Ministère de la Santé: les acteurs nationaux de la vaccination définissent les grandes priorités
Le Ministre de la Santé Professeur Benjamin HOUNKPATIN a présidé les travaux de la réunion ordinaire du premier trimestre de l’année 2023 du Comité de Coordination Interagence pour le Programme élargi de Vaccination (CCIA) ce mercredi 1er février 2023 au Ministère de la Santé. Cette importante assise a réuni toutes les parties prenantes autour des grandes priorités actuelles du Programme élargi de Vaccination.
Au cours de cette rencontre de haut niveau, quatre (4) points ont été abordés, dont, principalement, celui de l’analyse et de l’adoption des protocoles de la revue externe du Programme élargi de Vaccination couplée à l’enquête nationale de couverture vaccinale et du plan d’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de Vaccination. Après discussions, ces protocoles ont été adoptés à l’unanimité des membres présents.
Par ailleurs, les membres présents se sont prononcés sur la présentation des résultats de l’évaluation externe de la gestion efficace des vaccins et la situation des cas de poliovirus circulant dérivés de la souche vaccinale de type 2 (cVDPV2) au Bénin. Ces différents points d’intérêt ont suscité de fructueux échanges entre les acteurs présents.
Avant de lever la séance, le Ministre de la Santé a exhorté les participants à une prise en compte diligente des grandes résolutions issues des assises en vue d’accélérer les performances du Bénin dans le processus d’immunisation de sa population.
Lutte contre le Cancer: des vaccins thérapeutiques bientôt sur le marché
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer célébrée le samedi 04 février 2023, votre journal revient sur les avancées dans la prise en charge médicale des malades. Une unité dénommée ONCOPOLE à Toulouse en France, coordonne la recherche internationale sur les vaccins anti-cancéreux. Il s’agit des vaccins plus curatifs que préventifs.
Cette étude est actuellement focalisée sur les cancers ORL et ovariens uniquement. Il représente l’espoir de prévenir les récidives et la perspective de guérison. « Notre système immunitaire dans la vie de tous les jours, nous protège du cancer », explique pour commencer, le professeur Jean-Pierre Delort, qui dirige l’Oncopole et coordonne cet essai clinique.
Le défi ici est de reprogrammer le système immunitaire des patients atteints de cancer. Un vaccin personnalisé contre les mutations de sa tumeur. « L’objectif est de faire reconnaître au système immunitaire un antigène qui va servir à les protéger.
S’il restait quelques cellules dans son corps, l’objectif est que ces cellules ne puissent pas se développer, soient détruites et donc que le patient soit guéri à la fin », détaille le professeur. « Nous allons analyser ces tumeurs et voir quels antigènes elles expriment. Les patients seront traités puis des vaccins personnalisés seront créés. Ça n’est plus de la science-fiction, c’est un vrai espoir », confie-t-elle.
Bientôt sur le marché ?
Depuis 2021, une dizaine de patients atteints de cancers ORL sur la cinquantaine prévue a déjà reçu un vaccin thérapeutique et personnalisé, sans aucune rechute. Les chercheurs espèrent maintenant démarrer une étude à grande échelle d’ici la fin de l’année, et espèrent l’avoir sur le marché d’ici cinq ans.
Le gouvernement français a annoncé l’ouverture d’un Centre d’Excellence à Paris. Il aura pour ambition de devenir un site international de référence pour les innovations en cancérologie. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, toutes les compétences liées à l’oncologie seront réunies pour mieux articuler recherche et solutions thérapeutiques.
La lèpre : zoom sur cette maladie infectieuse qui perdure en Afrique
La lèpre est une maladie infectieuse chronique causée par le bacille Mycobacterium leprae, acido-résistant et allongé. La maladie affecte principalement la peau, les nerfs périphériques, les muqueuses des voies respiratoires supérieures et les yeux.
Les symptômes qui apparaissent sont des plaques douloureuses de dépigmentation ou des taches rouges et parfois des excroissances. La peau s’épaissit et les lésions des nerfs périphériques entraînent une perte de sensation. La lèpre provoque également une faiblesse musculaire et parfois une paralysie, le plus souvent au niveau des bras et des jambes.
