Lancement du Projet CASCADE : Un Pas de Géant pour la Sécurité Alimentaire au Bénin

La ville de Parakou a été le théâtre d\\\’un événement d\\\’importance majeure le jeudi 10 août. La phase régionale du projet « CAtalysing Strengthened policy aCtion for heAlthy Diets and resiliencE » (CASCADE) a été officiellement lancée. Cet événement intervient après le lancement inaugural du projet, le vendredi 26 mai dernier à Cotonou. Porté par le consortium CARE et GAIN, CASCADE vise à renforcer l\\\’efficacité des politiques nationales de nutrition au Bénin, contribuant ainsi à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la malnutrition chez les femmes en âge de procréer et les enfants.

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D\\\’un financement de 5,7 milliards de francs CFA pour le Bénin, le projet CASCADE est soutenu par le Royaume des Pays-Bas. S\\\’étalant sur une période de 4 ans et 7 mois, il a pour objectif de promouvoir une alimentation saine pour 960 000 femmes en âge de procréer et enfants dans 20 communes réparties dans 6 départements béninois. Les départements du Couffo, de l\\\’Ouémé, du Zou, du Borgou, de l\\\’Alibori et de l\\\’Atacora seront directement impactés par les actions du projet.

Au cœur des ambitions de CASCADE figurent l\\\’amélioration de l\\\’accès à une alimentation saine au sein des ménages, en particulier pour les femmes en âge de procréer et les enfants. Le projet vise également à renforcer leur résilience face aux chocs climatiques et économiques. Il s\\\’inscrit ainsi dans une perspective de développement durable et de lutte contre la malnutrition.

Lors du lancement du projet, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, a souligné l\\\’importance cruciale de l\\\’alimentation équilibrée pour le développement d\\\’un pays. Le projet CASCADE, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, vise à éliminer la faim, à améliorer la sécurité alimentaire, à renforcer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable.

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Le représentant du directeur pays de CARE International Bénin/Togo, Alain Trokou, a mis en exergue la persistance de la malnutrition malgré les efforts du gouvernement. Le projet est le fruit d\\\’une prise de conscience collective, visant à optimiser les politiques nutritionnelles au Bénin. L\\\’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, To Tjoelker, a quant à elle appelé à une synergie d\\\’actions multisectorielles pour assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

La genèse du projet CASCADE repose sur un diagnostic national de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Ce diagnostic a révélé un manque de coordination multisectorielle, un faible accès aux services nutritionnels essentiels, une implication insuffisante du secteur privé et un manque de connaissances chez les femmes pour assurer une alimentation saine au sein des ménages.

Le projet englobera 11 communes du septentrion béninois, dont Malanville, Karimama, Gogounou, Banikoara, Matéri, Toucountouna, Boukoumbé, Tanguiéta, Pèrèrè, Nikki et Kalalé.

Au-delà du Bénin, le projet CASCADE est également mis en œuvre dans cinq autres pays africains : le Nigeria, l\\\’Ouganda, le Kenya, l\\\’Éthiopie et le Mozambique. Ce projet collectif aspire à offrir une réponse significative aux défis de la malnutrition et de la sécurité alimentaire sur le continent.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




2e édition de la Conférence africaine sur la réduction des risques en santé : un rendez-vous majeur au Maroc

La deuxième édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé approche à grands pas, promettant des échanges encore plus enrichissants autour du thème central de la santé en Afrique, axé sur l\\\’eau, l\\\’environnement et la sécurité alimentaire.

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Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre de haut niveau sera à nouveau co-organisée par le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale du Maroc, en collaboration avec l\\\’Association Marocaine des Médecines Addictives et Pathologies Associées (MAPA) et l\\\’African Global Health (AGH).

Pour cette nouvelle édition, le prestigieux Palais des Congrès MANSOUR EDDAHBI à Marrakech ouvrira ses portes du 27 au 29 septembre 2023 pour accueillir cet événement majeur. Plusieurs activités viendront enrichir ces journées, dont des panels captivants qui constitueront le cœur des échanges.

