Sauver des vies en période de catastrophes : l’expertise du Dr. Diego Joaquin Verrastro, médecin urgentiste
Au cœur de la table ronde consacrée aux « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences », en marge de la 2e Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, le Dr. Diego Joaquin Verrastro, éminent chirurgien généraliste spécialisé dans la médecine d’urgence de l’Argentine, a partagé son expérience avec un parterre d’acteurs nationaux et internationaux.
Dr. Diego Joaquin Verrastro
Parlant de la gestion des catastrophes, le Dr. Verrastro a dans son intervention déclaré : « La planification et la préparation sont essentielles. Les plans irréalistes sont voués à l’échec, c’est pourquoi nous devons nous exercer avant que la catastrophe ne survienne. » Si la médecine d’urgence vise à sauver un maximum de vies lors de situations de catastrophe, ces opérations ne sont pas sans l’implication de tous les acteurs de la chaine. Pour Dr Diego Joaquin Verrastro, il est impératif d’impliquer toutes les parties prenantes dans la gestion des catastrophes avant leur survenue, en veillant à ce que les processus décisionnels soient clairs.
Il a également mis en avant l’importance de la préparation des secouristes, en dépit de l’impossibilité de prédire les catastrophes naturelles. Les médecins ne sont souvent pas familiers avec les conditions de travail en plein air, dans des environnements incendiaires ou inondés, qui sont des conditions extrêmes. Selon lui, les formations des agents doivent prendre en compte ces réalités sur le terrain, et il est nécessaire d’élargir la formation à toutes les parties prenantes.
Le Dr. Verrastro a insisté sur la nécessité de prendre des décisions rapidement lors de situations d’urgence, sans tarder. Il a souligné la différence entre l’urgent et le moins urgent, rappelant qu’il ne faut jamais improviser lors de catastrophes naturelles.
Retenons que Dr. Diego Joaquin Verrastro a plaidé pour une préparation rigoureuse afin de réduire les risques dans un laps de temps très court. Il a rappelé l’importance de la planification, de la préparation et de la coordination de tous les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes naturelles. Ses paroles ont résonné comme un rappel de l’urgence de mieux nous préparer pour faire face aux défis inévitables que présentent les catastrophes naturelles.
Megan Valère SOSSOU
1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi
Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séismedu 08 septembre dernier.
En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d’éminents experts autour du thème « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.
Pr Saaid Amzazi
En effet, le Professeur a rappelé l’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.
Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l’importance de préserver l’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.
Des mesures prises par le gouvernement marocain
Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d’hélicoptères de l’armée.
Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.
Le Ministère de l’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.
Reconstruction et reprise économique
Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.
Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.
Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.
En raison de l’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.
Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.
Megan Valère SOSSOU
Pratiques agricoles saines : Des visiteurs s’en imprègnent à la Ferme Ecole Cité Bio à Bohicon
C’est à travers le programme « Mon Week-end à la ferme, » initié par la société Cité Bio, que des visiteurs venus de Cotonou ont découvert les pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’Environnement, ce samedi 23 septembre 2023.
Ce programme a effectivement démarré sur la ferme école Cité Bio, située à Koklofinta, dans l’arrondissement de Sodohomè à Bohicon. Les participants venus vivre leur premier week-end à la ferme ont été chaleureusement accueillis par le Directeur Général, Gaétan ALLIDE à leur arrivée. Ils ont aussitôt saisi l’opportunité de plonger dans une expérience agricole immersive, guidée par le gestionnaire de la ferme, Déo Gracias Assognon.
Du champ de basilic en première ligne, conçu pour repousser les nuisibles, aux plantations de moringa, en passant par la bananeraie, les cultures de stevia, de piments, de tomates, de bisaps, de la grande morelle, de lauriers et de papayers, les visiteurs ont pu explorer une variété fascinante de cultures entretenues avec soin.
Pour Déo gracias Assognon, Gestionnaire de la Ferme, c’est une expérience émouvante. Il partage son enthousiasme : « J’ai eu le privilège de présenter les différentes cultures que nous développons sur la ferme avec nos visiteurs. Ils ont pu découvrir notre bananeraie, nos plantations de stevia, et ont même goûté à sa saveur puissante. »
Dans la dynamique d’une agriculture respectueuse de l’environnement, nul ne peut ignorer l’élevage. C’est pourquoi la section volaille de la ferme a également été mise en lumière, avec ses sujets de moins de trois mois déjà impressionnants à 2,5 kilos.