Le traitement à ce mal préconisé par l’OMS depuis 1981 permet de guérir les malades et d’éviter, s’il est administré à temps, l’invalidité. C’est la polychimiothérapie (PCT), qui consiste en l’administration de trois antibiotiques (dapsone, rifampicine et clofazimine).
D’après les chiffres officiels de 145 pays dans les 6 régions de l’OMS, environ 200 000 nouveaux cas de lèpre sont enregistrés chaque année à l’échelle mondiale, dont près de 20 % d’enfants de moins de 15 ans. Dans le monde, surtout parmi les plus pauvres, on compte encore près de 3 millions de lépreux avec des infirmités ou des mutilations. Il existe des zones fortement endémiques, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine, qui représentent à elles seules plus de la moitié des cas.
Plusieurs raisons expliquent cette situation, notamment la lenteur d’apparition des symptômes et la longueur du traitement. D’autres facteurs influent aussi sur la dissémination de la maladie, notamment le difficile accès à une consultation et aux soins dans les zones d’extrême pauvreté, et les risques d’exclusion sociale qu’encourent les malades une fois diagnostiqués.
De l’engagement de la Fondation Raoul Follereau
Initiée en 1954 par le journaliste et écrivain Raoul Follereau, le 27 janvier de chaque année est l’occasion de rappeler que cette maladie est toujours d’actualité notamment en Asie, au Brésil, à Madagascar et Afrique centrale. Depuis 70 ans, donc, la Fondation Raoul Follereau suit la voie tracée par son fondateur : lutter contre l’exclusion, qu’elle soit causée par la maladie, l’ignorance ou la pauvreté. Elle place la personne au centre de ses projets et agit spécifiquement pour soigner, faciliter l’éducation, la formation et la réinsertion.
Largement sous-diagnostiquée, cette maladie contagieuse et invalidante dispose de traitements efficaces. Elle doit maintenant être mieux diagnostiquée et prévenue, en particulier dans les communautés les plus pauvres et les plus reculées.
La Fondation s’emploie à mobiliser une véritable communauté de générosité qui rassemble donateurs, partenaires et bénévoles pour un monde plus juste et plus humain. Chaque année, des milliers de bénévoles se mobilisent pour un week-end national de collecte de fonds qui sensibilise le grand public à la réalité d’une maladie encore largement méconnue. « Vivre, c’est aider les autres à vivre », répétait Raoul Follereau.
Megan Valère SOSSOU
Échanges de vœux au Ministère de la Santé: le Grand appel de Benjamin HOUNKPATIN
La cérémonie d’échanges de vœux entre le Ministre de la Santé Professeur Benjamin HOUNKPATIN et le personnel s’est déroulée ce lundi 16 janvier 2023 à la suite de la traditionnelle montée des couleurs. Empreint de solennité, ce rendez-vous annuel a été placé sous le signe d’une remobilisation de la troupe en vue d’une efficacité dans l’unité et la fraternité.
Sans pompe ni théâtre, cette cérémonie d’échanges de vœux assez conviviale a permis au personnel du Ministère de la Santé de mettre sur la table ses doléances, mais aussi de cerner l’étendue des actions engagées dans le secteur. La première allocution revenait au nouveau représentant du syndicat du Ministère Josué ZOUNON qui a saisi l’occasion pour adresser une série de doléances à l’endroit du Ministre de la Santé.
A sa suite, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Ali IMOROU BAH CHABI a présenté les vœux du personnel au Ministre de la Santé. Il n’a pas manqué de rappeler les actions engagées au titre de l’année écoulée ainsi que celles qui sont en perspective pour l’année 2023.
Au nombre des défis relevés en 2022 figurent entre autres, la mise en place de l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (ARS), la poursuite des grands chantiers infrastructurels dont le plus important est le centre hospitalier universitaire de référence d’Abomey-Calavi, la rénovation du plateau technique de plusieurs hôpitaux ainsi que l’équipement de certains hôpitaux en unités de dialyse et de scanographie.
Il n’a pas manqué d’annoncer le grand projet de recrutement de 980 agents de santé qualifiés en 2023, la pré-insertion de 200 médecins, 200 infirmiers et sages-femmes et 300 aides-soignants, l’acquisition de 188 ambulances ainsi que le démarrage de plusieurs travaux prévus dans le cadre du PAG 2.
