L’UNFPA offre un don de plus d’un milliard de francs CFA au Ministère de la Santé du Bénin
Le mardi 10 décembre 2024, une cérémonie de remise de matériels, équipements et produits de santé d’une valeur totale de 1 177 800 506 francs CFA s’est tenue entre le représentant résident de l’UNFPA au Bénin, M. Richmond TIEMOKO, et le ministre de la Santé, Prof. Benjamin HOUNKPATIN.
Ce don représente un acte fort dans le renforcement du système de santé béninois, particulièrement dans les domaines de la santé maternelle, néonatale et reproductive.
Parmi les matériels remis, on retrouve 95 concentrateurs d’oxygène, pour améliorer la prise en charge des patients en situation d’hypoxie. 75 tables d’accouchement et 15 tables d’examen, pour optimiser les conditions de travail dans les maternités. 126 lits d’hospitalisation avec matelas et 44 autoclaves de 24 litres, indispensables pour la stérilisation des instruments médicaux. 37 ventouses obstétricales et 191 kits d’AMIU, pour appuyer les interventions obstétricales complexes. 50 000 comprimés d’Azithromycine (250 mg), utilisés pour prévenir les infections. 5 oxymètres de pouls et 2 tables de réanimation pour nouveau-nés, essentiels pour la surveillance et le soin des patients les plus vulnérables. 33 kits d’accouchement pour sage-femme, adaptés aux maternités SONU (Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence). 12 échographes et une table opératoire, pour renforcer les capacités diagnostiques et chirurgicales. Des modèles anatomiques, pour la formation des professionnels de santé.
L’UNFPA a également fourni 1 ambulance et 1 véhicule de supervision pour le Département de l’Atlantique. 8 motos ambulances, afin de faciliter les références des patients vers les centres de santé communautaires. 32 motos pour les Agents de Santé Communautaires Qualifiés (ASCQ), afin de renforcer leur mobilité.
Le don est aussi composé des contraceptifs, des produits vitaux pour la santé maternelle, ainsi que des équipements innovants tels que : 4 000 ballons de tamponnement utérin et 15 000 draps gradués de collection des pertes sanguines, dont la réception est prévue dans les prochains jours.
Cette initiative de l’UNFPA vise à améliorer les soins de santé dans les structures publiques et à réduire les décès maternels et néonatals au Bénin. Le ministre de la Santé, Prof. Benjamin HOUNKPATIN, a exprimé sa gratitude envers l’UNFPA pour cet appui qui contribuera grandement à atteindre les objectifs nationaux en matière de santé.
Amnesty International Bénin plaide pour des réformes en santé publique
Dans le cadre de la campagne nationale sur l’éducation au droit à la santé au Bénin, Amnesty International Bénin et ses partenaires ont organisé, ce mardi 26 novembre 2024, une grande caravane motorisée de sensibilisation à travers la ville de Cotonou. Une foule composée d’hommes, de femmes et de jeunes est partie de la Place de l’Étoile Rouge, la caravane a emprunté plusieurs axes stratégiques avant de s’arrêter devant le ministère de la Santé, à Akpakpa.
Sur place, Orion Biao, Coordonnateur de l’Éducation aux droits humains à Amnesty International Bénin, a pris la parole pour livrer un message poignant. « La santé est un droit fondamental de l’être humain, indispensable à l’exercice de tous les autres droits », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive. Il a également évoqué les conclusions alarmantes d’une étude menée par Amnesty International Bénin en 2023.
« Cette étude révèle que 71 % des usagers et usagères des services de santé estiment que leur droit à l’information n’est pas respecté. Le consentement aux soins, pourtant essentiel, reste un défi majeur. Pire encore, des femmes enceintes rapportent des abus allant de l’absence d’explications sur les soins reçus à des violences verbales et physiques », a-t-il dénoncé avec gravité.
Ces pratiques, a-t-il ajouté, exposent particulièrement les femmes à des vulnérabilités inacceptables dans un environnement hospitalier censé être protecteur.
Un plaidoyer fort devant le ministère de la Santé
Pour conclure, il a plaidé : « Nous souhaiterions compter sur votre sensibilité professionnelle pour accélérer les réformes et entreprendre des actions fortes visant à bannir toutes les pratiques de soins violentes et persistantes. »
Rappelons que de nombreuses personnes ont pris part à cette mobilisation, portant des messages invitant au respect du droit à la santé de la personne humaine au Bénin. Parmi les slogans inscrits sur les pancartes brandies, on pouvait lire :
« Les violences gynécologiques et obstétricales sont inacceptables. Exigeons des soins respectueux et humains. », « Chaque femme mérite un accouchement respectueux. », « La santé des femmes, c’est notre responsabilité à tous. », « Consentement, écoute, respect : des droits fondamentaux en gynécologie et obstétrique. », « Accoucher dans la dignité et le respect est un droit, pas un privilège. »
Megan Valère SOSSOU
Lutte contre le VIH SIDA au Bénin : Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, satisfaite des avancées
Du 9 au 13 septembre 2024, Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a effectué une visite officielle au Bénin. Cette mission lui a permis de rencontrer plusieurs personnalités importantes du pays, dont le Chef de l’État et le Président de l’Assemblée Nationale. Au terme de ses échanges, elle a exprimé sa satisfaction quant aux efforts fournis par le Bénin dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Mme Byanyima a rappelé que « le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais accès à des traitements. » Toutefois, elle a précisé que 1 400 nouvelles infections ont été enregistrées l’année dernière, avec une prédominance chez les jeunes filles, particulièrement vulnérables.
Ces avancées sont le résultat des actions entreprises par le gouvernement béninois et ses partenaires, notamment dans le domaine de la mobilisation des financements. Mme Byanyima a salué les efforts du Bénin, qui, contrairement à plusieurs autres pays, a réussi à contribuer à hauteur de 32 % au financement de la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a également évoqué un projet clé lancé en collaboration avec Expertise France, visant à renforcer la réponse communautaire contre la stigmatisation et la discrimination.
Un partenariat stratégique avec Expertise France
Le partenariat avec Expertise France a été souligné comme une initiative majeure. Ce projet, qui vise à instaurer une réponse communautaire pour lutter contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, a été officiellement lancé lors de la visite de Mme Byanyima. Elle a également reconnu l’importance de l’aide financière fournie par la France à travers ce partenariat, qui permettra de surmonter l’obstacle de la stigmatisation, souvent à l’origine de la réticence des personnes infectées à accéder aux soins.
Des avancées avec la science
En réponse aux rumeurs sur la disponibilité d’un remède ou d’un vaccin contre le VIH, Mme Byanyima a clarifié qu’« il n’y a pas de remède ni de vaccin, juste des essais en cours ». Elle a insisté sur le fait qu’aucun traitement curatif ou préventif concret n’a encore été découvert, bien que la recherche progresse. En revanche, elle a souligné la disponibilité de nouveaux outils de prévention, dont la « prep injectable ». Ce traitement révolutionnaire permet aux personnes à risque de recevoir deux injections par an, en alternative aux comprimés quotidiens, afin de prévenir toute infection par le VIH.
La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a appelé les médias à jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation et l’information, afin de contribuer à l’atteinte des objectifs 2030 dans la lutte contre le VIH/SIDA au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Lutte contre le VIH/SIDA : Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l’ONUSIDA, en visite officielle au Bénin
Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies, est en visite officielle au Bénin du 9 au 13 septembre 2024. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique avec Expertise France pour renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Durant son séjour, Mme Byanyima rencontrera le Chef de l’État, des représentants gouvernementaux, ainsi que des acteurs de la société civile pour évaluer les progrès du projet financé à hauteur de 1,92 million d’euros. Un projet qui vise à améliorer l’accès aux traitements et à renforcer la prévention du VIH dans six pays de la région, dont le Bénin.
