Bénin: Recrutement d’animateurs de terrain dans le département des collines

Dans le cadre de l’élaboration des Plans de Développement Communaux de quatrième génération, le Groupement Intercommunal des Collines (GIC) est mandaté par les communes de Bantè, Dassa Zoumé, Glazoué, Ouessè et Savalou et Savè en vue coordonner ce processus.

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A cet effet, il souhaite recruter des animateurs de terrain en vue de la collecte digitale des données au niveau infra-communal (arrondissement et village). Dans ce cadre, l’animateur devra organiser et animer des assemblées villageoises de diagnostic communautaire et des ateliers d’arrondissement de concertation, priorisation et de synthèse du diagnostic 

Le présent avis est ouvert à toute personne de sexe masculin ou féminin de nationalité béninoise, remplissant les conditions ci-après :

– Être titulaire d’un diplôme d’étude de niveau Bac + 3 en science sociale, en économie, ou dans une discipline connexe pertinente, 

– Résider ou avoir travaillé dans l’une des communes du département, 

– Disposer d’un smartphone d’une bonne capacité de stockage avec une bonne autonomie et en avoir une bonne maitrise d’utilisation,

– Disposer d’un moyen de déplacement en bon état de fonctionnement,

– Avoir déjà participé à une enquête digitalisée, 

– Être âgé de 45 ans au plus au premier janvier 2023,

– Avoir le contact facile et disposer d’atouts en communication interpersonnelle et de groupe, 

– Avoir une expérience de travail avec les communautés en qualité de volontaire membre d’association de développement, agent de développement communautaire ou personnel de projet,

– Maitriser au moins une des langues de la commune choisie,

– Maitriser les outils de collecte tels que KOBOCOLLECT ou AKVO FLOW.

Le Directeur Exécutif du GIC invite les personnes intéressées par le présent avis et remplissant les conditions requises, à faire parvenir leur dossier de candidature au Secrétariat du GIC aux jours ouvrables ou à l’adresse mail suivante : info@gic-benin.org au plus tard le 30 décembre 2022 à 9 heures.

Les dossiers de candidature devront comporter les pièces ci-après :

– Une lettre de motivation adressée au Directeur Exécutif précisant la commune et les arrondissements choisis, 

– Une copie légalisée du diplôme / Attestation requis

– Les preuves de l’expérience de travail avec les communautés et ou octroyant la qualité d’enquêteur 

Les dossiers déposés après la date et heure butoirs ne seront pas pris en compte.

Les dossiers physiques seront mis sous plis fermés, dans une seule enveloppe portant la mention « RECRUTEMENT D’ANIMATEURS DANS LE CADRE DES ENQUETES POUR LE PROCESSUS D’ELABORATION DE LA 4ème GENERATION DES PLANS DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUX DANS LE DEPARTEMENT DES COLLINES \\\ ».

NB : Les animateurs enquêteurs sont rémunérés à 20 000 F CFA par villages tous frais compris 

Pour des renseignements complémentaires, les candidats peuvent s’adresser au Chargé de Mission Planification et suivi-évaluation du GIC au numéro 95-09-72-27/97-44-58-40 ou auprès des Directeurs du Développement Local et de la Planification (DDLP) ou des Responsables du Développement Local et de la Planification (RDLP) des mairies des Collines.




Prolifération des sachets en plastique non biodégradable au Bénin : sur les traces des hors-la-loi

Il n’a jamais vécu un tel désastre dans la lagune de Cotonou depuis plus de vingt (20) ans qu’il y exerce la pêche. En lieu et place des poissons et des crevettes que Pierre AMOUSSOU pêchait, les mailles de son filet n’amassent désormais que des déchets plastiques majoritairement constitués des sachets en plastique non biodégradable. Ces déchets, le Bénin en produit cent trente-neuf mille kilogrammes chaque jour (139 000 kg).

Un véritable drame écologique et sanitaire, au regard de ce que les sachets en plastique non biodégradable prennent plus de 400 ans avant de se décomposer entièrement dans la nature.

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Marché Dantokpa, Crédit Photo : Megan Valère SOSSOU

Selon les données recueillies sur le site web du Programme de gestion du littoral ouest africain géré par la Banque Mondiale, en 2019, soit deux ans après le vote de la loi sur les sachets en plastiques non biodégradables, le Bénin a importé 6,7 millions de kg de plastiques dont environ 89 % de chlorure de polyvinyle et de polyéthylène connus pour leur dangerosité à la santé et à l’environnement.

