Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin

Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l’OMS et achetés par l’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.

La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.

Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.

Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d’enfants liés au paludisme ».

Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d’incidence du paludisme.

L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d’intérêt pour l’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.

Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.

Megan Valère SOSSOU

Quelques statistiques à propos

Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021.
Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés.
Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.




LE BENIN ABRITERA DESORMAIS UN CENTRE DE RADIOTHERAPIE ET DE MEDECINE NUCLEAIRE

Le jeudi 13 juillet 2023, Son Excellence Mme Rony YEDIDIA-CLEIN, Ambassadrice d’Israël près le Bénin, accompagnée du Ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN, a effectué une visite au Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), actuellement en cours d’achèvement.

Cette visite de haut niveau avait pour objectif d’évaluer l’avancement des travaux de construction du CHIC, en particulier des services de radiothérapie et de médecine nucléaire, qui marqueront un jalon historique pour le Bénin.

Le Bénin se prépare à accueillir, dans quelques mois, son premier centre de radiothérapie et de médecine nucléaire, une avancée majeure pour le pays dans le domaine de la santé. Ces services, intégrés au sein du Centre Hospitalier International de Calavi, joueront un rôle rucial dans l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancer.

Ce projet ambitieux, baptisé « Les Rayons de l’espoir », est piloté par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), dont le Bénin est membre. Grâce à la contribution de partenaires, dont l’État d’Israël, le pays a été sélectionné pour bénéficier de ces pôles de compétence sanitaires qui exploitent l’énergie atomique à des fins civiles.

Le Professeur Benjamin HOUNKPATIN a souligné l’importance de ce programme qui marque une étape cruciale dans l’avancement des soins médicaux au Bénin : « L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique a mis en place le projet  »Les Rayons de l’espoir » pour soutenir les pays souhaitant développer un centre de radiothérapie et de médecine nucléaire. Ce projet est destiné à promouvoir l’utilisation de l’énergie atomique à des fins médicales. »

Pour l’Ambassadrice d’Israël, cette visite est une occasion de témoigner du soutien de son pays à ce projet d’envergure : L’État d’Israël a apporté une contribution significative au projet  »Les Rayons de l’espoir ». Suite à la présentation de mes lettres de créance en tant que nouvelle Ambassadrice, il était important que je puisse constater de visu les résultats concrets issus des fonds investis par les contribuables israéliens dans le cadre de ce projet », a-t-elle déclaré.

Le Centre Hospitalier International de Calavi se profile donc comme un symbole d’espoir pour les patients atteints de cancer au Bénin. Cette initiative est le fruit d’une collaboration étroite entre le Bénin, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique et l’État d’Israël, déterminés à offrir des soins de pointe et accessibles à tous. La réalisation prochaine de ce centre de radiothérapie et de médecine nucléaire marque une étape décisive dans le développement du secteur de la santé au Bénin et promet un avenir plus radieux pour les patients nécessitant des traitements de pointe.

Megan Valère SOSSOU




Soins de santé primaires au Bénin : La politique Nationale de Santé Communautaire lancée officiellement à Nikki

Le Bénin s’engage résolument dans la promotion des soins de santé primaires en mettant l’accent sur la prévention, la promotion de la santé, ainsi que la mise en place d’un système d’alerte communautaire permanent. Le vendredi 9 juin 2023, la commune de Nikki a servi de cadre au lancement de la politique nationale de santé communautaire. Le Ministre de la Santé, Monsieur Benjamin HOUNKPATIN, et sa collègue en charge du Numérique et de la Digitalisation, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, ont rehaussé l’événement de leur présence.

Cet événement marque ainsi le point de départ de cette ambitieuse initiative qui place l’individu au cœur des priorités en matière de santé. La première phase du projet cible six communes : Nikki, Kalalé, Banikoara, Bembèrèkè, Sinendé et Malanville.

Au total, 1 500 agents de santé communautaires qualifiés et 37 relais communautaires ont été déployés pour la mise en œuvre de cette politique novatrice.