Au cours de son intervention, le Ministre de la Santé a mis l’emphase sur la généralisation de l’assurance-maladie obligatoire dont le décret d’application serait sur le point d’être finalisé. Il a également profité pour énumérer les actions pratiques engagées dans le cadre de la résolution des doléances du personnel.
Dans un discours empreint de sincérité et sans langue de bois comme à ses habitudes, le chef du département de la santé a amené l’assistance à comprendre ses profondes aspirations et sa vision pour le secteur. Il a laissé entendre que les efforts consentis ne pourront produire les résultats escomptés sans un esprit d’équipe et un minimum de conscience professionnelle. C’est pour cela qu’il a exhorté chaque acteur à quelques niveaux où il se trouve à privilégier le travail bien fait, le respect du bien public et du patient, l’entraide et la fraternité.
Assemblée Générale Ordinaire à la PNUSS : Janvier HOUNGUEVOU et ses paires réaffirment leur engagement
Avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé (PNUSS), respectueuse des textes qui le régissent, a organisé sa première Assemblée Générale Ordinaire les 09 et 10 décembre 2021 à l’hôtel Miracle de Bohicon.
Photo de famille AGO PNUSS 2021
Le respect des textes fondamentaux doit être le leitmotiv de toute association qui se veut sérieuse et ambitieuse. C’est ce qu’à compris l’équipe dirigeante de la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé, qui, conformément à ses statuts, a tenue son Assemblée Générale Ordinaire. Après deux années et demie d’existence, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé se retrouve à la croisée des chemins pour passer en revue les actions jusque là posées et de lancer les prochains défis. Cette rencontre qui a connu la participation des délégués venus des différents ancrages départementaux de la PNUSS, a été une véritable occasion aux membres de passer au peigne les différentes réalisations.
Satisfait de la forte mobilisation des membres à cette assemblée, le Représentant de ENABEL, André N’TCHA N’OUEMOU, dit espérer que les objectifs visés par l’Assemblée Générale Ordinaire soient atteints pour contribuer non seulement à un meilleur fonctionnement de la PNUSS grâce aux réformes mais aussi de s’adapter aux exigences de sa durabilité. Il a pour finir souhaiter que les populations puissent de plus en plus porter leurs attentes à la PNUSS afin que leurs réels besoins soient pris en compte en matière d’offre de soins de santé de qualité.
Dans son allocution d’ouverture, le Président en exercice de la PNUSS, après ses mots de bienvenue à l’endroit de tous les délégués présents à cette occasion, a fait remarquer que le but de cette première assemblée générale ordinaire de la PNUSS est d’examiner les réalisations de la PNUSS sur la période Mai 2019 à Décembre 2021 et de donner les orientations pour l’année 2022 et l’horizon 2030. Ceci, pour une meilleure contribution de la PNUSS à la promotion du droit à la santé des populations. Il n’a pas manqué d’adresser les sincères remerciements de la PNUSS à ses différents partenaires en particulier le Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), l’EQUITE, le Ministère de la Santé notamment la DSI, les acteurs de l’offre de soins et de services de santé, les organes de cogestion, les autorités politico-administratives et tous les autres partenaires d’appui. A l’entame des travaux au cœur de cette assemblée générale ordinaire, les participants ont passé en revue la feuille de route de mai 2019. Côté bilan, il est à retenir sans fausse modestie, que les rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle) brillamment présentés, ont été validés haut les mains.
De véritables avancées avec des défis grandes de taille pour la PNUSS
Du rappel de la feuille de route de mai 2019 à la présentation des rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle), l’assemblée a eu de riches échanges qui ont permis de lancer les dés. Il s’agit à ce niveau des grandes orientations stratégiques de la PNUSS et des grands axes du manuel de procédure de la PNUSS Notons que des résultats positifs ont été enregistrés malgré le contexte aussi particulier lié à la pandémie de la Covid-19. Des actions qui ont véritablement impacté les populations à la base grâce à ses démembrements locaux. C’est pourquoi, rappelle le Président, Janvier HOUNGUEVOU, il urge d’entamer un processus de renforcement de l’ancrage et d’autonomisation de la plateforme afin d’impacter davantage les communautés. Toutefois, les recommandations et perspectives issues de ces assisses sont également à la hauteur de la vision et de la détermination de la PNUSS qui ne faiblit pas. Son Président et son staff ont donc reçu le satisfecit de leurs mandants. Des acquis qui seront restitués à la base en vue d’une meilleure mobilisation pour la promotion du droit à la santé des populations urbaine et rurales du Bénin à en croire Eugénie ROBA. La présence de la PNUSS permet d’écouter la voix des populations face un système de santé qui opérait seul.