Ces panels aborderont des enjeux cruciaux pour l\\\’Afrique et le monde, à savoir :

  • Réduction des risques – santé et environnement : Qualité de l\\\’air, réchauffement climatique, maladies respiratoires.
  • Sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde : Quelle réduction des risques ?
  • Nutrition & éducation alimentaire : Perspectives d\\\’avenir Sud-Sud.
  • Eau potable : Investissement continental et équité.
  • Réduction des risques et écosystèmes de demain : L\\\’équation africaine.

Cette conférence s\\\’annonce comme un moment clé pour partager des idées, des perspectives et des solutions liées à ces défis majeurs en matière de santé, d\\\’environnement et de sécurité alimentaire.

Du succès de la précédente édition

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Il est important de rappeler le succès de la première édition de cette conférence, qui s\\\’est tenue du 16 au 18 novembre 2022. Cette première édition a rassemblé des experts nationaux et internationaux ainsi que des représentants de différents pays, créant ainsi une plateforme africaine d\\\’échange d\\\’idées fructueuses dans le domaine de la santé publique et de la prévention des risques.

Cette conférence pionnière a ouvert la voie à une collaboration renforcée en Afrique en vue d\\\’améliorer la santé publique et de réduire les risques sanitaires. Elle a été une étape essentielle pour faire progresser la vision d\\\’une Afrique plus unie et résiliente face aux défis de la santé.

Restez à l\\\’écoute pour plus d\\\’informations sur cet événement qui s\\\’annonce incontournable pour tous les acteurs de la santé en Afrique et au-delà.

Megan Valère SOSSOU




Alerte en Afrique de l\’Ouest et Centrale : Insécurité alimentaire au plus haut niveau en une décennie

Une récente étude des Nations Unies a révélé une situation alarmante en Afrique de l\\\’Ouest et Centrale, où l\\\’insécurité alimentaire aiguë atteint son niveau le plus élevé en une décennie. Cette expansion inquiétante de l\\\’insécurité alimentaire touche particulièrement les pays côtiers et les régions en conflit du Burkina Faso et du Mali, ce qui entrave considérablement les efforts d\\\’aide humanitaire.

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Selon l\\\’analyse basée sur le Cadre harmonisé de mars 2023, environ 45 000 personnes dans la région du Sahel seront confrontées à des niveaux de faim catastrophiques, se situant juste avant le seuil de la famine. Parmi elles, 42 000 se trouveront au Burkina Faso et 2 500 au Mali. Les facteurs combinés, tels que les conflits, les impacts climatiques, la pandémie de COVID-19 et les prix élevés des denrées alimentaires, exacerbent la faim et la malnutrition.

Cette détérioration de la sécurité alimentaire se traduit également par une augmentation significative de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans en cette année 2023, avec une hausse de 83% par rapport à la moyenne de la période 2015-2022. Environ 16,5 millions d\\\’enfants seront touchés, dont 4,8 millions souffriront de formes sévères débilitantes. Les incidents de sécurité dans la région, en hausse de 79% entre 2019 et 2023, provoquent des déplacements massifs de population, perturbant l\\\’accès aux terres agricoles et aux ressources nécessaires.

Malgré une amélioration des précipitations en 2022, l\\\’accès et la disponibilité des denrées alimentaires restent préoccupants. La région dépend toujours des importations alimentaires nettes, mais la dépréciation monétaire et l\\\’inflation élevée font grimper les coûts d\\\’importation. De plus, des défis économiques et fiscaux entravent les initiatives visant à stimuler la production alimentaire locale.

Face à cette crise, les organisations internationales lancent un appel à une action collective. Il est impératif d\\\’investir dans le renforcement des capacités des communautés à faire face aux chocs et de promouvoir des solutions locales et durables pour la production, la transformation et l\\\’accès aux denrées alimentaires, en particulier pour les groupes vulnérables.

Les partenaires humanitaires, de développement et le secteur privé sont également sollicités pour soutenir les gouvernements nationaux dans l\\\’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les programmes doivent englober des systèmes de santé, d\\\’eau, d\\\’assainissement et d\\\’hygiène, ainsi que des initiatives de protection sociale ciblant les femmes et les jeunes enfants. De plus, les partenariats doivent contribuer à la prévention et au traitement de la malnutrition infantile tout en abordant les défis liés au climat et à la durabilité des ressources naturelles.

