Projet Benkadi : la PASCiB œuvre pour le financement climatique au Bénin

La commune de Bopa abrite depuis hier, un atelier de renforcement des capacités sur la finance climatique et autres fonds soutenant la GDT au Bénin, dans le cadre du projet Benkadi.

Officiellement lancé le jeudi 15 septembre 2022 à l’Hôtel Chez Théo à Possotomè, l’atelier, initié par la Plateforme des acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), a réuni plus d’une cinquantaine d’acteurs engagés dans les défis du changement climatique. Un tremplin de deux jours, qui informera ces ONG et OSC des opportunités à saisir pour la promotion de l’adaptation basée sur les écosystèmes.

‹‹ Travaillons ensemble dans la même direction pour réduire les vulnérabilités face aux changements climatiques ». C’est autour de ce thème que se dérouleront les différentes communications prévues ces deux jours de formation.

Pour le lancement officiel, après les mots de bienvenu et de gratitude du SP de la PASCiB, parole est donnée au Président pour présenter l’enjeu dudit atelier. « Nous avons remarqué que non seulement les informations utiles n’existent pas à tous les niveaux, individuellement, les organisations ont des informations et passent dessus. Ensuite, même si les informations existent, il y a toute une série de procédure, des mécanismes, des canevas et des compétences techniques qu’il faut avoir pour pouvoir mobiliser ces fonds ».

C’est le constat qu’a fait Aurélien Atidégla, avant de revenir sur l’importance dudit atelier. À l’en croire, cette rencontre va permettre d’une part à toute l’équipe de Benkadi, d’avoir une vue complète sur les mécanismes existant aussi bien au niveau national, régional qu’international.

D’autre part, elle permettra à tous les partenaires directs de mise en œuvre de Benkadi, ainsi que les OSC membres des différents réseaux d’être outillés, préparés pour mutualiser leurs efforts et prendre des initiatives conjointes pour pouvoir relever les différents défis liés aux changements climatiques. « Voilà le caractère innovateur de cet atelier », a précisé le Président de la PASCiB.

Nécessité de développer le financement climatique au Bénin

Apollinaire Gnanvi, Directeur général du Fond National pour l’Environnement et le Climat (FNEC) a officiellement lancé cet atelier à Possotomè, au nom du ministre du cadre de vie et du développement. Abordant les opportunités de financement et comme pour répondre à l’attente des participants, le DG en dénombre autant au niveau de l’adaptation au changement climatique qu’au niveau de l’atténuation au changement climatique. Il n’a pas manqué de rappeler les différents engagements pris par le gouvernement dans les accords internationaux pour atténuer les effets du changement climatique.

Ainsi, les ambitions du Bénin s’élèvent à 10.515, 88 milliards de dollars, soit 5 257 milliards 940 millions de Fcfa. La mobilisation des ressources financières pour endiguer les chocs climatiques et protéger les écosystèmes, est donc à cœur du gouvernement. Et pour bénéficier de ces financements, il faudrait nécessairement passer par les entités accréditées comme le FNEC, le PNUD, la FAO, etc.

Quant aux critères, il clarifie. « D’abord, il faut exister et démontrer les normes physiciennes de base, c’est-à-dire tout ce qui concerne le conseil d’administration, les procès-verbaux, les états financiers, etc. Ensuite, il faudrait que les structures se mettent au pas, démontrer qu’elles sont responsables.

Enfin, il faudrait que le cycle de gestion du projet soit bien démontré afin que les mécanismes financiers puissent comprendre les capacités qui existent en matière de suivi évaluation et des projets et du reportage. Par ailleurs, la théorie de changement est impérative, car l’on doit sentir dans les activités la culture du changement ».

Les attentes des participants sont donc énormes et précises. C’est ce que souligne la participante Christelle Dakpogan Houngbedji, paticipante, Directrice exécutive de l’Organisation pour le développement durable et la biodiversité (ODDB ONG).

« Le présent atelier est pour nous l’occasion de découvrir les fonds disponibles pour les ONG en matière de climat, de gestion des terres, les critères d’éligibilité, dans le but d’atténuer les effets du changements climatiques, mais aussi d’avoir des stratégies d’adaptation », a-t-elle martelé, avant de rappeler les défis liés aux changements climatiques, notamment l’engagement de tous les acteurs.

