Carnet noir : Maxime GBOKPANNON s’en est allé à la fleur de l’âge

Né le 10 juin 1994 à Abomey, Maxime GBOKPANNON, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a rendu l’âme le samedi 06 août 2022 au Centre Hospitalier Universitaire Départemental du Borgou des suites d’une courte maladie. Le jeune homme de 28 ans communément appelé l’homme du reboisement est passé de vie à trépas.

D’un teint noir et d’une taille d’environ 1 m 80, Maxime est originaire d’Agbangnizoun, où il aura passé sa petite enfance.
Passionné de l’agriculture et de l’environnement, Maxime GBOKPANNON cumule plusieurs années d’expériences dans le domaine de l’agroforesterie. Après son Certificat d’Études Primaire (CEP) en 2008, il obtient le Brevet d’Études Agricoles Tropicales (BEAT) au Collège d’Enseignement Technique Agricole d’Ina en 2013, avant de fouler le sol du Lycée Technique Agricole d’Adja-Ouèrè où il obtient en 2017, le Diplôme d’Études Agricoles Tropicales (DEAT) en Foresterie.
Tel un jeune avide de connaissances, Maxime ne se contentera pas de son DEAT. Il s’inscrira donc en 2017 à l’Université de Parakou, où il obtient une Licence Professionnelle en Géographie Physique. Son désir permanent de se renforcer dans le domaine qui le passionne si tant, celui de l’agroforesterie, va l’amener à passer plusieurs mois de stages au sein de nombreuses structures. Maxime sera donc accueilli en 2010, au Lycée Technique d’Ina où il mène des travaux agricoles, au CeCPA Sinendé, à l’Inspection Forestière d’Abomey, au Parc National W et dans plusieurs autres structures et ONGs béninoises.
Par ailleurs, il menait depuis lors, plusieurs initiatives à caractère agricole et environnemental au sein de certaines structures et ONGs dont La Cité Fidèle, l’ONG Save Our Planet. Il a fondé une compagnie dénommée Groupe d’Installation et d’Aménagement des sites Agricoles (GIDASA). Une entreprise qu’il préside et au sein de laquelle il a mené sans le savoir sa toute dernière activité en faveur de l’environnement le samedi 18 Juin 2022 à l’université de Parakou. Humble et déterminé à réussir.
Malgré la détermination, l’engagement et le dévouement qu’on lui reconnait, ce jeune plein de vigueur n’a pu résister à la mort, qui va le faucher dans la soirée de ce samedi 06 août 2022, laissant sa famille et ses proches dans le désespoir et le désarroi.
Célibataire sans enfants, Maxime aurait bien voulu faire le maximum pour atteindre la cime, mais il s’en est allé un peu plus tôt.
La rédaction du Journal Santé Environnement et tous les membres de l’ONG Save Our Planet présentent à sa famille biologique et à ses proches leurs sincères condoléances.
Et que paix soit à l’âme de Maxime GBOKPANNON !

La Rédaction du Journal Santé Environnement




Entretien avec Dr Frédéric KOMBIÉNI

En marge de la journée de sensibilisation au reboisement organisée par la Compagnie du Groupe d’Installation et d’Aménagement des Sites Agricoles (GIDASA) de  » La Cité Fidèle  » ce samedi 18 juin 2022 à l’Université de Parakou, le Docteur Frédéric KOMBIÉNI, parrain de l’événement, a accordé une interview à Venance TOSSOUKPE du Journal Santé Environnement.

Journal Santé Environnement : Dr. Frédéric KOMBIÉNI, pouvez-vous vous présenter plus amplement à nos lecteurs ?

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : Merci monsieur le journaliste. Je suis Frédéric KOMBIÉNI, Enseignant-Chercheur au département de Géographie et Chef département de Géographie et Aménagement du Territoire à la FLASH à l’Université de Parakou.

Journal Santé Environnement : L’Université de Parakou vient de bénéficier d’une activité de sensibilisation et de reboisement de la part de la Compagnie GIDASA, qui a offert et mis en terre une centaine de plants pour l’Université. Une activité que vous avez parrainée. Alors, dîtes nous, une activité du genre était-elle nécessaire pour l’Université de Parakou ?

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : Oui. Au regard des temps que nous traversons avec les changements climatiques, les excès de sécheresse et d’inondation, je pense qu’une activité du genre était plus que nécessaire. L’Homme doit chercher à corriger ses actions sur l’environnement. Et l’une des actions à faire pour corriger les torts que nous causons à l’environnement, c’est de replanter tout au moins les arbres que nous avons détruits par nos propres actions.

Journal Santé Environnement : Peut-on dire que cette activité est venue couvrir tous les besoins de l’Université de Parakou en matière de reboisement ? Ou bien avez-vous encore un appel à lancer aux organisations ou personnes de bonne volonté qui voudraient emboîter les pas de la Compagnie GIDASA ?

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : Oui, nous lançons un appel à toute structure ou personne de bonne volonté qui souhaiterait nous accompagner dans ce sens. Ce n’est pas encore suffisant pour nous. C’est vrai que de loin on pense qu’il y a suffisamment d’arbres, mais on peut toujours en planter puisqu’il y a encore suffisamment d’espaces vides que nous aimerions reboiser. Et même s’il s’agit des activités de grande envergure, nous pouvons les accueillir vu que l’Université dispose de plusieurs autres sites, dont celui de Baka par exemple.

Journal Santé Environnement : Quel mot avez-vous à l’endroit de la Compagnie GIDASA qui vous a offert et mis en terre ces plants ?

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : La Compagnie GIDASA est un groupe de jeunes très dynamiques que je salue beaucoup. Je leur demande de ne pas relâcher, car ils sont sur le bon chemin. Ils donnent le bon exemple et j’espère que d’autres jeunes vont suivre leurs pas. Je leur demande également de continuer par réfléchir pour initier d’autres activités, toujours dans le sens de la préservation de l’environnement.

Journal Santé Environnement : Quel serait votre mot de la fin à l’endroit de la communauté universitaire de Parakou, les étudiants surtout ?

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : Le message que j’ai à lancer, notamment aux étudiants, c’est de leur demander de bien suivre ces arbres plantés afin que d’ici à deux ou trois ans, ils puissent commencer par bénéficier de leurs ombrages. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons préféré planter ces arbres à côté d’un amphithéâtre. C’est pour qu’ils puissent rester à l’ombre aux heures de pause ou à la sortie des cours. C’est donc dans leur intérêt de bien suivre ces plants, et c’est à cela que je les appelle.

Journal Santé Environnement : Dr. Frédéric KOMBIÉNI merci !

Dr. Frédéric KOMBIÉNI : Je vous en prie. Merci également à vous.