GREEN KIDS À COTONOU : L’ONG ATINSSA ÉCLAIRE LA CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DES ENFANTS

Ils étaient nombreux à répondre présents à l’appel de l’ONG ATINSSA et de ses partenaires pour participer au Green Kids ce samedi 25 novembre 2023 à Cotonou. Ces enfants épris de la protection de l’environnement ont passé une journée ludique et pédagogique en faveur de la protection de l’environnement. Il s’agit du Green Kids, une initiative de l’ONG Atinssa en partenariat avec l’ONG Havre de Paix et l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche.

Photo de famille / Green Kids

L’événement a été honoré par la présence du duo dynamique, Cynthia Hégron et Anas Seko, membres de l’association ATINSSA, du jeune animateur communautaire Pothin Adanvessi, et d’une représentante de l’ONG Havre de Paix. Tous ont été chaleureusement accueillis par les membres de l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche et les enfants participants.

Dès le début, l’enthousiasme des enfants était palpable alors qu’ils créaient des groupes de jeux et désignaient leurs capitaines d’équipe. Les activités qui ont suivi ont inclus la sensibilisation à la gestion des déchets, le jeu Atinssa Quiz, le jeu sur la culture du « jeter par terre », et enfin, le ramassage de déchets.

La sensibilisation à la gestion des déchets a constitué le fondement de la journée, offrant aux enfants une compréhension approfondie des systèmes de gestion des déchets, du tri, et de l’importance cruciale des poubelles. Chaque équipe, munie de feuilles et de stylos, a pris des notes pour le jeu « Atinssa Quiz ». Ces équipes ont collaboré pour mettre en pratique les connaissances acquises, le jeu animé par Pothin Adanvessi offrant un moment d’apprentissage dynamique où la rapidité et la précision étaient récompensées.

Un autre jeu, axé sur la culture du « jeter par terre », a permis aux enfants d’expérimenter concrètement l’importance de l’utilisation des poubelles pour une gestion responsable des déchets. Les yeux bandés et munis de sacs poubelles, ils ont souligné le rôle individuel dans la préservation de l’environnement.

La dernière activité a été le ramassage des déchets, où les enfants ont trié les déchets plastiques, électriques et organiques dans leur rue, prenant ainsi une action concrète pour comprendre et réduire la pollution environnementale.

Cette journée mémorable initiée par l’ONG ATINSSA s’est conclue par des notes de satisfaction de Cynthia Hégron d’ATINSSA, de la représentante de l’ONG Havre de Paix, et du président de l’Association humanitaire Verre d’Eau Fraiche.

Cette expérience exceptionnelle avec les enfants témoigne que la sensibilisation environnementale peut être une aventure à la fois ludique et éducative. En collaboration avec ses partenaires, l’ONG ATINSSA a réaffirmé son engagement à continuer d’inspirer les jeunes générations à prendre des mesures concrètes pour un avenir plus durable.

Megan Valère SOSSOU




Dialogue ouvert à Parakou : les acteurs échangent pour la résilience climatique

L’ONG Save Our Planet, en collaboration avec Open Dialogue International et le Journal Santé Environnement, a organisé un dialogue ouvert des plus pertinents le samedi 04 novembre 2023 à son annexe à Parakou. Cet événement a réuni un panel diversifié d’experts, de citoyens engagés, et d’agriculteurs passionnés pour discuter des impacts des changements climatiques au Bénin et dans de nombreux autres pays africains.

Vue d’ensemble

Le débat animé par le Journaliste, Venance Ayébo TOSSOUKPE, a été le lieu d’échanges fructueux, mettant en lumière les défis que les agriculteurs affrontent silencieusement en raison des extrêmes climatiques. Les participants ont identifié diverses stratégies de résilience, adaptées à leurs réalités locales, soulignant l’importance de solutions contextualisées.

Tous les intervenants, experts, citoyens et agriculteurs, ont unanimement reconnu que les phénomènes climatiques extrêmes sont largement attribuables aux activités humaines.

Les panélistes

Augustin Accompli Sovegnon, agriculteur et technicien en agroforesterie, a souligné l’importance cruciale de l’information et de la formation des agriculteurs. Il a abordé des aspects pratiques tels que la mise à disposition des semences à cycle court, la valorisation des bas-fonds, et le réajustement du calendrier agricole. Selon lui, l’éducation et la formation joueront un rôle clé dans l’adaptation des agriculteurs aux nouvelles réalités climatiques.

Marie Reine Houndjo, figure éminente dans la lutte contre les changements climatiques, a mis en avant la nécessité de tenir compte des réalités locales des communautés lors de la mise en œuvre des mesures de résilience. Elle a insisté sur l’intégration des opinions et des besoins des communautés par les décideurs et les organismes pour garantir l’efficacité des solutions proposées.

En analysant les résultats scientifiques de nombreuses études, Marcel Adigbegnon a pointé du doigt la responsabilité des pays développés dans la situation actuelle, appelant à une justice climatique mondiale. Selon lui, l’adoption de pratiques agricoles durables offre une lueur d’espoir pour renverser la tendance.

Si Marcel Adigbegnon a averti des conséquences d’une modernisation accrue de l’agriculture dans la prochaine décennie, Marie Reine Houndjo a mis en garde contre les effets continus des changements climatiques sans des mesures appropriées. Augustin Accompli Sovegnon partage ce point de vue tout en maintenant un esprit optimiste.

Une partie des participants

Notons que la rencontre, organisée en version hybride, a attiré une trentaine de participants en ligne et en présentiel. Leurs préoccupations et idées ont enrichi les discussions, soulignant l’importance de l’engagement communautaire dans la lutte contre les changements climatiques.

Cet événement s’inscrit dans le contexte actuel où le monde se prépare pour les échanges à la COP 28 à Dubaï. Il témoigne de la nécessité d’une collaboration internationale Nord-Sud pour inverser la tendance climatique et préparer les communautés à un avenir plus durable.

En mobilisant un éventail diversifié d’acteurs, l’ONG Save Our Planet continue de jouer un rôle crucial dans la sensibilisation et l’action concrète pour un avenir plus résilient face aux changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Concassage de granite à Parakou : Entre survie et risques sanitaires

Le Bénin, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest aspire à l’émergence. Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale jusqu’au renouveau démocratique, en passant par la période révolutionnaire, des gouvernements se sont succédés et ont travaillé à mettre le pays sur la voie du développement.

Casimir Nanlomè

Cependant, l’épineux problème qui demeure est celui du sous-emploi et du chômage des jeunes. Ils sont plus nombreux aujourd’hui, ces hommes et femmes qui tentent de joindre les deux bouts en pratiquant des activités indécentes et à hauts risques.

Travailler et vivre au péril de sa santé, c’est le choix difficile que sont obligés de faire ces centaines de citoyens à Parakou qui, au lever du soleil, prennent d’assaut la carrière de granite située à l’ouest du périmètre de reboisement à la sortie Sud de la ville de Parakou.

Marie Kouagou, la quarantaine, est originaire de l’Atacora, et exerce l’activité de concassage depuis 4 ans sur la carrière de granite à Parakou. À l’instar de dame Marie, de nombreux jeunes et parfois adolescents, s’y consacrent. Brûler, concasser et ramasser les pierres, c’est ce à quoi s’attellent au quotidien ces hommes et femmes que l’équipe du Journal Santé Environnement est allée rencontrer au petit matin de ce samedi 11 novembre 2023 au quartier Kpébié à Parakou.

Le travail que font ces braves hommes et femmes comporte de grands risques. Des risques à prendre pour survivre. « Nous souffrons beaucoup ici. Mais puisque nous n’avons pas d’autres choix, nous sommes obligés de venir chercher ce qu’il faut pour nous nourrir », a confié dame Marie Kouagou. Dans cette tâche, dame Marie se fait aider par son jeune garçon Charlemagne qui, lui aussi, fait la douloureuse expérience du marteau aux côtés de sa mère. « Le marteau fait mal à la main. Quand on rentre à la maison les soirs, on chauffe l’eau en y ajoutant du sel, et on introduit nos mains dedans. Ça nous permet de calmer la douleur », a-t-il laissé entendre.

Marie Kouagou

Malgré les risques liés à cette activité, la majorité des acteurs exerçant sur la carrière de granite ne dispose pas de matériels de protection et se voit ainsi exposée à de nombreuses maladies. A en croire Casimir Nanlomè, massier chargé du concassage des grosses pierres, la majorité de ceux qui exercent cette activité souffrent fréquemment du paludisme. Les hommes, en particulier, voient leur hernie prendre du volume, les empêchant de poursuivre l’activité, a confié Casimir Nanlomè. « Il y a ceux qui souffrent du paludisme et de la toux du fait de la poussière et de l’exposition au soleil », a ajouté Marie Kouagou.

