L’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUE: UNE VOIE RESPONSABLE POUR PRESERVER LA PLANETE

L’agriculture demeure le secteur d’activité le plus sollicité à l’échelle mondiale, étant l’activité économique la plus cruciale, compte tenu des besoins alimentaires quotidiens de la population mondiale. Toutefois, de nombreux paramètres de production nécessitent une révision pour assurer la durabilité des terres agricoles et garantir la santé environnementale. L’une de ces mesures essentielles est l’adoption de l’agriculture écologique, respectueuse des normes environnementales et dédiée à la préservation de la santé de notre planète.

La modernisation de l’agriculture grâce à l’utilisation croissante de produits chimiques tels que les herbicides a entraîné une détérioration environnementale significative. Pour préserver l’intégrité environnementale, en particulier des terres agricoles en tant que patrimoine pour les générations futures, il est impératif de faire la transition vers une agriculture écologique. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture écologique repose sur des méthodes naturelles et ne tolère pas l’utilisation de produits chimiques agricoles ou la déforestation pour des besoins agricoles.

Bertin Dègnon, un jeune entrepreneur engagé dans l’agriculture durable dans le Nord-Bénin, souligne que l’agriculture écologique protège la terre et exclut l’utilisation de produits chimiques et de désherbants. De plus, elle impose des exigences supplémentaires telles que la préservation d’un certain nombre de plantes sur chaque portion de terre cultivée.

Les acteurs engagés dans la protection de l’environnement, notamment les agriculteurs conscients des dangers potentiels de l’agriculture chimique, voient dans l’agriculture écologique une solution à la crise environnementale et sanitaire imminente. Les produits chimiques agricoles présentent en effet un risque élevé pour la santé, avec des conséquences graves que nous ne pouvons ignorer, comme l’illustre le cas du glyphosate, reconnu par le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS en tant que substance probablement cancérigène pour l’Homme.

Au lieu d’utiliser des engrais chimiques, il est possible de recourir à des débris organiques et végétaux comme fertilisants pour les terres agricoles. Des engrais biologiques à base de matière fécale animale peuvent également être fabriqués. Des techniques avancées permettent aujourd’hui de créer des composés végétaux à partir de débris organiques et végétaux.

Il est impératif de mobiliser les organisations non gouvernementales, le gouvernement et tous les acteurs impliqués dans la protection de l’environnement pour rechercher des techniques modernes de production d’engrais biologiques. Ces techniques pourraient couvrir une grande partie de la production agricole, répondre aux besoins nationaux voire régionaux, et constituer une source de revenus. Actuellement, de nombreux agriculteurs se tournent vers les engrais chimiques par manque d’alternatives viables sur le marché.

Le pouvoir de l’information

Les agriculteurs ont besoin d’être informés des avantages de l’agriculture écologique et des dangers liés à l’usage excessif de produits chimiques. Il est crucial de mettre en place une politique de sensibilisation à long terme pour promouvoir un changement de mentalité. En Afrique, en particulier, où l’accent est souvent mis sur les gains économiques au détriment de la santé, cette sensibilisation est essentielle. Si des mesures ne sont pas rapidement prises pour contrer l’agriculture chimique, les terres agricoles se dessécheront et perdront leur fertilité, posant ainsi un risque considérable pour les générations futures.

Germain ALOZE




Journée mondiale des vautours : A la découverte des gardiens de vies en déclin

Chaque année, le 1er septembre, le monde entier se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Vautours. Cette journée est bien plus qu’une simple occasion de reconnaître ces majestueux oiseaux charognards. Elle nous rappelle l’importance des vautours dans nos écosystèmes et souligne les menaces qui pèsent sur leur survie.

Au Bénin, on retrouve aussi le vautour. Communément appelé en langue Fon Aklassou. Ils sont présents particulièrement dans le parc de la Pendjari. Néanmoins quelques individus subsistent en dehors des parcs nationaux, notamment dans les savanes boisées du nord-Bénin, autour des forêts classées des Trois Rivières et de l’Alibori Supérieur. Il s’agit en réalité des vautours africains.

