Chauves-souris : les héroïnes méconnues de la nature à l’honneur

Aujourd’hui, samedi 26 Août 2023, le monde entier célèbre la nuit internationale des chauves-souris. Ces créatures fascinantes plus scientifiquement appelées chiroptères, suscitent souvent des malentendus et des préjugés injustes au sein de la communauté. Cependant, ces mammifères volants, les seuls de leur genre, utilisant l\\\’écholocation pour se repérer et chasser leurs proies, jouent un rôle vital dans le maintien de l\\\’équilibre écologique. Dans cet article, nous allons plonger dans le monde des chauves-souris, découvrir leurs caractéristiques uniques et explorer leur importance dans la nature.

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Les chauves-souris sont présentes dans presque tous les pays du monde, habitant principalement des grottes, des végétations, et des milieux humides. Au Bénin, on estime qu\\\’il existe environ 54 espèces de chauves-souris, contribuant ainsi à la richesse de la faune du pays.

Malheureusement, comme beaucoup d\\\’espèces animales, les chauves-souris ne sont pas à l\\\’abri des menaces anthropiques. La déforestation, la destruction de leur habitat, et l\\\’urbanisation croissante mettent en péril leur stabilité. Elles sont également chassées, capturées, et prélevées de manière excessive pour la consommation et la commercialisation.

A Parakou, par exemple, des jeunes utilisent des lance-pierres pour attaquer ces animaux inoffensifs. Cependant, certains sages, comme Abel OGUIDI, rappellent que les chauves-souris ne méritent pas d\\\’être abattues. Ces créatures quittent leur habitat lorsqu\\\’elles se sentent perturbées ou menacées. Le manque de compréhension quant à l\\\’importance des chauves-souris dans la régulation des écosystèmes peut expliquer ces menaces.

En réalité, les chauves-souris jouent un rôle écologique crucial. Elles sont de puissants pollinisateurs, contribuant à la reproduction de nombreuses plantes et fleurs, notamment le baobab et l\\\’iroko. Environ 500 espèces de fleurs à travers le monde dépendent des chauves-souris pour leur pollinisation, selon le PNUD.

Outre leur rôle de pollinisateurs, les chauves-souris sont de voraces prédateurs d\\\’insectes. Une petite chauve-souris brune peut consommer jusqu\\\’à son propre poids en insectes, soit environ 600 par heure, ce qui équivaut à une nuit de festin pour ces mammifères. Avoir des chauves-souris près de chez soi peut donc contribuer à réduire les populations d\\\’insectes nuisibles de manière naturelle, sans recourir à des insecticides ou pesticides.

De plus, les chauves-souris se délectent de moustiques, potentiellement porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya, ou le paludisme, qui sévissent surtout en Afrique.

Le rôle écologique des chauves-souris est donc inestimable. Malgré les préjugés et les perceptions négatives qui les entourent, il est crucial de les protéger contre les multiples menaces auxquelles elles sont exposées. La Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) souligne que de nombreuses populations de chauves-souris sont en régression à travers le monde, en raison des activités humaines et des changements globaux.

Pour le Bénin, renforcer le cadre juridique en faveur de ces créatures est une étape essentielle pour assurer leur protection sur l\\\’ensemble du territoire. En comprenant et en préservant ces mammifères volants, le Bénin et d\\\’autres régions du monde peuvent préserver un équilibre essentiel dans la nature. Les chauves-souris, bien loin des préjugés, méritent notre attention et notre protection pour le bien de notre environnement et de notre planète.

Venance Ayebo TOSSOUKPE




INCIVISME ESTUDIANTIN A L\’UNIVERSITE D\’ABOMEY – CALAVI: UN CRI D\’ALARME POUR PRESERVER L\’ENVIRONNEMENT

Des déchets jonchent les alentours des poubelles, témoignant du manque de considération pour la propreté des lieux. Plus inquiétant encore, certains étudiants se livrent à des actes d\\\’exhibitionnisme en vidant leur vessie à proximité des salles de classe du MIRD, sans se soucier des regards indiscrets. Le constat est d\\\’autant plus frappant que les toilettes, soit inaccessibles en raison de fermetures inexpliquées, soit disponibles mais payantes, semblent pousser certains à aggraver la situation environnementale en refusant de payer les frais minimes de 25f pour y accéder.