Des travailleurs sur le site de concassage
Site de concassage

Selon les spécialistes de la santé, ces travailleurs courent le risque d’une infection respiratoire, de troubles auditifs, de blessures et traumatismes, ainsi que d’une pneumoconiose silicotique, qui est une maladie pulmonaire grave. Autant de risques que prennent ces compatriotes, loin des regards bienveillants et laissé à leur triste sort. « L’activité n’est pas rentable, mais nous n’avons pas d’autres choix. Quand nous tombons malades, les patrons n’arrivent pas à nous aider. Nous nous débrouillons nous-même pour nous en sortir », a confié Casimir Nanlomè. Dans ces conditions, l’autorité municipale est interpellée. Ces concasseurs de granite demandent le soutien des autorités de la mairie de Parakou, afin que leur soient mis à disposition des matériaux de protection adaptés à leur activité.

Le gouvernement quant-à-lui, devra intensifier et étendre ses actions sociales au profit de cette couche vulnérable de citoyens, afin que celle-ci bénéficie également de bonnes conditions de travail, tel que recommandé dans la Constitution en son article 30, qui dispose que : « L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce à créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. »

Faut-il le rappeler, en travaillant à améliorer les conditions de travail de ces compatriotes, le Bénin réalise ainsi l’ODD 8, celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous.

Bénin, like other West African countries, aims for development but struggles with youth underemployment and unemployment. Many citizens are compelled to do risky, dangerous jobs, such as the granite quarry workers in Parakou, who lack protective equipment and expose themselves to numerous diseases. They are appealing for government assistance and social support for better working conditions.

Venance Ayébo TOSSOUKPE 




Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l’Environnement et le Climat au Bénin mis sur les fonts baptismaux

Le dimanche 22 octobre 2023, marque le début d’une nouvelle ère dans la vie des organisations de jeunesse engagées pour la protection de l’environnement au Bénin. Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l’Environnement et le Climat au Bénin a été officiellement lancé.

Ce réseau, regroupant une vingtaine d’organisations de jeunesse déterminées, est une réponse proactive à l’urgence climatique et environnementale au Bénin. Il vise une synergie d’action entre les organisations de jeunesse pour plus d’impacts significatifs au sein des différentes communautés.

L’une des pierres angulaires de ce réseau est la volonté de partager des expériences, des compétences et des ressources entre organisations environnementales de jeunesse au Bénin. La synergie d’action est perçue comme un levier essentiel pour renforcer les actions entreprises et influencer positivement les politiques et les comportements individuels en faveur de l’environnement.

Face aux problèmes climatiques et environnementaux que subissent les communautés Rurales et urbaines du Bénin, des organisations de jeunesse ont décidé de s’unir pour former un réseau solidaire et engagé. Le réseau souhaite promouvoir l’engagement, la créativité et le dynamisme pour susciter des changements durables dans les politiques et les comportements individuels.

A noter, qu’au cours de l’Assemblée générale constitutive, plusieurs membres ont été élus pour siéger au bureau national du Réseau. Il s’agit de:

– Megan Valère SOSSOU, Coordonateur national.

– Evelyne KADJA, Coordinatrice nationale adjointe.

– Stanislas OUSSOUKPEVI, Secrétaire Général.

– Brunelle GUEZODJE, Secrétaire Générale adjointe.

– Bernice GBEBIOHO, Trésorière Générale.

– Ange KOTIN, Trésorier Général Adjoint.

Et Luc ADETONA, Organisateur Général. Ces jeunes leaders dévoués incarneront le leadership du ROJEC Bénin et travailleront ensemble pour atteindre les objectifs ambitieux du réseau.

En créant ce réseau, ces organisations de jeunesse entendent renforcer leur capacité d’agir en tant que jeunes acteurs de la société civile. Ils aspirent ainsi à contribuer à un Bénin plus durable et respectueux de l’environnement pour les générations présentes et futures. Le Réseau des Organisations de Jeunesse pour l’Environnement et le Climat au Bénin (ROJEC Bénin) est un pas en avant vers la synergie d’action tant souhaitée pour toutes les organisations de la société civile militant en faveur de l’environnement au Bénin.

Stanislas OUSSOUKPEVI (SG ROJEC BENIN)




Série des potentiels africains face aux enjeux climatiques: Jonas A. ATCHADE et d’autres éminents experts situent l’Afrique en Italie

Le mardi 24 octobre 2023, l’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l’Institut Universitaire de l’Europe (EUI) a accueilli un panel de haut niveau dans le cadre de la série « Les potentiels Africains ». Cet événement a rassemblé d’éminentes figures pour discuter des défis et opportunités liés aux changements climatiques, à la migration, et à la transition énergique en Afrique.

Les intervenants de renom étaient le Professeur Titulaire Yacob Mulugetta, Directeur du Centre de formation sur les Énergies Renouvelables à l’Université de Londres, le Dr. Youba Sokona, vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) en charge du groupe de travail sur la transition énergétique et l’expert ATCHADE A. Jonas. Une session animée par Tuwilika Shaimemanya de Namibie.

Dans ses interventions, Jonas ATCHADE a abordé les questions relatives à la migration climatique, l’accentuation des risques climatiques sources des pertes et dommages récurrentes, la gouvernance des changements climatiques en Afrique et notamment les implications pour le continent, les défis liés à la paix, à la sécurité avec une interconnections des aléas climatiques dans le Sahel.

Cet événement visait à mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique, à la migration et la gouvernance climatique ainsi que la transition juste sectorielle en Afrique. Les discussions ont également examiné l’impact du changement climatique dans le contexte africain, le progrès social et ses indices en tenant compte de la croissance démographique et du développement des différentes régions africaines. Les experts ont échangé autour des opportunités offertes par la transition verte et de l’importance de l’énergie verte pour la sécurité énergétique de l’Afrique.

Au cours de l’événement, il a été abordé des questions plus approfondies liées à la gouvernance climatique en Afrique, en explorant les alternatives vers une gestion efficace du changement climatique sur le continent.

Notons que la série « Les potentiels des Africains » à Florence (Italie) a permis une réflexion approfondie sur ces enjeux climatiques et a mis en lumière les efforts et les attentes de l’Afrique. Cette initiative a permis de réunir des experts de renommée mondiale pour éclairer les débats et contribuer à la recherche de solutions face aux défis climatiques qui pèsent sur le continent africain.

Megan Valère SOSSOU




Mise en œuvre de la  Convention de Bâle : Vers une meilleure gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Bénin

Du mardi 24 au jeudi 26 octobre 2023, la ville de Bohicon a abrité une importante rencontre d’information sur la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques. Cette rencontre animée par une équipe du ministère du Cadre de Vie, des Transports, et du Développement Durable, a réuni les praticiens, les cadres de la mairie, les ONG locales, quelques radios locales ainsi que des acteurs des structures déconcentrées, afin de garantir une meilleure gestion de ces déchets.

Atelier de formation sur les DEEE à Bohicon

À l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin est signataire de nombreuses conventions internationales, parmi lesquelles figure la Convention de Bâle, qui réglemente le mouvement transfrontière des déchets dangereux et leur élimination.  Alors qu’ils sont classés parmi les déchets dangereux, les déchets d’équipements électriques et électroniques se trouvent répandus dans l’ensemble du territoire béninois. Cette prolifération expose les populations à des risques de contamination chimique si les déchets d’équipements électriques et électroniques ne sont pas mieux gérés.

C’est pourquoi, le Ministère du Cadre de Vie, des Transports, en charge du Développement Durable dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Bâle, a prévu une activité spécifique dans le plan de travail annuel de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat. L’objectif de cette activité est d’informer et de former les acteurs opérant dans la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques sur le cadre juridique, l’état des lieux et les impacts sur la santé et l’environnement.

Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Docteure en Droit de l’environnement e cadre au Ministère du Cadre de Vie et du Transport en charge du Développement Durable, a exprimé sa satisfaction quant à la participation active des acteurs impliqués. Elle a souligné l’importance de briser l’ignorance qui entoure cette question cruciale. Ces acteurs, qui interviennent pour la plupart sans grand intérêt pour les équipements de protection individuels, ont montré un fort désir d’intégrer les informations reçues lors de la formation pour mieux contribuer à la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques.

 Durant trois jours, les participants ont pris connaissance des tenants et aboutissants de la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques. Ils se sont davantage impliqués à travers la rédaction d’un projet spécifique pour aborder de façon concrète la problématique.

 « J’ai acquis de précieuses informations sur la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au cours de cette formation » a déclaré Solange SEFAN, chargée de programme à l’ONG IFÊ ALA JOBI. Elle compte partager avec ses pairs et les communautés les informations acquises.