Lors de cette occasion, le Ministre de la Santé a rappelé les missions assignées à ces acteurs de terrain. « Un relais communautaire sera responsable en moyenne de 200 ménages. Sa mission consistera à rendre visite à tous les foyers de sa zone de couverture au moins une fois par semaine afin de détecter les problèmes de santé, de fournir des conseils et orientations, de distribuer des fournitures médicales et de faciliter la référence des cas nécessitant une prise en charge. L’agent de santé communautaire qualifié, quant à lui, relèvera de la municipalité. Il supervisera tous les relais communautaires de son arrondissement, s’occupera des cas courants, orientera et référera les personnes vers les structures de santé appropriées pour une prise en charge adéquate », a-t-il déclaré. Il a également appelé toutes les parties prenantes à s’engager pleinement pour la réussite de ce projet ambitieux en cours de déploiement.

De son côté, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a exhorté la population à soutenir cette initiative gouvernementale qui contribuera à l’amélioration qualitative de leur état de santé.

Le Maire de la commune de Nikki, Monsieur Roland Lafia GOUNOU, le Préfet du département du Borgou, Monsieur Djibril MAMA CISSE, ainsi que les représentants des partenaires techniques qui se sont succédé à la tribune, ont tous félicité le Gouvernement pour cette vision qui, sans aucun doute, dynamisera les indicateurs de santé.

La cérémonie a rassemblé les autorités politiques, administratives et sanitaires, et a reçu la bénédiction de SINAN DOUN WIROU, Premier Ministre de la Cour Impériale, représentant son Altesse SERO TOROU TOUKO SARI, Empereur de Nikki.

Megan Valère SOSSOU




Bénin: Des pathologies chirurgicales courantes seront prises en charge du 22 au 30 mai

Le Ministère de la Santé est heureux d’annoncer la tenue de la Cinquième Mission Nationale Chirurgicale (Première Phase) dans le cadre de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU). Cette mission vise à améliorer l’accès de la population béninoise à des soins chirurgicaux de qualité. Placée sous le Haut patronage du Ministre de la Santé, Prof. Benjamin HOUNKPATIN, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus du gouvernement en faveur de la santé et du bien-être de tous les citoyens.

La mission se déroulera du 22 au 30 mai 2023 dans les formations sanitaires suivantes :

  • Centre Hospitalier Départemental (CHD) de Lokossa
  • Hôpital de Zone de Pobè
  • Hôpital de Zone de Djidja
  • Hôpital de Zone de Dassa
  • Hôpital de Zone de Natitingou
  • Hôpital de Zone de Nikki
  • Hôpital de Zone de Kandi

Les équipes médicales spécialisées participantes assureront la prise en charge des pathologies chirurgicales courantes, notamment :

  • Hernies
  • Cicatrices vicieuses
  • Hydrocèle vaginale
  • Tumeurs prostatiques
  • Affections chirurgicales de l’enfant
  • Hémorroïdes, fissure et fistules anales
  • Tumeurs bénignes (lipomes, kystes, sébacés)
  • Autres affections chirurgicales courantes

Afin de bénéficier de ces soins, la population est invitée à s’inscrire dans les services de chirurgie des hôpitaux indiqués. Pour de plus amples informations, les contacts 62969316, 97401490 mis à la disposition de la population.

Le Ministère de la Santé encourage tous les citoyens à profiter de cette occasion exceptionnelle d’accéder à des soins chirurgicaux de qualité, dans le cadre de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU). Cette initiative s’inscrit dans l’engagement du ministère de la santé à garantir la santé et le bien-être de chaque Béninois.




Les troisièmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin s’ouvrent demain à Cotonou

Les troisièmes journées nationales des Cliniques Privées du Bénin, organisées par l’Association des Cliniques Privées du Bénin en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire CHU UCL Namur de Belgique, s’ouvrent demain à Cotonou. Cette édition, qui se déroulera du 5 au 6 mai 2023, fait suite au succès des précédentes éditions.

Placées sous le haut parrainage du Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin HOUNKPATIN, cet événement rassemble les acteurs du secteur sanitaire privé autour du thème « Amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins ».

Les participants pourront ainsi échanger sur les nouvelles réformes dans le secteur, notamment le processus d’accréditation  des professionnels de la santé et de la certification des structures de soins. De riches activités sont au programme de cette rencontre internationale, avec notamment un atelier pratique sur l’hygiène hospitalière.

