Initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » : un modèle de responsabilité sociale des entreprises en Afrique
Le 28 février 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire sur l’initiative « ZERO PALU : LES ENTREPRISES S’ENGAGENT ». L’événement a permis à M. James Wallen, responsable de l’équipe palu de Speak UP Africa, et à Mme Elisa Debordes, Directrice des Opérations de la Fondation Ecobank, de présenter l’engagement des entreprises dans la lutte contre cette maladie en Afrique.
Face aux journalistes d’Afrique, les deux intervenants ont expliqué le rôle important des entreprises dans cette lutte, souvent perçues comme des entités uniquement intéressées par le profit. Cependant, il est important de comprendre que les entreprises sont également touchées directement et indirectement par le paludisme. Cette maladie affecte les employés, créant des absences au travail et des pertes de productivité, ainsi que les clients, entraînant des réductions d’épargne et des pertes d’emploi.
Selon Mme Elisa Debordes, malgré les efforts mondiaux, l’OMS a enregistré 249 millions de cas de paludisme en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne, entraînant 608 000 décès. Face à cette réalité, M. James Wallen souligne que les bailleurs traditionnels ne sont pas prêts à augmenter massivement leurs contributions, et les gouvernements africains manquent de flexibilité budgétaire pour combler ces lacunes. Ainsi, les entreprises ressentent une responsabilité sociale et souhaitent être parties prenantes de la résolution des problèmes de développement social et économique sur le continent.
Pour répondre à cet appel, les entreprises proposent des solutions scientifiques, cliniques et financières. Cela inclut l’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, la fourniture d’un accès aux traitements et aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, ainsi que la mobilisation des ressources financières.
À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 6 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature, et la participation de 60 entreprises contributrices.
Dans un contexte où le paludisme reste une menace persistante en Afrique, l’implication active des entreprises dans la lutte contre cette maladie est indispensable pour atteindre l’objectif d’une Afrique sans palu.
Pour rappel, l’initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé national pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici 2030. Dotée d’un fonds catalytique de 60 millions de FCFA par pays, fourni par Ecobank, cette initiative s’étend sur une période initiale de mise en œuvre allant de 2020 à 2024.
Megan Valère SOSSOU
Une alliance stratégique pour l’électrification rurale au Cameroun : EDF et upOwa unissent leurs forces
C’est dans l’élégance feutrée de l’Hôtel Hilton de Yaoundé que s’est scellée une alliance prometteuse. EDF (Electricité De France), géant mondial de l’énergie décarbonée, et upOwa, éminent fournisseur de kits solaires domestiques, ont annoncé leur partenariat pour propulser le développement des solutions d’énergie bas carbone en zone rurale au Cameroun.
Pour Loic Descamps, PDG d’upOwa, cette collaboration marque un tournant majeur : « Cette alliance promet de renforcer considérablement notre capacité à répondre aux besoins énergétiques croissants au Cameroun et à encourager activement l’adoption des énergies renouvelables dans la région. Nous sommes convaincus que cette alliance fructueuse ouvrira la voie à des initiatives novatrices et durables pour contribuer positivement au secteur énergétique local. »
Cette vision est partagée par EDF, comme l’explique Olivier Fesquet, directeur général de la filiale camerounaise du groupe : « Le Cameroun est un pays d’intérêt pour EDF dans lequel nous nous positionnons d’ores et déjà comme un partenaire privilégié du secteur électrique pour contribuer au développement de la production d’électricité. Ce nouvel investissement vient renforcer notre ancrage déjà fort, permettant ainsi de se rapprocher de l’objectif d’apporter des solutions bas carbone à toutes les populations. »
L’annonce officielle de cette collaboration s’est déroulée devant un parterre d’experts du domaine énergétique, en présence remarquée du ministre de l’Eau et de l’Énergie ainsi que de son homologue du Travail et de la Sécurité Sociale. Pour le ministre de l’Eau et de l’Énergie, ce partenariat stratégique entre EDF et upOwa intervient à point nommé pour répondre aux besoins énergétiques croissants en zone rurale à travers des dispositions innovantes axées sur la conservation du froid, la cuisson décarbonée et l’accès à Internet dans les régions éloignées.
L’objectif de cette alliance est également de soutenir l’expansion et la pérennité de la start-up upOwa, qui ambitionne, d’ici cinq ans, de fournir de l’énergie hors réseau (off-grid) à plus d’un million de personnes au Cameroun. Ce pays affiche un taux d’accès à l’électricité d’environ 71%, mais avec d’énormes disparités entre les zones urbaines et rurales, où il est seulement d’environ 40%, selon les données du ministère de l’Énergie.
Xavier Rouland, Directeur Off Grid à la Direction Internationale d’EDF, souligne : « EDF accroît sa présence au Cameroun et se rapproche de son objectif de connecter 1 million de foyers d’ici 2030 par le biais de solutions off-grid en Afrique. »
La collaboration entre EDF et upOwa ouvre ainsi une nouvelle ère pour l’accès à l’électricité en zone rurale au Cameroun, offrant des perspectives concrètes pour un développement durable.
Megan Valère SOSSOU
Bénin : Vers une meilleure redevabilité dans l’offre de services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents
Entre juillet et décembre 2021, le Cerrhud et l‘Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers(Belgique) ont mené une étude sur la redevabilité des ONGs et autres intervenants dans l’offre de services de Santé et droits sexuels et reproductifs vis-à-vis des adolescents et des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.
Dans le cadre de cette étude réalisée dans huit quartiers de Cotonou, les auteurs ont opté pour une approche réaliste. Selon le Dr Sara Van Belle de l’IMT, « C’est une méthodologie de recherche fondée sur le réalisme scientifique », précise-t-elle. « Elle permet d’évaluer comment le contexte et l’action individuelle et collective interagissent pour façonner les voies causales qui sous-tendent la responsabilité, un domaine trop souvent négligé par la recherche sur la responsabilité ».
Selon l’anthropologue de santé publique et chercheur au Cerrhud, Mena K. Agbodjavou, la redevabilité consiste à garantir l’accès aux services, en mettant l’accent sur la qualité des soins et le respect des bénéficiaires. Il explique : « Les organisations doivent, entre autres, travailler à prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes / adolescents à la base, pour les transférer à des niveaux supérieurs en vue de la prise de décision (réactivité). Elles devront inscrire leurs interventions dans les politiques et plans gouvernementaux (responsabilité) ; réaliser des interventions coplanifiées avec les adolescents (contrôlabilité). Également, dans une logique de redevabilité, elles doivent également rendre compte aux bénéficiaires. C’est une pratique à promouvoir ».
La redevabilité pour l’efficacité dans les interventions.
Les résultats de l’étude témoignent d’efforts louables au sein de ces communautés à Cotonou. Mena Agbodjavou mentionne l’existence d’un comité local de suivi composé du responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de l’arrondissement, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire, d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE), du délégué des élèves, d’un représentant des leaders religieux et d’un représentant de la mairie. En plus de faciliter les interventions dans les quartiers défavorisés, le comité est mandaté pour s’assurer de la qualité des services fournis à l’endroit des jeunes et des adolescents des zones défavorisées. Ce qui permet de porter un regard sur les aspects négligés de la SDSR dans ces zones.