Pour rappel, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des services de Santé a été mise sur les fonts baptismaux en Mai 2019 . Dès lors elle constitue un instrument d’amélioration de la qualité des services de soins dans les formations sanitaires. Ses actions visent l’intégration des besoins réels des communautés dans les stratégies et politiques de santé en particulier mais a l’ambition de contribuer à l’amélioration des services sociaux de base.
Chancelle SAKANTO
Voici les 06 principaux messages du rapport 2021 de l’OMS sur le paludisme dans le monde
1- Impact des perturbations des services
Durant la pandémie, les pays et leurs partenaires ont réussi à éviter le pire des scénarios prévus par l’OMS en ce qui concerne le nombre de décès dus au paludisme, en mettant sur pied une riposte urgente et acharnée. Pour autant, les perturbations modérées dans les services de lutte contre le paludisme ont contribué à l’augmentation considérable des nombres de cas (14 millions) et de décès (69 000) entre 2019 et 2020.
2- Nouvelle méthodologie de l’OMS et charge mondiale du paludisme
Le Rapport sur le paludisme dans le monde de cette année applique une nouvelle méthodologie statistique pour calculer le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans depuis 2000. Cette nouvelle méthodologie est employée dans le cadre de toutes les activités de l’OMS et fournit des estimations plus précises quant aux causes de mortalité chez les jeunes enfants pour toutes les maladies, y compris le paludisme. Par rapport aux analyses précédentes, l’adoption de cette nouvelle méthodologie révèle des nombres plus importants de décès dus au paludisme sur toute la période 2000-2020. En 2020, le nombre de décès dus au paludisme a été estimé à 627 000 au niveau mondial.tagnation des progrès dans la lutte contre le paludisme avant la pandémie Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au moment où la COVID-19 a frappé.
3- Stagnation des progrès dans la lutte contre le paludisme avant la pandémie
Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au moment où la COVID-19 a frappé.
4- Inégalité des progrès au niveau mondial
A une échelle mondiale, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme restent inégaux. Selon le rapport, de nombreux pays où la charge palustre est faible progressent résolument vers l’objectif d’élimination de la maladie. Deux pays, El Salvador et la Chine, ont été certifiés exempts du paludisme en 2021. La plupart des pays où la charge palustre est élevée ont néanmoins enregistré une régression et perdent du terrain.
5- Écarts importants et croissants en matière de couverture des outils recommandés par l’OMS
Au niveau mondial, les progrès dans la lutte contre le paludisme durant les deux dernières décennies ont été accomplis, pour une large part, grâce à l’intensification et l’utilisation massives des outils recommandés par l’OMS pour prévenir, détecter et traiter la maladie. Les données les plus récentes démontrent ces progrès, tout en mettant en lumière les lacunes importantes et parfois croissantes dans l’accès à des outils susceptibles de sauver la vie des personnes exposées au risque du paludisme.
6- Convergence de différentes menaces en Afrique subsaharienne
La situation demeure précaire, surtout en Afrique subsaharienne, où la charge du paludisme atteint encore des niveaux inacceptables et où la convergence de plusieurs menaces représente un défi supplémentaire face aux efforts à déployer pour contrôler la maladie. Dans le même temps, la pandémie n’est pas encore terminée et le rythme de la reprise économique reste incertain. Faute d’une accélération immédiate des mesures, les objectifs essentiels pour 2030 de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS ne seront pas atteints et d’autres reculs pourraient être enregistrés. Ressources nécessaires pour atteindre les objectifs ciblés par la lutte mondiale contre le paludisme. En 2021, l’OMS a mis à jour sa stratégie mondiale contre le paludisme pour tenir compte des enseignements tirés de ces cinq dernières années. Atteindre les objectifs de cette stratégie, y compris une réduction de 90 % de l’incidence du paludisme et de la mortalité associée d’ici 2030 dans le monde entier, va nécessiter de nouvelles approches et une forte intensification des efforts, soutenues par de nouveaux outils et une meilleure mise en œuvre des outils existants. Il sera également essentiel de renforcer les investissements.
