Promouvoir la connaissance et la sensibilisation aux risques naturels : L’Expertise de la Pr Hasnaa Chennaoui Aoudjehane

Au cours de la table ronde consacrée aux catastrophes naturelles à la première journée de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, éminente spécialiste en Géochimie Planétologie de l’Université Hassan II de Casablanca et Présidente de All Together Taskforce for Advancing Research Innovation and Knowledge (ATTARIK Foundation), a apporté une contribution importante en soulignant l’urgence de valoriser les résultats de la recherche scientifique pour mieux prévenir et gérer les catastrophes naturelles.

Prof Chennaoui Aoudjehane

Elle a mis en évidence que, bien que de nombreuses recherches de qualité existent, il subsiste un défi crucial à relever : l’intégration de ces travaux dans les processus décisionnels et un besoin pressant de sensibilisation des populations aux risques naturels.

Dans le cadre spécifique des séismes, la Professeure Chennaoui Aoudjehane a annoncé une initiative prometteuse : « Nous avons prévu de développer des supports didactiques qui seraient accessibles à tous les collégiens et écoliers afin de démystifier les appréhensions liées aux risques naturels. » Cette démarche vise à rendre les connaissances scientifiques plus accessibles et compréhensibles pour un public plus large.

Elle a également plaidé en faveur d’une collaboration étroite entre les chercheurs et la société civile scientifique pour faire avancer la cause de la prévention des catastrophes naturelles. Parmi ses recommandations clés figurent le développement et la promotion de la géologie, formations académiques universitaires dédiées à la gestion des risques naturels et technologiques, ouverture des chercheurs universitaires sur le public : sensibilisation des élèves et du grand public aux risques naturels et la promotion des risques scientifiques et développement d’un esprit critique.

La contribution de la Professeure Hasnaa Chennaoui Aoudjehane met en lumière l’importance cruciale de combler le fossé entre la recherche scientifique et la prise de décision, tout en soulignant l’urgence de sensibiliser davantage le public aux risques naturels. Ces recommandations s’appuient sur une approche multidisciplinaire et collective pour faire face aux défis posés par les catastrophes naturelles, et elles méritent une attention particulière dans le contexte de la préparation aux catastrophes.

Megan Valère SOSSOU




Renforcer la préparation aux Catastrophes Naturelles : la vision de Dr Imane Kendili

Au début de la première table ronde sur les « Catastrophes Naturelles : Réduction des Risques et Gestion des Urgences », la Docteure Imane Kendili, Présidente de l’Association Africaine de Santé Globale (African Global Health), a livré une intervention remarquable sur la gestion des catastrophes naturelles.

Dr Imane Kendili

Elle a souligné l’importance d’investir davantage dans le secteur de la santé pour permettre à l’Afrique d’atteindre un niveau de préparation optimal. Cette initiative nécessite une action gouvernementale au niveau de chaque nation africaine, mais également une contribution internationale provenant d’autres continents. Elle met en avant l’importance de la collaboration pour le partage de technologies et de connaissances préalablement acquises dans d’autres régions du monde, dans le but de favoriser un développement continental plus étendu dans le domaine de la santé.

Le Dr. Kendili insiste sur le rôle fondamental de la Conférence africaine sur la réduction des risques sanitaires, en raison de la participation active et du soutien apporté par des responsables administratifs et des experts venant d’autres pays. Cette collaboration internationale constitue un élément clé dans la promotion de la préparation aux catastrophes sanitaires en Afrique.

« Faire confiance aux experts et à l’expertise, que ce soit en Afrique ou à travers le monde ». Pour elle, la résilience, la responsabilité et la solidarité sont des valeurs intrinsèques au continent africain, ancrées dans les racines. Elle a rappelé que l’union et la collaboration sont essentielles pour relever les défis posés par les catastrophes naturelles, transcendant les frontières et les différences.

Docteure Kendili a précisé que l’engagement collectif de tous les participants à cette table ronde témoigne de cette solidarité, et elle a exprimé sa confiance que cette collaboration fructueuse mènera à des recommandations importantes en matière de souveraineté sanitaire.

Les paroles inspirantes de la Docteure Kendili reflètent la détermination des acteurs engagés dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à travailler ensemble pour un avenir plus sûr et résilient. Ces recommandations, issues de cette table ronde, sont destinées à renforcer notre capacité à faire face aux défis posés par les catastrophes naturelles, en préservant les valeurs fondamentales de confiance, de résilience et de solidarité.

Megan Valère SOSSOU




1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi

Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séisme du 08 septembre dernier.

En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d’éminents experts autour du thème « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.

Pr Saaid Amzazi

En effet, le Professeur a rappelé l’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.

Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l’importance de préserver l’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.

Des mesures prises par le gouvernement marocain

Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d’hélicoptères de l’armée.

Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.

Le Ministère de l’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.

Reconstruction et reprise économique

Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.

Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.

Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.

En raison de l’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.

Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.

Megan Valère SOSSOU