Accès à l’énergie au Bénin: Un Eldorado d’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l’accès de base à l’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. L’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l’endettement croissant et la hausse des prix de l’énergie compromettent les perspectives d’accès universel aux modes de cuisson propres et à l’électricité.

Selon les projections actuelles, d’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n’auront pas accès à l’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l’accélération des changements climatiques. L’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




ATELIER CAMPAGNE IMET 2023 DES RESERVES DE BIOSPHERE L’EFFICACITE DE GESTION DE LA RESERVE DU MONO EVALUEE

L’étape d’évaluation de l’efficacité de gestion de la réserve de biosphère du Mono s’est achevée ce jeudi 20 juillet 2023. Pendant 72 heures plusieurs acteurs clés ont été réunis à Grand-Popo par le Projet Benkadi pour cet exercice dont la finalité est d’appuyer le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (Cenagref) pour actualiser des Plans d’Aménagement et de Gestions(Pag) des réserves du Mono et ensuite de la basse vallée de l’Ouémé en y intégrant les aspects changement climatique et genre avec une planification des activités sur les 10 années à venir.

Pour ce processus d’actualisation du Pag du Mono, la phase campagne Imet d’évaluation a réuni entre autres : des Maires, des cadres du cenagref, les Accb, le Maep, la Dgefc, le comité national Mab Unesco etc. En expliquant les radars issus de l’évaluation de la gestion antérieure du Pag de la réserve du Mono par l’outil IMET, le Professeur Aristide Téhou a déclaré: « On a le miroir de l’état de gestion de la réserve de biosphère du Mono et on peut apprécier les défis». Le travail de 72h qui s’est fait sur la gestion de cette réserve de 2016 à 2022 a présenté un cycle de gestion avec le premier diagramme qui accorde 63% au contexte, la planification affiche un taux de 42,6 montrant selon le professeur que, la déclinaison du plan de gestion présente des situations parcellaires. Il faut donc travailler à l’améliorer.

Les intrants affichent un très faible taux 13,3%. Et le commentaire qui en découle est que normalement il faut un secrétariat permanent doté d’un budget annuel sécurisé pour la gestion. Selon le professeur Toussaint Lougbégnon, il faut des mesures de préconisations pour améliorer la gestion de la réserve.

Des potentiels existent qu’il faut exploiter, mais le taux de suivi et recherche sur la réserve qui est de 6,27% invite à une ouverture pour que les chercheurs permettent de disposer de plus de données fiables sur la réserve. Si le tourisme affiche un taux de 25,27%, ceci appelle une action des maires pour développer le tourisme afin d’en tirer meilleur profit. Le score de 52,9% que présente la protection/gestion fait constater que du travail se fait. La relation est à 31,4%, la gestion interne affiche 35% et le changement climatique et service écosystémique est au taux de 12%. Il en résulte qu’il y a très peu de suivi effectué, et très peu de travaux scientifiques, alors que c’est cela qui permet de prendre des décisions. Le rapport final présente un indexe de 38,18%.

Et la conclusion que tire le professeur Aristide Téhou est que si on travaille sur les maillons faibles on peut améliorer les scores. Mais l’inquiétude se situe au niveau du budget sécurisé qui est de zéro. Ce qui n’est pas bon. Il faut donc un secrétariat avec un budget sécurisé pour le développement de la réserve. Désormais aussi, toutes les actions, les investissements doivent être capitalisés.

Nouvelle vision

Après les commentaires sur les diagrammes, le Professeur Toussaint Lougbégnon a fait la restitution du diagnostic de gestion, de définition des objectifs de gestion et de planification des mesures de gestion de la réserve de biosphère du Mono. Cela a permis de projeter une vision pour le site à l’horizon 2033. La présentation du Professeur Toussaint Lougbégnon a été un rapport pour permettre de définir et valider la vision. Un atelier similaire démarre le mercredi sur le Plan d’Aménagement et de Gestions(Pag) de la réserve de la basse vallée de l’Ouémé.

Cell /Com Benkadi




DECHETS PLASTIQUES A PARAKOU: UNE MENACE POUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT

Plus de 500 à 1000 milliards de tonnes de sachets plastiques sont produits dans le monde chaque année, selon une enquête de Greenberry. C’est l’une des pollutions environnementales les plus avancées et les plus dangereuses de la planète.

