One Health: le Pr Brama Koné de l’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».

Professeur Brama Koné

Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: « Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste. »

Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l’importance d’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.

Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l’adoption de cette approche. « La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser, » déclare-t-il.

Il encourage également les pays africains à s’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. « Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales, » conseille-t-il.

Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l’approche One Health.

Megan Valère SOSSOU




Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes

Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.

Voici un aperçu d’alicaments régulièrement présents au Bénin

Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.

Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu’en phosphore.

Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.

Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.

Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de « pain de singe », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.

La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.

Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.

Les Noix de cajou: En plus d’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.

Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.

Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l’ASCINB.

Megan Valère SOSSOU




Tout savoir sur l’hypertrophie des végétations adénoïdes : un mal peu connu

Les végétations adénoïdes, également appelées amygdales pharyngiennes, sont une zone de tissu lymphoïde située derrière et en haut du palais, où les cavités nasales ou cavités sont en contact avec le pharynx. Elles font partie du système lymphatique et jouent un rôle important dans la défense immunitaire.

Chez certains enfants, ces amygdales peuvent devenir hypertrophiées, entraînant des symptômes tels que des problèmes respiratoires, des infections fréquentes de la gorge et des troubles du sommeil. En milieu hospitalier, l’hypertrophie des végétations adénoïdes représente 15 à 20% des consultations en ORL au Bénin, selon le Dr Ulrich Vodouhè, médecin ORL. Ce mal, qui semble être peu connu de la population, sévit principalement chez les enfants. Rencontrée au cours de nos enquêtes, une mère, qui a préféré garder l’anonymat, est revenue sur le cas de son enfant, à qui on aurait diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes. « Quelques semaines après sa naissance, mon fils n’arrivait pas à avoir un sommeil normal comme tous les autres nourrissons. Il souffrait souvent du rhume et de la toux, et se réveillait en pleurs. À peine faisait-il 45 minutes de sommeil. C’est après plusieurs remèdes infructueux qu’un médecin ORL lui a diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes », a-t-elle témoigné.

La taille des végétations adénoïdes est à son maximum chez les enfants de 2 à 6 ans. Les causes de cette maladie sont liées à une infection causant le mal de gorge, une allergie saisonnière ou permanente, des produits irritants, le reflux gastrique, augmentant le volume de cette formation lymphoïde. Les conséquences pour les enfants souffrant se résument à un retard de développement ou d’intelligence, car le manque d’oxygène dans le cerveau entraîne un retard de croissance. Il y a également une déformation du visage et des dents qui donne à l’enfant le profil d’un bec d’oiseau.

Heureusement, en cas d’hypertrophie des végétations adénoïdes, des traitements sont disponibles pour sauver les victimes, selon le médecin ORL. « Au début de l’inflammation, on peut procéder à un traitement médicamenteux ou au lavage du nez. Ce qui permet de détruire les microbes qui favorisent le développement des végétations adénoïdes et d’obtenir un taux de guérison de 60% des cas », a rassuré le Dr Ulrich Vodouhè.

« Lorsqu’il s’agit d’un stade très avancé de la maladie, on préconise une ablation chirurgicale des végétations, afin d’élargir le diamètre du cavum dans les 40% des cas restants », a-t-il ajouté. Il est donc primordial qu’en cas de rhume répétitif, de nez qui coule, de respiration bruyante, de toux ou de ronflement pendant le sommeil, les parents consultent rapidement un médecin ORL pour une prise en charge efficace de leurs enfants.

Ferrante GNIMADI, Stagiaire




Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin

Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l’OMS et achetés par l’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.

La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.

Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.

Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d’enfants liés au paludisme ».

Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d’incidence du paludisme.

L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d’intérêt pour l’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.

Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.

Megan Valère SOSSOU

Quelques statistiques à propos

Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021.
Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés.
Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.




Retour sur le Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition à Cotonou

Le vendredi 22 décembre 2023, la salle de conférence de l’UNICEF Bénin a servi de cadre à l’atelier de restitution de Cotonou sur le premier Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition. Un rendez-vous important qui a rassemblé une vingtaine de journalistes, membres du REMAPSEN, toutes catégories de presse confondues.

Dans son discours d’ouverture, Mickael TCHOKPODO, le coordonnateur national du REMAPSEN au Bénin, a souligné le rôle essentiel de l’UNICEF dans la concrétisation de cet événement. « Si l’initiative du forum a prospéré, c’est grâce au soutien indéfectible du bureau régional de l’UNICEF, qui a vu dans l’idée de ce forum la preuve de l’engagement des journalistes pour une cause noble : les enfants, l’avenir de toute nation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa conviction que cet atelier marquera le début d’une collaboration durable entre l’UNICEF Bénin et le REMAPSEN Bénin.

Aude Rigot, Cheffe du Bureau UNICEF Bénin, a ouvert officiellement l’atelier en félicitant la coordination du REMAPSEN Bénin pour le respect de son engagement. Elle a salué l’organisation de l’atelier de restitution du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, qui s’est tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé, au Togo. C’est une chance pour le REMAPSEN de tenir cet atelier à quelques jours du prochain cycle de programme de Coopération 2024 – 2026 de l’Unicef Benin.

Au cœur des débats, un panel dédié à la santé infantile, la vaccination, et la nutrition au Bénin, animé par les experts Nicole Paqui, Bonaventure Muhimfura, et Amany Faustin Yao. Cet atelier a été l’occasion d’échanger sur l’état des lieux, les progrès réalisés, et les perspectives à venir en matière de santé infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que sur la vaccination des enfants et la nutrition.

De façon générale, il est à retenir que de 2019 à 2023, des avancées significatives ont été accomplies en termes de baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, passant de 115 pour mille en 2014 à 80 pour mille en 2022, soit une réduction de 35 points.

Malgré ces progrès encourageants, il demeure impératif de persévérer les acquis, car certaines données continuent de susciter des inquiétudes. Notamment, le constat selon lequel 43% des nourrissons de moins d’un an n’ont pas bénéficié de tous les vaccins recommandés demeure préoccupant. De plus, il est alarmant de noter qu’un sur deux enfants de moins de 5 ans présente un retard de croissance, signalant ainsi une problématique persistante à résoudre.

La rencontre a également été marquée par la lecture des recommandations issues du forum régional porté sur le thème « Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique ». Ces recommandations offrent une feuille de route précieuse pour les médias engagés dans la promotion de la santé en Afrique.

Cet atelier de restitution à l’UNICEF Bénin est une preuve de plus de l’engagement des médias béninois en faveur de la santé des enfants, de la vaccination et de la nutrition. Il témoigne du pouvoir des médias dans la sensibilisation et la promotion des enjeux sanitaires. Un rendez-vous qui laisse entrevoir une collaboration fructueuse entre l’UNICEF et le REMAPSEN Bénin.

Megan Valère SOSSOU




L’ONUSIDA appelle à confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida d’ici 2030

Dans un contexte où des informations controversées sur de présumées contaminations au VIH/SIDA secouent la toile béninoise, l’ONUSIDA a dévoilé son dernier rapport sur l’état des lieux de la maladie, offrant ainsi un grand aperçu sur la situation actuelle. Les statistiques de l’édition 2022 révèlent à la fois des progrès encourageants et des défis persistants dans la lutte contre cette pandémie dévastatrice. Avec 39 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les données mettent en lumière l’urgence continue de l’action mondiale.