À noter que cet atelier-ci bénéfique pour les ONG et OSC connaît son épilogue ce jour et rentre dans le cadre du projet Benkadi. Faut-il le rappeler, Benkadi est un projet sous régional qui vise à améliorer qualitativement l’efficacité des politiques publiques sur le changement climatique au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali. Il permettra de réduire les vulnérabilités face aux changements climatiques principalement dans les secteurs agricoles et de l’eau.

Au Bénin, il est coordonné par la PASCiB et touche cinq départements, soit 10 communes, à savoir : Grand Popo et Athiémé dans le Mono, Aguégués et Dangbo dans l’Ouémé, Ouinhi et Zakpota dans le Zou, Dassa et Ouèssè dans les Collines, Karimama et Malanville dans l’Alibori.

Arsène AZIZAHO




Projet BENKADI : La PASCiB pour une gouvernance Concertée des Aires Marines Protégées au Bénin

Analyser l’implication des Organisations de la Société Civile dans la gouvernance des réserves naturelles et des aires marines protégées, tel est l’objectif de l’atelier ouvert à Grand Popo, ce mardi 28 juin 2022 et qui réunit des acteurs de la société civile, des élus locaux et le ministère du cadre de vie et du développement durable.

À l’entame, le Président du Conseil d’Administration de la PASCiB, Aurélien ATIDEGLA, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a rappelé l’engagement de la PASCiB dans sa lutte contre les effets néfastes du changement climatique à travers le projet BENKADI. Elle qui œuvre pour la création des conditions nécessaires au dialogue constructif trouve également important d’élargir le cercle cette action à tous les acteurs étatiques et non étatiques du Bénin.

Tout en se réjouissant de l’intérêt porté sur la commune de Grand Popo pour abriter ladite rencontre, le Préfet du département du Mono, Bienvenu MILOHIN, dit espérer que chacun des acteurs puisse jouer son rôle pour l’atteinte des objectifs.

Dans son allocution d’ouverture, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Dossa AGUEMON, n’a pas manqué de remercier la PASCiB et ses partenaires pour leurs différentes actions en faveur de l’environnement. Il a souhaité qu’à la fin des travaux de l’atelier, qu’une charte de responsabilité des acteurs intervenants dans la gestion des Aires Marines Protégées soit définie.

Quant à la Directrice de Cabinet du Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, Jeanne ADANBIOKOU AKAKPO, les écosystèmes marins jouent un rôle majeur dans la vie des populations riveraines. C’est pourquoi il faille les protégées face aux multiples menaces. À cet effet, elle a évoqué le rôle déterminant des acteurs de la société civile aux côtés de l’État qui balise déjà le chemin à travers le cadre juridique.

À noter que la rencontre est enrichie par plusieurs communications, à savoir : les résultats de l’étude de base sur les habitats et écosystèmes conservés de la bande côtière ; les enjeux de la gouvernance des réserves de biosphères de l’Ouémé et du Mono ; les aires Marines Protégées de Donatin et de la Bouche du Roy et le rôle de la société civile dans la gouvernance participative des Aires protégées.

Des participants apprécient favorablement

Pour Joséa DOSSOU BODJRENOU, Directeur de l’ONG Nature Tropicale, cette initiative de la PASCiB vient à point nommé. Elle peut permettre une gestion concertée des aires marines protégées par tous les acteurs, a-t-il justifié.

Selon le capitaine Major des Eaux, Forêts et Chasse, Alphonse EZIN, cet atelier vient confirmer le fait que la gestion des aires marines protégées n’est pas l’apanage des agents des eaux et forêts. À l’en croire, l’initiative du projet BENKADI allègera la tâche aux agents des eaux et forêts parce que les acteurs auraient compris l’enjeu de la protection des ressources naturelles, assure-t-il.