À Parakou, la situation n’est pas non plus reluisante. Sachets en plastique, bidons de jus de fruits et d’eau minérale jetés ci et là, c’est le constat qui se dégage dans la 3 ème ville à statut particulier du Bénin.

L’une des causes de l’insalubrité à Parakou est l’insuffisance et le manque de proactivité des structures de précollecte d’ordures qui, selon les citoyens, manquent de moyens pour intervenir dans toutes les maisons. «A Parakou, il n’y a pas de système de récupération à travers la ville. Ce qui fait qu’après usage, les bidons en plastiques sont jetés n’importe où», a laissé entendre Dominique Tognisso, étudiant résidant à Parakou. Certains citoyens préfèrent brûler les déchets plastiques lorsque ceux-ci deviennent encombrants. C’est le cas de Latifah Bio vendeuse de jus qui, après usage de ses bidons, ne trouve d’autres solutions que de les brûler. «Je réutilise les bidons pour mon commerce, mais quand ce n’est plus bon, j’essaie de les brûler», a t-elle déclaré. Toute chose qui n’est pas sans effets néfastes sur la santé et l’environnement. Blaise Ali, étudiant en géographie n’en dit d’ailleurs pas le contraire. «Quand on brûle les plastiques, ça pollue l’environnement et ça dégrade l’écosystème», a t-il confié. «Parce-que même quand tu sens l’odeur issue de l’incinération des déchets plastiques, tu te rends compte que les plastiques sont composés de produits nuisibles», a t-il ajouté.

L’incinération des déchets plastiques est l’une des causes du réchauffement climatique, ceci du fait des gaz à effet de serre qui sont émis lors de l’incinération de ces déchets plastiques, selon les experts en changement climatique.

Au regard des dangers que causent les déchets plastiques, Il est impératif que dirigeants et citoyens prennent conscience de la situation, pour agir en faveur de la protection de l’environnement. Ce qui passe par la mise en application des textes et lois qui régissent le cadre de vie.

Germain ALOZE




FOGEKA ONG : CINQ (05) ANS DE DEVOUEMENT POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE

Créée le 31 Mars 2018, la Force du Génie Kongolais pour l’Avenir (FOGEKA ONG) célèbre ses cinq (05) années d’existence, marquées par un engagement inébranlable en faveur de l’environnement, de la paix et du social. Cette organisation non gouvernementale de droit congolais s’est démarquée par ses actions concrètes et son impact positif dans divers domaines.

Sur le front de la paix, Fogeka s’est vaillamment investi dans la démobilisation totale des éléments du mouvement Kamuina Nsapu, ainsi que dans la résolution des conflits tribaux et ethniques, œuvrant sans relâche pour la réconciliation entre les différentes communautés. Son action a contribué à apaiser les tensions dans certaines régions du pays et à instaurer un climat de stabilité propice au développement.

Quant au volet social, Fogeka a mis en place des coordinations dans onze provinces du pays, totalisant ainsi 17 396 membres répartis à travers tout le territoire national. L’ONG s’est également engagée à soutenir les plus vulnérables de la société. À ce jour, elle prend en charge 142 enfants orphelins en leur fournissant un cadre de vie sûr et approprié. De plus, 46 enfants bénéficient d’un soutien scolaire pour leur permettre d’accéder à une éducation de qualité. L’ONG accompagne également 68 femmes veuves, les soutenant dans leur parcours difficile et leur offrant un appui financier.

Dans le domaine crucial de l’environnement, Fogeka a accompli un travail remarquable en plantant pas moins de 99 989 arbres sur une superficie de 7 hectares. Cette initiative s’étend également aux zones urbaines et périurbaines grâce aux cotisations de ses membres et au soutien de ses partenaires. La protection de l’environnement est la priorité absolue de Fogeka, qui multiplie les sensibilisations l’assainissement et le reboisement, tout en assurant une formation continue pour éveiller les consciences aux effets des combustibles fossiles sur le climat.

Parmi les réussites de Fogeka figure également un programme dédié à l’autonomisation des femmes, qui a permis à 126 d’entre elles de bénéficier d’un fonds destiné à soutenir leurs activités commerciales. Cette démarche essentielle contribue à renforcer la place des femmes dans la société et à favoriser leur indépendance économique.