Cette visite témoigne de l’engagement continu de l’ONUSIDA à soutenir les initiatives locales pour atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA d’ici 2030.
Rappelons qu’en plus des problématiques touchées par le projet avec Expertise France, les priorités de l’ONUSIDA dans la sous-région et particulièrement au Benin, restent : le VIH pédiatrique, Education +, et le dépistage des hommes. Ces rencontres permettront d’évaluer les avancées sur le terrain et d’identifier les défis restants.
Megan Valère SOSSOU
Projet CASCADE: l’ASCINB remobilise les médias à plaider pour l’intensification de la nutrition au Bénin
L’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet CASCADE initié par Care International Benin Togo et Gain, poursuit son engagement en faveur de l’amélioration de la nutrition avec la deuxième édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) au Bénin. Un événement pour lequel les médias sont à nouveau mobilisés.
Après le succès de la première édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) en 2023, l’ASCINB invite à participer à la 2e édition qui aura lieu du 3 septembre au 31 octobre 2024 dans vingt (20) communes du Bénin.
Pour y arriver et convaincue du rôle des médias, elle a lancé, ce lundi 19 août 2024 à Ouidah, un nouvel atelier visant à renforcer la mobilisation sociale, le plaidoyer et le lobbying pour une meilleure alimentation et nutrition au Bénin.
Cet atelier de formation qui se déroule sur trois jours, réunit près d’une cinquantaine de journalistes membres de la Fédération des Radios Communautaires et Assimilés du Bénin (FeRCAB), du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), ainsi que de l’Union des Professionnels des Médias au Bénin (UPMB).
L’initiative vise, selon Dr Aurélien ATIDEGLA, Président de l’ASCINB, à attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur les défis liés à la nutrition particulierement dans les zones rurales du Bénin, au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréer.
Au cours de cette formation, les participants ont revisité les notions essentielles liées à la communication, au plaidoyer et au lobbying, en clarifiant les différences entre ces techniques. Ils ont également exploré diverses stratégies de mobilisation, telles que les campagnes de plaidoyer, les foires et les caravanes itinérants.
Cet atelier s’achèvera le mercredi avec l’engagement des acteurs des médias présents à intensifier leurs efforts pour promouvoir un plaidoyer actif contre la malnutrition au Bénin.
Il convient de rappeler que l’année dernière, la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) a été lancée le 15 octobre 2023, au cours de la Journée internationale de la femme rurale, suivie d’une manifestation à Savalou, le lendemain en marge de la Journée Mondiale de l’Alimentation. Cette campagne avait réussi à mobiliser d’importants acteurs pour le renforcement des actions en faveur de la nutrition au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Semaine mondiale de l’allaitement maternel : Un engagement renouvelé pour soutenir les Mères
Avec le soutien de l’OMS, de l’UNICEF, et de nombreux ministères de la Santé et partenaires de la société civile, la Semaine mondiale de l’allaitement maternel a lieu chaque année durant la première semaine d’août. Cette initiative vise à promouvoir l’allaitement maternel comme l’un des moyens les plus efficaces de garantir la santé et la survie des enfants. Cependant, moins de la moitié des nourrissons de moins de six mois sont actuellement exclusivement allaités au sein.
Chaque année, un thème différent est choisi pour encourager des environnements favorables qui aident les femmes à allaiter. Le thème de 2024, « Combler l’écart : soutien à l’allaitement maternel pour toutes », met l’accent sur le soutien nécessaire à toutes les mères, quel que soit leur parcours d’allaitement, en soulignant le rôle des familles, des communautés, et des agents de santé.
Cette année la campagne célèbre la diversité des mères qui allaitent et souligne les soutiens communautaires et professionnels disponibles pour elles. Simon Nanama, Conseiller Régional pour la Nutrition Infantile au Bureau Régional de l’UNICEF pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest, s’est exprimé au Réseau des Médias Africains pour la Promotion et la Médium de la Santé (REMAPSEN) le mardi 30 Juillet 2024. Il a rappelé que « le lait maternel continue d’être l’aliment approprié au développement des bébés et des enfants de la naissance à six mois », soulignant la nécessité d’une bonne nutrition dès le début de la vie pour la santé et le développement.
Cependant, des obstacles subsistent, notamment l’usage du lait artificiel qui compromet la santé des enfants et les expose à diverses maladies. Les faibles taux d’allaitement maternel en Afrique centrale et occidentale sont souvent dus à la disponibilité des substituts de lait maternel sur le marché et à l’absence de lois restrictives. Nanama a évoqué la nécessité pour les pays de développer des programmes de nutrition pour les enfants de moins de cinq ans et d’interdire les substituts du lait, citant le Ghana comme un exemple à suivre.
Il a également mentionné le manque de soutien postnatal pour les mères après leur sortie de l’hôpital : « Quand la mère rentre à la maison, il n’y a personne pour l’accompagner pour donner du lait à l’enfant. Tous ces facteurs se combinent pour provoquer un mauvais allaitement. » Pour améliorer les taux d’allaitement, il a souligné l’importance de surmonter les obstacles actuels et de mettre en œuvre les stratégies de l’UNICEF. « Si ces barrières sont surmontées, si les stratégies lancées par l’UNICEF sont mises en œuvre, nous atteindrons 70 %, ce qui est le pourcentage acceptable. »
Enfin, Nanama a mis en garde contre les informations trompeuses sur les réseaux sociaux concernant l’allaitement maternel. L’éducation et la sensibilisation, combinées à des politiques rigoureuses, sont essentielles pour promouvoir l’allaitement maternel et assurer une nutrition optimale pour les enfants.
Rappelons qu’en 2018, une résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé a reconnu la Semaine mondiale de l’allaitement maternel comme une stratégie essentielle de promotion de la santé.
Megan Valère SOSSOU
VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord : Une course contre la montre pour atteindre les objectifs de 2025
Avec seulement 9 % de la population mondiale (748 millions de personnes), l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord porte un fardeau disproportionné dans la lutte contre le VIH/SIDA. Selon le nouveau rapport mondial sur le SIDA publié le 23 Juillet dernier, en 2023, cette région a enregistré des statistiques alarmantes:
– 13 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (5,2 millions)
– 15 % de toutes les nouvelles infections à VIH
– 20 % de tous les décès dus au sida (130 000)
La région est loin de réaliser les objectifs fixés pour 2025 en matière de nouvelles infections et de décès liés au sida. En 2023, on comptait 196 000 nouvelles infections à VIH et 130 000 décès dus au sida, portant le nombre total de personnes vivant avec le VIH à 5,2 millions. Comparé à 2010, la tendance montre une augmentation des infections dans certaines parties du monde, notamment en Europe de l’Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Amérique latine. Cependant, des baisses significatives ont été observées en Asie-Pacifique, en Europe occidentale et centrale, en Amérique du Nord, dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne.
Disparités régionales et préoccupations
Bien que les nouvelles infections à VIH diminuent globalement en Afrique subsaharienne, cette baisse n’est pas uniforme. La diminution de l’utilisation des préservatifs chez les adolescents et les jeunes adultes, particulièrement dans les pays à forte prévalence du VIH, est préoccupante. Les messages de prévention ne semblent pas avoir l’impact escompté sur cette tranche d’âge, malgré l’importance des préservatifs pour prévenir le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non désirées.
Des efforts insuffisants
Pour combler les lacunes dans la cascade de soins, un traitement plus précoce et une meilleure rétention sont nécessaires. Actuellement, seulement 48 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale supprimée. Le concept « Indétectable = Intransmissible » (U=U) n’est pas suffisamment compris par les décideurs politiques, les professionnels de santé et les personnes vivant avec le VIH, bien qu’il soit une avancée majeure dans la lutte contre le virus.
Les nouvelles infections par le VIH chez les enfants restent une problématique majeure. L’Afrique occidentale et centrale représente plus de 41 % des nouvelles infections verticales, tandis que l’Afrique orientale et australe en compte environ 43 %. Les programmes de prévention doivent s’assurer que les femmes reçoivent un traitement pendant la grossesse et l’allaitement.