Les vautours africains fréquentent les milieux ouverts moins boisés comme les prairies herbeuses, les savanes, les marécages et les boisements clairsemés. On les trouve également dans les allées d’arbres qui bordent les cours d’eau et dans les broussailles épineuses. Ils sont remarquables là où il y a des troupes importantes de grands mammifères.

Des gardiens de la vie en déclin

Les vautours jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et sont les gardiens de la vie, nettoyant les paysages de charognes et de carcasses d’animaux morts, évitant ainsi la propagation de maladies potentielles. En éliminant rapidement les restes d’animaux en décomposition, les vautours contribuent à maintenir l’équilibre naturel et à prévenir les épidémies.

Malheureusement, la population de vautours est en déclin à l’échelle mondiale. Les menaces qui pèsent sur ces oiseaux sont nombreuses. L’empoisonnement intentionnel et non intentionnel, souvent causé par l’ingestion de carcasses contaminées par des pesticides ou des médicaments vétérinaires, est l’une des principales causes de décès. La perte d’habitat due à l’urbanisation et à la déforestation, ainsi que le braconnage ciblant les vautours pour leurs organes, contribuent également à la diminution de leurs populations.

Nécessité de mesures de conservation

La Journée Internationale des Vautours ne se contente pas de sensibiliser, elle encourage également des actions concrètes pour protéger ces oiseaux en voie de disparition. Les mesures de conservation comprennent la création de zones protégées pour les vautours, la promotion de pratiques agricoles plus sûres et la régulation stricte de l’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. Les gouvernements, les organisations environnementales et les communautés locales sont invités à travailler ensemble pour garantir la survie des vautours.

Megan Valère SOSSOU




Chauves-souris : les héroïnes méconnues de la nature à l’honneur

Aujourd’hui, samedi 26 Août 2023, le monde entier célèbre la nuit internationale des chauves-souris. Ces créatures fascinantes plus scientifiquement appelées chiroptères, suscitent souvent des malentendus et des préjugés injustes au sein de la communauté. Cependant, ces mammifères volants, les seuls de leur genre, utilisant l’écholocation pour se repérer et chasser leurs proies, jouent un rôle vital dans le maintien de l’équilibre écologique. Dans cet article, nous allons plonger dans le monde des chauves-souris, découvrir leurs caractéristiques uniques et explorer leur importance dans la nature.

Les chauves-souris sont présentes dans presque tous les pays du monde, habitant principalement des grottes, des végétations, et des milieux humides. Au Bénin, on estime qu’il existe environ 54 espèces de chauves-souris, contribuant ainsi à la richesse de la faune du pays.

Malheureusement, comme beaucoup d’espèces animales, les chauves-souris ne sont pas à l’abri des menaces anthropiques. La déforestation, la destruction de leur habitat, et l’urbanisation croissante mettent en péril leur stabilité. Elles sont également chassées, capturées, et prélevées de manière excessive pour la consommation et la commercialisation.

A Parakou, par exemple, des jeunes utilisent des lance-pierres pour attaquer ces animaux inoffensifs. Cependant, certains sages, comme Abel OGUIDI, rappellent que les chauves-souris ne méritent pas d’être abattues. Ces créatures quittent leur habitat lorsqu’elles se sentent perturbées ou menacées. Le manque de compréhension quant à l’importance des chauves-souris dans la régulation des écosystèmes peut expliquer ces menaces.

En réalité, les chauves-souris jouent un rôle écologique crucial. Elles sont de puissants pollinisateurs, contribuant à la reproduction de nombreuses plantes et fleurs, notamment le baobab et l’iroko. Environ 500 espèces de fleurs à travers le monde dépendent des chauves-souris pour leur pollinisation, selon le PNUD.