Notons que les journées nationales des cliniques privées du Bénin constituent un cadre de concertation annuelle, de mutualisation, de partage d’expérience et de renforcement de capacités entre acteurs du secteur sanitaire privé du Bénin.

Cette édition promet d’être riche en enseignements et en échanges, offrant ainsi une occasion unique de renforcer la collaboration et l’innovation dans le domaine de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Lancement officiel de Bénin Santé 2023 par le ministre de la Santé, Benjamin HOUNKPATIN

La troisième édition de Bénin Santé a été officiellement lancée ce vendredi 14 avril 2023 au palais des congrès. Une grande rencontre à laquelle prennent part d’importantes personnalités et acteurs du monde sanitaire du Bénin, de la sous-région et de l’Europe. Le lancement officiel a été prononcé par le ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN, Parrain de l’évènement.

C’est un rendez-vous exceptionnel post covid-19 de donner et du recevoir à en croire la Vice-présidente de la PSSP dans son mot de bienvenue aux participants et aux invités de marque. En exhortant les différentes parties prenantes à passer en beauté les prochains jours avec plus de participation dans les ateliers, master class, formation pour un partage d’expérience optimal, elle n’a pas manqué de remercier les différents partenaires et sponsors de l’événement.

Dr Clare OMATSEYE, Présidente de la Fédération Ouest Africainedes Alliances du Secteur Privé de la Santé s’est montrée très émue de la forte mobilisation des acteurs du secteur sanitaire du privé et du public Béninois. Elle n’a pas manqué d’adresser ses félicitations et encouragements à l’endroit de la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP) pour le succès dans l’organisation de Bénin Santé 2023.

La Représentante Résidente de l’OMS au Bénin Dr Renée Tania BISSOUMA-LEDJOU a quant à elle, appelé les acteurs à une franche et transparente collaboration entre acteurs du secteur sanitaire privé et avec les acteurs du secteur public. Elle a réaffirmé la disponibilité permanente de son institution à être du côté du gouvernement, de la PSSP pour atteindre la couverture sanitaire universelle.

L’importante annonce de l’Ambassadeur des États-Unis près le Bénin

Tout comme l’OMS, l’USAID fait partie des fidèles partenaires de Bénin Santé, une initiative qui offre de nombreuses opportunités aux acteurs du secteur sanitaire privé et public pour accroître la résilience à travers le renforcement du système sanitaire béninois. Dans ce cadre et en étroite collaboration avec la PSSP, l’USAID a mis en place un réseau de jeunes logisticiens qui œuvrent au quotidien pour le renforcement de la chaîne d’approvisionnement au niveau communautaire.

Pour Brian SHUKAN, Représentant des États-Unis près le Bénin, cet engagement aux côtés des acteurs du secteur sanitaire privé au Bénin témoigne de la disponibilité du gouvernement américain à accompagner le renforcement le système de santé du Bénin. C’est pourquoi il annonce le gouvernement américain sélectionne actuellement des institutions financières au Bénin pour fournir un garanti de prêt bancaire de 20 millions de dollars US pour faciliter l’achat des équipements dans le secteur privé de la santé en garantissant la moitié du prêt aux petites entreprises qui fournissent des solutions renforçant le système de santé pour le rendre plus résiliente.

En lançant officiellement les hostilités de la troisième édition de Bénin Santé, le ministre de la Santé dit reconnaître le rôle du secteur sanitaire privé sur l’échiquier national pour l’offre des soins aux populations en zone urbaine, périurbaine et rurale.

« Nous appréhendons à sa juste valeur toute la chance que notre système de santé a d’avoir un peu plus de la moitié des besoins en soins de santé des populations comblés par le secteur privé. » C’est une force dont il faut saisir la portée, dit-il en invitant à la veille d’optimisation en s’assurant davantage de la qualité et de la sécurité des soins.