Un vœu vivement souhaité par Pulchérie DONOUMASSOU SIMEON, Cheffe de la mission de formation qui n’a pas manqué d’inviter les parties prenantes à relayer les informations acquises au sein de leurs différentes communautés. De la part de la mairie, elle attend un accompagnement toutes les fois que les acteurs voudront organiser des activités pour disséminer l’information au niveau des populations. Car a-t-elle soutenu, la mauvaise manipulation des déchets d’équipement électriques et électroniques est une source de contamination à la fois pour l’Homme et son environnement.

C’est pourquoi, la mission  de formation qui a commencé à Parakou n’est pas prête de s’arrêter si tôt. Elle continue son périple à travers d’autres villes du Bénin pour une meilleure gestion des déchets d’équipement électriques et électroniques au Bénin, contribuant ainsi au bien-être de la population et à la préservation de l’environnement.

Megan Valère SOSSOU




Mobilité urbaine : Les nids de poule, un obstacle majeur sur la voie du développement à Parakou

À Parakou, la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises reste un enjeu crucial auquel les autorités et les citoyens sont confrontés quotidiennement. Si les chemins secondaires non bitumés sont déjà considérés comme des parcours du combattant pour les usagers, il est regrettable de constater que même les routes bitumées ne garantissent pas le confort attendu par les résidents.

En effet, de nombreux tronçons bitumés à Parakou présentent des nids-de-poule, créant ainsi des risques considérables d’accidents, en particulier pour les motocyclistes. Cette réalité déconcertante est évidente pour quiconque ose emprunter des routes telles que celle en face de la résidence du Préfet, la voie bitumée devant la station douane à Kpébié, ou encore les routes bitumées aux abords du stade municipal de Parakou.

Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, exprime son désarroi : « L’état de nos routes est désolant. C’est loin d’être une partie de plaisir pour nous, les Zémidjamens. Nous mettons nos vies en danger chaque jour en les empruntant. » De même, Bah Moussiou, un habitant résidant le long de l’une de ces voies, déplore le silence et l’inaction des autorités face à la dégradation avancée de ces routes : « Nous avons déjà soulevé ce problème, et nous continuerons de le faire, car notre quotidien est fortement perturbé par ces routes dégradées. »

Un technicien des Travaux Publics, Niberdas Fernando, explique que les nids-de-poule sur les chaussées et au milieu des routes bitumées ont de graves répercussions sur la sécurité et la commodité de la circulation. « Les piétons risquent de trébucher ou de chuter en traversant ces routes dégradées, mettant ainsi leur vie en danger. De plus, ces nids-de-poule entravent la fonctionnalité des routes, exposant ainsi les usagers à des conditions de circulation dangereuses », précise le jeune ingénieur en BTP.

Issiaka Abib, conducteur de taxi-moto, souligne également les effets néfastes de ces nids-de-poule sur les véhicules et la santé des conducteurs : « En plus de l’usure prématurée de nos motos due à l’état des routes, nous subissons des conséquences sur notre bien-être physique. »

Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités municipales agissent rapidement pour alléger les souffrances de la population et faciliter la circulation des personnes et des biens. Ainsi, l’adage bien connu, « La route du développement passe par le développement de la route », prendrait tout son sens dans la Cité des Koburu.

Germain ALOZE (Stg)




Diplomatie climatique et Transition énergétique : Les enjeux de l’Afrique exposés par l’Expert Béninois Jonas A. ATCHADE au Siège de l’Union Européenne

Le changement climatique est un défi mondial qui transcende les frontières nationales. Seule la diplomatie permet la coopération entre les nations pour aborder ce problème de manière collective. Au cœur de celle-ci se trouve, l’expert béninois, Jonas Assouhan Atchade qui prend part au programme Syllabus destiné aux Jeunes Leaders Africains. Un programme novateur qui forme des leaders en les décernant un diplôme de troisième cycle en mode hybride.

L’Expert Jonas Assouhan ATCHADE

Au cours d’un séminaire qu’il a animé ce mercredi 18 octobre 2023 à Bruxelles au siège de l’Union Européenne, l’expert béninois a exposé les enjeux auxquels les pays africains sont confrontés en matière de changement climatique et de transition énergétique. Une communication de haut niveau en matière de diplomatie climatique,  qu’il a déroulé devant de hauts dirigeants de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, rassemblés pour discuter de ces problématiques.

Dans sa présentation sur la diplomatie climatique, l’expert a mis en évidence les gaps entre les négociateurs européens et africains et décrivant les stratégies climatiques de l’Union Européenne et de l’Union Africaine.

Il a souligné que pendant que l’Afrique se concentre sur des questions telles que l’adaptation aux changements climatiques, les pertes et dommages, ainsi que la transition énergétique équitable, l’Europe, en revanche, met l’accent sur l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’énergie, les mécanismes de développement propre et vert, les marchés du carbone et les prix du marché.

Mais pour répondre aux besoins des couches et secteurs vulnérables aux changements climatiques, Jonas A. ATCHADE a expliqué qu’il est nécessaire d’ajuster les politiques climatiques nationales au niveau africain. Il invite les pays africains à se préparer au nouveau mécanisme financier du fonds sur les pertes et dommages, dont les discussions au plus haut niveau ont évolué dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à travers le Comité de Transition sur le Mécanisme International de Varsovie.

Jonas Assouhan ATCHADE

Rappelons que Jonas A. ATCHADE est un consultant en changements climatiques et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD) et Chercheur associé en Gestion des risques et finance climatiques au sein d’Africa Research and Impact Network (ARIN).

Il possède une solide formation académique, avec une maîtrise en sciences naturelles, un master en changements climatiques et développement durable, ainsi qu’une qualification en conception et mise en œuvre des politiques de développement, actuellement en cours à l’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l’Institut Universitaire Européen (EUI) en Italie. Ajoutons qu’il est en phase finale de sa recherche en tant que doctorant au Centre d’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERViDA) de l’Université de Lomé.

L’expertise de Jonas A. ATCHADE n’est plus à démontrer au regard de son parcours et de son engagement ferme envers la résolution des défis climatiques en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




L’ASCINB ET LES MEDIAS : LE MARIAGE PARFAIT POUR L’INTENSIFICATION DE LA NUTRITION AU BENIN

Après son lancement officiel, le dimanche 15 octobre 2023, la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (CaNPIN), enregistre déjà une forte adhésion des médias à travers une mobilisation significative.

Des hommes et femmes des médias venus des quatre coins du Bénin et réunis en atelier à Grand-Popo les 17 et 18 octobre 2023, sur l’initiative de l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) dans le cadre du projet CASCADE.

Les Hommes des médias

L’objectif de cet atelier était de sensibiliser et de mobiliser les médias en faveur de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin. Au cours de ces deux jours, les participants ont été familiarisés avec les notions de base du plaidoyer et ses différentes étapes, la campagne et son déroulement. L’atelier a été un cadre pour les acteurs des médias qui ont collaboré et défini des actions concrètes à entreprendre dans le cadre de cette campagne pour la nutrition au Bénin.

L’un des points forts de l’atelier a été l’engagement des médias à soutenir activement l’ASCINB à travers son projet CASCADE pour garantir le succès de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin. Pour le Président de l’ASCINB, Aurélien ATIDEGLA, il est essentiel que cette campagne atteigne toutes les régions du pays, avec une attention particulière portée à la sensibilisation des jeunes filles en âge de procréer et les enfants.

C’est pourquoi, ajoute-il, les médias doivent jouer un rôle essentiel dans la diffusion de l’information, en organisant des interviews et des débats sur des questions liées à la nutrition.

Au nom du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), Antoinette SAGBO a chaleureusement salué l’ASCINB pour son initiative. Elle a souligné que l’atelier a le mérite de renforcer les compétences des journalistes sur un sujet de grande importance comme la nutrition.

En ce qui concerne le projet CASCADE, il est mis en œuvre au Bénin dans 20 commune et vise à renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition existantes, dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et de contribuer à la réduction de la malnutrition. Il mérite d’être mentionné que ce projet est financé par le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.

La mobilisation des acteurs étant une étape cruciale dans la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de la santé nutritionnelle, l’ASCINB et les médias font donc le mariage parfait pour réussir cette Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Appauvrissement des sols : Vers les vers de terre, véritables fertilisateurs des sols

Les humbles vers de terre, ces créatures souterraines qui passent souvent inaperçues, sont en réalité des acteurs clés dans la préservation de notre environnement. Ils sont bien plus que de simples créatures rampantes ; ce sont de véritables, fertilisateurs des sols dont le rôle est essentiel pour maintenir la santé des écosystèmes terrestres.

Des vers en activité

Ces petits êtres inestimables sont responsables de la digestion, de la transformation, et de la régénération du sol, et ils jouent un rôle fondamental dans le maintien de sa structure grumeleuse.