Outre leur rôle de pollinisateurs, les chauves-souris sont de voraces prédateurs d’insectes. Une petite chauve-souris brune peut consommer jusqu’à son propre poids en insectes, soit environ 600 par heure, ce qui équivaut à une nuit de festin pour ces mammifères. Avoir des chauves-souris près de chez soi peut donc contribuer à réduire les populations d’insectes nuisibles de manière naturelle, sans recourir à des insecticides ou pesticides.

De plus, les chauves-souris se délectent de moustiques, potentiellement porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya, ou le paludisme, qui sévissent surtout en Afrique.

Le rôle écologique des chauves-souris est donc inestimable. Malgré les préjugés et les perceptions négatives qui les entourent, il est crucial de les protéger contre les multiples menaces auxquelles elles sont exposées. La Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) souligne que de nombreuses populations de chauves-souris sont en régression à travers le monde, en raison des activités humaines et des changements globaux.

Pour le Bénin, renforcer le cadre juridique en faveur de ces créatures est une étape essentielle pour assurer leur protection sur l’ensemble du territoire. En comprenant et en préservant ces mammifères volants, le Bénin et d’autres régions du monde peuvent préserver un équilibre essentiel dans la nature. Les chauves-souris, bien loin des préjugés, méritent notre attention et notre protection pour le bien de notre environnement et de notre planète.

Venance Ayebo TOSSOUKPE




Alerte météorologique au Bénin: Sourires et Précautions pour ce mois d’août

La saison des pluies, bienfaitrice pour les activités agricoles et le moral des populations rurales, peut également se révéler impitoyable lorsque les précipitations deviennent excessives. Ce mois d’août, le Nord du Bénin connaît des pluies particulièrement intenses, entraînant la montée rapide des cours d’eau. Si ces pluies apportent leur lot de bienfaits, elles peuvent aussi susciter des inquiétudes.

Face à ce risque potentiel, l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC) a pris l’initiative de lancer des alertes préventives. Avec des précipitations fortes et constantes, le spectre des inondations qui ont marqué les années précédentes plane à nouveau. L’ANPC cherche à éviter que ces scénarios se répètent en informant et en sensibilisant la population.

En se basant sur les données météorologiques fournies par METEO Bénin, l’ANPC a identifié plusieurs communes particulièrement à risque. Les communes de Malanville, Karimama, Bonou et Zagnanado sont actuellement en alerte de niveau jaune, signalant un risque accru d’inondations. Ces zones sont sous surveillance, car elles se trouvent dans des bassins hydrographiques sensibles, notamment ceux du Niger et de l’Ouémé.

L’objectif de cette mise en garde est d’inciter chaque citoyen vivant dans ces régions vulnérables à prendre des mesures préventives. Les populations sont encouragées à rester vigilantes et à se préparer en conséquence. Des actions simples, telles que l’évacuation des zones à risque, le stockage de provisions essentielles et la sensibilisation des voisins et des familles, peuvent contribuer à minimiser l’impact potentiel des inondations.

Les autorités locales et l’ANPC travaillent de concert pour mettre en place des mesures d’intervention rapide en cas d’urgence. Des équipes de secours sont prêtes à intervenir pour évacuer les populations en danger et fournir une aide humanitaire si nécessaire.

La saison des pluies, bien qu’offrant une chance de renouveau pour l’agriculture et les régions rurales, nécessite également une approche proactive de prévention des catastrophes. En se préparant en amont et en suivant les recommandations des autorités, les communautés à risque peuvent contribuer à minimiser les pertes humaines et matérielles en cas d’inondations.

Face à la puissance de la nature, la vigilance et la coopération sont les clés pour préserver la sécurité et le bien-être de tous, tout en conservant le sourire même au cœur de la saison des pluies.

Christiane Alfreda AKOTEGNON




Accès à l’énergie au Bénin: Un Eldorado d’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l’accès de base à l’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. L’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l’endettement croissant et la hausse des prix de l’énergie compromettent les perspectives d’accès universel aux modes de cuisson propres et à l’électricité.