Lutte contre la stigmatisation et la discrimination
Les progrès en matière de discrimination sont lents. Seuls trois pays (Eswatini, Rwanda et Argentine) sont proches de l’objectif concernant les attitudes discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH. Les obstacles aux soins, tels que la stigmatisation et la discrimination, doivent être levés pour améliorer l’accès aux services de santé. Environ 13 % des personnes vivant avec le VIH ont signalé des discriminations en cherchant des soins liés au VIH, et 25 % ont vécu des expériences similaires pour d’autres soins de santé. Un tiers des personnes confrontées à la stigmatisation ont interrompu ou arrêté leur traitement.
Besoins non satisfaits en contraception et ressources financières
Les besoins en contraception moderne restent élevés, surtout en Afrique subsaharienne, où près de 47 % des femmes adultes et 53 % des adolescentes (15-19 ans) n’ont pas accès à des méthodes modernes. Les financements pour la prévention du VIH et les programmes de soutien sont insuffisants. En 2023, entre 1,8 et 2,4 milliards USD étaient disponibles pour les programmes de prévention primaire, alors que 9,5 milliards seront nécessaires en 2025. Les dépenses pour les interventions en faveur des populations clés restent faibles, représentant en moyenne seulement 2,6 % des dépenses totales en matière de VIH.
Les dirigeants et les décideurs politiques doivent agir urgemment pour garantir l’accès aux services de traitement et de prévention. Respecter les droits de l’homme, abolir les lois injustes et lutter contre la discrimination sont essentiels pour une réponse efficace au VIH. Les financements doivent être augmentés pour atteindre les objectifs de 2025 et assurer une réponse durable au VIH, intégrée aux services sociaux et de santé, avec les communautés et les droits au centre.
La lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord est à un tournant critique. Les efforts doivent être intensifiés pour combler les lacunes existantes, améliorer les programmes de prévention et de traitement, et assurer une réponse équitable et durable. Les investissements aujourd’hui détermineront l’atteinte des objectifs de 2025 et la viabilité des décennies futures.
Megan Valère SOSSOU
Lutte contre la Tuberculose : Un nouveau vaccin en phase d’essai renait l’espoir
En mars 2024, les premières doses d’un nouveau vaccin contre la tuberculose ont été administrées à Johannesburg en Afrique du Sud, marquant une avancée révolutionnaire dans la lutte contre cette maladie meurtrière.
« S’il marche, ce vaccin pourrait complètement changer la donne en matière de prévention de la tuberculose », déclare la professeure Lee Fairlie de l’institut de recherche Wits RHI, co-investigatrice principale de l’étude clinique menée en Afrique du Sud avec le professeur Willem Hanekom de l’Africa Health Research Institute. L’étude vise à évaluer l’efficacité du vaccin candidat M72/AS01E chez les adolescents et les adultes de moins de 45 ans.
Une étude de grande envergure
Cet essai de phase 3 inclura 20 000 participants volontaires de sept pays : 50 à 60 % seront recrutés en Afrique du Sud, les autres en Zambie, au Malawi, au Mozambique, au Kenya, en Indonésie et au Vietnam. La tuberculose représente un lourd fardeau pour la santé mondiale, étant la deuxième cause de mortalité infectieuse après la COVID-19 en 2022, avec plus de décès que le VIH/sida.
« La tuberculose frappe chaque année environ 280 000 personnes en Afrique du Sud et 10,6 millions dans le monde, avec 1,3 million de décès », explique la professeure Fairlie. « Il s’agit d’un problème majeur, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire. »
Limites du vaccin actuel
Actuellement, le seul vaccin disponible pour la prévention de la tuberculose est le BCG, administré à la naissance dans certains pays. Bien que le BCG offre une bonne protection contre la tuberculose chez les jeunes enfants, il a ses limites. « Le BCG protège les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, mais ne protège pas beaucoup au-delà de la petite enfance », explique la professeure Fairlie.
Prévenir la tuberculose latente
Le nouveau vaccin vise à empêcher la tuberculose latente de se transformer en tuberculose maladie, mais pas à empêcher l’infection initiale. Environ un quart de la population mondiale est infectée par le bacille de Koch, mais la majorité réussit à contrôler l’infection sans développer la maladie. Cependant, sous l’effet de facteurs tels que le VIH, la malnutrition ou le diabète, l’infection peut se réactiver et devenir symptomatique et contagieuse.
Des résultats prometteurs
Une première étude a montré une réduction de 50 % des cas de tuberculose pulmonaire chez les sujets présentant des signes de tuberculose latente et vaccinés avec le vaccin M72/AS01E. Les chercheurs espèrent que l’essai en cours confirmera ces résultats prometteurs.
Suivi rigoureux et objectifs de l’étude
Les participants à l’essai recevront soit un placebo, soit le vaccin, l’attribution se faisant au hasard et en « double aveugle ». Le vaccin ou le placebo sera administré en deux doses, le premier jour et le 29e jour de l’étude, avec un suivi rigoureux des événements indésirables et des symptômes de la tuberculose. L’objectif principal de l’étude sera atteint lorsque 110 participants développeront la tuberculose, une analyse prévue pour durer au moins quatre ans.
Un impact global potentiel
La professeure Fairlie est très enthousiaste quant au potentiel de ce vaccin candidat. « C’est une perspective formidable de pouvoir disposer d’un excellent moyen de prévenir la tuberculose sans l’obligation de prendre un traitement ou de se rendre régulièrement dans un centre de santé », affirme-t-elle. « Un vaccin efficace pourrait transformer radicalement la prévention de la tuberculose, améliorant la santé publique et les conditions socio-économiques des populations affectées. »
Avec ces essais en cours, l’espoir renaît pour des millions de personnes dans le monde entier, alors que la lutte contre la tuberculose entre dans une nouvelle ère.
Megan Valère SOSSOU
Autonomisation de la femme : Des avancées notables grâce à ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Le mercredi 17 juillet 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire sur le thème : « Autonomisation de la femme : enjeux, défis et perspectives en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Cette session virtuelle a permis de réunir une cinquantaine de journalistes, formés par Mme Arlette Mvondo, conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes.
Mme Mvondo a souligné l’importance de l’autonomisation de la femme, un objectif clé des ODD à l’horizon 2030. Elle a détaillé comment ce vaste sujet englobe divers aspects incluant l’accès à la santé, à l’éducation, aux services sociaux de base, à l’emploi, et même des postes gouvernementaux spécifiques aux questions féminines. « Quand on parle de l’autonomisation de la femme, on parle de développement », a-t-elle affirmé, illustrant l’impact profond de l’éducation sur la réduction des violences faites aux femmes et aux filles, ainsi que sur le développement national.
Stratégies et avancées
Mme Mvondo a également abordé les avancées réalisées malgré les pesanteurs sociales persistantes en Afrique de l’Ouest et du Centre. Grâce à l’apport des différents acteurs sociaux, y compris les médias, ONU Femmes a réussi à induire des changements de mentalité significatifs.
En matière de stratégies pour atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD 2030), ONU Femmes se concentre sur plusieurs thématiques. Celles-ci incluent la représentation des femmes dans les instances de prise de décision, l’entrepreneuriat féminin avec des appuis financiers, et la promotion de la masculinité positive. Pour mettre en œuvre ces stratégies, l’organisme collabore étroitement avec la société civile et les décideurs politiques. Dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, elle a mis en avant le partenariat entre ONU Femmes et l’UNFPA à travers le programme Mousko. Un programme qui a visé la promotion de l’accès des femmes aux méthodes contraceptives et à l’interruption sécurisée de la grossesse lorsque la loi le permet. « Nous travaillons à plusieurs niveaux : établir un cadre normatif favorable, renforcer la qualité des services hospitaliers et sensibiliser les communautés pour changer les mentalités » a-t-elle indiqué.