Deux années avant, soit le 26 décembre 2017, le Bénin a adopté la loi N° 2017 – 39 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets en plastique non biodégradable sur son territoire. Une loi qui punit toute contravention de personne physique ou morale à une amende de cinq (5) millions à cinquante (50) millions avec un retrait de l’agrément ou de l’autorisation, du gel et de la confiscation des avoirs.

Même si un décret d’application est venu dispenser certains domaines de cette interdiction, plus de quatre ans après, les sachets en plastique non biodégradable de tout genre ont plus que jamais envahi les surfaces de vente au Bénin. Le marché international de Dantokpa à Cotonou se trouve au cœur de ce trafic avec des grossistes qui commercialisent au vu et au su de tout le monde.

Dame Samira A., la quarantaine, totalise plus de huit ans d’expériences dans le commerce des sachets en plastique non biodégradable. Elle raconte « Nous commandons les sachets en plastique depuis Lomé parce que les sachets de là-bas sont plus résistants et donc plus prisés par nos clients ». Les balles de sachets sur son espace de ventes étiquetées « Top Chaos » et « Togo Star » en renseignent largement.

Elles sont souvent dix à quinze grossistes à s’associer pour lancer deux tonnes de commande chaque mois chez des commerçants togolais, précise-t-elle avant de faire remarquer les deux possibilités pour faire entrer sur le territoire béninois des marchandises stockées discrètement dans des magasins gérés par la Société de Gestion des Marchés Autonomes (SOGEMA) au sein du marché Dantokpa.

« Quand c’est une grosse marchandise, nous passons par la faveur des agents de la douane à Hillacondji, mais quand c’est d’une quantité moins importante, nous prenons par les voies frauduleuses parallèles à la frontière » a-t-elle avoué.

Hillacondji, la grande porte d’entrée des sachets en plastique non biodégradable au Bénin

À Hillacondji, des sachets en plastique non biodégradable sont déclarés biodégradables et passent la frontière. Des sources bien informées évoquent une nouvelle trouvaille pour camoufler et faire entrer les marchandises de sachets en plastique non biodégradable au Bénin. Il s’agit du système « acquis » ou « escorte douanière » où contrairement à la note circulaire No3774/DGDDI/DLRI, les marchandises passent sans contrôle, au vu et au su des services de conditionnement et de contrôle pourtant assisté techniquement par la société Benin Control SA.

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Hillacondji Frontière Bénin-Togo, Crédit Photo : Megan Valère SOSSOU

Le jeu se fait de connivence avec les agents de la douane du Togo et du Bénin. Nous en avons rencontré un du côté du Bénin, pas les moindres. Il a souhaité garder l’anonymat. Pour lui, cela ne gêne en rien si les commerçants des sachets en plastique non biodégradable remplissent les formalités douanières.

D’ailleurs, dit-il, je ne peux pas vous avouer que les sachets plastiques qui passent la frontière sont non biodégradables. Mais ce qui est sûr ajoute-t-il, le douanier n’est pas un laboratoire ambulant pour tester la biodégradabilité des sachets en plastique. « Il n’existe pas un réactif pour tester la nature d’un sachet plastique et ce n’est pas à l’œil nu qu’on le fera. » a-t-il laissé entendre.

Les deux courriers de demande d’interview que nous avons adressés à la Direction Générale de la Douane et des Droits Indirects pour comprendre les dispositions prises pour l’application de la loi 39-2017 sont restés sans réponse.

A la frontière d’Hillacondji, il n’existe pas un seul agent de la police environnementale. Sur environ la dizaine d’agents de la police environnementale que compte le Bénin, aucun n’est affecté à cette frontière, selon le Directeur général de l’Agence Béninoise pour l’Environnement, François-Corneille KEDOWIDE.

Au Ministère du Cadre de vie et du développement durable, la lutte contre la prolifération des sachets plastiques non biodégradables se mène avec tact selon Bertin BOSSOU, Directeur en charge de la Gestion de Pollution et de la Nuisance. Le ministère, dit-il, dans sa politique de lutte a recruté plus d’une vingtaine d’Organisations Non Gouvernementales, réparties dans les 77 communes du Bénin pour renforcer la sensibilisation. À l\\\’en croire, il a également été déployé dans cette lutte la police républicaine, la police environnementale, la douane, les contrôleurs de commerce, des leaders religieux, des producteurs de Pur Water, des chefs d’établissement, en particulier ceux des écoles frontalières.