Cependant, le tabou autour du sexe et de l’identité sexuelle des adolescents semble ne pas faciliter le travail au sein du comité. Des mécanismes ont été identifiés à la suite de l’étude pour favoriser une bonne redevabilité autour de l’offre des services de SDSR.
Il convient de rappeler que cette étude a été financée par le Fonds Flamand de recherche et l’Institut de médecine tropicale de Belgique.
Megan Valère SOSSOU
Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes
Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.
Voici un aperçu d’alicaments régulièrement présents au Bénin
Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.
Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu’en phosphore.
Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.
Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.
Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de « pain de singe », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.
La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.
Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.
Les Noix de cajou: En plus d’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.
Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.
Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l’ASCINB.
Megan Valère SOSSOU
Tout savoir sur l’hypertrophie des végétations adénoïdes : un mal peu connu
Les végétations adénoïdes, également appelées amygdales pharyngiennes, sont une zone de tissu lymphoïde située derrière et en haut du palais, où les cavités nasales ou cavités sont en contact avec le pharynx. Elles font partie du système lymphatique et jouent un rôle important dans la défense immunitaire.
Chez certains enfants, ces amygdales peuvent devenir hypertrophiées, entraînant des symptômes tels que des problèmes respiratoires, des infections fréquentes de la gorge et des troubles du sommeil. En milieu hospitalier, l’hypertrophie des végétations adénoïdes représente 15 à 20% des consultations en ORL au Bénin, selon le Dr Ulrich Vodouhè, médecin ORL. Ce mal, qui semble être peu connu de la population, sévit principalement chez les enfants. Rencontrée au cours de nos enquêtes, une mère, qui a préféré garder l’anonymat, est revenue sur le cas de son enfant, à qui on aurait diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes. « Quelques semaines après sa naissance, mon fils n’arrivait pas à avoir un sommeil normal comme tous les autres nourrissons. Il souffrait souvent du rhume et de la toux, et se réveillait en pleurs. À peine faisait-il 45 minutes de sommeil. C’est après plusieurs remèdes infructueux qu’un médecin ORL lui a diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes », a-t-elle témoigné.
La taille des végétations adénoïdes est à son maximum chez les enfants de 2 à 6 ans. Les causes de cette maladie sont liées à une infection causant le mal de gorge, une allergie saisonnière ou permanente, des produits irritants, le reflux gastrique, augmentant le volume de cette formation lymphoïde. Les conséquences pour les enfants souffrant se résument à un retard de développement ou d’intelligence, car le manque d’oxygène dans le cerveau entraîne un retard de croissance. Il y a également une déformation du visage et des dents qui donne à l’enfant le profil d’un bec d’oiseau.
Heureusement, en cas d’hypertrophie des végétations adénoïdes, des traitements sont disponibles pour sauver les victimes, selon le médecin ORL. « Au début de l’inflammation, on peut procéder à un traitement médicamenteux ou au lavage du nez. Ce qui permet de détruire les microbes qui favorisent le développement des végétations adénoïdes et d’obtenir un taux de guérison de 60% des cas », a rassuré le Dr Ulrich Vodouhè.
« Lorsqu’il s’agit d’un stade très avancé de la maladie, on préconise une ablation chirurgicale des végétations, afin d’élargir le diamètre du cavum dans les 40% des cas restants », a-t-il ajouté. Il est donc primordial qu’en cas de rhume répétitif, de nez qui coule, de respiration bruyante, de toux ou de ronflement pendant le sommeil, les parents consultent rapidement un médecin ORL pour une prise en charge efficace de leurs enfants.
Ferrante GNIMADI, Stagiaire
Prévention de la poliomyélite au Bénin : Une campagne de vaccination démarre aujourd’hui
Du 2 au 5 février 2024, s’ouvre au Bénin, la campagne de riposte contre la poliomyélite. Il s’agit d’une campagne de vaccination inscrite dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV), qui constitue un pilier fondamental de la mise en œuvre des soins primaires et de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle.
À Parakou et ses environs, les acteurs se mobilisent pour faire de cette opération un succès. Depuis quelques jours, les relais communautaires sont déployés sur le terrain pour sensibiliser les ménages et recenser les cibles concernées, les enfants de moins de 5 ans.
Pour le Dr Akim Gouda, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali, reçu sur Fraternité FM, l’objectif est de réussir à vacciner 95% des enfants de 0 à 5 ans dans la zone sanitaire Parakou-N’dali.
Tout en rassurant les parents de la fiabilité des vaccins, le Dr Akim Gouda invite les ménages à réserver un accueil chaleureux aux agents vaccinateurs qui seront déployés sur le terrain. « Tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination sont des vaccins sûrs, car toutes les activités de vaccination sont homologuées par les instances indiquées », a-t-il rassuré.
Sont concernées par cette activité préventive, les communes de Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Toffo, So-Ava, Aguegues, Sèmè, Djougou, Bembèrèkè, Nikki, Pèrèrè, Parakou et Tchaourou.
Pour rappel, la poliomyélite est une maladie virale très contagieuse causée par le poliovirus. Elle touche principalement les enfants de moins de 5 ans et peut entraîner une paralysie touchant le plus souvent les membres inférieurs et atteindre l’appareil respiratoire. Selon l’OMS, il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. La prévention est donc la seule solution. On estime, selon l’OMS, que 1,5 million de décès d’enfants ont été évités grâce à l’administration systématique de la vitamine A lors des activités de vaccination. Cette nouvelle campagne de vaccination est donc une opportunité pour les parents de faire vacciner leurs enfants pour les épargner d’une maladie aussi dangereuse que la poliomyélite.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin
Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l’OMS et achetés par l’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.
La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.
Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.
Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d’enfants liés au paludisme ».
Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d’incidence du paludisme.
L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.
En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d’intérêt pour l’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.
Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.
Megan Valère SOSSOU
Quelques statistiques à propos
Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021. Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés. Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.
Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l’Organisation Mondiale de la Santé
Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.
Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l’éradication du paludisme.
Il souligne que : « La certification par l’OMS de l’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l’espoir qu’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d’un monde sans paludisme ».
Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.
En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.
Megan Valère SOSSOU
Retour sur le Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition à Cotonou
Le vendredi 22 décembre 2023, la salle de conférence de l’UNICEF Bénin a servi de cadre à l’atelier de restitution de Cotonou sur le premier Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition. Un rendez-vous important qui a rassemblé une vingtaine de journalistes, membres du REMAPSEN, toutes catégories de presse confondues.
Dans son discours d’ouverture, Mickael TCHOKPODO, le coordonnateur national du REMAPSEN au Bénin, a souligné le rôle essentiel de l’UNICEF dans la concrétisation de cet événement. « Si l’initiative du forum a prospéré, c’est grâce au soutien indéfectible du bureau régional de l’UNICEF, qui a vu dans l’idée de ce forum la preuve de l’engagement des journalistes pour une cause noble : les enfants, l’avenir de toute nation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa conviction que cet atelier marquera le début d’une collaboration durable entre l’UNICEF Bénin et le REMAPSEN Bénin.