Couverture Santé Universelle : la PSSP-Bénin et l’association Bénin Santé+ s’activent
La Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP) du Bénin et l’association BÉNIN SANTÉ+ organisent du 8 au 13 Novembre 2021 au palais des congrès de Cotonou la deuxième édition du salon Bénin Santé 2021. A travers cette grande rencontre des acteurs du secteur sanitaire privé et public du Bénin, la PSSP Bénin et l’association Bénin Santé + vous invitent à explorer la voie du dialogue public-privé pour mieux construire la Couverture Santé Universelle et le développement du Bénin.
Après le succès de la première édition, la Plateforme du secteur sanitaire privé (PSSP) et BENIN SANTE +, organisent le salon « BÉNIN SANTÉ 2021 », sous le coparrainage des Ministres de la santé et des Affaires sociales. Cet événement qui est à sa deuxième édition, vise particulièrement à donner aux acteurs du secteur sanitaire privé et public l’opportunité : d’identifier les défis de la participation du secteur privé à la Couverture Santé Universelle et de proposer des solutions formulées en recommandations ; d’identifier et de valoriser les interventions du secteur privé non sanitaire pour la santé de leur personnel, de leurs familles et des populations environnantes ; de répertorier les stratégies contribuant à un impact fort sur les performances du système sanitaire et d’organiser des partenariats avec la diaspora béninoise, pour la mise en place du « Hub diagnostic Bénin Santé ».
A cet effet, la PSSP-Bénin et l’association Bénin Santé+ déroulent lors des journées Bénin Santé 2021, autour du thème « Contribution du secteur privé à la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle au Bénin », des ateliers de formation destinés aux médecins, étudiants et aux intervenants paramédicaux qui répondent aux enjeux de la santé publique.
Une diversité de formations à découvrir
Le premier module de formation portera sur le « Syndrome d’Apnée du Sommeil ». Une formation à l’issue de laquelle, les participants obtiendront les connaissances pratiques sur le syndrome d’apnée du sommeil et des techniques de réalisation et d’interprétation des enregistrements de sommeil pour finir par les cas particuliers des enfants. Au nombre des formateurs se trouvent: Dr MONTEYROL Pierre-Jean – Chirurgien ORL et Cervico-Facial (France) Pr Wassi ADJIBADI – Titulaire ORL/CCF FSS/UAC (Bénin) Pr Gildas AGODOKPOSSI – Titulaire Pneumo-Phtisiologie FSS/UAC ( Bénin)
Le second module de formation portera sur les »vertiges ». Les participants à cette formation obtiendront les connaissances pratiques sur la pathologie vertigineuse et ses méthodes d’exploration. Les formateurs à ce niveau sont le Dr Catherine VIDAL – ORL & Directrice de Recherche CNRS – Paris (France), Dr Josias SOHINTO – ORL & Chirurgien Cervico-facial Clinique les Mélodies (Bénin) et Pr François AVAKOUDJO – ORL (Bénin)
Quant au troisième module de formation, il portera sur la » Qualité et Sécurité des soins en Gastro-entérologie ». Il permettra aux participants d’obtenir des connaissances sur les méthodes de prévention du cancer du côlon et sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients. Cette formation sera assurée par Dr Olivier SPATZIERER – Hépato Gastro-Entérologue Ancien interne des Hôpitaux de Paris (France) et le Pr Jean SEHONOU – (Bénin)
Le quatrième module de formation portera sur » L’hémogramme : Tout ce que vous devez savoir ? ». Une Master Class qui permettra de travailler sur des cas cliniques. Le Pr Akoko KINDÉ GAZARD – Ancienne ministre de la santé, médecin spécialiste en parasitologie-mycologie et Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Santé de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et le Dr Romaric MASSI – Médecin spécialisée en hématologie (Bénin) vont l’assurer.
