Le cri de détresse de Antonio Guterres SG ONU à l’ouverture de la C0P 15 Biodiversité à Montréal
« Il n’y a pas de planète B. C’est à nous de réparer le monde que nous avons » Antonio Guterres
A l’ouverture de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique à Montréal, au Canada, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mardi 06 décembre 2022 à arrêter la destruction de la nature et demandé aux participants de la conférence de s’entendre sur un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l’après-2020.
« Nous faisons la guerre à la nature », a dénoncé le chef de l’ONU dans un discours. « La déforestation et la désertification créent des friches d’écosystèmes autrefois florissants. Notre terre, notre eau et notre air sont empoisonnés par les produits chimiques et les pesticides, et étouffés par les plastiques ».
Selon lui, « notre dépendance aux combustibles fossiles a plongé notre climat dans le chaos ». « La production et la consommation non durables font monter en flèche les émissions et dégradent notre terre, notre mer et notre air », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a noté qu’aujourd’hui, « un tiers de toutes les terres sont dégradées, ce qui rend plus difficile de nourrir des populations croissantes ». « Les plantes, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés sont tous à risque. Un million d’espèces sont au bord du gouffre », a-t-il ajouté. « La dégradation des océans accélère la destruction des récifs coralliens vitaux et d’autres écosystèmes marins – et affecte directement les communautés qui dépendent des océans pour leur subsistance ».
Selon M. Guterres, « avec notre appétit sans fond pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive ». « Nous traitons la nature comme des toilettes. Et finalement, nous nous suicidons par procuration », a-t-il martelé.
Face à cette situation, il estime que cette conférence est notre chance d’arrêter « cette orgie de destruction » et de « passer de la discorde à l’harmonie ».
Il a dit attendre rien de moins de cette réunion qu’un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l’après-2020, qui « repousse l’apocalypse de la biodiversité en s’attaquant de toute urgence à ses moteurs – changement d’utilisation des terres et des mers, surexploitation des espèces, changement climatique, pollution et espèces exogènes envahissantes ».
Il souhaite aussi que ce cadre « s’attaque aux causes profondes de cette destruction », notamment les subventions nuisibles, les investissements mal orientés, et les systèmes alimentaires non durables.
Il souhaite aussi que l’accord soutienne d’autres accords mondiaux visant à protéger notre planète – de l’Accord de Paris sur le climat aux accords sur la dégradation des terres, les forêts, les océans, les produits chimiques et la pollution.
La conférence se tient du 7 au 19 décembre à Montréal. La première partie de la COP15 s’est tenue à Kunming, en Chine, en octobre de l’année dernière. Cette deuxième partie comprend la poursuite des négociations par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB).
La Convention a été signée pour la première fois par 150 chefs de gouvernement lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Montréal est le siège du secrétariat de la CDB. Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a assisté à l’une des manifestations parallèles organisées par le Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité (Global Youth Biodiversity Network) et d’autres groupes de jeunes.
Atelier de Renforcement des capacités des Tribunaux de première instance autour des parcs nationaux du Bénin : African Parks et les Magistrats se donnent la main pour un traitement harmonisé des infractions contre la faune et les aires protégées
Un atelier de travail a réuni les autorités judiciaires de la Cour d’appel de Parakou, les Présidents et Procureurs des tribunaux de première instance de Natitingou, Kandi et Malanville les 24 et 25 mars 2022 à Parakou pour des échanges en vue d’une meilleure collaboration dans la gestion des infractions fauniques.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenue du Capitaine Hervé AMOUSSOUGA, Responsable de l’unité d’analyse et d’enquête du Parc National de la Pendjari, les allocutions du Président de la Cour d’Appel de Parakou, Monsieur Alexis METAHOU et du Représentant des Parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin, Dr Jean-Didier AKPONA.
« La Cour d’Appel de Parakou s’honore par cette rencontre qui se veut être une rencontre de vérité » a confié le Président de la Cour d’Appel de Parakou, Monsieur Alexis METAHOU qui s’est réjoui de l’importance des thèmes abordés, notamment celui relatif à la politique pénale pour les aires protégées en République du Bénin. Il a rappelé la part des différents acteurs dans la protection de la biodiversité : « Les magistrats et les Officiers de police judiciaires sont tous appelés à travailler pour lutter contre la criminalité faunique et assurer la protection de nos ressources naturelles. Les travaux permettront à chaque acteur de prendre conscience et de s’engager pour cette lutte dans un contexte où la sécurité constitue un véritable problème. », a-t-il ajouté.
Intervenant au nom des Directeurs des Parcs, Dr Jean-Didier AKPONA a remercié les participants et fait observer qu’: « Il y a plusieurs infractions qui sont constatées et si les différentes parties prenantes ne se mettent pas ensemble pour définir une ligne directrice depuis la constatation de l’infraction jusqu’à la présentation, nous allons toujours nous butter à des problèmes d’harmonisation ».
Au cours des travaux, quatre communications ont été présentées et ont permis d’animer les discussions, à savoir : la présentation du modèle d’African Parks pour la gestion des parcs nationaux par Dr Jean Didier AKPONA ; la situation sécuritaire dans les parcs (par le Capitaine Hervé AMOUSSOUGA, Responsable Contentieux du Parc national de la Pendjari) ; quelle politique pénale pour les aires protégées du Bénin, par Dr Eloi KOROGONE, Communicateur Juriste ; les saisies et confiscations et les actions de poursuite : quels contenus et perspectives pour une bonne gouvernance des parcs nationaux ? par Mr Jean-Pierre YERIMA BANDE, Conseiller à la Cour d’Appel d’Abomey.
Les travaux se sont poursuivis par l’adoption des modèles techniques de qualification des infractions fauniques, de rédaction des procès-verbaux de constatation des infractions et de transactions en vue de l’harmonisation des pratiques. Diverses recommandations ont été formulées notamment : l’organisation d’un atelier pour l’élaboration d’un avant-projet d’arrêté portant modalités de transaction des infractions contre la faune et les aires protégées du Bénin, la mise en place d’un Comité restreint de finalisation des modèle-type des transactions et procès-verbaux ; la mise en œuvre d’une coopération agissante entre African Parks, Cours d’Appel, Tribunaux de première instance, Inspections forestières, Police Républicaine, Universités, Structures de cogestion, Communes, ONG et PTF ; la mise en place d’une plateforme multi-acteurs de dialogue sous l’égide des parquets (TPI et Cour d’Appel) ; l’insertion des infractions fauniques dans la chaîne pénale au rang des priorités des TPI situés autour des aires protégées ; désigner les magistrats référents chargés, du traitement du contentieux des aires protégées au sein des parquets (TPI) et du parquet général (Cour d’Appel) ; la spécialisation des magistrats référents en droit pénal de la faune et des aires protégées ; la mise en œuvre de formations continues déconcentrées et adaptées au contentieux des aires protégées au profit des TPI.
Au terme de l’atelier, le Président de la Cour d’Appel de Parakou, Monsieur Alexis METAHOU a remercié African Parks d’avoir permis aux Magistrats de revivre les réalités du monde de la faune et d’adopter des documents-types pour mieux gérer les infractions enregistrées dans le secteur.
Le Représentant des Parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin, Monsieur Jean Didier AKPONA a pour sa part remercié les participants pour leur participation active aux débats qui ont permis d’harmoniser les points de vue sur plusieurs points importants sujets à des interprétations diverses. Il a également remercié le Gouvernement pour son accompagnement au profit des parcs ainsi que la Coopération allemande (GIZ) et la fondation WYSS qui ont soutenu African Parks dans l’organisation du présent atelier. Enfin, il a promis de veiller au suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées.
Tous les acteurs se sont séparés animés d’un meilleur engagement pour la conservation de la faune et d’un nouvel état d’esprit de bonne collaboration.