Aude Rigot, Cheffe du Bureau UNICEF Bénin, a ouvert officiellement l’atelier en félicitant la coordination du REMAPSEN Bénin pour le respect de son engagement. Elle a salué l’organisation de l’atelier de restitution du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, qui s’est tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé, au Togo. C’est une chance pour le REMAPSEN de tenir cet atelier à quelques jours du prochain cycle de programme de Coopération 2024 – 2026 de l’Unicef Benin.
Au cœur des débats, un panel dédié à la santé infantile, la vaccination, et la nutrition au Bénin, animé par les experts Nicole Paqui, Bonaventure Muhimfura, et Amany Faustin Yao. Cet atelier a été l’occasion d’échanger sur l’état des lieux, les progrès réalisés, et les perspectives à venir en matière de santé infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que sur la vaccination des enfants et la nutrition.
De façon générale, il est à retenir que de 2019 à 2023, des avancées significatives ont été accomplies en termes de baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, passant de 115 pour mille en 2014 à 80 pour mille en 2022, soit une réduction de 35 points.
Malgré ces progrès encourageants, il demeure impératif de persévérer les acquis, car certaines données continuent de susciter des inquiétudes. Notamment, le constat selon lequel 43% des nourrissons de moins d’un an n’ont pas bénéficié de tous les vaccins recommandés demeure préoccupant. De plus, il est alarmant de noter qu’un sur deux enfants de moins de 5 ans présente un retard de croissance, signalant ainsi une problématique persistante à résoudre.
La rencontre a également été marquée par la lecture des recommandations issues du forum régional porté sur le thème « Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique ». Ces recommandations offrent une feuille de route précieuse pour les médias engagés dans la promotion de la santé en Afrique.
Cet atelier de restitution à l’UNICEF Bénin est une preuve de plus de l’engagement des médias béninois en faveur de la santé des enfants, de la vaccination et de la nutrition. Il témoigne du pouvoir des médias dans la sensibilisation et la promotion des enjeux sanitaires. Un rendez-vous qui laisse entrevoir une collaboration fructueuse entre l’UNICEF et le REMAPSEN Bénin.
Megan Valère SOSSOU
L’ONUSIDA appelle à confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida d’ici 2030
Dans un contexte où des informations controversées sur de présumées contaminations au VIH/SIDA secouent la toile béninoise, l’ONUSIDA a dévoilé son dernier rapport sur l’état des lieux de la maladie, offrant ainsi un grand aperçu sur la situation actuelle. Les statistiques de l’édition 2022 révèlent à la fois des progrès encourageants et des défis persistants dans la lutte contre cette pandémie dévastatrice. Avec 39 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les données mettent en lumière l’urgence continue de l’action mondiale.
Mais, cette année l’ONUSIDA lance un appel passionné aux gouvernements du monde entier pour confier le leadership à des communautés engagées dans la lutte contre le VIH. Un rapport récemment publié par l’organisation, intitulé « Confier le leadership aux communautés », met en lumière le rôle crucial joué par ces groupes, tout en soulignant les défis auxquels ils sont confrontés en raison du sous-financement et des obstacles entravant leurs efforts.
Selon ce rapport, le sida ne pourra être éradiqué en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent un soutien complet des gouvernements et des donateurs. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA, a souligné l’importance de reconnaître les communautés comme des leaders plutôt que comme des problèmes à gérer. « Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida », a-t-elle déclaré.
Le rapport, présenté lors d’un événement à Londres organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS, met en évidence le rôle moteur des communautés dans le progrès de la lutte contre le VIH. Des campagnes menées par ces communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire considérablement le coût du traitement. Des exemples au Nigeria montrent comment les programmes dirigés par des organisations communautaires ont augmenté de 64 % l’accès au traitement anti-VIH.
Le rapport met également en lumière des initiatives novatrices des communautés, telles qu’un projet en Namibie utilisant des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH aux jeunes et des applications sur smartphone en Chine pour encourager l’autodépistage du VIH.
Pourtant, malgré ces réussites, les communautés font face à des obstacles majeurs, tels que le sous-financement et les attaques dans certains endroits. Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland, souligne le besoin urgent de soutien financier : « On attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. L’heure est venue de nous confier le leadership. »
Le rapport appelle à placer le rôle de leader des communautés au cœur de tous les plans anti-VIH, à financer pleinement et durablement ce rôle, et à éliminer les obstacles entravant leur capacité à agir. À l’heure actuelle, les communautés sont à la pointe de l’innovation et jouent un rôle crucial dans la riposte au sida. Il est temps de reconnaître et de soutenir pleinement leur leadership pour mettre fin au sida d’ici 2030.
Rappelons que des explications sur ce rapport ont été données aux Hommes des médias du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement.
Megan Valère SOSSOU
Gestion post-adoption de la contraception: Le CERRHUD lance un dispositif innovant à Allada
Du 27 au 30 novembre 2023, une campagne de sensibilisation sur la gestion saine post adoption de la contraception se déroule dans la commune d’Allada. Cette activité fait partie d’un dispositif de suivi instauré par le Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), en partenariat avec l’UNFPA, ABPF, et le bureau de la Zone sanitaire Allada, Toffo et Zè.
Sous la paillote du Centre de Santé de Sékou, dans la commune d’Allada, une trentaine de femmes sont concentrées à suivre une communication. Ce mardi, Gisèle H. sage-femme en service au Cerrhud, aborde l’importance de la planification familiale pour l’épanouissement des couples. « Nous aspirons à une harmonie dans les foyers, les familles et la communauté. Pour cela, le couple doit bien planifier le nombre d’enfants qu’il souhaite, au moment voulu », explique-t-elle.
Après avoir détaillé la procédure d’adoption d’une méthode contraceptive, elle communique un numéro de téléphone, le 55 33 96 96, que les femmes peuvent appeler pour obtenir un soutien sûr et apaisant concernant toute préoccupation liée à la planification familiale après adoption. « Il vous suffit de bipper, nous vous rappellerons pour vous orienter et vous assurer une prise en charge efficace », rassure Gisèle H.
« Bipé-mi, Après la Planification familiale, je t’écoute »
Le mot d’ordre est ainsi lancé, tant à Sékou que dans les autres arrondissements de la commune. Cette initiative, mise en œuvre par le Cerrhud en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’ABPF et le bureau de la zone sanitaire Allada Toffo et Zè vise l’utilisation sûre des méthodes contraceptives.
» Après l’adoption d’une méthode de planification, le dispositif offre une écoute attentive, pour répondre à vos préoccupations et vous aider à maintenir une bonne harmonie avec votre corps, avec votre famille et avec votre entourage. Cette écoute attentive est confidentielle et basée sur les principes du secret médical. Elle s’appuie sur une cellule d’écoute formée qui implique des agents de santé et des assistants sociaux, avec la possibilité de mobiliser si besoin, l’appui des juristes, des officiers de police, des ONGs et des autorités politico-administratives », déclare le Directeur exécutif.
