Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d\\\’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

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Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d\\\’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l\\\’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d\\\’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l\\\’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d\\\’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d\\\’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d\\\’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles

Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L\\\’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.

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Les participants en salle

Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l\\\’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l\\\’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d\\\’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »

Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d\\\’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.

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Cérémonie inaugurale de l\\\’atelier

Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l\\\’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s\\\’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.

Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.

Cet atelier plante le décor pour la campagne d\\\’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.

Megan Valère SOSSOU




La fièvre de Lassa : une menace endémique en Afrique de l\’Ouest

La fièvre de Lassa, une maladie mortelle causée par le virus Lassa, continue de sévir en Afrique de l\\\’Ouest, affectant entre 100 000 et 300 000 personnes chaque année, avec un taux de mortalité variant entre 5 000 et 6 000, selon l\\\’Institut Pasteur. Cette maladie, pour laquelle aucun vaccin n\\\’est actuellement disponible, représente non seulement un défi majeur en termes de santé publique mais aussi une menace potentielle pour la sécurité, pouvant être utilisée dans des actes de bioterrorisme.

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Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est diversifié, allant d\\\’une infection asymptomatique, présente dans 80% des cas, à une forme hémorragique grave. Les symptômes initiaux incluent fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies et asthénie, évoluant parfois vers des complications sévères telles que des saignements et des défaillances d\\\’organes.

Particulièrement dévastatrice pour les femmes enceintes, la fièvre de Lassa entraîne souvent la mort de la mère et du fœtus. Même parmi les survivants, des séquelles peuvent persister, notamment une surdité, temporaire ou permanente, ainsi que des troubles cardiaques.

Le virus Lassa, endémique dans plusieurs pays d\\\’Afrique de l\\\’Ouest, tire son nom de la ville nigériane où il a été identifié pour la première fois en 1969. Principalement transmis par le contact avec les excréments du rongeur Mastomys natalensis, ce virus peut également se propager d\\\’homme à homme, en particulier dans les environnements hospitaliers.

Selon l\\\’Institut Pasteur, bien qu\\\’un traitement antiviral, la ribavirine, soit disponible, son efficacité reste limitée, nécessitant une administration précoce après l\\\’infection. Des efforts de recherche sont en cours pour développer un vaccin efficace contre la fièvre de Lassa, avec plusieurs candidats prometteurs actuellement à l\\\’étude. Ces vaccins, basés sur des vecteurs viraux atténués, ont montré une efficacité chez le primate et offrent un espoir pour contrôler cette maladie mortelle à l\\\’avenir.

Cette maladie continue de poser un défi majeur pour les systèmes de santé en Afrique de l\\\’Ouest et nécessite une action concertée à la fois dans la recherche de traitements efficaces et dans la mise en œuvre de mesures préventives pour limiter sa propagation.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du VIH : la lutte efficace contre le SIDA

Le VIH, le virus à l\\\’origine du sida, continue de représenter l\\\’un des défis majeurs en matière de santé publique à l\\\’échelle mondiale. Alors que la recherche sur le traitement et la guérison progresse, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre sa propagation. Voici un aperçu des principales méthodes de prévention du VIH.

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Le Traitement Préventif Antirétroviral (TPrAR) implique la prise quotidienne d\\\’antirétroviraux avant l\\\’exposition au VIH pour réduire le risque d\\\’infection. Elle s\\\’est avérée hautement efficace chez les personnes exposées à un risque élevé de VIH.

L’échange de Seringues, cette approche encourage la réduction des comportements à haut risque tout en offrant des ressources et des outils pour minimiser les risques de transmission du VIH, tels que l\\\’échange de seringues pour les usagers de drogues injectables.

Bien que ces méthodes de prévention soient efficaces, des défis persistent. L\\\’accès à ces services reste limité dans de nombreuses régions du monde en raison de contraintes financières, de la stigmatisation et de la discrimination. De plus, l\\\’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager l\\\’adoption de pratiques plus sûres et pour combattre les idées fausses et la discrimination liées au VIH.

