Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Journée mondiale des Abeilles : Lucresse Yeheze Koclo nous parle de l’importance de ces grandes espèces pollinisatrices

Les pollinisateurs dont les abeilles jouent un rôle crucial dans la préservation de l’écosystème et dans la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, ces grandes espèces pollinisatrices subissent de nombreuses pressions anthropiques, et sont menacées d’extinction. Pour échanger autour de l’importance des abeilles et du rôle de la jeunesse dans la protection de ces grandes espèces pollinisatrices, Ferrante Gnimadi du Journal Santé Environnement s’est entretenue, dans le cadre de la journée mondiale des abeilles, célébrée ce 20 mai 2024, avec l’apicultrice béninoise Lucresse Yeheze Koclo, agronome de formation et promotrice de la marque « Merveille des Abeilles ».

Disponible en article et en podcast

Lucresse Yeheze Koclo

Voici l’intégralité de l’interview qu’elle a accordée à votre média :

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Madame Lucresse Yeheze Koclo, bonjour !

Lucresse Yeheze Koclo : Bonjour madame la journaliste.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Merci d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir pour nous de vous recevoir ce matin.

Lucresse Yeheze Koclo : Le plaisir est partagé. Merci pour l’intérêt accordé à ma modeste personne.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Le 20 Mai est la journée mondiale des abeilles. Que représente cette journée pour vous ?

Lucresse Yeheze Koclo: En tant qu’apicultrices, la journée du 20 Mai est une journée très importante pour nous. C’est une journée spécialement dédiée aux abeilles pour leur capacité à travailler pour l’environnement et pour les hommes également, malgré qu’elles soient peu considérées par ces derniers. C’est aussi une journée dédiée à toute la chaîne apicole. Il s’agit des apiculteurs, des agriculteurs, des naturalistes pour ne citer que ces acteurs-là.

Lucresse Yeheze Koclo prépare un rucher

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Cette année, la journée mondiale des abeilles est célébrée autour du thème : << Volons au secours des abeilles avec les jeunes>>. Comment les jeunes peuvent-ils contribuer à la sauvegarde des abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo :  Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, les jeunes peuvent défendre la cause des abeilles dans leur entourage en évitant l’utilisation des produits chimiques, en mettant en terre des plantes mellifères, en évitant la déforestation et en faisant du reboisement. Ils ont également la possibilité de consommer du miel à la place du sucre pour encourager les apiculteurs, car peu d’entre eux consomment du miel. Aussi peuvent-ils se faire former en apiculture. Parlant de formation, nous avons, par exemple, le projet AZÔLI, qui a eu à former 10.000 jeunes en apiculture. Je pense que c’est un pas à encourager.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Dans un contexte de changement climatique, comment les abeilles peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?

Lucresse Yeheze Koclo : Les abeilles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire à travers la pollinisation des plantes. Elles favorisent la production agricole et constituent une source de revenus pour ceux qui pratiquent l’apiculture. Sans les abeilles, notre alimentation serait fortement modifiée.

Le miel de la marque Merveilles des Abeilles disponibles en contactant le +229 66 37 64 26

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Nous arrivons au terme de nos échanges. Quel message avez-vous à l’endroit de nos communautés quant à la relation que nous devons entretenir avec les abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo : J’exhorte tout le monde à prendre conscience de ce que subissent ces insectes pollinisateurs, car elles sont menacées de disparition et elles méritent une attention particulière. Nous devons observer des gestes éco-citoyens à l’égard des abeilles, en évitant la coupe abusive et inutile des arbres, en encourageant le reboisement et en plantant surtout des arbres mellifères autour de nous. Cela participe à la sauvegarde de l’environnement et des abeilles.

Propos recueillis et transcrits par Ferrante Gnimadi




Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées

Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.

Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.

Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.

Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.

Un soutien gouvernemental significatif

Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.

Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.

Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.

Megan Valère SOSSOU




Le projet KÈKÈNON EKOLO engage les Zémidjan à la lutte contre la pollution plastique

Dans le cadre du projet KEKENON EKOLO, les zémidjan sont à nouveau mobilisés autour d’une nouvelle communication portant sur les déchets plastiques le 04 mai 2024. L’objectif est de sensibiliser les Zémidjan aux enjeux liés à la pollution plastique, une menace omniprésente pour le cadre de vie.

L’événement a réuni des personnalités engagées dans la préservation de l’environnement, dont Sandra IDOSSOU, activiste écologique et promotrice de Sachet heloué, le Rosaire ATTOLOU, Directeur départemental du cadre de vie et du développement durable Atlantique-Littoral, et Henri TOTIN, Président de l’ONG Jevev.

Pour Sandra IDOSSOU l’omniprésence des sachets plastiques dans notre quotidien constitue des risques pour la santé et l’environnement. Les échanges interactifs avec les zémidjan ont permis d’aborder diverses solutions, notamment la promotion d’alternatives naturelles et la nécessité d’une législation plus stricte.

Parlant des actions gouvernementales pour lutter contre l’importation de sachets plastiques, Rosaire ATTOLOU a indiqué les sanctions prévues en cas d’infraction à la loi. Il a encouragé les Zémidjan à devenir des ambassadeurs de la lutte contre la pollution plastique, soulignant leur place dans la société.

Cette nouvelle communication marque la troisième étape dans la sensibilisation des Zémidjan à la protection de l’environnement dans le cadre du projet « KÈKÈNON EKOLO » lancé le 13 avril 2024 à l’endroit des Zémidjan du parc Camp Marié à Cotonou. En les outillant sur les conséquences néfastes de la pollution plastique et en les incitant à agir, le projet vise à transformer ces conducteurs de taxi-moto en acteurs clés de la préservation de l’écosystème.

Megan Valère SOSSOU




Conférence Débat sur le financement du système de santé au Bénin : Des médecins de la diaspora se mobilisent

Une conférence-débat sous le thème « Recherche de financement du système de santé au Bénin » a été organisée ce mercredi par des médecins de la diaspora au Novotel Hôtel de Cotonou. L’événement a réuni de nombreux acteurs du secteur, offrant un cadre propice à des échanges fructueux sur les mécanismes de mobilisation des fonds pour soutenir les projets de santé dans le pays.

Le promoteur de cette initiative a souligné l’objectif de rassembler les efforts en vue de créer une plateforme bénéficiaire de subventions gouvernementales ou de partenariats, visant à favoriser l’épanouissement du système de santé béninois. Au total, 11 interventions ont ponctué la conférence.

Parmi les intervenants, Lazare Noulekou, DG de ECOBANK-Bénin, a mis en lumière les possibilités de financement disponibles dans les institutions bancaires pour les cliniques et autres acteurs du système de santé, grâce à des modalités de crédit à des taux raisonnables.

Le Dr Josias Sohinto, Président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin (CA/ACPB), a souligné l’importance de la collaboration pour renforcer la crédibilité des institutions de santé vis-à-vis des banques, en vue d’un développement optimal du secteur.

Le partage d’expérience du Dr Comlan Agossou, gynécologue et promoteur de clinique, a mis en avant l’importance du renom et du parcours professionnel dans l’accès aux financements.

Les défis rencontrés dans les relations avec les institutions bancaires ont été abordés par Yacinthe Jessougnon Agon, DG de « CIPA Jessougnon ».

L’aspect juridique a également été exploré par Maître Zinzindohoue, avocat, qui a évoqué les lois régissant la profession médicale au Bénin et les dispositions pour obtenir un prêt.

Enfin, l’Abbé Jean Clotaire Bocco, prêtre à Montréal, a mis en avant l’importance de la spiritualité dans le parcours de soins.

La conférence s’est conclue sur une note positive avec les conseils de M. Libert, ancien PDG de l’hôpital UCL NAMUR de Belgique, soulignant l’importance de déléguer les tâches à des managers compétents pour permettre aux médecins de se concentrer pleinement sur la médecine.

La soirée s’est terminée en beauté avec un somptueux buffet offert aux invités, accompagné par les mélodies envoûtantes d’un pianiste virtuose.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie: le Nigeria réduit la vente d’électricité au Bénin

Dans un effort pour répondre aux préoccupations grandissantes concernant la gestion du réseau électrique national, la Commission de Régulation de l’Électricité Nigériane (NERC) a pris des mesures décisives en restreignant l’exportation d’électricité vers le Bénin, le Togo et le Niger.

Electricité

Une ordonnance intitulée « Interim Order on Transmission System Dispatch Operations, Cross-border Supply, and Related Matters » a été émise par la NERC, établissant un plafond de fourniture ne dépassant pas 6 % de l’électricité totale du réseau à ces nations voisines pour une période initiale de six mois, sujette à révision en fonction des résultats obtenus.

Cette décision survient à un moment où le Nigeria, confronté à ses propres défis en matière d’approvisionnement électrique, continue de fournir plusieurs pays voisins. Cependant, des pratiques de dispatching jugées sub-optimales ont régulièrement affecté les compagnies de distribution locales (Discos), les empêchant de respecter efficacement leurs engagements tarifaires envers les consommateurs finaux.

La NERC a exprimé ses préoccupations, soulignant l’iniquité et l’inefficacité de la priorisation des clients internationaux et éligibles en période de pointe. Pour remédier à ces défis, l’ordonnance exige des opérateurs du système et de la Compagnie de Transmission du Nigeria (TCN) la mise en place de procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la transparence et l’équité dans les opérations de réseau.