Les vers de terre, ces insatiables tubes digestifs, sont capables d’ingérer des quantités incroyables de matière organique. On estime qu’ils peuvent consommer jusqu’à 400 tonnes de matière par hectare par an. En dix ans, ils ont la capacité de digérer complètement la couche arable d’un sol sur 25 centimètres de profondeur. Les populations de vers de terre sont constamment à l’œuvre, décomposant la litière végétale à la surface du sol et la transformant en boulettes fécales, appelées « turricules », qu’ils rejettent à la surface ou dans leurs galeries plus profondes. Ce processus permet de mélanger la matière organique et minérale du sol, créant ainsi des complexes organo-minéraux sous forme de micro-agrégats qui donnent au sol sa structure grumeleuse caractéristique.

Les vers de terre ont une réelle importance dans la régulation des écosystèmes. Ils sont classés en trois catégories : les épigés, les endogés, et les anéciques. Les épigés, les plus petits, travaillent à la surface en fragmentant le couvert végétal. Les endogés, de taille moyenne, vivent sous terre, se nourrissent de matière organique déjà dégradée, et créent des réseaux de galeries horizontales. Les anéciques, les plus grands vers de terre, forment des galeries verticales profondes, jusqu’à trois mètres de profondeur, facilitant l’aération du sol et la pénétration des eaux. Ils sont également essentiels pour approfondir la couche arable.

Cependant, ces précieux architectes du sol sont en danger. La pratique agricole intensive, notamment le labour systématique, menace leur habitat. La charrue est leur ennemi numéro un, car elle détruit leurs galeries et les enfouit. La disparition des vers de terre a des conséquences néfastes sur la structure du sol, la rétention de l’eau et la biodiversité. Les pratiques agricoles qui préservent ces ingénieurs du sol sont devenues cruciales pour la santé de nos écosystèmes.

L’abandon progressif du labour est l’une des solutions préconisées pour préserver ces populations de vers de terre. Les agriculteurs qui adoptent des techniques culturales simplifiées constatent des économies significatives en coût de mécanisation, une amélioration de la santé du sol, et une réduction de l’utilisation d’engrais. Le non-labour favorise également le stockage du carbone dans la matière organique, contribuant ainsi à la lutte contre les changements climatiques.

Il est temps de reconnaître l’importance des vers de terre dans la préservation de nos sols et de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de ces précieux alliés. En multipliant les pratiques positives, nous pouvons aider à inverser la tendance à la diminution de ces ingénieurs du sol, assurant ainsi la santé de nos écosystèmes et la durabilité de notre agriculture.

Ces informations sont des compilations des savoirs partagés par Guy Richard, Ancien Directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique. Et Frédéric Thomas, agriculteur, directeur de la revue Techniques culturales simplifiées.

Megan Valère SOSSOU




APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS DU PROJET BENKADI AU BÉNIN: ZAKPOTA ET OUINHI ENGAGÉES DANS L’ACTION

L’Intégration de l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE) dans les Plans de Développement Communal (PDC) au cœur d’importantes rencontres dans les communes de Ouinhi et de Za-Kpota.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet BENKADI Bénin dans la commune d’Ouinhi et de Zakpota, une séance de sensibilisation et de formation s’est tenue du 28 au 29 septembre 2023. Ces différentes rencontres ont été marquées par la présence des élus locaux et autorités politico administratives, le Point Focal de la PASCIB, et la Directrice Exécutive de l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB), l’Organisation de mise en œuvre du projet BENKADI à Ouinhi et Za-Kpota.

Séance de travail

Au cours de ces deux jours, plusieurs activités, telles que des communications et des travaux de groupe, ont été organisés, notamment la présentation de l’ODDB et du projet BENKADI, des exposés sur les stratégies l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE), les études de cas AbE et les besoins en actions. Il s’est agi de l’identification des écosystèmes à restaurer ou protéger, et l’intégration des stratégies de l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE) dans le Plan de Développement Communal des différentes communes.

Cette séance a permis aux participants de mieux comprendre les avantages des stratégies AbE pour la commune, les populations, les écosystèmes et la biodiversité, ainsi que l’importance de la collaboration entre les acteurs locaux et les structures impliquées.

Séance de Ouinhi
Séance de Zakpota

Elaboration du Plan de Développement Communal (PDC), Mairies et cabinets mieux informés à Zakpota et à Ouinhi

Dans le but de mieux informer les mairies de Zakpota et de Ouinhi, et le cabinet de consultation, chargé de l’élaboration du Plan de Développement Communal (PDC) sur les mesures et stratégies AbE. Pour y arriver, des séances de sensibilisation ont été organisées le mardi 3 et mercredi 4 octobre 2023 respectivement à Za-Kpota et à Ouinhi par l’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB ONG) qui met en œuvre le projet BENKADI dans la zone.

Au menu des échanges, la présentation des résultats de l’enquête sur les mesures l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE) adoptées, les communications sur les stratégies l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE) et l’identification d’indicateurs vérifiables des stratégies l’Approche Basée sur l’Écosystème (AbE).

Les participants ont saisi l’opportunité d’identifier les indicateurs de suivi et d’évaluation des activités du PDC tenant compte des stratégies Approche basée sur les Ecosystèmes. Ils ont également mis à jour le répertoire des acteurs à impliquer dans les activités de renforcement des capacités.

Ces différentes séances ont été marquées par la présence des élus locaux et des principaux acteurs impliqués dans le projet.

Megan Valère SOSSOU




Justice sociale : la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest défend les communautés de Djêgbadji

Dans le cadre de la 4e édition de la Caravane Ouest Africaine, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO) a tenu une importante activité de mobilisation des communautés de Ouidah précisément celles de Djêgbadji ce vendredi 13 octobre 2023. Par cet acte, la CGLTE-AO engage les communautés durement touchées par l’accaparement de leurs terres dans un processus de plaidoyer pour répondre à la situation. Cette initiative a pris place dans le village de Kouvènanfidé, situé sur la côte de l’arrondissement de Djêgbadji à Ouidah.

Massa Kone/Porte parole CGLTE-AO

A cette occasion, les membres de la CGLTE-AO du Bénin, du Mali et d’Allemagne ont rencontré les communautés locales de Djègbadji, qui ont été durement touchées par l’accaparement des terres pour des projets touristiques, hôteliers et routiers menés par le gouvernement béninois.

Des projets de développement du tourisme de luxe à Ouidah ayant eu un impact dévastateur sur les communautés locales, causant le déplacement de 4 198 personnes et la destruction de biens sans un soutien social et économique adéquat.

Bertrand Yèhouenou, Secrétaire Permanent de Synergie Paysanne

Bertrand Yèhouenou, Secrétaire Permanent de Synergie Paysanne et membre de la coordination de la CGLTE-AO, en rappelant les succès obtenus dans les luttes similaires à Womey et à Gbahoueté, a expliqué que le choix de Djègbadji pour cette initiative de plaidoyer n’était pas fortuite. Il laisse entrevoir un avenir prometteur pour le cas de Ouidah en soulignant que pour répondre à cette crise, la CGLTE-AO a commencé un travail en amont.

Il s’agit de l’animation d’un atelier de création collective à travers la photographie documentaire. Une activité qui à en croire, Jerry Tchiakpe, membre de la Coordination de la CGLTE-AO a permis de collecter des images essentielles pour soutenir les plaidoyers en faveur de ces communautés dépossédées de leurs terres, de leur maisons, des matériels et équipements de travail. Il a souligné que ce travail préliminaire avait pour objectif d’aider ces communautés à trouver des solutions concrètes à leurs problèmes au regard des pertes considérables qu’elles ont subies.

Jerry Tchiakpe, membre de la Coordination de la CGLTE-AO

Plusieurs acteurs étaient présents à cette grande rencontre dont la représentation des têtes couronnées d’Afrique de l’ouest à travers la présence du roi d’Agonli. Cette présence, dit-il, témoigne de la disponibilité continue des chefs traditionnels à œuvrer aux côtés de la CGLTE-AO et des communautés conformément à l’engagement pris en 2019, au Mali, en soutien aux actions de la CGLTE-AO.

Roi d’Agonli

Dans sa prise de parole, Massa KONE, porte-parole de la CGLTE-AO est revenu sur les enjeux des luttes de la convergence pour le droit des communautés et la justice sociale, en particulier pour celles qui rencontrent des difficultés. Il a invité le gouvernement béninois à répondre aux besoins des communautés de Djêgbadji en mettant en place des mesures d’accompagnement et de réinsertion, soulignant que tout projet de développement doit être porté par les communautés locales pour réussir.

A leur tour, les représentants des communautés ont salué l’engagement de la convergence à leurs côtés. Saturnin Mensah, Président de l’Association des Maraichers pour la production écologique pour l’humanité (AMAPECH), a exprimé la profonde gratitude des communautés envers la CGLTE-AO tout en émettant l’espoir que les efforts entrepris portent des fruits concrets au profit des communautés.