Comptant sur la volonté des acteurs, il espère des travaux de Bénin Santé 2023 que les acteurs puissent sortir plus ragaillardis, plus combatifs, plus motivés pour un accès équitable des béninois à des soins de qualité. La coupure symbolique du ruban a marqué l’ouverture officielle du salon médical, l’une des quatre activités au menu de cette nouvelle édition de Bénin Santé.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre la tuberculose: l’inquiétante augmentation des cas au Bénin

La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche principalement les poumons, mais qui peut également affecter d’autres parties du corps. Bien que la tuberculose soit curable et que des traitements efficaces soient disponibles, elle reste une maladie majeure en Afrique, où elle est souvent associée à la pauvreté, à la malnutrition et à des conditions de vie insalubres.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique est la région du monde la plus touchée par la tuberculose, avec environ 2,8 millions de cas de tuberculose signalés chaque année. Les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. De plus, la tuberculose est souvent associée à d’autres maladies infectieuses, telles que le VIH/sida, qui peuvent affaiblir le système immunitaire et rendre les personnes plus vulnérables à la tuberculose.

La situation de la tuberculose en Afrique est complexe et multifactorielle. Les facteurs de risque comprennent la pauvreté, la malnutrition, les mauvaises conditions de vie, l’exposition à la fumée de bois, la faible utilisation des services de santé et le manque de financement pour les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose.

En réponse à cette situation, les gouvernements africains et les organisations de santé travaillent à renforcer les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose. Des efforts sont également en cours pour renforcer les systèmes de santé et améliorer l’accès aux soins de santé de qualité pour les personnes touchées par la tuberculose.

L’état de la lutte au Bénin

Au Bénin, quelques 4.184 cas de tuberculose, toutes formes confondues, ont été dépistés en 2022 selon les déclarations du ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin. S’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Benjamin Hounkpatin a fait observer que ce nombre de cas de tuberculose dépistés en 2022 était en augmentation de 11 % et de 5 % respectivement par rapport à 2021 et 2020.

Par ailleurs, a-t-il expliqué, 96 % des patients tuberculeux ont été testés pour le VIH en 2022, avec 14 % revenus séropositifs dont 97 % mis sous antirétroviraux. Toutefois, a-t-il poursuivi, le taux de décès reste stationnaire à 6 % parmi les patients tuberculeux de façon générale.

Rappelons que la politique du gouvernement béninois dans la lutte contre la tuberculose vise, entre autres, à optimiser le dépistage de la tuberculose notamment parmi les populations les plus vulnérables que sont les personnes vivant avec le VIH, les diabétiques, les personnes privées de liberté, les enfants et les femmes enceintes.

Enfin, il est également important de souligner que la tuberculose est souvent stigmatisée dans la plupart des pays africains, ce qui peut décourager les personnes touchées de chercher un traitement. Pour lutter contre cette stigmatisation, il est important de sensibiliser l’opinion publique à la tuberculose et d’encourager la participation communautaire dans la lutte contre la maladie. Sans quoi, la tuberculose restera une maladie majeure en Afrique, avec ses conséquences sanitaires et économiques importantes.

Megan Valère SOSSOU




Bénin : l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé dévoile les nids d’opportunités aux nouveaux médecins

L’Autorité de Régulation du secteur de la Santé au Bénin (ARS) a organisé au profit des nouveaux médecins et pharmaciens, une table ronde sur le thème : »Qui est l’avenir du secteur de la santé du Bénin ». Tenue le mardi 14 février 2023 au Palais des Congrès de Cotonou, ladite séance a permis d’éclairer ces nouveaux Docteurs sur la panoplie d’opportunités qui s’offre à eux dans le secteur de la santé. Les échanges ont été conduits par un panel de cinq membres, dont le ministre de la Santé le professeur Benjamin HOUNKPATIN.

Le Président de l’ARS, Dr Lucien DOSSOU-GBETE a rappelé à l’occasion, la mission de la structure qui est de travailler pour l’amélioration du contenu de l’offre du service de santé ; l’amélioration de la qualité de l’offre, l’amélioration de la sécurité de tous les soins dans tous les établissements publics et privés. Il a ensuite évoqué les réformes engagées par le gouvernement du Président Patrice TALON pour un secteur de la santé performant. Ces réformes aux dires du Dr Lucien DOSSOU-GBETE reposent sur trois piliers à savoir le volet institutionnel, le volet organisationnel et le volet fonctionnel.