Ainsi, jusqu’au 30 novembre, des équipes seront déployées dans les marchés, les centres de santé, les centres de promotion sociale et autres lieux publics. Les groupements de femmes et les conducteurs de taxi-motos sont aussi sensibilisés sur ce dispositif. Les capacités des prestataires de soins de la commune d’Allada ont par ailleurs déjà été renforcées.
« Sur le terrain, nous constatons une attention du public au message, ce qui démontre l’importance du sujet pour la population montre le besoin d’écoute. Nous espérons que maintenant qu’ils sont informés sur la gestion post-adoption et la disponibilité d’un centre d’écoute, ils pourront massivement recourir au 55 33 96 96 pour être orientés en cas d’inquiétude après l’adoption », mentionne Dr Gottfried A. , Coordonnateur des activités.Allada pourra donc prouver que faire des choix éclairés et bénéficier d’un suivi efficace garantit des vies épanouies.
Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires
Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.
Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.
Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.
Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.
Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.
Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.
Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.
Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »
Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.
Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
L’ASCINB ET LES MEDIAS : LE MARIAGE PARFAIT POUR L’INTENSIFICATION DE LA NUTRITION AU BENIN
Après son lancement officiel, le dimanche 15 octobre 2023, la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (CaNPIN), enregistre déjà une forte adhésion des médias à travers une mobilisation significative.
Des hommes et femmes des médias venus des quatre coins du Bénin et réunis en atelier à Grand-Popo les 17 et 18 octobre 2023, sur l’initiative de l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) dans le cadre du projet CASCADE.
L’objectif de cet atelier était de sensibiliser et de mobiliser les médias en faveur de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin. Au cours de ces deux jours, les participants ont été familiarisés avec les notions de base du plaidoyer et ses différentes étapes, la campagne et son déroulement. L’atelier a été un cadre pour les acteurs des médias qui ont collaboré et défini des actions concrètes à entreprendre dans le cadre de cette campagne pour la nutrition au Bénin.
L’un des points forts de l’atelier a été l’engagement des médias à soutenir activement l’ASCINB à travers son projet CASCADE pour garantir le succès de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin. Pour le Président de l’ASCINB, Aurélien ATIDEGLA, il est essentiel que cette campagne atteigne toutes les régions du pays, avec une attention particulière portée à la sensibilisation des jeunes filles en âge de procréer et les enfants.
C’est pourquoi, ajoute-il, les médias doivent jouer un rôle essentiel dans la diffusion de l’information, en organisant des interviews et des débats sur des questions liées à la nutrition.
Au nom du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), Antoinette SAGBO a chaleureusement salué l’ASCINB pour son initiative. Elle a souligné que l’atelier a le mérite de renforcer les compétences des journalistes sur un sujet de grande importance comme la nutrition.
En ce qui concerne le projet CASCADE, il est mis en œuvre au Bénin dans 20 commune et vise à renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition existantes, dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et de contribuer à la réduction de la malnutrition. Il mérite d’être mentionné que ce projet est financé par le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.
La mobilisation des acteurs étant une étape cruciale dans la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de la santé nutritionnelle, l’ASCINB et les médias font donc le mariage parfait pour réussir cette Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Coup d’envoi officiel de la Campagne nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin
Placée sous le sceau de la Journée Internationale des Femmes Rurales, célébrée sous le thème « Les femmes rurales cultivent la bonne nourriture pour toutes et tous, » la conférence de presse consacrée au lancement officiel de la campagne nationale de plaidoyer pour l’intensification de la nutrition a eu lieu ce Dimanche 15 octobre 2023à Cotonou.
Cette initiative portée par l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) dans le cadre du projet CASCADE, visant à sensibiliser les autorités et l’opinion publique nationale et internationale sur les défis liés à la nutrition, en particulier dans les zones rurales du Bénin. Cette campagne a pour objectif principal d’influencer les politiques et stratégies actuelles et celles qui seront adoptées dans le futur fin qu’elles créent un environnement favorable pour l’atteinte des objectifs stratégiques de CASCADE.
Dans son message de lancement officiel, Aurélien ATIDEGLA, Président du Conseil d’Administration de l’ASCINB a déclaré que la campagne se veut une occasion unique de mettre en lumière le rôle essentiel des femmes rurales dans la nutrition et le développement durable. Et pour cela, explique-t-il, cette Journée Internationale des Femmes Rurales offre une plateforme exceptionnelle pour sensibiliser sur les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales et pour plaider en faveur de politiques et programmes adaptés. Il convient de noter que l’ASCINB collabore activement avec Care International Benin Togo et Gain pour la mise en œuvre du projet CASCADE. Ce projet a pour ambition pour objectif de renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition existantes en vue de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la contribution à la réduction de la malnutrition des femmes en âge de procréer et des enfants.
Son gestionnaire, Gisèle DENOU SABOU a au cours de la conférence de presse souligné l’importance de la synergie d’action entre les parties prenantes au plan local et l’implication du collectif des consommateurs dans la réalisation des objectifs du projet CASCADE au profit des femmes et des enfants.
De plus, selon Pascal DJOHOSSOU, Trésorier Général de l’ASCINB, au cours de cette Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition, des bonnes pratiques en matière de nutrition seront mises à la disposition des populations et diffusées. Ce plaidoyer tiendra compte à l’en croire de tous les enjeux actuels liés à la nutrition à savoir l’adaptation au changement climatique, l’entreprenariat et bien d’autres.
En ce qui concerne la contribution des médias, Mesmin DJEDJI, RMM/ ASCINB a pris l’engagement à travers l’ASCINB de mettre à la disposition des médias des contacts de personnes ressources déjà disponibles pour renforcer la production de riches contenus liée à la nutrition tout au long de la campagne.
La campagne, lancée ce 15 octobre 2023, s’étendra jusqu’à décembre 2026 rappelle Calixta D’Almeida, Secrétaire Générale de l’ASCINB, exprimant le souhait que les médias et les autres acteurs puissent continuer à jouer un rôle essentiel tout au long de cette période et au-delà pour atteindre les objectifs fixés.
Parlant des autres acteurs, le secteur privé préoccupe Aubierge FLENON, représentante du partenaire GAIN à cette rencontre. Elle a mis l’accent sur le rôle du secteur privé dans la production et la transformation des produits alimentaires pour les consommateurs et a souligné l’importance de garantir que le secteur privé soit adéquatement pris en compte dans les politiques de nutrition au Bénin.
A noter que plusieurs activités sont prévues cette semaine, notamment la participation de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) à la Journée Mondiale de l’Alimentation ce 16 octobre 2023 à Savalou, ainsi qu’un atelier de sensibilisation et de mobilisation des médias pour une meilleure appropriation de la campagne par les médias et acteurs alliés.