Représentante des communautés

La représentante des communautés a également attiré l’attention sur les conditions des femmes mareyeuses, appelant les autorités à prendre en compte leurs besoins spécifiques pour leur épanouissement.

Notons qu’à titre symbolique, un livret de plaidoyer appelé le « livret vert » a été remis aux différentes parties prenantes. Un acte qui engage désormais, les sept villages de Djêgbadji  dans un processus de plaidoyer pour faire face aux difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Pour rappel le 6 novembre prochain, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest, qui regroupe 16 pays, organisera la 4e édition de la Caravane Ouest Africaine à partir du Burkina Faso. Cette initiative phare qui souligne l’engagement inlassable de la CGLTE-AO en faveur du bien-être des communautés rurales en Afrique de l’Ouest.

Megan Valère SOSSOU




Coup d’envoi officiel de la Campagne nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin

Placée sous le sceau de la Journée Internationale des Femmes Rurales, célébrée sous le thème « Les femmes rurales cultivent la bonne nourriture pour toutes et tous, » la conférence de presse consacrée au lancement officiel de la campagne nationale de plaidoyer pour l’intensification de la nutrition a eu lieu ce Dimanche 15 octobre 2023 à Cotonou.

Cette initiative portée par l’Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB) dans le cadre du projet CASCADE, visant à sensibiliser les autorités et l’opinion publique nationale et internationale sur les défis liés à la nutrition, en particulier dans les zones rurales du Bénin. Cette campagne a pour objectif principal d’influencer les politiques et stratégies actuelles et celles qui seront adoptées dans le futur fin qu’elles créent un environnement favorable pour l’atteinte des objectifs stratégiques de CASCADE.

Lancement officiel de la CaNPIN

Dans son message de lancement officiel, Aurélien ATIDEGLA, Président du Conseil d’Administration de l’ASCINB a déclaré que la campagne se veut une occasion unique de mettre en lumière le rôle essentiel des femmes rurales dans la nutrition et le développement durable. Et pour cela, explique-t-il, cette Journée Internationale des Femmes Rurales offre une plateforme exceptionnelle pour sensibiliser sur les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales et pour plaider en faveur de politiques et programmes adaptés. Il convient de noter que l’ASCINB collabore activement avec Care International Benin Togo et Gain pour la mise en œuvre du projet CASCADE. Ce projet a pour ambition pour objectif de renforcer l’efficacité des politiques nationales de nutrition existantes en vue de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la contribution à la réduction de la malnutrition des femmes en âge de procréer et des enfants.

Son gestionnaire, Gisèle DENOU SABOU a au cours de la conférence de presse souligné l’importance de la synergie d’action entre les parties prenantes au plan local et l’implication du collectif des consommateurs dans la réalisation des objectifs du projet CASCADE au profit des femmes et des enfants.

De plus, selon Pascal DJOHOSSOU, Trésorier Général de l’ASCINB, au cours de cette Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition, des bonnes pratiques en matière de nutrition seront mises à la disposition des populations et diffusées. Ce plaidoyer tiendra compte à l’en croire de tous les enjeux actuels liés à la nutrition à savoir l’adaptation au changement climatique, l’entreprenariat et bien d’autres.

En ce qui concerne la contribution des médias, Mesmin DJEDJI, RMM/ ASCINB a pris l’engagement à travers l’ASCINB de mettre à la disposition des médias des contacts de personnes ressources déjà disponibles pour renforcer la production de riches contenus liée à la nutrition tout au long de la campagne.

La campagne, lancée ce 15 octobre 2023, s’étendra jusqu’à décembre 2026 rappelle Calixta D’Almeida, Secrétaire Générale de l’ASCINB, exprimant le souhait que les médias et les autres  acteurs puissent continuer à jouer un rôle essentiel tout au long de cette période et au-delà pour atteindre les objectifs fixés.

Parlant des autres acteurs, le secteur privé préoccupe Aubierge FLENON, représentante du partenaire GAIN à cette rencontre. Elle a mis l’accent sur le rôle du secteur privé dans la production et la transformation des produits alimentaires pour les consommateurs et a souligné l’importance de garantir que le secteur privé soit adéquatement pris en compte dans les politiques de nutrition au Bénin.

A noter que plusieurs activités sont prévues cette semaine, notamment la participation de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) à la Journée Mondiale de l’Alimentation ce 16 octobre 2023 à Savalou, ainsi qu’un atelier de sensibilisation et de mobilisation des médias pour une meilleure appropriation de la campagne par les médias et acteurs alliés.

Encore faut-il rappeler que le lancement de la campagne a été rendu possible grâce à la précieuse collaboration du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), de la Fédération Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (FENAFAB) et de la FERCAB.

Cette campagne marque le début d’une série d’activités de sensibilisation et de plaidoyers de l’ASCINB à travers le projet CASCADE, soutenu par Care International Benin Togo, le Royaume des Pays-Bas, Gain, et le gouvernement du Bénin, en faveur de la nutrition au Bénin. Elle démontre l’engagement résolu de l’ASCINB à créer un environnement favorable à la nutrition et au bien-être des femmes et des enfants dans les zones rurales du pays.

Megan Valère SOSSOU




Recrutement de 105 fonctionnaires des Eaux, Forêts et Chasse au Bénin

Le Directeur Général des Eaux, Forêts et Chasse lance un concours de recrutement de 105 fonctionnaires des Eaux, Forêts et Chasse dont 95 gardes forestiers, 05 contrôleurs et 05 conservateurs. Plus d’informations ici




6ème édition du Forum Galien Afrique : l’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles

L’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

Le coup d’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l’innovation.

Le thème central de l’édition 2023 du Forum Galien Afrique est « Maladies Non-Transmissibles : L’Afrique en lutte ! ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :

  • Les maladies cardiovasculaires
  • Les accidents vasculaires cérébraux
  • Les cancers
  • Le diabète
  • Les affections respiratoires chroniques
  • La santé mentale

L’objectif principal de ces discussions est d’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.

Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d’experts internationaux sur les différentes thématiques.

Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l’excellence et l’innovation. Il mettra à l’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.

Le Forum Galien Afrique 2023 promet d’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l’innovation en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé au Maroc: Modèle de coopération internationale et intersectorielle pour la santé en Afrique

Le lancement officiel de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé a eu lieu ce 28 septembre 2023 au palais des congrès Mansour Eddahbi de Marrakech.

Un événement honoré par la présence du Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Pr Khalid Ait Taleb, ainsi que du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Durable et des Eaux et Forêts, le Pr Mohammed Sadiki.

Aziz Akhannouch

Dans un discours d’ouverture plein de conviction, Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement marocain, a exprimé son profond respect pour l’engagement des pays africains en matière de réduction des risques pour la santé. Il a souligné la nécessité de la stratégie de prévention et de réduction des risques pour faire face aux défis de l’insécurité alimentaire, de la qualité des ressources en eau et de la crise climatique. Il n’a pas manqué d’appeler à la synergie d’efforts et à la mise en valeur des expertises africaines pour relever ce défi.

Une préoccupation partagée également par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de sa 72e Assemblée Générale, mettant en avant la nécessité d’une collaboration intersectorielle pour la protection du secteur de la santé et la promotion des pratiques écologiques.

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

C’est pourquoi, le Directeur Général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son soutien à cette initiative du Maroc. Par le biais d’une vidéo projetée aux parties prenantes à la conférence, il a déclaré : « J’encourage vivement l’initiative du Maroc visant à fournir une plateforme multisectorielle africaine pour la santé publique et la prévention des risques. »

Cette conférence internationale rassemble de nombreuses personnalités éminentes d’Afrique et d’autres régions du monde, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques, ainsi que des représentants d’organisations internationales non gouvernementales. Elle offre une plate-forme exceptionnelle pour l’échange d’informations, d’expériences et de perspectives en matière de réduction des risques pour la santé, tout en abordant les enjeux liés à l’eau, à l’environnement et à leur impact sur la sécurité alimentaire et la santé en Afrique.

Pour rappel, cette conférence vise à créer un cadre africain solide, basé sur les expériences des nations africaines et les idées d’experts en santé publique. Elle se concentre sur la mise en place de mesures préventives efficaces pour atténuer les effets des crises humaines, sociales, politiques et économiques, avec pour objectif ultime le développement d’une politique de santé commune pour faire face aux risques et aux crises émergents.

Megan Valère SOSSOU




Réduction des risques en santé : Le Maroc et l’Israël signent un mémorandum d’entente

L’un des moments forts de la première journée de la 2e édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé a été la signature du protocole d’entente entre le Maroc et l’Israël. Dans un geste historique et emblématique de coopération internationale en matière de réduction des risques en santé, le Maroc et Israël ont signé un protocole d’entente lors de la deuxième édition de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé. Cette collaboration transfrontalière a été rendue possible grâce aux structures African Global Health et au Sheba Medical Center, qui ont représenté respectivement les deux pays lors de la signature.

