66 enfants décédés: 04 sirops contre la toux et le rhume dans le viseur de l’OMS

L’organisation mondiale de la Santé a décidé d’ouvrir une enquête après la mort de 66 enfants en Gambie qui auraient pris des sirops « hors norme ».

L’alerte de l’OMS concerne quatre produits non-conformes aux normes identifiés en Gambie. Il s’agit de la solution orale de prométhazine, du sirop contre la toux Kofexmalin, du sirop pour bébé Makoff contre la toux et du sirop Magrip N Cold.

Ces produits, fabriqués contre la toux et le rhume fabriqués en Inde, seraient à l’origine du décès de 66 enfants. Selon le directeur général de l’OMS, les médicaments contaminés « pourraient avoir un lien avec des lésions rénales aiguës et le décès de 66 enfants ». « L’OMS mène une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde », a déclaré Dr Tedros, directeur général de l’OMS.

En effet, les autorités sanitaires gambiennes ont indiqué le 9 septembre 2022 avoir ouvert à la mi-juillet une enquête sur la mort récente de 28 enfants pour insuffisance rénale aiguë et demandé aux hôpitaux et aux cliniques de ne plus utiliser du sirop de paracétamol. Le 23 septembre, Banjul a ordonné le rappel de tous les médicaments contenant du sirop de paracétamol ou de prométhazine.

Le document technique de l’alerte de l’OMS renseigne que « l’analyse en laboratoire d’échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables ». Le diéthylène glycol et l’éthylène glycol sont toxiques et peuvent être mortels.

Les effets toxiques peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort. « Les produits de qualité inférieure mentionnés dans cette alerte sont dangereux et leur utilisation, en particulier chez les enfants, peut entraîner des blessures graves ou la mort », indique l’Oms.

Ces sirops pourraient avoir été distribués dans d’autres pays en Afrique et en Asie. Ainsi, par mesure de précaution, l’Oms recommande à tous les pays de détecter et de retirer ces médicaments de la circulation.

Odette M. ATEYIHO