En conclusion, la crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l\\\’Ouest et Centrale exige une réponse urgente et collective pour atténuer les effets dévastateurs de l\\\’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la région. Les enjeux sont considérables, mais ensemble, nous pouvons apporter un changement significatif et offrir un avenir meilleur aux populations touchées.

Megan Valère SOSSOU




Entretien avec Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste sur les problèmes bucco-dentaires

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La santé bucco-dentaire est un aspect essentiel de notre bien-être général, souvent négligé. Nous avons eu l\\\’opportunité de discuter avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste de haut rang, classée numéro 87 de l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes du Bénin, pour explorer les causes des maladies bucco-dentaires, les problèmes couramment rencontrés, et les moyens de prévenir et de maintenir une bonne santé bucco-dentaire.

Le Dr. AGBO souligne que les maladies bucco-dentaires ne se limitent pas seulement aux dents, mais englobent également d\\\’autres composantes de la bouche, notamment les tissus de soutien, la langue, les muqueuses et les glandes salivaires. Une mauvaise hygiène buccale est souvent la principale coupable, favorisant l\\\’accumulation de plaque dentaire et la prolifération de bactéries cariogènes. D\\\’autres facteurs incluent de mauvaises habitudes alimentaires, la consommation excessive de sucres ou d\\\’acides, un brossage agressif, le tabagisme, la consommation d\\\’alcool et de drogues, ainsi que certaines conditions médicales et médicaments.

Selon le Dr. AGBO, la prévalence des problèmes bucco-dentaires varie en fonction de l\\\’âge des patients. Les caries dentaires sont omniprésentes, touchant aussi bien les enfants que les adultes et les personnes âgées. En plus des caries, les adolescents et les adultes peuvent souffrir de problèmes de gencives liés à une mauvaise hygiène buccodentaire. Des lésions muqueuses, des problèmes parodontaux et, plus rarement, des lésions tumorales bénignes et malignes sont également observés. Les traumatismes faciaux, souvent dus à des accidents de la route, constituent une autre préoccupation.

Le Dr. AGBO insiste sur l\\\’importance de la santé bucco-dentaire pour notre bien-être général. Elle encourage la pratique d\\\’habitudes hygiéno-diététiques appropriées, notamment un brossage des dents deux fois par jour, l\\\’utilisation de dentifrice fluoré, et l\\\’attention portée à la langue. Elle recommande également des bains de bouche sans alcool pour maintenir une hygiène buccodentaire optimale. Une alimentation équilibrée, la limitation des sucres et des aliments acides, ainsi qu\\\’une vigilance accrue en cas de maladies sous-jacentes, sont également conseillées. En outre, une visite annuelle chez le dentiste, complétée par un détartrage tous les six mois, est essentielle pour une santé bucco-dentaire optimale.

Le Dr. AGBO rappelle que les problèmes bucco-dentaires ne s\\\’améliorent pas d\\\’eux-mêmes. Toute douleur, aussi mineure soit-elle, doit être examinée par un dentiste, car elle peut indiquer une pathologie bucco-dentaire avancée. Les patients ne devraient pas attendre que la douleur devienne insupportable, car cela peut entraîner des complications coûteuses et graves.

Pour ceux qui vivent dans des régions où l\\\’accès aux spécialistes dentaires est limité, le Dr. AGBO recommande une stricte adhésion aux règles d\\\’hygiène buccodentaire. Elle souligne que la prévention est essentielle et encourage les personnes à consulter un dentiste dès les premiers signes de douleur ou d\\\’inconfort. Dans de telles situations, un déplacement vers un spécialiste dentaire est souvent nécessaire, car il n\\\’y a pas de solution ou de remède miracle pour les problèmes bucco-dentaires.

La conversation avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO met en lumière l\\\’importance cruciale de la santé bucco-dentaire et l\\\’impact qu\\\’elle peut avoir sur notre bien-être général. La prévention, la vigilance et une attention précoce aux problèmes dentaires sont essentielles pour maintenir des sourires sains et une qualité de vie optimale.