C’est une démarche salutaire d’associer tous les acteurs intervenant auparavant de façon disparate dans la gestion des aires marines, apprécie Marc GANDONOU, Maire de la Commune des Aguégués. Et pour gagner le pari, l’élu local propose de renforcer la sensibilisation et d’orienter les populations vers d’autres activités rémunératrices de revenus plus respectueuses de l’environnement.

Rappelons pour finir que cet atelier qui prendra fin ce mercredi 29 juin 2022 s’inscrit dans le cadre de l’un des résultats escomptés du projet BENKADI à savoir : les plans de gestion des réserves de la biosphère MAB UNESCO de l’Ouémé et du Mono sont révisés avec l’appui de la PASCiB pour mettre en œuvre des activités concrètes et contribué à la conservation des zones humides et des écosystèmes associés et la conservation d’au moins 4 % des habitats.

Megan Valère SOSSOU




BENKADI-Bénin : la PASCiB forme les ONG partenaires et les CSPDL des communes concernées

Dans la matinée de ce lundi 20 juin 2022 à l’Hôtel Bel Azur de Grand Popo s’est ouvert un atelier de formation organisé par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile du Bénin (PASCiB) à travers le projet BENKADI. Cet atelier réuni une quarantaine de participants issus des Organisations Non Gouvernementales, recrutées dans le cadre des Conventions de partenariats PASCiB-BENKADI et les Chefs des Services de Planification et Développement Local (CSPDL) des dix (10) communes d’intervention du projet, à savoir Karimama, Malanville, Dassa Zoumè, Aguégués, Dangbo, Grand Popo, Ouèssè, Athiémé, Ouinhi et Za-kpota.

L’objectif est de renforcer les capacités techniques aussi bien des agents mis à la disposition par les ONG sélectionnées que des CSPDL des communes d’intervention du projet BENKADI. Elle porte sur la participation citoyenne, le plaidoyer, le lobbying, l’approche basée sur les Ecosystèmes et les enjeux actuels.
Pour le Président du Conseil d’Administration de la PASCiB, Dr. Ir Aurélien ATIDEGLA à l’ouverture, cette rencontre est très déterminante pour le projet BENKADI. Parce que, justifie-t-il, elle réunit à la fois des acteurs stratégiques et opérationnels qui vont prendre connaissance des enjeux, des résultats attendus afin de pouvoir travailler efficacement dans leurs communautés respectives. Il espère que les participants partent mieux aguerris et puissent renforcer leurs structures de base avant de remercier le soutien des partenaires dans la lutte contre le changement climatique au Bénin. Cette rencontre, a-t-il conclu, permettra de prendre un départ assez musclé pour affronter les défis liés à la mise en œuvre du projet BENKADI.

Tout en ouvrant officiellement l’atelier de formation, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Dossa AGUEMON, n’a pas manqué, à son tour, d’inviter les participants à se décomplexer pour mieux apprendre. « Vous êtes sur un chantier extrêmement plein d’enjeux, et dont l’avenir tient le monde, va-t-il lancer. Il a pour finir invité, formateurs et participants à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que les objectifs du projet soient atteints.

C’est donc parti pour quatre jours de riches travaux aux termes desquels, les organisations non gouvernementales partenaires et Chefs Services de Planification et Développement Local seront en mesure, une fois dans leurs différentes communes, de travailler efficacement avec les autres acteurs de la société civile locale, des acteurs publics et privés.
D’ailleurs, pour le chargé du Projet BENKADI, Sagbo Damien DJODJO KOUTON, cette activité est une suite logique des enjeux échangés à la Cop 15 Abidjan sur la désertification. Pour l’atteinte des objectifs de cette rencontre, il se rassure de la rigueur qui a abouti à la sélection des Organisations Non Gouvernementales qui sont nanties d’expérience en matière de facilitation, de développement communautaire à la base.

Mais, en dehors du renforcement de capacité, du plaidoyer, du suivi évaluation, le projet BENKADI intègre également le genre et l’inclusion dans son approche, dira, Marie Odile COMLANVI HOUNTONDJI, Experte Genre et Inclusion du projet BENKADI.
Toutefois, précise-t-elle, les Organisations Non Gouvernementale étant la cheville ouvrière du projet BENKADI, elles contribueront à intégrer les besoins et les priorités des femmes, des jeunes et des personnes handicapées dans le Plan de Développement Communal et l’approche basée sur les Écosystèmes.
Rappelons que les différents appels lancés à l’endroit des bénéficiaires se résument à un engagement franc afin de travailler ensemble dans la même direction au sens étymologique du mot BENKADI.