Encore faut-il rappeler que le lancement de la campagne a été rendu possible grâce à la précieuse collaboration du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), de la Fédération Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (FENAFAB) et de la FERCAB.
Cette campagne marque le début d’une série d’activités de sensibilisation et de plaidoyers de l’ASCINB à travers le projet CASCADE, soutenu par Care International Benin Togo, le Royaume des Pays-Bas, Gain, et le gouvernement du Bénin, en faveur de la nutrition au Bénin. Elle démontre l’engagement résolu de l’ASCINB à créer un environnement favorable à la nutrition et au bien-être des femmes et des enfants dans les zones rurales du pays.
Megan Valère SOSSOU
6ème édition du Forum Galien Afrique : l’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles
L’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.
Le coup d’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l’innovation.
Le thème central de l’édition 2023 du Forum Galien Afrique est « Maladies Non-Transmissibles : L’Afrique en lutte ! ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :
Les maladies cardiovasculaires
Les accidents vasculaires cérébraux
Les cancers
Le diabète
Les affections respiratoires chroniques
La santé mentale
L’objectif principal de ces discussions est d’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.
Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d’experts internationaux sur les différentes thématiques.
Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l’excellence et l’innovation. Il mettra à l’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.
Le Forum Galien Afrique 2023 promet d’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l’innovation en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
Réduction des risques en santé : Le Maroc et l’Israël signent un mémorandum d’entente
L’un des moments forts de la première journée de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé a été la signature du protocole d’entente entre le Maroc et l’Israël. Dans un geste historique et emblématique de coopération internationale en matière de réduction des risques en santé, le Maroc et Israël ont signé un protocole d’entente lors de la deuxième édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé. Cette collaboration transfrontalière a été rendue possible grâce aux structures African Global Health et au Sheba Medical Center, qui ont représenté respectivement les deux pays lors de la signature.
Ce partenariat entre le Maroc et Israël démontre la volonté ferme du Maroc de rechercher des partenariats internationaux et de créer des liens solides avec tous les acteurs engagés dans la promotion de la santé. Cet accord marque un moment historique où la santé et la réduction des risques sont placées au centre des priorités nationales et internationales.
L’engagement conjoint du Maroc et d’Israël à travailler main dans la main dans le domaine de la santé témoigne de la capacité de la coopération internationale à transcender les différences géopolitiques pour atteindre des objectifs communs. Cette initiative prometteuse ouvre la voie à de nouvelles opportunités de collaboration dans le domaine de la santé et de la gestion des catastrophes naturelles, renforçant ainsi la résilience des nations face aux défis à venir.
Cet accord souligne également l’importance de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé en tant que plateforme de partage d’expertise et de promotion de la coopération internationale pour le bien-être de tous. Les développements futurs de cette collaboration promettent d’apporter des avantages significatifs aux citoyens du Maroc, d’Israël et au-delà, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé et à la réduction des risques en Afrique et dans le monde entier.
Megan Valère SOSSOU
Sauver des vies en période de catastrophes : l’expertise du Dr. Diego Joaquin Verrastro, médecin urgentiste
Au cœur de la table ronde consacrée aux « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences », en marge de la 2e Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, le Dr. Diego Joaquin Verrastro, éminent chirurgien généraliste spécialisé dans la médecine d’urgence de l’Argentine, a partagé son expérience avec un parterre d’acteurs nationaux et internationaux.
Parlant de la gestion des catastrophes, le Dr. Verrastro a dans son intervention déclaré : « La planification et la préparation sont essentielles. Les plans irréalistes sont voués à l’échec, c’est pourquoi nous devons nous exercer avant que la catastrophe ne survienne. » Si la médecine d’urgence vise à sauver un maximum de vies lors de situations de catastrophe, ces opérations ne sont pas sans l’implication de tous les acteurs de la chaine. Pour Dr Diego Joaquin Verrastro, il est impératif d’impliquer toutes les parties prenantes dans la gestion des catastrophes avant leur survenue, en veillant à ce que les processus décisionnels soient clairs.
Il a également mis en avant l’importance de la préparation des secouristes, en dépit de l’impossibilité de prédire les catastrophes naturelles. Les médecins ne sont souvent pas familiers avec les conditions de travail en plein air, dans des environnements incendiaires ou inondés, qui sont des conditions extrêmes. Selon lui, les formations des agents doivent prendre en compte ces réalités sur le terrain, et il est nécessaire d’élargir la formation à toutes les parties prenantes.
Le Dr. Verrastro a insisté sur la nécessité de prendre des décisions rapidement lors de situations d’urgence, sans tarder. Il a souligné la différence entre l’urgent et le moins urgent, rappelant qu’il ne faut jamais improviser lors de catastrophes naturelles.
Retenons que Dr. Diego Joaquin Verrastro a plaidé pour une préparation rigoureuse afin de réduire les risques dans un laps de temps très court. Il a rappelé l’importance de la planification, de la préparation et de la coordination de tous les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes naturelles. Ses paroles ont résonné comme un rappel de l’urgence de mieux nous préparer pour faire face aux défis inévitables que présentent les catastrophes naturelles.
Megan Valère SOSSOU
1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi
Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séismedu 08 septembre dernier.
En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d’éminents experts autour du thème « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.
En effet, le Professeur a rappelé l’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.
Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l’importance de préserver l’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.
Des mesures prises par le gouvernement marocain
Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d’hélicoptères de l’armée.
Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.
Le Ministère de l’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.
Reconstruction et reprise économique
Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.
Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.
Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.
En raison de l’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.
Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.
Megan Valère SOSSOU
Pratiques agricoles saines : Des visiteurs s’en imprègnent à la Ferme Ecole Cité Bio à Bohicon
C’est à travers le programme « Mon Week-end à la ferme, » initié par la société Cité Bio, que des visiteurs venus de Cotonou ont découvert les pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’Environnement, ce samedi 23 septembre 2023.
Ce programme a effectivement démarré sur la ferme école Cité Bio, située à Koklofinta, dans l’arrondissement de Sodohomè à Bohicon. Les participants venus vivre leur premier week-end à la ferme ont été chaleureusement accueillis par le Directeur Général, Gaétan ALLIDE à leur arrivée. Ils ont aussitôt saisi l’opportunité de plonger dans une expérience agricole immersive, guidée par le gestionnaire de la ferme, Déo Gracias Assognon.
Du champ de basilic en première ligne, conçu pour repousser les nuisibles, aux plantations de moringa, en passant par la bananeraie, les cultures de stevia, de piments, de tomates, de bisaps, de la grande morelle, de lauriers et de papayers, les visiteurs ont pu explorer une variété fascinante de cultures entretenues avec soin.
Pour Déo gracias Assognon, Gestionnaire de la Ferme, c’est une expérience émouvante. Il partage son enthousiasme : « J’ai eu le privilège de présenter les différentes cultures que nous développons sur la ferme avec nos visiteurs. Ils ont pu découvrir notre bananeraie, nos plantations de stevia, et ont même goûté à sa saveur puissante. »
Dans la dynamique d’une agriculture respectueuse de l’environnement, nul ne peut ignorer l’élevage. C’est pourquoi la section volaille de la ferme a également été mise en lumière, avec ses sujets de moins de trois mois déjà impressionnants à 2,5 kilos.