Focus sur l’autonomisation financière
L’autonomisation financière des femmes est une priorité pour ONU Femmes, qui investit dans l’entrepreneuriat féminin et facilite l’accès aux ressources financières. « Les femmes ont moins d’opportunités que les hommes d’accéder à des institutions financières. C’est ainsi que dans les pays en développement, les disparités entre les hommes et les femmes sont de 6%, et à l’échelle mondiale, elles sont à 4% », a précisé Mme Mvondo.
Après l’intervention de Mme Mvondo, les participants ont pu poser des questions et recevoir des réponses détaillées. Pour conclure, la conseillère régionale a encouragé les médias à maintenir la pression sur les décideurs politiques afin de garantir la mise en œuvre et le suivi des lois et règlements en faveur de l’autonomisation de la femme.
Megan Valère SOSSOU
Des insuffisances rénales chroniques seraient liées au réchauffement climatique
Une étude récente menée au Brésil révèle une corrélation inquiétante entre l’insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée et l’exposition à des températures extrêmes. Cette maladie, qui affecte de nombreuses régions tropicales, pourrait être un symptôme du réchauffement climatique mondial.
Identifiée pour la première fois dans les années 1990 en Amérique du Sud, au Sri Lanka et en Inde, cette affection mystérieuse a été nommée « insuffisance rénale chronique d’origine indéterminée » en raison de la difficulté à en déterminer la cause précise. Selon un rapport de Le Temps, certains scientifiques ont avancé l’hypothèse d’un lien avec le réchauffement climatique.
Cette hypothèse se voit aujourd’hui renforcée par une nouvelle étude publiée dans The Lancet Regional Health Americas. L’étude analyse les admissions à l’hôpital entre 2000 et 2015 dans 1 816 villes brésiliennes. Sur 2 726 886 hospitalisations pour des maladies rénales durant cette période, plus de 202 000 cas seraient attribuables au réchauffement climatique.
Progression des hospitalisations
« Chaque hausse mondiale de 1 °C des températures ambiantes semble provoquer une augmentation correspondante des hospitalisations liées à cette nouvelle affection dans les régions tropicales », rapporte Le Temps. Le phénomène a été initialement observé au début des années 2000 au Salvador, au Sri Lanka et en Inde. Les personnes touchées n’ont pas de facteurs de risque connus, mais partagent un point commun : elles travaillent en plein air dans des régions où les températures moyennes ont fortement augmenté au cours des cinquante dernières années.
L’équipe de chercheurs brésiliens conclut que « l’exposition répétée à des températures extrêmes peut causer, par déshydratation, des épisodes d’insuffisance rénale aiguë susceptibles de provoquer à leur tour l’apparition d’une maladie chronique ».
Cependant, une autre hypothèse est également envisagée par certains scientifiques : la contamination de l’eau par un polluant. « L’hypothèse d’un double effet causal n’est donc pas exclue », souligne le quotidien suisse.
Impacts dans les pays tempérés
Les épisodes d’insuffisance rénale aiguë liés au climat pourraient également toucher les pays aux climats plus tempérés. Pierre-Yves Martin, professeur honoraire à la faculté de médecine de l’université de Genève, rappelle que lors de la canicule de 2003, des études ont démontré une augmentation de 27 % du nombre de personnes nécessitant temporairement des dialyses.
Ces découvertes soulignent l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions pour protéger les populations les plus vulnérables, particulièrement dans les régions tropicales où les températures continuent de grimper.
Megan Valère SOSSOU
Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles
Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.
Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »
Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.
Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.
Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.
Cet atelier plante le décor pour la campagne d’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.
Megan Valère SOSSOU
Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante
La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.
Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.
Il souligne également l’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.
En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné
Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d’infection et à protéger notre santé.
Elysée HOUNSOU
Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées
Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.
Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.
Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.
Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.
Un soutien gouvernemental significatif
Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.
Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.
Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.
Megan Valère SOSSOU
Dr Josias Sohinto élu Président de l’Association des Cliniques Privées du Bénin
L’Association des Cliniques Privées du Bénin a récemment tenu son assemblée générale le 03 mai 2024. Un événement qui marque le début d’une nouvelle ère pour cette association mise sur les fonts baptismaux en 1998. Un nouveau conseil d’administration prend les rênes de l’association sous la direction de Dr Josias Sohinto, Médecin ORL avec une jeune équipe.
En effet, élu président du nouveau conseil d’administration, Dr Sohinto, accompagné d’une équipe jeune et déterminée, se prépare à relever les défis majeurs qui se profilent dans le secteur de la santé.
Dans un discours inspirant, Dr Sohinto a souligné l’importance cruciale de ce moment pour les entreprises du domaine de la santé. « Nos entreprises traversent un moment crucial de l’histoire. Elles sont aujourd’hui à un carrefour avec toutes les réformes qui évoluent actuellement dans le secteur de la santé », a-t-il remarqué.
Il s’est engagé à travailler avec son équipe pour promouvoir la performance des entreprises membres, en les positionnant comme des contributeurs essentiels au bien-être de leurs patients et de leurs employés.
Cependant, Dr Sohinto a également rappelé que cette mission ne peut être accomplie qu’avec le soutien de tous les membres de l’association. Ainsi, le nouveau bureau s’est fixé pour objectif d’établir un plan de travail stratégique, tout en renforçant les liens avec la communauté et en accueillant de nouveaux membres.
L’humilité et l’inclusion au cœur des actions du nouveau conseil d’administration
Dr Sohinto place cette nouvelle responsabilité sous le signe de l’humilité et de l’inclusion. Reconnaissant le travail des anciens et la diversité des membres de l’association, Dr Sohinto aspire à faire de l’ACPB un véritable creuset de cohésion, où les idées sont partagées et mises en œuvre de manière collective. Notre objectif, dit-il, est de faire en sorte que « l’ACPB soit un creuset de cohésion, où nous pouvons penser des choses ensemble et les exécuter ensemble. »
En prônant l’inclusion, le nouveau bureau de l’ACPB souhaite tendre la main à tous ceux qui aspirent à rejoindre l’association, mais qui se heurtent à des obstacles. Dans un esprit d’ouverture et de collaboration, l’ACPB s’engage à offrir à chacun une place au sein de sa communauté.
Ainsi, sous la direction du Dr Josias Sohinto, l’Association des Cliniques Privées du Bénin s’engage résolument à relever les défis à venir, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales.
Megan Valère SOSSOU
4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées : Un plaidoyer pour le bien-être des professionnels de santé
Les 03 et 04 mai 2024 se sont tenues à Cotonou les 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, un événement annuel organisé par l’Association des Cliniques Privées du Bénin (ACPB), devenu un véritable carrefour d’idées et de réflexions des acteurs de la santé et connexes autour du bien-être et de la performance professionnelle.
Cette année, cinq sessions composées de neuf conférences ont été animées par d’éminents spécialistes, témoignant de l’engagement de la communauté médicale envers l’excellence. Une table ronde ainsi que des expositions ont permis d’élargir les horizons et de comprendre les véritables enjeux dans le domaine sanitaire. Cet événement a été un véritable rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur de la santé.
Les échanges ont été enrichissants avec des présentations de haut niveau abordant des thématiques d’actualité telles que le bien-être et la sécurité au travail, la qualité des soins, ainsi que les normes et réglementations sanitaires. Les présentations ont également mis en lumière l’importance de la politique des ressources humaines comme pilier du bien-être professionnel.
Parmi les intervenants, Benoît Libert, fort de ses 30 années d’expérience en tant que Directeur d’hôpitaux en Europe, a souligné le besoin pressant de promouvoir un environnement de travail positif et attractif pour les professionnels de la santé. Il s’agit selon l’expert en gouvernance hospitalière de rendre le travail attractif, positif, et de faire en sorte que le travailleur s’y sente bien.