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Cette situation alarmante interpelle la communauté étudiante et les autorités universitaires à prendre des mesures concrètes pour sensibiliser les étudiants à l\\\’importance de l\\\’écocitoyenneté. Il est essentiel de rappeler que la propreté des espaces publics est une responsabilité partagée, et que le respect de l\\\’environnement est un devoir envers les générations futures.

Face à ce constat préoccupant, il est grand temps de promouvoir des initiatives de sensibilisation sur le campus afin de rappeler aux étudiants leur rôle crucial dans la préservation de l\\\’environnement. Des campagnes d\\\’information et d\\\’éducation sur l\\\’importance de la propreté, ainsi que des mesures incitatives pour encourager le respect des toilettes publiques, pourraient contribuer à inverser cette tendance inquiétante.

En tant que lieu dédié à l\\\’apprentissage, l\\\’Université d\\\’Abomey-Calavi se doit d\\\’être un exemple de civisme et d\\\’engagement pour un environnement plus propre et durable. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour inverser cette situation et préserver notre campus comme un symbole de responsabilité environnementale pour les générations futures.

Alfreda Christiane AKOTEGNON




SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT 2023: NAIROBI AU CŒUR DE LA CROISSANCE VERTE ET DU FINANCEMENT CLIMATIQUE

Du 4 au 6 septembre, Nairobi, la capitale du Kenya, sera le théâtre d\\\’un événement environnemental d\\\’envergure internationale : le Sommet Africain sur le Climat (ACS) et la Semaine Africaine du Climat.

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Ces événements, co-organisés par la République du Kenya, la Commission de l’Union Africaine et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), rassembleront un éventail impressionnant de participants, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des acteurs du secteur privé, des institutions multilatérales, et des jeunes engagés, venus d\\\’Afrique et d\\\’ailleurs.

Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique :

Sous le thème \\\ »Stimuler la Croissance Verte et les Solutions de Financement Climatique pour l’Afrique et le Monde\\\ », l\\\’ACS vise à consolider l\\\’action climatique mondiale autour du financement climatique et du développement positif pour le climat. L\\\’Afrique cherche à affirmer sa position en matière de changement climatique et à mettre en avant son potentiel d\\\’action climatique. Le sommet abordera des sujets essentiels tels que les énergies renouvelables, l\\\’agriculture durable et les minéraux critiques, entre autres, afin de promouvoir la croissance verte et de susciter de nouveaux partenariats.

L’engagement du Kenya

La Secrétaire du Cabinet du Kenya pour l\\\’environnement, le changement climatique et la foresterie, Hon Soipan Tuya, a exprimé l\\\’honneur du Kenya d\\\’accueillir ces événements majeurs. Elle a souligné que le Kenya jouera un rôle clé dans l\\\’organisation de l\\\’ACS et de la Semaine Africaine du Climat, guidé par son président, S.E. le Dr William Ruto, également président du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC). Elle a mis l\\\’accent sur le rôle majeur que joue le sommet en fournissant une plate-forme pour façonner l\\\’action climatique et les solutions de financement climatique pour l\\\’Afrique.

Une jeunesse engagée dans l\\\’action climatique

Le sommet accorde une importance particulière à la participation des jeunes, reconnaissant leur rôle crucial dans la définition de l\\\’avenir climatique. Avec près de 63 % de la population africaine âgée de moins de 25 ans, le potentiel des jeunes en tant qu\\\’acteurs clés de l\\\’action climatique est inestimable. Le sommet vise à les responsabiliser, à leur donner une voix et à les encourager à contribuer à un avenir durable.

Le sommet remet en question les vieux clivages entre le Nord et le Sud en mettant en avant l\\\’interdépendance des défis mondiaux et la nécessité d\\\’une responsabilité partagée. Cette approche collaborative favorise le dialogue entre les parties prenantes et souligne le potentiel de solutions qui tirent parti des forces et des ressources de toutes les régions.

Le changement climatique est un défi urgent qui nécessite une action mondiale concertée. Le Sommet Africain sur le Climat 2023 s\\\’annonce comme un événement majeur pour façonner l\\\’avenir de l\\\’action climatique en Afrique et dans le monde.