Mais, cette année l’ONUSIDA lance un appel passionné aux gouvernements du monde entier pour confier le leadership à des communautés engagées dans la lutte contre le VIH. Un rapport récemment publié par l’organisation, intitulé « Confier le leadership aux communautés », met en lumière le rôle crucial joué par ces groupes, tout en soulignant les défis auxquels ils sont confrontés en raison du sous-financement et des obstacles entravant leurs efforts.

Selon ce rapport, le sida ne pourra être éradiqué en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent un soutien complet des gouvernements et des donateurs. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA, a souligné l’importance de reconnaître les communautés comme des leaders plutôt que comme des problèmes à gérer. « Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida », a-t-elle déclaré.

Le rapport, présenté lors d’un événement à Londres organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS, met en évidence le rôle moteur des communautés dans le progrès de la lutte contre le VIH. Des campagnes menées par ces communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire considérablement le coût du traitement. Des exemples au Nigeria montrent comment les programmes dirigés par des organisations communautaires ont augmenté de 64 % l’accès au traitement anti-VIH.

Le rapport met également en lumière des initiatives novatrices des communautés, telles qu’un projet en Namibie utilisant des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH aux jeunes et des applications sur smartphone en Chine pour encourager l’autodépistage du VIH.

Pourtant, malgré ces réussites, les communautés font face à des obstacles majeurs, tels que le sous-financement et les attaques dans certains endroits. Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland, souligne le besoin urgent de soutien financier : « On attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. L’heure est venue de nous confier le leadership. »

Le rapport appelle à placer le rôle de leader des communautés au cœur de tous les plans anti-VIH, à financer pleinement et durablement ce rôle, et à éliminer les obstacles entravant leur capacité à agir. À l’heure actuelle, les communautés sont à la pointe de l’innovation et jouent un rôle crucial dans la riposte au sida. Il est temps de reconnaître et de soutenir pleinement leur leadership pour mettre fin au sida d’ici 2030.

Rappelons que des explications sur ce rapport ont été données aux Hommes des médias du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement.

Megan Valère SOSSOU




Gestion post-adoption de la contraception: Le CERRHUD lance un dispositif innovant à Allada

Du 27 au 30 novembre 2023, une campagne de sensibilisation sur la gestion saine post adoption de la  contraception  se déroule dans la commune d’Allada. Cette activité fait partie d’un dispositif de suivi instauré par le Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), en partenariat avec l’UNFPA, ABPF, et le bureau de la Zone sanitaire Allada, Toffo et Zè.

Sensibilisation

Sous la paillote du Centre de Santé de Sékou, dans la commune d’Allada, une trentaine de femmes sont concentrées à suivre une communication. Ce mardi, Gisèle H. sage-femme en service au Cerrhud, aborde l’importance de la planification familiale pour l’épanouissement des couples. « Nous aspirons à une harmonie dans les foyers, les familles et la communauté. Pour cela, le couple doit bien planifier le nombre d’enfants qu’il souhaite, au moment voulu », explique-t-elle. 

Après avoir détaillé la procédure d’adoption d’une méthode contraceptive, elle communique un numéro de téléphone, le 55 33 96 96, que les femmes peuvent appeler pour obtenir un soutien sûr et apaisant concernant toute préoccupation liée à la planification familiale après adoption. « Il vous suffit de bipper, nous vous rappellerons pour vous orienter et vous assurer une prise en charge efficace », rassure Gisèle H.

« Bipé-mi, Après la Planification familiale, je t’écoute »

Le mot d’ordre est ainsi lancé, tant à Sékou que dans  les autres arrondissements de la commune. Cette initiative, mise en œuvre par le Cerrhud en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’ABPF et le bureau de la zone sanitaire Allada Toffo et Zè vise l’utilisation sûre des  méthodes contraceptives. 

 » Après l’adoption d’une méthode de planification, le dispositif offre une écoute attentive, pour répondre à vos préoccupations et vous aider à maintenir une bonne harmonie avec votre corps, avec votre famille et avec votre entourage. Cette écoute attentive est confidentielle et basée sur les principes du secret médical. Elle s’appuie sur une cellule d’écoute formée qui implique des agents de santé et des assistants sociaux, avec la possibilité de mobiliser si besoin, l’appui des juristes, des officiers de police, des ONGs et des autorités politico-administratives », déclare le Directeur exécutif.

Ainsi, jusqu’au 30 novembre, des équipes seront déployées dans les marchés, les centres de santé, les centres de promotion sociale et autres lieux publics. Les groupements de femmes et les conducteurs de taxi-motos sont aussi sensibilisés sur ce dispositif. Les capacités des prestataires de soins de la commune d’Allada ont par ailleurs déjà été renforcées.

« Sur le terrain, nous constatons une attention du public au message, ce qui démontre l’importance du sujet pour la population montre le besoin d’écoute. Nous espérons que maintenant qu’ils sont informés sur la gestion post-adoption et la disponibilité d’un centre d’écoute, ils pourront massivement recourir au 55 33 96 96 pour être orientés en cas d’inquiétude après l’adoption », mentionne Dr Gottfried A. , Coordonnateur des activités.Allada pourra donc prouver que faire des choix éclairés et bénéficier d’un suivi efficace garantit des vies épanouies.




Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires

Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.

Casimir Nanlomè

Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.

Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.

Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.

Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.

Marie Kouagou

Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.

Des travailleurs sur le site de concassage
Site de concassage

Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.

Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »

Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.

Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.

Venance Ayébo TOSSOUKPE 




Série des potentiels africains face aux enjeux climatiques: Jonas A. ATCHADE et d’autres éminents experts situent l’Afrique en Italie

Le mardi 24 octobre 2023, l’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l’Institut Universitaire de l’Europe (EUI) a accueilli un panel de haut niveau dans le cadre de la série « Les potentiels Africains ». Cet événement a rassemblé d’éminentes figures pour discuter des défis et opportunités liés aux changements climatiques, à la migration, et à la transition énergique en Afrique.

Les intervenants de renom étaient le Professeur Titulaire Yacob Mulugetta, Directeur du Centre de formation sur les Énergies Renouvelables à l’Université de Londres, le Dr. Youba Sokona, vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) en charge du groupe de travail sur la transition énergétique et l’expert ATCHADE A. Jonas. Une session animée par Tuwilika Shaimemanya de Namibie.

Dans ses interventions, Jonas ATCHADE a abordé les questions relatives à la migration climatique, l’accentuation des risques climatiques sources des pertes et dommages récurrentes, la gouvernance des changements climatiques en Afrique et notamment les implications pour le continent, les défis liés à la paix, à la sécurité avec une interconnections des aléas climatiques dans le Sahel.

Cet événement visait à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique, à la migration et la gouvernance climatique ainsi que la transition juste sectorielle en Afrique. Les discussions ont également examiné l’impact du changement climatique dans le contexte africain, le progrès social et ses indices en tenant compte de la croissance démographique et du développement des différentes régions africaines. Les experts ont échangé autour des opportunités offertes par la transition verte et de l’importance de l’énergie verte pour la sécurité énergétique de l’Afrique.