Megan Valère SOSSOU




BENKADI-Bénin : la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin échange avec les acteurs stratégiques

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet BENKADI, la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin a réuni en atelier d’échange et de concertation les partenaires étatiques, les collectivités locales, les coopérations bilatérales et multilatérales, les 22 et 23 mars 2022 à Dassa-Zoumè.

Photo de famille PASCiB Benkadi Acteurs Stratégiques

L’objectif de cette rencontre est de créer les conditions d’une pleine participation et d’une implication effective des partenaires stratégiques pour mieux faire face aux multiples enjeux liés au changement climatique en Afrique de l’ouest en particulier au Bénin.
Dans son mot de bienvenue à l’ouverture de l’atelier, Aurélien ATINDEGLA, Président du Conseil d’Administration de la PASCiB, convaincu de la nécessité de mutualiser les moyens d’actions ainsi que le renforcement de la synergie et de la complémentarité entre les différents acteurs, a appelé à une synergie d’actions en vue de renforcer la résilience des populations vulnérables au Bénin. 
Le maire de la commune de Dassa-Zoumè, Nicaise FAGNON en se permettant de porter la voix de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a félicité la PASCiB d’avoir réussi la territorialisation du projet BENKADI sur dix (10) communes du Bénin qui subissent de pleins fouets les effets néfastes du changement climatique.
Espérant la participation active et inclusive des différents acteurs réunis pour pallier la problématique du changement climatique au sein des communautés du Bénin, Abdoulaye Issa CHABI, Assistant du Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche représentant le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à cette rencontre, a lancé officiellement les travaux dudit atelier.

Cérémonie d’ouverture

Au nombre d’une cinquantaine, les participants à cet atelier composés d’une part des honorables députés, des cadres techniques de cinq ministères (MCVDD, MEM, MAEP, MDGL, MESRS), et d’autre part des partenaires techniques et financiers comme le PNUD, l’Ambassade des Pays Bas, la GIZ, l’AFD sans oublier les maires des dix (10) communes de la zone d’intervention du projet ont pris connaissance des tenants et aboutissants du projet BENKADI au Bénin.
S’en sont suivies, plusieurs autres présentations et des travaux de groupes qui ont permis non seulement de préparer des actions synergiques dans le cadre de l’identification des effets du changement climatique et les mesures endogènes d’adaptation et d’atténuation, mais aussi de définir des stratégies de mise en œuvre du projet, articulées avec les plans nationaux d’adaptation basés sur les écosystèmes
Rappelons qu’à la fin de ce grand rendez-vous entre la PASCiB, meneur du projet BENKADI au Bénin et les partenaires étatiques, les collectivités locales, les coopérations bilatérales et multilatérales, plusieurs recommandations et une feuille de route ont été validées pour être exécutées.

Présentation

Un engagement sans cesse des acteurs

Jean Eudes OKOUNDE, Député à l’Assemblée nationale du Bénin, Coordinateur Eau et Assainissement du Réseau des parlementaires béninois et membre du Réseau Climat à l’Assemblée Nationale a pris l’engagement d’un accompagnement sans appel en faisant voter une loi susceptible de rendre pérenne la PASCiB dans sa mission.
Et parce que les femmes occupent une place importante au sein de communautés affectées, Léontine KONOU IDOHOU, Présidente du RIFONGA Bénin et membre de la PASCiB s’est montrée, rassurée que le projet BENKADI, dans sa démarche de renforcement de la résilience des communautés face au changement climatique ait pris en compte les femmes, majoritaires dans les communautés.
Pour Marc GANDONOU, Maire de la commune des Agué-Agués, le projet BENKADI au Bénin est venu à point nommé. Car, justifie t-il, la commune des Agué-Agués est l’une des dix (10) communes repérées par le projet pour bénéficier de l’amélioration de l’efficacité de ses politiques publiques mais aussi du renforcement de la résilience de ses communautés face au changement climatique. Il a promis dès lors de fédérer tous les maires de la Communauté des Communes de l’Ouémé (CCO) à l’initiative de BENKADI.
Il est vrai qu’au Bénin, plusieurs interventions pertinentes existent dans les ministères sectoriels mais elles peinent à renverser la tendance climatique. C’est pourquoi, soutient Sagbo Damien DJODJO KOUTON Chef Projet BENKADI au Bénin, la PASCiB à travers ce projet œuvre pour une mutualisation des actions. A l’en croire, il est nécessaire de travailler avec les collectivités locales et de promouvoir la participation inclusive pour renforcer la résilience des communautés face au changement climatique. Un même espoir nourrit par Ernest Comlan PEDRO, Secrétaire Permanent de la PASCiB précisant le rôle primordial que joue le dialogue dans la mise en œuvre du projet BENKADI exécuté par la PASCiB au Bénin.