Selon les projections actuelles, d’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n’auront pas accès à l’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l’accélération des changements climatiques. L’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




ATELIER CAMPAGNE IMET 2023 DES RESERVES DE BIOSPHERE L’EFFICACITE DE GESTION DE LA RESERVE DU MONO EVALUEE

L’étape d’évaluation de l’efficacité de gestion de la réserve de biosphère du Mono s’est achevée ce jeudi 20 juillet 2023. Pendant 72 heures plusieurs acteurs clés ont été réunis à Grand-Popo par le Projet Benkadi pour cet exercice dont la finalité est d’appuyer le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (Cenagref) pour actualiser des Plans d’Aménagement et de Gestions(Pag) des réserves du Mono et ensuite de la basse vallée de l’Ouémé en y intégrant les aspects changement climatique et genre avec une planification des activités sur les 10 années à venir.

Pour ce processus d’actualisation du Pag du Mono, la phase campagne Imet d’évaluation a réuni entre autres : des Maires, des cadres du cenagref, les Accb, le Maep, la Dgefc, le comité national Mab Unesco etc. En expliquant les radars issus de l’évaluation de la gestion antérieure du Pag de la réserve du Mono par l’outil IMET, le Professeur Aristide Téhou a déclaré: « On a le miroir de l’état de gestion de la réserve de biosphère du Mono et on peut apprécier les défis». Le travail de 72h qui s’est fait sur la gestion de cette réserve de 2016 à 2022 a présenté un cycle de gestion avec le premier diagramme qui accorde 63% au contexte, la planification affiche un taux de 42,6 montrant selon le professeur que, la déclinaison du plan de gestion présente des situations parcellaires. Il faut donc travailler à l’améliorer.

Les intrants affichent un très faible taux 13,3%. Et le commentaire qui en découle est que normalement il faut un secrétariat permanent doté d’un budget annuel sécurisé pour la gestion. Selon le professeur Toussaint Lougbégnon, il faut des mesures de préconisations pour améliorer la gestion de la réserve.

Des potentiels existent qu’il faut exploiter, mais le taux de suivi et recherche sur la réserve qui est de 6,27% invite à une ouverture pour que les chercheurs permettent de disposer de plus de données fiables sur la réserve. Si le tourisme affiche un taux de 25,27%, ceci appelle une action des maires pour développer le tourisme afin d’en tirer meilleur profit. Le score de 52,9% que présente la protection/gestion fait constater que du travail se fait. La relation est à 31,4%, la gestion interne affiche 35% et le changement climatique et service écosystémique est au taux de 12%. Il en résulte qu’il y a très peu de suivi effectué, et très peu de travaux scientifiques, alors que c’est cela qui permet de prendre des décisions. Le rapport final présente un indexe de 38,18%.

Et la conclusion que tire le professeur Aristide Téhou est que si on travaille sur les maillons faibles on peut améliorer les scores. Mais l’inquiétude se situe au niveau du budget sécurisé qui est de zéro. Ce qui n’est pas bon. Il faut donc un secrétariat avec un budget sécurisé pour le développement de la réserve. Désormais aussi, toutes les actions, les investissements doivent être capitalisés.

Nouvelle vision

Après les commentaires sur les diagrammes, le Professeur Toussaint Lougbégnon a fait la restitution du diagnostic de gestion, de définition des objectifs de gestion et de planification des mesures de gestion de la réserve de biosphère du Mono. Cela a permis de projeter une vision pour le site à l’horizon 2033. La présentation du Professeur Toussaint Lougbégnon a été un rapport pour permettre de définir et valider la vision. Un atelier similaire démarre le mercredi sur le Plan d’Aménagement et de Gestions(Pag) de la réserve de la basse vallée de l’Ouémé.