Ce partenariat entre le Maroc et Israël démontre la volonté ferme du Maroc de rechercher des partenariats internationaux et de créer des liens solides avec tous les acteurs engagés dans la promotion de la santé. Cet accord marque un moment historique où la santé et la réduction des risques sont placées au centre des priorités nationales et internationales.

L’engagement conjoint du Maroc et d’Israël à travailler main dans la main dans le domaine de la santé témoigne de la capacité de la coopération internationale à transcender les différences géopolitiques pour atteindre des objectifs communs. Cette initiative prometteuse ouvre la voie à de nouvelles opportunités de collaboration dans le domaine de la santé et de la gestion des catastrophes naturelles, renforçant ainsi la résilience des nations face aux défis à venir.

Cet accord souligne également l’importance de la Conférence Africaine sur la réduction des risques en santé en tant que plateforme de partage d’expertise et de promotion de la coopération internationale pour le bien-être de tous. Les développements futurs de cette collaboration promettent d’apporter des avantages significatifs aux citoyens du Maroc, d’Israël et au-delà, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé et à la réduction des risques en Afrique et dans le monde entier.

Megan Valère SOSSOU




Sauver des vies en période de catastrophes : l’expertise du Dr. Diego Joaquin Verrastro, médecin urgentiste

Au cœur de la table ronde consacrée aux « Catastrophes naturelles : Réduction des risques et gestion des urgences », en marge de la 2e Conférence Africaine sur la Réduction des Risques en Santé, le Dr. Diego Joaquin Verrastro, éminent chirurgien généraliste spécialisé dans la médecine d’urgence de l’Argentine, a partagé son expérience avec un parterre d’acteurs nationaux et internationaux.

Dr. Diego Joaquin Verrastro

Parlant de la gestion des catastrophes, le Dr. Verrastro a dans son intervention déclaré : « La planification et la préparation sont essentielles. Les plans irréalistes sont voués à l’échec, c’est pourquoi nous devons nous exercer avant que la catastrophe ne survienne. » Si la médecine d’urgence vise à sauver un maximum de vies lors de situations de catastrophe, ces opérations ne sont pas sans l’implication de tous les acteurs de la chaine. Pour Dr Diego Joaquin Verrastro, il est impératif d’impliquer toutes les parties prenantes dans la gestion des catastrophes avant leur survenue, en veillant à ce que les processus décisionnels soient clairs.

Il a également mis en avant l’importance de la préparation des secouristes, en dépit de l’impossibilité de prédire les catastrophes naturelles. Les médecins ne sont souvent pas familiers avec les conditions de travail en plein air, dans des environnements incendiaires ou inondés, qui sont des conditions extrêmes. Selon lui, les formations des agents doivent prendre en compte ces réalités sur le terrain, et il est nécessaire d’élargir la formation à toutes les parties prenantes.

Le Dr. Verrastro a insisté sur la nécessité de prendre des décisions rapidement lors de situations d’urgence, sans tarder. Il a souligné la différence entre l’urgent et le moins urgent, rappelant qu’il ne faut jamais improviser lors de catastrophes naturelles.

Retenons que Dr. Diego Joaquin Verrastro a plaidé pour une préparation rigoureuse afin de réduire les risques dans un laps de temps très court. Il a rappelé l’importance de la planification, de la préparation et de la coordination de tous les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes naturelles. Ses paroles ont résonné comme un rappel de l’urgence de mieux nous préparer pour faire face aux défis inévitables que présentent les catastrophes naturelles.

Megan Valère SOSSOU




Débordement des eaux de l’océan Atlantique à Togbin : un fait à craindre ou à banaliser ?

De nombreux restaurants ont été envahis par les eaux de l’océan Atlantique le mercredi 20 septembre 2023 à Cotonou. Cette montée soudaine des eaux a causé d’importants dégâts matériels, notamment au bar « Le Club des Rois » situé à Togbin. Heureusement, il n’y a eu aucune perte en vies humaines, mais des meubles ont été emportés par les flots, comme l’a rapporté l’un des responsables du bar.

Ce dernier raconte que la hauteur de l’eau avait atteint ses genoux, renversant chaises et tables sur son passage. De plus, d’importantes quantités de sable ont été charriées par les vagues, obstruant les paillotes du restaurant « Le Club des Rois ».

Doit-on craindre ou banaliser ce phénomène aux côtes béninois ? Selon l’océanographe Zacharie SOHOU, il s’agit d’un phénomène ponctuel qui ne devrait pas perdurer sur plusieurs jours. Cependant, il souligne que la côte Ouest Africaine traverse une période critique, caractérisée par un équilibre dynamique entre l’érosion lors de cette période critique et l’accrétion pendant les périodes plus calmes.

Aucune prévision n’avait anticipé une montée des eaux à ce niveau critique, car elle se situait encore dans la catégorie « orange ». Cependant, un coup de vent rapide peut déclencher ce genre de phénomène. Cette zone côtière est en constante évolution, mais les spécialistes renforcent la surveillance pour un système d’alerte plus efficace.

Megan Valère SOSSOU




Pratiques agricoles saines : Des visiteurs s’en imprègnent à la Ferme Ecole Cité Bio à Bohicon

C’est à travers le programme « Mon Week-end à la ferme, » initié par la société Cité Bio, que des visiteurs venus de Cotonou ont découvert les pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’Environnement, ce samedi 23 septembre 2023.

Ce programme a effectivement démarré sur la ferme école Cité Bio, située à Koklofinta, dans l’arrondissement de Sodohomè à Bohicon. Les participants venus vivre leur premier week-end à la ferme ont été chaleureusement accueillis par le Directeur Général, Gaétan ALLIDE à leur arrivée. Ils ont aussitôt saisi l’opportunité de plonger dans une expérience agricole immersive, guidée par le gestionnaire de la ferme, Déo Gracias Assognon.

Du champ de basilic en première ligne, conçu pour repousser les nuisibles, aux plantations de moringa, en passant par la bananeraie, les cultures de stevia, de piments, de tomates, de bisaps, de la grande morelle, de lauriers et de papayers, les visiteurs ont pu explorer une variété fascinante de cultures entretenues avec soin.

Pour Déo gracias Assognon, Gestionnaire de la Ferme, c’est une expérience émouvante. Il partage son enthousiasme : « J’ai eu le privilège de présenter les différentes cultures que nous développons sur la ferme avec nos visiteurs. Ils ont pu découvrir notre bananeraie, nos plantations de stevia, et ont même goûté à sa saveur puissante. »

Dans la dynamique d’une agriculture respectueuse de l’environnement, nul ne peut ignorer l’élevage. C’est pourquoi la section volaille de la ferme a également été mise en lumière, avec ses sujets de moins de trois mois déjà impressionnants à 2,5 kilos.

Christian GOUDOU, Président de l’ONG Les Centenaires fait partie des heureux visiteurs. Il raconte « Cette visite nous a permis de nous redécouvrir. Elle a permis de découvrir les potentialités de la nature et de montrer que c’est possible. »

Comme lui, Lisette Zitti, épouse Assogba, a été aussi impressionnée par tout ce qu’elle a pu découvrir. Elle témoigne : « J’ai même eu l’occasion de toucher certaines feuilles, comme celles du laurier. J’invite la population de Bohicon et de tout le Bénin à venir visiter la ferme école de Cité Bio. »

A noter que ce premier week-end à la ferme s’est achevé par une session de renforcement des connaissances sur les cultures hors sol. Les participants curieux, partageant la passion d’une agriculture saine, ont eu l’opportunité de percer les secrets des cultures hors sol, grâce à des outils et techniques pratiques.

Igor Hessouvo, Directeur Adjoint de la Société Cité Bio et formateur, explique : « A travers cette formation, nous avons décrit toutes les étapes, depuis la pépinière, le semis des graines, leur entretien, jusqu’au repiquage des jeunes plants, tout cela pour aboutir aux produits tant attendus. »

Globalement, le parcours et les échanges ont été enrichissants dans une ambiance conviviale. Le Directeur Général et son équipe concoctent déjà un programme encore plus captivant pour le prochain « Week-end à la Ferme » dont tous ont désormais hâte d’y participer.

Megan Valère SOSSOU




Accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, pas sans la complicité des communautés

Dans le contexte de l’extrémisme violent dans le Nord du Bénin, l’accès humanitaire et l’accès des communautés aux services essentiels revêtent une importance capitale.

Accès Humanitaire

L’accès humanitaire revêt une signification cruciale, faisant référence à la capacité des organismes humanitaires, tels que les agences des Nations Unies et les ONG, à atteindre et à fournir une aide d’urgence aux populations touchées par des crises humanitaires, Ils comprennent les conflits armés, les attaques extrémistes et les situations de violence. Cet accès humanitaire implique souvent de pénétrer dans des zones dangereuses ou instables pour acheminer des secours vitaux, tels que des vivres, de l’eau potable et des soins médicaux.