De plus, l’installation de compteurs Internet des Objets (IoT) à tous les points de prise et de livraison d’électricité est mandatée pour fournir une visibilité en temps réel sur l’offtake agrégé par les clients du réseau.

En parallèle à ces nouvelles régulations, la TCN a annoncé le début de la construction de deux tours de transmission de 132 kV à la sous-station d’Amukpe, ainsi que des travaux de restauration sur les lignes de transmission double circuit de Benin-Delta et Delta-Oghara de 132 kV. Ces initiatives, planifiées du 4 au 17 mai 2024, entraîneront des interruptions temporaires de l’approvisionnement en électricité à Benin Disco via certains alimentateurs.

Ces mesures, bien que temporaires, visent à rétablir un équilibre et à garantir que les besoins en électricité du Nigeria ne sont pas compromis par les obligations contractuelles internationales. L’objectif à long terme de la NERC est de renforcer la stabilité du réseau électrique tout en respectant les engagements internationaux, dans une démarche qui se veut plus juste et durable pour tous les utilisateurs du réseau.

Megan Valère SOSSOU

Les chiffres clés à retenir

1- La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a ordonné à l’opérateur du réseau de réduire les ventes d’électricité aux clients étrangers, plafonnant à 6 % la production totale disponible pour ces acheteurs pour les six prochains mois à partir du 1er mai.
2- Les compagnies d’électricité nigérianes ont des contrats avec des pays africains voisins pour la fourniture d’énergie, leur permettant d’obtenir des devises étrangères pour soutenir les recettes provenant de tarifs sous-économiques. Toutefois, ces entreprises n’ont pas toujours payé leurs factures à temps, accumulant des dettes impayées.
3- Les coupures de courant sont fréquentes au Nigeria en raison d’une pénurie d’électricité, récemment aggravée. Les entreprises ont augmenté les tarifs pour certains clients domestiques qui devraient recevoir plus d’électricité chaque jour, mais l’approvisionnement n’est pas suffisant.
4- Outre les contrats avec des pays comme le Niger, le Togo et le Bénin, les entreprises ont des contrats bilatéraux avec les gros consommateurs du pays, leur assurant un approvisionnement prioritaire.
5- Les analystes soulignent que le plafonnement des ventes à l’étranger pourrait créer de l’incertitude dans le secteur, nécessitant des ajustements opérationnels et financiers pour les entreprises.
6- Les revenus provenant des clients étrangers réduiront, ce qui peut accélérer le remboursement des dettes des entreprises de distribution envers les producteurs.
7- Les données du service de réseau indiquent que l’approvisionnement en électricité a dépassé les 4 700 mégawatts depuis samedi, dépassant les niveaux habituels. Habituellement, les clients locaux reçoivent moins de 4 000 MW les jours normaux.
8- Les contrats internationaux et bilatéraux actuels sont critiqués pour leurs conditions peu rigoureuses, et les exploitants dépassent souvent les niveaux contractuels pendant les périodes de pointe, sans être sanctionnés.
9- Les clients internationaux doivent aux compagnies d’électricité nigérianes un total de 12,02 millions de dollars de dettes impayées pour des services rendus, selon un rapport publié par la NERC au cours du dernier trimestre de 2023.




Dr Josias Sohinto élu Président de l’Association des Cliniques Privées du Bénin

L’Association des Cliniques Privées du Bénin a récemment tenu son assemblée générale le 03 mai 2024. Un événement qui marque le début d’une nouvelle ère pour cette association mise sur les fonts baptismaux en 1998. Un nouveau conseil d’administration prend les rênes de l’association sous la direction de Dr Josias Sohinto, Médecin ORL avec une jeune équipe.

Nouveau Conseil d’administration de l’ACPB

En effet, élu président du nouveau conseil d’administration, Dr Sohinto, accompagné d’une équipe jeune et déterminée, se prépare à relever les défis majeurs qui se profilent dans le secteur de la santé.

Dans un discours inspirant, Dr Sohinto a souligné l’importance cruciale de ce moment pour les entreprises du domaine de la santé. « Nos entreprises traversent un moment crucial de l’histoire. Elles sont aujourd’hui à un carrefour avec toutes les réformes qui évoluent actuellement dans le secteur de la santé », a-t-il remarqué.

Il s’est engagé à travailler avec son équipe pour promouvoir la performance des entreprises membres, en les positionnant comme des contributeurs essentiels au bien-être de leurs patients et de leurs employés.

Cependant, Dr Sohinto a également rappelé que cette mission ne peut être accomplie qu’avec le soutien de tous les membres de l’association. Ainsi, le nouveau bureau s’est fixé pour objectif d’établir un plan de travail stratégique, tout en renforçant les liens avec la communauté et en accueillant de nouveaux membres.

L’humilité et l’inclusion au cœur des actions du nouveau conseil d’administration

Dr Sohinto place cette nouvelle responsabilité sous le signe de l’humilité et de l’inclusion. Reconnaissant le travail des anciens et la diversité des membres de l’association, Dr Sohinto aspire à faire de l’ACPB un véritable creuset de cohésion, où les idées sont partagées et mises en œuvre de manière collective. Notre objectif, dit-il, est de faire en sorte que « l’ACPB soit un creuset de cohésion, où nous pouvons penser des choses ensemble et les exécuter ensemble. »

En prônant l’inclusion, le nouveau bureau de l’ACPB souhaite tendre la main à tous ceux qui aspirent à rejoindre l’association, mais qui se heurtent à des obstacles. Dans un esprit d’ouverture et de collaboration, l’ACPB s’engage à offrir à chacun une place au sein de sa communauté.

Ainsi, sous la direction du Dr Josias Sohinto, l’Association des Cliniques Privées du Bénin s’engage résolument à relever les défis à venir, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales.

Megan Valère SOSSOU




4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées : Un plaidoyer pour le bien-être des professionnels de santé

Les 03 et 04 mai 2024 se sont tenues à Cotonou les 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, un événement annuel organisé par l’Association des Cliniques Privées du Bénin (ACPB), devenu un véritable carrefour d’idées et de réflexions des acteurs de la santé et connexes autour du bien-être et de la performance professionnelle.

Photo de famille des participants et organisateurs

Cette année, cinq sessions composées de neuf conférences ont été animées par d’éminents spécialistes, témoignant de l’engagement de la communauté médicale envers l’excellence. Une table ronde ainsi que des expositions ont permis d’élargir les horizons et de comprendre les véritables enjeux dans le domaine sanitaire. Cet événement a été un véritable rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur de la santé.

Les échanges ont été enrichissants avec des présentations de haut niveau abordant des thématiques d’actualité telles que le bien-être et la sécurité au travail, la qualité des soins, ainsi que les normes et réglementations sanitaires. Les présentations ont également mis en lumière l’importance de la politique des ressources humaines comme pilier du bien-être professionnel.

Parmi les intervenants, Benoît Libert, fort de ses 30 années d’expérience en tant que Directeur d’hôpitaux en Europe, a souligné le besoin pressant de promouvoir un environnement de travail positif et attractif pour les professionnels de la santé. Il s’agit selon l’expert en gouvernance hospitalière de rendre le travail attractif, positif, et de faire en sorte que le travailleur s’y sente bien.

Des participants

Il explique : « Il y a toute une série d’actions possibles qui ne coûtent pas d’argent, qui coûtent juste un investissement humain. Dans ce type de modèle, il est très important d’investir sur l’humain. » Pour y arriver, Benoît Libert recommande de réfléchir sur quelle politique de ressources humaines mettre en place. À partir de là, ajoute-t-il, il faut « choisir un certain nombre d’actions simples et échanger avec les membres du personnel dans un comité ce qui permettra de se fixer des objectifs. »

Participants et intervenants s’expriment…

Des enseignements chaleureusement accueillis par les participants en quête de bien-être dans leurs entreprises. Houenanssi Eve, sage-femme retraitée et responsable de l’administration à la clinique médicale Sèdami la Consécration, déclare : « J’ai retenu beaucoup de choses depuis hier : le travail décent, le stress au travail, les stratégies pour améliorer les conditions de travail des travailleurs. »

Sylvestre Adougounde, Président de l’Association des Étudiants en Médecine de Cotonou, opte pour un meilleur suivi pour les étudiants qui sortent des facultés de médecine. Il a appelé à un soutien accru des cliniques privées par le gouvernement pour garantir la qualité des soins au niveau national.

Participants en plénière

Dr Midokpe Vianou, Médecin du travail, a présenté les résultats de l’évaluation de la qualité de vie au travail et du stress professionnel chez les infirmiers et sages-femmes au Bénin en 2023. Des résultats qui révèlent l’interdépendance entre le bien-être des travailleurs et la qualité des soins prodigués. Des recommandations ont été formulées à l’endroit de toutes les parties prenantes afin d’améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé et par ricochet la qualité des soins.

Le bien-être des professionnels de la santé est tributaire de la sécurité sociale et de la santé au travail. C’est pourquoi, Dr Luice Bedie Toihen, Médecin inspecteur du travail, Cheffe du département de la sécurité sociale, de la mutualité et de la santé au travail, pense qu’en matière de sécurité et santé au travail, le code du travail demande à ce que les cliniques privées, qui sont considérées comme des entreprises, puissent mettre en place des organes de gestion des risques professionnels notamment le comité d’hygiène et de sécurité et les services de santé au travail pour profiter de la surveillance médicale de leurs agents.