Cell /Com Benkadi




DECHETS PLASTIQUES A PARAKOU: UNE MENACE POUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT

Plus de 500 à 1000 milliards de tonnes de sachets plastiques sont produits dans le monde chaque année, selon une enquête de Greenberry. C’est l’une des pollutions environnementales les plus avancées et les plus dangereuses de la planète.

À Parakou, la situation n’est pas non plus reluisante. Sachets en plastique, bidons de jus de fruits et d’eau minérale jetés ci et là, c’est le constat qui se dégage dans la 3 ème ville à statut particulier du Bénin.

L’une des causes de l’insalubrité à Parakou est l’insuffisance et le manque de proactivité des structures de précollecte d’ordures qui, selon les citoyens, manquent de moyens pour intervenir dans toutes les maisons. «A Parakou, il n’y a pas de système de récupération à travers la ville. Ce qui fait qu’après usage, les bidons en plastiques sont jetés n’importe où», a laissé entendre Dominique Tognisso, étudiant résidant à Parakou. Certains citoyens préfèrent brûler les déchets plastiques lorsque ceux-ci deviennent encombrants. C’est le cas de Latifah Bio vendeuse de jus qui, après usage de ses bidons, ne trouve d’autres solutions que de les brûler. «Je réutilise les bidons pour mon commerce, mais quand ce n’est plus bon, j’essaie de les brûler», a t-elle déclaré. Toute chose qui n’est pas sans effets néfastes sur la santé et l’environnement. Blaise Ali, étudiant en géographie n’en dit d’ailleurs pas le contraire. «Quand on brûle les plastiques, ça pollue l’environnement et ça dégrade l’écosystème», a t-il confié. «Parce-que même quand tu sens l’odeur issue de l’incinération des déchets plastiques, tu te rends compte que les plastiques sont composés de produits nuisibles», a t-il ajouté.

L’incinération des déchets plastiques est l’une des causes du réchauffement climatique, ceci du fait des gaz à effet de serre qui sont émis lors de l’incinération de ces déchets plastiques, selon les experts en changement climatique.

Au regard des dangers que causent les déchets plastiques, Il est impératif que dirigeants et citoyens prennent conscience de la situation, pour agir en faveur de la protection de l’environnement. Ce qui passe par la mise en application des textes et lois qui régissent le cadre de vie.

Germain ALOZE




FOGEKA ONG : CINQ (05) ANS DE DEVOUEMENT POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE

Créée le 31 Mars 2018, la Force du Génie Kongolais pour l’Avenir (FOGEKA ONG) célèbre ses cinq (05) années d’existence, marquées par un engagement inébranlable en faveur de l’environnement, de la paix et du social. Cette organisation non gouvernementale de droit congolais s’est démarquée par ses actions concrètes et son impact positif dans divers domaines.

Sur le front de la paix, Fogeka s’est vaillamment investi dans la démobilisation totale des éléments du mouvement Kamuina Nsapu, ainsi que dans la résolution des conflits tribaux et ethniques, œuvrant sans relâche pour la réconciliation entre les différentes communautés. Son action a contribué à apaiser les tensions dans certaines régions du pays et à instaurer un climat de stabilité propice au développement.

Quant au volet social, Fogeka a mis en place des coordinations dans onze provinces du pays, totalisant ainsi 17 396 membres répartis à travers tout le territoire national. L’ONG s’est également engagée à soutenir les plus vulnérables de la société. À ce jour, elle prend en charge 142 enfants orphelins en leur fournissant un cadre de vie sûr et approprié. De plus, 46 enfants bénéficient d’un soutien scolaire pour leur permettre d’accéder à une éducation de qualité. L’ONG accompagne également 68 femmes veuves, les soutenant dans leur parcours difficile et leur offrant un appui financier.

Dans le domaine crucial de l’environnement, Fogeka a accompli un travail remarquable en plantant pas moins de 99 989 arbres sur une superficie de 7 hectares. Cette initiative s’étend également aux zones urbaines et périurbaines grâce aux cotisations de ses membres et au soutien de ses partenaires. La protection de l’environnement est la priorité absolue de Fogeka, qui multiplie les sensibilisations l’assainissement et le reboisement, tout en assurant une formation continue pour éveiller les consciences aux effets des combustibles fossiles sur le climat.