Christian GOUDOU, Président de l’ONG Les Centenaires fait partie des heureux visiteurs. Il raconte « Cette visite nous a permis de nous redécouvrir. Elle a permis de découvrir les potentialités de la nature et de montrer que c’est possible. »
Comme lui, Lisette Zitti, épouse Assogba, a été aussi impressionnée par tout ce qu’elle a pu découvrir. Elle témoigne : « J’ai même eu l’occasion de toucher certaines feuilles, comme celles du laurier. J’invite la population de Bohicon et de tout le Bénin à venir visiter la ferme école de Cité Bio. »
A noter que ce premier week-end à la ferme s’est achevé par une session de renforcement des connaissances sur les cultures hors sol. Les participants curieux, partageant la passion d’une agriculture saine, ont eu l’opportunité de percer les secrets des cultures hors sol, grâce à des outils et techniques pratiques.
Igor Hessouvo, Directeur Adjoint de la Société Cité Bio et formateur, explique : « A travers cette formation, nous avons décrit toutes les étapes, depuis la pépinière, le semis des graines, leur entretien, jusqu’au repiquage des jeunes plants, tout cela pour aboutir aux produits tant attendus. »
Globalement, le parcours et les échanges ont été enrichissants dans une ambiance conviviale. Le Directeur Général et son équipe concoctent déjà un programme encore plus captivant pour le prochain « Week-end à la Ferme » dont tous ont désormais hâte d’y participer.
Megan Valère SOSSOU
Santé au Bénin : Vers la création d’un pôle d’excellence en ORL et l’amélioration de la cardiologie
Dans une démarche visant à offrir des soins médicaux de qualité à ses citoyens, le gouvernement du Bénin a récemment dévoilé un plan ambitieux pour renforcer le secteur de la santé. Cette initiative majeure comprend la création d’un pôle d’excellence en Oto-rhino-laryngologie (ORL) ainsi que des mesures destinées à améliorer la formation et la recherche en cardiologie conventionnelle dans le pays. Cette annonce intervient suite au Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023, marquant un tournant crucial dans le domaine de la santé au Bénin.
Un Centre de Référence en ORL pour Réduire les Évacuations Sanitaires à l’Étranger
Pendant de nombreuses années, les Béninois ont été contraints de recourir à des évacuations sanitaires coûteuses à l’étranger en cas de pathologies en ORL en raison du manque de structures adaptées dans le pays. Conscient de cette situation et des charges financières qui en découlent, le gouvernement a pris l’engagement ferme de construire et d’équiper un centre de référence en ORL. Cette initiative vise à améliorer l’accès des citoyens aux soins spécialisés et à réduire considérablement les évacuations médicales à l’étranger.
La réussite de ce projet nécessite également la mise en place d’une équipe médicale compétente et hautement qualifiée. L’objectif est de garantir que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles, en utilisant les technologies médicales les plus avancées. Ce nouveau centre sera intégré au Centre hospitalier international de Calavi, renforçant ainsi davantage l’offre de soins de qualité dans le pays.
Une Nouvelle Ère pour la Cardiologie Conventionnelle au Bénin
Le secteur de la cardiologie conventionnelle au Bénin fait face à un défi majeur : le manque d’enseignants titulaires compétents. Cette lacune entrave la formation et l’encadrement des étudiants en spécialisation à l’unité de formation et de recherche. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a pris la décision stratégique de conclure des accords de partenariat interuniversitaires avec l’Université Catholique de Louvain en Belgique et le Centre hospitalier universitaire de Namur. Ces accords visent à renforcer la formation des futurs cardiologues et à garantir leur compétence.
L’Université Catholique de Louvain et le Centre hospitalier universitaire de Namur sont reconnus mondialement en tant qu’experts dans les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle, ce qui explique leur sélection pour ces accords. Cette collaboration internationale s’annonce prometteuse pour l’avenir de la médecine cardiologique au Bénin.