Accès des communautés aux services de base : Ce concept revêt une importance cruciale pour les populations locales, en particulier dans les régions affectées par l’extrémisme violent, car il concerne leur capacité à accéder aux services de base nécessaires pour survivre et se reconstruire. Ces services de base englobent des éléments tels que les soins de santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, la sécurité alimentaire et le logement. Lorsque les communautés ont un accès limité à ces services en raison de la violence et des conflits, cela peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être et leur résilience.

Dans les contextes de violence extrémiste, notamment les conflits armés et les attaques terroristes, l’accès humanitaire peut être entravé par divers obstacles tels que les zones restreintes, les opérations de groupes extrémistes hostiles et des conditions de sécurité instables. Cette situation rend souvent difficile pour les acteurs humanitaires de parvenir aux populations dans le besoin. En conséquence, les communautés peuvent être privées d’un accès adéquat aux services essentiels, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité face à la violence et à l’extrémisme.

Il est impératif de souligner que l’accès humanitaire et l’accès aux services de base sont étroitement interconnectés dans ces contextes, car l’un dépend souvent de l’autre. Les efforts visant à faciliter l’accès humanitaire contribuent à garantir que les communautés touchées par l’extrémisme violent ont accès aux services essentiels nécessaires à leur survie et à leur résilience face à cette menace persistante. Mais la coproduction de la sécurité ou la complicité des communautés  doit beaucoup compter.

Coproduction de la sécurité et accès humanitaire et accès des communautés aux services de base dans le contexte de l’extrémisme violent

Selon une récente enquête  de l’Institut d’études de sécurité(ISS), les attaques terroristes au nord du Bénin attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ne représentent qu’une partie visible de l’extrémisme violent dans la région. L’étude révèle que ces groupes ont exploité des activités illicites préexistantes, notamment la contrebande de carburant, le trafic de drogue et la chasse illégale, en nouant des alliances avec des acteurs impliqués dans ces activités pour assurer leur soutien financier et logistique.

Ils ont capitalisé sur les ressentiments des participants, des communautés  à ces activités pour préserver leurs intérêts socio-économiques en facilitant leur réseautage et la commercialisation des produits issus de ces trafics. Les implications de ce rapport sont significatives en ce qui concerne la coproduction de la sécurité dans la région. Elles mettent en lumière comment les groupes terroristes comme le GSIM et l’EIGS ont exploité des activités illicites préexistantes pour renforcer leur capacité opérationnelle. Cette coopération opportuniste avec des acteurs impliqués dans des activités illégales montre comment l’extrémisme violent peut être alimenté par des intérêts économiques. De plus, la mobilisation des ressentiments des communautés engagées dans ces activités illicites souligne l’importance de comprendre les dynamiques locales et les facteurs socio-économiques dans la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la sécurité. « Il est essentiel de comprendre ces dynamiques de complicité pour élaborer des stratégies efficaces de prévention de l’extrémisme violent et pour garantir l’accès humanitaire et l’accès aux services de base en période de crise telle la coproduction de la sécurité » ont témoigné certaines communautés de Kérou, touchées par l’extrémisme violent en mai 2023. En mai 2019, le kidnapping de deux ressortissants français au Bénin et le meurtre de leur guide béninois ont entraîné une augmentation du niveau d’alerte en matière de sécurité dans les régions septentrionales du pays. Depuis lors, le Bénin est confronté à des attaques perpétrées par des groupes terroristes opérant dans la région sahélienne, cherchant à étendre leur influence vers les nations du Golfe de Guinée. Pour faire face à cette menace et sécuriser les frontières, les forces armées  en complicité avec les communautés affectées ont lancé l’opération Mirador en début d’année 2022. Elle mobilise environ 3 000 soldats dans ces zones, dont certaines précédemment difficile d’accès, sont devenues aujourd’hui facile d’accès. « Cette condition facilite l’intervention, l’assistance humanitaire et sécuritaire  pour les communautés affectées par l’armée, la Croix Rouge, IRI (International Republican Institue) et la coopération internationale  en matière de services sociaux de base ( eau, école, assainissement , santé. Etc ,) dans la région selon » a dit Théonas Comlan Moussou, coordonnateur pays projet IRI de prévention de l’Extrémisme violent dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest . La coopération en matière de sécurité, garantissant un soutien humanitaire continu, répond aux besoins des communautés touchées par l’extrémisme violent, ce qui renforce leur résilience. Le colonel Tétédé Idjouola et Brian SHUKAN, ambassadeur des États-Unis au Bénin, ont témoigné de l’efficacité de cette collaboration sécuritaire lors de l’opération de sauvetage conjointe récemment lors de l’« Opération Mirador » à Cana, dans la commune de Zogbodomey, au centre du Bénin. La sécurité des travailleurs humanitaires et la coproduction sécuritaire sont vitales pour une assistance efficiente, selon les bénéficiaires de « l’Opération Mirador » à Cana.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Dégradation des terres en Afrique: l’agriculture de conservation comme bouclier

L’Afrique, qui détient 60% des terres non cultivées dans le monde, se trouve confrontée à une réalité alarmante. Selon les données de Fara Africa, 65% de ces terres sont déjà dégradées, entravant ainsi la productivité agricole. Les chiffres de la Banque mondiale révèlent une statistique particulièrement préoccupante : chaque année, 50 millions de couches arables du sol disparaissent en raison de l’érosion en Afrique.

Cette constatation met en évidence la disparition progressive et totale de la fertilité des terres agricoles sur le continent africain. Malgré les efforts déployés par les organisations non gouvernementales et les gouvernements, la dégradation des terres agricoles persiste de manière critique. De nombreuses tentatives de solutions ont échoué en raison des exigences du marché de la consommation.

L’une des solutions les plus appropriées pour lutter contre ce phénomène est l’agriculture de conservation. Elle repose sur trois principes fondamentaux : la réduction du travail du sol, la couverture du sol et la rotation diversifiée des cultures. Selon le directeur de recherche en agronomie systémique au centre INRAE Occitanie-Toulouse, ces trois piliers sont essentiels pour faire de l’agriculture de conservation un moyen efficace de préserver la fertilité des sols.

Ces trois piliers clés de l’agriculture de conservation offrent des méthodes pratiques et avantageuses pour contrer la crise liée à la dégradation des terres arables. Tout d’abord, le premier principe de cette agriculture, qui consiste à réduire ou à abandonner le travail du sol, nécessite une pause temporaire de la production agricole sur les terres. Les agriculteurs peuvent ainsi préparer leurs terres en laissant certaines parcelles en jachère pendant un certain temps avant de reprendre la production.

Le deuxième principe, la couverture du sol, implique l’utilisation de débris végétaux issus des récoltes pour recouvrir le sol. Au lieu de brûler ou de jeter ces résidus végétaux, ils servent de couverture, favorisant ainsi la production et la restitution de biomasse précieuse perdue au cours de la croissance végétale. Ces plantes de couverture se décomposent naturellement pour enrichir le sol, le préservant ainsi de la surexploitation.

La troisième méthode, la rotation des cultures, implique la diversification des cultures sur une même parcelle, soit d’une saison à l’autre, soit d’une année à l’autre. Cette approche oblige les agriculteurs à varier leurs cultures. Étant donné que différentes plantes ont des besoins nutritifs distincts, le choix des semences doit être sélectif et organisé. Certaines plantes prélèvent davantage d’azote, de magnésium, et de calcium du sol, tandis que d’autres les utilisent pour produire plus, compensant ainsi la quantité prélevée.

Il existe une multitude de plantes aux fonctions fertilisantes, telles que la consoude et le pissenlit, riches en potasse, azote, phosphore et calcium. L’achillée millefeuille, riche en potasse et soufre, ainsi que la camomille, riche en calcium, sont d’autres exemples. Ces plantes contribuent à la fertilisation des sols et à la prévention de leur acidification.

L’agriculture de conservation constitue l’une des nombreuses techniques visant à conserver la fertilité des sols pour les générations futures. Au-delà de ces méthodes de conservation, les acteurs du secteur agricole doivent également éviter des pratiques nuisibles à la protection des terres, telles que l’utilisation de glyphosates, désormais reconnue comme une menace majeure pour l’écosystème. De même, les feux de brousse, utilisés comme moyen de nettoyage et de désherbage, perturbent également la fertilité des sols.

Il est impératif que l’Afrique adopte des pratiques agricoles durables pour préserver ses terres agricoles et assurer la sécurité alimentaire à long terme. L’agriculture de conservation offre un espoir dans cette lutte cruciale pour l’appauvrissement des terres, et son adoption généralisée est une étape nécessaire pour garantir un avenir prospère pour le continent.