Megan Valère SOSSOU




ATELIER CAMPAGNE IMET 2023 DES RESERVES DE BIOSPHERE L\’EFFICACITE DE GESTION DE LA RESERVE DU MONO EVALUEE

L’étape d’évaluation de l’efficacité de gestion de la réserve de biosphère du Mono s’est achevée ce jeudi 20 juillet 2023. Pendant 72 heures plusieurs acteurs clés ont été réunis à Grand-Popo par le Projet Benkadi pour cet exercice dont la finalité est d’appuyer le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (Cenagref) pour actualiser des Plans d’Aménagement et de Gestions(Pag) des réserves du Mono et ensuite de la basse vallée de l’Ouémé en y intégrant les aspects changement climatique et genre avec une planification des activités sur les 10 années à venir.

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Pour ce processus d’actualisation du Pag du Mono, la phase campagne Imet d’évaluation a réuni entre autres : des Maires, des cadres du cenagref, les Accb, le Maep, la Dgefc, le comité national Mab Unesco etc. En expliquant les radars issus de l’évaluation de la gestion antérieure du Pag de la réserve du Mono par l’outil IMET, le Professeur Aristide Téhou a déclaré: « On a le miroir de l’état de gestion de la réserve de biosphère du Mono et on peut apprécier les défis». Le travail de 72h qui s’est fait sur la gestion de cette réserve de 2016 à 2022 a présenté un cycle de gestion avec le premier diagramme qui accorde 63% au contexte, la planification affiche un taux de 42,6 montrant selon le professeur que, la déclinaison du plan de gestion présente des situations parcellaires. Il faut donc travailler à l’améliorer.

Les intrants affichent un très faible taux 13,3%. Et le commentaire qui en découle est que normalement il faut un secrétariat permanent doté d’un budget annuel sécurisé pour la gestion. Selon le professeur Toussaint Lougbégnon, il faut des mesures de préconisations pour améliorer la gestion de la réserve.

Des potentiels existent qu’il faut exploiter, mais le taux de suivi et recherche sur la réserve qui est de 6,27% invite à une ouverture pour que les chercheurs permettent de disposer de plus de données fiables sur la réserve. Si le tourisme affiche un taux de 25,27%, ceci appelle une action des maires pour développer le tourisme afin d’en tirer meilleur profit. Le score de 52,9% que présente la protection/gestion fait constater que du travail se fait. La relation est à 31,4%, la gestion interne affiche 35% et le changement climatique et service écosystémique est au taux de 12%. Il en résulte qu’il y a très peu de suivi effectué, et très peu de travaux scientifiques, alors que c’est cela qui permet de prendre des décisions. Le rapport final présente un indexe de 38,18%.

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Et la conclusion que tire le professeur Aristide Téhou est que si on travaille sur les maillons faibles on peut améliorer les scores. Mais l’inquiétude se situe au niveau du budget sécurisé qui est de zéro. Ce qui n’est pas bon. Il faut donc un secrétariat avec un budget sécurisé pour le développement de la réserve. Désormais aussi, toutes les actions, les investissements doivent être capitalisés.

Nouvelle vision

Après les commentaires sur les diagrammes, le Professeur Toussaint Lougbégnon a fait la restitution du diagnostic de gestion, de définition des objectifs de gestion et de planification des mesures de gestion de la réserve de biosphère du Mono. Cela a permis de projeter une vision pour le site à l’horizon 2033. La présentation du Professeur Toussaint Lougbégnon a été un rapport pour permettre de définir et valider la vision. Un atelier similaire démarre le mercredi sur le Plan d’Aménagement et de Gestions(Pag) de la réserve de la basse vallée de l’Ouémé.

Cell /Com Benkadi




Sites du Patrimoine Mondial de l\’UNESCO : Trésors inattendus de biodiversité dans le monde

Une récente étude conjointe de l\\\’UNESCO (l\\\’Organisation des Nations Unies pour l\\\’Éducation, la Science et la Culture) et de l\\\’UICN (l\\\’Union internationale pour la conservation de la nature) a révélé un fait saisissant : les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO, qui couvrent à peine 1% de la surface terrestre, hébergent plus de 20% de toutes les espèces connues sur notre planète.

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Cette découverte renforce l\\\’importance cruciale de la préservation de ces \\\ »points chauds\\\ » de la biodiversité pour atteindre les objectifs du Cadre Mondial pour la Biodiversité Kunming-Montréal (CMB).