Le cinquième module de formation portera quant à lui sur »Principes de la juste antibiothérapie empirique ». À cette occasion, les participants obtiendront des connaissances pratiques sur l’antibiothérapie et sur les méthodes de prévention de la résistance aux antibiotiques. Pour cette énième formation, le Pr ATTINSOUNON Cossi Angelo, Infectiologue, PHU, CHUD BA (Bénin) et le Dr Lucien DOSSOU-GÉTÉ – Infectiologue à la Clinique Louis Pasteur à Porto-Novo (Bénin) seront aux commandes.
Le sixième module de formation portera sur La pose d’un KT périphérique en toute sécurité. En effet cet acte est réalisé plusieurs milliers de fois par jour dans notre pays à plusieurs patients. La 2e thématique abordée est la sécurité du soignant et des autres malades lors des soins aux patients ayant la covid-19″. À l’issue de celle-ci, les participants obtiendront des connaissances pratiques sur les méthodes d’amélioration de la qualité et la sécurité dans la pose des KT périphériques pour limiter les infections liés aux soins. Les compétences seront aussi renforcées pour améliorer le sécurité du soignant et des autres patients à l’occasion des soins au malade de COVID-19.
Et ce serait sous la supervision de M. Benjamin MIDOMIDE, infirmier diplômé d’Etat clinique Louis Pasteur(Bénin) ; du Dr Mariano FANDE, Médecin praticien à la clinique Louis Pasteur et au Programme Santé de Lutte contre le Sida (Bénin); et du Dr Abibata TABE, DNMH au ministère de la Santé ( Bénin).
A noter que la vision de cette activité converge avec la volonté du gouvernement du Bénin de garantir une Couverture Sanitaire Universelle (CSU) à tous les béninois.
Si vous souhaitez participer à ce grand événement, bien vouloir vous inscrire à travers ce lien👇 www.benin-sante.org/inscription/
Megan Valère SOSSOU
PREVENTION DU CANCER DU SEIN : Voici comment auto-examiner ses seins ?
Baptisé Octobre Rose, ce 10e mois de l’année 2021 débute par la campagne mondiale pour la prévention du cancer du sein. En honneur à cette mobilisation internationale, votre Journal Santé Environnement a concocté pour vous la meilleure manière recommandée pour détecter les signes de ce mal qui peint en noir l’intimité de la femme.
Le cancer de sein, s’il est rapidement dépisté, peut être pris en charge de manière efficace. Plus il est détecté tôt, plus les chances de guérison augmentent. Réalisée systématiquement à partir de 50 ans, la mammographie permet de détecter la présence de tumeurs et d’éviter leur développement. Mais un autre type d’examen peut également être réalisé dans le cadre du dépistage du cancer du sein : l’autopalpation mammaire. Le cancer du sein se manifeste par la présence de cellules anormales, qui se multiplient de manière incontrôlée. Ces cellules forment une tumeur maligne, touchant les tissus du sein ou la glande mammaire. La tumeur s’attaque aux tissus sains avoisinants. Mais les cellules cancéreuses peuvent également se propager dans l’ensemble de l’organisme, via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques : on parle alors de métastases. Le cancer du sein peut se développer et progresser sur plusieurs mois, et même parfois plusieurs années. Or, plus il est pris en charge rapidement, plus le cancer du sein est facile à traiter. Un dépistage précoce permet en effet de prescrire un traitement moins agressif et moins intrusif, et donc mieux toléré par les patientes. Pour compléter les examens prescrits et réalisés dans le cadre du dépistage de ce type de cancer, les médecins encouragent les femmes à s’auto-examiner chez elles, de manière régulière.
Comment s’auto-examiner les seins ?