Diagnostic médical à l\’ère digitale : la révolution en marche pour des soins de qualité au Bénin

La qualité des soins de santé est un enjeu majeur au Bénin, et le premier maillon de cette chaîne, le diagnostic médical, reste un défi complexe. Dans les centres de santé publics ou privés, les erreurs de diagnostic sont courantes, entraînant des complications médicales inutiles et prolongées pour les patients. Le récit poignant de dame Viviane Assoha, ménagère dans la commune de Djidja en est un exemple frappant.

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Interface de l\\\’application

En 2019, dame Viviane Assoha a été confrontée à une maladie mystérieuse qui a engendré de graves souffrances. Malheureusement, elle a été diagnostiquée à plusieurs reprises et à tort comme souffrant de paludisme, une maladie généralement curable en quelques jours. Cependant, sa douleur a persisté pendant plus d’un an. Ses mots résonnent avec amertume : « Je continuais à souffrir, sans répit ».

Elle est arrivée au bout du tunnel quand elle s’est rapprochée de ses enfants à Cotonou. Elle raconte : « J’ai commencé à faire de l’hémorragie intestinale quand on m’a diagnostiqué finalement la fièvre typhoïde avancée. J’ai donc subi un traitement  coûteux. Aujourd’hui, je suis complétement guérie et vaccinée. »

Ce calvaire, Dame Viviane Assoha l’a vécu parce qu’elle habitait une zone reculée moins servie en termes d’offre de qualité de soins. Comme elle, de nombreux patients au Bénin vivant dans les zones rurales souffrent des conséquences des diagnostics mal faits. Ces conséquences vont, des traitements inappropriés et coûteux aux complications graves souvent fatales.

Bien que plus de 70 % de la population béninoise résident à moins de 5 km d’un centre de santé, seulement 45 % ont accès des soins de qualité selon les indications de l’OMS Afrique. Face à cette disparité de la qualité des soins entre les zones urbaines et rurales du Bénin, le gouvernement béninois à travers son ministère en charge de la santé a élaboré des directives et des normes pour permettre d’harmoniser les soins sur toute l’étendue du territoire.

Ces directives sont regroupées dans un manuel dénommé l’ordinogramme sanitaire du Bénin. L’objectif est de standadiser des protocoles, des directives de soins pour permettre aux agents surtout ceux qui sont en ligne de mire dans les régions reculées de pouvoir prendre en charge les patients de la même manière qu’ils les auraient pris en charge dans d’autres zones beaucoup plus servies.

Malgré ce pas en avant, le manuel n’a jamais fait objet d’usage pratique pour des raisons de méconnaissance de son existence et le format papier qu’il présentait. Cependant, une lueur d\\\’espoir émerge dans le pays grâce à une solution numérique révolutionnaire : Digit Ordino.

Une technologie numérique à la rescousse

Une application médicale a été conçue sur la base de l’ordinogramme sanitaire du Bénin pour aider les professionnels de la santé, en particulier ceux en première ligne, à prendre des décisions éclairées en matière de diagnostic. Docteur Fréjuste AGBOTON, médecin en cours de spécialisation en Biophysique et médecine nucléaire, et analyste programmeur est l’un des cerveaux derrière cette initiative. Il explique : \\\ »Digit Ordino est une application d\\\’aide médicale à la décision pour les agents de santé. Elle a été conçue en se basant sur le manuel médical existant, le rendant plus intuitif et facile à utiliser.\\\ »

Cette application propose une diversité de fonctionnalité selon chaque pathologie et affection, permettant aux professionnels de la santé de saisir l\\\’affection présumée pour obtenir une orientation diagnostique.

Harold Tankpinou Zoumènou a participé au montage du projet de digitalisation de l’ordinogramme sanitaire du Bénin. Il renchérit : « Digit Ordino utilise aussi l\\\’intelligence artificielle pour répondre aux questions à réponse binaire, ce qui permet une prise de décision rapide en cas d\\\’urgence. » Au nombre des avantages de cette nouvelle solution sanitaire, se trouve l’accès aux informations sur les médicaments couramment utilisés, leurs posologies et leurs indications, ainsi que la section « Actualité » qui facilite l\\\’interaction entre les acteurs de la santé.