Des actions au-delà du territoire congolais

Fort de son engagement et de ses résultats probants, Fogeka ONG s’est étendue au-delà des frontières congolaises et est désormais présente dans trois pays : le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire et l’Angola. Ce rayonnement régional témoigne de l’importance de son action et de son influence grandissante dans la lutte pour la préservation de l’environnement et la construction d’un monde plus durable.

FOGEKA ONG tient à féliciter chaleureusement les autorités du pays pour leur soutien indéfectible et leur accompagnement dans la réalisation de ses projets. Elle adresse ses remerciements particuliers à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi qu’à des personnalités éminentes telles que le Professeur et Sénateur Evariste BOSHAB, le Directeur Général Martin LUKUSA, la distinguée Première Dame honoraire Maman Olive Lembe, le Prophète Khonde, le Père Jean Marie Bukasa et Madame Thérèse Kanjinga Nkolomoni, pour leur soutien sans faille.

Megan Valère SOSSOU




Évaluation à mi-parcours du Projet Benkadi au Bénin: Un examen approfondi des avancées et des perspectives

Le Président du Conseil d’administration de la Plateforme des Acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), Dr. Aurélien Comlan Atidégla a lancé ce lundi 12 juin 2023, le démarrage de la mission d’évaluation du projet Benkadi au Bénin. C’était au siège du projet à Godomey en présence des composantes de la plateforme, des Organisations non-gouvernementales de mise en œuvre, de l’évaluateur principal et du personnel.

Dans son allocution de lancement, le Président de la PASCIB a précisé qu’après deux années de mise œuvre du projet, c’est le moment de regarder dans le rétroviseur pour apprécier ce que l’on peut retenir comme succès et surtout les limites, pour en tirer les recommandations nécessaires en vue d’améliorer la poursuite de la mise en œuvre du projet Benkadi. L’évaluation à mi-parcours est donc un moment pour retenir les changements majeurs et se réajuster.

Il a salué et félicité l’équipe d’évaluation, qui sans doute mobilisera tous les moyens nécessaires pour bien regarder ce qui se passe et formuler des recommandations pertinentes pour améliorer les résultats déjà obtenus.

Tout en souhaitant une journée de riches échanges, un moment d’analyse rétrospective pour voir ce qui a été mieux fait à tous les participants, il a tenu à préciser que pour lui, on apprend plus des échecs en s’évaluant. Car, quelques fois, on réussit sans s’en rendre compte, ou l’on réussit par hasard et on pense que c’est le fruit des efforts personnels. Une évaluation pour lui, n’est pas un contrôle encore moins une sanction. Mais une fonction capitale dans la mise en œuvre des projets. Et cela permet aux acteurs, de prendre conscience peut-être des limites rencontrées.

Les évaluateurs ayant l’expertise et l’expérience de dire dans quel contexte les gens ont plutôt fait telle chose plutôt que telle autre pour que le travail marche, il a invité les participants à tout le processus à saisir l’occasion pour apprendre des expériences d’ailleurs pouvant servir de leçon. Au-delà, le Président Atidégla a insisté, qu’évaluer, c’est juger sur la base des évidences. Et tout ce qui se dit doit être fondé sur des preuves. Alors, tous les partenaires de la mise en œuvre du projet au Bénin sont invités à fournir les preuves aux évaluateurs sur ce qui a été réalisé afin qu’ils puissent mieux apprécier.

L’évaluateur principal, Monsieur M. Eustache Wankpo, a selon son agenda abordé la session créative pour savoir ce que les participants entendent par le projet Benkadi à travers un symbole au choix, apprécié avec les participants les différents acteurs en relation sur le projet, la notion du leadership du sud qui est la base fondamentale de la conduite du projet et examiné aussi la valeur ajoutée des échanges au niveau régional.

Pendant deux semaines, l’évaluateur sera sur le terrain pour échanger avec les structures gouvernementales et parlementaires associées au projet, les Organisations non-gouvernementales et les Organisations de la société civile, les membres de l’unité de gestion du projet au Bénin afin d’obtenir les informations et preuves nécessaires pour l’évaluation. Car il s’agit concrètement entre autres : d’évaluer les progrès vers les objectifs du programme en mettant l’accent sur les résultats, ce qui permet de mettre en évidence les premiers signes de réussite et/ou d’échec du projet et les résultats inattendus.

