Diplomatie climatique et Transition énergétique : Les enjeux de l’Afrique exposés par l’Expert Béninois Jonas A. ATCHADE au Siège de l’Union Européenne

Le changement climatique est un défi mondial qui transcende les frontières nationales. Seule la diplomatie permet la coopération entre les nations pour aborder ce problème de manière collective. Au cœur de celle-ci se trouve, l’expert béninois, Jonas Assouhan Atchade qui prend part au programme Syllabus destiné aux Jeunes Leaders Africains. Un programme novateur qui forme des leaders en les décernant un diplôme de troisième cycle en mode hybride.

L’Expert Jonas Assouhan ATCHADE

Au cours d’un séminaire qu’il a animé ce mercredi 18 octobre 2023 à Bruxelles au siège de l’Union Européenne, l’expert béninois a exposé les enjeux auxquels les pays africains sont confrontés en matière de changement climatique et de transition énergétique. Une communication de haut niveau en matière de diplomatie climatique,  qu’il a déroulé devant de hauts dirigeants de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, rassemblés pour discuter de ces problématiques.

Dans sa présentation sur la diplomatie climatique, l’expert a mis en évidence les gaps entre les négociateurs européens et africains et décrivant les stratégies climatiques de l’Union Européenne et de l’Union Africaine.

Il a souligné que pendant que l’Afrique se concentre sur des questions telles que l’adaptation aux changements climatiques, les pertes et dommages, ainsi que la transition énergétique équitable, l’Europe, en revanche, met l’accent sur l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’énergie, les mécanismes de développement propre et vert, les marchés du carbone et les prix du marché.

Mais pour répondre aux besoins des couches et secteurs vulnérables aux changements climatiques, Jonas A. ATCHADE a expliqué qu’il est nécessaire d’ajuster les politiques climatiques nationales au niveau africain. Il invite les pays africains à se préparer au nouveau mécanisme financier du fonds sur les pertes et dommages, dont les discussions au plus haut niveau ont évolué dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à travers le Comité de Transition sur le Mécanisme International de Varsovie.

Jonas Assouhan ATCHADE

Rappelons que Jonas A. ATCHADE est un consultant en changements climatiques et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD) et Chercheur associé en Gestion des risques et finance climatiques au sein d’Africa Research and Impact Network (ARIN).

Il possède une solide formation académique, avec une maîtrise en sciences naturelles, un master en changements climatiques et développement durable, ainsi qu’une qualification en conception et mise en œuvre des politiques de développement, actuellement en cours à l’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l’Institut Universitaire Européen (EUI) en Italie. Ajoutons qu’il est en phase finale de sa recherche en tant que doctorant au Centre d’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERViDA) de l’Université de Lomé.

L’expertise de Jonas A. ATCHADE n’est plus à démontrer au regard de son parcours et de son engagement ferme envers la résolution des défis climatiques en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT: LES PRINCIPAUX COORDINATEURS DU GROUPE DES NEGOCIATEURS AFRICAINS SE SONT CONCERTES AVANT LA RENCONTRE

En prévision du premier Sommet africain sur le climat (ACS), co-organisé par le Kenya et la Commission de l’Union africaine (CUA) à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023, les principaux coordinateurs du Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique (AGN) se sont réunis à Nairobi. Pendant cette séance, ils ont discuté et pris des décisions sur les questions clés liées aux intérêts et aux attentes de l’Afrique pour la COP28.

Le Président du Groupe des Négociateurs Africains sur le Changement climatique et les principaux coordinateurs

De Friday Phiri

L’ACS, le Sommet africain sur le climat, qui se tiendra sous le thème : « Croissance verte et financement climatique pour l’Afrique et le monde », vise à marquer la force du continent africain et son poids dans les discussions à l’échelle mondiale et dans les forums internationaux existants, tels que l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), le G7, sans écarter, entre autres, les processus du G20 et la COP 28. Le Sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat (4 – 8 septembre 2023), un événement annuel dirigé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), visant à promouvoir des actions permettant de rectifier le cap, afin d’atteindre les buts et objectifs de l’Accord de Paris.

La réunion devrait rassembler des dirigeants d’Afrique et d’ailleurs ; les partenaires de développement ; les organisations intergouvernementales ; le secteur privé; le milieu universitaire ; les organisations de la société civile ; les femmes et les jeunes pour concevoir et booster des actions et  solutions pour le changement climatique en Afrique, en fournissant une plate-forme d’échange sur le lien entre le changement climatique, la réalité du développement de l’Afrique et la nécessité de faire pression pour un investissement accru dans l’action climatique à l’échelle mondiale, et en particulier en Afrique.