BENKADI-Bénin : la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin échange avec les acteurs stratégiques
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet BENKADI, la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin a réuni en atelier d’échange et de concertation les partenaires étatiques, les collectivités locales, les coopérations bilatérales et multilatérales, les 22 et 23 mars 2022 à Dassa-Zoumè.
L’objectif de cette rencontre est de créer les conditions d’une pleine participation et d’une implication effective des partenaires stratégiques pour mieux faire face aux multiples enjeux liés au changement climatique en Afrique de l’ouest en particulier au Bénin. Dans son mot de bienvenue à l’ouverture de l’atelier, Aurélien ATINDEGLA, Président du Conseil d’Administration de la PASCiB, convaincu de la nécessité de mutualiser les moyens d’actions ainsi que le renforcement de la synergie et de la complémentarité entre les différents acteurs, a appelé à une synergie d’actions en vue de renforcer la résilience des populations vulnérables au Bénin. Le maire de la commune de Dassa-Zoumè, Nicaise FAGNON en se permettant de porter la voix de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a félicité la PASCiB d’avoir réussi la territorialisation du projet BENKADI sur dix (10) communes du Bénin qui subissent de pleins fouets les effets néfastes du changement climatique. Espérant la participation active et inclusive des différents acteurs réunis pour pallier la problématique du changement climatique au sein des communautés du Bénin, Abdoulaye Issa CHABI, Assistant du Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche représentant le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à cette rencontre, a lancé officiellement les travaux dudit atelier.
Au nombre d’une cinquantaine, les participants à cet atelier composés d’une part des honorables députés, des cadres techniques de cinq ministères (MCVDD, MEM, MAEP, MDGL, MESRS), et d’autre part des partenaires techniques et financiers comme le PNUD, l’Ambassade des Pays Bas, la GIZ, l’AFD sans oublier les maires des dix (10) communes de la zone d’intervention du projet ont pris connaissance des tenants et aboutissants du projet BENKADI au Bénin. S’en sont suivies, plusieurs autres présentations et des travaux de groupes qui ont permis non seulement de préparer des actions synergiques dans le cadre de l’identification des effets du changement climatique et les mesures endogènes d’adaptation et d’atténuation, mais aussi de définir des stratégies de mise en œuvre du projet, articulées avec les plans nationaux d’adaptation basés sur les écosystèmes Rappelons qu’à la fin de ce grand rendez-vous entre la PASCiB, meneur du projet BENKADI au Bénin et les partenaires étatiques, les collectivités locales, les coopérations bilatérales et multilatérales, plusieurs recommandations et une feuille de route ont été validées pour être exécutées.
Un engagement sans cesse des acteurs
Jean Eudes OKOUNDE, Député à l’Assemblée nationale du Bénin, Coordinateur Eau et Assainissement du Réseau des parlementaires béninois et membre du Réseau Climat à l’Assemblée Nationale a pris l’engagement d’un accompagnement sans appel en faisant voter une loi susceptible de rendre pérenne la PASCiB dans sa mission. Et parce que les femmes occupent une place importante au sein de communautés affectées, Léontine KONOU IDOHOU, Présidente du RIFONGA Bénin et membre de la PASCiB s’est montrée, rassurée que le projet BENKADI, dans sa démarche de renforcement de la résilience des communautés face au changement climatique ait pris en compte les femmes, majoritaires dans les communautés. Pour Marc GANDONOU, Maire de la commune des Agué-Agués, le projet BENKADI au Bénin est venu à point nommé. Car, justifie t-il, la commune des Agué-Agués est l’une des dix (10) communes repérées par le projet pour bénéficier de l’amélioration de l’efficacité de ses politiques publiques mais aussi du renforcement de la résilience de ses communautés face au changement climatique. Il a promis dès lors de fédérer tous les maires de la Communauté des Communes de l’Ouémé (CCO) à l’initiative de BENKADI. Il est vrai qu’au Bénin, plusieurs interventions pertinentes existent dans les ministères sectoriels mais elles peinent à renverser la tendance climatique. C’est pourquoi, soutient Sagbo Damien DJODJO KOUTON Chef Projet BENKADI au Bénin, la PASCiB à travers ce projet œuvre pour une mutualisation des actions. A l’en croire, il est nécessaire de travailler avec les collectivités locales et de promouvoir la participation inclusive pour renforcer la résilience des communautés face au changement climatique. Un même espoir nourrit par Ernest Comlan PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCiB précisant le rôle primordial que joue le dialogue dans la mise en œuvre du projet BENKADI exécuté par la PASCiB au Bénin.
Conservation de la diversité biologique et culturelle en Afrique : le Réseau Africain pour la Biodiversité s’engage
Du 14 au 18 Mars 2022, Nature Tropicale ONG et le CEVASTE ont accueilli l’atelier de validation du projet de conservation de la diversité bio-culturelle et la résilience des communautés locales et des écosystèmes, porté par le Réseau Africain pour la Biodiversité.
Au nombre de quarante, les participants spécialistes de la biodiversité et de la défense des droits des communautés locales africaines venus de 14 pays de l’Afrique à savoir : le Kenya, l’Ethiopie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, le Gabon, la Centrafrique, le Cameroun, l’Afrique de Sud, le Zimbabwe, le Togo, le Ghana et du Bénin ont pris part à cette rencontre à EcoloJah, Pahou (Ouidah). Objectif, valider le projet de conservation de la diversité bio-culturelle et la résilience des communautés locales et des écosystèmes porté par le Réseau Africain pour la Biodiversité. Au cours de cette rencontre de haut niveau qui s’est tenue dans un cadre typiquement naturel, plusieurs travaux étaient au menu dont le lancement officiel du catalogue des semences locales.
Un nouveau catalogue de semences, pour un monde sans faim
Plusieurs publications documentaires sur les semences locales de grande valeur nutritive mais en voie de disparition ont été exposées aux différents acteurs présents. Il s’agit en effet, d’un riche catalogue de semences qui a reçu l’appui technique du Réseau Africain pour la Biodiversité. Partie d’une étude allant de la recherche des semences locales à leur multiplication, le résultat est visiblement d’une grande satisfaction aux communautés.
L’initiative faite sur la base des connaissances traditionnelles avec l’engagement des différentes communautés concernées est le fruit de trois années et demie de dur labeur avec les communautés à la recherche des semences et à leurs multiplication selon les critères de l’agro écologie selon la mère JAH. A l’en croire, de 46, les semences locales identifiées ont été multipliées à 75 et se trouveraient à la banque de semence mise en place dans la commune de Tori. Une marque qui hisse le Bénin au rang du grenier de semences au sein du Réseau Africain pour la Biodiversité. Cependant, elle lance un appel à la jeunesse africaine qui doit s’éveiller dans cette lutte partagée par tous les pays africains, pour défendre son territoire pour la prospérité de sa postérité a-t-elle laissé entendre.
Pour Dr Fassil GEBEYEHU, Coordonateur du Réseau Africain pour la Biodiversité, ce catalogue est le témoin palpable du grand travail abattu et soutenu par le réseau. Ce sont des œuvres vivantes qui sont appelées à être améliorer a-t-il déclaré. Tout en réitérant l’engagement du Réseau Africain pour la Biodiversité, à accompagner les différentes communautés de l’Afrique à la sauvegarde de leur diversité bio-culturelle, le coordonateur du Réseau Africain pour la Biodiversité n’a pas manqué de préciser les actions déployées en accompagnement à cette initiative à savoir les renforcements de capacité liés au compostage et à la gestion de la banque des semences.
Nature Tropicale ONG, pour sauvegarder de la diversité bio-culturelle au Bénin
Convaincu qu’au nombre des problèmes qui minent la biodiversité et les systèmes alimentaires en Afrique se trouvent les effets des changements climatiques et l’invasion des OGM des multinationales, le Réseau Africain pour la Biodiversité souhaite maintenu le cap. C’est pourquoi, à la suite de la validation dudit projet, le Réseau Africain pour la Biodiversité à travers Nature Tropicale ONG au Bénin mettra en œuvre une série d’activités pour impacter les communautés. Pour y arriver, Nature Tropicale ONG, membre actif du Réseau Africain pour la Biodiversité compte, dans cette vision de sauvegarder la diversité bio-culturelle, engager les religions endogènes et étrangères, les jeunes et les femmes en vue d’éliminer les mauvais préjugés et concepts stéréotypes liés à la diversité biologique a confié Marie DJEHOUNGUE DOSSOU BODJRENOU, Chargée de Programme à l’ONG Nature Tropicale.