De même, il faudra évaluer, valider et si nécessaire, compléter et améliorer la théorie de changement du programme de Benkadi ; retracer le processus que le programme Benkadi a suivi, visant à déterminer comment et pourquoi certains résultats ont été atteints ou non et d’établir la contribution de Benkadi aux changements. Il s’agira aussi de mettre en évidence les apprentissages spécifiques sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné ; d’évaluer la collaboration entre les membres du consortium Benkadi, surtout comment prend forme le leadership du Sud, entre les membres du consortium et leurs partenaires nationaux de mise en œuvre, et la collaboration du partenariat Benkadi avec les ambassades et le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.

Cette évaluation devra aussi apprécier la gestion des connaissances, planifiée et pratiquée, du programme Benkadi. Il sera utilisé un processus participatif de création de sens pour valider les résultats avec les principales parties prenantes et soutenir l’apprentissage commun. Cette revue à mi-parcours pour le programme Benkadi permettra de faire le point et de tirer des leçons pertinentes pour atteindre les résultats poursuivis.

À terme, les leçons apprises, les recommandations stratégiques et exploitables formulées à l’endroit du consortium Benkadi, et des recommandations politiques à l’endroit du Ministère des Affaires étrangères partenaires technique et financier des Pays-Bas aideront à mieux poursuivre le chemin pour atteindre les objectifs fixés pour le programme.

Cellule Communication Benkadi Bénin




Projet Adapt-WAP au Bénin: Kandi abrite un atelier pour la validation du rapport d’une étude demain

Demain, 25 mai 2023 marquera le début de l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage en périphérie du Parc W. Cet événement d’envergure rassemblera un large éventail de parties prenantes et se tiendra dans la ville de Kandi.

Il s’agira de passer en revue et de valider le rapport de l’étude, en intégrant les contributions et les expertises des différentes parties prenantes. Les discussions porteront sur les meilleures approches et les recommandations spécifiques à mettre en œuvre pour la réussite de l’aménagement des corridors de transhumance, des points d’eau et des aires de pâturage autour du parc W, autant de mesures potentielles visant à renforcer la résilience des communautés riveraines.

L’atelier sera l’occasion pour les représentants des communes riveraines, des ministères concernés, des ONG, des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, ainsi que des experts du cabinet d’études ECO-CONSULT d’échanger profondément sur l’étude.

Cette rencontre de deux jours bénéficiera de la collaboration étroite des experts de l’Unité Nationale de Gestion du Projet (UGPn), du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) et de l’African Parks Network. L’atelier sera animé par le bureau d’études ECO-CONSULT, qui a été spécifiquement sélectionné pour mener à bien cette étude d’importance capitale.

Il convient de noter que la réalisation des aménagements identifiés dans le rapport de l’étude contribuera à préserver la biodiversité, à soutenir les activités agricoles et d’élevage, ainsi qu’à renforcer la résilience des communautés riveraines face aux défis climatiques. L’atelier de validation constitue donc une étape cruciale dans le processus de mise en œuvre du Projet Adapt-WAP.

Megan Valère SOSSOU




Hygiène et Assainissement en milieu scolaire : l’ONG Save Our Planet appuie des écoliers à Zinvié

Le mercredi 03 avril 2023, les membres de la coordination Sud de l’ONG Save Our Planet étaient avec les écoliers du complexe scolaire privé Sainte Thérèse de Zinvié, dans la commune d’Abomey Calavi. L’objectif est d’inculquer aux apprenants les bonnes pratiques liées à la problématique de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire.

Au cours de cette activité, des notions pratiques ont été enseignées aux apprenants et aux autres acteurs de cette école. Ces derniers ont également bénéficié de matériels d’hygiène et d’assainissement tels que des savons liquides, des savons Palmida et Omo, des balais et des paniers pour faciliter les opérations de salubrité au sein de la dite école.

Les membres de l’ONG Save Our Planet ont ainsi fait d’une pierre deux coups en opérant une campagne de salubrité. À cet effet, les toilettes, les classes, la cour d’école ainsi que les alentours ont été rendus propres. Les participants ont donc exprimé leur gratitude et leur motivation à pérenniser ces bonnes pratiques pour assurer un avenir durable.