Il explique : « Il y a toute une série d’actions possibles qui ne coûtent pas d’argent, qui coûtent juste un investissement humain. Dans ce type de modèle, il est très important d’investir sur l’humain. » Pour y arriver, Benoît Libert recommande de réfléchir sur quelle politique de ressources humaines mettre en place. À partir de là, ajoute-t-il, il faut « choisir un certain nombre d’actions simples et échanger avec les membres du personnel dans un comité ce qui permettra de se fixer des objectifs. »
Participants et intervenants s’expriment…
Des enseignements chaleureusement accueillis par les participants en quête de bien-être dans leurs entreprises. Houenanssi Eve, sage-femme retraitée et responsable de l’administration à la clinique médicale Sèdami la Consécration, déclare : « J’ai retenu beaucoup de choses depuis hier : le travail décent, le stress au travail, les stratégies pour améliorer les conditions de travail des travailleurs. »
Sylvestre Adougounde, Président de l’Association des Étudiants en Médecine de Cotonou, opte pour un meilleur suivi pour les étudiants qui sortent des facultés de médecine. Il a appelé à un soutien accru des cliniques privées par le gouvernement pour garantir la qualité des soins au niveau national.
Dr Midokpe Vianou, Médecin du travail, a présenté les résultats de l’évaluation de la qualité de vie au travail et du stress professionnel chez les infirmiers et sages-femmes au Bénin en 2023. Des résultats qui révèlent l’interdépendance entre le bien-être des travailleurs et la qualité des soins prodigués. Des recommandations ont été formulées à l’endroit de toutes les parties prenantes afin d’améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé et par ricochet la qualité des soins.
Le bien-être des professionnels de la santé est tributaire de la sécurité sociale et de la santé au travail. C’est pourquoi, Dr Luice Bedie Toihen, Médecin inspecteur du travail, Cheffe du département de la sécurité sociale, de la mutualité et de la santé au travail, pense qu’en matière de sécurité et santé au travail, le code du travail demande à ce que les cliniques privées, qui sont considérées comme des entreprises, puissent mettre en place des organes de gestion des risques professionnels notamment le comité d’hygiène et de sécurité et les services de santé au travail pour profiter de la surveillance médicale de leurs agents.
« Si les cliniques privées mettent en place ces organes, et qu’ils fonctionnent normalement, leur personnel s’en trouvera mieux ainsi que les patients qu’ils soignent », a-t-elle souligné en invitant les professionnels de la santé à s’approprier le programme HealthWise concocté par le OIT et l’OMS pour la promotion des bonnes conditions de travail et le bien-être de leurs agents.
Pari gagné pour l’ACPB
Parlant du bien-être des professionnels de la santé, Dr Fassinou Gilbert, Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Médecins du Bénin, a souligné la nécessité de continuer à réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux défis persistants.
C’est un grand défi qui a été relevé selon Dr Sohinto Josias, Médecin ORL et nouveau Président de l’ACPB. « C’est pour la première fois qu’après avoir parlé des pathologies, des patients, du management de stratégie, nous parlons de nous-mêmes. Nous avons pris le temps de parler de nos difficultés en tant que personne, de nous prendre en compte dans nos contextes familiaux. Il s’agit d’essayer de voir ce qu’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des promoteurs et de leurs employés. »
Il n’a pas manqué de remercier tous les acteurs qui ont contribué au succès de ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin annonçant par la même occasion les couleurs des 5èmes journées. En effet, la prochaine édition des Journées Nationales des Cliniques Privées se penchera sur le thème de la mutualisation pour aller vers la conformité, quelles barrières et pistes de solutions.
En général, ces 4èmes Journées Nationales ont une fois de plus démontré l’engagement de l’ACPB en faveur de l’amélioration continue de la profession médicale, et la volonté de ses membres de travailler ensemble pour promouvoir des soins de qualité et le bien-être des professionnels de la santé.
Megan Valère SOSSOU
Les cliniques privées du Bénin unies pour le bien-être de ses professionnels
Les projecteurs se braquent une fois de plus sur les Cliniques Privées du Bénin à l’occasion des 4èmes Journées Nationales. Pour le compte de cette année 2024, c’est la salle de conférence du ministère du travail et de la fonction publique à Cotonou qui sert de cadre aux travaux desdites journées. Un événement capital qui se tient au lendemain de la fête du travail axé sur le bien-être des professionnels de la santé : État des lieux et Enjeux. L’objectif est d’améliorer les connaissances des professionnels de la santé sur la notion de qualité de vie ou de bien-être au travail et proposer des solutions.
Si cette année les professionnels de la santé ont souhaité réfléchir sur leur bien-être c’est bien parce qu’ils font face à d’énormes difficultés. Dans son allocution de bienvenue aux participants, Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association des Cliniques Privées du Bénin, porte-parole du comité d’organisation a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où les professionnels de la santé font face à des défis de taille.
Au nombre de ces défis, a-t-elle noté, se trouvent l’angoisse pour la survie de l’entreprise, la sécurité sociale, la retraite, la pression fiscale et les contraintes réglementaires qui semblent de plus en plus pesantes pour le privé, les plans de carrière et les possibilités de l’épanouissement professionnel.
Des problématiques qui tiennent à cœur au Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP), Pr Latif Mousse. Il se réjouit de la tenue de cette nouvelle édition de l’initiative portée par l’Association des Cliniques Privées du Bénin reconnaissant l’importance de s’intéresser aux conditions de travail des acteurs du secteur privé de la santé. Il exprime sa gratitude au nom de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé à l’Association des Cliniques Privées du Bénin.
Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin, a souligné la responsabilité collective de garantir des conditions de travail optimales pour les professionnels de la santé.
Dans le même sillage, le Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique, représentant du ministère de la santé, témoigne de l’engagement du gouvernement à améliorer le bien-être des professionnels de la santé. Il cite Jean Bodin pour rappeler que « Il n’est de richesse que d’homme » soulignant ainsi l’importance de chaque maillon de la chaîne dans le secteur de la santé.
« Depuis le vigile jusqu’au chirurgien qui opère dans le secret des blocs opératoires en passant par le secrétaire, l’aide-soignant, le technicien de laboratoire, l’administrateur. Chaque maillon de la chaîne est important et parfois le maillon le plus fragile se révèle être le plus important, il importe donc de prendre en compte le bien-être de chacun. »
En ouvrant officiellement les 4èmes Journées Nationales des Cliniques du Bénin, la ministre Adidjatou Mathys a indiqué que l’accessibilité aux conditions de travail décentes pose encore de nombreux problèmes dont la sécurité et la santé au travail.
La ministre exprime son soutien total à toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé.
« Je me rends disponible ainsi que mes services compétents pour soutenir toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé qu’ils travaillent dans le secteur privé ou public. »
Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique
Elle promet que ses services vont collaborer étroitement avec les acteurs concernés pour élaborer et mettre en œuvre des projets et programmes qui répondent principalement à leurs besoins. Car, ajoute-t-elle, il est de notre devoir de veiller à ce qu’ils exercent dans des conditions optimales.
Convaincue que ces journées seront une opportunité de partage et d’échange pour un secteur de la santé plus résilient et plus inclusif au service de tous les Béninois, la ministre du travail a exhorté les acteurs à mettre en place dans leurs structures respectives les comités d’hygiène et de sécurité au travail et les services de santé au travail qui concourent au bien-être des travailleurs.
Ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, placées sous le coparrainage du ministère de la santé et du ministère du travail et de la fonction publique, promettent d’être un tremplin vers un secteur de la santé béninois plus résilient et inclusif. Avec la participation d’acteurs locaux et internationaux, ces journées s’annoncent comme une véritable source d’inspiration et de propositions pour le bien-être des professionnels de la santé au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Diagnostic précis, traitement efficace : les dernières avancées dans la lutte contre le paludisme au Bénin
Il continue de porter les stigmates d’un comportement à haut risque en voulant traiter le paludisme qu’il s’est auto diagnostiqué. Lucas Koukoui, mécanicien auto à Saclo dans la ville de Bohicon dit avoir frôlé la mort en novembre 2023 après avoir essayé de s’auto administrer des médicaments antipaludéens sans aller en consultation médicale. Il raconte : « Toute une journée, j’ai senti une forte fièvre. J’ai donc décidé de prendre des médicaments antipaludéens ne sachant pas que ce serait le début de mes problèmes de santé. J’ai perdu brutalement du poids en quelques jours et ai frôlé la mort. »
Comme Lucas, au Bénin, de nombreuses personnes, par souci d’économie ou de commodité, choisissent de s’auto-diagnostiquer et de s’auto-administrer des médicaments, souvent sans consultation médicale dans un contexte où les pratiques de soins traditionnels et les faux médicaments coexistent avec la médecine moderne. Pourtant, comme l’avertissent les experts, cette pratique comporte des risques graves. En effet, les symptômes du paludisme peuvent être trompeurs et ressembler à ceux d’autres affections.
Pour Dr Annabelle Ekue Hounkponou, pharmacienne et directrice générale de la Pharmacie Camp Guezo à Cotonou, le diagnostic est d’abord clinique et confirmé par un test biologique. Il se fait par l’observation d’au moins 2 symptômes caractérisant le paludisme qui sont : fièvre, frissons, sueurs, diarrhée, douleurs abdominales, détresse respiratoire, confusion, convulsions, anémie hémolytique, splénomégalie et anomalies rénales.
Le diagnostic biologique repose essentiellement sur deux techniques : l’identification au microscope du Plasmodium sur un frottis de sang périphérique ou goutte épaisse, et un Test Diagnostique Rapide qui détecte les antigènes ou les enzymes de Plasmodium dans le sang. Si le diagnostic s’avère positif au paludisme, les experts font recours à plusieurs types d’antipaludiques recommandés et homologués par l’État.
Selon Dr Annabelle Ekue Hounkponou, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont les meilleurs traitements antipaludiques disponibles à ce jour et constituent une composante essentielle du traitement recommandé contre le paludisme à falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde.
Diagnostic et traitement précis pour sauver des vies
Les CTA associent deux produits pharmaceutiques actifs dont les mécanismes d’action diffèrent, notamment des dérivés de l’artémisinine extraits de la plante Artemisia annua et un médicament associé. Le rôle de l’artémisinine est de réduire le nombre de parasites au cours des trois premiers jours de traitement, tandis que celui du médicament associé est d’éliminer les parasites restants.
À l’en croire, il existe une panoplie d’antipaludiques dont les dérivés des quinoléines à savoir quinine, méfloquine, luméfantrine, pipéraquine et primaquine, et les dérivés de l’artémisinine comme l’artéméther, l’artésunate, l’arténimol interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite et présentent une action rapide. .
Toutefois, précise-t-elle, l’utilisation de tous ces antipaludéens n’est plus recommandée en première intention, seuls sont recommandés les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine dites CTA.
En face de cette diversité d’antipaludiques pour traiter la maladie, il faut savoir faire le bon choix indique Dr Hosanna Agbangla, Médecin spécialiste en santé publique. Pour choisir le bon traitement antipaludique, a-t-il expliqué, il est important de prendre en considération le type de parasite du paludisme causant l’infection, la zone géographique à cause de la résistance aux médicaments, le statut physiologique du patient, les comorbidités du patient, et la gravité du paludisme pour l’efficacité du traitement.
Pour le spécialiste en santé publique, l’evaluation de cette effcacité, se fait par la rapidité de la régression des symptômes et la rapidité de la clairance des parasites dans le sang. Autrement, un mauvais protocole de traitement ou une prise incorrecte de médicaments antipaludiques peut entraîner une résistance et des complications ultérieures.
La résistance aux medicaments constitue un défi majeur dans la lutte contre le paludisme. Dans plusieurs régions en Afrique, notamment au Rwanda, en Ouganda et en Érythrée, des études récentes ont confirmé l’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine.
Avancées thérapeutiques et défis persistants
Des initiatives spécifiques visant à améliorer l’accès aux antipaludiques dans les régions touchées par la maladie sont en cours de développement. Dr Hosanna Agbangla observe qu’en plus des efforts remarquables du programme National de lutte contre le paludisme (PNLP) sur le plan national, l’Organisation mondiale de la santé à travers ses programmes notamment le programme « Roll Back Malaria » et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme contribuent à améliorer l’accès aux antipaludiques, en particulier dans les régions où le paludisme est endémique.
Y a-t-il aussi, renchérit Dr Annabelle Ekue Hounkponou, la nouvelle initiative (T3 : Tester. Traiter. Tracer) qui vise à améliorer l’accès au diagnostic et au traitement du paludisme et intensifier la surveillance épidémiologique du programme mondial OMS de lutte antipaludique.
Même si des programmes de développement de médicaments antipaludiques sont en cours, la route est encore longue pour obtenir le prochain médicament qui remplacera l’artémisinine et ses dérivés comme traitement de première ligne, soutient Dr Annabelle Ekue Hounkponou. C’est pourquoi, elle invite les professionnels de la santé à veiller à la disponibilité et l’accessibilité des CTA dans les zones endémiques les plus reculées. Les deux experts sont unanimes.
Pour améliorer la gestion du paludisme et l’utilisation des antipaludiques, les professionnels de la santé doivent s’en tenir aux recommandations de l’OMS et du ministère de la santé à travers le programme national de lutte contre le paludisme en privilégiant les combinaisons thérapeutiques en lieu et place des monothérapies, afin de limiter l’apparition de souches résistantes aux molécules actuelles.
Aussi ont-ils ajouté la nécessité de sensibiliser à la prévention de la résistance aux médicaments, notamment en s’assurant que les patients terminent leur traitement prescrit et en les sensibilisant sur les risques de l’automédication.
Comme l’a découvert Lucas à ses dépens, les médicaments peuvent guérir, mais seulement lorsqu’ils sont utilisés de manière responsable, sur la base d’une prescription médicale appropriée.
Pour éviter de telles tragédies, il est impératif de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des symptômes du paludisme. Les tests de diagnostic et les traitements appropriés sont disponibles dans les centres de santé et les hôpitaux, offrant un moyen sûr et efficace de lutter contre cette maladie mortelle.
Megan Valère SOSSOU
« Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » Pr Benjamin HOUNKPATIN
Le Bénin, a franchit une étape majeure dans la lutte contre le paludisme : intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). L’annonce a été faite lors du lancement de la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Allada ce 25 avril 2024.
Dans son intervention à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé du Bénin, a exprimé sa conviction que le vaccin accélérera l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. Il a déclaré:« L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) pour nos enfants constitue une grande avancée dans la lutte contre ce fléau. Je voudrais rassurer que les vaccins du Programme Élargi de Vaccination sont sûrs et efficaces et contribuent à la protection de nos enfants contre des maladies graves et mortelles ». « Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » poursuit Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé.
Cette intégration du vaccin antipaludique dans le PEV est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui reste un problème de santé publique majeur en Afrique. Selon le rapport mondial sur le paludisme, la région africaine supporte une grande part du fardeau mondial de la maladie, avec 11 pays comptant pour environ 70 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès dus à cette maladie en 2022.
Il faut noter que le Bénin a reçu récemment un total de 215 900 doses de vaccins antipaludiques, un nombre important qui témoigne de l’engagement du gouvernement à éradiquer cette maladie dévastatrice. Le ministre de la Santé n’a pas manqué de préciser que le vaccin devrait être administré aux enfants selon un calendrier de 4 doses soit à partir de l’âge 6 mois.