Depuis son lancement en 2021, Digit Ordino est utilisé par de nombreux professionnels de santé des zones rurales qu’urbaines du Bénin. Elle a considérablement amélioré l\\\’accès aux soins de qualité au Bénin et permet aux professionnels de santé d\\\’accéder rapidement aux normes et aux diagnostics de traitement des affections courantes, tels que ceux contenus officiellement dans l\\\’ordinogramme sanitaire du Bénin.

Par ailleurs, l\\\’application contribue à mettre à jour en permanence les connaissances et les compétences des agents de santé, réduisant ainsi les inégalités liées à l\\\’accès aux soins de qualité.

L\\\’adoption croissante de Digit Ordino

Docteur Razak ANDEMI de la Clinique Centrale d\\\’Abomey-Calavi, fait partie des professionnels ayant utilisés avec succès Digit Ordino. Il témoigne : « Cette application me permet d\\\’appliquer les protocoles thérapeutiques et les recommandations adaptés au contexte béninois. Elle me permet d\\\’éviter les erreurs de diagnostics et de thérapies. »

Les succès de Digit Ordino ne sont pas passés inaperçus. La start-up a remporté le prestigieux prix africain de l\\\’e-santé, organisé par le cabinet ITC en collaboration avec l\\\’Université du Maroc, ainsi que le premier prix de l\\\’Hackathon de l\\\’E-Santé organisé par Bénin Santé en 2021.

L\\\’avenir de l’e-santé au Bénin

Aujourd\\\’hui, l\\\’objectif ultime de Digit Ordino est de devenir l\\\’application officielle de l\\\’ordinogramme sanitaire du Bénin. Les professionnels de santé pensent ne doutent pas que Digit Ordino devienne l’application officielle conformément à la volonté du gouvernement de numériser l’ordinogramme. Elle pourrait devenir rapidement un pilier central des soins de santé au Bénin. De plus, l\\\’entreprise envisage d\\\’adapter Digit Ordino aux différents ordinogrammes d\\\’autres pays, contribuant ainsi à améliorer la qualité des soins de santé dans toute la sous-région ouest africaine.

Cette technologie numérique, adaptée à la santé offre une lueur d\\\’espoir pour l\\\’avenir des soins de santé au Bénin, éliminant progressivement les erreurs de diagnostic et améliorant l\\\’accès aux soins de qualité pour tous.

Megan Valère SOSSOU




Marie-Line ANSEL, une femme passionnée des bienfaits de l’artémisia contre le paludisme

Dans la quête incessante d\\\’une alternative naturelle et efficace pour lutter contre le paludisme, une femme au remarquable parcours a découvert les vertus de l’artémisia, une plante utilisée depuis des milliers d\\\’années dans la médecine chinoise.

« J’ai fait trois jours de coma. J’ai failli mourir. Je me suis rétabli heureusement sans aucune séquelle. »

Marie-Line Ansel

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D’origine française, Marie-Line Ansel habite au Bénin depuis plus de cinq ans. Lorsqu\\\’elle a déménagé au Bénin, elle s\\\’est rapidement renseignée sur les mesures de prévention du paludisme dans cette nouvelle région où le taux d’infection au paludisme est élevé.

Étant déjà férue de la médecine chinoise, l’Opticienne de profession et Entrepreneure dans la fabrication des savons fera la découverte d’une plante qui marie heureusement ses aspirations médicales. Soucieuse des effets indésirables des médicaments pharmaceutiques et du poids psychologique de les prendre à vie, elle s\\\’est tournée vers l’artémisia, préconisé par la médecine chinoise pour le traitement du paludisme.

L\\\’élément qui a mis le feu aux poudres dans sa détermination à se servir de l’artémisia, c’est quand elle a contracté le paludisme. Son cas fut d\\\’autant plus critique puisqu\\\’elle a développé la forme la plus grave du paludisme qui l\\\’a plongée dans un coma pendant trois jours. Elle s\\\’en est sortie sans séquelles, mais cet épisode dramatique a renforcé sa détermination à se servir de l’artémisia comme une solution alternative et naturelle pour prévenir les crises de paludisme.