Une dynamique qui rassure les partenaires
La coupure de gâteau qui a suivi, constitue aux yeux des acteurs participant à cette rencontre, un symbole du renforcement du partenariat entre le Réseau Africain pour la Biodiversité et l’Agence Suédoise pour le Développement International en vue d’atteindre les objectifs. Ce projet, soutenu par l’Agence Suédoise de Développement International (SIDA) et de l’Ambassade du Suède à Addis-Abeba (Ethiopie), permettra à tous acteurs de mis en œuvre de sauvegarder la biodiversité mais aussi le caractère culturel des semences dans chacun des pays concernés. Ayele KEBEDE est le représentant du partenaire financier, l’Agence Suédoise pour le Développement International, il s’est montré rassuré au regard du grand travail déployé par le Réseau Africain pour la Biodiversité dans les domaines de la biodiversité et de la culture. C’est pourquoi, justifie-t-il, l’Agence Suédoise pour le Développement International aura toujours une raison de soutenir les actions du Réseau Africain pour la Biodiversité.
Pour rappel, le Réseau Africain pour la Biodiversité, est engagé dans la recherche et la mise en œuvre des solutions africaines aux problèmes africains depuis plus de 20 ans. Il œuvre non seulement au renforcement de la solidarité sur les questions de biodiversité et des droits des communautés africaines mais aussi propose de nombreuses interactions et connaissances autochtones sur son site web ici
Megan Valère SOSSOU
Désinstallation du dispositif d’extraction du sable à Tohouè/Sème-Kpodji
Dans un récent article le Journal Santé Environnement a dénoncé un fait de crime environnemental sur le point d’être commis. En effet, il s’agissait d’un plan d’extraction illicite de sable blanc dans la forêt de Tohouè commune de Sème-Kpodji, dévoilé.
Cette alerte lancée et relayée par notre réseau d’activistes écologistes, par le quotidien Daabaaru et surtout les tractations de la Plateforme Pro-Environnement, vient d’aboutir heureusement alors que nos investigations remontent déjà vers les présumés auteurs, leurs réelles incitations et leur mode de fonctionnement.
Et pour cause, nous apprend notre source sur place, après qu’une délégation de l’Agence Beninoise pour l’Environnement, accompagnée d’un agent communal, des forestiers et des agents de la direction départementale du cadre de vie soit venue intervenir en faveur des populations riveraines, le dispositif d’extraction du sable a été déplacé ce vendredi 25 Février 2022.
Ce dispositif d’extraction du sable installé la veille de notre première publication est désinstallé.
Pour quel autre endroit et quel autre but ? Est ce une stratégie pour revenir en force ? Les menaces de mort et d’emprisonnement vont elles suivre ? Bien malin qui pourrait répondre à ces interrogations.
Toutefois, la veille citoyenne doit être de mise pour sauvegarder l’environnement à plus forte raison le sable, 3e ressource naturelle la plus exploitée au monde.
Megan Valère SOSSOU
Le Bénin a soumis sa contribution déterminée au niveau national (CDN)
Le Bénin a soumis sa contribution déterminée au niveau national (CDN) au UN Climate Change.
Le Bénin prévoit de réduire ses émissions cumulées de gaz à effet de serre de 20,15% sur la période 2021-2030.
La CDN révisée du Bénin prend en compte plusieurs nouveaux secteurs. 👉Pour l’ #atténuation, elle inclut des mesures dans le secteur des déchets, 👉Pour l’ #adaptation, le Bénin a intégré pour la première fois des objectifs sur la santé et le tourisme.
✍🕐Plus d’informations sur la mise à jour de la CDN en #Afrique de l’Ouest prochainement ! Restez connectés !
La communauté des communes de la vallée du Sitatunga mise sur les fonts baptismaux
Les élus communaux des communes de Abomey-Calavi, de Zè et de So-Ava s’engagent plus que jamais à œuvrer pour une gestion durable des ressources naturelles de la vallée du Sitatunga. Cet engagement motivé par CREDI ONG dans le cadre de l’initiative vallée du Sitatunga, a été entériné par une Assemblée Générale Constitutive ce mercredi 04 Août 2021.
Les élus locaux des communes de Abomey Calavi, de Zè et de So-Ava ont tenu sous l’égide de l’Organisation Non Gouvernementale, Centre Régional de Recherche et d’Education pour un Développement Intégré, ce mercredi 04 Août 2021, dans la salle de conférence de la mairie de Abomey Calavi l’Assemblée Générale Constitutive de la communauté des communes de la vallée du Sitatunga. Objectif, améliorer la gestion et la gouvernance du Parc Naturel Communautaire de la Vallée du Sitatunga. A l’ouverture des travaux de cette Assemblée Générale Constitutive, le maire de la commune de Abomey Calavi, Angelo AHOUANDJINOU a, avec un cœur débordant de joie, souhaité la bienvenue à tous les participants. Il a pour finir remercier les partenaires techniques et financiers à cette initiative de la vallée du Sitatunga fait signifier que cette étape de l’AGC est un acte mémorable au regard de sa vision. Convaincu qu’à l’issue de l’activité la communauté des communes de la vallée du Sitatunga, disposera des outils et textes nécessaires pour sa meilleure gestion, CHABI-YAOURE Fai, représentante du Directeur du Centre National de Gestion des Réserves de Faune, a toutefois noté une continuité dans les actions. Elle a, à cette occasion, réaffirmée au nom de son Directeur, le soutien du Centre National de Gestion des Réserves de Faune pour la suite des actions à mettre en œuvre pour la protection de la vallée. Procédant à l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale Constitutive, le représentant du Préfet du département de l’Atlantique, Justin GNONLONFOUN, se réjouit au regard des activités de concertation, de renforcement de capacités entreprise précédemment par CREDI ONG, que le système de gestion de la vallée sera performant à plus d’un titre. Car, remarque t-il c’est la première intercommunalité dédiée à la gestion stricte des ressources naturelles qui se met en place au Bénin. « Cette coopération est de toute évidence le souhait du gouvernement et de son chef, qui, à travers le ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale, travaille à resserrer les liens entre les communes pour aborder le processus de développement de façon cohérente et harmonisée », a-t-il indiqué. Au cours des travaux, le Directeur Exécutif de CREDI ONG a passé en revue aux participants, l’historique, les acquis, les enjeux et les perspectives de l’initiative de la vallée du Sitatunga.
Un bureau et trois commissions techniques pour une meilleure gestion de la vallée du Sitatunga
S’en suivra la mise en place du présidium qui a conduit l’étude des textes statutaires et l’adoption à l’unanimité des 15 délégués présents avec à la clé un bureau présidé par le maire de la commune de Abomey Calavi, Angelo AHOUANDJINOU. Ce bureau est soutenu par trois commissions spécialisées et composées chacune de trois personnes élues par les délégués des différentes communes concernées. Réunit désormais dans un creuset, ces élus locaux, élus à cette faveur de cette initiative, entendent apporter leur contribution à la gestion durable de la vallée du Sitatunga. Pour le tout premier et nouveau président élu à la tête du bureau de la communauté des communes pour la vallée du Sitatunga, c’est la synergie d’action qui permettra d’atteindre les objectifs escomptés. Car, renchérit-il, c’est ensemble on peut sauter les montagnes. Bernard HOUEDENOU, 2e Adjoint au maire de la commune de Zè, dit toute sa joie de voir naitre une communauté pour le bien être des populations des sept arrondissements occupés par la vallée du Sitatunga au niveau de la commune de Zè. Quant à Honoré GOHOUNGO, élu local de la commune de So-Ava et Président de la commission chargée de la Trésorerie, du Sécrétariat et des affaires administratives, le respect des différents textes adoptés à cette occasion sera le socle du pari à gagner dans un an. Pour rappel, cet Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) entre les trois communes est mis en œuvre dans le cadre du projet STGWA-600 financé par le fond d’action BIOPAMA soutenu par l’Union européenne et l’Organisation des Pays d’Afrique des Caraïbes et du pacifique. Notons que cette intercommunalité entre Abomey-Calavi, Zè et So-Ava autour du Parc Naturel de la vallée du Sitatunga est mise sur les fonts baptismaux afin de gérer au mieux les ressources naturelles de cette vallée de Sitatunga pour le bonheur des populations des communes concernées.