Outre la position commune africaine sur les différents volets de négociation thématiques sur le climat, les principaux coordinateurs du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, ont délibéré également sur la Déclaration de Nairobi, un document final clé attendu à la fin du sommet. S’exprimant lors de la séance d’ouverture de la réunion, le Président du Groupe des Négociateurs africains sur le Changement Climatique, Ephraim Mwepya Shitima a exhorté les coordonnateurs principaux à continuer de jouer leur « rôle critique en tant que conseillers techniques auprès des décideurs politiques sur la participation efficace de l’Afrique aux négociations mondiales sur le climat en relation avec les réalités et aspirations de développement du continent». Et à cette occasion, Rose Mwebaza, la Directrice du bureau régional du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour l’Afrique, a apprécié le rôle joué par le Groupe des Négociateurs africains,  au fil des années dans la participation efficace de l’Afrique aux processus climatiques et a exhorté le groupe à rester concentré.

« Je suis particulièrement ravi d’être avec vous non seulement dans mes nouvelles fonctions ici au PNUE, à la tête du Bureau Régional pour l’Afrique, mais aussi en tant que l’un de vous, ayant participé activement aux processus de négociation sur le changement climatique au cours des 20 dernières années », a déclaré Mwebaza. « Je pense que nous vivons une période passionnante alors que le continent se prépare à accueillir le premier Sommet africain sur le climat. En tant que négociateurs techniques, je vous exhorte à rester concentrés et à fournir les orientations nécessaires par rapport aux besoins de développement du continent ».

Opportunité pour l’Afrique

L’Afrique est considérée comme le continent du futur. En tant que continent le plus jeune et à l’urbanisation la plus rapide, avec une population qui devrait doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergie propre, de terres arables, de minéraux essentiels et de ressources naturelles. Alors que le continent fait déjà preuve d’une forte dynamique en matière de croissance verte, il doit capitaliser sur cette dynamique existante en mettant en œuvre un programme de croissance verte holistique qui tire parti de ses vastes ressources, et en garantissant un financement climatique adapté aux besoins de l’Afrique. Ce qui correspond à ses ambitions de croissance.

Le potentiel des énergies renouvelables de l’Afrique sera cinquante fois supérieur à la demande mondiale d’électricité prévue en 2040. Cependant, les énergies renouvelables représentent 10 % du mix de production d’électricité et seulement 20 % de la capacité totale de production d’électricité installée en Afrique. Alors que l’Afrique abrite 30 à 40 % des minéraux de la planète, y compris ceux nécessaires à la transition vers les énergies vertes et aux batteries (par exemple, plus de 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine), le continent a peu à montrer en termes d’énergie propre et de mobilité.

De même, l’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées de la planète, qui, lorsqu’elles sont exploitées de manière durable, peuvent aider le monde à atteindre la sécurité alimentaire, le continent étant un importateur net de nourriture. Le sommet cherche donc à répondre à la nécessité de changer le discours de l’Afrique sur le changement climatique pour en faire un programme de croissance en exploitant les opportunités qui existent pour la transformation économique. Cet agenda se concentrera sur 5 axes de croissance fondamentaux : transition énergétique / énergies renouvelables; minéraux verts et production; l’agriculture durable, l’utilisation des terres et de l’eau/océan ; infrastructures et urbanisation durable ; et le capital naturel soutenu par deux leviers transversaux importants (adaptation et résilience aux risques climatiques et finance climatique et crédits carbone).

Les résultats du Sommet viseront également à fournir une contribution et une orientation importante aux travaux en cours sur les réformes des institutions financières mondiales, afin de soutenir un tel programme de croissance avec des changements correspondants à leurs propres trajectoires.




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT 2023: NAIROBI AU CŒUR DE LA CROISSANCE VERTE ET DU FINANCEMENT CLIMATIQUE

Du 4 au 6 septembre, Nairobi, la capitale du Kenya, sera le théâtre d’un événement environnemental d’envergure internationale : le Sommet Africain sur le Climat (ACS) et la Semaine Africaine du Climat.

Ces événements, co-organisés par la République du Kenya, la Commission de l’Union Africaine et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), rassembleront un éventail impressionnant de participants, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des acteurs du secteur privé, des institutions multilatérales, et des jeunes engagés, venus d’Afrique et d’ailleurs.

Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique :

Sous le thème « Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique pour l’Afrique et le Monde », l’ACS vise à consolider l’action climatique mondiale autour du financement climatique et du développement positif pour le climat. L’Afrique cherche à affirmer sa position en matière de changement climatique et à mettre en avant son potentiel d’action climatique. Le sommet abordera des sujets essentiels tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et les minéraux critiques, entre autres, afin de promouvoir la croissance verte et de susciter de nouveaux partenariats.