À noter que cette activité fait partie du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMISE) initié et mis en œuvre par l’ONG Save Our Planet à Parakou au Nord Bénin et à Zinvié au Sud Bénin pour l’édition 2023.

La précédente activité a permis de sensibiliser un nombre important d’acteurs du milieu scolaire, notamment les élèves, les enseignants, les femmes cantinières ainsi qu’une représentation des parents d’élèves, aux enjeux de la protection de l’environnement, en particulier la résolution des problématiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

La prochaine activité est un atelier d’apprentissage et de fabrication de sacs en papier visant à remplacer les sachets en plastique non-biodégradable. Cette dernière va clôturer la mise en œuvre du projet pour le compte de cette année 2023.

Constance AGOSSA




Harmattan en février au Bénin: les explications de l’éminent Professeur en Climatologie, Michel BOKO

Il est revenu en force. Après un coup de chaleur bien étouffante, les populations du Bénin ont été surprises par le rebondissement du harmattan qu’elles croyaient partir depuis son bref passage en décembre. Ce vent très sec de l’est ou du nord-est a encore soufflé sur le Sahara et l’Afrique occidentale. Le Bénin n’étant pas épargné, les questionnements vont bon train.

Professeur Michel BOKO

Est-ce un phénomène ordinaire ou extraordinaire ? Est-il lié au changement climatique ou pas ? Comme dans le forum WhatsApp dénommé « Tribune Verte », ils sont nombreux au Bénin à s’inquiéter de ce phénomène, rare de nos jours. Mais cette situation est-elle vraiment extraordinaire ? Non ! dira l’éminent Professeur en Climatologie, Michel BOKO, le harmattan en février, ce n’est pas une anomalie. C’est plutôt la norme explique –t-il tout en précisant que ce vent souffle sur nos régions, quand le front polaire descend vers le Tropique. Or, c’est en février que le front polaire Boréal est au maximum de sa puissance.

Les inquiétudes et interrogations ont évidemment leur place, car il y a bien longtemps que la situation ne soit plus remarquée normalement. Une réalité que confirme le Professeur : « Il se trouve que depuis les années 60, il n’y a plus de « normalité  » climatique. Mais de temps en temps, cette normalité se rappelle à notre souvenir. »

Pour ceux qui ont pensé que le rebondissement du harmattan serait lié à une tempête de poussière enregistrée dans l’après-midi du 15 février au niveau du Tchad, le Professeur invite à ne pas mélanger les choses. Il soutient « Il ne faut pas confondre les transports solides avec la climatologie synoptique. L’un conditionne l’autre, mais ils ne doivent pas être confondus. Le renforcement de l’anticyclone de Ennedi (sur le Tchad) est une condition nécessaire pour le déclenchement du harmattan. »

Mais, prévient-il, ce renforcement se fait par glissement du jet subtropical vers le Tropique sous la poussée du front polaire boréal. Le jet subtropical d’altitude vient coiffer l’anticyclone thermique de Ennedi, ce qui renforce la pression au sol et déclenche les flux du harmattan. Il est à retenir de tout ce qui précède que les charges de poussières ne sont qu’une conséquence du harmattan et non le moteur.

Ces revirements de situations climatiques sont le fruit de l’action destructive de l’Homme sur son environnement. Et ça, le Professeur Michel BOKO ne veut pas qu’on soit surpris quand on continue de raser les forêts pour produire du coton et du soja. « Vous devrez vous attendre à tout » a –t-il ajouté pour finir.

Megan Valère SOSSOU




Le Bénin a soumis sa contribution déterminée au niveau national (CDN)

Le Bénin a soumis sa contribution déterminée au niveau national (CDN) au UN Climate Change.

Le Bénin prévoit de réduire ses émissions cumulées de gaz à effet de serre de 20,15% sur la période 2021-2030.

Consultez l’intégralité de la #CDN mise à jour ici : https://lnkd.in/eKVbE_T5

La CDN révisée du Bénin prend en compte plusieurs nouveaux secteurs.
👉Pour l’ #atténuation, elle inclut des mesures dans le secteur des déchets, 
👉Pour l’ #adaptation, le Bénin a intégré pour la première fois des objectifs sur la santé et le tourisme.