Convaincue par les nombreuses études qui témoignent des bienfaits de l’artémisia, notre protagoniste a aussi constaté que cette plante est un puissant anti-inflammatoire et peut également jouer un rôle stabilisateur dans certaines formes de cancer. Une prise de conscience qu’elle ne cesse de partager avec les autres.

L’artémisia, une option sérieuse dans la lutte contre le paludisme

Selon Marie-Line, l’artémisia est une plante merveilleuse, car elle peut être utilisée à la fois en traitement curatif et en prévention. Il suffit de prendre un verre d\\\’infusion tous les matins pour éviter le paludisme.

Le fait que le gouvernement béninois ait reconnu l’artémisia comme plante médicinale constitue un énorme avantage pour la population locale. Notre protagoniste souhaite ardemment que le plus grand nombre de Béninois développe cette plante chez eux ou en consomme régulièrement, plutôt que de se précipiter tardivement vers les centres de santé et de dépenser des fortunes dans des traitements médicaux.

Son témoignage est porteur d\\\’espoir et incite à une réflexion sur les alternatives naturelles et abordables pour prévenir et traiter le paludisme. Cette maladie qui pèse lourdement sur le système de santé et constitue un frein au développement socioéconomique du Bénin.

Megan Valère SOSSOU

Pour mieux comprendre pourquoi la médecine naturelle est reléguée au second rang, nous vous invitons à suivre ce reportage de France 24 Malaria business : les laboratoires contre la médecine naturelle ?




Soins de santé primaires au Bénin : La politique Nationale de Santé Communautaire lancée officiellement à Nikki

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Le Bénin s\\\’engage résolument dans la promotion des soins de santé primaires en mettant l\\\’accent sur la prévention, la promotion de la santé, ainsi que la mise en place d\\\’un système d\\\’alerte communautaire permanent. Le vendredi 9 juin 2023, la commune de Nikki a servi de cadre au lancement de la politique nationale de santé communautaire. Le Ministre de la Santé, Monsieur Benjamin HOUNKPATIN, et sa collègue en charge du Numérique et de la Digitalisation, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, ont rehaussé l\\\’événement de leur présence.

Cet événement marque ainsi le point de départ de cette ambitieuse initiative qui place l\\\’individu au cœur des priorités en matière de santé. La première phase du projet cible six communes : Nikki, Kalalé, Banikoara, Bembèrèkè, Sinendé et Malanville.

Au total, 1 500 agents de santé communautaires qualifiés et 37 relais communautaires ont été déployés pour la mise en œuvre de cette politique novatrice.

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Lors de cette occasion, le Ministre de la Santé a rappelé les missions assignées à ces acteurs de terrain. \\\ »Un relais communautaire sera responsable en moyenne de 200 ménages. Sa mission consistera à rendre visite à tous les foyers de sa zone de couverture au moins une fois par semaine afin de détecter les problèmes de santé, de fournir des conseils et orientations, de distribuer des fournitures médicales et de faciliter la référence des cas nécessitant une prise en charge. L\\\’agent de santé communautaire qualifié, quant à lui, relèvera de la municipalité. Il supervisera tous les relais communautaires de son arrondissement, s\\\’occupera des cas courants, orientera et référera les personnes vers les structures de santé appropriées pour une prise en charge adéquate\\\ », a-t-il déclaré. Il a également appelé toutes les parties prenantes à s\\\’engager pleinement pour la réussite de ce projet ambitieux en cours de déploiement.

De son côté, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a exhorté la population à soutenir cette initiative gouvernementale qui contribuera à l\\\’amélioration qualitative de leur état de santé.

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Le Maire de la commune de Nikki, Monsieur Roland Lafia GOUNOU, le Préfet du département du Borgou, Monsieur Djibril MAMA CISSE, ainsi que les représentants des partenaires techniques qui se sont succédé à la tribune, ont tous félicité le Gouvernement pour cette vision qui, sans aucun doute, dynamisera les indicateurs de santé.