Dans la lutte contre le VIH, la prévention reste un pilier essentiel pour réduire la propagation de ce virus dévastateur. Explorer les différentes méthodes de prévention disponibles, leurs avantages, leurs défis et leur impact est crucial pour promouvoir une santé globale et un avenir sans sida.

Maryse HOUNSOU




Première Nationale des Documentaires sur l\’Assainissement au Bénin: Des films appellent à l’action en faveur de l\’accès à l’assainissement

Le jeudi 4 avril 2024 restera gravé dans les mémoires des cinéphiles et des acteurs engagés pour l’hygiène et l’assainissement au Bénin. Au Chant d\\\’Oiseau de Cotonou, s\\\’est ouverte la première nationale des documentaires sur l\\\’assainissement du Projet régional Clap Assainissement. Une matinée cinéma qui a retenu l\\\’attention des acteurs invités, offrant une tribune unique pour débattre des principaux défis et solutions envisageables dans la quête d\\\’un accès universel à l\\\’assainissement d\\\’ici 2030.

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Clap Assainissement

Grâce à l\\\’initiative du Partenariat National de l’Eau du Bénin et de Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA) avec le soutien de Niyel, le public a eu le privilège de découvrir les œuvres inspirantes de deux jeunes réalisateurs : Onésiphore Adonai et Ineck Houngbédji. Les films, intitulés respectivement « Gbafo, l\\\’arôme de l\\\’eau » et « Tòdji, au rythme de l\\\’eau », ont ouvert une fenêtre sur la réalité quotidienne de communautés confrontées aux défis de l\\\’assainissement au Bénin.

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Panel de discussions

Cette rencontre a également été marqué par un panel de discussion animé, réunissant des représentants de diverses structures publiques, projets et ONG œuvrant dans le domaine de l\\\’eau et de l\\\’assainissement. Des figures éminentes telles que la Direction Générale de l\\\’Eau (DGEau), la Direction Départementale de la Santé du Littoral (DDS Littoral), le Secrétariat Général du Développement Social (SGDS), AGIREau, USAID MuniWASH, RAMEC, RB PMJE, les Mairies de Cotonou, Sô-Ava et des Aguégués ainsi que de jeunes ONGs dont l’ONG Save Our Planet représentée par son Directeur Exécutif, Megan Valère SOSSOU étaient présents pour débattre et comprendre les principaux enjeux et des solutions innovantes dans le secteur de l\\\’assainissement.

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Vue d\\\’ensemble des participants

A la suite de ce panel d’échange à l’occasion de cette première nationale, plusieurs recommandations ont été émises par le Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Il s’agit d’établir une agence spécialisée dans le domaine de l\\\’Hygiène et de l\\\’Assainissement, d’introduire une année dédiée à la promotion de l\\\’hygiène et de l\\\’assainissement, de finaliser les textes d\\\’application de la loi sur l\\\’hygiène pour une mise en œuvre efficace et enfin de développer un programme national exhaustif pour promouvoir l\\\’hygiène et l\\\’assainissement à l\\\’échelle nationale.

Cette première nationale revêt une importance particulière dans le cadre du projet régional Clap assainissement, offrant une plateforme aux jeunes réalisateurs pour sensibiliser et mobiliser en faveur d\\\’un changement de paradigme.

Au terme de cette journée, l\\\’élan collectif pour un Bénin plus propre et plus sain se trouve renforcé. Les films présentés et les discussions eues ont démontré que l\\\’assainissement n\\\’est pas seulement une question d\\\’infrastructures, mais aussi de volonté politique et d\\\’engagement communautaire. L\\\’appel à un sursaut national lancé lors de cet événement résonne comme une urgence pour garantir un accès équitable aux services d\\\’assainissement, en particulier pour les communautés de Gbafo (Commune Zogbodomey) et Todji (Ganvié) au Bénin.