Toutes les attentions sont désormais tournées vers cette initiative novatrice qui devrait révolutionner les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle au Bénin. Le pays se prépare ainsi à offrir des soins de qualité, réduisant ainsi la nécessité d’évacuations médicales coûteuses à l’étranger et ouvrant la voie à une amélioration significative de la santé de sa population.
Germain ALOZE
Innovation en santé au Bénin : Des tables chauffantes pour nouveau-né, conçues par Elisée FADE
Le Bénin est le berceau de talents exceptionnels en matière d’innovation en santé. Après la renommée de Bertin Nahum, un nouvel éclat brille sur la scène de l’innovation médicale grâce au jeune prodige, Elisée FADE. Sa réalisation est tout simplement révolutionnaire. La toute première table chauffante pour bébé voit le jour au Bénin.
Table Chauffante Bébé/ Elisée FADE
La prise en charge sanitaire du nouveau-né englobe un ensemble de mesures visant à assurer la santé et le bien-être d’un bébé dès sa naissance. Ce qui nécessite une évaluation des signes vitaux tels que la fréquence cardiaque, la respiration, la saturation en oxygène et la température corporelle du nouveau-né. S’agissant de la température corporelle, elle est très vitale pour le bébé dès les premières minutes de sa naissance, et une hypothermie peut malheureusement lui être fatale. Les formations sanitaires notamment les maternités devraient donc disposer des équipements médicaux capables de combler une éventuelle hypothermie chez le nouveau-né. Curieusement, selon plusieurs sources, très peu de maternités en Afrique disposent des équipements médicaux capables de répondre à ce besoin.
Ce constat malheureux n’a pas laissé le jeune Béninois, Elisée Fadé, indifférent. Le technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale est le promoteur de la structure UP ELEC, spécialisée dans la fabrication des équipements médicaux. Le natif de Agoua-Bantè, passionné de la recherche et de l’innovation dans les équipements médicaux a eu la salvatrice idée de concevoir une table chauffante pour nouveau-né. Cet équipement médical destiné aux maternités publiques et privées permet de maintenir une température et une atmosphère idéale pour le nouveau-né. Avec cette table chauffante, les maternités béninoises peuvent désormais pousser un ouf de soulagement.
En effet, à en croire Elisée Fadé, il y a des bébés qui naissent prématurés ou présentant des troubles intrapartum, de faibles poids, avec des problèmes d’homéostasie thermique ou de thermorégulation qui ne leur permettent pas de maintenir un équilibre thermique. Elle est largement utilisée chez les patients avec une basse température en dessous de la normale ou qui ont été exposés de manière prolongée à des températures très basses.
Un dispositif nécessaire et commode à l’utilisation
Et quant au mode d’utilisation de la table chauffante, les potentiels acquéreurs n’ont aucun souci à se faire, rassure l’inventeur. « L’utilisation, l’entretien ou la maintenance de la table chauffante est très facile », a rassuré Elisée Fadé. « Elle est démontable et essentiellement composée de la partie chauffante comportant la source chauffante, la partie du lit formée de quatre pieds et quatre parois latérales comportant le matelas et la partie électrique-électronique, le tout assemblé par un support fixé sur la paroi latérale arrière permettant de maintenir la source chauffante en parallèle avec le lit à une hauteur de 80cm », a-t-il clarifié.
A l’en croire, plusieurs centres de santé aussi bien au Bénin qu’au Togo font déjà la belle expérience de la table chauffante. « Il y a des centres de santé qui l’ont déjà achetée, expérimentée et approuvée », a-t-il déclaré. Mais le souhait du jeune promoteur est de voir tous les hôpitaux et cliniques du Bénin adopter cet appareil dont la nécessité n’est plus à démontrer.