L’autopalpation mammaire (aussi appelée auto-examen des seins) regroupe l’ensemble des gestes qui permettent à une femme de détecter toute anomalie éventuelle au niveau de sa poitrine. Cet auto-examen ne se substitue pas aux visites régulières chez un médecin ou un gynécologue. L’examen visuel des seins L’inspection visuelle des seins doit se faire debout, face à un miroir. Elle consiste à observer : Le sein en lui-même : une déformation, un changement de volume (qui n’est pas provoqué par une modification hormonale, comme la ménopause, une grossesse ou le cycle menstruel), une masse visible à l’œil nu, la modification de l’aspect d’un sein par rapport à l’autre ; Le mamelon : un écoulement de liquide ou de sang, un changement d’apparence, de taille ou de forme, une rétractation ou une inversion (le mamelon se rétracte à l’intérieur du sein, dans l’aréole mammaire), des rougeurs, une ulcération ou un eczéma persistant ; La peau de la poitrine : une modification de l’aspect ou de la couleur de la peau, des rougeurs ou des pigmentations, une rétractation ou un épaississement de la peau, l’apparition de fossettes, de peau d’orange (ou peau qui pèle), de crevasses ou de plis, une ulcération ou une plaie, un changement de l’aspect de la peau de l’aréole, une nouvelle veine très apparente… La palpation des seins Le cancer du sein apparait souvent sous la forme d’une petite boule, remarquée et palpée par la femme elle-même. Les gestes de l’autopalpation se décomposent, de manière générale, en trois étapes : 1ère étape : levez le bras droit, pour palper votre sein droit. Pour cela, utilisez la pulpe des trois doigts du milieu de votre main gauche. Commencez la palpation par la partie externe du sein, en effectuant de petits mouvements rotatifs des bouts des doigts. Petit à petit, parcourez l’ensemble du sein en effectuant ces mouvements.
Les gestes de palpation des seins
Les gestes de palpation doivent être fermes, réalisés de manière attentive et complète. Au fur et à mesure des mouvements de palpation, trois niveaux de pression doivent être appliqués : une pression d’abord superficielle, puis moyenne, et enfin forte. 2ème étape : examinez et palpez l’ensemble de la poitrine, et notamment la partie située entre la courbe du sein et l’aisselle. Pensez également à palper le creux de votre aisselle (aussi appelé creux axillaire). L’objectif est de repérer, ou non, l’existence d’une éventuelle grosseur ou d’une masse anormale sous la peau. Cet auto-examen peut être réalisé en position debout, assise ou allongée. Ces gestes peuvent également être effectués dans un bain ou sous une douche. En effet, le savon a tendance à faciliter la palpation en améliorant la précision du toucher. 3ème étape : procédez enfin à l’examen du mamelon. Pressez-le délicatement et observez si cela provoque un écoulement (de liquide ou de sang). Si oui, rapprochez-vous immédiatement de votre médecin traitant ou de votre gynécologue.
H. A-M
Crise sanitaire : voici comment les vaccins fonctionnent selon l’OMS
L’Organisation mondiale de la Santé dispose d’une série de ressources en langage simple qui expliquent le quoi, le comment et le pourquoi des vaccins. Cette ressource, « Comment les vaccins fonctionnent-ils? », répond aux questions suivantes :
Quelle est la réponse naturelle de l’organisme aux bactéries, virus et autres agents pathogènes?
Comment les vaccins aident-ils la réponse naturelle de notre corps?
Qu’est-ce que l’immunité collective?
Cette ressource est disponible en arabe, cantonais, anglais, français, russe, espagnol et portugais.
Santé publique au Bénin : corruption pour accéder aux soins à la maternité du Centre Hospitalier Départemental Zou-Collines
Pour accéder aux soins à la maternité du centre hospitalier départemental du Zou et des Collines, usagers et soignantes rançonnent. Cette pratique corruptive est entretenue par certains usagers en quête d’accès rapide aux soins et par une frange des soignantes à la recherche de gains faciles pour arrondir les fins de mois.
Maternité du centre hospitalier départemental du Zou et des Collines. Mercredi 03 Février 2021. Il sonne 12 heures 40 minutes. Soignantes, accompagnants et quelques fois des parturientes font leurs habituelles navettes. Dans les couloirs, quelques accompagnants visiblement stressés espèrent impatiemment la délivrance des leurs. Quoiqu’ils sont pour la plupart prêts à corrompre les soignantes selon que celles-ci s’accordent ou non. Ils sont nombreux, ces usagers du Centre Hospitalier Départemental Zou-Collines à croire, à tort, qu’il est normal de corrompre le personnel soignant pour accéder aisément aux soins de santé à la maternité. Une fausse perception alimentés par certains actes indélicats d’une frange des soignantes à cette maternité. Marianna, jeune dame, la vingtaine vient d’accoucher des jumeaux. Tellement contente, elle ne compte pas quitter la maternité sans faire un geste à la sage-femme qui l’a assistée, elle déclare, « C’est ingrat de ne pouvoir pas remercier la soignante qui vous a assisté pendant l’accouchement». Dans le même temps, le sieur Arnaud S. qui accompagnait sa seconde épouse, à l’accouchement, affirme « Moi, je ne manque pas de donner un cadeau en signe de reconnaissance aux soignantes qui s’occupent de mes femmes car elles font un travail extraordinaire ». Ce n’est pas de la corruption soutient-il.