Au cours de l’événement, il a été abordé des questions plus approfondies liées à la gouvernance climatique en Afrique, en explorant les alternatives vers une gestion efficace du changement climatique sur le continent.

Notons que la série « Les potentiels des Africains » à Florence (Italie) a permis une réflexion approfondie sur ces enjeux climatiques et a mis en lumière les efforts et les attentes de l’Afrique. Cette initiative a permis de réunir des experts de renommée mondiale pour éclairer les débats et contribuer à la recherche de solutions face aux défis climatiques qui pèsent sur le continent africain.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre de la  Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Bénin

Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d’information sur la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.

Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon

À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination.  Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.

C’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.

Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l’importance de briser l’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques.

 Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.

 « J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.

Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.

C’est pourquoi, la mission  de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l’environnement.

Megan Valère SOSSOU




6ème édition du Forum Galien Afrique : l’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles

L’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

Le coup d’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l’innovation.

Le thème central de l’édition 2023 du Forum Galien Afrique est « Maladies Non-Transmissibles : L’Afrique en lutte ! ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :

  • Les maladies cardiovasculaires
  • Les accidents vasculaires cérébraux
  • Les cancers
  • Le diabète
  • Les affections respiratoires chroniques
  • La santé mentale

L’objectif principal de ces discussions est d’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.

Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d’experts internationaux sur les différentes thématiques.

Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l’excellence et l’innovation. Il mettra à l’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.

Le Forum Galien Afrique 2023 promet d’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l’innovation en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé au Maroc: Modèle de coopération internationale et intersectorielle pour la santé en Afrique

Le lancement officiel de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé a eu lieu ce 28 septembre 2023 au palais des congrès Mansour Eddahbi de Marrakech.

Un événement honoré par la présence du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Pr Khalid Ait Taleb, ainsi que du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Durable et des Eaux et Forêts, le Pr Mohammed Sadiki.

Aziz Akhannouch

Dans un discours d’ouverture plein de conviction, Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement marocain, a exprimé son profond respect pour l’engagement des pays africains en matière de réduction des risques pour la santé. Il a souligné la nécessité de la stratégie de prévention et de réduction des risques pour faire face aux défis de l’insécurité alimentaire, de la qualité des ressources en eau et de la crise climatique. Il n’a pas manqué d’appeler à la synergie d’efforts et à la mise en valeur des expertises africaines pour relever ce défi.

Une préoccupation partagée également par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de sa 72e Assemblée Générale, mettant en avant la nécessité d’une collaboration intersectorielle pour la protection du secteur de la santé et la promotion des pratiques écologiques.

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

C’est pourquoi, le Directeur Général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son soutien à cette initiative du Maroc. Par le biais d’une vidéo projetée aux parties prenantes à la conférence, il a déclaré : « J’encourage vivement l’initiative du Maroc visant à fournir une plateforme multisectorielle africaine pour la santé publique et la prévention des risques. »

Cette conférence internationale rassemble de nombreuses personnalités éminentes d’Afrique et d’autres régions du monde, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques, ainsi que des représentants d’organisations internationales non gouvernementales. Elle offre une plate-forme exceptionnelle pour l’échange d’informations, d’expériences et de perspectives en matière de réduction des risques pour la santé, tout en abordant les enjeux liés à l’eau, à l’environnement et à leur impact sur la sécurité alimentaire et la santé en Afrique.

Pour rappel, cette conférence vise à créer un cadre africain solide, basé sur les expériences des nations africaines et les idées d’experts en santé publique. Elle se concentre sur la mise en place de mesures préventives efficaces pour atténuer les effets des crises humaines, sociales, politiques et économiques, avec pour objectif ultime le développement d’une politique de santé commune pour faire face aux risques et aux crises émergents.

Megan Valère SOSSOU




1ère Table ronde sur les catastrophes naturelles : l’émouvant discours d’ouverture du Pr Saaid Amzazi

Entre Solidarité nationale et reconstruction, le Maroc se relève après le séisme du 08 septembre dernier.

En marge de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé, une table ronde spéciale a rassemblé d’éminents experts autour du thème « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences ». Le panel a été présidé par le Pr Saaid Amzazi du Maroc, qui est revenu sur le séisme dévastateur ayant secoué la région du Haut Atlas, au sud de Marrakech, le 8 septembre dernier.

Pr Saaid Amzazi

En effet, le Professeur a rappelé l’ampleur de la catastrophe, mettant en exergue le fait que le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a entraîné la perte tragique de près de 3000 vies humaines et blessé plus de 5600 personnes. Cette catastrophe a ravagé de nombreuses régions montagneuses du Haut Atlas, touchant de plein fouet des populations déjà vulnérables et isolées, engendrant ainsi une crise humanitaire déchirante qui a particulièrement touché les enfants et les écoles de la région a-t-il affirmé. Au cours de son discours, il n’a pas manqué d’exposer une série de décisions audacieuses prises pour répondre à cette tragédie.

Face à un public composé de représentants nationaux et internationaux, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de la solidarité nationale et de la reconstruction, tout en mettant en avant l’importance de préserver l’identité culturelle profondément enracinée dans les régions touchées.

Des mesures prises par le gouvernement marocain

Le Professeur en sa qualité du président de la séance a mis en lumière les mesures immédiates prises par le gouvernement marocain sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il est à noter que les Forces Armées Royales, les autorités locales et les équipes de la protection civile ont été mobilisées avec célérité pour coordonner les opérations de sauvetage et d’évacuation des zones sinistrées. Un approvisionnement en eau, en vivres, en tentes et en couvertures a été mis en place, même dans les zones les plus reculées, grâce à la mobilisation d’hélicoptères de l’armée.

Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a pris en charge rapidement les blessés, garantissant une réponse médicale efficace, tandis que le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et a organisé la prière de l’absent (Salat Al Ghaib) dans toutes les mosquées du Royaume en mémoire des victimes.

Le Ministère de l’Éducation Nationale a assuré la continuité pédagogique des élèves touchés par la catastrophe en mettant en place des classes temporaires dans les zones sinistrées, prenant également en charge les enfants orphelins qui bénéficieront du statut de pupilles de la nation.

Reconstruction et reprise économique

Le discours du professeur a ensuite abordé les plans ambitieux de relogement et de reconstruction, qui représentent un défi de taille dans cette région montagneuse accidentée. Il a souligné l’importance de respecter les caractéristiques architecturales uniques de ces régions tout en adoptant des normes parasismiques rigoureuses pour les nouvelles constructions. La participation active des populations locales et l’utilisation de matériaux locaux ont été mises en avant comme des éléments cruciaux de ce processus de reconstruction.

Sur le plan financier, a-t-il chiffré, le gouvernement a alloué un budget considérable de 120 milliards de dirhams sur cinq ans pour la réhabilitation, le développement et la résorption des déficits sociaux dans les zones touchées.

Concernant la reprise économique, Saaid Amzazi a souligné la nécessité de transformer cette épreuve en une opportunité en valorisant les régions sinistrées, notamment par le biais du tourisme durable et en préservant le patrimoine culturel unique de ces régions.