Jour du dépassement : A partir de ce jour, 29 juillet 2021, l’humanité vit à crédit
Depuis maintenant plusieurs décennies, les humains consomment bien plus de ressources que notre planète ne peut en régénérer en l’espace d’un an. Et chaque année ou presque, la date de ce dépassement est plus précoce que la précédente.
« À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit ». C’est bien souvent par cette phrase qu’est annoncé le jour du dépassement, la date à laquelle les êtres humains ont consommé l’ensemble des ressources que la Terre est censée pouvoir produire en un an. L’année dernière, ce jour du dépassement à l’échelle mondiale tombait le 22 août, soit près d’un mois plus tard qu’en 2019, la crise du Covid étant passée par là et ayant contraint les économies du monde entier à tourner au ralenti ou à s’arrêter, limitant ainsi le prélèvement de ressources.
Exploitation disproportionnée des ressources
Publié par l’ONG Global Footprint Network (GFN), cet indice annuel, qui est calculé à l’échelle de la planète entière (« Earth overshoot day ») ainsi que pour chaque pays (« country overshoot days »), nous donne un aperçu de l’exploitation disproportionnée des ressources naturelles que l’humanité opère. Depuis plusieurs décennies, le constat est sans appel : nous pêchons davantage de poissons, cultivons davantage de terres ou encore abattons plus d’hectares de forêt que la nature peut en régénérer durant une année. Plus précisément, c’est près de 1,7 Terre dont il faudrait disposer pour pouvoir satisfaire nos besoins actuels. Et depuis les années 1970, la date du jour du dépassement à l’échelle mondiale ne cesse d’avancer. Du 20 décembre en 1971, le « Earth overshoot day »devrait passer le 29 juillet en cette année 2021.
Cette année, la date prévue par le GFN est donc la même qu’en 2019. Pour projeter cette échéance, les équipes de recherche de l’organisme se basent sur deux indicateurs. Elles font ainsi état d’une hausse de 6,6% de l’empreinte carbone mondiale entre 2020 et 2021, ce résultat étant obtenu sur la base des données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur les émissions de gaz à effet de serre, et sur celles du Global Carbon Project en matière de séquestration des émissions par les océans. Dans le même temps, la biocapacité des forêts du globe, c’est-à-dire d’une part sa capacité à fournir une certaine quantité de ressources propres, et de l’autre sa propension à absorber le CO2, a diminué de 0,5%, notamment sous l’effet de la déforestation de la forêt amazonienne, le poumon vert du globe.null
Un péril global qui questionne les habitudes individuelles
En matière de poids dans la consommation globale de ressources, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le poids des pays dans la consommation globale de ressources planétaires est loin d’être proportionnel à leur population ; il est uniquement imputable aux empreintes carbone individuelles additionnées, elles-mêmes dépendant du mode de vie. Ainsi, si toute l’Humanité adoptait le mode de vie de Qataris, elle aurait besoin de 8,9 planètes par an pour satisfaire ses besoins. Quant aux Américains, leur train de vie généralisé à toute la planète nécessiterait cinq fois les ressources que la Terre est capable de renouveler en un an, et 2,7 pour les Français. C’est donc avant tout le modèle de consommation des pays les plus développés qui semble incompatible avec une sobriété qui serait pourtant indispensable.
Si l’année 2020 a pu être source d’espoir, reste que cet arrêt exceptionnel des activités n’aurait pas pu être opéré spontanément et fait figure d’anomalie dans le paradigme actuel. Après la pandémie qui a enrayé l’activité humaine et contracté la croissance mondiale de près de 3,5%, l’AIE tablait ainsi début 2021 sur une forte reprise de la hausse des émissions de CO2 synonyme d’un retour au rythme d’avant la crise. Réduire l’empreinte carbone humaine de 50 % laisserait pourtant à la Terre un répit de quelques 93 jours, sachant qu’une empreinte carbone nulle avant 2050 est une condition nécessaire au respect de l’Accord de Paris. Si la méthode de calcul du jour du dépassement est parfois critiquée pour ses limites, elle permet a minima de dégager une tendance globale : l’appétit insatiable des humains (ou de l’humanité) qui, plus nombreux et avec un niveau de vie qui augmente, consomment de plus en plus.
Des petits gestes à multiplier à grande échelle
Le GFNinsiste sur la nécessité d’agir pour repousser cette date le plus tard possible, action qui passera obligatoirement par la coopération internationale. « En novembre prochain, les yeux du monde seront braqués sur Glasgow et la COP26. Lors de ce sommet, devront être prises des décisions qui montrent que tout est mis en œuvre pour un futur meilleur », déclarait dans un communiqué du GFN Jamie Toney, professeur en sciences de l’environnement à l’université de Glasgow. Mais puisque chaque geste compte, le GFN incite également à la mobilisation à l’échelle individuelle, en partageant ses bonnes pratiques écoresponsables par le biais du hashtag #Movethedate. À ce titre, l’ONG estime par exemple que diviser par deux notre consommation de protéines animales repousserait le dépassement de 15 jours. Un repos qui serait déjà bienvenu et qui n’est pas impossible, mais repose, dans tous les cas, sur une mobilisation globale.
Agir, oui, mais par où commencer pour réduire son impact carbone ? Pour savoir où se situer à l’échelle individuelle en la matière, rendez-vous sur le simulateur nos GEStes Climat de l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l’Association Bilan Carbone, qui permet d’estimer son empreinte sur la base de quelques questions. Et pour participer concrètement à la transition écologique et trouver des solutions au quotidien, le site de l’ADEME fournit de nombreuses clés pour passer à l’action.
Source : Partenaire Info Durable
Biodiversité : le projet de cadre mondial pour l’après-2020 est dévoilé
Le secrétariat de la convention sur la diversité biologique dévoile le projet officiel de nouveau cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Il doit être examiné par les 196 parties lors de la COP 15 cet automne.
Aucun des vingt objectifs que la communauté internationale s’était fixés en 2010 en matière de biodiversité n’a été atteint en 2020. Fera-t-elle mieux pour la décennie qui suit ? C’est tout l’enjeu qui pèsera sur les épaules des 196 États, participant à la convention sur la diversité biologique (CDB) après la 15e conférence (COP 15) qui doit se tenir du 11 au 24 octobre 2021 à Kunming (Chine).
Durant cette conférence, ces derniers devront se mettre d’accord sur de nouveaux objectifs. Le secrétariat de la CDB a dévoilé ce lundi 12 juillet le premier projet de cadre mondial(1), qui contient ces objectifs en vue de gérer la nature jusqu’en 2030.