Au cœur de cette révélation réside un message clair : les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO, qui comptent actuellement 1 157 sites à travers le monde, ne sont pas simplement des trésors du patrimoine culturel et historique. Ce sont aussi des havres de vie exceptionnels, qui jouent un rôle vital dans la conservation de la diversité biologique de la Terre, dans le maintien des services écosystémiques essentiels et dans la lutte contre le changement climatique.

Selon Audrey Azoulay, la Directrice générale de l\\\’UNESCO, \\\ »Cette étude témoigne de l\\\’importance des sites du patrimoine mondial de l\\\’UNESCO pour la protection de la biodiversité. Ces 1 157 sites ne sont pas seulement exceptionnels sur les plans historique et culturel, ils sont également essentiels à la préservation de la diversité de la vie sur Terre, au maintien des services écosystémiques vitaux et à la lutte contre le dérèglement climatique.\\\ »

Parmi les 20% de la richesse mondiale en espèces cartographiées, on compte plus de 75 000 espèces de plantes, y compris des arbres majestueux qui sont les gardiens de nos forêts ancestrales. De plus, ces sites hébergent plus de 30 000 espèces de mammifères, d\\\’oiseaux, de poissons, de reptiles et d\\\’amphibiens, formant ainsi une mosaïque incroyable de vie sur Terre.

Cette étude souligne l\\\’importance capitale des Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO dans la préservation de la biodiversité mondiale. Ces sites offrent un refuge essentiel à de nombreuses espèces menacées d\\\’extinction, et leur préservation est un impératif si l\\\’on veut inverser la tendance alarmante de la perte de biodiversité que nous observons à l\\\’échelle mondiale.

En réponse à ces découvertes, l\\\’UNESCO appelle instamment les 195 États parties à la Convention du Patrimoine Mondial à intensifier leurs efforts de conservation pour ces sites exceptionnels. De plus, l\\\’organisation encourage les nations à proposer l\\\’inscription au Patrimoine Mondial d\\\’autres zones cruciales pour la conservation de la biodiversité, afin d\\\’élargir le réseau de protection de la nature dans le monde.

Les enjeux sont clairs : la préservation de ces joyaux de la biodiversité est non seulement une responsabilité collective, mais aussi une nécessité pour garantir un avenir durable à notre planète. Les Sites du Patrimoine Mondial de l\\\’UNESCO sont bien plus que des monuments historiques ou culturels, ce sont des piliers fondamentaux de la vie sur Terre, méritant notre attention et notre engagement pour les générations futures. Leur protection n\\\’est pas seulement une affaire d\\\’histoire, mais aussi une affaire de survie pour la biodiversité mondiale et notre propre bien-être.

Megan Valère SOSSOU




Découverte de lithium au Bénin : Distorsion politique ou véritable opportunité à saisir ?

Des échos résonnent depuis plusieurs années sur la découverte de lithium au Bénin, et la récente annonce de gisements dans la commune de Tchaourou, au nord du Bénin, ne fait pas exception. Alors que certains experts du secteur minier sont empreints d\\\’enthousiasme face à cette nouvelle, d\\\’autres se montrent plus sceptiques, soulevant des interrogations quant à l\\\’impact environnemental et social de cette perspective. Pendant que Roger Masso SOUROGOU, Directeur départemental de l\\\’eau et des mines du Borgou, se montrait catégorique sur la découverte de lithium, l\\\’expert géologue sénior, Désiré GANGNON, a exprimé des réserves quant à la manière dont cette annonce a été présentée.

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En effet, selon les déclarations de Roger Masso SOUROGOU, les gisements de lithium découverts à Tchaourou sont en quantité suffisante et les premiers résultats sont concluants. Cette déclaration a été présentée comme une opportunité exceptionnelle pour le Bénin, susceptible de propulser le pays sur la scène mondiale en tant que fournisseur de cette ressource stratégique.

Cependant, l\\\’expert géologue Désiré GANGNON soulève des questions importantes sur les bases de données d\\\’exploration utilisées pour faire cette déclaration. Il met en garde contre le risque de se laisser emporter par des considérations politiques et rappelle l\\\’exemple du pétrole dans le passé, où des annonces prématurées ont créé des attentes démesurées et finalement déçues.