Outre ces actions, poursuit-il, des descentes ont été effectuées dans les marchés de la Société de Gestion des Marchés Autonomes pour sensibiliser et pour saisir des marchandises de sachets en plastique non biodégradable.

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Un des douze détecteurs de sachets en plastiques biodégradable acquis par le ministère du cadre de vie et du développement durable Crédit photo : Megan Valère SOSSOU

Il reste optimiste qu’avec l’acquisition récente de douze détecteurs de sachet en plastique biodégradable, la lutte prendra un autre virage. Ces appareils seront déployés au niveau des postes frontaliers en attendant douze (12) autres qui couvriront l\\\’étendue du territoire national. Bien que décidé à poursuivre la sensibilisation à travers l’information, la formation, il a sans cesse déploré la porosité des frontières qui complique la tâche sur le terrain.

Des voies frauduleuses à la frontière Bénin-Togo

En-dehors de la complicité avec la douane, des commerçants usent de plusieurs stratagèmes pour acheminer les marchandises de sachets en plastique non biodégradable sur le territoire béninois.

Gaël Tchiko est un conducteur de taxi-moto dans la journée et passeur la nuit. Il explique : « Quand bien même les sachets n’étaient pas interdits, les commerçants avaient pris l’habitude de ne pas déclarer leurs marchandises. Imaginez ce que c’est devenu dans ce contexte d’interdiction ». Pour découvrir quelques circuits frauduleux avec lui, il décide de garder notre téléphone éteint dans sa poche pour ne pas se taxer de traître par ses pairs. Nous empruntons une voie embroussaillée passant par Athiémé pour arriver à Fokomé.

À quelques encablures, nous apercevons un véhicule  Toyota Picnic immatriculé au Togo en panne, lourdement chargé en provenance du pont d’Athiémé (Frontière Bénin-Togo). À l’intérieur, d’importantes marchandises dissimulées dans le tableau de bord, le repose-tête, les compartiments, des sièges de derrière éventrés contiennent également des marchandises. À force de questionner le conducteur, il fulmine en vernaculaire « je n’ai rien à vous dire ». Nous continuons avec Gaël qui indique, « C’est ici, à Fokomé, que plusieurs produits, dont les sachets en plastique non biodégradable bien dissimulés, arrivent à traverser le fleuve Mono pour le Bénin ». Une activité très lucrative et très dangereuse, mais le jeu en vaut la chandelle selon notre guide.

Si le trafic passant par Athiémé au Togo est très apprécié des fraudeurs, il n’en demeure pas moins du trafic Lokossa-Azovè-Tohoun-Wantché sans occulter celui fluvial qui passe par Djanglanmè pour Agomé-Glozou ou à Agbannankin pour Batonou.

À en croire notre guide, c’est en réalité par ces voies frauduleuses que la grande partie des marchandises de sachets en plastique non biodégradable tout comme d’autres produits interdits ou contrefaits passent nuitamment avant d’atterrir dans des abris de fortune à Fokomé ou au centre-ville d\\\’Athiémé. Pour les contrebandiers, la frontière n’existe que théoriquement.Ils sont tous autant convaincus qu’il serait difficile pour la patrouille douanière de surveiller 24 heures sur 24 les mouvements au niveau de ces voies frauduleuses.

Des commerçantes rencontrées au marché Dantokpa ont fait savoir que des marchandises proviennent également du Nigéria même si ces derniers sont moins résistants et moins prisés. La localité de Banigbé dans le département du plateau et la commune de Semè-Kpodji dans l’Ouémé ont été désignées comme porte d’entrée des sachets en plastique non biodégradables en provenance du voisin de l’Est.

L’internet comme facilitateur des commandes en Chine

Les sachets en plastique non biodégradables sont sans frontières. Pour faciliter les commandes, des fournisseurs confirmés en ligne sont mis à contribution sur Alibaba.com. Sur cette plateforme de vente en ligne, des entreprises chinoises proposent plusieurs gammes de sachets en plastique non biodégradable à destination de nombreux pays du monde dont le Bénin, le Togo et le Ghana.

Au nombre des produits proposés, nous avons des enveloppes plastiques à bulbes, des sacs plastiques autoadhésifs, des assiettes jetables en plastique à emporter, des sachets d’eau, des sachets plastiques transparents et de toutes les couleurs avec diverses dimensions allant de 15/23 cm à 40/60 Cm.

