Mission Planète Urgence: Formation aux gestes de premier secours à l’ODDB ONG

L’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) a organisé à l’endroit de son personnel et des collaborateurs externes, une formation en gestes de premiers secours. Pour cette formation, une phase préliminaire de trois (03) jours a permis à la formatrice d’aller en forêts, visiter les installations pour évaluer les risques éventuels auxquels sont exposés le personnel. La formation proprement dite a débuté le vendredi 4 novembre 2022 et se tient au siège de l’ONG, sis à Fidjrossè. Cette formation est possible grâce au partenariat avec Planète Urgence dans le cadre des missions de congés solidaires.

Le secteur de l’aménagement forestier, la gestion des aires protégées comporte plusieurs risques pour les travailleuses et travailleurs. Que faire quand quelqu’un fait un malaise, un arrêt cardiaque, une chute ? Quelles dispositions prendre en cas d’une brûlure, une hémorragie, un accident ? Bref, comment secourir quelqu’un en danger grâce aux gestes de premiers secours. C’est autour de ces notions que sont réunis depuis quelques jours, le personnel de l’ONG ODDB et d’autres collaborateurs externes. Selon Alfred OGA, Chargé de l’Écotourisme et du Développement Communautaire à ODDB, le besoin a été senti et exprimé. « Etant donné que nous intervenons régulièrement dans les forêts pour diverses activités et sommes aussi souvent en contact avec les animaux sauvages, nous avons exprimé, sous forme de mission, le besoin d’être formé en secourisme et geste de premiers secours », a-t-il expliqué avant d’ajouter que ladite formation permettra est à l’équipe de l’ODDB et ses collaborateurs sur les différents sites d’interventions d’intervenir en cas d’urgence et  d’appliquer  les  principes d’intervention avant l’arrivée des services médicaux d’urgence.

Animée par Christine Blanchard, employée au département de Loire-Atlantique en France, la formatrice dispose de plus de 10 ans des missions humanitaires avec l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) en tant que coordinatrice RH pour leurs missions d’urgence.

Pour mieux aguerrir les participants, la formatrice a opté pour des cours purement pratiques, avec des projections (PowerPoint et vidéos) et des simulations. « Je veux qu’ils soient préparés le plus possible et connaissent ses gestes par cœur ; ainsi, automatiquement, face à une situation, ils pourront faire quelque chose pour sauver une ou des vies », a-t-elle souhaitée. Quant au contenu de la formation, elle y a concocté tout ce qu’une personne peut rencontrer en premier secours. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les participants sont tous aussi attentifs que dévoués. « Ils ont l’air intéressés », a confié Christine Blanchard, parlant des participants.

Et justement, elle n’a pas tort. C’est du moins ce qu’il faille retenir des confidences de Modeste Agossou qui a trouvé la formation opportune et utile. Pour Jessica Fongang, volontaire à ODDB Bénin, cette formation est toute aussi importante parce qu’ils ont l’habitude d’accompagner différents acteurs (collaborateurs, volontaires, étudiants, stagiaires, touristes, etc.) dans des missions en brousse et autres. « Et ne pas savoir les dispositions à prendre en cas d’accident ou d’incident, ce n’est pas judicieux », a-t-elle avouée. Rassurant que la formation se déroule très bien avec Christine, elle se réjouit du fait qu’elle peut déjà sauver quelqu’un confronté à un incident ou autre, en attendant les secours. C’est pourquoi elle n’a pas manqué de remercier la formatrice pour sa disponibilité et la qualité de la formation dispensée. Ses mots de remerciements vont également à l’endroit de l’ODDB qui a permis non seulement à son personnel interne de bénéficier de cette formation, mais aussi à ses collaborateurs externes.

Faut-il le rappeler, le premier secours est la conduite qu’on doit avoir avant l’arrivée des secours, c’est-à-dire des médecins, des pompiers, tutti quanti. N’importe quelle personne peut donc apporter du soutien à une victime, dans la rue, chez soi, au sein de sa famille, etc., quand elle est formée. Le personnel de l’ODDB et tous les participants peuvent de ce fait s’en réjouir.