Il souligne que la découverte d\\\’un véritable gisement minier nécessite un processus rigoureux d\\\’exploration, impliquant des compétences diverses en géologie et des forages approfondis pour évaluer avec précision la teneur et la taille des ressources. Les exemples du Mali et du Ghana sont cités pour illustrer des projets de lithium bien avancés dans la sous-région, avec des mises à jour régulières des estimations des ressources et des plans concrets de construction de mines.

Dès lors, il est crucial selon l’expert de faire la distinction entre un simple indice minéral et un véritable gisement économiquement viable. Les retombées sociales, économiques et environnementales d\\\’une telle découverte sont énormes, et les annonces prématurées peuvent entraîner des attentes irréalistes et des déceptions potentielles pour la population a-t-il poursuivi.

Désiré GANGNON suggère que  les autorités béninoises mènent des études approfondies, basées sur des données scientifiques vérifiables, avant de faire des déclarations publiques sur la découverte de gisements miniers. A l\\\’en croire, la transparence et la rigueur scientifique sont nécessaires pour bâtir la crédibilité du Bénin dans le secteur minier et attirer des investissements étrangers sérieux.

Du Lithium au Bénin ? Ce n’est pas une première fois

Avant Tchaourou, le ministère de l’Eau et des Mines avait déjà annoncé la découverte du lithium dans le département du Plateau, plus précisément à Kétou, ainsi qu\\\’à Ségbana, dans le département de l\\\’Alibori.

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Une ressource minière dont les études sont effectuées dans la commune de Ségbana à Lougou, à environ 60 km du village Gbassé dans l\\\’Alibori. Selon des informations renseignées sur le site officiel du ministère, une reconnaissance géologique a été menée par la Direction Générale des Mines (DG-Mines) et l\\\’Office Béninois de Recherche Géologiques et Minières (OBRGM) sur une superficie de 16 km² à la maille 500 m x 500 m. Des prélèvements de 77 échantillons ont été réalisés et les analyses de laboratoire ont révélé des teneurs en lithium allant de 0,0024 à 43 ppm.

Le lithium est une ressource rare et stratégique, le gouvernement souhaite explorer le potentiel de ces gisements pour attirer des investisseurs étrangers intéressés par cette matière première essentielle.

Selon Samou Adambi, Ministre de l’Eau et des Mines, des investisseurs étrangers sont déjà prêts à investir dans ces gisements, et l\\\’État béninois travaille activement pour établir le périmètre global des ressources minérales. Des partenaires européens et américains se montrent particulièrement intéressés.

Une approche innovante pour l’exploitation du lithium au Bénin

Cependant, le Bénin ne souhaite pas exploiter de manière brute ses ressources minières. Samou Adambi déclare que le pays a une vision à long terme pour cette ressource. L\\\’objectif est de créer une chaîne de valeur intégrée, du lithium brut à la fabrication de produits finis au Bénin. Par exemple, si l\\\’on veut produire des batteries avec le lithium béninois, ces batteries seront fabriquées sur le territoire national a-t-il soutenu.

Une décision qui illustre la volonté du Bénin de tirer pleinement parti de ses ressources et de favoriser le développement d\\\’une industrie locale autour du lithium.

De sources bien informées, la découverte du lithium au Bénin est une réalité, cependant certains acteurs politico-administratifs pour des visées purement politiques commencent à en faire une propagande démesurée moins avantageuse pour le Bénin.

Si le potentiel en lithium du Bénin se concrétise davantage, cela pourrait non seulement stimuler l\\\’économie nationale mais aussi renforcer la position du pays sur la scène internationale en tant que fournisseur clé de cette ressource précieuse.

Il convient de rappeler que le lithium est un composant essentiel utilisé dans la fabrication de batteries pour les véhicules électriques, le stockage d\\\’énergie, les téléphones, les ordinateurs portables, les drones, et bien plus encore. Sa demande mondiale est en augmentation constante, car il est considéré comme un élément clé de la transition énergétique vers des sources d\\\’énergie plus propres et durables.

Megan Valère SOSSOU




LA CRISE DES MORGUES AU BÉNIN: LE GOUVERNEMENT INITIE UN PROJET POUR METTRE FIN AUX PRATIQUES MACABRES

Depuis quelques années, le Bénin est confronté à une situation alarmante des morgues. De véritables mafias se sont développées autour de ces lieux de recueillement des défunts, où les corps s\\\’entassent dans des conditions insalubres, défiant toutes les normes établies. Des scènes choquantes de négligence et de manquement à la dignité des défunts qui laissent les populations indignées et désespérées.