Parmi les réussites de Fogeka figure également un programme dédié à l’autonomisation des femmes, qui a permis à 126 d’entre elles de bénéficier d’un fonds destiné à soutenir leurs activités commerciales. Cette démarche essentielle contribue à renforcer la place des femmes dans la société et à favoriser leur indépendance économique.

Des actions au-delà du territoire congolais

Fort de son engagement et de ses résultats probants, Fogeka ONG s’est étendue au-delà des frontières congolaises et est désormais présente dans trois pays : le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire et l’Angola. Ce rayonnement régional témoigne de l’importance de son action et de son influence grandissante dans la lutte pour la préservation de l’environnement et la construction d’un monde plus durable.

FOGEKA ONG tient à féliciter chaleureusement les autorités du pays pour leur soutien indéfectible et leur accompagnement dans la réalisation de ses projets. Elle adresse ses remerciements particuliers à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi qu’à des personnalités éminentes telles que le Professeur et Sénateur Evariste BOSHAB, le Directeur Général Martin LUKUSA, la distinguée Première Dame honoraire Maman Olive Lembe, le Prophète Khonde, le Père Jean Marie Bukasa et Madame Thérèse Kanjinga Nkolomoni, pour leur soutien sans faille.

Megan Valère SOSSOU




Évaluation à mi-parcours du Projet Benkadi au Bénin: Un examen approfondi des avancées et des perspectives

Le Président du Conseil d’administration de la Plateforme des Acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), Dr. Aurélien Comlan Atidégla a lancé ce lundi 12 juin 2023, le démarrage de la mission d’évaluation du projet Benkadi au Bénin. C’était au siège du projet à Godomey en présence des composantes de la plateforme, des Organisations non-gouvernementales de mise en œuvre, de l’évaluateur principal et du personnel.

Dans son allocution de lancement, le Président de la PASCIB a précisé qu’après deux années de mise œuvre du projet, c’est le moment de regarder dans le rétroviseur pour apprécier ce que l’on peut retenir comme succès et surtout les limites, pour en tirer les recommandations nécessaires en vue d’améliorer la poursuite de la mise en œuvre du projet Benkadi. L’évaluation à mi-parcours est donc un moment pour retenir les changements majeurs et se réajuster.

Il a salué et félicité l’équipe d’évaluation, qui sans doute mobilisera tous les moyens nécessaires pour bien regarder ce qui se passe et formuler des recommandations pertinentes pour améliorer les résultats déjà obtenus.

Tout en souhaitant une journée de riches échanges, un moment d’analyse rétrospective pour voir ce qui a été mieux fait à tous les participants, il a tenu à préciser que pour lui, on apprend plus des échecs en s’évaluant. Car, quelques fois, on réussit sans s’en rendre compte, ou l’on réussit par hasard et on pense que c’est le fruit des efforts personnels. Une évaluation pour lui, n’est pas un contrôle encore moins une sanction. Mais une fonction capitale dans la mise en œuvre des projets. Et cela permet aux acteurs, de prendre conscience peut-être des limites rencontrées.

Les évaluateurs ayant l’expertise et l’expérience de dire dans quel contexte les gens ont plutôt fait telle chose plutôt que telle autre pour que le travail marche, il a invité les participants à tout le processus à saisir l’occasion pour apprendre des expériences d’ailleurs pouvant servir de leçon. Au-delà, le Président Atidégla a insisté, qu’évaluer, c’est juger sur la base des évidences. Et tout ce qui se dit doit être fondé sur des preuves. Alors, tous les partenaires de la mise en œuvre du projet au Bénin sont invités à fournir les preuves aux évaluateurs sur ce qui a été réalisé afin qu’ils puissent mieux apprécier.