Usagers et soignantes à la barre
En effet, cette pratique corruptive mal perçue par les usagers est renforcée par l’attitude peu orthodoxe de certaines soignantes. Une situation qui amplifie la vulnérabilité des usagers en provenance des milieux ruraux Bernardin H. est un agriculteur dans la commune de Agbangnizoun. En tant que ancien accompagnant à la maternité du centre hospitalier départemental du Zou et des Collines, il raconte sa mésaventure. « …il y a quelques mois, ayant appris que ma femme avait à peine accouché, une sage-femme se précipitait vers moi dans le couloir avec le nouveau-né. Elle me félicita joyeusement tout en me demandant de l’argent pour se rafraichir en guise de célébration du nouveau né ». Pour Bernardin, ce n’était pas sur un ton sérieux. Donc il n’y tallait pas d’importance. Malheureusement, il a finit par remettre difficilement 1000 F CFA. Un autre son de clôche vient de Yêdji O., instituteur et ancien accompagnant à la maternité du CHD Zou-Collines. « En Juin 2020, j’ai été obligé de remettre 2000 F CFA sur demande d’une soignante aux fins de faciliter l’achat expresse de quatre poches de sang à injecter à mon épouse qui faisait un saignement après accouchement ». Un fait que regrette Yêdji avant de se convaincre qu’il n’avait pas le choix devant la santé agonisante de son épouse et payer la rançon. Pour ces usagers rencontrés, ces pratiques corruptives se passent avec la complicité de plusieurs autres agents des services plus ou moins rattachés à la maternité du centre hospitalier départemental du Zou et des Collines. Pourtant, nous renseigne une soignante sous couvert de l’anonymat, des mesures ont été mise en place par les autorités dont des contrôles inopinés, des fouilles spontanées et des sondages auprès des usagers, le mal persiste. Le service des plaintes, par ignorance est moins connu des victimes. Une raison qui justifie, selon Robbin Accrombessi, Président de l’Association des Consommateurs du Bénin le fait que son creuset n’ait pas reçue malheureusement des dénonciations de ces pratiques, jusque là. Toutefois, notons que nos multiples tentatives par des procédures administratives pour interviewer les autorités compétentes à divers niveaux du centre hospitalier départemental du Zou et des Collines sont restées vaines.
Des dispositions légales pour lutter contre la corruption
Le juriste Joël Christian SEDOGBO déplore la situation précisant qu’il s’agit bien des pots-de-vin et du rançonnement. Il explique qu’au regard de la loi No 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes, la peine est la même pour le corrupteur et le corrompu. Cette loi, rappelle-il, dispose en son article 40, une peine d’emprisonnement de cinq (05) ans à dix (10) ans et d’une amende égale au triple de la valeur des promesses agrées ou des choses reçues ou demandées à l’encontre de tout agent public qui aura directement ou indirectement sollicité ou agréé des offres ou promesses.
Mieux poursuit-t-il, concernant les cadeaux ou gestes, le décret No2008-813 du 31 décembre 2008 portant code des valeurs et d’éthique de la fonction publique interdit la corruption et l’acceptation de cadeaux par les agents publics. Le juriste prévient tout de même que l’article 15 du même texte recommande que s’il n’a été possible pour un agent public de résister à un cadeau, de se confier au secrétaire général de son administration qui lui dictera la conduite à tenir.
Ainsi, bien que le gouvernement continue de multiplier des efforts pour lutter contre la corruption, toute la société béninoise, en particulier les acteurs de la santé (soignantes, usagers) sont également appelés à faire autant d’efforts pour éradiquer le mal du secteur très sensible qu’est la santé a-t-il conclut.