Constance AGOSSA




Nutrition : 07 raisons de consommer du Gombo

Dans l\\\’univers souvent méconnu des trésors nutritionnels, le gombo, ou okra, émerge comme une étoile discrète mais puissante. Originaire d\\\’Afrique, ce légume à la texture unique, prisé pour sa capacité à lier les soupes, révèle une panoplie impressionnante de bienfaits pour la santé. Voici un regard approfondi sur sept raisons impérieuses de faire une place de choix au gombo dans votre alimentation.

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Étant l\\\’un des légumes les plus riches en vitamine C, le gombo offre une alliée précieuse dans la lutte contre l\\\’asthme. Des études, telles que celles publiées dans la revue médicale Thorax, ont démontré que la vitamine C peut significativement atténuer les symptômes asthmatiques, surtout chez les enfants.

Avec sa forte teneur en fibres, le gombo est un atout de taille dans la bataille contre le cholestérol. Des recherches ont montré qu\\\’une consommation modérée de gombo peut entraîner une baisse notable du \\\ »mauvais\\\ » cholestérol, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiovasculaire.

Les études ont également révélé que le gombo peut jouer un rôle dans la régulation des niveaux de sucre dans le sang. Cela en fait un choix judicieux pour les personnes atteintes de diabète, offrant un soutien supplémentaire à leur gestion de la glycémie.

Grâce à sa teneur en vitamine C, le gombo est un véritable booster pour le système immunitaire. En favorisant la production de globules blancs et en agissant comme un puissant antioxydant, il renforce les défenses naturelles de l\\\’organisme et combat le vieillissement cutané.

Des recherches ont suggéré que la consommation régulière de gombo pourrait réduire le risque de maladies rénales, en particulier chez les personnes diabétiques. Ces conclusions soulignent l\\\’importance potentielle du gombo dans la promotion de la santé rénale.

Le gombo est riche en vitamines essentielles telles que A, B (B1, B2, B6), C, ainsi qu\\\’en zinc, calcium et acide folique. Cette combinaison de nutriments en fait un choix optimal pour les femmes enceintes, favorisant un développement cellulaire sain pour le fœtus.

Enfin, le gombo peut également être utilisé pour soulager la fièvre. Que ce soit sous forme de tisane préparée avec ses graines sèches ou en bouillon avec des graines en poudre, il offre un soulagement naturel et efficace.

Bien que souvent négligé, le gombo mérite une place de choix sur nos tables pour ses multiples bienfaits pour la santé. Que ce soit dans une soupe traditionnelle ou sous forme de plat exotique, intégrer le gombo à votre alimentation peut vous aider à atteindre vos objectifs de santé et de nutrition pour toute la population béninoise.




Prévention du cancer colorectal : Ce qu’il faut y comprendre

Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon ou du rectum, est l\\\’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde.

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En effet, ce type de cancer se développe dans le gros intestin et est souvent associé à des polypes précancéreux qui peuvent être détectés et enlevés lors d\\\’un dépistage précoce. Pour le prévenir, il est nécessaire de connaître les facteurs de risques, les symptômes et les options de dépistage qui s\\\’offrent aux patients ou aux victimes potentielles de la maladie.

Selon le Dr. Gilles Mensah, oncologue spécialisé en gastro-entérologie, le cancer colorectal peut toucher n\\\’importe qui, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, et celles qui mènent un mode de vie sédentaire ou consomment une alimentation pauvre en fibres et riche en viande rouge. Il souligne également l\\\’importance du dépistage régulier. \\\ »Les tests de dépistage, tels que les tests de sang occulte dans les selles, les coloscopies et les sigmoïdoscopies, peuvent détecter le cancer colorectal à un stade précoce\\\ » a-t-il souligné. Il est essentiel, a-t-il ajouté, que les individus discutent avec leur médecin des options de dépistage qui conviennent le mieux à leur situation.