Nombreuses sont les opportunités que le Gouvernement du Bénin offre aux médecins et aux pharmaciens rassure le ministre de la Santé, professeur Benjamin HOUNKPATIN. Ces opportunités passent d’abord par la prise de trois lois qui servent de tremplin aux Docteurs pour leur permettre d’avancer. Il s’agit premièrement de la loi portant protection de la santé des personnes en République du Bénin ; de la loi qui réglemente l’activité pharmaceutique au Bénin. Dans ce cadre, le gouvernement a créé l’agence béninoise de régularisation pharmaceutique qui est une agence qui a besoin des ressources humaines telles que les pharmaciens inspecteurs : « Vraiment, le secteur est ouvert pour vous. Vous avez beaucoup d’opportunités. Grâce à la loi sur l’exercice en Clientèle privée, nous avons garanti la liberté d’investissement », a-t-il déclaré.

Sur le plan des ressources humaines, le ministre de la Santé a rappelé le plan quinquennal élaboré et qui est en train d’être mis en œuvre de façon méthodique pour le bonheur des Docteurs. Le professeur Benjamin HOUNKPATIN évoque le choix du gouvernement d’ouvrir le chemin vers la spécialisation à travers le projet LLF. Il n’a pas manqué de revenir sur les salaires qui sont considérables, mais il rassure que le Gouvernement travaille à les relever davantage pour le bien-être de tous les acteurs.

La séance a été très enrichissante et a permis aux nouveaux Docteurs de mieux cerner leur place dans le secteur de la santé ainsi que les nombreuses opportunités offertes par le Gouvernement.




Prévision budgétaire : Benjamin HOUNKPATIN annonce 125.785.961.000 milliards FCFA pour le secteur sanitaire en 2023

Le Ministre de la santé Prof Benjamin HOUNKPATIN était ce vendredi 18 novembre 2022 devant la Commission budgétaire de l’Assemblée Nationale. L’autorité ministérielle a présenté un budget en hausse caractérisé par une forte augmentation des ressources d’investissement.

125.785.961.000 milliards FCFA en 2023 contre 98.100 milliards FCFA en 2022, soit une augmentation de plus de 28 % estimée en numéraire à 28 milliards Fcfa. Le secteur de la santé porte à la hausse son ambition de poursuivre les projets en cours en axant sa politique sur un accroissement des ressources d’investissement. En prévision pour 2023, il est annoncé un vaste programme de recrutement du personnel de santé.

Au total, 980 agents de santé qualifiés seront recrutés. Au niveau communautaire, 416 agents de santé communautaires qualifiés et 3741 relais communautaires seront également appelés à servir dans le secteur de la santé. Parallèlement, le plan de formation entamé va se poursuivre avec la pré-insertion de 200 médecins, 200 infirmiers et sage-femmes et 300 aides-soignants ainsi que la mise en place d’un programme spécial de formation de 6 mois des médecins généralistes pour l’acquisition de compétences en chirurgie, pédiatrie, gynécologie obstétrique et le renforcement de capacités des infirmiers et sage-femmes d’État en aides chirurgiens, dialyse, anesthésie-réanimation, soins palliatifs et autres.

Au niveau des infrastructures, les prévisions budgétaires de 2023 prévoit entre autres, la poursuite de la construction du Centre hospitalier de référence de rang régional à Abomey-Calavi, l’achèvement de la construction de l’hôpital de zone et des six centres de santé dans la Commune de Tchaourou, l’acquisition, l’installation et la mise en service d’équipements au profit de l’Hôpital de Zone de Savè, la construction et l’équipement du Centre national hospitalier universitaire de Psychiatrie d’Allada ainsi que le démarrage des travaux de construction de trois hôpitaux de zone de 120 lits à Avrankou – Adjarra – Akpro – Missérété; Adjohoun – Bonou – Dangbo et Zogbodomey – Bohicon – Zakpota. Il est également envisagé l’acquisition de 100 ambulances médicalisées pour le compte de l’année 2023.  

Très satisfait de l’intérêt des députés pour les défis liés au secteur, le Ministre de la santé a rassuré de la disponibilité du Gouvernement à tout mettre en œuvre pour assurer des soins de qualité aux populations.