Pour garantir le succès de cette lutte, l’Organisation Mondiale de la Santé insiste sur la nécessité d’un engagement ferme des acteurs à tous les niveaux, en particulier dans les pays à forte charge de morbidité. Elle souligne également l’importance de financer la lutte contre le paludisme à tous les niveaux, tout en mettant en avant l’importance de la science, des données et de l’action contre les effets du changement climatique sur la santé.
En intégrant le vaccin antipaludique dans son PEV, le Bénin prend une importante mesure pour l’élimination du paludisme d’ici à 2030 avec l‘engagement de ses partenaires.
Megan Valère SOSSOU
50 ans de vaccination en Afrique : Dr Célestin Traoré évoque les succès, enjeux et stratégies pour l’avenir
Le 17 avril 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a organisé un webinaire sur la vaccination. Ce dernier avait pour thème « 50 ans de programme élargi de vaccination : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Le Dr Célestin Traoré, conseiller régional chargé de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’UNICEF, a dirigé ce webinaire.
Selon le Dr Celestin Traoré, la vaccination reste l’une des interventions les plus rentables pour stopper la propagation des maladies. Il a souligné qu’actuellement une vingtaine de vaccins sont disponibles, notamment contre la tuberculose, la fièvre jaune, la diphtérie, la coqueluche et la COVID-19. Il a également mentionné l’introduction l’année précédente du vaccin contre le paludisme, avec d’autres en cours de développement. Le Dr Traoré a cité des économistes affirmant qu’un dollar investi en vaccins équivaut à un rendement de 48 dollars. Il a également souligné les efforts de l’UNICEF pour rendre la vaccination accessible et efficace dans les pays concernés, en collaborant avec les États, les partenaires et la société civile pour garantir un approvisionnement abordable en vaccins et sensibiliser les populations grâce à des séances d’écoute sociale.
En ce qui concerne le Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Celestin Traoré a indiqué que les progrès réalisés témoignent de l’efficacité du programme. Il a noté que la vaccination pourrait empêcher 25 millions de personnes de tomber dans la pauvreté d’ici 2030. Néanmoins, il a souligné le défi majeur consistant à augmenter la couverture vaccinale, ce qui requiert un engagement accru des autorités politiques et des communautés, ainsi que la résolution des problèmes logistiques, notamment pour les populations vivant dans des zones reculées ou en situation de crise, et le financement des vaccins.
Le Dr Celestin Traoré a également exprimé sa préoccupation face à l’existence d’enfants non vaccinés malgré les efforts déployés par l’UNICEF et ses partenaires. Il a noté qu’il y avait 6 millions d’enfants dans la région qui n’ont pas achevé leur vaccination, dont la moitié n’a jamais reçu de dose. Des stratégies de rattrapage ont été élaborées au cours de l’année écoulée pour ces enfants.
Megan Valère SOSSOU
Prévention du cancer colorectal : Ce qu’il faut y comprendre
Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon ou du rectum, est l’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde.
En effet, ce type de cancer se développe dans le gros intestin et est souvent associé à des polypes précancéreux qui peuvent être détectés et enlevés lors d’un dépistage précoce. Pour le prévenir, il est nécessaire de connaître les facteurs de risques, les symptômes et les options de dépistage qui s’offrent aux patients ou aux victimes potentielles de la maladie.
Selon le Dr. Gilles Mensah, oncologue spécialisé en gastro-entérologie, le cancer colorectal peut toucher n’importe qui, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, et celles qui mènent un mode de vie sédentaire ou consomment une alimentation pauvre en fibres et riche en viande rouge. Il souligne également l’importance du dépistage régulier. « Les tests de dépistage, tels que les tests de sang occulte dans les selles, les coloscopies et les sigmoïdoscopies, peuvent détecter le cancer colorectal à un stade précoce » a-t-il souligné. Il est essentiel, a-t-il ajouté, que les individus discutent avec leur médecin des options de dépistage qui conviennent le mieux à leur situation.
En ce qui concerne les symptômes à surveiller, le Dr. Mensah explique que les signes courants du cancer colorectal comprennent le changement dans les habitudes intestinales, le sang dans les selles, les douleurs abdominales persistantes et la perte de poids inexpliquée. Si vous rencontrez l’un de ces symptômes, a-t-il indiqué, il est important de consulter un professionnel de santé dès que possible.
Faut-il le signaler, le cancer colorectal est une maladie grave, mais avec un dépistage précoce et une sensibilisation accrue, il peut être évité ou traité lorsqu’il est diagnostiqué très tôt. En discutant ouvertement avec votre médecin et en suivant les recommandations de dépistage, vous pouvez prendre des mesures importantes pour protéger votre santé et prévenir cette maladie potentiellement mortelle.
Maryse Elisée HOUNSOU
Nutrition : 07 raisons de consommer du Gombo
Dans l’univers souvent méconnu des trésors nutritionnels, le gombo, ou okra, émerge comme une étoile discrète mais puissante. Originaire d’Afrique, ce légume à la texture unique, prisé pour sa capacité à lier les soupes, révèle une panoplie impressionnante de bienfaits pour la santé. Voici un regard approfondi sur sept raisons impérieuses de faire une place de choix au gombo dans votre alimentation.
Étant l’un des légumes les plus riches en vitamine C, le gombo offre une alliée précieuse dans la lutte contre l’asthme. Des études, telles que celles publiées dans la revue médicale Thorax, ont démontré que la vitamine C peut significativement atténuer les symptômes asthmatiques, surtout chez les enfants.
Avec sa forte teneur en fibres, le gombo est un atout de taille dans la bataille contre le cholestérol. Des recherches ont montré qu’une consommation modérée de gombo peut entraîner une baisse notable du « mauvais » cholestérol, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiovasculaire.
Les études ont également révélé que le gombo peut jouer un rôle dans la régulation des niveaux de sucre dans le sang. Cela en fait un choix judicieux pour les personnes atteintes de diabète, offrant un soutien supplémentaire à leur gestion de la glycémie.
Grâce à sa teneur en vitamine C, le gombo est un véritable booster pour le système immunitaire. En favorisant la production de globules blancs et en agissant comme un puissant antioxydant, il renforce les défenses naturelles de l’organisme et combat le vieillissement cutané.
Des recherches ont suggéré que la consommation régulière de gombo pourrait réduire le risque de maladies rénales, en particulier chez les personnes diabétiques. Ces conclusions soulignent l’importance potentielle du gombo dans la promotion de la santé rénale.
Le gombo est riche en vitamines essentielles telles que A, B (B1, B2, B6), C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique. Cette combinaison de nutriments en fait un choix optimal pour les femmes enceintes, favorisant un développement cellulaire sain pour le fœtus.
Enfin, le gombo peut également être utilisé pour soulager la fièvre. Que ce soit sous forme de tisane préparée avec ses graines sèches ou en bouillon avec des graines en poudre, il offre un soulagement naturel et efficace.
Bien que souvent négligé, le gombo mérite une place de choix sur nos tables pour ses multiples bienfaits pour la santé. Que ce soit dans une soupe traditionnelle ou sous forme de plat exotique, intégrer le gombo à votre alimentation peut vous aider à atteindre vos objectifs de santé et de nutrition pour toute la population béninoise.
Première Nationale des Documentaires sur l’Assainissement au Bénin: Des films appellent à l’action en faveur de l’accès à l’assainissement
Le jeudi 4 avril 2024 restera gravé dans les mémoires des cinéphiles et des acteurs engagés pour l’hygiène et l’assainissement au Bénin. Au Chant d’Oiseau de Cotonou, s’est ouverte la première nationale des documentaires sur l’assainissement du Projet régional Clap Assainissement. Une matinée cinéma qui a retenu l’attention des acteurs invités, offrant une tribune unique pour débattre des principaux défis et solutions envisageables dans la quête d’un accès universel à l’assainissement d’ici 2030.
