AHAIC 2023 pour un accès équitable à la santé et la lutte contre le changement climatique

 Avant leur participation à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA 78) et la 28e session de la Conférence des Parties (COP 28) qui auront lieu respectivement en mois de septembre et novembre prochains, les parties prenantes africaines dans le domaine de la santé, du climat et du développement se sont réunis à Kigali dans le cadre de la 5e édition de la Conférence Internationale sur l’Agenda de la Santé en Afrique (AHAIC, 2023). L’objectif de favoriser la collaboration régionale en créant une position unifiée sur l’action climatique et la résilience des systèmes de santé.

A cette occasion, le Dr Sabin Nsanzimana, Ministre de la Santé du Rwanda a déclaré « Si nous voulons répondre aux menaces émergentes à l’intersection de la santé et du changement climatique, les pays africains doivent présenter un front uni lors des forums mondiaux sur la santé et le climat. Nous devons avoir un message uni pour l’Afrique lorsque nous présentons nos demandes et nos exigences lors de UNGA78 et COP 28 car se sont les seules occasions qui nous permettront d’influencer les changements de politique mondiaux nécessaires pour répondre aux besoins des Africains »,

AHAIC offrira une plateforme pour approfondir l’Union africaine à un moment où on souffrait des effets de la pandémie de COVID-19 pendant trois ans et d’une récession mondiale, qui ont entraîné une augmentation du nationalisme dans les pays du Nord, privant l’Afrique du financement nécessaire pour l’adaptation et l’atténuation en matière de santé et de climat. L’événement abordera également les efforts fragmentés qui ont longtemps entravé les progrès holistiques sur le continent.

« Nous savons que les systèmes multilatéraux ne nous ont pas toujours donné une réponse équitable, et la pandémie de COVID-19 a servi pour rappeler du classement de l’Afrique dans la hiérarchie de la santé mondiale. Bien que nous reconnaissions que les pays africains doivent également prendre leurs responsabilités pour leur rôle d’investisseur dans leurs systèmes de santé, nous devons également reconnaître que les solutions africaines dirigées par l’Afrique pour les défis africains nécessitent encore un certain niveau de soutien mondial car il ne peut y avoir de sécurité sanitaire mondiale si l’Afrique continue d’être laissée pour compte », a déclaré le Dr Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).

Au cours de ces quatre jours, les décideurs politiques, les technocrates, les leaders d’opinion, les innovateurs, les chercheurs et la société civile exploreront comment les pays africains peuvent favoriser la coopération régionale en créant des lignes directrices, des structures de gouvernance et des procédures réglementaires
communes pour harmoniser les systèmes de santé et les mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique à travers le continent.

Selon le Dr Githinji Gitahi, PDG du groupe, Amref Health Africa, « Pour que nous puissions créer un changement sanitaire durable en Afrique, nous devons établir des partenariats plus égaux et nous unir pour conduire un programme africain commun en matière de climat et de santé. Pour se faire, nous pouvons faire face à la double menace émergente des crises climatiques et des futures pandémies de manière plus durable, notamment en renforçant les soins de santé primaires et en agissant sur les déterminants sociaux de la santé qui ont un impact sur le bien-être des populations à travers le continent ».

Il ajoute que « Ces déterminants sociaux comprennent l’éducation, les opportunités économiques, les conflits et l’équité entre les sexes – qui sont tous au cœur de la mission d’Amref Health Africa de catalyser et de piloter des systèmes de santé centrés sur les personnes, comme indiqué dans notre stratégie d’entreprise 2023-2030, que nous dévoilerons à AHAIC 2023. »

AHAIC 2023, c’est trois jours de plénières, de réunions de haut niveau, d’ateliers et de sessions de réseautage mettant en contact de nombreux acteurs professionnels, scientifiques, Etatiques et de la Société Civile.

Megan Valère SOSSOU




Le cri de détresse de Antonio Guterres SG ONU à l’ouverture de la C0P 15 Biodiversité à Montréal

« Il n’y a pas de planète B. C’est à nous de réparer le monde que nous avons » Antonio Guterres

A l’ouverture de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique à Montréal, au Canada, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mardi 06 décembre 2022 à arrêter la destruction de la nature et demandé aux participants de la conférence de s’entendre sur un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l’après-2020.

« Nous faisons la guerre à la nature », a dénoncé le chef de l’ONU dans un discours. « La déforestation et la désertification créent des friches d’écosystèmes autrefois florissants. Notre terre, notre eau et notre air sont empoisonnés par les produits chimiques et les pesticides, et étouffés par les plastiques ».