Christian GOUDOU, Président de l’ONG Les Centenaires fait partie des heureux visiteurs. Il raconte « Cette visite nous a permis de nous redécouvrir. Elle a permis de découvrir les potentialités de la nature et de montrer que c’est possible. »
Comme lui, Lisette Zitti, épouse Assogba, a été aussi impressionnée par tout ce qu’elle a pu découvrir. Elle témoigne : « J’ai même eu l’occasion de toucher certaines feuilles, comme celles du laurier. J’invite la population de Bohicon et de tout le Bénin à venir visiter la ferme école de Cité Bio. »
A noter que ce premier week-end à la ferme s’est achevé par une session de renforcement des connaissances sur les cultures hors sol. Les participants curieux, partageant la passion d’une agriculture saine, ont eu l’opportunité de percer les secrets des cultures hors sol, grâce à des outils et techniques pratiques.
Igor Hessouvo, Directeur Adjoint de la Société Cité Bio et formateur, explique : « A travers cette formation, nous avons décrit toutes les étapes, depuis la pépinière, le semis des graines, leur entretien, jusqu’au repiquage des jeunes plants, tout cela pour aboutir aux produits tant attendus. »
Globalement, le parcours et les échanges ont été enrichissants dans une ambiance conviviale. Le Directeur Général et son équipe concoctent déjà un programme encore plus captivant pour le prochain « Week-end à la Ferme » dont tous ont désormais hâte d’y participer.
Megan Valère SOSSOU
Santé au Bénin : Vers la création d’un pôle d’excellence en ORL et l’amélioration de la cardiologie
Dans une démarche visant à offrir des soins médicaux de qualité à ses citoyens, le gouvernement du Bénin a récemment dévoilé un plan ambitieux pour renforcer le secteur de la santé. Cette initiative majeure comprend la création d’un pôle d’excellence en Oto-rhino-laryngologie (ORL) ainsi que des mesures destinées à améliorer la formation et la recherche en cardiologie conventionnelle dans le pays. Cette annonce intervient suite au Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023, marquant un tournant crucial dans le domaine de la santé au Bénin.
Un Centre de Référence en ORL pour Réduire les Évacuations Sanitaires à l’Étranger
Pendant de nombreuses années, les Béninois ont été contraints de recourir à des évacuations sanitaires coûteuses à l’étranger en cas de pathologies en ORL en raison du manque de structures adaptées dans le pays. Conscient de cette situation et des charges financières qui en découlent, le gouvernement a pris l’engagement ferme de construire et d’équiper un centre de référence en ORL. Cette initiative vise à améliorer l’accès des citoyens aux soins spécialisés et à réduire considérablement les évacuations médicales à l’étranger.
La réussite de ce projet nécessite également la mise en place d’une équipe médicale compétente et hautement qualifiée. L’objectif est de garantir que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles, en utilisant les technologies médicales les plus avancées. Ce nouveau centre sera intégré au Centre hospitalier international de Calavi, renforçant ainsi davantage l’offre de soins de qualité dans le pays.
Une Nouvelle Ère pour la Cardiologie Conventionnelle au Bénin
Le secteur de la cardiologie conventionnelle au Bénin fait face à un défi majeur : le manque d’enseignants titulaires compétents. Cette lacune entrave la formation et l’encadrement des étudiants en spécialisation à l’unité de formation et de recherche. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a pris la décision stratégique de conclure des accords de partenariat interuniversitaires avec l’Université Catholique de Louvain en Belgique et le Centre hospitalier universitaire de Namur. Ces accords visent à renforcer la formation des futurs cardiologues et à garantir leur compétence.
L’Université Catholique de Louvain et le Centre hospitalier universitaire de Namur sont reconnus mondialement en tant qu’experts dans les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle, ce qui explique leur sélection pour ces accords. Cette collaboration internationale s’annonce prometteuse pour l’avenir de la médecine cardiologique au Bénin.
Toutes les attentions sont désormais tournées vers cette initiative novatrice qui devrait révolutionner les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle au Bénin. Le pays se prépare ainsi à offrir des soins de qualité, réduisant ainsi la nécessité d’évacuations médicales coûteuses à l’étranger et ouvrant la voie à une amélioration significative de la santé de sa population.
Germain ALOZE
Innovation en santé au Bénin : Des tables chauffantes pour nouveau-né, conçues par Elisée FADE
Le Bénin est le berceau de talents exceptionnels en matière d’innovation en santé. Après la renommée de Bertin Nahum, un nouvel éclat brille sur la scène de l’innovation médicale grâce au jeune prodige, Elisée FADE. Sa réalisation est tout simplement révolutionnaire. La toute première table chauffante pour bébé voit le jour au Bénin.
La prise en charge sanitaire du nouveau-né englobe un ensemble de mesures visant à assurer la santé et le bien-être d’un bébé dès sa naissance. Ce qui nécessite une évaluation des signes vitaux tels que la fréquence cardiaque, la respiration, la saturation en oxygène et la température corporelle du nouveau-né. S’agissant de la température corporelle, elle est très vitale pour le bébé dès les premières minutes de sa naissance, et une hypothermie peut malheureusement lui être fatale. Les formations sanitaires notamment les maternités devraient donc disposer des équipements médicaux capables de combler une éventuelle hypothermie chez le nouveau-né. Curieusement, selon plusieurs sources, très peu de maternités en Afrique disposent des équipements médicaux capables de répondre à ce besoin.
Ce constat malheureux n’a pas laissé le jeune Béninois, Elisée Fadé, indifférent. Le technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale est le promoteur de la structure UP ELEC, spécialisée dans la fabrication des équipements médicaux. Le natif de Agoua-Bantè, passionné de la recherche et de l’innovation dans les équipements médicaux a eu la salvatrice idée de concevoir une table chauffante pour nouveau-né. Cet équipement médical destiné aux maternités publiques et privées permet de maintenir une température et une atmosphère idéale pour le nouveau-né. Avec cette table chauffante, les maternités béninoises peuvent désormais pousser un ouf de soulagement.
En effet, à en croire Elisée Fadé, il y a des bébés qui naissent prématurés ou présentant des troubles intrapartum, de faibles poids, avec des problèmes d’homéostasie thermique ou de thermorégulation qui ne leur permettent pas de maintenir un équilibre thermique. Elle est largement utilisée chez les patients avec une basse température en dessous de la normale ou qui ont été exposés de manière prolongée à des températures très basses.