En raison de l’expertise avérée des divers intervenants à la table ronde, le Président de cette table ronde inaugurale est resté convaincu que des recommandations pertinentes émergent des échanges entre les éminents scientifiques et specialistes présents.

Il s’agit de Sanaa Sayegh (Maroc), Wessam Mankola (Éthiopie), le Colonel Zineddine Ammamou (Maroc), Ali Ardalan (Égypte), Edward Wollants (Salvador), Solomone Rataemane (Afrique du Sud), Patrick Mateta (Zimbabwe), Daouda Diouf (Sénégal), Hassan Ibouh (Maroc), Chiara Dimla (Philippines), Ahmed Benlakhdim (Maroc), Ertugrul Taciroglu (USA), Diego Verrastro (Argentine), Avraham Rivkind (Israël), Recep Akdag (Turquie), et avec la précieuse contribution de la Docteur Sara Touirsi en sa qualité de Secrétaire de session, ainsi que du Docteur David Khayat (France) modérateur, et de la Docteur Daniela Munene du Kenya.

Megan Valère SOSSOU




Santé au Bénin : Vers la création d’un pôle d’excellence en ORL et l’amélioration de la cardiologie

Dans une démarche visant à offrir des soins médicaux de qualité à ses citoyens, le gouvernement du Bénin a récemment dévoilé un plan ambitieux pour renforcer le secteur de la santé. Cette initiative majeure comprend la création d’un pôle d’excellence en Oto-rhino-laryngologie (ORL) ainsi que des mesures destinées à améliorer la formation et la recherche en cardiologie conventionnelle dans le pays. Cette annonce intervient suite au Conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023, marquant un tournant crucial dans le domaine de la santé au Bénin.

Un Centre de Référence en ORL pour Réduire les Évacuations Sanitaires à l’Étranger

Pendant de nombreuses années, les Béninois ont été contraints de recourir à des évacuations sanitaires coûteuses à l’étranger en cas de pathologies en ORL en raison du manque de structures adaptées dans le pays. Conscient de cette situation et des charges financières qui en découlent, le gouvernement a pris l’engagement ferme de construire et d’équiper un centre de référence en ORL. Cette initiative vise à améliorer l’accès des citoyens aux soins spécialisés et à réduire considérablement les évacuations médicales à l’étranger.

La réussite de ce projet nécessite également la mise en place d’une équipe médicale compétente et hautement qualifiée. L’objectif est de garantir que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles, en utilisant les technologies médicales les plus avancées. Ce nouveau centre sera intégré au Centre hospitalier international de Calavi, renforçant ainsi davantage l’offre de soins de qualité dans le pays.

Une Nouvelle Ère pour la Cardiologie Conventionnelle au Bénin

Le secteur de la cardiologie conventionnelle au Bénin fait face à un défi majeur : le manque d’enseignants titulaires compétents. Cette lacune entrave la formation et l’encadrement des étudiants en spécialisation à l’unité de formation et de recherche. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a pris la décision stratégique de conclure des accords de partenariat interuniversitaires avec l’Université Catholique de Louvain en Belgique et le Centre hospitalier universitaire de Namur. Ces accords visent à renforcer la formation des futurs cardiologues et à garantir leur compétence.

L’Université Catholique de Louvain et le Centre hospitalier universitaire de Namur sont reconnus mondialement en tant qu’experts dans les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle, ce qui explique leur sélection pour ces accords. Cette collaboration internationale s’annonce prometteuse pour l’avenir de la médecine cardiologique au Bénin.

Toutes les attentions sont désormais tournées vers cette initiative novatrice qui devrait révolutionner les domaines de l’ORL et de la cardiologie conventionnelle au Bénin. Le pays se prépare ainsi à offrir des soins de qualité, réduisant ainsi la nécessité d’évacuations médicales coûteuses à l’étranger et ouvrant la voie à une amélioration significative de la santé de sa population.

Germain ALOZE




Innovation en santé au Bénin : Des tables chauffantes pour nouveau-né, conçues par Elisée FADE

Le Bénin est le berceau de talents exceptionnels en matière d’innovation en santé. Après la renommée de Bertin Nahum, un nouvel éclat brille sur la scène de l’innovation médicale grâce au jeune prodige, Elisée FADE. Sa réalisation est tout simplement révolutionnaire. La toute première table chauffante pour bébé voit le jour au Bénin.

Table Chauffante Bébé/ Elisée FADE

La prise en charge sanitaire du nouveau-né englobe un ensemble de mesures visant à assurer la santé et le bien-être d’un bébé dès sa naissance. Ce qui nécessite une évaluation des signes vitaux tels que la fréquence cardiaque, la respiration, la saturation en oxygène et la température corporelle du nouveau-né. S’agissant de la température corporelle, elle est très vitale pour le bébé dès les premières minutes de sa naissance, et une hypothermie peut malheureusement lui être fatale. Les formations sanitaires notamment les maternités devraient donc disposer des équipements médicaux capables de combler une éventuelle hypothermie chez le nouveau-né. Curieusement, selon plusieurs sources, très peu de maternités en Afrique disposent des équipements médicaux capables de répondre à ce besoin.

Ce constat malheureux n’a pas laissé le jeune Béninois, Elisée Fadé, indifférent. Le technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale est le promoteur de la structure UP ELEC, spécialisée dans la fabrication des équipements médicaux. Le natif de Agoua-Bantè, passionné de la recherche et de l’innovation dans les équipements médicaux a eu la salvatrice idée de concevoir une table chauffante pour nouveau-né. Cet équipement médical destiné aux maternités publiques et privées permet de maintenir une température et une atmosphère idéale pour le nouveau-né. Avec cette table chauffante, les maternités béninoises peuvent désormais pousser un ouf de soulagement.

En effet, à en croire Elisée Fadé, il y a des bébés qui naissent prématurés ou présentant des troubles intrapartum, de faibles poids, avec des problèmes d’homéostasie thermique ou de thermorégulation qui ne leur permettent pas de maintenir un équilibre thermique. Elle est largement utilisée chez les patients avec une basse température en dessous de la normale ou qui ont été exposés de manière prolongée à des températures très basses.

Un dispositif nécessaire et commode à l’utilisation

Et quant au mode d’utilisation de la table chauffante, les potentiels acquéreurs n’ont aucun souci à se faire, rassure l’inventeur. « L’utilisation, l’entretien ou la maintenance de la table chauffante est très facile », a rassuré Elisée Fadé. « Elle est démontable et essentiellement composée de la partie chauffante comportant la source chauffante, la partie du lit formée de quatre pieds et quatre parois latérales comportant le matelas et la partie électrique-électronique, le tout assemblé par un support fixé sur la paroi latérale arrière permettant de maintenir la source chauffante en parallèle avec le lit à une hauteur de 80cm »,  a-t-il clarifié.

A l’en croire, plusieurs centres de santé aussi bien au Bénin qu’au Togo font déjà la belle expérience de la table chauffante. « Il y a des centres de santé qui l’ont déjà achetée, expérimentée et approuvée », a-t-il déclaré. Mais le souhait du jeune promoteur est de voir tous les hôpitaux et cliniques du Bénin adopter cet appareil dont la nécessité n’est plus à démontrer.