Pour Rodrigue RUSTICO, Financier économiste, les dispositions sont claires : un produit interdit ne doit pas avoir la complicité d’un agent. Si c’est le cas, l’agent s’expose et l’importateur aussi. En la matière, explique-t-il, c’est l’économie béninoise et l’environnement qui en souffrent. Il n’est pas surpris de la grande avancée dans la fraude après le vote de la loi. Car soutient-il, ce sont les mêmes acteurs qui sont toujours restés dans cette filière et cela démontre combien de fois les frontières sont perméables.

Le Spécialiste recommande le renforcement de la sécurité au niveau des frontières avant d’inviter chacun à se ranger et comprendre qu’au-delà de l’aspect financier, la protection de l’environnement doit primer.

Dans la perspective de donner aux consommateurs une alternative, le gouvernement, à travers un décret d’application, a autorisé et fixé les conditions d’installation des sociétés de production des sachets en plastique biodégradable au Bénin. Mais, la mayonnaise tarde à prendre.

« Prêts à faire des sachets en plastiques biodégradables, mais la corde au cou »

Selon Clément KOTAN, Directeur de l’organisation de la société civile dénommée, Unité de Protection de l’Environnement (UPE), aucune des sociétés agréées pour fabriquer les sachets en plastique biodégradable ne peut le faire réellement. Et pour cause, l’investissement serait trop coûteux. Il évoque une somme minimum de 500 millions à 800 millions de Francs CFA.

Par ailleurs, l\\\’amidon, la matière première qui doit servir à la fabrication des sachets en plastiques biodégradables en plus d’être coûteuse est périssable. Les acteurs étants prêts à faire des sachets en plastiques biodégradables, mais la corde au cou, regrette Clément KOTAN.

Tandis que le sachet en plastique non biodégradable du format 40/60 Cm est vendu à 50 Fcfa au marché Dantokpa celui biodégradable du même format est vendu à 250 Francs CFA dans les supermarchés. Un prix inabordable pour le commun des Béninois qui trouve déjà de difficulté à distinguer le bon grain de l’ivraie dans un contexte où tous les sachets en plastique sont vantés de biodégradables.

Félix ADEGNIKA, expert en Eau et Assainissement, relève trois niveaux de contraintes dans cette lutte : Il s’agit du fort ancrage de l’usage des sachets plastiques dans les habitudes des Béninois, de la multiplicité des sources informelles des marchés de sachets en plastiques non biodégradables et de l’absence de substitut en quantité et à prix abordable. Pour y arriver, il propose des actions qui se résument en trois mots. Sensibiliser, Substituer et Sanctionner.

Tant que les sachets plastiques continueront de rentrer dans le pays, les messages de sensibilisation seront dans le vide, dira Sandra IDOSSOU, activiste environnementaliste. Dans tous les cas, le bilan reste un échec quatre ans après le vote de la loi. Le chemin serait long à moins d’un changement de paradigme à tous les niveaux.

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un programme de formation de l’association Ekôlab Retrouvez Ekôlab sur Twitter, Facebook et LinkedIn.

Megan Valère SOSSOU




Projet Benkadi Bénin: la PASCiB outille des cadres techniques sur la gouvernance participative et l\’AbE

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Lutter contre les effets des changements climatiques grâce à une approche inclusive axée sur la gouvernance participative. C’est dans cet objectif que la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) a rassemblé les différents cadres techniques des préfectures et mairies impliquées dans le projet Benkadi, ce lundi 19 septembre 2022. L’hôtel Abel Azur de Grand-Popo sert de cadre à cet atelier de renforcement de capacités sur la gouvernance participative.

Trois jours seulement après la clôture de l’atelier ayant réuni les ONG et OSC à Possotomè sur le financement climatique, la PASCiB a acté un autre atelier, dans l’optique de l’achèvement du processus de plaidoyer pour la mise en place du cadre multi-acteur dans le secteur du développement durable. En effet, ce cadre institutionnel va faciliter la participation inclusive de prise des décisions pour le développement. « Un développement axé sur les problématiques liées aux changements climatiques », a laissé entendre PEDRO Ernest Comlan, le Secrétaire Permanent de la PASCiB. Un pan indispensable du projet Benkadi et de la lutte contre le changement climatique au Bénin. Mais cette fois-ci, le thème et la cible seront tout autre.