L’évaluateur principal, Monsieur M. Eustache Wankpo, a selon son agenda abordé la session créative pour savoir ce que les participants entendent par le projet Benkadi à travers un symbole au choix, apprécié avec les participants les différents acteurs en relation sur le projet, la notion du leadership du sud qui est la base fondamentale de la conduite du projet et examiné aussi la valeur ajoutée des échanges au niveau régional.

Pendant deux semaines, l’évaluateur sera sur le terrain pour échanger avec les structures gouvernementales et parlementaires associées au projet, les Organisations non-gouvernementales et les Organisations de la société civile, les membres de l’unité de gestion du projet au Bénin afin d’obtenir les informations et preuves nécessaires pour l’évaluation. Car il s’agit concrètement entre autres : d’évaluer les progrès vers les objectifs du programme en mettant l’accent sur les résultats, ce qui permet de mettre en évidence les premiers signes de réussite et/ou d’échec du projet et les résultats inattendus.

De même, il faudra évaluer, valider et si nécessaire, compléter et améliorer la théorie de changement du programme de Benkadi ; retracer le processus que le programme Benkadi a suivi, visant à déterminer comment et pourquoi certains résultats ont été atteints ou non et d’établir la contribution de Benkadi aux changements. Il s’agira aussi de mettre en évidence les apprentissages spécifiques sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné ; d’évaluer la collaboration entre les membres du consortium Benkadi, surtout comment prend forme le leadership du Sud, entre les membres du consortium et leurs partenaires nationaux de mise en œuvre, et la collaboration du partenariat Benkadi avec les ambassades et le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.

Cette évaluation devra aussi apprécier la gestion des connaissances, planifiée et pratiquée, du programme Benkadi. Il sera utilisé un processus participatif de création de sens pour valider les résultats avec les principales parties prenantes et soutenir l’apprentissage commun. Cette revue à mi-parcours pour le programme Benkadi permettra de faire le point et de tirer des leçons pertinentes pour atteindre les résultats poursuivis.

À terme, les leçons apprises, les recommandations stratégiques et exploitables formulées à l’endroit du consortium Benkadi, et des recommandations politiques à l’endroit du Ministère des Affaires étrangères partenaires technique et financier des Pays-Bas aideront à mieux poursuivre le chemin pour atteindre les objectifs fixés pour le programme.

Cellule Communication Benkadi Bénin




Projet Adapt-WAP au Bénin: Kandi abrite un atelier pour la validation du rapport d’une étude demain

Demain, 25 mai 2023 marquera le début de l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage en périphérie du Parc W. Cet événement d’envergure rassemblera un large éventail de parties prenantes et se tiendra dans la ville de Kandi.

Il s’agira de passer en revue et de valider le rapport de l’étude, en intégrant les contributions et les expertises des différentes parties prenantes. Les discussions porteront sur les meilleures approches et les recommandations spécifiques à mettre en œuvre pour la réussite de l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage autour du parc W, autant de mesures potentielles visant à renforcer la résilience des communautés riveraines.

L’atelier sera l’occasion pour les représentants des communes riveraines, des ministères concernés, des ONG, des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, ainsi que des experts du cabinet d’études ECO-CONSULT d’échanger profondément sur l’étude.

Cette rencontre de deux jours bénéficiera de la collaboration étroite des experts de l’Unité Nationale de Gestion du Projet (UGPn), du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) et de l’African Parks Network. L’atelier sera animé par le bureau d’études ECO-CONSULT, qui a été spécifiquement sélectionné pour mener à bien cette étude d’importance capitale.

Il convient de noter que la réalisation des aménagements identifiés dans le rapport de l’étude contribuera à préserver la biodiversité, à soutenir les activités agricoles et d’élevage, ainsi qu’à renforcer la résilience des communautés riveraines face aux défis climatiques. L’atelier de validation constitue donc une étape cruciale dans le processus de mise en œuvre du Projet Adapt-WAP.

Megan Valère SOSSOU