Un dispositif nécessaire et commode à l’utilisation
Et quant au mode d’utilisation de la table chauffante, les potentiels acquéreurs n’ont aucun souci à se faire, rassure l’inventeur. « L’utilisation, l’entretien ou la maintenance de la table chauffante est très facile », a rassuré Elisée Fadé. « Elle est démontable et essentiellement composée de la partie chauffante comportant la source chauffante, la partie du lit formée de quatre pieds et quatre parois latérales comportant le matelas et la partie électrique-électronique, le tout assemblé par un support fixé sur la paroi latérale arrière permettant de maintenir la source chauffante en parallèle avec le lit à une hauteur de 80cm », a-t-il clarifié.
A l’en croire, plusieurs centres de santé aussi bien au Bénin qu’au Togo font déjà la belle expérience de la table chauffante. « Il y a des centres de santé qui l’ont déjà achetée, expérimentée et approuvée », a-t-il déclaré. Mais le souhait du jeune promoteur est de voir tous les hôpitaux et cliniques du Bénin adopter cet appareil dont la nécessité n’est plus à démontrer.
« Nous lançons surtout un appel aux hôpitaux et cliniques du Bénin, à l’endroit des structures de certification des équipements médicaux (ANM), à l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique (ABRP), à la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP), a l’Association des Cliniques Privées du Benin (ACPB), au Conseil National de la Médecine Hospitalière (CNMH), au Conseil National des soins de santé primaires (CNSSP), à la Direction Générale de la Médecine Hospitalière et des explorations Diagnostiques (DGMHED), à l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) et enfin à l’endroit du Ministère de la santé du Benin, afin que cette table chauffante bébé made in Afrika soit certifiée et adoptée dans tous les centres de santé publics et privés sur toute l’étendue du territoire national et hors de nos frontières», a laissé entendre le jeune promoteur.
Si le gouvernement du président Patrice Talon fait des efforts remarquables pour l’amélioration du secteur sanitaire et pour la promotion des startups au Bénin, le jeune Elisée Fadé n’a jusque-là bénéficié d’aucun accompagnement de l’État. Il est donc souhaitable que le gouvernement accompagne cette ‘’jeune pousse’’ dans la promotion de cette noble innovation, afin que de façon massive, tous les centres de santé du Bénin puissent adopter la table chauffante bébé made in Afrika qui est déjà sous brevet d’invention et dont l’importance n’est plus à démontrer.
Faut-il le préciser, la structure UP Elec est basée à Djougou et dispose d’une annexe à Hêvié à Cotonou. La startup est joignable au numéro de téléphone : (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) et par mail : info.upelec@gmail.com.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés
Dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l’accès humanitaire et l’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.
Accès Humanitaire
L’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l’eau potable et des soins médicaux.
Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.
Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l’extrémisme.
Il est impératif de souligner que l’accès humanitaire et l’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l’un dépend souvent de l’autre. Les efforts visant à faciliter l’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés doit beaucoup compter.
Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent
Selon une récente enquête de l’Institut d’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu’une partie visible de l’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.
Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l’extrémisme violent et pour garantir l’accès humanitaire et l’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées en complicité avec les communautés affectées ont lancé l’opération Mirador en début d’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l’Opération Mirador » à Cana.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Bertin Nahum, le génie africain qui révolutionne la chirurgie avec son Dernier Robot, Epione
Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar, Nahum a conquis le monde avec sa dernière création, le robot Epione, une merveille de précision médicale qui révolutionne la manière dont les chirurgiens abordent le cancer du foie.
Cet entrepreneur visionnaire est déjà célèbre pour avoir donné naissance à Rosa, un robot qui a transformé la chirurgie du cerveau en un domaine d’excellence. Mais Nahum n’a pas marqué une pause dans sa quête pour repousser les limites de la médecine. Cette année, il a une fois de plus ébloui le monde avec Epione, un robot qui promet de changer la donne dans la lutte contre le cancer du foie.
Medtech SAS, la société fondée par Nahum en 2002, a été le laboratoire de ses rêves et le berceau de ces créations révolutionnaires. Dans son esprit, les robots sont bien plus que de simples machines ; ce sont des alliés précieux des chirurgiens, les aidant à accomplir leurs tâches avec une efficacité et une précision exceptionnelles.
L’aventure de Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT™, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT™ a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Son innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.
Mais Nahum n’a pas arrêté sa quête de perfectionnement là. En 2010, il a donné naissance à ROSA™, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. ROSA™ est devenu synonyme de convivialité et de précision, et il est aujourd’hui utilisé dans des hôpitaux du monde entier pour la chirurgie du cerveau.
Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement pour les patients du monde entier. Son dévouement à l’innovation médicale ne connaît pas de limites, et il continue d’inspirer la prochaine génération de scientifiques africains.
Le monde peut à juste titre s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait que peu. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontières et que les esprits brillants peuvent naître de n’importe où pour apporter des changements durables dans le monde.
Megan Valère SOSSOU
Innovation technologique en santé : La chirurgie médicale en pleine révolution en Afrique
Au fil des décennies, les avancées technologiques ont profondément transformé le secteur de la santé, ouvrant ainsi la voie à une révolution médicale sans précédent. Les innovations technologiques dans ce domaine ont permis d’améliorer les diagnostics, les traitements et les soins de manière spectaculaire. Ces avancées, qu’elles soient liées à l’intelligence artificielle, à la génomique, à la télémédecine ou à d’autres domaines, redéfissent notre compréhension de la médecine et de la manière dont nous prenons en charge notre santé. Dans cet article, nous mettons les projecteurs sur un entrepreneur innovant, Bertin Nahum, le Franco-béninois qui révolutionne la chirurgie à travers son entreprise Medtech.
Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar au Sénégal, Bertin Nahum est un entrepreneur franco-béninois, fondateur de la société Medtech, une société à l’origine de la technologie médicale robotisée ROSA. Désormais Président fondateur de l’entreprise Quantum Surgical, dédiée au traitement innovant du cancer du foie, Bertin Nahum est compté parmi les entrepreneurs les plus innovants au monde. En 2012, Nahum est classé quatrième entrepreneur high-tech le plus révolutionnaire du monde par la revue canadienne Discovery Series, derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron. L’ingénieur Bertin Nahum recevra en 2013 les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, remis par le ministère français des petites et moyennes entreprises de l’innovation et de l’économie numérique puis, en 2014, le titre honorifique de Docteur en Technologie par l’Université de Coventry du Royaume-Uni, en témoignage de sa contribution essentielle à la profession médicale et à l’amélioration des procédures chirurgicales grâce à la technologie robotique.
Trois robots qui opèrent de profonde transformation dans le secteur de la santé
L’aventure de Bertin Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Cette innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.
Mais toujours dans sa quête de perfectionnement, Nahum va, en 2010, donner naissance a ROSA, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. Reçu dans une interview par Solocal Group, Bertin Nahum a précisé que le robot ROSA permet de traiter des maladies extrêmement variées comme la maladie de Parkinson, l’épilepsie et la chirurgie tumorale. Des milliers de patients ont été opérés à l’aide du robot ROSA, présent dans de nombreux établissements hospitaliers en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient.