Parlant de cibles, Cadres techniques des directions techniques et départementales des ministères ; secrétaires Généraux (SG) des préfectures ; secrétaires Exécutifs (SE) et Responsables du développement local et de la planification (RDLP) des mairies des communes d’interventions de Benkadi Bénin ont répondu présent à l’appel de la PASCiB à Grand-Popo. Cinq jours durant, ils seront outillés et forgés sur la « Gouvernance participative et l’Adaptation basée sur les Écosystèmes (AbE) ». Une approche qui se veut inclusive. D’ailleurs, la présence de ces acteurs clés en témoigne.

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Quant à la thématique, ledit atelier va permettre de passer en revue trois grands volets, à en croire le Président de la PASCiB, Aurélien Atidegla : la gouvernance participative ; l’adaptation basée sur les écosystèmes comme approches de mise en œuvre des actions de Benkadi, pour la lutte contre les effets néfastes du changement climatique ; et toute l’approche de gestion orientée vers les résultats. Passant au crible les thématiques, Dr Yécy Peggy Tohinlo, Experte en développement des capacités du projet Benkadi Bénin ajoute. « Les participants seront renforcés notamment sur la participation citoyenne, le droit du citoyen, les outils et techniques, les méthodes de la participation citoyenne, le dialogue multi acteur, l’approche d’adaptation basée sur les écosystèmes, la cartographie de la vulnérabilité, les prises climatiques etc. ».

Ainsi, l’élaboration des PDC 4 pourra être en cible avec l’AbE et contenir des solutions réellement utiles et les meilleures, pour renforcer la résilience des populations qui vivent ces effets de changement climatiques, ajoute l’experte. Abondant dans le même sens, le Secrétaire permanent (SP) de la PASCiB martèle : « Au terme de ces cinq jours, les participants doivent partir avec des objectifs très clairs sur la façon dont les acquis de cet atelier vont être mis en application dans leurs services respectifs ».

À cet effet, il promet qu’ils seront accompagnés avec un plan d’action prioritaire qui va être adopté au terme des travaux. Ces exhortations ne sont pas rentrées dans les oreilles de sourds.

Des participants qui s’engagent

Conscients de l’enjeu, les participants ont le flair d’être suffisamment outillés afin de s’engager stratégiquement dans la lutte contre les effets des changements climatiques. « Ledit atelier vient donc à point nommé », s’est réjoui Arnaud Agon, SG du département du Mono qui accueille d’ailleurs les hostilités. Tout comme lui, d’autres cadres ont exprimé leur gratitude avant de projeter les actions qui seront les leurs les jours à venir.

« Au sortir de cet atelier, je prends l’engagement au nom de Mme le préfet de répercuter ces acquis, aussi bien dans les deux communes concernées (Aguégués et Dangbo) par le projet que les autres communes du département de l’Ouémé », a notifié Jean-Baptiste Akpamagbo, SG de l’Ouémé. Bernadette Ahouangbe Fanou, Directrice départementale du cadre de vie et du développement durable des départements du Mono et du Couffo quant à elle, insiste sur la prise en compte des préoccupations des communautés à la base, en matière de gestion des risques et catastrophes liés aux inondations et à la maîtrise de l’eau. À cet effet, elle s’engage à travailler en synergie avec toutes les parties prenantes pour agir sur l’AbE. « On peut faire plus et mieux quand on est ensemble », a-t-elle laissé entendre.

Pour rappel, ledit atelier de renforcement de capacités des cadres techniques du gouvernement s’inscrit dans le cadre du projet Benkadi, un projet sous régional qui vise à améliorer qualitativement l’efficacité des politiques publiques sur le changement climatique au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali.

Arsène AZIZAHO




Diabète de type 1 : La prévalence pourrait doubler d’ici 2040

Une étude publiée le 13 septembre 2022 dans la revue The Lancet tire la sonnette d’alarme sur la charge mondiale de diabète d’ici deux décennies.

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Les scientifiques mettent en garde. Une nouvelle étude de modélisation estime que 8,4 millions de personnes vivaient avec le diabète de type 1 Dt1 dans le monde en 2021. Mais cette charge va accroître pour atteindre entre 13,5 et 17,4 millions de personnes d\\\’ici 2040. C’est presque le double.