Selon lui, « notre dépendance aux combustibles fossiles a plongé notre climat dans le chaos ». « La production et la consommation non durables font monter en flèche les émissions et dégradent notre terre, notre mer et notre air », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a noté qu’aujourd’hui, « un tiers de toutes les terres sont dégradées, ce qui rend plus difficile de nourrir des populations croissantes ». « Les plantes, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés sont tous à risque. Un million d’espèces sont au bord du gouffre », a-t-il ajouté. « La dégradation des océans accélère la destruction des récifs coralliens vitaux et d’autres écosystèmes marins – et affecte directement les communautés qui dépendent des océans pour leur subsistance ».

« Nous traitons la nature comme des toilettes »

Selon M. Guterres, « avec notre appétit sans fond pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive ». « Nous traitons la nature comme des toilettes. Et finalement, nous nous suicidons par procuration », a-t-il martelé.

Face à cette situation, il estime que cette conférence est notre chance d’arrêter « cette orgie de destruction » et de « passer de la discorde à l’harmonie ».

Il a dit attendre rien de moins de cette réunion qu’un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l’après-2020, qui « repousse l’apocalypse de la biodiversité en s’attaquant de toute urgence à ses moteurs – changement d’utilisation des terres et des mers, surexploitation des espèces, changement climatique, pollution et espèces exogènes envahissantes ».

Il souhaite aussi que ce cadre « s’attaque aux causes profondes de cette destruction », notamment les subventions nuisibles, les investissements mal orientés, et les systèmes alimentaires non durables.

Il souhaite aussi que l’accord soutienne d’autres accords mondiaux visant à protéger notre planète – de l’Accord de Paris sur le climat aux accords sur la dégradation des terres, les forêts, les océans, les produits chimiques et la pollution.

La conférence se tient du 7 au 19 décembre à Montréal. La première partie de la COP15 s’est tenue à Kunming, en Chine, en octobre de l’année dernière. Cette deuxième partie comprend la poursuite des négociations par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB).

La Convention a été signée pour la première fois par 150 chefs de gouvernement lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Montréal est le siège du secrétariat de la CDB. Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a assisté à l’une des manifestations parallèles organisées par le Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité (Global Youth Biodiversity Network) et d’autres groupes de jeunes.




COVID-19 : Trois déclarations qui rassurent

La COVID-19 n’est pas encore à sa fin mais des nouvelles d’elle, rassure plus d’un. Au siège de l’Organisation des Nations Unies à New York le vendredi 23 septembre 2022, une rencontre de haut niveau s’est tenue sur la situation de la pandémie liée à la COVID-19.

Mais des signes positifs restent tout de même remarquables et réconfortant pour le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres sur la mise sous contrôle de la COVID-19. Il s’agit de l’augmentation de la couverture vaccinale dans tous les pays du monde en particulier dans ceux à haut risque.

Au nombre des points forts même dans les pays qui présentent des résultats mitigés, se trouvent l’efficacité de nouveaux médicaments antiviraux, le nombre élevé des travailleurs de santé vaccinés sans oublier celui des personnes âgées vulnérables à la COVID-19.

Un virus de plus en plus sous contrôle

Pour sa part, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé se réjouit que le nombre de mort évolue à son plus bas nouveau depuis le début de la pandémie liée à la COVID-19.

Plusieurs facteurs seraient à l’origine de ce progrès dans les pays à faible revenu. C’est le cas du système COVAX déployé dans le monde et auquel 92 pays se sont adhérés. Ce système qui a facilité l’accessibilité des vaccins aux populations à travers la livraison en temps records a permis à un moment donné, de doubler la couverture vaccinale selon le Directeur de l’OMS.

En tant que premier acheteur de vaccin et de matériel humanitaire dans le monde, l’UNICEF a largement contribué à l’atteinte de ces résultats non moins reluisants. Sa Directrice Exécutive, Catherine Russell évoque 12,4 milliards de doses de vaccins administrés sur la planète avec l’appui de l’UNICEF sans oublier la livraison de 800 congélateurs de chaine ultra froide dans 70 pays en 2021, et les 1,2 milliards d’articles d’équipements de protection fourni au personnel soignant dans 142 pays depuis 2020 et bien d’autres efforts.

Toutefois, du Secrétaire Général de l’ONU à la Directrice Exécutive de l’UNICEF en passant par le Directeur Général de l’OMS, des efforts restent à faire pour éliminer complètement la COVID-19 dans le monde. Il s’agira de renforcer la vaccination en particulier des enfants et des populations des pays de faibles revenus.

Aussi, il importe de continuer avec les dépistages pour éviter de nouveaux variants potentiels tout en rendant disponible les nouveaux médicaments antiviraux partout dans le monde. Des challenges qui appellent à des actions plus que jamais communes pour vaincre la pandémie de la COVID-19 dans le monde.

Megan Valère SOSSOU