« Nous lançons surtout un appel aux hôpitaux et cliniques du Bénin, à l’endroit des structures de certification des équipements médicaux (ANM), à l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique (ABRP), à la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP), a l’Association des Cliniques Privées du Benin (ACPB), au Conseil National de la Médecine Hospitalière (CNMH), au Conseil National des soins de santé primaires (CNSSP), à la Direction Générale de la Médecine Hospitalière et des explorations Diagnostiques (DGMHED), à l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) et enfin à l’endroit du Ministère de la santé du Benin, afin que cette table chauffante bébé made in Afrika soit certifiée et adoptée dans tous les centres de santé publics et privés sur toute l’étendue du territoire national et hors de nos frontières», a laissé entendre le jeune promoteur.
Si le gouvernement du président Patrice Talon fait des efforts remarquables pour l’amélioration du secteur sanitaire et pour la promotion des startups au Bénin, le jeune Elisée Fadé n’a jusque-là bénéficié d’aucun accompagnement de l’État. Il est donc souhaitable que le gouvernement accompagne cette ‘’jeune pousse’’ dans la promotion de cette noble innovation, afin que de façon massive, tous les centres de santé du Bénin puissent adopter la table chauffante bébé made in Afrika qui est déjà sous brevet d’invention et dont l’importance n’est plus à démontrer.
Faut-il le préciser, la structure UP Elec est basée à Djougou et dispose d’une annexe à Hêvié à Cotonou. La startup est joignable au numéro de téléphone : (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) et par mail : info.upelec@gmail.com.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés
Dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l’accès humanitaire et l’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.
Accès Humanitaire
L’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l’eau potable et des soins médicaux.
Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.
Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l’extrémisme.
Il est impératif de souligner que l’accès humanitaire et l’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l’un dépend souvent de l’autre. Les efforts visant à faciliter l’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés doit beaucoup compter.
Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent
Selon une récente enquête de l’Institut d’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu’une partie visible de l’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.
Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l’extrémisme violent et pour garantir l’accès humanitaire et l’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées en complicité avec les communautés affectées ont lancé l’opération Mirador en début d’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l’Opération Mirador » à Cana.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Bertin Nahum, le génie africain qui révolutionne la chirurgie avec son Dernier Robot, Epione
Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar, Nahum a conquis le monde avec sa dernière création, le robot Epione, une merveille de précision médicale qui révolutionne la manière dont les chirurgiens abordent le cancer du foie.
Cet entrepreneur visionnaire est déjà célèbre pour avoir donné naissance à Rosa, un robot qui a transformé la chirurgie du cerveau en un domaine d’excellence. Mais Nahum n’a pas marqué une pause dans sa quête pour repousser les limites de la médecine. Cette année, il a une fois de plus ébloui le monde avec Epione, un robot qui promet de changer la donne dans la lutte contre le cancer du foie.
Medtech SAS, la société fondée par Nahum en 2002, a été le laboratoire de ses rêves et le berceau de ces créations révolutionnaires. Dans son esprit, les robots sont bien plus que de simples machines ; ce sont des alliés précieux des chirurgiens, les aidant à accomplir leurs tâches avec une efficacité et une précision exceptionnelles.
L’aventure de Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT™, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT™ a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Son innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.
Mais Nahum n’a pas arrêté sa quête de perfectionnement là. En 2010, il a donné naissance à ROSA™, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. ROSA™ est devenu synonyme de convivialité et de précision, et il est aujourd’hui utilisé dans des hôpitaux du monde entier pour la chirurgie du cerveau.
Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement pour les patients du monde entier. Son dévouement à l’innovation médicale ne connaît pas de limites, et il continue d’inspirer la prochaine génération de scientifiques africains.
Le monde peut à juste titre s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait que peu. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontières et que les esprits brillants peuvent naître de n’importe où pour apporter des changements durables dans le monde.
Megan Valère SOSSOU
Innovation technologique en santé : La chirurgie médicale en pleine révolution en Afrique
Au fil des décennies, les avancées technologiques ont profondément transformé le secteur de la santé, ouvrant ainsi la voie à une révolution médicale sans précédent. Les innovations technologiques dans ce domaine ont permis d’améliorer les diagnostics, les traitements et les soins de manière spectaculaire. Ces avancées, qu’elles soient liées à l’intelligence artificielle, à la génomique, à la télémédecine ou à d’autres domaines, redéfissent notre compréhension de la médecine et de la manière dont nous prenons en charge notre santé. Dans cet article, nous mettons les projecteurs sur un entrepreneur innovant, Bertin Nahum, le Franco-béninois qui révolutionne la chirurgie à travers son entreprise Medtech.
Robot Epione
Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar au Sénégal, Bertin Nahum est un entrepreneur franco-béninois, fondateur de la société Medtech, une société à l’origine de la technologie médicale robotisée ROSA. Désormais Président fondateur de l’entreprise Quantum Surgical, dédiée au traitement innovant du cancer du foie, Bertin Nahum est compté parmi les entrepreneurs les plus innovants au monde. En 2012, Nahum est classé quatrième entrepreneur high-tech le plus révolutionnaire du monde par la revue canadienne Discovery Series, derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron. L’ingénieur Bertin Nahum recevra en 2013 les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, remis par le ministère français des petites et moyennes entreprises de l’innovation et de l’économie numérique puis, en 2014, le titre honorifique de Docteur en Technologie par l’Université de Coventry du Royaume-Uni, en témoignage de sa contribution essentielle à la profession médicale et à l’amélioration des procédures chirurgicales grâce à la technologie robotique.
Trois robots qui opèrent de profonde transformation dans le secteur de la santé
L’aventure de Bertin Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Cette innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.
Mais toujours dans sa quête de perfectionnement, Nahum va, en 2010, donner naissance a ROSA, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. Reçu dans une interview par Solocal Group, Bertin Nahum a précisé que le robot ROSA permet de traiter des maladies extrêmement variées comme la maladie de Parkinson, l’épilepsie et la chirurgie tumorale. Des milliers de patients ont été opérés à l’aide du robot ROSA, présent dans de nombreux établissements hospitaliers en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient.
Bertin Nahum
L’autre génie de la chirurgie conçu par Nahum est le robot Epione. Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement pour les patients du monde entier. Le premier patient a d’ailleurs été traité avec la technologie Epione aux Etats-Unis en mai 2023 et, à la date d’aujourd’hui, plus de 200 patients seraient déjà traités avec cette technologie à travers le monde.
Bertin Nahum se dit très heureux de contribuer à l’amélioration des soins de santé à travers ses technologies innovantes. « Je suis très heureux de représenter une autre dimension du numérique, le numérique qui est dédié à la médecine et à la chirurgie », a-t-il déclaré.
Le monde peut, à juste titre, s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait presque pas. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontière et que les esprits brillants peuvent naitre de n’importe où pour apporter des changements durables au monde.
La jeunesse africaine doit donc sortir du complexe d’infériorité, en s’inspirant de Bertin Nahum, pour exprimer tout son potentiel qui peut également apporter de la lumière au monde.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Diagnostic médical à l’ère digitale : la révolution en marche pour des soins de qualité au Bénin
La qualité des soins de santé est un enjeu majeur au Bénin, et le premier maillon de cette chaîne, le diagnostic médical, reste un défi complexe. Dans les centres de santé publics ou privés, les erreurs de diagnostic sont courantes, entraînant des complications médicales inutiles et prolongées pour les patients. Le récit poignant de dame Viviane Assoha, ménagère dans la commune de Djidja en est un exemple frappant.
Interface de l’application
En 2019, dame Viviane Assoha a été confrontée à une maladie mystérieuse qui a engendré de graves souffrances. Malheureusement, elle a été diagnostiquée à plusieurs reprises et à tort comme souffrant de paludisme, une maladie généralement curable en quelques jours. Cependant, sa douleur a persisté pendant plus d’un an. Ses mots résonnent avec amertume : « Je continuais à souffrir, sans répit ».
Elle est arrivée au bout du tunnel quand elle s’est rapprochée de ses enfants à Cotonou. Elle raconte : « J’ai commencé à faire de l’hémorragie intestinale quand on m’a diagnostiqué finalement la fièvre typhoïde avancée. J’ai donc subi un traitement coûteux. Aujourd’hui, je suis complétement guérie et vaccinée. »
Ce calvaire, Dame Viviane Assoha l’a vécu parce qu’elle habitait une zone reculée moins servie en termes d’offre de qualité de soins. Comme elle, de nombreux patients au Bénin vivant dans les zones rurales souffrent des conséquences des diagnostics mal faits. Ces conséquences vont, des traitements inappropriés et coûteux aux complications graves souvent fatales.