La cérémonie a rassemblé les autorités politiques, administratives et sanitaires, et a reçu la bénédiction de SINAN DOUN WIROU, Premier Ministre de la Cour Impériale, représentant son Altesse SERO TOROU TOUKO SARI, Empereur de Nikki.

Megan Valère SOSSOU




Drépanocytose au Bénin : Une lutte sans relâche contre une maladie inguérissable

Elle a fait de son existence, un combat acharné contre la drépanocytose. Marilyne Bango, la regrettée, a souffert de la forme la plus sévère de la drépanocytose. Une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Cette jeune femme qui n’a pas demandé à naître avec cette maladie, a vécu constamment dans une douleur insoutenable et avait développé de graves complications.

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Des forces majeures qui ont eu un impact dévastateur sur sa vie sociale, la forçant à abandonner ses études supérieures et son emploi. Sa mère, son unique soutien, a épuisé toutes ses économies pour assurer les frais d\\\’hospitalisation de sa fille, qui était en proie à des souffrances inimaginables.

Malheureusement, Marilyne Bango a perdu la vie dans cette bataille. Elle a profondément marqué le cœur des Béninois. L’histoire de cette jeune dame rappelle la nécessité de lutter contre la drépanocytose au Bénin, où le mal est devenu une préoccupation majeure de santé publique.

Selon les estimations, près de 25 % de la population béninoise porte le gène de la drépanocytose, et environ 2 % des nouveau-nés sont atteints de la maladie. Pourtant, la drépanocytose reste souvent méconnue et négligée par le grand public, ainsi que par les autorités sanitaires.

Un système de santé handicapé

Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé sont fragiles et présentent des défis considérables. Les ressources limitées, les infrastructures médicales insuffisantes et le manque de sensibilisation rendent la lutte contre la drépanocytose encore plus difficile. Les familles touchées par la maladie sont souvent confrontées à des difficultés financières pour accéder aux soins médicaux et aux traitements nécessaires.

Comme Marilyne, ils sont nombreux ces patients atteints de drépanocytose à endurer une vie de souffrance et d’invalidité. Les crises vaso-occlusives, qui provoquent des douleurs intenses sont débilitantes et récurrentes. Quant aux enfants atteints de drépanocytose, ils ont un risque accru de retard de croissance, de retards scolaires et d\\\’infections. La maladie a également un impact économique important, car elle entraîne une diminution de la productivité et un fardeau financier accru pour les familles.

Malgré ces nombreux défis, le gouvernement du Bénin a entrepris des actions pour améliorer la prise en charge de la drépanocytose. Des centres spécialisés ont été mis en place dans différentes régions du pays pour fournir des soins médicaux et un soutien psychosocial aux patients. Des programmes de dépistage néonatal ont également été lancés pour identifier les nouveau-nés atteints de la maladie dès les premiers jours de leur vie.

Poursuivre le combat de Marilyne

Avant sa mort, Marilyne n’avait pas perdu le courage à sensibiliser ses proches. Elle partage son histoire avec réalisme et ouverture d’esprit. Une marque qu’elle a imprimée de son vivant. La sensibilisation et l\\\’éducation sont des éléments essentiels pour lutter contre la drépanocytose qu’elle prônait.

Rappelons qu’il existe des organisations non-gouvernementales et des associations de patients qui travaillent activement pour faire connaître la maladie, réduire la stigmatisation et fournir un soutien aux familles touchées. Il est donc crucial de continuer à investir dans la sensibilisation, les services de santé et la recherche pour apporter un soulagement à ceux qui vivent avec la drépanocytose et espérer un avenir meilleur pour les générations futures.

Megan Valère SOSSOU




La crampe menstruelle : Comment soulager les douleurs ?

C’est une expérience commune et souvent désagréable pour de nombreuses femmes. Il s’agit des crampes menstruelles. Elles sont généralement ressenties comme une douleur dans le bas-ventre ou dans le dos, et peuvent être accompagnées d\\\’une sensation de tension ou de pression dans la région pelvienne.