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Au Bénin, les morgues illégales foisonnent de village en village. Dans ces morgues illégales, les corps sont empilés les uns sur les autres, jusqu\\\’à plus d\\\’un mètre de hauteur, dans un état avancé de putréfaction. Les quelques morgues aux normes sont insuffisantes pour faire face à l\\\’afflux de défunts. C\\\’est le cas de la morgue du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou.

Face à cette situation critique, Medard Koudebi, un acteur de la société civile très engagé sur la question, n’a cessé de lancer des cris d\\\’alarme depuis plusieurs années. Malheureusement, ses appels à l\\\’action ont été confrontés à des menaces et des actes d\\\’intimidation, forçant les populations à se taire par crainte de représailles. Il y a quelques mois, l\\\’État avait ordonné le désengorgement de certaines morgues en enterrant près de 1 000 corps non réclamés dans une fosse commune. Cependant, cette mesure n\\\’a pas réglé le problème de fond lié aux morgues insalubres et illégales.

Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris une décision cruciale lors de sa séance du Conseil des ministres du 26 juillet 2023. Il a annoncé la légalisation des études de faisabilité et de dimensionnement d\\\’un projet ambitieux visant à créer un centre funéraire, une morgue, un crématorium et une école de formation de thanatopraxie.

Cette décision marque un pas en avant vers la résolution de la crise des morgues au Bénin. En créant des infrastructures modernes et conformes aux normes, le gouvernement aspire à mettre un terme aux pratiques macabres et à offrir aux familles béninoises un lieu de recueillement digne pour leurs défunts.

Le projet de centre funéraire permettra aux familles de rendre un dernier hommage à leurs proches dans des conditions respectueuses et apaisantes. La morgue aux normes garantira la préservation des corps dans des conditions adéquates, tandis que le crématorium offrira une alternative plus respectueuse de l\\\’environnement.

L\\\’école de formation de thanatopraxie jouera un rôle essentiel en professionnalisant le secteur funéraire, assurant des prestations de haute qualité et conformes aux normes internationales. Le gouvernement béninois est conscient des défis à relever pour mener à bien ce projet, mais il est résolu à apporter des solutions concrètes pour mettre fin aux pratiques déplorables dans les morgues du pays.

Megan Valère SOSSOU




Tout savoir sur l\’huile de coco avec l\’Agro-Nutritionniste Olushina ALE

L\\\’huile de coco a suscité un engouement croissant ces dernières années en raison de ses vertus supposées pour la santé et ses utilisations variées dans l\\\’alimentation et les produits cosmétiques. Pour démêler le vrai du faux, nous nous sommes entretenus avec Olushina A. J. Ale, agro-nutritionniste et data scientist, pour éclairer les lecteurs sur les bénéfices et les précautions liés à cette huile.

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Tout d\\\’abord, qu\\\’est-ce que l\\\’huile de coco ? Selon Olushina Ale, il s\\\’agit d\\\’une huile végétale extraite de la chair ou de la pulpe de la noix de coco. Cette huile a la particularité de contenir des acides gras saturés à chaîne moyenne, tels que l\\\’acide laurique, qui sont facilement digérés et convertis en énergie par l\\\’organisme.

Les vertus de l\\\’huile de coco sont nombreuses, nous explique l\\\’agro-nutritionniste. Elle est riche en antioxydants, en vitamine E et en phytostérols, qui contribuent à protéger le corps contre les dommages causés par les radicaux libres, à maintenir la santé de la peau et à réduire le cholestérol dans le corps. De plus, l\\\’huile de coco contient de l\\\’acide laurique, qui présente des propriétés antimicrobiennes et antivirales, renforçant ainsi le système immunitaire.

Mais l\\\’huile de coco est-elle vraiment bonne pour la santé ? Olushina Ale explique que, consommée avec modération, elle peut être bénéfique. Les acides gras à chaîne moyenne sont métabolisés différemment des autres graisses. Ils sont rapidement absorbés par le foie et utilisés comme source d\\\’énergie, ce qui peut favoriser la combustion des graisses et aider à la perte de poids. Par ailleurs, l\\\’acide laurique qu\\\’elle contient peut aider à lutter contre les infections et à maintenir une bonne santé.