Bien que plus de 70 % de la population béninoise résident à moins de 5 km d’un centre de santé, seulement 45 % ont accès des soins de qualité selon les indications de l’OMS Afrique. Face à cette disparité de la qualité des soins entre les zones urbaines et rurales du Bénin, le gouvernement béninois à travers son ministère en charge de la santé a élaboré des directives et des normes pour permettre d’harmoniser les soins sur toute l’étendue du territoire.
Ces directives sont regroupées dans un manuel dénommé l’ordinogramme sanitaire du Bénin. L’objectif est de standadiser des protocoles, des directives de soins pour permettre aux agents surtout ceux qui sont en ligne de mire dans les régions reculées de pouvoir prendre en charge les patients de la même manière qu’ils les auraient pris en charge dans d’autres zones beaucoup plus servies.
Malgré ce pas en avant, le manuel n’a jamais fait objet d’usage pratique pour des raisons de méconnaissance de son existence et le format papier qu’il présentait. Cependant, une lueur d’espoir émerge dans le pays grâce à une solution numérique révolutionnaire : Digit Ordino.
Une technologie numérique à la rescousse
Une application médicale a été conçue sur la base de l’ordinogramme sanitaire du Bénin pour aider les professionnels de la santé, en particulier ceux en première ligne, à prendre des décisions éclairées en matière de diagnostic. Docteur Fréjuste AGBOTON, médecin en cours de spécialisation en Biophysique et médecine nucléaire, et analyste programmeur est l’un des cerveaux derrière cette initiative. Il explique : « Digit Ordino est une application d’aide médicale à la décision pour les agents de santé. Elle a été conçue en se basant sur le manuel médical existant, le rendant plus intuitif et facile à utiliser. »
Cette application propose une diversité de fonctionnalité selon chaque pathologie et affection, permettant aux professionnels de la santé de saisir l’affection présumée pour obtenir une orientation diagnostique.
Harold Tankpinou Zoumènou a participé au montage du projet de digitalisation de l’ordinogramme sanitaire du Bénin. Il renchérit : « Digit Ordino utilise aussi l’intelligence artificielle pour répondre aux questions à réponse binaire, ce qui permet une prise de décision rapide en cas d’urgence. » Au nombre des avantages de cette nouvelle solution sanitaire, se trouve l’accès aux informations sur les médicaments couramment utilisés, leurs posologies et leurs indications, ainsi que la section « Actualité » qui facilite l’interaction entre les acteurs de la santé.
Depuis son lancement en 2021, Digit Ordino est utilisé par de nombreux professionnels de santé des zones rurales qu’urbaines du Bénin. Elle a considérablement amélioré l’accès aux soins de qualité au Bénin et permet aux professionnels de santé d’accéder rapidement aux normes et aux diagnostics de traitement des affections courantes, tels que ceux contenus officiellement dans l’ordinogramme sanitaire du Bénin.
Par ailleurs, l’application contribue à mettre à jour en permanence les connaissances et les compétences des agents de santé, réduisant ainsi les inégalités liées à l’accès aux soins de qualité.
L’adoption croissante de Digit Ordino
Docteur Razak ANDEMI de la Clinique Centrale d’Abomey-Calavi, fait partie des professionnels ayant utilisés avec succès Digit Ordino. Il témoigne : « Cette application me permet d’appliquer les protocoles thérapeutiques et les recommandations adaptés au contexte béninois. Elle me permet d’éviter les erreurs de diagnostics et de thérapies. »
Les succès de Digit Ordino ne sont pas passés inaperçus. La start-up a remporté le prestigieux prix africain de l’e-santé, organisé par le cabinet ITC en collaboration avec l’Université du Maroc, ainsi que le premier prix de l’Hackathon de l’E-Santé organisé par Bénin Santé en 2021.