« Nous lançons surtout un appel aux hôpitaux et cliniques du Bénin, à l’endroit des structures de certification des équipements médicaux (ANM), à l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique (ABRP), à la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP), a l’Association des Cliniques Privées du Benin (ACPB), au Conseil National de la Médecine Hospitalière (CNMH), au Conseil National des soins de santé primaires (CNSSP), à la Direction Générale de la Médecine Hospitalière et des explorations Diagnostiques (DGMHED), à l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé  (ARS) et enfin à l’endroit du Ministère de la santé du Benin, afin que cette table chauffante bébé made in Afrika soit  certifiée et adoptée dans tous les centres de santé publics et privés sur toute l’étendue du territoire national et hors de nos frontières», a laissé entendre le jeune promoteur.

Si le gouvernement du président Patrice Talon fait des efforts remarquables pour l’amélioration du secteur sanitaire et pour la promotion des startups au Bénin, le jeune Elisée Fadé n’a jusque-là bénéficié d’aucun accompagnement de l’État. Il est donc souhaitable que le gouvernement accompagne cette ‘’jeune pousse’’ dans la promotion de cette noble innovation, afin que de façon massive, tous les centres de santé du Bénin puissent adopter la table chauffante bébé made in Afrika qui est déjà sous brevet d’invention et dont l’importance n’est plus à démontrer.

Faut-il le préciser, la structure UP Elec est basée à Djougou et dispose d’une annexe à Hêvié à Cotonou. La startup est joignable au numéro de téléphone : (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) et par mail : info.upelec@gmail.com.

Venance Ayébo TOSSOUKPE   




Innovation technologique en santé : La chirurgie médicale en pleine révolution en Afrique

Au fil des décennies, les avancées technologiques ont profondément transformé le secteur de la santé, ouvrant ainsi la voie à une révolution médicale sans précédent. Les innovations technologiques dans ce domaine ont permis d’améliorer les diagnostics, les traitements et les soins de manière spectaculaire. Ces avancées, qu’elles soient liées à l’intelligence artificielle, à la génomique, à la télémédecine ou à d’autres domaines, redéfissent notre compréhension de la médecine et de la manière dont nous prenons en charge notre santé. Dans cet article, nous mettons les projecteurs sur un entrepreneur innovant, Bertin Nahum, le Franco-béninois qui révolutionne la chirurgie à travers son entreprise Medtech.

Robot Epione

Dans le monde de la médecine et de la technologie, le nom de Bertin Nahum résonne comme une symphonie d’innovation et de dévouement à améliorer la vie des patients. Originaire du Bénin et né à Dakar au Sénégal, Bertin Nahum est un entrepreneur franco-béninois, fondateur de la société Medtech, une société à l’origine de la technologie médicale robotisée  ROSA. Désormais Président fondateur de l’entreprise Quantum Surgical, dédiée au traitement innovant du cancer du foie, Bertin Nahum est compté parmi les entrepreneurs les plus innovants au monde. En 2012, Nahum est classé quatrième entrepreneur high-tech le plus révolutionnaire du monde par la revue canadienne Discovery Series, derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron. L’ingénieur Bertin Nahum recevra en 2013 les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, remis par le ministère français des petites et moyennes entreprises de l’innovation et de l’économie numérique puis, en 2014, le titre honorifique de Docteur en Technologie par l’Université de Coventry du Royaume-Uni, en témoignage de sa contribution essentielle à la profession médicale et à l’amélioration des procédures chirurgicales grâce à la technologie robotique.

Trois robots qui opèrent de profonde transformation dans le secteur de la santé

L’aventure de Bertin Nahum dans le domaine des robots chirurgicaux a débuté avec BRIGIT, un dispositif qui a changé la donne en chirurgie orthopédique. BRIGIT a offert aux médecins un soutien mécanique inestimable pour effectuer des coupes osseuses précises. Cette innovation n’est pas passée inaperçue, car Zimmer Inc, le géant mondial de la chirurgie orthopédique, a rapidement reconnu son potentiel et a acquis les brevets de Medtech en 2006.      

Mais toujours dans sa quête de perfectionnement, Nahum va, en 2010, donner naissance a ROSA, un robot révolutionnaire doté d’un bras robotisé qui assiste les chirurgiens dans les opérations cérébrales délicates. Reçu dans une interview par Solocal Group, Bertin Nahum a précisé que le robot ROSA permet de traiter des maladies extrêmement variées comme la maladie de Parkinson, l’épilepsie et la chirurgie tumorale. Des milliers de patients ont été opérés à l’aide du robot ROSA, présent dans de nombreux établissements hospitaliers en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient.

Bertin Nahum

L’autre génie de la chirurgie conçu par Nahum est le robot Epione. Avec Epione, Nahum prouve une fois de plus qu’il est un  génie africain de la science. Ce robot innovant permet aux chirurgiens de cibler avec une précision extrême les cancers du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives de traitement  pour les patients du monde entier. Le premier patient a d’ailleurs été traité avec la technologie Epione aux Etats-Unis en mai 2023 et, à la date d’aujourd’hui, plus de 200 patients seraient déjà traités avec cette technologie à travers le monde.

Bertin Nahum se dit très heureux de contribuer à l’amélioration des soins de santé à travers ses technologies innovantes. « Je suis très heureux de représenter une autre dimension du numérique, le numérique qui est dédié à la médecine et à la chirurgie », a-t-il déclaré.

Le monde peut, à juste titre, s’incliner devant Bertin Nahum, un véritable Afrogenius de la science, dont les créations changent la vie et apportent de l’espoir là où il n’y en avait presque pas. Son parcours est un rappel poignant que l’excellence n’a pas de frontière et que les esprits brillants peuvent naitre de n’importe où pour apporter des changements durables au monde.

La jeunesse africaine doit donc sortir du complexe d’infériorité, en s’inspirant de Bertin Nahum, pour exprimer tout son potentiel qui peut également apporter de la lumière au monde.

Venance Ayébo TOSSOUKPE   




Entretien avec Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste sur les problèmes bucco-dentaires

La santé bucco-dentaire est un aspect essentiel de notre bien-être général, souvent négligé. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO, Chirurgienne Dentiste de haut rang, classée numéro 87 de l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes du Bénin, pour explorer les causes des maladies bucco-dentaires, les problèmes couramment rencontrés, et les moyens de prévenir et de maintenir une bonne santé bucco-dentaire.

Le Dr. AGBO souligne que les maladies bucco-dentaires ne se limitent pas seulement aux dents, mais englobent également d’autres composantes de la bouche, notamment les tissus de soutien, la langue, les muqueuses et les glandes salivaires. Une mauvaise hygiène buccale est souvent la principale coupable, favorisant l’accumulation de plaque dentaire et la prolifération de bactéries cariogènes. D’autres facteurs incluent de mauvaises habitudes alimentaires, la consommation excessive de sucres ou d’acides, un brossage agressif, le tabagisme, la consommation d’alcool et de drogues, ainsi que certaines conditions médicales et médicaments.

Selon le Dr. AGBO, la prévalence des problèmes bucco-dentaires varie en fonction de l’âge des patients. Les caries dentaires sont omniprésentes, touchant aussi bien les enfants que les adultes et les personnes âgées. En plus des caries, les adolescents et les adultes peuvent souffrir de problèmes de gencives liés à une mauvaise hygiène buccodentaire. Des lésions muqueuses, des problèmes parodontaux et, plus rarement, des lésions tumorales bénignes et malignes sont également observés. Les traumatismes faciaux, souvent dus à des accidents de la route, constituent une autre préoccupation.

Le Dr. AGBO insiste sur l’importance de la santé bucco-dentaire pour notre bien-être général. Elle encourage la pratique d’habitudes hygiéno-diététiques appropriées, notamment un brossage des dents deux fois par jour, l’utilisation de dentifrice fluoré, et l’attention portée à la langue. Elle recommande également des bains de bouche sans alcool pour maintenir une hygiène buccodentaire optimale. Une alimentation équilibrée, la limitation des sucres et des aliments acides, ainsi qu’une vigilance accrue en cas de maladies sous-jacentes, sont également conseillées. En outre, une visite annuelle chez le dentiste, complétée par un détartrage tous les six mois, est essentielle pour une santé bucco-dentaire optimale.

Le Dr. AGBO rappelle que les problèmes bucco-dentaires ne s’améliorent pas d’eux-mêmes. Toute douleur, aussi mineure soit-elle, doit être examinée par un dentiste, car elle peut indiquer une pathologie bucco-dentaire avancée. Les patients ne devraient pas attendre que la douleur devienne insupportable, car cela peut entraîner des complications coûteuses et graves.

Pour ceux qui vivent dans des régions où l’accès aux spécialistes dentaires est limité, le Dr. AGBO recommande une stricte adhésion aux règles d’hygiène buccodentaire. Elle souligne que la prévention est essentielle et encourage les personnes à consulter un dentiste dès les premiers signes de douleur ou d’inconfort. Dans de telles situations, un déplacement vers un spécialiste dentaire est souvent nécessaire, car il n’y a pas de solution ou de remède miracle pour les problèmes bucco-dentaires.

La conversation avec le Dr. Liliane Marie Julie AGBO met en lumière l’importance cruciale de la santé bucco-dentaire et l’impact qu’elle peut avoir sur notre bien-être général. La prévention, la vigilance et une attention précoce aux problèmes dentaires sont essentielles pour maintenir des sourires sains et une qualité de vie optimale.




Projet BENKADI au Bénin : Des Attentes Clairvoyantes envers les Acteurs pour le Bien-être des Communautés

Au Bénin comme au Mali, au Burkina Faso et en Côte-d’Ivoire, le projet BENKADI s’est donné pour mission d’améliorer qualitativement l’efficacité des politiques publiques en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets en encourageant une plus grande participation citoyenne.

Pour mener à bien cette mission, BENKADI collabore étroitement avec un large éventail d’acteurs en qui, il place de grandes attentes. Il s’agit des autorités locales, des organisations de la société civile, des acteurs du secteur privé et des ministères sectoriels.

Des autorités locales

Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la réussite du projet BENKADI. C’est pourquoi, le projet attend d’elles une compréhension approfondie des enjeux du projet et un engagement ferme en faveur de sa mise en œuvre réussie. Cet engagement se traduit par une déclaration écrite du Conseil Communal, une participation active aux activités du projet, notamment les ateliers de concertation multi-acteurs et la sensibilisation sur la conservation des écosystèmes. De plus, elles sont encouragées à prendre des mesures administratives pour favoriser l’adoption de l’Adaptation Basée sur les Écosystèmes (ABE) et à élaborer et mettre en œuvre un Plan de Développement Communal (PDC) prenant en compte l’ABE.

Des Organisations de la Société Civile

Les OSC jouent un rôle vital dans la mise en œuvre du projet BENKADI. Le projet attend d’elles qu’elles améliorent leur connaissance de l’ABE et de la participation citoyenne, renforcent leurs capacités en plaidoyer et lobbying, accompagnent les communautés locales, assurent une veille citoyenne et soutiennent la mise en œuvre des actions de l’ABE dans les communes. Leur rôle est essentiel pour garantir un dialogue multi-acteur efficace et renforcer la résilience des communautés locales.

Des acteurs du secteur privé

Les acteurs du secteur privé ont un rôle à jouer dans la promotion de l’ABE. Le projet BENKADI attend d’eux qu’ils s’approprient les enjeux de l’ABE, collaborent avec le projet, accroissent leurs connaissances sur les pratiques promues par l’ABE en lien avec leurs activités économiques, et initient l’application de ces pratiques. Ils sont également encouragés à impliquer les communautés locales dans leurs activités économiques et à adopter des pratiques de gestion durable des ressources naturelles.

Des ministères sectoriels

La collaboration efficace des ministères sectoriels est d’une grande nécessité pour atteindre les objectifs du projet BENKADI. Ainsi, le projet attend d’eux qu’ils facilitent la mise en place d’un cadre institutionnel plus inclusif au niveau national et local, ainsi que le dialogue multi-acteur. Ils sont encouragés à améliorer leurs connaissances sur la participation citoyenne et l’ABE, à accompagner tous les acteurs dans l’intégration de l’ABE dans les projets et programmes du gouvernement, et à promouvoir une participation équilibrée de toutes les catégories d’acteurs, y compris les jeunes, les femmes, les communautés locales et les personnes vivant avec un handicap, dans le processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques.

En somme, le projet BENKADI place des attentes clairvoyantes sur les épaules de divers acteurs, dans l’objectif commun de promouvoir l’ABE et de renforcer la résilience face au changement climatique au Bénin. Ce projet représente un modèle de collaboration multi-acteurs pour un avenir plus durable.

Megan Valère SOSSOU




Alerte en Afrique de l’Ouest et Centrale : Insécurité alimentaire au plus haut niveau en une décennie

Une récente étude des Nations Unies a révélé une situation alarmante en Afrique de l’Ouest et Centrale, où l’insécurité alimentaire aiguë atteint son niveau le plus élevé en une décennie. Cette expansion inquiétante de l’insécurité alimentaire touche particulièrement les pays côtiers et les régions en conflit du Burkina Faso et du Mali, ce qui entrave considérablement les efforts d’aide humanitaire.

Selon l’analyse basée sur le Cadre harmonisé de mars 2023, environ 45 000 personnes dans la région du Sahel seront confrontées à des niveaux de faim catastrophiques, se situant juste avant le seuil de la famine. Parmi elles, 42 000 se trouveront au Burkina Faso et 2 500 au Mali. Les facteurs combinés, tels que les conflits, les impacts climatiques, la pandémie de COVID-19 et les prix élevés des denrées alimentaires, exacerbent la faim et la malnutrition.

Cette détérioration de la sécurité alimentaire se traduit également par une augmentation significative de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans en cette année 2023, avec une hausse de 83% par rapport à la moyenne de la période 2015-2022. Environ 16,5 millions d’enfants seront touchés, dont 4,8 millions souffriront de formes sévères débilitantes. Les incidents de sécurité dans la région, en hausse de 79% entre 2019 et 2023, provoquent des déplacements massifs de population, perturbant l’accès aux terres agricoles et aux ressources nécessaires.

Malgré une amélioration des précipitations en 2022, l’accès et la disponibilité des denrées alimentaires restent préoccupants. La région dépend toujours des importations alimentaires nettes, mais la dépréciation monétaire et l’inflation élevée font grimper les coûts d’importation. De plus, des défis économiques et fiscaux entravent les initiatives visant à stimuler la production alimentaire locale.

Face à cette crise, les organisations internationales lancent un appel à une action collective. Il est impératif d’investir dans le renforcement des capacités des communautés à faire face aux chocs et de promouvoir des solutions locales et durables pour la production, la transformation et l’accès aux denrées alimentaires, en particulier pour les groupes vulnérables.

Les partenaires humanitaires, de développement et le secteur privé sont également sollicités pour soutenir les gouvernements nationaux dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les programmes doivent englober des systèmes de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène, ainsi que des initiatives de protection sociale ciblant les femmes et les jeunes enfants. De plus, les partenariats doivent contribuer à la prévention et au traitement de la malnutrition infantile tout en abordant les défis liés au climat et à la durabilité des ressources naturelles.

En conclusion, la crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et Centrale exige une réponse urgente et collective pour atténuer les effets dévastateurs de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la région. Les enjeux sont considérables, mais ensemble, nous pouvons apporter un changement significatif et offrir un avenir meilleur aux populations touchées.

Megan Valère SOSSOU




2e édition de la Conférence africaine sur la réduction des risques en santé : un rendez-vous majeur au Maroc

La deuxième édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé approche à grands pas, promettant des échanges encore plus enrichissants autour du thème central de la santé en Afrique, axé sur l’eau, l’environnement et la sécurité alimentaire.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre de haut niveau sera à nouveau co-organisée par le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale du Maroc, en collaboration avec l’Association Marocaine des Médecines Addictives et Pathologies Associées (MAPA) et l’African Global Health (AGH).

Pour cette nouvelle édition, le prestigieux Palais des Congrès MANSOUR EDDAHBI à Marrakech ouvrira ses portes du 27 au 29 septembre 2023 pour accueillir cet événement majeur. Plusieurs activités viendront enrichir ces journées, dont des panels captivants qui constitueront le cœur des échanges.

Ces panels aborderont des enjeux cruciaux pour l’Afrique et le monde, à savoir :

  • Réduction des risques – santé et environnement : Qualité de l’air, réchauffement climatique, maladies respiratoires.
  • Sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde : Quelle réduction des risques ?
  • Nutrition & éducation alimentaire : Perspectives d’avenir Sud-Sud.
  • Eau potable : Investissement continental et équité.
  • Réduction des risques et écosystèmes de demain : L’équation africaine.

Cette conférence s’annonce comme un moment clé pour partager des idées, des perspectives et des solutions liées à ces défis majeurs en matière de santé, d’environnement et de sécurité alimentaire.

Du succès de la précédente édition

Il est important de rappeler le succès de la première édition de cette conférence, qui s’est tenue du 16 au 18 novembre 2022. Cette première édition a rassemblé des experts nationaux et internationaux ainsi que des représentants de différents pays, créant ainsi une plateforme africaine d’échange d’idées fructueuses dans le domaine de la santé publique et de la prévention des risques.

Cette conférence pionnière a ouvert la voie à une collaboration renforcée en Afrique en vue d’améliorer la santé publique et de réduire les risques sanitaires. Elle a été une étape essentielle pour faire progresser la vision d’une Afrique plus unie et résiliente face aux défis de la santé.

Restez à l’écoute pour plus d’informations sur cet événement qui s’annonce incontournable pour tous les acteurs de la santé en Afrique et au-delà.

Megan Valère SOSSOU




Lancement du Projet CASCADE : Un Pas de Géant pour la Sécurité Alimentaire au Bénin

La ville de Parakou a été le théâtre d’un événement d’importance majeure le jeudi 10 août. La phase régionale du projet « CAtalysing Strengthened policy aCtion for heAlthy Diets and resiliencE » (CASCADE) a été officiellement lancée. Cet événement intervient après le lancement inaugural du projet, le vendredi 26 mai dernier à Cotonou. Porté par le consortium CARE et GAIN, CASCADE vise à renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition au Bénin, contribuant ainsi à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la malnutrition chez les femmes en âge de procréer et les enfants.

D’un financement de 5,7 milliards de francs CFA pour le Bénin, le projet CASCADE est soutenu par le Royaume des Pays-Bas. S’étalant sur une période de 4 ans et 7 mois, il a pour objectif de promouvoir une alimentation saine pour 960 000 femmes en âge de procréer et enfants dans 20 communes réparties dans 6 départements béninois. Les départements du Couffo, de l’Ouémé, du Zou, du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora seront directement impactés par les actions du projet.

Au cœur des ambitions de CASCADE figurent l’amélioration de l’accès à une alimentation saine au sein des ménages, en particulier pour les femmes en âge de procréer et les enfants. Le projet vise également à renforcer leur résilience face aux chocs climatiques et économiques. Il s’inscrit ainsi dans une perspective de développement durable et de lutte contre la malnutrition.

Lors du lancement du projet, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, a souligné l’importance cruciale de l’alimentation équilibrée pour le développement d’un pays. Le projet CASCADE, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, vise à éliminer la faim, à améliorer la sécurité alimentaire, à renforcer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable.

Le représentant du directeur pays de CARE International Bénin/Togo, Alain Trokou, a mis en exergue la persistance de la malnutrition malgré les efforts du gouvernement. Le projet est le fruit d’une prise de conscience collective, visant à optimiser les politiques nutritionnelles au Bénin. L’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, To Tjoelker, a quant à elle appelé à une synergie d’actions multisectorielles pour assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

La genèse du projet CASCADE repose sur un diagnostic national de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Ce diagnostic a révélé un manque de coordination multisectorielle, un faible accès aux services nutritionnels essentiels, une implication insuffisante du secteur privé et un manque de connaissances chez les femmes pour assurer une alimentation saine au sein des ménages.

Le projet englobera 11 communes du septentrion béninois, dont Malanville, Karimama, Gogounou, Banikoara, Matéri, Toucountouna, Boukoumbé, Tanguiéta, Pèrèrè, Nikki et Kalalé.

Au-delà du Bénin, le projet CASCADE est également mis en œuvre dans cinq autres pays africains : le Nigeria, l’Ouganda, le Kenya, l’Éthiopie et le Mozambique. Ce projet collectif aspire à offrir une réponse significative aux défis de la malnutrition et de la sécurité alimentaire sur le continent.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




La France sous les projecteurs: Un appel urgent pour réinventer la coopération sanitaire en Afrique

Le mardi 20 juin 2023, l’Académie Nationale de Médecine a fait entendre sa voix de manière officielle à travers un rapport adopté par une majorité de 65 voix pour, 6 voix contre et 7 abstentions. Ce rapport, porteur d’une prise de position claire, met en lumière les lacunes et les défis auxquels la coopération sanitaire française est confrontée dans ses relations avec les pays à ressources limitées.



Malgré un passé glorieux de collaboration et d’expertise, la France semble ne plus être à la hauteur des attentes de ces nations en termes de soutien sanitaire. L’histoire de la France dans le domaine de la coopération sanitaire avec les pays en développement remonte à plusieurs décennies. L’expertise médicale, les financements substantiels et les partenariats de recherche ont constitué les piliers de cette relation. Cependant, le rapport évoque un écart grandissant entre les promesses et la réalité de cette collaboration.


Le rapport pointe du doigt des choix stratégiques qui ont préféré privilégier les activités multilatérales au détriment des actions bilatérales insuffisamment financées. Cette approche a conduit à un manque de programmation, de coordination, de suivi et d’évaluation des projets.


En conséquence, le soutien aux maladies chroniques non transmissibles ainsi qu’à la lutte contre les carences chirurgicales est demeuré insuffisant a mentionné le rapport.


L’expertise française, qui a longtemps été un atout majeur, ne parvient plus à répondre aux besoins de gouvernance des organismes internationaux, à la formation en santé mondiale et à la coordination des actions sur le terrain, tout en interagissant avec les partenaires européens.


Face à ces constats, le rapport émet des recommandations cruciales pour rétablir la cohérence, l’efficacité et la visibilité de la coopération sanitaire française. L’une des propositions phares consiste à mettre en place un Haut Conseil en Santé mondiale. Ce conseil serait chargé de définir, élaborer, suivre et évaluer une stratégie globale de coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées. Cette initiative pourrait offrir une plateforme pour une planification à long terme, une coordination efficace et une mise en œuvre judicieuse des projets de santé.


Retenons que le rapport de l’Académie Nationale de Médecine sonne comme un appel à l’action pour la France afin qu’elle revitalise sa coopération sanitaire avec les pays à ressources limitées. L’objectif est de rétablir un partenariat solide, engagé et efficace, tout en faisant face aux défis émergents et en garantissant que l’expertise française continue de jouer un rôle majeur dans la santé mondiale.


Megan Valère SOSSOU




Accès à l’énergie au Bénin: Un Eldorado d’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l’accès de base à l’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. L’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l’endettement croissant et la hausse des prix de l’énergie compromettent les perspectives d’accès universel aux modes de cuisson propres et à l’électricité.

Selon les projections actuelles, d’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n’auront pas accès à l’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l’accélération des changements climatiques. L’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




LA CRISE DES MORGUES AU BÉNIN: LE GOUVERNEMENT INITIE UN PROJET POUR METTRE FIN AUX PRATIQUES MACABRES

Depuis quelques années, le Bénin est confronté à une situation alarmante des morgues. De véritables mafias se sont développées autour de ces lieux de recueillement des défunts, où les corps s’entassent dans des conditions insalubres, défiant toutes les normes établies. Des scènes choquantes de négligence et de manquement à la dignité des défunts qui laissent les populations indignées et désespérées.

Au Bénin, les morgues illégales foisonnent de village en village. Dans ces morgues illégales, les corps sont empilés les uns sur les autres, jusqu’à plus d’un mètre de hauteur, dans un état avancé de putréfaction. Les quelques morgues aux normes sont insuffisantes pour faire face à l’afflux de défunts. C’est le cas de la morgue du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou.

Face à cette situation critique, Medard Koudebi, un acteur de la société civile très engagé sur la question, n’a cessé de lancer des cris d’alarme depuis plusieurs années. Malheureusement, ses appels à l’action ont été confrontés à des menaces et des actes d’intimidation, forçant les populations à se taire par crainte de représailles. Il y a quelques mois, l’État avait ordonné le désengorgement de certaines morgues en enterrant près de 1 000 corps non réclamés dans une fosse commune. Cependant, cette mesure n’a pas réglé le problème de fond lié aux morgues insalubres et illégales.

Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris une décision cruciale lors de sa séance du Conseil des ministres du 26 juillet 2023. Il a annoncé la légalisation des études de faisabilité et de dimensionnement d’un projet ambitieux visant à créer un centre funéraire, une morgue, un crématorium et une école de formation de thanatopraxie.

Cette décision marque un pas en avant vers la résolution de la crise des morgues au Bénin. En créant des infrastructures modernes et conformes aux normes, le gouvernement aspire à mettre un terme aux pratiques macabres et à offrir aux familles béninoises un lieu de recueillement digne pour leurs défunts.

Le projet de centre funéraire permettra aux familles de rendre un dernier hommage à leurs proches dans des conditions respectueuses et apaisantes. La morgue aux normes garantira la préservation des corps dans des conditions adéquates, tandis que le crématorium offrira une alternative plus respectueuse de l’environnement.

L’école de formation de thanatopraxie jouera un rôle essentiel en professionnalisant le secteur funéraire, assurant des prestations de haute qualité et conformes aux normes internationales. Le gouvernement béninois est conscient des défis à relever pour mener à bien ce projet, mais il est résolu à apporter des solutions concrètes pour mettre fin aux pratiques déplorables dans les morgues du pays.

Megan Valère SOSSOU




Alerte de l’OMS: Un lot de Sirop Médicinal de qualité inférieur et contaminé, identifié

Une alerte produit médical émise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre un lot de sirop médicinal de qualité inférieure et contaminé, identifié au Cameroun. Le sirop en question, baptisé NATURCOLD, est utilisé pour soulager les symptômes associés au rhume, à la grippe et à la rhinite allergique.

Les principes actifs déclarés de ce sirop sont le paracétamol, le chlorhydrate de phényléphrine et le maléate de chlorphéniramine. Cependant, des analyses réalisées par un laboratoire préqualifié par l’OMS ont révélé la présence inacceptable de diéthylèneglycol dans des échantillons du sirop NATURCOLD provenant du Cameroun. Jusqu’à 28,6 % de diéthylèneglycol ont été détectés, dépassant largement la limite acceptable de 0,10 %.

L’OMS met en garde contre les dangers liés à la consommation de ce produit de qualité inférieure, qui peut être toxique et potentiellement mortel pour les humains. Les symptômes d’une intoxication au diéthylèneglycol peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, une diarrhée, des céphalées et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner le décès, en particulier chez les enfants.

L’exploitant déclaré du produit, FRAKEN INTERNATIONAL (Angleterre), n’a pas pu être confirmé par l’autorité nationale de réglementation du Royaume-Uni, la MHRA. Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine du sirop contaminé.

L’OMS attire l’attention des autorités de réglementation et du public sur la nécessité de ne pas utiliser le produit concerné et de signaler toute réaction indésirable ou effet secondaire éventuel à un professionnel de santé. Il est essentiel de renforcer la surveillance des chaînes d’approvisionnement et des marchés informels pour éviter la distribution de produits médicaux de qualité inférieure et contaminés.

Les fabricants de médicaments sous forme liquide, en particulier les sirops, sont appelés à effectuer des analyses rigoureuses pour détecter tout contaminant potentiel avant d’utiliser ces excipients dans la formulation des médicaments.

Face à cette alerte, les autorités sanitaires nationales sont invitées à informer immédiatement l’OMS si ces produits de qualité inférieure sont découverts dans leur pays, afin de prendre des mesures appropriées pour protéger la santé publique. La vigilance de tous est requise pour faire face à cette situation préoccupante et préserver la santé et le bien-être des populations.

Megan Valère SOSSOU