Arsène AZIZAHO




Inventaire dans l’Aire Protégée Communautaire Gnanhouizounmè : Grand succès des missions Planète Urgence avec son partenaire l’ODDB ONG

Ils sont cinq (05) volontaires de Planète Urgence à participer sous la houlette de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité à l’inventaire et le suivi des espèces d’oiseaux pour certains, et pour d’autres à l’inventaire des primates de l’Aire Protégée Communautaire de Gnanhouizounmè à BONOU dans la période d’Aout 2022. Il s’agit d’une mission de deux semaines d’inventaires, sous la supervision de Alfred OGA Chargé Écotourisme et Développement Communautaire à l’ODDB ONG.

Arrivés au Bénin, les missionnaires ont été d’abord formés en tout début de mission par les équipes de l’ODDB ONG. Un renforcement de capacité qui a permis à Francois Bonnet venu de Nantes en France de se faire une connaissance plus précise des espèces autochtones.

Au cours des travaux de l’inventaire et du suivi, ces amoureux de la nature ont découvert la diversité biologique de la forêt de Gnanhouizounmè en particulier celle de la faune protégée depuis quelques années par les soins de l’ODDB ONG.

Pendant deux semaines de mission bien chargées, les missionnaires se sont déplacés dans la forêt et dans les zones de jachères qui entourent les cinq hameaux de Gnanhouizounmè avec pour objectif d’inventorier les oiseaux et les primates.

Dans une journée, ils se déplacent deux fois pour des observations dynamiques et statiques pendant au moins sept (07) heures de temps sur la base des fiches de collecte de données. À l’aide du guide des oiseaux de l’Afrique, les missionnaires enrichissent la base de données non encore exhaustive avec des prises de photos instantanées.

Outre les oiseaux, les primates sont également suivis. Leur effectif et distribution dans le temps sont notés. Ces espèces emblématiques de l’ODDB ONG sont très curieuses.

« Quand, on entre dans la forêt déjà à 200 mètres, c’est eux qui nous remarquent. Depuis la cime des arbres quand ils nous voient, ils se mettent à vocaliser en donnant des cris d’alertes. »

Alfred OGA

Ces primates au reflet humain ne manquent pas de suivre de près le moindre mouvement étrange. Les données collectées serviront à constituer une base de données pour les oiseaux de l’aire communautaire de Gnanhouizounmè.

Encore faut-il noter que les espèces animales au centre de cette mission sont tout aussi accueillantes que les populations riveraines. François Bonnet note une belle entente entre les équipes de l’ODDB et les villageois qui font de manière très concertée et coordonnée des actions. Il déclare, « On ne ressent pas du tout de gêne de leur part quant à la présence de l’équipe de l’ODDB ni de celle des étrangers en occurrence nous les cinq français de la mission ».

Sa collègue Yolaine de Tours, trouve intéressantes les interventions de l’ODDB ONG au sein de la forêt de Gnanhouizounmè. Ces interventions ont surtout facilité le déroulement de l’inventaire des différentes espèces d’oiseaux et leur diversité a-t-elle laissé entendre avant de faire remarquer qu’il y a beaucoup plus d’espèces d’oiseaux qu’on en pense.

« Je suis très satisfait depuis mon arrivée pour cette mission d’inventaire dans la forêt de Gnanhouizounmè. »

François Bonnet, venu de Nantes en France

Une mission accomplie pour ces soldats de la nature conduits dans leur mission par la jeune équipe de l’ODDB ONG. À propos de la richesse biologique de la forêt de Gnanhouizounmè, il est surpris que sur une superficie aussi limitée, on puisse voir autant d’oiseaux, d’amphibiens, des primates, et même des mammifères.

Un constat qui n’a pas été le même quand l’équipe a évolué sur Dassa, Bohicon et Abomey. Ce qui témoigne de l’impact positif des actions de conservation mise en œuvre au sein de la forêt de Gnanhouizounmè par l’ODDB ONG. « C’est une chance que sur un périmètre aussi restreint, que la richesse faunistique soit aussi abondante » a-t-il indiqué.

Yolaine pense pour sa part que le partage avec un grand public permettrait d’attirer la curiosité des gens par l’écotourisme et la sensibilisation.

Des défis que relève déjà l’ODDB ONG à travers ses multiples actions en lien avec l’éducation environnementale et l’écotourisme au sein de la forêt de Gnanhouizounmè.

Rappelons que l’ODDB ONG dans cette mission a porté son choix sur Planète Urgence au regard de la noble mission que les deux organisations partagent à savoir : la conservation durable de la diversité biologique.

Christiane AKOTEGNON