Participants en plénière

« Si les cliniques privées mettent en place ces organes, et qu’ils fonctionnent normalement, leur personnel s’en trouvera mieux ainsi que les patients qu’ils soignent », a-t-elle souligné en invitant les professionnels de la santé à s’approprier le programme HealthWise concocté par le OIT et l’OMS pour la promotion des bonnes conditions de travail et le bien-être de leurs agents.

Pari gagné pour l’ACPB

Parlant du bien-être des professionnels de la santé, Dr Fassinou Gilbert, Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Médecins du Bénin, a souligné la nécessité de continuer à réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux défis persistants.

C’est un grand défi qui a été relevé selon Dr Sohinto Josias, Médecin ORL et nouveau Président de l’ACPB. « C’est pour la première fois qu’après avoir parlé des pathologies, des patients, du management de stratégie, nous parlons de nous-mêmes. Nous avons pris le temps de parler de nos difficultés en tant que personne, de nous prendre en compte dans nos contextes familiaux. Il s’agit d’essayer de voir ce qu’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des promoteurs et de leurs employés. »

Visite des stands

Il n’a pas manqué de remercier tous les acteurs qui ont contribué au succès de ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin annonçant par la même occasion les couleurs des 5èmes journées. En effet, la prochaine édition des Journées Nationales des Cliniques Privées se penchera sur le thème de la mutualisation pour aller vers la conformité, quelles barrières et pistes de solutions.

En général, ces 4èmes Journées Nationales ont une fois de plus démontré l’engagement de l’ACPB en faveur de l’amélioration continue de la profession médicale, et la volonté de ses membres de travailler ensemble pour promouvoir des soins de qualité et le bien-être des professionnels de la santé.

Megan Valère SOSSOU




OLA Energy Maroc conclut un nouvel accord pour mélanger des lubrifiants de la marque Mobil au Maroc

  • OLA Energy Maroc est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV assurera la production locale de lubrifiants Mobil.
  • Cette alliance stratégique a le potentiel de redéfinir la dynamique du mélange des lubrifiants dans la région.

OLA Energy Maroc, une entreprise énergétique de premier plan au Maroc et un acteur énergétique majeur en Afrique, est fière d’annoncer un nouvel accord avec ExxonMobil Petroleum & Chemical BV. Cela marque une étape significative alors que les lubrifiants de la marque Mobil seront désormais mélangés localement, au Maroc. Cette initiative s’appuie sur un accord existant avec Ola Energy Maroc et apporte de nouveaux outils du mélange de lubrifiants dans la région.

Située au cœur industriel de la zone « les Roches Noires » de Casablanca, l’installation à la pointe des nouvelles technologies d’OLA Energy Maroc est sur le point de devenir le centre névralgique du mélange des lubrifiants Mobil au Maroc, positionnant le royaume comme un centre de production pour le nord, l’est et l’ouest de l’Afrique. Profitant de la position géographique stratégique du Maroc en tant que porte d’entrée vers les marchés africains, OLA Energy Maroc est bien positionnée pour capitaliser sur le riche potentiel du paysage industriel marocain.

M. Fayed Altwair, PDG d’OLA Energy, a mis l’accent sur la portée de ce nouvel accord, déclarant : « Cette opportunité de mélanger des lubrifiants de marque Mobil est un témoignage de la confiance et de la satisfaction envers OLA Energy. Ensemble, notre engagement est de stimuler l’innovation, l’excellence et la croissance durable dans l’industrie des lubrifiants. »

La décision de mélanger localement des lubrifiants de marque Mobil s’inscrit naturellement dans l’extension d’un accord existant avec OLA Energy Maroc et témoigne des capacités d’OLA Energy Maroc ainsi que des avantages stratégiques de la situation géographique du pays.

L’accord synergique entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil Petroleum & Chemical BV ouvre la voie à de nouveaux segments et marchés inexplorés, débloquant des opportunités inexploitées et renforçant leur présence collective à travers l’Afrique. Avec le savoir-faire et la compétence locale d’OLA Energy Maroc et l’expertise d’ExxonMobil Petroleum & Chemical BV, ce partenariat offre des perspectives significatives.

« Nous sommes enthousiastes quant aux opportunités infinies qui se profilent à l’horizon. » a déclaré M. Altwair. « En collaboration avec ExxonMobil, nous sommes prêts à stimuler la croissance, à offrir de la valeur à nos clients et à avoir un impact durable sur l’industrie des lubrifiants en Afrique et au-delà. »

Ce nouvel accord nouvellement conclu entre OLA Energy Maroc et ExxonMobil  Petroleum & Chemical BV établit une étape importante dans le paysage énergétique marocain et africain. Au-delà de renforcer le leadership régional d’OLA Energy Maroc, cette collaboration ouvre de nouveaux horizons prometteurs et garantit aux consommateurs de toute la région un approvisionnement fiable en lubrifiants de haute qualité de la marque Mobil.




Les cliniques privées du Bénin unies pour le bien-être de ses professionnels

Les projecteurs se braquent une fois de plus sur les Cliniques Privées du Bénin à l’occasion des 4èmes Journées Nationales. Pour le compte de cette année 2024, c’est la salle de conférence du ministère du travail et de la fonction publique à Cotonou qui sert de cadre aux travaux desdites journées. Un événement capital qui se tient au lendemain de la fête du travail axé sur le bien-être des professionnels de la santé : État des lieux et Enjeux. L’objectif est d’améliorer les connaissances des professionnels de la santé sur la notion de qualité de vie ou de bien-être au travail et proposer des solutions.

Photos des officiels

Si cette année les professionnels de la santé ont souhaité réfléchir sur leur bien-être c’est bien parce qu’ils font face à d’énormes difficultés. Dans son allocution de bienvenue aux participants, Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Cliniques Privées du Bénin, porte-parole du comité d’organisation a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où les professionnels de la santé font face à des défis de taille.

Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Cliniques Privées du Bénin

Au nombre de ces défis, a-t-elle noté, se trouvent l’angoisse pour la survie de l’entreprise, la sécurité sociale, la retraite, la pression fiscale et les contraintes réglementaires qui semblent de plus en plus pesantes pour le privé, les plans de carrière et les possibilités de l’épanouissement professionnel.

Pr Latif Mousse, Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP)

Des problématiques qui tiennent à cœur au Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP), Pr Latif Mousse. Il se réjouit de la tenue de cette nouvelle édition de l’initiative portée par l’Association des Cliniques Privées du Bénin reconnaissant l’importance de s’intéresser aux conditions de travail des acteurs du secteur privé de la santé. Il exprime sa gratitude au nom de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé à l’Association des Cliniques Privées du Bénin.

Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin

Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin, a souligné la responsabilité collective de garantir des conditions de travail optimales pour les professionnels de la santé.

Dans le même sillage, le Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique, représentant du ministère de la santé, témoigne de l’engagement du gouvernement à améliorer le bien-être des professionnels de la santé. Il cite Jean Bodin pour rappeler que « Il n’est de richesse que d’homme » soulignant ainsi l’importance de chaque maillon de la chaîne dans le secteur de la santé.

Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique

« Depuis le vigile jusqu’au chirurgien qui opère dans le secret des blocs opératoires en passant par le secrétaire, l’aide-soignant, le technicien de laboratoire, l’administrateur. Chaque maillon de la chaîne est important et parfois le maillon le plus fragile se révèle être le plus important, il importe donc de prendre en compte le bien-être de chacun. »

En ouvrant officiellement les 4èmes Journées Nationales des Cliniques du Bénin, la ministre Adidjatou Mathys a indiqué que l’accessibilité aux conditions de travail décentes pose encore de nombreux problèmes dont la sécurité et la santé au travail.

La ministre exprime son soutien total à toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé.

Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

« Je me rends disponible ainsi que mes services compétents pour soutenir toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé qu’ils travaillent dans le secteur privé ou public. »

Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

Elle promet que ses services vont collaborer étroitement avec les acteurs concernés pour élaborer et mettre en œuvre des projets et programmes qui répondent principalement à leurs besoins. Car, ajoute-t-elle, il est de notre devoir de veiller à ce qu’ils exercent dans des conditions optimales.

Convaincue que ces journées seront une opportunité de partage et d’échange pour un secteur de la santé plus résilient et plus inclusif au service de tous les Béninois, la ministre du travail a exhorté les acteurs à mettre en place dans leurs structures respectives les comités d’hygiène et de sécurité au travail et les services de santé au travail qui concourent au bien-être des travailleurs.

Ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, placées sous le coparrainage du ministère de la santé et du ministère du travail et de la fonction publique, promettent d’être un tremplin vers un secteur de la santé béninois plus résilient et inclusif. Avec la participation d’acteurs locaux et internationaux, ces journées s’annoncent comme une véritable source d’inspiration et de propositions pour le bien-être des professionnels de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique : les rumeurs face à une réalité convaincante

Depuis des décennies, le débat sur le changement climatique a alimenté les conversations à travers le monde. Ces derniers temps, cette discussion s’est intensifiée, notamment grâce à la diffusion virale d’informations sur les médias sociaux et sur Internet. Mais qu’en est-il réellement de cette rumeur persistante selon laquelle le changement climatique n’est pas scientifiquement prouvé ?

Un monde engagé contre les changements climatiques

Il est indéniable que les opinions divergent quant à l’ampleur et aux causes du changement climatique. Cependant, il est important de souligner que la grande majorité des scientifiques s’accordent sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer et que les activités humaines y contribuent de manière significative.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de milliers de scientifiques, a produit de nombreux rapports qui confirment l’existence du changement climatique d’origine humaine.

Malgré les diverses interprétations, il existe un consensus scientifique solide sur le fait que les températures mondiales augmentent, entraînant des conséquences telles que la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes.

Une étude publiée dans la revue scientifique « Proceedings of the National Academy of Sciences » a analysé 11 944 articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, et a constaté que 97,1 % des articles exprimaient un consensus sur le fait que le changement climatique est d’origine humaine.

Les preuves du changement climatique sont soutenues par des données empiriques, y compris des observations sur le terrain, des relevés satellitaires et des modèles climatiques sophistiqués, qui montrent une corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l’élévation des températures. Le National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis collecte des données satellitaires et des observations de terrain qui confirment l’augmentation des températures et d’autres indicateurs du changement climatique.

Ignorer le changement climatique et ses effets potentiels sur notre planète et sur les générations futures pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement, l’économie et la santé humaine. Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C met en évidence les impacts graves et irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

Les réseaux sociaux favorisent la propagation de fausses informations sur le climat mais ils sont très peu à mettre en place des mesures pour lutter contre la désinformation climatique. Une étude réalisée en août 2023 démontre que le réseau social X n’a pratiquement pas de mesure pour lutter contre les fake news.

En résumé, les preuves scientifiques soutiennent l’existence du changement climatique et son lien avec les activités humaines. Les études, les observations et les rapports des principaux organismes scientifiques internationaux confirment que le changement climatique est une réalité à laquelle nous devons faire face de manière urgente. Ignorer cette crise pourrait avoir des conséquences irréversibles pour notre planète et pour l’ensemble de l’humanité.

Megan Valère SOSSOU




Diagnostic précis, traitement efficace : les dernières avancées dans la lutte contre le paludisme au Bénin

Il continue de porter les stigmates d’un comportement à haut risque en voulant traiter le paludisme qu’il s’est auto diagnostiqué. Lucas Koukoui, mécanicien auto à Saclo dans la ville de Bohicon dit avoir frôlé la mort en novembre 2023 après avoir essayé de s’auto administrer des médicaments antipaludéens sans aller en consultation médicale. Il raconte : « Toute une journée, j’ai senti une forte fièvre. J’ai donc décidé de prendre des médicaments antipaludéens ne sachant pas que ce serait le début de mes problèmes de santé. J’ai perdu brutalement du poids en quelques jours et ai frôlé la mort. »

Test de Diagnostic Radio à un patient

Comme Lucas, au Bénin, de nombreuses personnes, par souci d’économie ou de commodité, choisissent de s’auto-diagnostiquer et de s’auto-administrer des médicaments, souvent sans consultation médicale dans un contexte où les pratiques de soins traditionnels et les faux médicaments coexistent avec la médecine moderne. Pourtant, comme l’avertissent les experts, cette pratique comporte des risques graves. En effet, les symptômes du paludisme peuvent être trompeurs et ressembler à ceux d’autres affections.

Pour Dr Annabelle Ekue Hounkponou, pharmacienne et directrice générale de la Pharmacie Camp Guezo à Cotonou, le diagnostic est d’abord clinique et confirmé par un test biologique. Il se fait par l’observation d’au moins 2 symptômes caractérisant le paludisme qui sont : fièvre, frissons, sueurs, diarrhée, douleurs abdominales, détresse respiratoire, confusion, convulsions, anémie hémolytique, splénomégalie et anomalies rénales.

Le diagnostic biologique repose essentiellement sur deux techniques : l’identification au microscope du Plasmodium sur un frottis de sang périphérique ou goutte épaisse, et un Test Diagnostique Rapide qui détecte les antigènes ou les enzymes de Plasmodium dans le sang. Si le diagnostic s’avère positif au paludisme, les experts font recours à plusieurs types d’antipaludiques recommandés et homologués par l’État.

Selon Dr Annabelle Ekue Hounkponou, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont les meilleurs traitements antipaludiques disponibles à ce jour et constituent une composante essentielle du traitement recommandé contre le paludisme à falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde.

Diagnostic et traitement précis pour sauver des vies

Les CTA associent deux produits pharmaceutiques actifs dont les mécanismes d’action diffèrent, notamment des dérivés de l’artémisinine extraits de la plante Artemisia annua et un médicament associé. Le rôle de l’artémisinine est de réduire le nombre de parasites au cours des trois premiers jours de traitement, tandis que celui du médicament associé est d’éliminer les parasites restants.

À l’en croire, il existe une panoplie d’antipaludiques dont les dérivés des quinoléines à savoir quinine, méfloquine, luméfantrine, pipéraquine et primaquine, et les dérivés de l’artémisinine comme l’artéméther, l’artésunate, l’arténimol interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite et présentent une action rapide. .

Toutefois, précise-t-elle, l’utilisation de tous ces antipaludéens n’est plus recommandée en première intention, seuls sont recommandés les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine dites CTA.

En face de cette diversité d’antipaludiques pour traiter la maladie, il faut savoir faire le bon choix indique Dr Hosanna Agbangla, Médecin spécialiste en santé publique. Pour choisir le bon traitement antipaludique, a-t-il expliqué, il est important de prendre en considération le type de parasite du paludisme causant l’infection, la zone géographique à cause de la résistance aux médicaments, le statut physiologique du patient, les comorbidités du patient, et la gravité du paludisme pour l’efficacité du traitement.

Pour le spécialiste en santé publique, l’evaluation de cette effcacité, se fait par la rapidité de la régression des symptômes et la rapidité de la clairance des parasites dans le sang. Autrement, un mauvais protocole de traitement ou une prise incorrecte de médicaments antipaludiques peut entraîner une résistance et des complications ultérieures.

Des médicaments, Crédit photo: Olivier Blot, IRD

La résistance aux medicaments constitue un défi majeur dans la lutte contre le paludisme. Dans plusieurs régions en Afrique, notamment au Rwanda, en Ouganda et en Érythrée, des études récentes ont confirmé l’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine.

Avancées thérapeutiques et défis persistants

Des initiatives spécifiques visant à améliorer l’accès aux antipaludiques dans les régions touchées par la maladie sont en cours de développement. Dr Hosanna Agbangla observe qu’en plus des efforts remarquables du programme National de lutte contre le paludisme (PNLP) sur le plan national,  l’Organisation mondiale de la santé à travers ses programmes notamment le programme « Roll Back Malaria » et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme contribuent à améliorer l’accès aux antipaludiques, en particulier dans les régions où le paludisme est endémique.

Y a-t-il aussi, renchérit Dr Annabelle Ekue Hounkponou, la nouvelle initiative (T3 : Tester. Traiter. Tracer) qui vise à améliorer l’accès au diagnostic et au traitement du paludisme et intensifier la surveillance épidémiologique du programme mondial OMS de lutte antipaludique.

Même si des programmes de développement de médicaments antipaludiques sont en cours, la route est encore longue pour obtenir le prochain médicament qui remplacera l’artémisinine et ses dérivés comme traitement de première ligne, soutient Dr Annabelle Ekue Hounkponou. C’est pourquoi, elle invite les professionnels de la santé à veiller à la disponibilité et l’accessibilité des CTA dans les zones endémiques les plus reculées. Les deux experts sont unanimes.

Pour améliorer la gestion du paludisme et l’utilisation des antipaludiques, les professionnels de la santé doivent s’en tenir aux recommandations de l’OMS et du ministère de la santé à travers le programme national de lutte contre le paludisme en privilégiant les combinaisons thérapeutiques en lieu et place des monothérapies, afin de limiter l’apparition de souches résistantes aux molécules actuelles.

Aussi ont-ils ajouté la nécessité de sensibiliser à la prévention de la résistance aux médicaments, notamment en s’assurant que les patients terminent leur traitement prescrit et en les sensibilisant sur les risques de l’automédication.

Comme l’a découvert Lucas à ses dépens, les médicaments peuvent guérir, mais seulement lorsqu’ils sont utilisés de manière responsable, sur la base d’une prescription médicale appropriée.

Pour éviter de telles tragédies, il est impératif de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des symptômes du paludisme. Les tests de diagnostic et les traitements appropriés sont disponibles dans les centres de santé et les hôpitaux, offrant un moyen sûr et efficace de lutter contre cette maladie mortelle.

Megan Valère SOSSOU




Décès de la militante agro-écologiste Mère Jah, une grosse perte pour l’Afrique

La militante agro-écologiste et panafricaine bien connue, Ngoumou Edima Jah Evejah, plus communément appelée Mère Jah, a tragiquement rendu son dernier souffle ce vendredi 26 avril 2024 à Ouidah, au Bénin, où elle résidait. Née le 14 février 1950 à Mfounassi, dans la région de Yaoundé au Cameroun, sa vie fut dédiée à la protection de l’environnement et à la promotion de pratiques agricoles respectueuses de la nature.

Mère Jah

Mère Jah était une figure emblématique du militantisme agroécologique en Afrique, prêchant l’importance de conserver la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire. « L’agroécologie est au cœur de notre démarche promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. La valorisation des pratiques agricoles endogènes est un autre pilier de notre action, reconnaissant la sagesse et l’innovation des connaissances traditionnelles », avait-elle souligné lors de ses interventions publiques.

En tant que présidente fondatrice de l’ONG CEVASTE (Centre d’Expérimentation t de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et des Techniques Endogènes), Mère Jah s’est engagée sans relâche dans la sensibilisation des agriculteurs aux principes de l’agroécologie et à l’importance de préserver les écosystèmes naturels. Son organisation a œuvré pendant près de deux décennies en faveur des enfants, des jeunes, des femmes et des agriculteurs, visant à promouvoir un avenir durable pour le continent africain.

« Depuis près de 20 ans, notre organisation s’engage avec dévouement envers les enfants, les jeunes, les femmes et les agriculteurs. En arrivant en Afrique, notre mission était claire : servir le Bénin et contribuer à un avenir durable pour notre continent », avait-elle déclaré, soulignant ainsi son engagement envers les populations locales et l’environnement.

En tant que leader de CEVASTE, Mère Jah a régulièrement mis en avant les valeurs fondamentales de son organisation. « Nous croyons en la puissance de l’unité des êtres conscients pour régénérer la fertilité du sol. La santé de notre écosystème est vitale, et nous nous engageons à restaurer, préserver et protéger nos terres », avait-elle rappelé, soulignant ainsi son attachement à la préservation de la nature et à la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le décès de Mère Jah représente une perte immense pour la communauté africaine et le mouvement mondial en faveur de l’agroécologie. Son héritage perdurera à travers les actions de ceux qu’elle a inspirés et guidés, continuant ainsi son combat pour un monde plus durable et respectueux de la nature.

Megan Valère SOSSOU




« Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » Pr Benjamin HOUNKPATIN

Le Bénin, a franchit une étape majeure dans la lutte contre le paludisme : intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). L’annonce a été faite lors du lancement de la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Allada ce 25 avril 2024.

Dans son intervention à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé du Bénin, a exprimé sa conviction que le vaccin accélérera l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. Il a déclaré: « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) pour nos enfants constitue une grande avancée dans la lutte contre ce fléau. Je voudrais rassurer que les vaccins du Programme Élargi de Vaccination sont sûrs et efficaces et contribuent à la protection de nos enfants contre des maladies graves et mortelles ». « Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » poursuit Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé.

Cette intégration du vaccin antipaludique dans le PEV est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui reste un problème de santé publique majeur en Afrique. Selon le rapport mondial sur le paludisme, la région africaine supporte une grande part du fardeau mondial de la maladie, avec 11 pays comptant pour environ 70 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès dus à cette maladie en 2022.

Il faut noter que le Bénin a reçu récemment un total de 215 900 doses de vaccins antipaludiques, un nombre important qui témoigne de l’engagement du gouvernement à éradiquer cette maladie dévastatrice. Le ministre de la Santé n’a pas manqué de préciser que le vaccin devrait être administré aux enfants selon un calendrier de 4 doses soit à partir de l’âge 6 mois.

Pour garantir le succès de cette lutte, l’Organisation Mondiale de la Santé insiste sur la nécessité d’un engagement ferme des acteurs à tous les niveaux, en particulier dans les pays à forte charge de morbidité. Elle souligne également l’importance de financer la lutte contre le paludisme à tous les niveaux, tout en mettant en avant l’importance de la science, des données et de l’action contre les effets du changement climatique sur la santé.

En intégrant le vaccin antipaludique dans son PEV, le Bénin prend une importante mesure pour l’élimination du paludisme d’ici à 2030 avec l‘engagement de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme : la gratitude du ministre de la santé à l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises s’engagent

Le Bénin a marqué la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme avec une célébration lancée officiellement par le ministre de la Santé le jeudi 25 avril 2024 à Allada. Cette nouvelle édition prend un sens particulier, coïncidant avec deux autres événements majeurs : l’intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination et la quinzaine de mobilisation pour la solidarité.

Quelques acteurs de la lutte contre le paludisme

Cette année le thème choisi vise à promouvoir l’équité, l’égalité des genres et les droits de l’Homme dans la lutte contre le paludisme. Pour Brian Shukan, Ambassadeur des États-Unis au Bénin, c’est un thème qui met au défi les acteurs du domaine sanitaire à garantir la reconnaissance des droits à la santé comme des éléments fondamentaux des droits de l’Homme.

Brian Shukan, Ambassadeur des États-Unis au Bénin

Il met en avant l’engagement continu du gouvernement des États-Unis à soutenir le Bénin dans sa lutte contre le paludisme, affirmant que ce partenariat se traduira par des interventions à fort impact visant à améliorer la santé des femmes et des enfants.

Konan Kouamé Jean de l’Organisation Mondiale de la Santé au Bénin

Au nom des partenaires techniques et financiers, Konan Kouamé Jean de l’Organisation Mondiale de la Santé au Bénin a salué les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme au Bénin, insistant sur la nécessité d’investir de manière continue avec un soutien politique fort pour la prévention et la lutte contre cette maladie. À l’en croire, l’introduction du vaccin antipaludique au Bénin permettra de contrôler la maladie et de sauver des dizaines de milliers de vies chaque année.

Le Bénin introduit le vaccin antipaludique au Programme Elargi de Vaccination. Pour les différents acteurs présents, il s’agit d’un choix éclairé. En introduisant le vaccin antipaludique au Programme Elargi de Vaccination, le Bénin poursuit ses efforts avec les distributions de moustiquaires, les campagnes de chimio prévention saisonnière du paludisme et d’autres interventions à fort impact.

Des avancées pas sans l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises s’engagent

Le ministre de la Santé, Pr Benjamin HOUNKPATIN, en lançant officiellement la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, a souligné plusieurs avancées notables dans la lutte contre le paludisme au Bénin.

Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé

Il note la lutte antivectorielle intégrée, la chimio prévention saisonnière du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans, le traitement préventif chez les femmes enceintes et les nourrissons. Des dispositions qui sont toutes alignées sur la nouvelle politique de santé communautaire, a-t-il rassuré.

Dans son intervention, il a particulièrement exprimé sa gratitude envers l’initiative Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent de Speak Up Africa, soutenue par les acteurs du secteur privé notamment la Fondation Eco Bank. Fortement représentée à cette occasion, l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises a vu ses efforts dans la lutte contre le paludisme au Bénin salués par le ministre de la Santé, Pr Benjamin HOUNKPATIN.

Pour rappel, l’initiative “Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent” a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici à 2030. À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 06 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature ainsi que la participation de 60 entreprises contributrices.

Megan Valère SOSSOU




50 ans de vaccination en Afrique : Dr Célestin Traoré évoque les succès, enjeux et stratégies pour l’avenir

Le 17 avril 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a organisé un webinaire sur la vaccination. Ce dernier avait pour thème « 50 ans de programme élargi de vaccination : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Le Dr Célestin Traoré, conseiller régional chargé de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’UNICEF, a dirigé ce webinaire.

Dr Célestin Traoré

Selon le Dr Celestin Traoré, la vaccination reste l’une des interventions les plus rentables pour stopper la propagation des maladies. Il a souligné qu’actuellement une vingtaine de vaccins sont disponibles, notamment contre la tuberculose, la fièvre jaune, la diphtérie, la coqueluche et la COVID-19. Il a également mentionné l’introduction l’année précédente du vaccin contre le paludisme, avec d’autres en cours de développement. Le Dr Traoré a cité des économistes affirmant qu’un dollar investi en vaccins équivaut à un rendement de 48 dollars. Il a également souligné les efforts de l’UNICEF pour rendre la vaccination accessible et efficace dans les pays concernés, en collaborant avec les États, les partenaires et la société civile pour garantir un approvisionnement abordable en vaccins et sensibiliser les populations grâce à des séances d’écoute sociale.

En ce qui concerne le Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Celestin Traoré a indiqué que les progrès réalisés témoignent de l’efficacité du programme. Il a noté que la vaccination pourrait empêcher 25 millions de personnes de tomber dans la pauvreté d’ici 2030. Néanmoins, il a souligné le défi majeur consistant à augmenter la couverture vaccinale, ce qui requiert un engagement accru des autorités politiques et des communautés, ainsi que la résolution des problèmes logistiques, notamment pour les populations vivant dans des zones reculées ou en situation de crise, et le financement des vaccins.

Le Dr Celestin Traoré a également exprimé sa préoccupation face à l’existence d’enfants non vaccinés malgré les efforts déployés par l’UNICEF et ses partenaires. Il a noté qu’il y avait 6 millions d’enfants dans la région qui n’ont pas achevé leur vaccination, dont la moitié n’a jamais reçu de dose. Des stratégies de rattrapage ont été élaborées au cours de l’année écoulée pour ces enfants.

Megan Valère SOSSOU




Journée Internationale de la Terre au CEVASTE : Des acteurs agricoles mieux aguerris sur la gestion de l’eau pour l’agroécologie

Dans un contexte marqué par les défis du changement climatique, la gestion efficace de l’eau devient une priorité pour les agriculteurs engagés dans une agriculture durable. C’est dans cette optique que le Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a organisé, en commémoration de la Journée Internationale de la Terre, une formation à l’endroit de ses membres le 22 avril 2024.