Et ça inquiète. « Nos résultats mettent en garde contre des implications négatives substantielles pour les sociétés et les systèmes de santé. Il existe une opportunité de sauver des millions de vies dans les décennies à venir en élevant la norme de soins pour le Dt1 et en augmentant la sensibilisation aux signes et symptômes du Dt1 pour permettre un taux de 100 % de diagnostic dans tous les pays », déclare Prof. Graham Ogle, l\\\’un des auteurs de l\\\’étude. Il est affilié à Sydney Medical School, Université de Sydney.

Le diabète de type 1 en trois points

Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang : on parle d’hyperglycémie.  Dans le cas du diabète de type 1, ce dérèglement se caractérise par l\\\’absence totale de production d\\\’insuline. Le sujet dépend donc d\\\’injections quotidiennes d\\\’insuline ou d\\\’une pompe à insuline pour assurer sa survie. Longtemps considéré comme un « diabète de l’enfant », le DT1 peut survenir à tout âge.

Cette étude a permis de répondre au besoin de données sur le diabète, en fournissant des estimations de modélisation, fournissant une base plus significative pour le changement des soins et des politiques de prise en charge du diabète de type 1.

Ainsi, dans le cadre de ces travaux, les chercheurs ont modélisé des données sur la prévalence du DT1 chez l\\\’enfant, l\\\’adolescent et l\\\’adulte dans 97 pays, ainsi que des données sur l\\\’incidence au fil du temps de 65 pays et des données sur la mortalité de 37 pays pour prédire l\\\’incidence, la prévalence et la mortalité du DT1 en 2021 pour 201 pays, avec des projections de la prévalence future jusqu\\\’en 2040.

Des implications

En 2021, le modèle a estimé à 8,4 millions, le nombre de personnes dans le monde vivant avec le Dt1. Parmi ces personnes, 18 % avaient moins de 20 ans, 64 % avaient entre 20 et 59 ans et 19 % avaient plus de 60 ans. Ces résultats révèlent que numériquement plus d\\\’adultes que d\\\’enfants sont diagnostiqués chaque année, avec un âge moyen de 32 ans. « Nos résultats soulignent le besoin urgent d\\\’améliorer la surveillance et la collecte de données sur l\\\’incidence, la prévalence et la mortalité du Dt1 dans les populations adultes, un domaine où les données sont particulièrement rares », a souligné Prof. Dianna Magliano, l\\\’un des auteurs.

Les pays au rouge

Les États-Unis, l\\\’Inde, le Brésil, la Chine, l\\\’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie, le Canada, l\\\’Arabie saoudite et l\\\’Espagne sont les dix pays dans lesquels la prévalence est plus élevée. Ils représentent 60 % des cas mondiaux de DT1.

Les décès mondiaux dus au DT1 ont été estimés à 175 000 en 2021. Parmi ceux-ci, 35 000 cas, soit 20 % ont été attribués à un non-diagnostic, dont 14 500 en Afrique subsaharienne. « L’Afrique subsaharienne compte 357 000 cas de DT1 ou 4 % de la prévalence mondiale, mais 23 % des vies perdues chaque année, soulignant le besoin urgent d’accroître la sensibilisation sur les signes et symptômes du DT1 », a recommandé Prof Kim Donaghue, l\\\’un des auteurs de l\\\’étude.

Au regard de ces indicateurs, il faudra, selon les auteurs, des initiatives pour améliorer la surveillance du DT1 dans le monde et encourager les programmes de couverture sanitaire universelle, afin que les soins du DT1 soient disponibles et abordables pour tous.

Mitondé Odette ATEYIHO




Les institutions régionales ouest-africaines en marche vers la COP27

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Dans la perspective de la 27ième Conférence des Parties (COP27) de la Convention Cadre des Nations Unies contre les Changements Climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Sharm El-Sheik en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, les institutions d’intégration régionale ouest-africaines se préparent activement pour une participation commune.

Premier jalon de cette participation conjointe, l’atelier régional de préparation aux négociations climat.

Cette coopération régionale renforcée est le fruit de plusieurs années de partenariat, notamment autour de la préparation des négociations internationales sur le climat. Historiquement, les institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS et BOAD) s’unissent et organisent chaque année un atelier régional de préparation aux COPs avec les négociateurs des Etats membres pour discuter des priorités et enjeux de la région. Comme à l’accoutumée, les discussions de cette année seront animées par le Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO et feront l’objet d’une position commune régionale qui sera publiée à l’ouverture de la COP27.