Bénin: Contribution du programme Benkadi à l’inclusion genre dans un contexte de changement climatique

La journée internationale des femmes célébrée le 08 mars sous le thème « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », interpelle l’ensemble des acteurs sur l’implication de toutes les couches aux efforts nationaux et internationaux de lutte contre les changements climatiques.
En effet, les changements climatiques constituent des menaces sérieuses pour l’environnement physique et humain, de même que pour l’économie nationale, régionale et mondiale.

Parmi les zones les plus affectées, figure l’Afrique de l’Ouest (IPCC, 2014), où les secteurs clés de développement, notamment l’environnement, l’agriculture, les ressources en eau, sont considérés comme vulnérables aux changements climatiques.
Les changements climatiques et les inégalités entre les sexes sont donc liés. En milieu rural, les femmes sont contraintes de faire de longues distances pour la corvée d’eau. Cela les expose aux risques de violences sexuelles et physiques surtout dans les contextes sécuritaires délétères.

A titre illustratif, les résultats des études genre et inclusion conduites par le programme Benkadi, une initiative de la société civile ouest africaine avec l’appui financier du Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas, en 2021 révèle en ce qui concerne le Bénin, que les femmes occupent 60% de la main d’œuvre agricole et apportent 80% de la production alimentaire, Elles sont très actives dans tous les secteurs d’activités agricoles. Elles constituent 65,5% des actifs agricoles dont 42,2% dans le primaire, 18,1% dans le secondaire et 39,7% dans le tertiaire. Toutefois, elles sont confrontées aux pesanteurs socio-culturelles découlant du système patriarcal qui limitent leur accès aux ressources productives (terre, crédits, intrants, etc.) et tendent à les confiner dans la sphère reproductive. Elles ont un très faible niveau d’éducation/formation et sont faiblement représentées dans les instances de prise de décision au sein des Organisations Socioprofessionnelles Agricoles.
Pour la Présidente du Réseau pour l’intégration des femmes des ONGs et Associations Africaines (RIFONGA)-Section du Bénin, « l’enjeu actuel est d’assurer l’implication effective des femmes dans les instances de prise de décisions à tous les niveaux du dialogue politique pour le renforcement de la participation citoyenne dans l’identification, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et stratégies publiques de développement afin d’assurer la résilience des communautés vulnérables face aux changements climatiques » madame Léontine Konou IDOHOU.

Pour rappel, le programme BENKADI d’un coût global de 14.206.783.613 FCFA et sur une période de 5 ans (Janvier 2021-Décembre 2025) est une initiative de la société civile ouest africaine pour améliorer l’efficacité des politiques publiques en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali. Le programme couvre 4 pays, 30 régions et 67 communes. Au Bénin il est porté par la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), au Burkina Faso par le Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG), en Côte d’Ivoire par la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), au Mali par le Secrétariat de Concertation des Organisations Non Gouvernementales (SECO-ONG). Le programme reçoit l’accompagnement technique et financier de Woord En Daad (WD) et du Ministère des Affaires Etrangères (MoFA) des Pays–Bas sous le leadership du Secrétariat Permanent des ONG (SPONG).

Source : communiqué de presse du Programme BENKADI