L’engagement du Kenya

La Secrétaire du Cabinet du Kenya pour l’environnement, le changement climatique et la foresterie, Hon Soipan Tuya, a exprimé l’honneur du Kenya d’accueillir ces événements majeurs. Elle a souligné que le Kenya jouera un rôle clé dans l’organisation de l’ACS et de la Semaine Africaine du Climat, guidé par son président, S.E. le Dr William Ruto, également président du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC). Elle a mis l’accent sur le rôle majeur que joue le sommet en fournissant une plate-forme pour façonner l’action climatique et les solutions de financement climatique pour l’Afrique.

Une jeunesse engagée dans l’action climatique

Le sommet accorde une importance particulière à la participation des jeunes, reconnaissant leur rôle crucial dans la définition de l’avenir climatique. Avec près de 63 % de la population africaine âgée de moins de 25 ans, le potentiel des jeunes en tant qu’acteurs clés de l’action climatique est inestimable. Le sommet vise à les responsabiliser, à leur donner une voix et à les encourager à contribuer à un avenir durable.

Le sommet remet en question les vieux clivages entre le Nord et le Sud en mettant en avant l’interdépendance des défis mondiaux et la nécessité d’une responsabilité partagée. Cette approche collaborative favorise le dialogue entre les parties prenantes et souligne le potentiel de solutions qui tirent parti des forces et des ressources de toutes les régions.

Le changement climatique est un défi urgent qui nécessite une action mondiale concertée. Le Sommet Africain sur le Climat 2023 s’annonce comme un événement majeur pour façonner l’avenir de l’action climatique en Afrique et dans le monde.

Megan Valère SOSSOU




Alerte météorologique au Bénin: Sourires et Précautions pour ce mois d’août

La saison des pluies, bienfaitrice pour les activités agricoles et le moral des populations rurales, peut également se révéler impitoyable lorsque les précipitations deviennent excessives. Ce mois d’août, le Nord du Bénin connaît des pluies particulièrement intenses, entraînant la montée rapide des cours d’eau. Si ces pluies apportent leur lot de bienfaits, elles peuvent aussi susciter des inquiétudes.

Face à ce risque potentiel, l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC) a pris l’initiative de lancer des alertes préventives. Avec des précipitations fortes et constantes, le spectre des inondations qui ont marqué les années précédentes plane à nouveau. L’ANPC cherche à éviter que ces scénarios se répètent en informant et en sensibilisant la population.

En se basant sur les données météorologiques fournies par METEO Bénin, l’ANPC a identifié plusieurs communes particulièrement à risque. Les communes de Malanville, Karimama, Bonou et Zagnanado sont actuellement en alerte de niveau jaune, signalant un risque accru d’inondations. Ces zones sont sous surveillance, car elles se trouvent dans des bassins hydrographiques sensibles, notamment ceux du Niger et de l’Ouémé.

L’objectif de cette mise en garde est d’inciter chaque citoyen vivant dans ces régions vulnérables à prendre des mesures préventives. Les populations sont encouragées à rester vigilantes et à se préparer en conséquence. Des actions simples, telles que l’évacuation des zones à risque, le stockage de provisions essentielles et la sensibilisation des voisins et des familles, peuvent contribuer à minimiser l’impact potentiel des inondations.

Les autorités locales et l’ANPC travaillent de concert pour mettre en place des mesures d’intervention rapide en cas d’urgence. Des équipes de secours sont prêtes à intervenir pour évacuer les populations en danger et fournir une aide humanitaire si nécessaire.

La saison des pluies, bien qu’offrant une chance de renouveau pour l’agriculture et les régions rurales, nécessite également une approche proactive de prévention des catastrophes. En se préparant en amont et en suivant les recommandations des autorités, les communautés à risque peuvent contribuer à minimiser les pertes humaines et matérielles en cas d’inondations.

Face à la puissance de la nature, la vigilance et la coopération sont les clés pour préserver la sécurité et le bien-être de tous, tout en conservant le sourire même au cœur de la saison des pluies.

Christiane Alfreda AKOTEGNON




Climat: la couche d’ozone est-elle en train de se reconstituer réellement ?

La couche d’ozone devrait se reconstituer complètement au cours des 40 prochaines années. L’information a été rapportée dans un rapport publié le lundi 9 janvier 2023 par des experts du Groupe d’examen scientifique du Protocole de Montréal sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations Unies pour l’environnement. « L’élimination progressive de près de 99 % des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution. »

Le trou dans la couche d’ozone pourrait se refermer « d’ici 2066 environ dans l’Antarctique, d’ici 2045 dans l’Arctique et d’ici 2040 ailleurs ». Ce changement devrait empêcher un réchauffement de 0,3 à 0,5 °C d’ici 2100, selon le Comité d’examen scientifique.