L’avenir de l’e-santé au Bénin
Aujourd’hui, l’objectif ultime de Digit Ordino est de devenir l’application officielle de l’ordinogramme sanitaire du Bénin. Les professionnels de santé pensent ne doutent pas que Digit Ordino devienne l’application officielle conformément à la volonté du gouvernement de numériser l’ordinogramme. Elle pourrait devenir rapidement un pilier central des soins de santé au Bénin. De plus, l’entreprise envisage d’adapter Digit Ordino aux différents ordinogrammes d’autres pays, contribuant ainsi à améliorer la qualité des soins de santé dans toute la sous-région ouest africaine.
Cette technologie numérique, adaptée à la santé offre une lueur d’espoir pour l’avenir des soins de santé au Bénin, éliminant progressivement les erreurs de diagnostic et améliorant l’accès aux soins de qualité pour tous.
Megan Valère SOSSOU
Entretien avec Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste sur les problèmes bucco-dentaires
La santé bucco-dentaire est un aspect essentiel de notre bien-être général, souvent négligé. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste de haut rang, classée numéro 87 de l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes du Bénin, pour explorer les causes des maladies bucco-dentaires, les problèmes couramment rencontrés, et les moyens de prévenir et de maintenir une bonne santé bucco-dentaire.
Le Dr. AGBO souligne que les maladies bucco-dentaires ne se limitent pas seulement aux dents, mais englobent également d’autres composantes de la bouche, notamment les tissus de soutien, la langue, les muqueuses et les glandes salivaires. Une mauvaise hygiène buccale est souvent la principale coupable, favorisant l’accumulation de plaque dentaire et la prolifération de bactéries cariogènes. D’autres facteurs incluent de mauvaises habitudes alimentaires, la consommation excessive de sucres ou d’acides, un brossage agressif, le tabagisme, la consommation d’alcool et de drogues, ainsi que certaines conditions médicales et médicaments.
Selon le Dr. AGBO, la prévalence des problèmes bucco-dentaires varie en fonction de l’âge des patients. Les caries dentaires sont omniprésentes, touchant aussi bien les enfants que les adultes et les personnes âgées. En plus des caries, les adolescents et les adultes peuvent souffrir de problèmes de gencives liés à une mauvaise hygiène buccodentaire. Des lésions muqueuses, des problèmes parodontaux et, plus rarement, des lésions tumorales bénignes et malignes sont également observés. Les traumatismes faciaux, souvent dus à des accidents de la route, constituent une autre préoccupation.
Le Dr. AGBO insiste sur l’importance de la santé bucco-dentaire pour notre bien-être général. Elle encourage la pratique d’habitudes hygiéno-diététiques appropriées, notamment un brossage des dents deux fois par jour, l’utilisation de dentifrice fluoré, et l’attention portée à la langue. Elle recommande également des bains de bouche sans alcool pour maintenir une hygiène buccodentaire optimale. Une alimentation équilibrée, la limitation des sucres et des aliments acides, ainsi qu’une vigilance accrue en cas de maladies sous-jacentes, sont également conseillées. En outre, une visite annuelle chez le dentiste, complétée par un détartrage tous les six mois, est essentielle pour une santé bucco-dentaire optimale.
Le Dr. AGBO rappelle que les problèmes bucco-dentaires ne s’améliorent pas d’eux-mêmes. Toute douleur, aussi mineure soit-elle, doit être examinée par un dentiste, car elle peut indiquer une pathologie bucco-dentaire avancée. Les patients ne devraient pas attendre que la douleur devienne insupportable, car cela peut entraîner des complications coûteuses et graves.
Pour ceux qui vivent dans des régions où l’accès aux spécialistes dentaires est limité, le Dr. AGBO recommande une stricte adhésion aux règles d’hygiène buccodentaire. Elle souligne que la prévention est essentielle et encourage les personnes à consulter un dentiste dès les premiers signes de douleur ou d’inconfort. Dans de telles situations, un déplacement vers un spécialiste dentaire est souvent nécessaire, car il n’y a pas de solution ou de remède miracle pour les problèmes bucco-dentaires.
La conversation avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO met en lumière l’importance cruciale de la santé bucco-dentaire et l’impact qu’elle peut avoir sur notre bien-être général. La prévention, la vigilance et une attention précoce aux problèmes dentaires sont essentielles pour maintenir des sourires sains et une qualité de vie optimale.