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L\\\’huile de coco est également évoquée pour ses potentiels effets bénéfiques dans la prévention de certaines maladies. Des études suggèrent qu\\\’elle pourrait protéger contre le cancer, soulager l\\\’asthme en réduisant l\\\’inflammation des voies respiratoires et agir comme un anti-inflammatoire naturel pour soulager les douleurs de l\\\’arthrite.

Cependant, Olushina Ale attire notre attention sur une étude récente qui met en garde contre une consommation excessive d\\\’huile de coco. En effet, une étude publiée dans le \\\ »Journal of the American College of Cardiology\\\ » en 2018 a montré qu\\\’une surconsommation pourrait augmenter le taux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) dans le sang. Par conséquent, l\\\’huile de coco doit être utilisée avec modération.

Outre ses applications alimentaires, l\\\’huile de coco est également très populaire dans l\\\’industrie des produits cosmétiques. Ses propriétés hydratantes et nourrissantes en font un ingrédient prisé pour les produits capillaires, les crèmes hydratantes, les baumes à lèvres, les savons et les démaquillants.

Retenons que l\\\’huile de coco est bénéfique pour la santé lorsqu\\\’elle est utilisée avec modération. Elle peut être un atout pour la perte de poids, l\\\’amélioration des niveaux de cholestérol et de glycémie. Cependant, en raison de sa teneur élevée en acides gras saturés, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de modifier son alimentation ou son régime cosmétique.

Evelyne KADJA




Accès à l\’énergie au Bénin: Un Eldorado d\’opportunités dans les énergies renouvelables malgré les défis à relever

Selon un rapport récent, l\\\’accès de base à l\\\’énergie au Bénin est encore en retard malgré les opportunités offertes par les énergies renouvelables. À l\\\’échelle mondiale, 675 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,3 milliards de personnes dépendent de combustibles nocifs pour cuisiner.

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Le Bénin se trouve actuellement à mi-parcours de la période fixée pour la réalisation des objectifs de développement durable à l\\\’horizon 2030. L\\\’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 7 vise à garantir l\\\’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable. La réalisation de cet objectif aurait un impact considérable sur la santé et le bien-être des populations, en les protégeant contre les risques environnementaux et sociaux, tels que la pollution atmosphérique, et en améliorant l\\\’accès aux soins de santé primaires.

Cependant, selon l\\\’édition 2023 du Tracking 7 SDG: The Energy Progress Report, les efforts actuels ne sont pas suffisants pour atteindre l\\\’ODD 7 dans les délais impartis. Bien que des progrès aient été accomplis dans certains domaines spécifiques, comme l\\\’augmentation de l\\\’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l\\\’électricité, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés dans les ODD.

Par ailleurs, le rapport met en évidence que l\\\’endettement croissant et la hausse des prix de l\\\’énergie compromettent les perspectives d\\\’accès universel aux modes de cuisson propres et à l\\\’électricité.

Selon les projections actuelles, d\\\’ici 2030, 1,9 milliard de personnes seront toujours privées de modes de cuisson propres et 660 millions n\\\’auront pas accès à l\\\’électricité, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises et que les efforts actuels ne soient poursuivis.

Ces lacunes auront un impact négatif sur la santé des populations les plus vulnérables et contribueront à l\\\’accélération des changements climatiques. L\\\’utilisation de combustibles et de technologies polluants pour cuisiner entraîne chaque année 3,2 millions de décès prématurés dus à la pollution de l\\\’air intérieur, selon l\\\’OMS.

En 2021, 91% de la population mondiale avait accès à l\\\’électricité, soit une augmentation par rapport aux 84% de 2010. Cependant, le rythme de cette progression s\\\’est ralenti entre 2019 et 2021, en particulier dans les zones urbaines. En Afrique subsaharienne, 567 millions de personnes n\\\’avaient toujours pas accès à l\\\’électricité en 2021, soit plus de 80% de la population mondiale sans électricité.

Megan Valère SOSSOU




Pêche Artisanale Maritime: Entre Subsistance et Durabilité des ressources marines au Bénin

La pêche artisanale maritime au Bénin est une source majeure de revenus pour les communautés côtières. Cependant, les défis liés à la durabilité des ressources marines et à la gestion efficace de cette activité se font ressentir.