Germain ALOZE (Stg)




Sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO : Trésors inattendus de biodiversité dans le monde

Une récente étude conjointe de l’UNESCO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture) et de l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature) a révélé un fait saisissant : les Sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, qui couvrent à peine 1% de la surface terrestre, hébergent plus de 20% de toutes les espèces connues sur notre planète.

Cette découverte renforce l’importance cruciale de la préservation de ces « points chauds » de la biodiversité pour atteindre les objectifs du Cadre Mondial pour la Biodiversité Kunming-Montréal (CMB).

Au cœur de cette révélation réside un message clair : les Sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, qui comptent actuellement 1 157 sites à travers le monde, ne sont pas simplement des trésors du patrimoine culturel et historique. Ce sont aussi des havres de vie exceptionnels, qui jouent un rôle vital dans la conservation de la diversité biologique de la Terre, dans le maintien des services écosystémiques essentiels et dans la lutte contre le changement climatique.

Selon Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’UNESCO, « Cette étude témoigne de l’importance des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO pour la protection de la biodiversité. Ces 1 157 sites ne sont pas seulement exceptionnels sur les plans historique et culturel, ils sont également essentiels à la préservation de la diversité de la vie sur Terre, au maintien des services écosystémiques vitaux et à la lutte contre le dérèglement climatique. »

Parmi les 20% de la richesse mondiale en espèces cartographiées, on compte plus de 75 000 espèces de plantes, y compris des arbres majestueux qui sont les gardiens de nos forêts ancestrales. De plus, ces sites hébergent plus de 30 000 espèces de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles et d’amphibiens, formant ainsi une mosaïque incroyable de vie sur Terre.

Cette étude souligne l’importance capitale des Sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO dans la préservation de la biodiversité mondiale. Ces sites offrent un refuge essentiel à de nombreuses espèces menacées d’extinction, et leur préservation est un impératif si l’on veut inverser la tendance alarmante de la perte de biodiversité que nous observons à l’échelle mondiale.

En réponse à ces découvertes, l’UNESCO appelle instamment les 195 États parties à la Convention du Patrimoine Mondial à intensifier leurs efforts de conservation pour ces sites exceptionnels. De plus, l’organisation encourage les nations à proposer l’inscription au Patrimoine Mondial d’autres zones cruciales pour la conservation de la biodiversité, afin d’élargir le réseau de protection de la nature dans le monde.

Les enjeux sont clairs : la préservation de ces joyaux de la biodiversité est non seulement une responsabilité collective, mais aussi une nécessité pour garantir un avenir durable à notre planète. Les Sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO sont bien plus que des monuments historiques ou culturels, ce sont des piliers fondamentaux de la vie sur Terre, méritant notre attention et notre engagement pour les générations futures. Leur protection n’est pas seulement une affaire d’histoire, mais aussi une affaire de survie pour la biodiversité mondiale et notre propre bien-être.

Megan Valère SOSSOU




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT 2023: NAIROBI AU CŒUR DE LA CROISSANCE VERTE ET DU FINANCEMENT CLIMATIQUE

Du 4 au 6 septembre, Nairobi, la capitale du Kenya, sera le théâtre d’un événement environnemental d’envergure internationale : le Sommet Africain sur le Climat (ACS) et la Semaine Africaine du Climat.

Ces événements, co-organisés par la République du Kenya, la Commission de l’Union Africaine et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), rassembleront un éventail impressionnant de participants, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des acteurs du secteur privé, des institutions multilatérales, et des jeunes engagés, venus d’Afrique et d’ailleurs.

Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique :

Sous le thème « Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique pour l’Afrique et le Monde », l’ACS vise à consolider l’action climatique mondiale autour du financement climatique et du développement positif pour le climat. L’Afrique cherche à affirmer sa position en matière de changement climatique et à mettre en avant son potentiel d’action climatique. Le sommet abordera des sujets essentiels tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable et les minéraux critiques, entre autres, afin de promouvoir la croissance verte et de susciter de nouveaux partenariats.

L’engagement du Kenya

La Secrétaire du Cabinet du Kenya pour l’environnement, le changement climatique et la foresterie, Hon Soipan Tuya, a exprimé l’honneur du Kenya d’accueillir ces événements majeurs. Elle a souligné que le Kenya jouera un rôle clé dans l’organisation de l’ACS et de la Semaine Africaine du Climat, guidé par son président, S.E. le Dr William Ruto, également président du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC). Elle a mis l’accent sur le rôle majeur que joue le sommet en fournissant une plate-forme pour façonner l’action climatique et les solutions de financement climatique pour l’Afrique.

Une jeunesse engagée dans l’action climatique

Le sommet accorde une importance particulière à la participation des jeunes, reconnaissant leur rôle crucial dans la définition de l’avenir climatique. Avec près de 63 % de la population africaine âgée de moins de 25 ans, le potentiel des jeunes en tant qu’acteurs clés de l’action climatique est inestimable. Le sommet vise à les responsabiliser, à leur donner une voix et à les encourager à contribuer à un avenir durable.

Le sommet remet en question les vieux clivages entre le Nord et le Sud en mettant en avant l’interdépendance des défis mondiaux et la nécessité d’une responsabilité partagée. Cette approche collaborative favorise le dialogue entre les parties prenantes et souligne le potentiel de solutions qui tirent parti des forces et des ressources de toutes les régions.

Le changement climatique est un défi urgent qui nécessite une action mondiale concertée. Le Sommet Africain sur le Climat 2023 s’annonce comme un événement majeur pour façonner l’avenir de l’action climatique en Afrique et dans le monde.

Megan Valère SOSSOU




Chauves-souris : les héroïnes méconnues de la nature à l’honneur

Aujourd’hui, samedi 26 Août 2023, le monde entier célèbre la nuit internationale des chauves-souris. Ces créatures fascinantes plus scientifiquement appelées chiroptères, suscitent souvent des malentendus et des préjugés injustes au sein de la communauté. Cependant, ces mammifères volants, les seuls de leur genre, utilisant l’écholocation pour se repérer et chasser leurs proies, jouent un rôle vital dans le maintien de l’équilibre écologique. Dans cet article, nous allons plonger dans le monde des chauves-souris, découvrir leurs caractéristiques uniques et explorer leur importance dans la nature.

Les chauves-souris sont présentes dans presque tous les pays du monde, habitant principalement des grottes, des végétations, et des milieux humides. Au Bénin, on estime qu’il existe environ 54 espèces de chauves-souris, contribuant ainsi à la richesse de la faune du pays.

Malheureusement, comme beaucoup d’espèces animales, les chauves-souris ne sont pas à l’abri des menaces anthropiques. La déforestation, la destruction de leur habitat, et l’urbanisation croissante mettent en péril leur stabilité. Elles sont également chassées, capturées, et prélevées de manière excessive pour la consommation et la commercialisation.

A Parakou, par exemple, des jeunes utilisent des lance-pierres pour attaquer ces animaux inoffensifs. Cependant, certains sages, comme Abel OGUIDI, rappellent que les chauves-souris ne méritent pas d’être abattues. Ces créatures quittent leur habitat lorsqu’elles se sentent perturbées ou menacées. Le manque de compréhension quant à l’importance des chauves-souris dans la régulation des écosystèmes peut expliquer ces menaces.

En réalité, les chauves-souris jouent un rôle écologique crucial. Elles sont de puissants pollinisateurs, contribuant à la reproduction de nombreuses plantes et fleurs, notamment le baobab et l’iroko. Environ 500 espèces de fleurs à travers le monde dépendent des chauves-souris pour leur pollinisation, selon le PNUD.

Outre leur rôle de pollinisateurs, les chauves-souris sont de voraces prédateurs d’insectes. Une petite chauve-souris brune peut consommer jusqu’à son propre poids en insectes, soit environ 600 par heure, ce qui équivaut à une nuit de festin pour ces mammifères. Avoir des chauves-souris près de chez soi peut donc contribuer à réduire les populations d’insectes nuisibles de manière naturelle, sans recourir à des insecticides ou pesticides.

De plus, les chauves-souris se délectent de moustiques, potentiellement porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya, ou le paludisme, qui sévissent surtout en Afrique.

Le rôle écologique des chauves-souris est donc inestimable. Malgré les préjugés et les perceptions négatives qui les entourent, il est crucial de les protéger contre les multiples menaces auxquelles elles sont exposées. La Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) souligne que de nombreuses populations de chauves-souris sont en régression à travers le monde, en raison des activités humaines et des changements globaux.

Pour le Bénin, renforcer le cadre juridique en faveur de ces créatures est une étape essentielle pour assurer leur protection sur l’ensemble du territoire. En comprenant et en préservant ces mammifères volants, le Bénin et d’autres régions du monde peuvent préserver un équilibre essentiel dans la nature. Les chauves-souris, bien loin des préjugés, méritent notre attention et notre protection pour le bien de notre environnement et de notre planète.

Venance Ayebo TOSSOUKPE