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Bien que les crampes menstruelles puissent varier en intensité et en durée, elles sont souvent décrites comme des douleurs lancinantes et ennuyeuses qui peuvent rendre les activités quotidiennes difficiles pendant les jours de menstruation. Les spécialistes expliquent les crampes menstruelles par des contractions de l\\\’utérus qui se produisent pendant la menstruation. Ces contractions sont déclenchées par des niveaux élevés de prostaglandines, des hormones produites par l\\\’utérus qui aident à stimuler les contractions musculaires nécessaires pour éliminer le sang menstruel.

Cependant, lorsque les niveaux de prostaglandines sont trop élevés, cela peut causer des contractions plus intenses et plus douloureuses. Selon Florence ADOHINZIN, Sage femme, les femmes qui souffrent des crampes menstruelles se plaignent fréquemment des courbatures, des douleurs au niveau de l\\\’estomac, du bas de dos et au niveau des cuisses.

En effet, les symptômes des crampes menstruelles peuvent varier d\\\’une femme à l\\\’autre, mais certains signes courants comprennent des douleurs dans le bas-ventre ou dans le dos, une sensation de gonflement ou de ballonnement, des nausées et des vomissements, des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes peuvent également varier en intensité, allant d\\\’une légère douleur à une douleur intense qui peut empêcher les femmes de vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Y a t-il des solutions ?

A en croire les spécialistes, il existe plusieurs moyens pour les femmes de soulager les crampes menstruelles. L\\\’un des moyens les plus courants est de prendre des analgésiques en vente libre tels que l\\\’ibuprofène ou l\\\’acétaminophène. Ces médicaments peuvent aider à réduire l\\\’inflammation et à soulager la douleur. Les femmes peuvent également essayer de se détendre en prenant un bain chaud, en utilisant une bouillotte ou un coussin chauffant, ou en pratiquant des exercices de relaxation tels que le yoga ou la méditation.

Florence ADOHINZIN, recommande aux femmes de faire attention à leur alimentation et à leur hydratation pendant la menstruation. \\\ »Je leur conseillerais d\\\’être moins stressées, de contrôler leur alimentation quand elles tendent vers cette période \\\ ».

Les aliments riches en graisses saturées et en sel peuvent contribuer à l\\\’inflammation et aggraver les crampes menstruelles. Les femmes doivent donc privilégier les aliments riches en nutriments tels que les fruits, les légumes et les grains entiers, ainsi que boire suffisamment d\\\’eau pour rester hydratées.

Toutefois, les crampes menstruelles peuvent être un signe d\\\’un trouble médical sous-jacent tel que l\\\’endométriose ou des fibromes utérins. Si les crampes menstruelles sont sévères, récurrentes ou accompagnées d\\\’autres symptômes tels qu\\\’une fièvre ou une douleur intense, les femmes doivent consulter leur médecin pour un examen et un diagnostic appropriés.

Évelyne KADJA




Les troisièmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin s’ouvrent demain à Cotonou

Les troisièmes journées nationales des Cliniques Privées du Bénin, organisées par l\\\’Association des Cliniques Privées du Bénin en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire CHU UCL Namur de Belgique, s\\\’ouvrent demain à Cotonou. Cette édition, qui se déroulera du 5 au 6 mai 2023, fait suite au succès des précédentes éditions.

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Placées sous le haut parrainage du Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin HOUNKPATIN, cet événement rassemble les acteurs du secteur sanitaire privé autour du thème \\\ »Amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins\\\ ».

Les participants pourront ainsi échanger sur les nouvelles réformes dans le secteur, notamment le processus d\\\’accréditation  des professionnels de la santé et de la certification des structures de soins. De riches activités sont au programme de cette rencontre internationale, avec notamment un atelier pratique sur l\\\’hygiène hospitalière.

Notons que les journées nationales des cliniques privées du Bénin constituent un cadre de concertation annuelle, de mutualisation, de partage d\\\’expérience et de renforcement de capacités entre acteurs du secteur sanitaire privé du Bénin.

Cette édition promet d\\\’être riche en enseignements et en échanges, offrant ainsi une occasion unique de renforcer la collaboration et l\\\’innovation dans le domaine de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU