L\’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUE: UNE VOIE RESPONSABLE POUR PRESERVER LA PLANETE
L\\\’agriculture demeure le secteur d\\\’activité le plus sollicité à l\\\’échelle mondiale, étant l\\\’activité économique la plus cruciale, compte tenu des besoins alimentaires quotidiens de la population mondiale. Toutefois, de nombreux paramètres de production nécessitent une révision pour assurer la durabilité des terres agricoles et garantir la santé environnementale. L\\\’une de ces mesures essentielles est l\\\’adoption de l\\\’agriculture écologique, respectueuse des normes environnementales et dédiée à la préservation de la santé de notre planète.
La modernisation de l\\\’agriculture grâce à l\\\’utilisation croissante de produits chimiques tels que les herbicides a entraîné une détérioration environnementale significative. Pour préserver l\\\’intégrité environnementale, en particulier des terres agricoles en tant que patrimoine pour les générations futures, il est impératif de faire la transition vers une agriculture écologique. Contrairement à l\\\’agriculture conventionnelle, l\\\’agriculture écologique repose sur des méthodes naturelles et ne tolère pas l\\\’utilisation de produits chimiques agricoles ou la déforestation pour des besoins agricoles.
Bertin Dègnon, un jeune entrepreneur engagé dans l\\\’agriculture durable dans le Nord-Bénin, souligne que l\\\’agriculture écologique protège la terre et exclut l\\\’utilisation de produits chimiques et de désherbants. De plus, elle impose des exigences supplémentaires telles que la préservation d\\\’un certain nombre de plantes sur chaque portion de terre cultivée.
Les acteurs engagés dans la protection de l\\\’environnement, notamment les agriculteurs conscients des dangers potentiels de l\\\’agriculture chimique, voient dans l\\\’agriculture écologique une solution à la crise environnementale et sanitaire imminente. Les produits chimiques agricoles présentent en effet un risque élevé pour la santé, avec des conséquences graves que nous ne pouvons ignorer, comme l\\\’illustre le cas du glyphosate, reconnu par le Centre International de Recherche sur le Cancer de l\\\’OMS en tant que substance probablement cancérigène pour l\\\’Homme.
Au lieu d\\\’utiliser des engrais chimiques, il est possible de recourir à des débris organiques et végétaux comme fertilisants pour les terres agricoles. Des engrais biologiques à base de matière fécale animale peuvent également être fabriqués. Des techniques avancées permettent aujourd\\\’hui de créer des composés végétaux à partir de débris organiques et végétaux.
Il est impératif de mobiliser les organisations non gouvernementales, le gouvernement et tous les acteurs impliqués dans la protection de l\\\’environnement pour rechercher des techniques modernes de production d\\\’engrais biologiques. Ces techniques pourraient couvrir une grande partie de la production agricole, répondre aux besoins nationaux voire régionaux, et constituer une source de revenus. Actuellement, de nombreux agriculteurs se tournent vers les engrais chimiques par manque d\\\’alternatives viables sur le marché.
Le pouvoir de l’information
Les agriculteurs ont besoin d\\\’être informés des avantages de l\\\’agriculture écologique et des dangers liés à l\\\’usage excessif de produits chimiques. Il est crucial de mettre en place une politique de sensibilisation à long terme pour promouvoir un changement de mentalité. En Afrique, en particulier, où l\\\’accent est souvent mis sur les gains économiques au détriment de la santé, cette sensibilisation est essentielle. Si des mesures ne sont pas rapidement prises pour contrer l\\\’agriculture chimique, les terres agricoles se dessécheront et perdront leur fertilité, posant ainsi un risque considérable pour les générations futures.
Germain ALOZE
Défis climatiques et de l’Eau : l’ONG Urgences Développement mobilise les jeunes
L’un des aspects les plus regardants des conférences à l’international, est le respect des engagements pris par les différentes parties prenantes. C’est d’ailleurs cela qui témoigne de la pertinence de l’organisation de ces creusets de réflexions, de promotion et de valorisations des bonnes pratiques et innovations, et de partages d’expériences au plan mondial pour des pistes de solutions face aux problèmes affectant la planète. La 27e Conférence des parties (COP 27) et la UN Water Conférence, organisés face à la double crise (celle du climat et celle de l’Eau) ne dérogent pas à cette règle. Dans ce contexte, les jeunes ayant l’occasion de prendre part à ces instances de prise de décisions au plan international, ont un rôle crucial à jouer dans le suivi du respect des engagements pris, mais aussi dans le partage des décisions importantes issues de ces assisses, et enfin le développement d’actions SMART qui contribuent à l’atteinte des objectifs Post-Conférence.Koto Daniel DAGNON, jeune prodige béninois a su prendre part à la COP 27 et la UN Water Conférence, respectivement grâce à l’appui du Ministère du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, l’UNICEF Bénin, l’UNFPA Bénin et Global Actions ; et l’UN DESA.De retour et afin de l’accompagner à faire profiter la jeunesse béninoise des nombreuses acquis de ces participations, mais surtout de créer d’autres émules au sein de la jeunesse et de développer des réseaux de jeunes pour des actions encore plus durables en faveur de l’environnement et du climat, l’ONG Urgences Développement organise l’initiative « l’Après cop 27 : quels défis et engagements par les jeunes pour le climat en matière d’écogestes et de solutions fondées sur la nature », avec l’accompagnement des partenaires que sont l’UNICEF Bénin, le Secrétariat International de l’Eau (SIE) , le Laboratoire d’Innovation Social (LABIS), le Réseau Béninois du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (RB/PMJE) , SOS Biodiversity, la Société Jésuton, l’ONG JAPAF et le Journal Environnement et santé.L’atelier a eu lieu ce vendredi 28 Avril 2023 au siège du LABIS à Porto Novo, et a connu la participation de plus d’une vingtaine de jeunes représentants des organisations de la société civile œuvrant pour la lutte contre les changements climatiques et basés à Porto Novo et environs, ainsi que la présence de deux jeunes instituteurs représentants les deux groupes pédagogiques de l’école primaire de Koutongbé associée à la phase terrain de cette initiative afin garantir l’implication des enfants et le suivi des plants mis en terre. Au niveau de l’activité de plantation d’arbre, une centaine d’élèves et les deux directrices se sont joints de façon active au déroulement de toutes les activités.
Photo de famille
Venue de différentes organisations de la société civile, la trentaine de participants a eu droit à une rencontre faite de communications diverses, les unes aussi intéressantes que les autres. Les thématiques abordées au cours de cet atelier sont entre autres : les mécanismes fondés et non fondés sur le marché Carbone ; les opportunités d’engagements et d’implications des jeunes au Bénin face à la crise climatique et la crise de l’Eau ; l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international. Ces thématiques seront suivies d’une activité de reboisement et des travaux de groupe sur la déclaration de la coalition des organisations de jeunes sur l’Eau et le Climat.
Dans sa communication, Daniel Koto Dagnon, Consultant Junior en Eau et Changement Climatique, Responsable de la cellule Stratégie et Développement de l’ONG Urgences Développement est revenu sur les aspects importants à prendre en compte pour comprendre le fonctionnement du marché Carbone. A l’en croire, le marché Carbone implique trois éléments à savoir : le crédit Carbone, le marché volontaire de Carbone et la méthodologie de démonstration des efforts de réduction des émissions notamment du CO2.
Daniel Koto DAGNON
Le Consultant Junior a aussi abordé la question relative aux négociations sur le marché Carbone. « Les négociations sur le marché Carbone se font sur la base des articles 6.2 et 6.4 de l’accord de Paris. A l’en croire, le Bénin dispose d’un arsenal juridique bien fourni pour aller sur le marché Carbone.
En tout cas, sur cette thématique, Daniel Koto Dagnon peut se frotter les mains, car le message est visiblement bien passé au niveau des participants. « Cet atelier nous a permis d’avoir plus d’éclaircissement sur l’article 6 de l’accord de Paris relatif au marché Carbone », a confié Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè, venu participer à l’atelier.
Le panel relatif à l’implication des jeunes dans les instances de prise de décisions sur l’Eau au niveau international a également retenu l’attention des participants. Par visio-conférence, Elysa Vaillancourt, Chargée de programme Jeunesse au Secrétariat International de l’Eau, a animé ce panel et a permis aux participants de comprendre les défis et enjeux liés à la crise de l’Eau ainsi que les messages clés portés par les jeunes lors de la UN WATER CONFERENCE, tenue à New York en mars 2023. A en croire la panéliste, le message est clair : « Il s’agit de mettre l’Eau au service de la santé, du développement, de la coopération et de dégager une décennie d’action pour l’Eau », peut-on l’entendre dire.
Fèmi Tankpinou est Entrepreneur et Fondateur de ‘’EcoZem Bénin’’. Il a partagé ses expériences dans le domaine de l’entrepreneuriat vert avec les participants. Pour Fèmi Tankpinou, tout projet d’entrepreneuriat vert doit avoir pour finalité de préserver l’environnement, de le sauvegarder et de le protéger.
Reboisement à l\\\’EPP Koutongbé
Initiation aux éco-gestes, l’étape pratique de l’atelier
L’atelier de ‘’l’Après COP 27’’ ne s’était pas seulement tenu entre les quatre murs. En effet, l’ONG Urgences Développement et ses hôtes se sont rendus à l’EPP KOUTONGBE, où les apprenants ont été sensibilisés et initiés au reboisement. À l’occasion, plus d’une dizaine d’arbres fruitiers ont été mis en terre. Des arbres qui promettent les écoliers, seront suivis et entretenus. « Je dis merci à l’ONG Urgences Développement. Je promets de prendre soin des arbres qu’on vient de planter », a promis Catherine Hounouho, écolière au Cours Moyen 2e année.
Participants et organisateurs satisfaits
Après plus de huit heures d’horloge, les participants sortis de l’atelier ont exprimé leur satisfaction. Marcel Kpoffon est participant et membre de l’ONG Save Our Planet. « Je tiens à remercier le Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet, monsieur Megan Valère Sossou, de m’avoir délégué pour participer à cet atelier », a-t-il déclaré. « Grâce à cet atelier, je suis désormais conscient des défis à relever pour sauver la planète », a ajouté Marcel Kpoffon.
« Nous ne pouvons que dire merci à l’ONG Urgences Développement et souhaiter qu’elle continue sur cette même lancée, afin d’impacter d’autres jeunes à travers cette initiative », a laissé entendre Arsène Sodegnon, participant et membre de l’ONG Environnement Vert pour un Développement Durable (EVDD ONG).
Imelda Hounkanrin, quant à elle, dit avoir retenu quelque chose de fondamental. « Je retiens que les jeunes doivent davantage s’impliquer dans la lutte pour la protection de l’environnement », a-t-elle fait savoir tout en décernant un satisfecit à l’ONG Urgences Développement pour avoir réussi à organiser l’atelier malgré ses moyens limités. De son côté, Cédric Agbessi, Maire des Jeunes de Covè s’engage à partager les connaissances reçues avec sa communauté.
« Nous prenons l’engagement de faire une restitution dans nos communautés, pour informer les nôtres sur l’urgence d’agir face à la crise climatique et sur la nécessité d’adopter des gestes, éco-citoyens pour préserver la nature », a-t-il promis.
C’est l’occasion pour Johnny Codo, Président de l’ONG Urgences Développement, de saluer l’engagement de tous les participants venus nombreux à l’atelier. « J’ai noté un engagement infaillible au niveau des jeunes. D’autres sont même venus de Parakou », s’est-il réjoui. Pour monsieur Johnny Codo, la suite après cet atelier est déjà connue.
« Les perspectives qui se dégagent à la suite de cet atelier, c’est déjà la mise en place d’une coalition des jeunes et la préparation prochaine de la journée de l’arbre qui sera consacrée au reboisement dans la ville de Porto-Novo et ses environs », a-t-il annoncé. Il en a également profité pour remercier tous les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation dudit atelier.
Pour rappel, les partenaires qui ont accompagné l’ONG Urgences Développement dans l’organisation de l’atelier sont : LABIS, RB/PMJE, SOS BIODIVERSITY, Journal Santé Environnement, UNICEF Bénin, GIZ et l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin.
Que sait-on de l’ONG Urgences Développement ?
Faut-il le préciser, l’ONG Urgences Développement est basée au quartier TOKPOTA dans la ville de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Créée en 2019, l’ONG Urgences Développement œuvre pour le développement durable notamment la protection de l’environnement et la promotion des droits humains fondamentaux des populations rurales, péri-urbaines et urbaines en vue de leur bien-être social.
Elle intervient dans la formation et dans l’autonomisation des jeunes, dans le domaine de l’Eau et de l’Assainissement, du Climat, de l’Environnement, des infrastructures et de la Sécurité alimentaire. Sa devise est « Changer aujourd’hui le monde de demain ». Les valeurs cardinales que partage l’ONG Urgences Développement sont : la Performance, la Transparence et le Développement.
L’organisation dispose d’un Conseil d’Administration et de plusieurs autres organes. L’ONG Urgences Développement est nationale et collabore avec plusieurs organisations de la société civile aussi bien au niveau national qu’au niveau international.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Hygiène et Assainissement en milieu scolaire : l’ONG Save Our Planet appuie des écoliers à Zinvié
Le mercredi 03 avril 2023, les membres de la coordination Sud de l\\\’ONG Save Our Planet étaient avec les écoliers du complexe scolaire privé Sainte Thérèse de Zinvié, dans la commune d\\\’Abomey Calavi. L’objectif est d’inculquer aux apprenants les bonnes pratiques liées à la problématique de l\\\’eau, de l\\\’hygiène et de l\\\’assainissement en milieu scolaire.
Au cours de cette activité, des notions pratiques ont été enseignées aux apprenants et aux autres acteurs de cette école. Ces derniers ont également bénéficié de matériels d\\\’hygiène et d\\\’assainissement tels que des savons liquides, des savons Palmida et Omo, des balais et des paniers pour faciliter les opérations de salubrité au sein de la dite école.
Les membres de l’ONG Save Our Planet ont ainsi fait d’une pierre deux coups en opérant une campagne de salubrité. À cet effet, les toilettes, les classes, la cour d\\\’école ainsi que les alentours ont été rendus propres. Les participants ont donc exprimé leur gratitude et leur motivation à pérenniser ces bonnes pratiques pour assurer un avenir durable.
À noter que cette activité fait partie du Projet de Renforcement de l\\\’Éducation Relative à l\\\’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMISE) initié et mis en œuvre par l\\\’ONG Save Our Planet à Parakou au Nord Bénin et à Zinvié au Sud Bénin pour l\\\’édition 2023.
La précédente activité a permis de sensibiliser un nombre important d’acteurs du milieu scolaire, notamment les élèves, les enseignants, les femmes cantinières ainsi qu\\\’une représentation des parents d\\\’élèves, aux enjeux de la protection de l\\\’environnement, en particulier la résolution des problématiques liées à l\\\’eau, à l\\\’hygiène et à l\\\’assainissement.
La prochaine activité est un atelier d\\\’apprentissage et de fabrication de sacs en papier visant à remplacer les sachets en plastique non-biodégradable. Cette dernière va clôturer la mise en œuvre du projet pour le compte de cette année 2023.
Constance AGOSSA
L’ONG Save Our Planet promeut les sacs biodégradables contre les plastiques en milieu scolaire
Une session d\\\’ateliers sur la fabrication de sacs biodégradables a été organisée au Complexe Scolaire Camp-Adagbè de Parakou, dans le cadre du Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l\\\’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE REMiSE) piloté par l\\\’ONG Save Our Planet. Cette activité a rassemblé divers acteurs, dont les élèves des groupes A, B et C, les enseignants des groupes A, B et C de l\\\’école en question, ainsi que des membres de l\\\’ONG Save Our Planet.
L\\\’objectif principal était de sensibiliser les apprenants à privilégier l\\\’utilisation de sacs biodégradables et à abandonner les sacs en plastique non biodégradables, néfastes pour la santé et l\\\’environnement.
Une vingtaine de participants ont eu l\\\’opportunité d\\\’apprendre les outils et les techniques nécessaires à la fabrication de sacs biodégradables en papier. Six exemplaires fabriqués sur place ont été remis aux responsables de l\\\’établissement scolaire pour servir de modèles pour d\\\’autres sacs.
La séance de formation a été dirigée par Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’organisation, qui n’a pas manqué de plaider en faveur d\\\’une interdiction stricte des sacs en plastique au sein de l\\\’école, conformément à la loi de 2017 sur les plastiques.
Dans les prochains jours, un atelier de formation destiné aux apprenants et enseignants formateurs permettra aux participants de partager les connaissances acquises sur la fabrication de sacs biodégradables en papier avec leurs camarades et leurs communautés à Camp-Adagbè.
Suite à sa participation à l\\\’atelier de fabrication des sacs, Josline Balogoun, élève en Cours Elémentaire 2ème année, s\\\’engage à poursuivre la sensibilisation sur l\\\’utilisation des sacs biodégradables. \\\ »Une fois rentrée à la maison, je préviendrai mes frères des dangers des sacs en plastique et les encouragerai à utiliser désormais des sacs en papier pour préserver notre santé et notre environnement\\\ », a-t-elle promis.
Il est important de rappeler que ce projet d\\\’éducation environnementale est l\\\’un des projets phares de l\\\’ONG Save Our Planet, mis en œuvre depuis l’année passée dans les villes de Dassa-Zounmè, Abomey-Calavi, et à Parakou.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Les alumni de Peace First outillent 20 jeunes du sud Bénin à l\’éducation environnementale et au développement durable
Le consortium des ONG SOS Biodiversity, Save our Planet, Aide et solidarié et Page verte, avec l’appui technique et financier de Peace First, a organisé un renforcement de capacités à l’endroit des jeunes, membres d’organisations de protection de l’environnement, celles de l’Atlantique et du Littoral. Cet atelier, qui s’est déroulé le samedi 18 mars 2023 à l’université d’Abomey-Calavi, vise à améliorer la connaissance des jeunes du Bénin sur l’éducation environnementale et le développement durable.
Une vingtaine, sont-ils sur 152 candidatures, de différentes organisations de protection de l’environnement à bénéficier de cet atelier de renforcement de capacités. « Nous avons retenu les 20 meilleurs profils », a expliqué Daniel Koto, de l’ONG SOS Biodiversity. Ils sont désormais aguerris sur les notions d’éducation environnementale et de développement durable.
Un programme intéressant concocté à cet effet a permis de passer au crible les contenus de ces notions. La première communication de la journée a porté sur les « enjeux et contribution des jeunes dans l’atteinte de l’agenda 2030. » Animée par Djawad Ramanou, ladite communication a éclairé les lanternes des participants sur les 17 ODD qui comportent 169 cibles, soient 244 indicateurs. Le Bénin priorise 49 cibles pour 164 indicateurs et est à un taux de réalisation de 50,7 %, a-t-il fait savoir.
Deux panels ont suivi cette communication. Le premier, conduit par le trio Justine Godonou, Johny Codo et Moumin Adjibi, aborde « l’implication du genre dans les projets de développement du Wash ». Il en ressort qu’en plus de la nécessité de considérer la notion du genre dans toutes les initiatives, il est primordial d’impliquer l’approche genre, de donner les mêmes chances aux femmes et aux hommes sur les projets ayant trait à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash).
Quant au second panel qui porte sur « l’agriculture durable et la sécurité alimentaire face à la crise climatique », il a été conduit par un quatuor : Jerôme Dohou, Megan Valère Sossou, Estelle Adande et Claire Agbangla. Un débat houleux qui a permis de clarifier les notions d’agriculture durable, de sécurité alimentaire, dans un contexte de changement climatique au Bénin.
Il s’en est suivi une formation pratique en conception et fabrication d’emballage biodégradable et des travaux de groupe suivi de restitution. À en croire Daniel Koto, les participants auront à mener des séances de restitutions, au plus tard trois semaines après l’atelier. « Ils doivent aussi proposer des actions post formation. » En tout cas, le consortium s’engage à les accompagner sur le plan technique, pour l’atteinte des objectifs.
À juste titre, les participants en plus d’être satisfaits de la qualité de l’atelier, repartent dans leurs communautés avec des engagements. Si Claire Agbangla n’a pas du tout été déçue de cet atelier, ça a été un plaisir pour Anas Seko d’y participer. La première, secrétaire de l’ONG Amis de l’environnement, y voit une très grande opportunité et tient à remercier les organisateurs, à cet effet. Quant au second, activiste pour la bonne gestion des déchets, il en a appris beaucoup en termes de connaissances.
« Nous les remercions pour le travail d’organisation effectué et pour les panels de qualité que nous avons eus et qui nous ont permis d’en apprendre beaucoup pour pouvoir avoir plus d’impact dans l’éducation environnementale ; et pour le développement durable qui se veut une éducation pour tous, une éducation inclusive, une éducation qui a une approche genre », a confié Anas Seko. C’est d’ailleurs pourquoi il s’engage, après cet atelier, à faire une mini-restitution à sa communauté, son ONG, ses bénévoles, pour qu’ils puissent eux aussi, mieux comprendre l’approche genre, dans la lutte contre la mauvaise gestion des déchets et dans l’engagement citoyen ; pour comprendre par ricochet l’importance de l’agriculture durable. Quant à Estelle Adande, membre de l’ONG Star plus, elle s’engage à partager l’information autour d’elle, à changer ses comportements, à contribuer au petit geste de développement durable, etc.
Arsène AZIZAHO
Camp Adagbè et Zinvié accueillent la 2e édition du projet d’éducation environnementale de l’ONG Save Our Planet
La matinée de la journée du mercredi 15 mars 2023 a été consacrée au lancement de la 2e édition du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE-REMISE) initié par l’ONG Save Our Planet au complexe scolaire Camp Adagbè de Parakou.
Chef quartier, membres du bureau de l’Association des Parents d’Élèves, enseignant.e.s, cantinières et élèves ont répondu présent au démarrage des activités avec une ponctualité inédite qui exprime leur euphorie pour l’accueil du projet.
Le lancement du projet a connu son prologue avec les mots d’introduction et de présentation du cadre du projet par le Chargé de Programmes, M. Bill Agassounon. Ensuite, ce fût le tour de chacun des représentants du Chef quartier et du collectif des directeurs du complexe scolaire hôte, de formuler leurs mots de bienvenue à l’endroit de l’équipe du projet tout en s’engageant à accompagner le projet pour sa réussite à cause de sa noble vision.
Lancement officiel du projet PRE REMiSE
C’est alors l’occasion donnée au Coordonnateur du projet, Mahugnon Josué Tchagnonsi de prononcer un séduisant discours de lancement qui attise l’auditoire sur l’engagement à la lutte écocitoyenne et les enjeux de la protection de l’environnement.
Ce lancement a donc ouvert le bal à la toute première activité du projet qui a consisté à une sensibilisation. Cette première rencontre a réuni enseignant.e.s, cantinières et écolier.ère.s de cet établissement scolaire autour du thème : Eau, Hygiène et Assainissement : quels enjeux ?
Dans une démarche conjointe de facilitation, la Chargée de Communication du projet, Nadiathou Seïdou et le Coordonnateur Mahugnon Josué Tchagnonsi ont exposé les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’hygiène alimentaire. Ce fut le moment de rappeler aux bonnes-dames les bonnes pratiques d’hygiène à observer pendant et après la cuisine, et aux écolier.ère.s les gestes d’hygiène alimentaire à adopter pendant la récréation. Le public cible n’a pas manqué d’être entretenu sur les bonnes pratiques d’assainissement en milieu scolaire en ce qui concerne la gestion des infrastructures socio-éducatives (bornes fontaines, urinoirs, latrines, …) et la salubrité.
Ces échanges sur les notions de l\\\’eau, hygiène et assainissement se sont déroulés avec une approche interactive des participants sous les animations enrichissantes de Lucrèce Yeheze Koclo, Trésorière de l’ONG Save Our Planet. Ils ont permis de déceler les risques d’un environnement pollué et les approches de solutions durables dans le cadre scolaire.
Par le sens de protection de l’environnement attisé en eux, les directeurs du complexe ont plaidé pour la dotation des poubelles dans l’établissement.
C’est dans une euphorie que s’est clôturée cette activité de lancement et de sensibilisation qui engage tout participant à la protection et à la sauvegarde de l’environnement après une séance photo de famille.
Un projet national et inclusif
À Zinvié dans la commune d\\\’Abomey-Calavi, s’est tenu le mercredi 15 mars 2023, le lancement officiel suivi de la première activité du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. C’était précisément au complexe Scolaire Sainte Thérèse.
Cette activité a vu la participation du Coordonnateur Sud Bénin de l’ONG Save Our Planet, Josky ADIKPETO, de la chargée du projet Lucienne SOMADON, du chargé de suivi et évaluation du projet Delphin KOULIHO, de l’assistante de la chargée du projet Laure AGBOSSOU, des membres actifs de l’ONG et de tous les acteurs du complexe scolaire St Thérèse.
Dans son intervention de lancement officiel de la 2e édition du projet, le Coordonnateur Sud Bénin a mis l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience éco citoyenne. Il a évoqué la nécessité de débarrasser son entourage de toute sorte de déchets. Il n’a pas manqué d’exhorter tous les écoliers à s’impliquer intimement à l’opération d’élimination des déchets afin de mieux prévenir toutes les maladies infectieuses.
Un jeune écolier prenant la parole au nom de ses pairs et des responsables de l’école a remercié l’ONG Save Our Planet pour le choix porté sur leur école. Il a rassuré de l’accompagnement de tous les écoliers et du soutien de l’administration scolaire pour la réussite du projet à Zinvié.
Le thème principal, Eau, Hygiène et Assainissement quels enjeux ?, était au cœur de la sensibilisation conduite par Lucienne SOMADON, la chargée de projet et son équipe. D’une salle de classe à une autre, le sens du message n’a pas changé. À chaque étape, des pancartes ont été brandies appelant à une prise de conscience éco citoyenne.
A la fin de cette première activité sur les trois inscrites au menu du projet, les apprenants et acteurs impliqués ont pris l’engagement de restituer les savoirs à leurs camarades absents et à leurs différentes familles.
Communication ONG Save Our Planet
Caravane « Tambour battant en route vers la COP 27 » : la déclaration officielle des OSC du Bénin
L’ONG Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE Bénin) a organisé une conférence de presse, le mercredi 2 novembre 2022 au siège de SUCO sis à la cité Houéyiho à Cotonou. L’objectif était de faire la lumière sur la Caravane nationale « Tambour battant en route vers la COP 27 », qui s’est déroulée du 29 septembre au 28 octobre, dans plusieurs villes du Bénin. La déclaration de cette caravane africaine, qui constitue même l’essence de ladite conférence devra être vulgarisée, en prélude à la COP 27.
« L’heure est grave ; non à l’inaction climatique ; justice pour les communautés ; non aux énergies fossiles, passons aux renouvelables ; nous luttons pour le climat ; nous demandons le financement des pertes et dangers etc ». Ce sont là les cris de guerre et de ralliement des jeunes volontaires, engagés dans cette campagne. Ils ont fait le tour de cinq villes phares du Bénin à savoir Cotonou, Porto-Novo, So-Ava, Bohicon et Natitingou, sous le lead de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE BENIN), avec le soutien d’Oxfam. Lancée officiellement par un forum communautaire avec les populations de Tokplégbé (1er arrondissement de cotonou) sur « Comment vivre avec l’érosion côtière ? », elle a mobilisé tout au long du parcours une cinquantaine d’Organisations de la Société Civile et plus de 500 jeunes, femmes, membres d’associations, acteurs locaux (organisations paysannes, associations de producteurs, etc.) demandant la justice climatique et est allée à la rencontre des communautés vulnérables en vue de recueillir leurs voix et messages à remonter aux négociateurs béninois et africains présents à la COP27.
En effet, pendant trop longtemps, les espaces élitistes comme les Conférences des Parties (CdP en français et COP en anglais) ont exclu les perspectives de ceux qui sont les plus touchés par l\\\’urgence climatique mondiale mais qui en sont les moins responsables. C’est à juste titre que la Caravane Africaine pour le Climat “Tambour battant vers la COP27” a logiquement émergé de manière organique pour soutenir l\\\’action collective, la construction de mouvements, la sensibilisation, les campagnes conjointes ainsi que pour mettre en lumière les solutions et les actions d\\\’adaptation en vue de la résilience des communautés africaines. Partant de plus de 21 pays africains, ces caravanes qui représentent un appel à la justice climatique, sont des mouvements citoyens qui visent à galvaniser les voix des parties prenantes à travers le continent africain, à porter les voix des communautés et à transmettre leurs revendications au monde entier qui se réunira en Egypte à Sharm El-Sheikh pour la 27ème session de la Conférence des Parties (COP27). « Plus qu’une initiative portée par les Organisations de la Société Civile (OSC) africaines pour influencer les décisions à l’occasion de la COP27, la Caravane Africaine pour le Climat est un acte d\\\’unité, d\\\’action collective qui rend visible les expériences et les connaissances de diverses communautés s\\\’adaptant au changement climatique ».
Déclaration des caravanes africaines pour la Justice climatique
Ladite déclaration tenant compte de l’état des lieux, des décideurs et politiques aux communautés à la base, dans la lutte contre le changement climatique fait des doléances à l’endroit des Chefs d’Etats et de gouvernements, aux Parties prenantes de l’Accord de Paris, aux Etats riches et pollueurs responsables du réchauffement climatique, et aux bailleurs de fonds multilatéraux. Aux Chefs d’Etats et de gouvernements, ces OSC demandent de soutenir toutes les propositions de loi et textes réglementaires, et leur application pour la sécurisation des terres des communautés ; soutenir la reprise de contrôle de l\\\’agriculture mondiale par les communautés ; protéger les bassins-versants ; accroître la recevabilité sur les flux financiers reçus et fournis au profit des communautés ; assurer une représentation égale et un engagement significatif des femmes et des jeunes, à tous les processus clé du changement climatique.
Aux Parties prenantes de l’Accord de Paris, il est demandé de tenir les pays riches responsables de l\\\’objectif des 100 milliards de dollars et faire en sorte qu’ils s’engagent à respecter leur promesse ; réviser l’article 6 de l’Accord de Paris dont les approches contribuent à renforcer la marchandisation des ressources naturelles y compris la terre au détriment des communautés ; asseoir une démarche scientifique et la réalisation d’études pertinentes sur les dommages et préjudices subies par les communautés africaines liés au changement climatique, et de créer un comité consultatif de jeunes sur les pertes et dommages ; établir un guichet financier provisoire pour financer les pertes et dommages urgents dans le cadre du Fonds vert pour le climat ; définir le nouvel objectif de financement du climat pour la période post-2025 en se basant sur les besoins des communautés d’Afrique.
En ce qui concerne les États riches et pollueurs responsables du réchauffement climatique, les porteurs de cette campagne demandent d’accroître le financement de l\\\’adaptation en donnant la priorité aux subventions plutôt qu\\\’aux prêts ; fournir une feuille de route quantifiée conformément à l’objectif de doubler le financement de l\\\’adaptation d\\\’ici 2025 ; créer un mécanisme d\\\’allègement de la dette souveraine comme moyen de restructurer ou d\\\’annuler les dettes de manière équitable ; mettre en place un mécanisme de financement des pertes et dommages pour faire face aux impacts climatiques dévastateurs subis par les pays vulnérables au climat et les communautés pauvres ; arrêter immédiatement tous les nouveaux investissements dans les combustibles fossiles et l\\\’énergie nucléaire, et passer progressivement aux renouvelables.
Quant aux bailleurs de fonds multilatéraux, les OSC demandent de reconnaître l\\\’inadéquation des dispositions actuelles et passer à un financement de l\\\’adaptation davantage basé sur des subventions, les bailleurs multilatéraux tels que la Banque mondiale, le FIDA ou le Fonds vert pour le climat (qui est l\\\’un des bailleurs ayant le pourcentage le plus élevé de prêts non concessionnels) devraient s\\\’orienter vers une proportion significativement plus élevée de financement de l\\\’adaptation par des subventions pour les PMA et les pays les plus vulnérables au climat ; renforcer les capacités des gouvernements d’Afrique, à tous les niveaux, pour assurer une gestion des risques liés aux changements climatiques et une résilience collective et locale.
À noter que cette déclaration a été officiellement transmise à toutes les mairies qui ont fait l’objet d’une étape de la caravane (Cotonou, Porto-Novo, Bohicon, Natitingou), mais aussi à l\\\’Assemblée nationale et au Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable (représenté par le Directeur Général de l’Environnement et du Climat), Chef de la délégation du Bénin pour la COP27 en Egypte. Cette même déclaration est mise en application dans les autres pays où la caravane s’est tenue. Ainsi, le plaidoyer vient donc d’être acté. C’est pourquoi le Directeur Exécutif de l’ONG JVE, Mawuse Hountondji se réjoui de cette déclaration qu’il espère sera vulgarisé par les hommes de médias. « L’objectif est donc atteint », se réjouissent Mawuse Hountondji et Kossi Appeda, représentant de l’Oxfam. Aux deux s’ajoute dans le présidium, la représentante de SUCO qui a chaleureusement accueilli ladite conférence. Des partenaires qui ne ménagent aucun effort pour apporter leur soutien à l’ONG JVE.
Arsène AZIZAHO
Adaptation au changement climatique : l’AbE comme cheval de bataille du projet Benkadi au Bénin
La PASCIB à travers son projet Benkadi a marqué sa présence à la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin organisée par l’ONG Save Our Planet à l’université d’Abomey-Calavi, le samedi 09 décembre 2023.
Présentation Carin GOGAN
Au cours de cette rencontre qui a réuni un nombre important d’acteurs de la société civile, du secteur privé, d’acteurs locaux et de jeunes citoyens, le représentant du Projet Benkadi, Carin GOGAN, Expert Senior en suivi évaluation et capitalisation du Projet Benkadi a présenté la PASCIB et son projet Benkadi.
Il a focalisé l’attention des participants sur les expériences du projet Benkadi en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques.