L’autre génie de la chirurgie conçu par Nahum est le robot Epione. Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement pour les patients du monde entier. Le premier patient a d’ailleurs été traité avec la technologie Epione aux Etats-Unis en mai 2023 et, à la date d’aujourd’hui, plus de 200 patients seraient déjà traités avec cette technologie à travers le monde.
Bertin Nahum se dit très heureux de contribuer à l’amélioration des soins de santé à travers ses technologies innovantes. « Je suis très heureux de représenter une autre dimension du numérique, le numérique qui est dédié à la médecine et à la chirurgie », a-t-il déclaré.
Le monde peut, à juste titre, s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait presque pas. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontière et que les esprits brillants peuvent naitre de n’importe où pour apporter des changements durables au monde.
La jeunesse africaine doit donc sortir du complexe d’infériorité, en s’inspirant de Bertin Nahum, pour exprimer tout son potentiel qui peut également apporter de la lumière au monde.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Diagnostic médical à l’ère digitale : la révolution en marche pour des soins de qualité au Bénin
La qualité des soins de santé est un enjeu majeur au Bénin, et le premier maillon de cette chaîne, le diagnostic médical, reste un défi complexe. Dans les centres de santé publics ou privés, les erreurs de diagnostic sont courantes, entraînant des complications médicales inutiles et prolongées pour les patients. Le récit poignant de dame Viviane Assoha, ménagère dans la commune de Djidja en est un exemple frappant.
En 2019, dame Viviane Assoha a été confrontée à une maladie mystérieuse qui a engendré de graves souffrances. Malheureusement, elle a été diagnostiquée à plusieurs reprises et à tort comme souffrant de paludisme, une maladie généralement curable en quelques jours. Cependant, sa douleur a persisté pendant plus d’un an. Ses mots résonnent avec amertume : « Je continuais à souffrir, sans répit ».
Elle est arrivée au bout du tunnel quand elle s’est rapprochée de ses enfants à Cotonou. Elle raconte : « J’ai commencé à faire de l’hémorragie intestinale quand on m’a diagnostiqué finalement la fièvre typhoïde avancée. J’ai donc subi un traitement coûteux. Aujourd’hui, je suis complétement guérie et vaccinée. »
Ce calvaire, Dame Viviane Assoha l’a vécu parce qu’elle habitait une zone reculée moins servie en termes d’offre de qualité de soins. Comme elle, de nombreux patients au Bénin vivant dans les zones rurales souffrent des conséquences des diagnostics mal faits. Ces conséquences vont, des traitements inappropriés et coûteux aux complications graves souvent fatales.
Bien que plus de 70 % de la population béninoise résident à moins de 5 km d’un centre de santé, seulement 45 % ont accès des soins de qualité selon les indications de l’OMS Afrique. Face à cette disparité de la qualité des soins entre les zones urbaines et rurales du Bénin, le gouvernement béninois à travers son ministère en charge de la santé a élaboré des directives et des normes pour permettre d’harmoniser les soins sur toute l’étendue du territoire.
Ces directives sont regroupées dans un manuel dénommé l’ordinogramme sanitaire du Bénin. L’objectif est de standadiser des protocoles, des directives de soins pour permettre aux agents surtout ceux qui sont en ligne de mire dans les régions reculées de pouvoir prendre en charge les patients de la même manière qu’ils les auraient pris en charge dans d’autres zones beaucoup plus servies.
Malgré ce pas en avant, le manuel n’a jamais fait objet d’usage pratique pour des raisons de méconnaissance de son existence et le format papier qu’il présentait. Cependant, une lueur d’espoir émerge dans le pays grâce à une solution numérique révolutionnaire : Digit Ordino.
Une technologie numérique à la rescousse
Une application médicale a été conçue sur la base de l’ordinogramme sanitaire du Bénin pour aider les professionnels de la santé, en particulier ceux en première ligne, à prendre des décisions éclairées en matière de diagnostic. Docteur Fréjuste AGBOTON, médecin en cours de spécialisation en Biophysique et médecine nucléaire, et analyste programmeur est l’un des cerveaux derrière cette initiative. Il explique : « Digit Ordino est une application d’aide médicale à la décision pour les agents de santé. Elle a été conçue en se basant sur le manuel médical existant, le rendant plus intuitif et facile à utiliser. »
Cette application propose une diversité de fonctionnalité selon chaque pathologie et affection, permettant aux professionnels de la santé de saisir l’affection présumée pour obtenir une orientation diagnostique.
Harold Tankpinou Zoumènou a participé au montage du projet de digitalisation de l’ordinogramme sanitaire du Bénin. Il renchérit : « Digit Ordino utilise aussi l’intelligence artificielle pour répondre aux questions à réponse binaire, ce qui permet une prise de décision rapide en cas d’urgence. » Au nombre des avantages de cette nouvelle solution sanitaire, se trouve l’accès aux informations sur les médicaments couramment utilisés, leurs posologies et leurs indications, ainsi que la section « Actualité » qui facilite l’interaction entre les acteurs de la santé.
Depuis son lancement en 2021, Digit Ordino est utilisé par de nombreux professionnels de santé des zones rurales qu’urbaines du Bénin. Elle a considérablement amélioré l’accès aux soins de qualité au Bénin et permet aux professionnels de santé d’accéder rapidement aux normes et aux diagnostics de traitement des affections courantes, tels que ceux contenus officiellement dans l’ordinogramme sanitaire du Bénin.
Par ailleurs, l’application contribue à mettre à jour en permanence les connaissances et les compétences des agents de santé, réduisant ainsi les inégalités liées à l’accès aux soins de qualité.
L’adoption croissante de Digit Ordino
Docteur Razak ANDEMI de la Clinique Centrale d’Abomey-Calavi, fait partie des professionnels ayant utilisés avec succès Digit Ordino. Il témoigne : « Cette application me permet d’appliquer les protocoles thérapeutiques et les recommandations adaptés au contexte béninois. Elle me permet d’éviter les erreurs de diagnostics et de thérapies. »
Les succès de Digit Ordino ne sont pas passés inaperçus. La start-up a remporté le prestigieux prix africain de l’e-santé, organisé par le cabinet ITC en collaboration avec l’Université du Maroc, ainsi que le premier prix de l’Hackathon de l’E-Santé organisé par Bénin Santé en 2021.
L’avenir de l’e-santé au Bénin
Aujourd’hui, l’objectif ultime de Digit Ordino est de devenir l’application officielle de l’ordinogramme sanitaire du Bénin. Les professionnels de santé pensent ne doutent pas que Digit Ordino devienne l’application officielle conformément à la volonté du gouvernement de numériser l’ordinogramme. Elle pourrait devenir rapidement un pilier central des soins de santé au Bénin. De plus, l’entreprise envisage d’adapter Digit Ordino aux différents ordinogrammes d’autres pays, contribuant ainsi à améliorer la qualité des soins de santé dans toute la sous-région ouest africaine.
Cette technologie numérique, adaptée à la santé offre une lueur d’espoir pour l’avenir des soins de santé au Bénin, éliminant progressivement les erreurs de diagnostic et améliorant l’accès aux soins de qualité pour tous.