Le projet de cadre mondial fixe également quatre objectifs pour atteindre le but ultime de « vivre en harmonie avec la nature » en 2050. Une vision sur laquelle les parties à la convention s’étaient entendues en 2010. Chacun de ces objectifs comprend deux ou trois grandes étapes intermédiaires pour 2030.“ Une action politique urgente aux niveaux mondial, régional et national est nécessaire pour transformer les modèles économiques, sociaux et financiers. ”Élizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la convention sur la diversité biologiqueLe premier des quatre objectifs porte sur l’amélioration de l’intégrité des écosystèmes : réduction du taux d’extinction par dix au minimum, réduction du risque d’extinction de moitié dans tous les groupes taxonomiques et fonctionnels, maintien d’au moins 90 % de la diversité génétique au sein de toutes les espèces. Le deuxième objectif vise la valorisation, le maintien ou l’amélioration des contributions de la nature aux être humains. Le troisième tend à un partage juste et équitable de l’utilisation des ressources génétiques. Enfin, le quatrième objectif est celui de combler l’écart entre les moyens, financiers ou non, actuellement disponibles avec ceux qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs à 2050.
« Une action politique urgente aux niveaux mondial, régional et national est nécessaire pour transformer les modèles économiques, sociaux et financiers afin que les tendances qui ont exacerbé la perte de biodiversité se stabilisent d’ici 2030 et permettent le rétablissement des écosystèmes naturels dans les vingt prochaines années », explique Élizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la CDB. Ces engagements ne concernent pas seulement les États parties à la convention. « Le cadre vise à galvaniser cette action urgente et transformatrice des gouvernements et de l’ensemble de la société, y compris les peuples autochtones et les communautés locales, la société civile, les jeunes, les entreprises et les institutions financières », précise cette juriste et diplomate de formation.
Le projet de cadre doit encore être mis à jour d’ici la fin de l’été avant de pouvoir être examiné lors de la COP 15. En tout état de cause, l’action est urgente. Car loin d’être enrayé, l’effondrement de la biodiversité se poursuit. Selon l’évaluation de l’état mondial de la biodiversité publiée en mai 2019 par l’IPBES(2), un million d’espèces sont menacées d’extinction. Les conclusions d’un atelier organisé par cette instance ont révélé en octobre 2020 que de futures pandémies plus meurtrières que la Covid-19 sont à craindre si la pression humaine sur la biodiversité ne s’allège pas. Enfin, en juin dernier, un rapport commun au Giec et à l’IPBES a souligné la nécessité de travailler de manière coordonnée sur les problématiques de climat et de biodiversité. Ce qui passe par une révision de nos modes de consommation.
Pollution dans les Collines : Une quantité importante de liquide inflammable dans le fleuve Ouémé
Le département des Collines qui ne s’est pas encore remis d’une situation d’ouverture de vanne du canal des eaux usées dans le fleuve ouémé par une société sucrière, est une fois de plus attaqué.
En effet, le Samedi 03 Juillet 2021, nos confrères de l’Agence Bénin Communication des Collines, nous informaient d’une présence inquiétante de liquide inflammable dans l’un des affluents du fleuve ouémé au large de Logozohê, commune de Savalou.
Il s’agit d’un camion transportant de liquide inflammable qui allait dans le sens de Logozohè. Ce dernier s’était vu renverser dans le fossé près de la rivière. Conséquence, une quantité importante de liquide inflammable se retrouve dans la rivière. A en croire notre source, la situation a eu lieu suite à l’éclatement du pneu devant côté non chauffeur du camion.
Une pollution sanitaire et environnementale de plus qui mérite enquête et justice.
Des eaux usées du canal de l’usine SUCOBE engendre une mort massive des produits halieutiques à Glazoué
Dans la note N°5H/863/CG/SG/SASSC/SA signée pour ordre du Maire, par le Premier adjoint au Maire, Dieudonné S. AGBARA, ce 1er juillet 2021, le Maire de la commune de Glazoué alerte ses populations sur un fait de pollution.
Comptant sur l’esprit de responsabilité de chacun et de tous pour préserver la santé publique, l’autorité communale porte à la connaissance de ses populations, que l’ouverture de vanne du bassin de rétention des eaux usées du canal de l’usine SUCOBE dans le fleuve Ouémé engendre la mort massive des produits halieutiques (poissons et autres), que les populations riveraines consomment et commercialisent dans les localités et marché de la commune de Glazoué. Par conséquent et dans le souci de préserver leur santé, le Maire invite les populations à s’abstenir, et ce jusqu’à nouvel ordre, de la consommation, de l’achat et de la vente des produits halieutiques issus de cette mort massive et faire large diffusion autour d’elles en abordant les risques encourus à cette fin. En attendant que nous n’allions sur le terrain pour mesurer l’ampleur des dégâts ci-dessus énoncés et vu la complexité du réseau hydrographique dans le département des collines, nous appelons à une vigilance de toutes les populations des communes du département des collines. Rappelons que la loi 2010-44 du 24 Novembre 2010 sur la gestion de l’eau en son article 52 interdit, « …les actions susceptibles de porter atteinte à l’équilibre des écosystèmes ou d’affecter leur diversité biologique, sont réglementées et, dans le cas échéant, interdites ». Toute action contraire à l’une de ces dispositions est punie par la loi, d’une peine d’emprisonnement de deux (02) mois à douze (12) mois et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à deux (02) millions de francs ou de l’une de ces deux peines seulement. Dans le viseur de la loi se trouvent, l’épandage de produits chimiques, les rejets de substances toxiques, le déversement d’eaux usées et le dépôt d’immondices ou de déchets domestiques ou industriels.
Vulgarisation des textes, politiques et lois sur l’eau, l’environnement et le climat en Afrique de l’ouest et au Bénin: les journalistes s’engagent
Il a été organisé à l’attention des femmes et hommes des médias du Bénin, un atelier national sur la vulgarisation des politiques, lois et textes adoptés sur l’eau, l’environnement et le climat au Bénin. C’était du lundi 21 au mardi 22 Juin 2021 dernier à l’Hôtel du Lac (Cotonou).
Megan Valère SOSSOU
L’exacerbation des évènements climatiques extrêmes dont la sécheresse et les inondations en Afrique de l’ouest, conséquences du réchauffement climatique, justifie l’organisation d’un atelier national au profit des médias au Bénin. Cette rencontre organisée conjointement par le PNE Bénin, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature à travers son Programme pour l’Afrique Centrale et Occidentale (UICN PACO) et Global Water Partnership Afrique de l’ouest (GWP/AO) dans le cadre du Partenariat Régional sur l’Eau et l’Environnement en Afrique Centrale et Occidentale a reçu le financement de l’Agence Suédoise pour le Développement International. Elle a impliqué une quinzaine de femmes et hommes des médias, venus de tous les départements du Bénin à la vulgarisation des politiques et textes adoptés sur l’eau, l’environnement et le climat au Bénin.
A l’ouverture, André ZOGO, Secrétaire Exécutif du Partenariat National de l’Eau, a salué l’accompagnement et l’implication de l’UICN PACO dans le renforcement des capacités des Hommes des médias.
Prenant la parole, au nom de l’Unité de Coordination de l’UICN PACO, Ludovic Aristide TAPSOBA justifiant l’initiative par la nécessité de concerter les acteurs dans la vision d’une gestion rationnelle des ressources naturelles en Afrique occidentale, a encouragé les participants à donner de bonnes orientations et des propositions réalistes et réalisables afin d’accompagner la mise en œuvre du Partenariat Régional sur l’Eau et l’Environnement en Afrique Centrale et Occidentale.
Représentant le ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable à cette circonstance, Jeanne AKOHA a remercié les différents partenaires à l’évènement sans oublier de rappeler le rôle crucial que doivent jouer les journalistes dans la compréhension des textes, et lois et politiques liés à l’eau, l’environnement et le climat au Bénin.
Les différentes communications sur les problématiques liées à l’eau, l’environnement et le climat en Afrique de l’ouest et au Bénin, le cadre légal et politique sur le changement climatique, sur l’eau en Afrique de l’ouest et au Bénin ont meublé les acquis des participants.
Tout en s’engageant pour une large vulgarisation des politiques et textes adoptés sur l’eau, l’environnement et le climat, les femmes et hommes des médias participants ont su produire des messages et articles de presse écrite, audio et audiovisuelle. Selon Romain Dékadjevi, journaliste à Radio Tokpa, c’est un renforcement de capacité qui vient à point nommé pour mieux sensibiliser les populations et les décideurs sur les politiques et textes adoptés sur l’eau, le climat et l’environnement.