En ce qui concerne les symptômes à surveiller, le Dr. Mensah explique que les signes courants du cancer colorectal comprennent le changement dans les habitudes intestinales, le sang dans les selles, les douleurs abdominales persistantes et la perte de poids inexpliquée. Si vous rencontrez l\\\’un de ces symptômes, a-t-il indiqué, il est important de consulter un professionnel de santé dès que possible.

Faut-il le signaler, le cancer colorectal est une maladie grave, mais avec un dépistage précoce et une sensibilisation accrue, il peut être évité ou traité  lorsqu\\\’il est diagnostiqué très tôt. En discutant ouvertement avec votre médecin et en suivant les recommandations de dépistage, vous pouvez prendre des mesures importantes pour protéger votre santé et prévenir cette maladie potentiellement mortelle.

Maryse Elisée HOUNSOU




50 ans de vaccination en Afrique : Dr Célestin Traoré évoque les succès, enjeux et stratégies pour l\’avenir

Le 17 avril 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l\\\’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l\\\’enfance (UNICEF), a organisé un webinaire sur la vaccination. Ce dernier avait pour thème « 50 ans de programme élargi de vaccination : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Le Dr Célestin Traoré, conseiller régional chargé de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’UNICEF, a dirigé ce webinaire.

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Dr Célestin Traoré

Selon le Dr Celestin Traoré, la vaccination reste l\\\’une des interventions les plus rentables pour stopper la propagation des maladies. Il a souligné qu\\\’actuellement une vingtaine de vaccins sont disponibles, notamment contre la tuberculose, la fièvre jaune, la diphtérie, la coqueluche et la COVID-19. Il a également mentionné l\\\’introduction l\\\’année précédente du vaccin contre le paludisme, avec d\\\’autres en cours de développement. Le Dr Traoré a cité des économistes affirmant qu\\\’un dollar investi en vaccins équivaut à un rendement de 48 dollars. Il a également souligné les efforts de l\\\’UNICEF pour rendre la vaccination accessible et efficace dans les pays concernés, en collaborant avec les États, les partenaires et la société civile pour garantir un approvisionnement abordable en vaccins et sensibiliser les populations grâce à des séances d\\\’écoute sociale.

En ce qui concerne le Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Celestin Traoré a indiqué que les progrès réalisés témoignent de l\\\’efficacité du programme. Il a noté que la vaccination pourrait empêcher 25 millions de personnes de tomber dans la pauvreté d\\\’ici 2030. Néanmoins, il a souligné le défi majeur consistant à augmenter la couverture vaccinale, ce qui requiert un engagement accru des autorités politiques et des communautés, ainsi que la résolution des problèmes logistiques, notamment pour les populations vivant dans des zones reculées ou en situation de crise, et le financement des vaccins.

Le Dr Celestin Traoré a également exprimé sa préoccupation face à l\\\’existence d\\\’enfants non vaccinés malgré les efforts déployés par l\\\’UNICEF et ses partenaires. Il a noté qu\\\’il y avait 6 millions d\\\’enfants dans la région qui n\\\’ont pas achevé leur vaccination, dont la moitié n\\\’a jamais reçu de dose. Des stratégies de rattrapage ont été élaborées au cours de l\\\’année écoulée pour ces enfants.

Megan Valère SOSSOU




Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l\’Organisation Mondiale de la Santé

Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l\\\’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.

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Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l\\\’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l\\\’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l\\\’éradication du paludisme.

Il souligne que : « La certification par l\\\’OMS de l\\\’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l\\\’espoir qu\\\’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d\\\’un monde sans paludisme ».

Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d\\\’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.

En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l\\\’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin

Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d\\\’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l\\\’OMS et achetés par l\\\’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.

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La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l\\\’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.

Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l\\\’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.

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Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l\\\’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d\\\’enfants liés au paludisme ».

Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d\\\’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d\\\’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d\\\’incidence du paludisme.

L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l\\\’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

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En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d\\\’intérêt pour l\\\’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l\\\’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.

Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.

Megan Valère SOSSOU

Quelques statistiques à propos

Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021.
Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d\\\’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés.
Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.