Encore désignée par Adaptation fondée sur les Ecosystèmes (AfE) ou Solutions fondées sur la nature (SfN), selon l’expert, l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) est une stratégie d’adaptation aux changements climatiques qui s’appuie sur des solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques.
A l’en croire, elle relie les approches traditionnelles de conservation de la biodiversité et des écosystèmes au développement socio-économique durable dans le cadre d’une stratégie globale pour aider les communautés à s’adapter au changement climatique.
C’est pourquoi, explique-t-il, cette approche dans le cadre du projet Benkadi consiste à la vulgarisation des bonnes pratiques de gestion durable des sols, de la gestion intégrée des ressources en eau, de la lutte contre la pollution environnementale.
Participants à la conférence
Il s’agit de façon concrète de promouvoir l’agriculture biologique, l’agriculture de contre-saison, le reboisement, l’agroforesterie, l’irrigation gravitaire, la sélection variétale. La disponibilité d’Innovations technologiques agricoles dans plusieurs spéculations, le recours aux plantes fertilisantes, l’aménagement durable, l’association culturale et la diversification des cultures.
L’Adaptation basée sur les Ecosystèmes au cœur du projet Benkadi
Carin GOGAN a abordé plusieurs autres stratégies entrant en ligne de mire pour l’adaptation basée sur les écosystèmes en termes de préservation de la biodiversité, de mesures AbE sensibles au genre de lutte contre l’érosion côtière, de lutte contre la pollution environnementale et du dialogue multi-acteurs.
A noter que dans le cadre du même projet Benkadi, plusieurs perspectives sont en vue à savoir : la formalisation du cadre de dialogue multi-acteurs, le renforcement des capacités des acteurs sur la GoPA des Aires Marines Protégées, le renforcement des capacités des acteurs communaux sur le crédit carbone, l’adoption d’une politique Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les entreprises, l’appui aux communautés de pêcheurs/chasseurs pour la diversification des activités économiques et la réalisation de Ceinture verte avec la cocoteraie et les palétuviers. Des perspectives qui sont d’un grand intérêt pour les communautés vulnérables aux changements climatiques au Bénin.
Vue d’ensemble à la fin
Rappelons qu’au terme de sa mise en œuvre, il est attendu comme principal changement au Bénin que les communautés vulnérables aux effets des changements climatiques dans le secteur agricole et les ressources en eau améliorent leur résilience à travers une participation efficace au dialogue politique sectoriel orienté vers l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE).
Ce premier panel d’échange et de partage d’expérience au cours de la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a offert l’opportunité à la cinquantaine de participants de découvrir la PASCIB, son projet Benkadi, et les avancées de ce dernier en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques au Bénin.
Constance AGOSSA
Climat et Biodiversité au Bénin : l’ONG Save Our Planet pour une citoyenneté active
La 4e édition tant attendue de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, organisée par l’ONG Save Our Planet, s’est ouverte le samedi 9 décembre 2023, à l’université d’Abomey-Calavi. Cet événement a rassemblé des citoyens engagés, des experts et des organisations de la société civile renommées.
En prenant la parole à l’ouverture de la conférence, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet a salué la présence effective des participants et acteurs invités avant de préciser l’objectif de la Conférence. « Il s’agit d’impliquer activement les citoyens dans la formulation de recommandations stratégiques afin de renforcer les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de préservation la biodiversité au Bénin », a précisé Megan Valère SOSSOU.
En ouvrant officiellement les travaux de la 4e édition de conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, le parrain de l’événement, le Professeur Michel BOKO, a loué l’initiative de l’ONG Save Our Planet, soulignant le lien indissociable entre biodiversité et climat. « C’est pourquoi, je trouve votre initiative très pertinente, et je vous en félicite », a-t-il déclaré.
Le panel inaugural, animé par le Journaliste Fulbert ADJIMEHOSSOU, a jeté les bases des dialogues participatifs. Ce panel a été enrichi par le Professeur Honoraire en Climatologie Michel Boko, la Coordonnatrice LABIS Porto-Novo, Laurette Bernisse SOUALY et Directeur Exécutif de JEVEV ONG, Henri TOTIN. Les échanges ont permis aux experts d’explorer comment transformer la jeunesse et l’innovation au service du climat, de la Biodiversité et du Développement Durable. Ils ont évoqué plusieurs initiatives, dont celles de la valorisation de la jacinthe d’eau en composts, de la transformation des déchets plastiques et de la valorisation des déchets des équipements électriques et électroniques.
Dans son intervention, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV a exposé le projet innovant de son organisation dans la communauté de Ganvié qui consiste à gérer autrement la problématique de la prolifération envahissante des jacinthes d’eau pour libérer le couloir de navigation sur l’eau. Une initiative qui participe au nexus Climat Biodiversité et Développement durable a-t-il indiqué.
Comme à Ganvié dans la commune de So-Ava, à Porto-Novo précisément au Laboratoire d’Innovation Sociale (LABIS), l’innovation, l’employabilité et l’engagement citoyen sont au cœur des actions. Pour Laurette Bernisse SOUALY, sa Coordonnatrice, « dans le contexte actuel, on ne peut pas parler de la citoyenneté, de l’entreprenariat, de l’employabilité sans parler des questions liées à l’environnement ».
Parlant d’innovation au service de l’environnement, le Professeur Michel BOKO encourage vivement les jeunes à innover pour répondre aux défis climatiques et écologiques. Cependant, il invite à la vigilance en matière d’innovation pour ne pas créer un autre problème pour l’environnement ou pour l’Homme se basant sur le cas de la valorisation des plastiques, dont les substances sont extrêmement dangereuses pour l’homme et pour l’environnement. Ce panel inaugural enrichissant a planté le décor aux panels de renforcement de capacité et de partage d’expérience.