Les participants qui ont reçu leurs attestations de participation, sont sortis de cette rencontre mieux aguerris pour informer, sensibiliser et mobiliser les populations et décideurs sur les politiques, textes adoptés et lois sur l’eau, le climat et l’environnement au Bénin et dans l’Afrique de l’ouest.
Café Climat Calavi 2021 : l’ONG Save Our Planet en collaboration avec ses partenaires, réédite l’exploit d’une jeunesse engagée à l’innovation climatique
Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement, instaurée par les nations unies pour sensibiliser à la protection de l’environnement, l’ONG Save Our Planet en collaboration avec ses partenaires a tenu le pari de l’organisation de la 2e édition du Café Climat étape de Calavi 2021. Cétait dans la salle SOKPON du Laboratoire d’Ecologie Appliquée à l’Université de Abomey-Calavi, le samedi 05 juin 2021.
Megan Valère SOSSOU Fidèle à sa vision de contribuer à la protection de l’environnement au Bénin, l’ONG Save Our Planet a décidé à travers son projet dénommé Café Climat d’impliquer les jeunes non seulement dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre les changements climatiques, mais aussi, soutenir leur participation à la gouvernance locale en la matière. Ainsi, le samedi 05 juin 2021, une quarantaine de jeunes passionnés, spécialistes, et engagés dans la lutte contre les changements climatiques, réunit dans la salle SOKPON du laboratoire d’Ecologie Appliquée à lUniversité de Abomey Calavi, a réfléchi et proposé des solutions capables de renverser la tendance climatique. La rencontre sest ouverte aux environs de huit heures et trente minutes par les mots de bienvenue du président de la jeune organisation qui fête ses deux années dexistence.
Ouverture de la séance par le Parrain, le Président ONG Save Our Planet, le Représentant partenaires Dans son allocution, Megan Valère SOSSOU, Président de l’ONG Save Our Planet a souhaité les bienvenues au parrain, aux partenaires et à tous les participants, venus de divers horizons. Il fait remarquer toute l’importance du Café Climat au regard des perturbations climatiques que subissent les communautés du Sud Bénin précisant que la présence d’experts et d’acteurs le réconforte déjà de la réussite de lévènement. A la suite du message de réaffirmation de soutien du représentant des différents partenaires à cet évènement, le parrain a salué toute la détermination des membres de l’ONG Save Our Planet à relever le défi dune justice climatique mondiale. Il a par ailleurs appelé à une synergie des organisations et activistes climatiques pour l’atteinte de l’objectif 13 du développement durable. Après un zoom sur le projet Café Climat fait par Oslyde Cham LANGANFIN GLELE, Chargée de suivi-évaluation au sein de lONG Save Our Planet, en lieu et place du Vice Président M. Joseph OLOWO, Chargé du projet Café Climat 2021, dérangé pour des raisons professionnelles, place aux échanges sur le thème principal animé par le professeur Henri TOTIN VODOUNON
Dans une ambiance conviviale de donner et de recevoir, ce scientifique de renom dans le domaine de la climatologie au Bénin à éclairer la lanterne des jeunes participants sur le rôle des jeunes dans la lutte contre les changements climatiques.
Dans cette optique, l’innovation devient l’élément clé pour garantir un bien-être socio-économique et environnemental. « Vous devez en tant qu’activistes climatiques apporter une plus-value à toutes vos initiatives afin quelles soient innovantes et impactent positivement toute votre communauté » a-t-il recommandé. L’instant questions-réponses a agrémenté les échanges. Les participants ont eu droit à une motivation au leadership en innovation climatique présentée par la conférencière et Géophysicienne Sonia ALOWAKINNOU.
Il s’en est suivi les présentations thématiques, débutés par celle du panier agriculture durable animés par le Directeur de la Société Cité Bio, M. Gaétan ALLIDE et le Président de l’ONG Refuge de l’Agronome, Stanislas OUSSOUKPEVI. Ces panélistes ont levé le coin de voile sur lapport de l’agriculture biologique et écologique pour un climat meilleur.
Il en est de même pour le domaine Energie durable, qui a été marqué par le partage d’expérience de M. Bruno GBODJIVI CEO de Smile Waste sur le BioGaz, et M. Roland ADJOVI le Directeur de Arpy Reigns, réputé dans la fabrication du charbon écologique au Bénin. Ce panel a permis aux participants de mieux comprendre le sens du recyclage et du rôle indéniable des énergies durables (biogaz, charbon écolo etc.) dans les actions en faveur du climat.
Le dernier panel animé par M. Mohamed ADJIBI de Voix et Actions Citoyennes sur la réparation des appareils électroniques évitant les émissions des déchets électroniques, initiative Blodothon et le Dr Innocent AHAMIDE, Enseignant chercheur à l’herbier National, Botaniste et membre de lONG Save Our Planet sur l’importance de la conservation de la biodiversité sur le climat. A travers ce panel, les participants sont mieux aguerris sur les différentes techniques de protection du climat par des initiatives éco-citoyennes responsables. Le Café Climat, étape de Calavi a servi également de tremplin pour des propositions de solutions innovantes à la suite des travaux des quatre groupes thématiques constitués à savoir : Climat-Agriculture, Climat-Biodiversité, Climat-Energie et Eau et enfin Climat-Santé.
Groupe Climat-Agriculture
Groupe Climat-Biodiversité
Groupe Climat-Santé
Groupe Climat-Energie et Eau Au terme des travaux, les groupes se concentreront sur une seule problématique, y développeront une solution concrète pour concourir aux opportunités à venir. Telles sont les attentes des travaux des quatre groupes thématiques formés a déclaré Megan Valère SOSSOU, Président de l’ONG Save Our Planet.
Cérémonie de remise d’attestation aux participants et aux partenaires
Cette journée du 05 juin 2021 qui marque également le lancement officiel par les Nations Unies de la décennie 2021-2030 en faveur de la Restauration des Écosystèmes dans le monde a été riche en couleur, en partage d’expérience et en réseautage. Elle a été clôturée non seulement par la remise des attestations de participation aux jeunes participants mais aussi de la remise des attestations de reconnaissance aux honorables partenaires qui ont rehaussés le Café Climat, édition 2021.
Jeunesse pour la justice climatique
Equipe d’organisation Notons que la participation active des participants et des partenaires, a démontré de l’engagement sans cesse de tous les acteurs à s’activer pour un climat favorable à toute et à tous. Le cap étant désormais mis sur la ville de Parakou le samedi 12 Juin 2021 pour le même exercice au profit des jeunes du septentrion. #CaféClimatCalavi2021 #OngSaveOurPlanet #LABIS #SociétéCitéBio #APODD #TalkAg #ArpyReigns #SmileWaste #VOACitoyenne #OngReAgro #OngSaveVignon #Blossom #Give1ProjectAbomeyCalavi #CoalitionVeilleCitoyenneODDPag #JournalSantéEnvironnement
37e édition Journée Nationale de l’Arbre : l’ONG Save Our Planet et ses partenaires ont laissé des empreintes vertes à Parakou
Dans le cadre de la célébration de la 37e édition de la Journée Nationale de l’Arbre au Bénin, l’ONG Save Our Planet et ses partenaires ont sacrifié à la tradition sur le sentier des plissements de la grande ville du Nord Bénin, Parakou. Sensibilisation et Reboisement étaient au cœur du projet lancé à cette occasion.
En collaboration avec ses partenaires, Agrotec services plus, La Cité Fidèle, Environnement Tropical, Gouvernement des jeunes du Bénin, AJEPAM, GAEDD ONG et l’UNEUP, l’ONG Save Our Planet a célébré la 37e édition de la Journée Nationale de l’Arbre par le lancement de son projet Empreinte Verte pour une Ville Durable.