✍🕐Plus d’informations sur la mise à jour de la CDN en #Afrique de l’Ouest prochainement ! Restez connectés !

#climatechange #COP26 #NDCs




Transport Durable au Bénin : la ville de Cotonou, un bon élève ?

Alors que presque toutes les principales villes du monde adoptent des modes transport durable avec à la clé de probants résultats, la capitale économique du Bénin peine à relever ce défi. A Cotonou, la majeure partie du transport routier est assurée par les légendaires « Zémidjan » et les fameux Taxi, « Tôkpa-Tôkpa ». Ils sont devenus tout aussi populaires et garantissent à presque toute la population la mobilité, malgré les risques liés à la pollution.

Samedi 25 septembre 2021. Il est 12 heures 15 minutes au bouillant carrefour Vêdoko. À cet endroit, l’atmosphère se caractérise par d’épaisses fumées opaques et nauséabondes qui s’échappent des vrombissements des Taxis-motos, majoritaires et remarquables sur toutes les voies avec leur uniforme jaune.

Le phénomène est lié à une utilisation des motos à deux roues notamment les taxis motos appelés « Zémidjan » dont le nombre atteint des centaines de milliers pour servir de mobilité à la population. Pourtant, ce mode de transport apparu dans les années 1980-1990 est caduc et déconseillé pour atteindre l’objectif 11 du développement durable qui voudrait des villes et communautés durables.

Un mode de transport pollueur

À en croire les scientifiques, le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde d’azote (NO2) donnent des taux dépassant souvent le seuil retenu par la réglementation Béninoise. Pour preuve, le carrefour du grand marché Tokpa de Cotonou présenterait les plus forts taux mesurés avec un maximum de 214,7 mg/m3 de CO.
En dehors des risques élevés de pathologies respiratoires, oculaires et oto-rhino-laryngologiques sur la santé humaine, c’est aussi le cadre de vie urbain qui est pollué.
Les environnementalistes béninois et autres grands défenseurs de la couche d’ozone ont d’ailleurs dénoncé, à maintes reprises, une pollution atmosphérique à des proportions inimaginables et proposent d’aller vers des moyens de transport verts.
Bien perceptible, la moto la plus utilisée de nos jours est celle de la marque «BAJAJ®». Selon sieur Anatole AGO, la quarantaine, c’est faute d’emploi ajouté au besoin de mobilité dans la ville que les Zemidjan affluent.

Avec plus de 15 ans d’ancienneté dans le Job de Zémidjan, sieur Anatole est conscient de l’impact de son job sur sa santé et dans son cadre de vie. Il tente impuisamment de justifier le fait. « Cette moto offre un meilleur confort et pollue moins ».
En réalité, ce mode de transport répandu dans la capitale économique du Bénin n’est nullement le meilleur en termes de transport durable, dénoncent les environnementalistes. Car justifient-ils, ce moyen de transport utilise de l’énergie issue de la combustion fossile et donc contribue à l’émission des polluants gazeux nocifs à l’environnement et à la santé.

Des alternatives qui peinent à renverser la tendance

Cependant, des alternatives émergent pour pallier le problème depuis quelques mois. Renald BALLO est un jeune entrepreneur de la diaspora béninoise. Il est l’auteur d’une plateforme numérique de covoiturage, dénommé R-Mobility. Une plateforme dotée d’une application de mobilité partagée permettant de trouver des occasions en or de se déplacer en commun à moindre coût et de réduire son empreinte carbone.
Comme les jeunes innovateurs, le gouvernement béninois entreprend également des démarches comme le projet « Bénin Taxi » et le partenariat en cours avec le suède dans le domaine du transport de masse à travers des bus et autres moyens de transport public utilisant le biocarburant.
Il est vrai que d’après les données officielles du ministère du cadre de vie et du développement durable, il est émis chaque jour près de 83 tonnes de monoxyde de carbone dans le pays, dont 49 tonnes par les motos-taxis, mais est-ce que les citoyens sont prêts à bousculer leurs habitudes de mobilité. Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation. Il est donc à déduire que Cotonou est l’un des mauvais élèves en termes de transport durable en Afrique.
Toujours est-il que le développement durable tant souhaité, ne saurait être une réalité que si le transport routier béninois ne présente des caractéristiques protectrices de l’environnement et de la santé humaine.

Megan Valère SOSSOU