Ainsi, la première intervention dans ce cadre a été menée par Carin GOGAN, Expert Senior en Suivi Évaluation et capitalisation au Projet BENKADI, qui a mis en lumière le rôle de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) dans l’Adaptation basée sur les Écosystèmes du Projet Benkadi. Cette présentation a souligné l’importance de l’engagement de la société civile dans les initiatives d’adaptation locale.
Étienne Houédoté DEGBOE, Directeur Exécutif par Intérim de l’ONG SOS Biodiversity, a ensuite analysé le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, partageant les expériences fructueuses de son organisation en matière de conservation de la biodiversité au Bénin. Horace Fiacre Enock KPOSSI, MSc en Gestion des Aires Protégées et Réserves de Biosphère, a ensuite présenté des perspectives sur la gestion efficace de ces aires face aux menaces terroristes émergentes en Afrique de l’Ouest, mettant en avant l’implication des communautés locales et la mise en place de numéros verts pour renforcer la sécurité.
La particularité de ce panel en ligne est la coopération avec les experts du nord sur le rôle de l’innovation dans le nexus Climat-Biodiversité et Développement Durable. Cette session en ligne a été animée par Giraud TOGBE, journaliste scientifique au Sénégal avec pour invitées : Pauline MODRIE, Conseillère en Développement Durable, et Flore Fiers, Chargée de projet spécialisée en Innovation. Les intervenants ont souligné l’importance des petites solutions durables et de l’application pratique des innovations au quotidien au service du développement durable.
Les chercheurs Mireille ODOUNFA et Paulette GUEDEZOUME, du LABEF, ont ensuite abordé la nécessité d’introduire l’intelligence artificielle dans l’agriculture, soulignant les avantages des modèles d’apprentissage automatiques et des algorithmes pour une agriculture plus intelligente et adaptative. Dans sa présentation sur le rôle des médias dans le nexus Climat Biodiversité et Développement, Fulbert Adjimehossou, Secrétaire général du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), a fait une analyse anatomique de l’univers médiatique croisé aux enjeux environnementaux. Il a souligné le rôle crucial des médias dans la sensibilisation autour des questions environnementales, en particulier sur les changements climatiques et la biodiversité. Il a encouragé les médias à aller au-delà des comptes-rendus factuels et à initier des enquêtes approfondies pour mieux informer et sensibiliser les populations.
La conférence a également inclus une simulation de négociation climatique, impliquant diverses parties prenantes telles que les entreprises et les Organisations de la société civile. Cette immersion a offert aux jeunes participants une compréhension approfondie des différents aspects d’une négociation climatique, renforçant ainsi leur capacité à défendre la justice climatique.
La particularité de cette nouvelle édition de la Conférence a été la distinction honorifique « Eco Awards Benin ». En effet, l’ONG Save Our Planet a distingué ses membres les plus actifs et qui ont contribué ardemment à atteindre ses objectifs ces dernières années à travers Eco Awards Benin. Une vingtaine de membres dans plusieurs catégories. La clôture de la conférence a été marquée par l’annonce d’une déclaration citoyenne, synthèse des contributions des participants et experts, destinée aux autorités politico-administratives pour influencer les politiques de développement.
La 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a été un succès retentissant, soulignant l’engagement continu de l’ONG Save Our Planet dans la promotion de solutions innovantes et durables pour relever les défis environnementaux majeurs.
Venance Ayebo TOSSOUKPE
Le RODER Bénin outille ses membres et donne de la voix en faveur des énergies renouvelables
Dans le cadre de son engagement continu pour le développement des énergies renouvelables au Bénin, le Réseau des Organisations pour le Développement des Energies Renouvelables (RODER) a réuni ses membres lors d’une importante rencontre du 30 novembre au 1er décembre 2023 à la Direction de la Planification Energétique, Electrification Rurale et Réglementation (DPER) Ex Direction Générale des Ressources Énergétiques (DGRE) à Akpapka, Cotonou.
L’objectif principal était de renforcer les connaissances et compétences des participants sur les technologies des biodigesteurs ainsi que sur les techniques de plaidoyer et de lobbying. L’atelier a attiré plus de 25 participants, représentant diverses Organisations de la Société Civile (OSC) et Organisations Non Gouvernementales (ONG) membres du RODER Bénin et experts du secteur.
Le représentant de Bio Gaz Bénin a partagé ses connaissances sur les biodigesteurs, mettant en lumière les avantages tels que la valorisation des déchets, l’utilisation d’énergie propre, la production de fertilisants agricoles et la lutte contre les changements climatiques.
Cette session a également offert aux membres du RODER l’opportunité de se familiariser avec les textes régissant leur réseau. À travers des travaux de groupe, ils ont formulé des propositions pour le plan de travail 2024, englobant le renforcement de la visibilité nationale du RODER, le plaidoyer pour l’accès aux énergies renouvelables, et bien d’autres actions. Le RODER dont la coordination est assurée par JVE Bénin accompagné de l’Association Bénin Energie, Right to light et JEVEV ONG.
Suite à ce moment de partage enrichissant, les participants ont initié une caravane en faveur des énergies renouvelables. Ils ont saisi l’occasion pour exprimer leur soutien dans le contexte de la COP 28 à Dubaï aux Émirats Arabes Unis.
Dans une démarche citoyenne et collective, les membres du RODER ont uni leurs forces dans une Caravane de plaidoyer en direction de la COP28. À travers cette mobilisation citoyenne, le RODER a exprimé son plaidoyer en faveur d’une transition énergétique rapide, équitable et durable.
Cette initiative soutenue par le Projet COOP-ARE piloté par le CESAO-AI concrétise l’engagement du RODER Bénin envers la protection de l’environnement, démontrant la puissance collective des OSC et ONG pour influencer positivement les politiques environnementales et promouvoir des pratiques durables.