Au nombre d’une trentaine, ces jeunes hommes et jeunes femmes, soldats écologistes de la ville de Kobourou, ont pris d’assaut l’Ecole Primaire Publique de Baka, le Collège d’Enseignement Général de Banikanni et la Circonscription scolaire de Parakou.
Objectif, sensibiliser à la protection de l’environnement et reboiser des espaces dépourvus d’arbres dans le contexte actuel, fait de crises sanitaire et écologique.
Des participants enthousiasmés Conscients du rôle d’un arbre sur terre, des centaines de personnes à savoirs les écoliers, collégiens, enseignants et toute l’administration scolaire se sont mobilisés à leurs tours comme jamais auparavant derrière ces écologistes missionnaires pour mettre en terre plus de 200 plants de différentes espèces.
Il s’agit de : Terminalias Superba, Gmélina Arborea et Acacia Auriculiformis.
Dans un strict respect des gestes barrières liés au coronavirus, enfants, jeunes apprenants et adultes ont pris conscience de la protection de l’environnement notamment l’importance de l’arbre dans une vie pour un bien-être entre la nature et l’Homme.
Pour le chargé du projet Canicius DJOSSOU de l’ONG Save Our Planet, ce n’est que le décor planté pour la restauration des écosystèmes urbains pour des villes durables. Car, a-t-il ajouté le bien être de la nature et de l’Homme en dépendent.
C’est dans une ambiance conviviale que les jeunes engagés pour la cause environnementale vertus de tee-shirts blancs bordés de vert à l’effigie de la jeune organisation Save Our Planet.
Initiative Vallée de Sitatunga : les nouveaux élus d’Abomey-Calavi s’en imprègnent
La salle de conférence de la mairie d’Abomey Calavi a servi de cadre ce vendredi 07 Mai 2021 à une rencontre d’information et d’échanges avec les conseillers communaux sur l’initiative ‘’Vallée de Sitatunga’’ et la notion d’intercommunalité en république du Bénin.
Soucieuse de la pérennisation des actions de protection et de conservation de la Biodiversité dans le Parc et une meilleure valorisation du patrimoine naturel, culturel et cultuel de la Vallée du Sitatunga, le Centre Régional de Recherche et d’Éducation pour un Développement Intégré en abrégé CREDI ONG, a réunit les élus locaux de la commune d’Abomey-Calavi à une séance d’information et d’échange sur l’initiative Vallée du Sitatunga et sur la notion d’intercommunalité au Bénin. L’évènement qui eu lieu dans la salle de conférence de la mairie d’Abomey-Calavi ce vendredi 07 Mai 2021 a connu la participation d’une trentaine de personnes composées des conseillers de la commune d’Abomey -Calavi, des responsables de CREDI ONG et du cabinet Eco-Consult qui accompagne la réalisation du projet. Objectif, informer les conseillers communaux sur les enjeux et défis de la création d’une intercommunalité autour de l’initiative Vallée du Sitatunga.
CREDI ONG, acteur incontournable dans la valorisation de la Vallée du Sitatunga
La cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre a été placée sous la présidence de Madame Thérèse Kora, première adjointe au maire de la commune de Abomey-Calavi qui dans son allocution a souhaité la bienvenue à tous les participants avant de féliciter le travail de CREDI-ONG pour la conservation et la valorisation de la biodiversité dans la vallée du Sitatunga. Martial KOUDERIN, Directeur exécutif de CREDI-ONG, dans sa présentation, a fait un zoom sur les missions de CREDI ONG tout en rappelant les tenants et aboutissants de l’initiative « Vallée de Sitatunga » aux participants. A l’en croire, il est important d’entretenir les nouveaux élus issus des dernières élections municipales et communales, sur l’initiative Vallée du Sitatunga et la notion d’intercommunalité.
Dans son exposé, le Directeur Exécutif de CREDI ONG, a fait savoir que la Vallée du Sitatunga est une initiative communautaire de gestion des ressources naturelles conçue et mise en œuvre depuis 2007 par le Centre Régional de Recherche et d’Éducation pour un Développement Intégré (CREDI) avec à la clé la création du Parc Naturel Communautaire de la Vallée du Sitatunga (PNCVS). A sa suite, Méryas KOUTON, Directeur de Eco-Consult est revenu sur quelques principes de l’intercommunalité dont la forme organisationnelle dans ce contexte accouchera d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI).
Les élus locaux mieux aguerris à l’initiative Vallée du Sitatunga et à l’intercommunalité
Tout comme les autres participants, Noël KOSSOU, Conseiller communal dans l’arrondissement d’Akassato est désormais mieux aguerrit sur la notion d’intercommunalité et de découverte de la vallée du Sitatunga. Il confie « J’ai mieux compris le bien fondé d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale et promets œuvrer pour sa mise en place et son opérationnalisation ».
A la clôture de cette séance riche en information, le Directeur Exécutif de CREDI-ONG s’est dit satisfait de la présence effective des participants conviés tout les en invitant à œuvrer véritablement pour le soutien et l’opérationnalisation de l’établissement. Rappelons que les autorités locales de la mandature passée s’étaient engagées en signant un mémorandum en 2020 sur la création d’une intercommunalité de type EPCI d’après la loi No 2009-17 du 13 aout 2009 portant modalité de l’intercommunalité au Bénin. Aussi, cet exercice qui a lieu à Abomey-Calavi, a été déjà fait dans les communes de Sô-Ava et de Zè. Toutefois, notons que cette activité mise en œuvre par CREDI ONG, a reçue le soutien de l’Union Européenne et de l’organisation des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique par le biais du programme BIOPAMA.
Mélanie TCHAFFA
Economie circulaire: Un moyen efficient pour le développement durable en Afrique
Face aux risques économiques et climatiques, l’Afrique, doit plus que jamais penser à son avenir. L’économie circulaire est ainsi priz comme un moyen de faire progresser le continent vers une durabilité socioéconomique et environnementale.
La gestion des déchets, l’émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air, du sol, de l’eau, les impacts dangereux sur la santé sont entre autres principaux enjeux de l’Afrique. Alors que le modèle économique linéaire (extraire – fabriquer – consommer – jeter) sur lequel repose le monde depuis la révolution industrielle n’a pas facilité la situation mais trouve aujourd’hui ses limites faces aux risques climatiques et à l’épuisement des ressources non renouvelables, l’économie circulaire s’avère donc être l’alternative adéquate. Elle apparaît comme un modèle économique plus durable, limitant le gaspillage des ressources (matières premières, énergie, eau) et la production de déchets par le recyclage et le réemploi.
Le concept de l’économie circulaire englobe la réduction de notre empreinte sur l’environnement mais a également pour objectif de créer de la valeur sur le plan social et économique. En résumé, l’économie circulaire est en quelque sorte » faire mieux avec moins de ressources « .
En Afrique, bien que le principe circulaire existe depuis des générations, le développement vers un avenir plus durable se fait très lentement malheureusement, d’autant plus que les acteurs peinent à s’impliquer et qu’il n’y a pas assez de pouvoir qui soutiennent.
L’agriculture, l’électricité, l’agro-alimentaire, les infrastructures urbaines, le transport, le plastique, les industries sont autant de secteurs qui offrent des opportunités économiques dans une économie circulaire pouvant améliorer les moyens de subsistance et réduire la pauvreté.
L’utilisation du biogaz, l’agroécologie, la valorisation des déchets agro-alimentaires, le compostage, la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques, la production écologique, sont là quelques initiatives qui sont en train d’être prises en en Afrique et au Bénin afin d’assurer la transition vers une économie plus circulaire.
Une collaboration entre les pouvoirs publics, le secteur privé et les consommateurs représente un facteur essentiel pour y parvenir de façon efficiente.