Grâce à l’initiative du Partenariat National de l’Eau du Bénin et de Cadre de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA) avec le soutien de Niyel, le public a eu le privilège de découvrir les œuvres inspirantes de deux jeunes réalisateurs : Onésiphore Adonai et Ineck Houngbédji. Les films, intitulés respectivement « Gbafo, l’arôme de l’eau » et « Tòdji, au rythme de l’eau », ont ouvert une fenêtre sur la réalité quotidienne de communautés confrontées aux défis de l’assainissement au Bénin.
Cette rencontre a également été marqué par un panel de discussion animé, réunissant des représentants de diverses structures publiques, projets et ONG œuvrant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Des figures éminentes telles que la Direction Générale de l’Eau (DGEau), la Direction Départementale de la Santé du Littoral (DDS Littoral), le Secrétariat Général du Développement Social (SGDS), AGIREau, USAID MuniWASH, RAMEC, RB PMJE, les Mairies de Cotonou, Sô-Ava et des Aguégués ainsi que de jeunes ONGs dont l’ONG Save Our Planet représentée par son Directeur Exécutif, Megan Valère SOSSOU étaient présents pour débattre et comprendre les principaux enjeux et des solutions innovantes dans le secteur de l’assainissement.
A la suite de ce panel d’échange à l’occasion de cette première nationale, plusieurs recommandations ont été émises par le Cadre de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Il s’agit d’établir une agence spécialisée dans le domaine de l’Hygiène et de l’Assainissement, d’introduire une année dédiée à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, de finaliser les textes d’application de la loi sur l’hygiène pour une mise en œuvre efficace et enfin de développer un programme national exhaustif pour promouvoir l’hygiène et l’assainissement à l’échelle nationale.
Cette première nationale revêt une importance particulière dans le cadre du projet régional Clap assainissement, offrant une plateforme aux jeunes réalisateurs pour sensibiliser et mobiliser en faveur d’un changement de paradigme.
Au terme de cette journée, l’élan collectif pour un Bénin plus propre et plus sain se trouve renforcé. Les films présentés et les discussions eues ont démontré que l’assainissement n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi de volonté politique et d’engagement communautaire. L’appel à un sursaut national lancé lors de cet événement résonne comme une urgence pour garantir un accès équitable aux services d’assainissement, en particulier pour les communautés de Gbafo (Commune Zogbodomey) et Todji (Ganvié) au Bénin.
Constance AGOSSA
Prévention du VIH : la lutte efficace contre le SIDA
Le VIH, le virus à l’origine du sida, continue de représenter l’un des défis majeurs en matière de santé publique à l’échelle mondiale. Alors que la recherche sur le traitement et la guérison progresse, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre sa propagation. Voici un aperçu des principales méthodes de prévention du VIH.
Le Traitement Préventif Antirétroviral (TPrAR) implique la prise quotidienne d’antirétroviraux avant l’exposition au VIH pour réduire le risque d’infection. Elle s’est avérée hautement efficace chez les personnes exposées à un risque élevé de VIH.
L’échange de Seringues, cette approche encourage la réduction des comportements à haut risque tout en offrant des ressources et des outils pour minimiser les risques de transmission du VIH, tels que l’échange de seringues pour les usagers de drogues injectables.
Bien que ces méthodes de prévention soient efficaces, des défis persistent. L’accès à ces services reste limité dans de nombreuses régions du monde en raison de contraintes financières, de la stigmatisation et de la discrimination. De plus, l’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager l’adoption de pratiques plus sûres et pour combattre les idées fausses et la discrimination liées au VIH.
Dans la lutte contre le VIH, la prévention reste un pilier essentiel pour réduire la propagation de ce virus dévastateur. Explorer les différentes méthodes de prévention disponibles, leurs avantages, leurs défis et leur impact est crucial pour promouvoir une santé globale et un avenir sans sida.
Maryse HOUNSOU
La fièvre de Lassa : une menace endémique en Afrique de l’Ouest
La fièvre de Lassa, une maladie mortelle causée par le virus Lassa, continue de sévir en Afrique de l’Ouest, affectant entre 100 000 et 300 000 personnes chaque année, avec un taux de mortalité variant entre 5 000 et 6 000, selon l’Institut Pasteur. Cette maladie, pour laquelle aucun vaccin n’est actuellement disponible, représente non seulement un défi majeur en termes de santé publique mais aussi une menace potentielle pour la sécurité, pouvant être utilisée dans des actes de bioterrorisme.
Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est diversifié, allant d’une infection asymptomatique, présente dans 80% des cas, à une forme hémorragique grave. Les symptômes initiaux incluent fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies et asthénie, évoluant parfois vers des complications sévères telles que des saignements et des défaillances d’organes.
Particulièrement dévastatrice pour les femmes enceintes, la fièvre de Lassa entraîne souvent la mort de la mère et du fœtus. Même parmi les survivants, des séquelles peuvent persister, notamment une surdité, temporaire ou permanente, ainsi que des troubles cardiaques.
Le virus Lassa, endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, tire son nom de la ville nigériane où il a été identifié pour la première fois en 1969. Principalement transmis par le contact avec les excréments du rongeur Mastomys natalensis, ce virus peut également se propager d’homme à homme, en particulier dans les environnements hospitaliers.
Selon l’Institut Pasteur, bien qu’un traitement antiviral, la ribavirine, soit disponible, son efficacité reste limitée, nécessitant une administration précoce après l’infection. Des efforts de recherche sont en cours pour développer un vaccin efficace contre la fièvre de Lassa, avec plusieurs candidats prometteurs actuellement à l’étude. Ces vaccins, basés sur des vecteurs viraux atténués, ont montré une efficacité chez le primate et offrent un espoir pour contrôler cette maladie mortelle à l’avenir.
Cette maladie continue de poser un défi majeur pour les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest et nécessite une action concertée à la fois dans la recherche de traitements efficaces et dans la mise en œuvre de mesures préventives pour limiter sa propagation.
Megan Valère SOSSOU
Manger de la viande du porc insuffisamment cuite peut mener à des conséquences graves
La viande de porc, un mets apprécié au Bénin pour ses saveurs variées, est au centre d’une mise en garde. Des cas récents, rapportés par l’American Journal of Case Reports, révèlent les dangers insoupçonnés de la consommation de la viande de porc insuffisamment cuite. Dans un récent numéro du journal scientifique américain, un cas saisissant a été dévoilé.
Aux États-Unis, un homme souffrant de migraines chroniques depuis plusieurs mois s’est présenté aux médecins de Floride. Des imageries médicales ont révélé la présence de kystes dans son cerveau, causés par des larves de ténia. Cette condition, appelée neurocysticercose, entraîne une infection du système nerveux central et peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé.
L’origine de cette infection, initialement mystérieuse, a été rapidement identifiée. Le patient, interrogé par les médecins, a admis avoir consommé du bacon insuffisamment cuit pendant une grande partie de sa vie. Cette révélation soulève des questions alarmantes sur les pratiques culinaires et l’hygiène alimentaire, mettant en évidence les risques associés à la consommation de viande de porc mal préparée.
Il est essentiel de comprendre que l’infection par le ténia peut résulter de diverses sources, notamment la consommation de viande crue, mal cuite ou contaminée, ainsi que l’ingestion d’eau contaminée. Ces risques, souvent sous-estimés, nécessitent une sensibilisation accrue et des mesures préventives adéquates.
Ce cas médical alarmant souligne l’importance cruciale de prendre au sérieux les dangers potentiels associés à la consommation de viande de porc insuffisamment cuite. Les chercheurs appellent à une vigilance renforcée et à une éducation du public sur les bonnes pratiques alimentaires pour prévenir de telles infections graves.
Ces récentes découvertes rappellent aux férus de la viande de porc, l’importance de la préparation adéquate des aliments et de l’hygiène alimentaire pour protéger notre santé. Une vive attention à nos habitudes alimentaires peut aider à prévenir des conséquences médicales graves et à assurer un mode de vie sain et équilibré pour tous.