Vue d’ensemble participants

Au nombre d’une trentaine, les acteurs agricoles venus des départements des Collines, du Mono et de l’Atlantique, majoritairement composés de femmes, ont eu l’opportunité d’échanger et de renforcer les capacités sur les bonnes pratiques de gestion de l’eau pour l’agroécologie.

Les échanges au cours de cette formation, conduite par Bôla-nlé Christelle Akondé, agronome spécialisée dans la gestion de l’eau, ont porté sur les enjeux cruciaux liés à la disponibilité de la ressource en eau. Dans un langage accessible et en langue nationale fon, la formatrice a souligné l’urgence d’adopter des stratégies économiques pour une utilisation plus efficiente de l’eau, face à la réalité des changements climatiques.

Séance de formation

Elle soutient qu’il est important de renforcer la sensibilisation et les capacités au niveau des acteurs pour la gestion rationnelle de l’eau, car souligne-t-elle, l’eau reste une problématique très critique dans le contexte actuel du changement climatique. Système Oyas des pots en terre cuite, un moyen de gestion efficace de l’eau pour l’agroécologie.

En alliant la théorie à la pratique, les participants ont pu découvrir et expérimenter diverses techniques de gestion de l’eau pour l’agroécologie. Il s’agit notamment de l’utilisation des Oyas en bouteille plastique et des pots en terre cuite.

Si trop souvent, l’utilisation en eau en arrosage est bien plus élevée que le nécessaire avec des moyens de plus en plus coûteux, il est raisonnable de nos jours d’adopter la méthode des Oyas, conseille Wandibasso Esaïe, Praticien agroécologique travaillant chez la famille JAH.

Le praticien a souligné l’efficacité des Oyas en terre cuite pour une irrigation autonome et adaptée aux besoins des plantes, offrant ainsi des économies substantielles en eau, en temps et en énergie. Une réalité que partagent tous les participants à la formation, qui ont pris l’engagement de répandre cette bonne pratique pour le bien-être de l’Homme et de la Terre.

Les témoignages reflètent l’impact concret de cette formation. Dasso Athanasie de Lokossa, confrontée à la rareté de l’eau dans son environnement, envisage déjà d’appliquer ces nouvelles techniques pour optimiser ses activités agricoles.

De même, Wadotchédohoun Adéline, déterminée à surmonter les défis climatiques, compte mettre en pratique les enseignements reçus pour assurer la pérennité de ses cultures de piment et de légumes.

Elle a confié : « La saison sèche passée, mes cultures de légumes ont péri sous les chocs thermiques. Grâce à cette formation, je crois que désormais en saison sèche je peux cultiver du piment et des légumes sans inquiétude. »

Pour Ayena Cyriaque, agriculteur à Savalou, cette formation représente l’opportunité de maximiser la production agricole malgré des ressources en eau limitées. Il envisage de faire des cultures de contre-saison avec les nouvelles techniques apprises.

Selon le père Jah, fervent défenseur de l’agroécologie, cette méthode date des millénaires et son efficacité a été prouvée. Il a évoqué la nécessité de transmettre ces savoirs ancestraux qui revêtent d’une grande importance pour la terre et les générations futures. « L’essentiel est d’avoir la connaissance mais aussi l’intelligence d’inventer à partir de ce qui a été appris. » a-t-il déclaré en espérant que les connaissances apprises puissent servir aux uns et aux autres.

Le CEVASTE vient ainsi de jouer sa partition en offrant une formation concrète aux agriculteurs et agricultrices en commémoration de cette nouvelle édition de la Journée Internationale de la Terre. Un acte qui témoigne de son engagement à œuvrer pour l’essor de l’agroécologie au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du cancer colorectal : Ce qu’il faut y comprendre

Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon ou du rectum, est l’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde.

En effet, ce type de cancer se développe dans le gros intestin et est souvent associé à des polypes précancéreux qui peuvent être détectés et enlevés lors d’un dépistage précoce. Pour le prévenir, il est nécessaire de connaître les facteurs de risques, les symptômes et les options de dépistage qui s’offrent aux patients ou aux victimes potentielles de la maladie.

Selon le Dr. Gilles Mensah, oncologue spécialisé en gastro-entérologie, le cancer colorectal peut toucher n’importe qui, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, et celles qui mènent un mode de vie sédentaire ou consomment une alimentation pauvre en fibres et riche en viande rouge. Il souligne également l’importance du dépistage régulier. « Les tests de dépistage, tels que les tests de sang occulte dans les selles, les coloscopies et les sigmoïdoscopies, peuvent détecter le cancer colorectal à un stade précoce » a-t-il souligné. Il est essentiel, a-t-il ajouté, que les individus discutent avec leur médecin des options de dépistage qui conviennent le mieux à leur situation.

En ce qui concerne les symptômes à surveiller, le Dr. Mensah explique que les signes courants du cancer colorectal comprennent le changement dans les habitudes intestinales, le sang dans les selles, les douleurs abdominales persistantes et la perte de poids inexpliquée. Si vous rencontrez l’un de ces symptômes, a-t-il indiqué, il est important de consulter un professionnel de santé dès que possible.

Faut-il le signaler, le cancer colorectal est une maladie grave, mais avec un dépistage précoce et une sensibilisation accrue, il peut être évité ou traité  lorsqu’il est diagnostiqué très tôt. En discutant ouvertement avec votre médecin et en suivant les recommandations de dépistage, vous pouvez prendre des mesures importantes pour protéger votre santé et prévenir cette maladie potentiellement mortelle.

Maryse Elisée HOUNSOU




Projet KÈKÈNON EKOLO: Anas SEKO veut faire des zémidjans, des ambassadeurs de l’environnement

Dans sa lutte quotidienne contre les fléaux grandissants de la pollution et de la gestion des déchets, l’environnementaliste Anas SEKO a initié le projet « KÈKÈNON EKOLO ». Un projet qui a été lancé officiellement dans la matinée de ce samedi 13 avril 2024 à Cotonou.

Vue d’ensemble des participants

L’objectif du projet, selon Anas SEKO, consiste à transformer les Zémidjans en ambassadeurs de la cause environnementale, conscients de leur rôle en tant que conducteurs de taxi-moto dans la plus grande ville du Bénin. Une initiative soutenu par plusieurs partenaires et qui s’inscrit dans une vision globale visant à éveiller les consciences environnementales au sein des communautés au Bénin.

Au lancement, des discours inspirants ont été prononcés par le chef de quartier, le président des conducteurs de taxi-moto du camp devant un parterre de conducteurs de taxi-moto, zémidjan déterminés à œuvrer pour la réussite du projet.

Arielle AKOUETE, Directrice de la promotion de l’écocitoyenneté au Ministère du Cadre de Vie

Tout en saluant l’initiative, Arielle AKOUETE, Directrice de la promotion de l’écocitoyenneté au Ministère du Cadre de Vie, a officiellement donné le coup d’envoi du projet, espérant que les objectifs puissent être atteints pour le grand bonheur des populations de Cotonou et environs.

Ismaël MAMA, Président de l’ONG Course verte Bénin est le communicateur principal de ce jour. Dans sa communication sur le thème « Gestion des déchets : enjeux et perspectives, il a attiré l’attention du public sur le devoir qui leur incombe en tant que citoyen dans la gestion des déchets au Bénin.

Ismaël MAMA, Président de l’ONG Course verte Bénin, Communicateur principal

Il n’a pas manqué de présenter des solutions pratiques, telles que l’utilisation de sacs biodégradables et le recyclage des déchets. Très intéressés et curieux, les conducteurs de taxi-moto, les “Zémidjans”, ont exprimé leurs préoccupations, notamment sur la gestion des déchets dans les poubelles mobiles. Lesquelles préoccupations ont trouvé des réponses adéquates à la satisfaction de tous.

Discussions interactives

Cette rencontre a été une occasion pour les conducteurs de Taxi Motos non seulement de comprendre les enjeux environnementaux actuels, mais aussi de s’organiser à apporter le changement dans leur communauté sur la base des enseignements acquis de la communication.

A noter que le projet qui ambitionne de faire des conducteurs de taxi-moto des acteurs clés dans la gestion des déchets, vient dans un contexte où la gestion des déchets pose de nombreuses difficultés au sein des sociétés en Afrique. Cette collaboration entre Anas SEKO et les conducteurs de taxi moto à travers le projet KEKENON EKOLO, promet un changement considérable et durable à Cotonou.

Megan Valère SOSSOU




Opportunité: Les Jardins de l’Espoir recrute un (e) Secrétaire comptable

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, l’association Les Jardins de l’Espoir JDE recrute un (e) Secrétaire comptable.

DESCRIPTION DU POSTE

  1. Missions

Le Secrétariat étant la porte d’entrée de l’organisation, il accueille et fait transiter tous les dossiers de l’organisation.

Spécifiquement les missions à ce poste seront :

  • Recevoir et enregistrer les appels téléphoniques.
  • Tenir les différents registres :
  • registre courrier « arrivée » ;
  • registre courrier « départ » ;
  • registre courrier électronique « arrivée » ;
  • registre courrier électronique « départ » ;
  • cahier des appels téléphoniques et des visites ;
  • registre des transmissions.

  • Enregistrer des opérations comptables
  • Établir des déclarations fiscales et sociales
  • Classer les documents, informations et fonds documentaires d’une activité
  • Maitriser les procédures financières

  • Profil recherché

Le Secrétaire comptable doit posséder une parfaite maîtrise de la langue française et de bonnes connaissances en comptabilité générale. Il doit justifier d’une formation académique ou professionnelle en Secrétariat bureautique avec des notions de base en comptabilité ;

Il doit également avoir des compétences en :

  • Gestion administrative et du personnel
  • Classement de données et archivage
  • Utilisation d’outils bureautiques
  • Utilisation de logiciels comptables, logiciels de paie et tableurs
  • Modalités d’accueil
  • Utilisation d’outils collaboratifs (planning partagé, web conférence, réseau social d’entreprise)

  • Qualités majeures
  • Avoir de bonnes notions en gestion d’équipe ;
  • Avoir une grande capacité à travailler sous pression et au-delà des horaires réglementaires non seulement au bureau mais également sur le terrain;
  • Aimer l’agriculture et être capable de se déplacer sur les sites agricoles de l’organisation
  • Résidant dans les environs de la commune de Abomey-Calavi ou être prêt à y habiter ;
  • Être apte à présenter un parent comme garant ;
  • Être très autonome et immédiatement disponible.

PIECES A FOURNIR POUR CANDIDATER AU POSTE

  • Lettre de motivation adressée à la Présidente de Les Jardins de l’Espoir ;
  • Curriculum vitae ;
  • Une photocopie de la pièce d’identité en cours de validité.

Le dossier sera déposé sous pli fermé avec la mention : CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE, sur l’un des sites de l’association situé à Godomey-Togoudo, à côté du Maquis Da Yovo ou envoyé par mail à espoir.jardins@gmail.com portant l’objet CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE au plus tard le 25 Avril 2024 à 17 heures.

Pour plus amples informations, veuillez contacter les numéros suivants : 95 93 82 87 / 40 96 22 96.




Nutrition : 07 raisons de consommer du Gombo

Dans l’univers souvent méconnu des trésors nutritionnels, le gombo, ou okra, émerge comme une étoile discrète mais puissante. Originaire d’Afrique, ce légume à la texture unique, prisé pour sa capacité à lier les soupes, révèle une panoplie impressionnante de bienfaits pour la santé. Voici un regard approfondi sur sept raisons impérieuses de faire une place de choix au gombo dans votre alimentation.

Étant l’un des légumes les plus riches en vitamine C, le gombo offre une alliée précieuse dans la lutte contre l’asthme. Des études, telles que celles publiées dans la revue médicale Thorax, ont démontré que la vitamine C peut significativement atténuer les symptômes asthmatiques, surtout chez les enfants.

Avec sa forte teneur en fibres, le gombo est un atout de taille dans la bataille contre le cholestérol. Des recherches ont montré qu’une consommation modérée de gombo peut entraîner une baisse notable du « mauvais » cholestérol, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiovasculaire.

Les études ont également révélé que le gombo peut jouer un rôle dans la régulation des niveaux de sucre dans le sang. Cela en fait un choix judicieux pour les personnes atteintes de diabète, offrant un soutien supplémentaire à leur gestion de la glycémie.

Grâce à sa teneur en vitamine C, le gombo est un véritable booster pour le système immunitaire. En favorisant la production de globules blancs et en agissant comme un puissant antioxydant, il renforce les défenses naturelles de l’organisme et combat le vieillissement cutané.

Des recherches ont suggéré que la consommation régulière de gombo pourrait réduire le risque de maladies rénales, en particulier chez les personnes diabétiques. Ces conclusions soulignent l’importance potentielle du gombo dans la promotion de la santé rénale.

Le gombo est riche en vitamines essentielles telles que A, B (B1, B2, B6), C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique. Cette combinaison de nutriments en fait un choix optimal pour les femmes enceintes, favorisant un développement cellulaire sain pour le fœtus.

Enfin, le gombo peut également être utilisé pour soulager la fièvre. Que ce soit sous forme de tisane préparée avec ses graines sèches ou en bouillon avec des graines en poudre, il offre un soulagement naturel et efficace.

Bien que souvent négligé, le gombo mérite une place de choix sur nos tables pour ses multiples bienfaits pour la santé. Que ce soit dans une soupe traditionnelle ou sous forme de plat exotique, intégrer le gombo à votre alimentation peut vous aider à atteindre vos objectifs de santé et de nutrition pour toute la population béninoise.




Avortement Sécurisé au Bénin : La COJAS Bénin tient une Rencontre Nationale sur la Redevabilité

Ce jeudi 11 avril 2024 a marqué le début de la Rencontre Nationale sur la Redevabilité (RNR) en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin. Organisée par la Coalition des Organisations de Jeunesse pour l’Avortement Sécurisé (COJAS Bénin), cette rencontre, qui bénéficie du soutien de l’ODAS et d’EngenderHealth, a été officiellement ouverte à Cotonou.

Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive COJAS Bénin

Selon Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive de la coalition, l’objectif de ces assises est de renforcer l’implication des acteurs de la défense des droits en santé sexuelle et reproductive. Il s’agit, en particulier, a-t-elle précisé, de garantir l’accès des femmes aux services d’avortement sécurisé tout en instaurant un mécanisme de redevabilité adéquat pour une meilleure compréhension.

Dokoto Gnanki, représentante du Ministère de la Justice et de la Légalisation, a rappelé les contours de l’Interruption Volontaire des Grossesses et son cadre légal au Bénin. Elle a souligné la nécessité de parler ouvertement des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) pour accompagner les jeunes et sécuriser les familles.

Elvis Seriki de Planned Parenthood Global (PP Global) Bénin a salué l’opportunité offerte par cette rencontre pour revisiter les responsabilités des acteurs et améliorer les actions en cours.

Participants en séance
Participants en séance

Les échanges, qui ont commencé, s’annoncent très riches avec une diversité de panels de discussions sur des thématiques intéressantes. À noter que la nécessité du dialogue national des jeunes sur la redevabilité en lien avec l’IVG, les droits humains et les traditions au Bénin, ainsi que le cadre légal et réglementaire relatif à l’avortement sécurisé, feront partie des échanges entre acteurs des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) au Bénin.

Les acteurs s’expriment…

« C’est l’occasion pour les acteurs de faire une revue afin de voir où se trouvent les goulots d’étranglement en prenant d’autres mesures, clarifier le concept afin d’harmoniser la compréhension au niveau de chaque acteur, surtout ceux communautaires… » a laissé entendre Damien Seglonou de Médecins du Monde. Il a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés tout en appelant à une révision des pratiques pour surmonter les obstacles dans l’application de la loi.

Parlant d’obstacles, Aichatou Salifou, activiste des DSSR, constate que le terrain reste très hostile en termes d’application de la loi, ce qui, selon elle, ne règle pas les problèmes de décès causés par les avortements clandestins. C’est pourquoi, les présentes assises, à l’en croire, constituent une opportunité pour les jeunes de parler des défis persistants en matière d’IVG au Bénin.

Vue d’ensemble des participants

Pour Chanceline Gwladys Mevowanou, féministe béninoise, il est important de clarifier collectivement l’IVG et la redevabilité, tout en amplifiant les échanges pour le bien de tous. Quant à Conaide Akouedenoudje, juriste et facilitateur des assises, les autorités doivent prendre en compte l’approche basée sur les droits humains pour garantir l’accès à l’avortement sécurisé.

Pour rappel, l’avortement au Bénin est légal jusqu’à 12 semaines de grossesse depuis 2021 grâce au vote de la loi N°2021-12 modifiant et complétant la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin.

Les travaux, qui ont démarré ce jeudi 11 avril, prendront fin le samedi 13 avril 2024, avec à la clé la co-construction d’un outil d’évaluation des politiques en matière d’avortement sécurisé au Bénin.

Gloria TCHIDIME




Water is at the heart of farmers’ struggle to survive in Benin

Small-scale farmers and local NGOs work together to create resilience in the face of climate change in this Western African country.

A photo of rows of plants that are climbing up stakes in the ground.
Market gardening site of the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè (Image credit: Megan Valère SOSSOU)

For the residents of Dassa-Zoumè, a city in the West African country of Benin, choosing between drinking water and having enough food has become a worrying dilemma.

“Last year, our horticultural production plummeted due to water scarcity,” said Chantal Agbangla, a farmer residing in Soclogbo, a town located about 30 minutes by car from the capital of Dassa-Zoumé. “We had to travel nine kilometers to find water, mainly for our agricultural and domestic needs.”

Family farming, a pillar of the economy in Dassa-Zoumè, is more threatened than ever by climate change. Small-scale farms cover only about 2% of cultivable land in the area of Dassa-Zoumé, and their very survival seems threatened because water has become an increasingly precious commodity. Residents can no longer rely on the rainy season, as the irregularity of precipitation has made it an unreliable water source. Instead, they have embraced agroecological horticulture as a contingency plan against climate change. Agroecology emphasizes sustainable farming practices that prioritize water retention in the soil, making this type of farming more resistant to drought.

How climate change is affecting Benin

Benin is already facing climate change impacts like long periods of drought followed by intense downpours resulting in flooding. Despite its marginal contribution to heat-trapping greenhouse gas emissions, representing only 0.05% of the global total, Benin is among the nations most vulnerable to climate change.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.” Said Romanic OGOUWALE, a professor and researcher in geography specializing in climatology at the University of Abomey-Calavi, Benin’s principal public university. “A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

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In 2010, the country experienced severe flooding that affected crop production. In response to these challenges, the Beninese government is actively engaged in the implementation of strategies to reduce the country’s contribution to climate change and adapt to its effects, including providing farmers with short-cycle crop seeds that can be harvested every two months like corn, soy, peanuts, beans.

How women are responding

In Benin, women are increasingly involved in the creation of agricultural cooperatives to promote empowerment and engagement, as women play a crucial role in the agricultural sector. Like other regions of the country, in Dassa-Zoumè, several women’s agricultural cooperatives offer help to local farmers, such as the Itchèléré agricultural cooperative in Dassa.

“Even traditionally humid areas now suffer from drought,” said Yves GBEDJI from the Itchéléré agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. “We must seek alternative water sources, sometimes traveling long distances to obtain it.” The LIFO and Olodjo rivers can supply water, but they are more than five kilometers away from these rural populations, making them difficult to access, especially without transport.

Women are often faced with the dilemma of having to choose between using water for household chores such as washing dishes and laundry, or for irrigating their vegetable crops.

“At times, we are forced to use water intended for our domestic needs to irrigate our horticultural crops, leading to conflicts within households,” said Chantal Agbangla.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.

A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

Joséphine KOBA is one of the many women turning to horticulture. She is in her forties, a mother of five children and is involved in the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. She is a trainer at the cooperative on the production of compost from agricultural waste. “With the instability of the rainy season, we opted for horticulture to provide food year-round, especially in the dry season,” she said. “We grow tomatoes, peppers, vegetables, okra, and many other essential products.”

Before agroecological practices were implemented, most crops were produced with chemical fertilizers. Now, locally made compost feeds these crops. However, access to water remains a major obstacle, especially in areas where the granite rock bed makes well construction difficult.

Building wells

Several projects and programs have been launched to help these vulnerable populations of Dassa Zoumè, particularly young people and women of Soclogbo, better cope with climate change. One recent project enabled farmers to install wells for irrigation, said Yves GBEDJI, a 30-year-old local farmer. The well program is funded by the Dutch Embassy in Benin. It aims to improve the food and nutritional security of rural populations through increasing agricultural productivity and increasing income.

“As for the Benkadi project, it trained us in sustainable techniques such as reforestation, building ditches, and rational water resource management,” said GBEDJI. The Benkadi project is led by a consortium of civil society organizations grouped in four different West African countries including Benin, Ivory Coast, Burkina Faso, and Mali with a Dutch partner, Woord end Daad. This project aims to strengthen the resilience and adaptation of local populations in the face of climate change.

What’s next?

This quest for water affects vulnerable individuals in rural communities of Dassa-Zoumè, notably children, women, people with disabilities, and young people.

For Marie Odile HOUNTONDJI, gender and social inclusion expert with the Benkadi project of the Civil Society Actors Platform in Benin, more vulnerable individuals should be involved in the conversations about how to face this problem. The objective, she said, is to achieve inclusive efforts to reduce the effects of climate change, especially in agriculture.

As the residents of Dassa-Zoumè struggle daily to access water, vital for their survival and that of their crops, one truth remains evident: In the face of the urgency posed by climate change, their resilience and determination stand as their most valuable assets.

Megan Valère SOSSOU




Première Nationale des Documentaires sur l’Assainissement au Bénin: Des films appellent à l’action en faveur de l’accès à l’assainissement

Le jeudi 4 avril 2024 restera gravé dans les mémoires des cinéphiles et des acteurs engagés pour l’hygiène et l’assainissement au Bénin. Au Chant d’Oiseau de Cotonou, s’est ouverte la première nationale des documentaires sur l’assainissement du Projet régional Clap Assainissement. Une matinée cinéma qui a retenu l’attention des acteurs invités, offrant une tribune unique pour débattre des principaux défis et solutions envisageables dans la quête d’un accès universel à l’assainissement d’ici 2030.

Clap Assainissement

Grâce à l’initiative du Partenariat National de l’Eau du Bénin et de Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA) avec le soutien de Niyel, le public a eu le privilège de découvrir les œuvres inspirantes de deux jeunes réalisateurs : Onésiphore Adonai et Ineck Houngbédji. Les films, intitulés respectivement « Gbafo, l’arôme de l’eau » et « Tòdji, au rythme de l’eau », ont ouvert une fenêtre sur la réalité quotidienne de communautés confrontées aux défis de l’assainissement au Bénin.

Panel de discussions

Cette rencontre a également été marqué par un panel de discussion animé, réunissant des représentants de diverses structures publiques, projets et ONG œuvrant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Des figures éminentes telles que la Direction Générale de l’Eau (DGEau), la Direction Départementale de la Santé du Littoral (DDS Littoral), le Secrétariat Général du Développement Social (SGDS), AGIREau, USAID MuniWASH, RAMEC, RB PMJE, les Mairies de Cotonou, Sô-Ava et des Aguégués ainsi que de jeunes ONGs dont l’ONG Save Our Planet représentée par son Directeur Exécutif, Megan Valère SOSSOU étaient présents pour débattre et comprendre les principaux enjeux et des solutions innovantes dans le secteur de l’assainissement.

Vue d’ensemble des participants

A la suite de ce panel d’échange à l’occasion de cette première nationale, plusieurs recommandations ont été émises par le Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Il s’agit d’établir une agence spécialisée dans le domaine de l’Hygiène et de l’Assainissement, d’introduire une année dédiée à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, de finaliser les textes d’application de la loi sur l’hygiène pour une mise en œuvre efficace et enfin de développer un programme national exhaustif pour promouvoir l’hygiène et l’assainissement à l’échelle nationale.

Cette première nationale revêt une importance particulière dans le cadre du projet régional Clap assainissement, offrant une plateforme aux jeunes réalisateurs pour sensibiliser et mobiliser en faveur d’un changement de paradigme.

Au terme de cette journée, l’élan collectif pour un Bénin plus propre et plus sain se trouve renforcé. Les films présentés et les discussions eues ont démontré que l’assainissement n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi de volonté politique et d’engagement communautaire. L’appel à un sursaut national lancé lors de cet événement résonne comme une urgence pour garantir un accès équitable aux services d’assainissement, en particulier pour les communautés de Gbafo (Commune Zogbodomey) et Todji (Ganvié) au Bénin.

Constance AGOSSA




Protection de la zone littorale au Bénin : Voici les grandes lignes à retenir de la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018

Le Bénin, en tant que pays côtier, fait face à une pression croissante sur son littoral due à l’action humaine et naturelle. Au cours de ces dernières années, les activités humaines ont significativement dégradé cette zone. En réponse à cette situation préoccupante, le gouvernement béninois a initié un processus législatif visant à réguler et protéger le littoral.

Les journalistes en séance avec le Projet WACA RESIP Bénin

Les réflexions et actions entamées ont donné naissance à la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018, portant protection, aménagement et mise en valeur de la zone littorale. Cette loi, composée de 110 articles répartis en six livres, vise à définir un cadre juridique pour la protection, l’aménagement et la gestion de la zone littorale. Cette zone qui regroupe les communes riveraines de l’océan Atlantique jusqu’à 50 km sur le continent, couvre une vingtaine de communes des département du Couffo, du Mono, l’Atlantique et du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau.

Vue d’ensemble des participants

Pour garantir l’efficacité de cette loi, plusieurs décrets d’application ont été adoptés le 5 juillet 2023. Ces décrets couvrent divers aspects, tels que les techniques de pêches et d’aquaculture, les conditions d’autorisations et normes de rejet, la mise en conformité des documents d’urbanisme avec la loi. Il s’agit aussi de la creation de la cellule nationale de protection et de gestion du littoral, l’interdiction d’enlèvement, de capture et de detention des espèces animals protégés, la gestion et la valorisation des déchets.

Cependant, adopter une loi ne suffit pas. Sa mise en œuvre et sa vulgarisation sont tout aussi importantes. C’est pourquoi le Programme de gestion du littoral ouest africain (WACA) Résip Bénin a réuni les professionnels des médias le mercredi 03 avril 2024 au siège du projet pour les présenter les enjeux de la loi et ses décrets d’application.

Coodonnateur Hamidou Séko et la Juriste Pulchérie Donoumassou

Si le 4e pouvoir a été invité à cette rencontre, c’est au regard du rôle essentiel qu’il joue dans la diffusion d’informations et dans la sensibilisation du public. Pour Pulchérie Donoumassou, Juriste environnementaliste, Cheffe du service de la surveillance environnementale au ministère du cadre de vie, les médias constituent un maillon de la chaîne pour la vulgarisation de la loi. Des propos soutenus par le Coordonnateur Hamidou Séko, qui ne doute point qu’à la suite de la rencontre des messages justes, précis et clairs seront partagés avec les populations locales.

Présentation de Dr Abdou Salami Amadou

Le cadre juridique en matière de protection de la zone littorale est désormais solide selon Dr Abdou Salami Amadou, spécialiste en eaux et forêts du projet WACA Résip Bénin. Les populations sont invitées à prendre connaissance de cette loi et ses différents décrets d’application.

Encore faut-il rappeler que le projet WACA Resip prévoit des initiatives de sensibilisation des acteurs locaux et des citoyens afin de garantir que personne ne soit ignorant de cette législation.

Megan Valère SOSSOU