En effet, la couche d’ozone fait partie de la stratosphère terrestre qui contient des quantités relativement importantes d’ozone. Elle a un effet protecteur car elle absorbe la plupart des rayons ultraviolets (UV) du soleil. Cette couche est d’épaisseur relativement réduite. Des avertissements concernant cette réduction d’épaisseur ont été émis pour la première fois en 1985 en Antarctique. Une autre observation a été faite dans l’Arctique en 2011.

Ainsi, certaines régions sont concernées par ce phénomène, mais notamment au Chili, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone sont couramment utilisés dans la conception des réfrigérateurs, des climatiseurs et même des aérosols. Pour cette raison, le Protocole de Montréal pour la sensibilisation, signé en 1987, a conduit à des mesures concrètes pour limiter la propagation des gaz CFC aux humains. La Convention a été ratifiée par 198 pays à ce jour. L’Union européenne a interdit l’utilisation des CFC en 1989. Il a été suivi en 2016 par l’Accord de Kigali qui prévoit une réduction progressive de la consommation et de la production des HFC, hydrofluorocarbures (HFC).

Cependant, il faut continuer de surveiller l’émission de substances nocives. Dernièrement comme le rapporte Le Monde, le HFC-23 qui est un gaz à effet de serre 14 800 foisplus puissant que le CO2 a été identifié de manière huit fois plus importante que les rejets déclarés par les pays.

Megan Valère SOSSOU




Les institutions régionales ouest-africaines en marche vers la COP27

Dans la perspective de la 27ième Conférence des Parties (COP27) de la Convention Cadre des Nations Unies contre les Changements Climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Sharm El-Sheik en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, les institutions d’intégration régionale ouest-africaines se préparent activement pour une participation commune.

Premier jalon de cette participation conjointe, l’atelier régional de préparation aux négociations climat.

Cette coopération régionale renforcée est le fruit de plusieurs années de partenariat, notamment autour de la préparation des négociations internationales sur le climat. Historiquement, les institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS et BOAD) s’unissent et organisent chaque année un atelier régional de préparation aux COPs avec les négociateurs des Etats membres pour discuter des priorités et enjeux de la région. Comme à l’accoutumée, les discussions de cette année seront animées par le Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO et feront l’objet d’une position commune régionale qui sera publiée à l’ouverture de la COP27.

L’atelier se tient du 27 au 29 septembre à Lomé au Togo avec une nouvelle composante scientifique coordonnée par le CILSS. Des travaux de mesure et de suivi du carbone en Afrique de l’Ouest seront présentés pour notamment approfondir les connaissances des négociateurs sur le potentiel de stockage de carbone des différents écosystèmes rencontrés dans leurs pays.

L’Afrique de l’Ouest, une région unie dans la lutte contre les changements climatiques

Pour symboliser cette collaboration régionale, un pavillon ouest-africain sera érigé à la COP27, COP africaine. Co-piloté par la Commission de la CEDEAO et la BOAD en partenariat avec l’UEMOA et le CILSS, ce pavillon sera équipé d’une salle de conférences et constituera une plateforme de choix pour valoriser l’action climat des institutions régionales ainsi que celle de leurs Etats membres, renforçant ainsi la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale climat.

Plus qu’un symbole, ce pavillon témoigne de la volonté des institutions régionales de renforcer leur coopération autour du défi commun que constitue la question des changements climatiques. Cette approche vise une meilleure coordination et efficacité de la réponse à apporter au bénéfice des populations de la région.

Le maître mot de cette coopération est la complémentarité entre les mandats régionaux respectifs et l’action des Etats membres. C’est l’intervention coordonnée des différents leviers des institutions régionales qui leur sont propres (financements, renforcement de capacités, dispositif politique et règlementaire, ressources scientifiques) qui permettra un soutien efficace et effectif aux Etats membres dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) sous l’Accord de Paris sur le climat. Cette coopération répond ainsi à un principe de solidarité régionale et incarne l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

2022, une année symbolique de l’engagement climat des institutions régionales ouest-africaines

L’année 2022 marque l’aboutissement du processus d’élaboration de la Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO et son plan d’actions à l’horizon 2030, adoptés par la Quatre-Vingt-Huitième Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO tenue du 30 juin au 1er juillet 2022 à Accra au Ghana. Pilotée par la Commission de la CEDEAO, la stratégie régionale incarne la collaboration entre institutions régionales ouest-africaines. La BOAD, l’UEMOA et le CILSS ont été parties prenantes au processus d’élaboration et seront partenaires dans la mise en œuvre.

En adoptant cette stratégie, la CEDEAO s’engage aux côtés de ses quinze (15) Etats membres pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région, en cohérence avec sa Vision 2050, en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de la CEDEAO peuvent relever ce défi. C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat.

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