Oslyde Cham LANGANFIN GLÈLÈ
Vodoun Oro : le héros conservateur de la biodiversité au Bénin
10 Janvier 2021, Vodounzangbé pour les plus flexibles à la culture africaine, et mahuzangbé pour très fervents, fidèles des religions étrangères. Toujours est il que nous sommes dans un État laïc. Mais ce qui nous intéresse ici après nos premiers écrits du 10 Janvier 2020 tranchant entre mythe et réalité sur le caractère conservatoire de la biodiversité par le vodoun au Bénin constitue le meilleur vodoun conservateur de la biodiversité. Nous sommes enfin arrivés à déceler l’exemple type de vodoun écolo grâce à un croisement entre nature et culture.
Au Bénin, la nature est pourvoyeuse de divinités. Un arbre, un animal, un enclos végétal, une forêt ou une broussaille cache pour la plupart un sanctuaire, un couvent où loge un vodoun. Célébré comme bienfaiteur par les uns et décrié comme malfaiteur par les autres, le vodoun continue de susciter un espoir en termes de conservation de la biodiversité au Bénin. Le modèle emblématique reste et demeure le vodoun Oro.
Par Megan Valère SOSSOU
La nature a toujours été l’objet d’attention soutenue émanant des forces religieuses comme les communautés traditionnelles vodoun au Bénin. Une tentative de définition de ce dernier se résume à des idées que les croyants se font de diverses puissances immatérielles émanant soit de faits de la nature, soit de personnes humaines ayant rang d’ancêtres. Bien qu’il y ait une montée du christianisme, le vodoun n’a pas encore été totalement extirpé de l’esprit des béninois quelque soit sa génération et sa religion. Depuis les temps anciens, les hommes veillent dans leurs actions destructives à ne pas inquiéter les forêts sacrées. Le Bénin en compte deux mille neuf cent-quarante (2940) forêts sacrées sur son territoire. Cependant, elles ne couvrent qu’une superficie de 18 360 hectares soit 0,16% explique le Colonel Vincent de Paul BEHANZIN, Chef d’inspection forestière du Zou.
Depuis quelques années déjà, la majeure partie de ses forêts sacrées jadis bâties, par certains vodoun subsiste à peine sous forme de reliques éparses en raison de l’action de l’homme, celles érigées par le Vodoun Oro restent un exemple de la survivance naturelle. Une richesse culturelle de l’aire culturelle Yoruba Anago qui conserve strictement la diversité biologique au Bénin. D’où vient le vodoun oro ? L’invisible déesse du vent, divinité de sexe féminin Un prêtre du vodoun Oro ayant requis l’anonymat, nous expose ce que la légende mythique raconte. Il rapporte que « Ogou, le dieu du fer avait demandé à sa sœur Oro, une divinité de sexe féminin et déesse du vent, de venir sur la terre pour offrir des sacrifices à Dieu, le créateur en colère, pour demander son indulgence et obtenir son pardon, après que des divinités qui vivaient toutes avec Dieu l’aient offensé. Dans son voyage vers la terre, la légende révèle que Oro s’est mise toute nue, et a confié ses habits à une autre divinité qui l’accompagnait, à mi-chemin entre le ciel et la terre, afin de permettre au sacrifice de vite se propager aux quatre vents. Étant venue sur la terre pour déposer le sacrifice composé de tous les fruits, les femmes qui ont vu toute nue Oro ont commencé par se moquer d’elle. La divinité a essuyé des coups de fouet, des jets de pierres. Confuse et couverte de honte pour sa nudité, la déesse du vent est allée se cacher dans une forêt. La divinité qui l’avait accompagné est retournée au ciel pour informer Ogou de la situation. La divinité Oro étant fâchée, s’est réfugiée dans la forêt et n’apparaitra en principe que la nuit ». Le Professeur Noukpo Agossou, dans ses écrits « Les villes du Bénin méridional : entre nature et culture ? », justifie de même que le vodoun est toujours implanté dans un décor naturel qui lui imprime son identité. Il l’a maintes fois notifié, le vodoun est né de ou dans la nature. Connivence entre le vodoun Oro et la diversité biologique Ainsi, avec un principe strict de conservation fondé sur la peur, les forêts sacrées contrôlées par le vodoun Oro sont respectueusement évitées par toute la communauté à cause de son rôle de protecteur spirituelle en faveur de toute la communauté. De plus, ce principe de peur est inspiré selon les spécialistes par cette divinité secrète en raison de stricts édits d’interdiction d’accès et d’exploitation des ressources naturelles. Car, en croire E. Kenali, riverain d’une forêt sacrée, orozoun dans la commune de zangnannado, la divinité résiderait dans toutes les ressources naturelles (végétales, animales et minérales) sur son espace. En cas de violation des interdictions à travers le déboisement, le braconnage au sein de la forêt sacrée ou d’intrusion quelconque, la sanction suprême infligée par le vodoun Oro, connue de tous, consistait à faire disparaître l’individu dans la nature sans aucuns recours.
Dès lors, la question qui se pose, demeure, la composition biologique de la forêt consacrée au vodoun oro (orozoun). Selon des études scientifiques alliant nature et culture, il ressort que l’empire naturel du vodoun Oro offre plusieurs espèces d’animaux dont des reptiles, des insectes, des chauves souris, des primates, des potamochères et trois grandes catégories de peuplements végétaux. Les grands arbres dénommés Atingbo, d’une hauteur de 10 m et plus comme l’iroko, (Lokotin, Milicia excels) ceinturé de rameaux de palmier et qui abrite parfois la divinité, le baobab (Kpasa, Adansonia digitata), le fromager, (Ajolohuntin Huntin, Ceiba pentandra), et le cocotier, (Agonkεtin, Cocos nucifera). La deuxième catégorie d’arbre est constituée des arbres et arbustes, dit Atin, haut de 2 à 10 m, englobe l’hysope, (Désretin, Newbouldia laevis). Cet arbre réputé dans la purification, intervient dans toutes les cérémonies liturgiques. Le palmier à huile (Détin, Elaeis guineenis), dont les rameaux sont utilisés en ficelles rituelles comme symboles d’interdiction. Le figuier, (Aviatin, Ficus polita), qui sert d’ombrage pour les cérémonies réunissant un nombre important d’adèptes. Le Samba, (Olotin, Triplochiton scleroxylon), l’arbre sacré du vodoun Oro, reconnaissable à son fût très élancé, effilé et droit. Et enfin, les arbrisseaux, (Atinvu) et les herbes (zoun kan), qui ont généralement moins de 1 m. Néanmoins, témoigne un initié, le sieur Nougbodohoue, un entretien saisonnier de la forêt sacrée, Orozoun s’effectue à l’occasion des cérémonies rituelles à travers le sarclage des touffes d’herbes l’aménagement des entrées et des sentiers précisant que cette activité s’opère sous la vigilance des dignitaires. Par ailleurs, une complicité est observée entre nature et vodoun Oro sur toute l’étendue du territoire nationale. Autrement dit, où se trouve le vodoun oro, retrouve t- on une forêt systématiquement sacrée et encore vierge. Il s’agit des communes d’influence culturelle yoruba anago comme Ouidah, Covè, Zagnanado, Kétou, Pobè, Ikpinlè, Adja-Ouèrè, Sakété, Ifangni, Bantè, Savè, Ouèssè, Tchaourou, Adjarra, Avrankou et Porto-Novo. Bien que la sacralisation des forêts soit un moyen efficace de protection ou de conservation des ressources naturelles en leur diversité biologique, le Bénin peine à se positionner comme une nation exemplaire dans la conservation de la biodiversité. Politiques et acteurs culturels ont du mal à mettre les petits plats dans les grands en vue de réserver à la génération future une riche biodiversité. Toutefois, rappelons que plusieurs forêts sacrées autres que celles consacrées au vodoun Oro, sont en proie au morcellement et à la vente des réserves foncières. Une situation qui bafoue la culture et la nature du Bénin. Si rien n’est fait, les forêts sacrées les mieux protégées et conservées resteront celles de la divinité Oro, elles mêmes, victimes des élagages saisonniers dues aux changements climatiques.