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Bénéficiant des eaux fertiles de l\\\’océan Atlantique, le Bénin abrite un total de 47 sites de débarquement, où environ 4 305 pêcheurs artisans, en majorité de nationalité béninoise, exercent leur métier. C’est plus de 600 000 emplois directs ou indirects et contribuant à hauteur de 3,5% au PIB national.

Cependant, malgré une production totale de 74 000 tonnes en 2022, dont 75% proviennent de la pêche artisanale, un déficit de 146 000 tonnes persiste par rapport à une demande de 220 000 tonnes. Pour combler cet écart, les importations ont considérablement augmenté depuis 2008.

Ces chiffres témoignent non seulement de l\\\’importance de ce secteur, mais aussi  révèlent des défis majeurs, notamment la menace de la surpêche, qui met en péril l\\\’équilibre fragile des écosystèmes marins.

A Djeffa plage, Ahouandji en passant par Fonsa Pahou, Lokoué, Djondji, Zogbédji à Hilla Condji, les pêcheurs artisans sont de plus en plus conscients des enjeux de la pêche durable au Bénin.

C’est le cas du sieur K. Folly, pêcheur avec plus de deux décennies d\\\’expérience. Il explique avec une grande préoccupation : « Lorsque nous nous aventurons sur les eaux, une préoccupation constante nous habite : quelle quantité et quelle qualité de poissons nos enfants hériteront-ils ? ». C’est pourquoi, il nous est arrivé de penser qu\\\’il serait judicieux de laisser la mer en repos pendant au moins six mois avoue-t-il avant de soutenir que cette approche contribuerait à prévenir la surpêche en offrant aux poissons le temps de se reproduire avant d\\\’être capturés.

Cependant, K. Folly fait part de la réalité complexe à laquelle les pêcheurs font face au quotidien. « La demande et le coût de la vie ne cessent d\\\’augmenter, ce qui rend difficile la recherche d\\\’activités alternatives capables de remplacer la pêche. Nous sommes contraints de continuer à travailler tout en ayant un œil sur la loi.»

Malgré les difficultés, il souligne l\\\’engagement des pêcheurs à respecter les réglementations en vigueur. Cette perspective met en lumière les efforts constants déployés par les pêcheurs pour équilibrer leurs activités vitales avec la nécessité de préserver les ressources marines.

Il est indubitable que la pêche artisanale maritime au Bénin joue un rôle vital en tant que source de subsistance et élément clé de la richesse culturelle des communautés côtières. Cependant, comme sieur Folly, une gestion rigoureuse des ressources marines et une régulation appropriée s\\\’avèrent indispensables pour garantir la durabilité de cette activité dans le pays.

Un œil sur la Loi-Cadre pour la Pêche et l\\\’Aquaculture au Bénin

Bientôt dix ans que le Bénin a adopté une approche proactive pour préserver ses écosystèmes aquatiques et gérer durablement ses ressources halieutiques. Il s’agit de la Loi-cadre n° 2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l\\\’aquaculture en République du Bénin. Cette législation intègre des mesures essentielles de conservation pour le secteur de la pêche.

Dans le but de préserver les stocks halieutiques, l\\\’article 73 de cette loi interdit strictement l\\\’utilisation d\\\’engins et de méthodes de pêche incompatibles. Les barrages à poissons, communément appelés « acadja », les engins coniques à contre-courant « dogbo », et les engins à poches multiples pour la capture de crevettes et crabes, les « gbagbaloulou », figurent parmi les méthodes proscrites.

L\\\’article 78 exige une autorisation préalable pour l\\\’introduction de nouveaux engins de pêche. La protection de la biodiversité aquatique est aussi soulignée par les articles 79 et 80, qui interdisent respectivement la pêche, la détention et la commercialisation de mammifères aquatiques et de tortues marines. Chose que K. Folly et ses collègues de Togbin ne cessent de se rappeler au cours de leurs différentes causeries.

Malgré leur besoin de vivre de la sueur de leur front, ils sont encouragés à respecter les dispositions règlementaires en particulier la loi-cadre de 2014 sur la pêche et l\\\’aquaculture. Cette loi représente un fondement solide dans les efforts du Bénin pour garantir une pêche durable le long de ses côtes.

Megan Valère SOSSOU