L’atelier se tient du 27 au 29 septembre à Lomé au Togo avec une nouvelle composante scientifique coordonnée par le CILSS. Des travaux de mesure et de suivi du carbone en Afrique de l’Ouest seront présentés pour notamment approfondir les connaissances des négociateurs sur le potentiel de stockage de carbone des différents écosystèmes rencontrés dans leurs pays.

L’Afrique de l’Ouest, une région unie dans la lutte contre les changements climatiques

Pour symboliser cette collaboration régionale, un pavillon ouest-africain sera érigé à la COP27, COP africaine. Co-piloté par la Commission de la CEDEAO et la BOAD en partenariat avec l’UEMOA et le CILSS, ce pavillon sera équipé d’une salle de conférences et constituera une plateforme de choix pour valoriser l’action climat des institutions régionales ainsi que celle de leurs Etats membres, renforçant ainsi la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale climat.

Plus qu’un symbole, ce pavillon témoigne de la volonté des institutions régionales de renforcer leur coopération autour du défi commun que constitue la question des changements climatiques. Cette approche vise une meilleure coordination et efficacité de la réponse à apporter au bénéfice des populations de la région.

Le maître mot de cette coopération est la complémentarité entre les mandats régionaux respectifs et l’action des Etats membres. C’est l’intervention coordonnée des différents leviers des institutions régionales qui leur sont propres (financements, renforcement de capacités, dispositif politique et règlementaire, ressources scientifiques) qui permettra un soutien efficace et effectif aux Etats membres dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) sous l’Accord de Paris sur le climat. Cette coopération répond ainsi à un principe de solidarité régionale et incarne l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

2022, une année symbolique de l’engagement climat des institutions régionales ouest-africaines

L’année 2022 marque l’aboutissement du processus d’élaboration de la Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO et son plan d’actions à l’horizon 2030, adoptés par la Quatre-Vingt-Huitième Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO tenue du 30 juin au 1er juillet 2022 à Accra au Ghana. Pilotée par la Commission de la CEDEAO, la stratégie régionale incarne la collaboration entre institutions régionales ouest-africaines. La BOAD, l’UEMOA et le CILSS ont été parties prenantes au processus d’élaboration et seront partenaires dans la mise en œuvre.

En adoptant cette stratégie, la CEDEAO s’engage aux côtés de ses quinze (15) Etats membres pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région, en cohérence avec sa Vision 2050, en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de la CEDEAO peuvent relever ce défi. C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat.

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A Kandi, des agriculteurs et éleveurs seront formés sur le reboisement et la régénération naturelle assistée

Dans sa démarche d’accompagner les communautés à améliorer leurs moyens de subsistance par la mise en œuvre des actions concrètes d’adaptation face aux effets des changements climatiques, le Projet Adapt-WAP compte former une vingtaine d’agriculteurs et d’éleveurs de la zone riveraine du parc W. Ce sera du 04 au 07 Octobre 2022 à Kandi.

L’objectif de cette session de formation est d’améliorer les connaissances des populations riveraines du Parc W-Bénin à se réapproprier les notions de reboisement, de la régénération naturelle assistée (RNA) et des défrichements dans les communes riveraines du Parc W-Bénin.

En provenance de Banikoara, de Karimama, de Kandi et de Malanville, les participants seront outillés pendant quatre sur les techniques de reboisement et des défrichements améliorés.

Rappelons que la zone du complexe WAP est soumise à de multiples pressions et menaces marquées par des sécheresses prolongées entraînant des mouvements pastoraux incontrôlés, des inondations menaçant la sécurité des populations et des plaines. Cette zone est également marquée par la perte de récoltes, des feux de brousse incontrôlés entraînant la dégradation et la réduction des zones forestières.

L’expansion des terres agricoles au détriment des surfaces forestières, ce qui engendre la pression sur les ressources naturelles, la perte de services écosystémiques et la baisse du potentiel de séquestration du carbone, l’ensablement des cours d’eau entrainant chaque année leur tarissement rapide.

Le Projet régional \\\ » Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier WAP \\\ » Adapt-WAP est venu à point nommé pour y remédier.

Conduit au Bénin par le Centre National de Gestion des Réserves de Faunes (CENAGREF) à travers le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable avec l\\\’appui technique de l’Observatoire du Sahara et du Sahel-OSS, il vise à renforcer la résilience des écosystèmes face au changement climatique et à améliorer les moyens de subsistance des populations du complexe WAP.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Projet Adapt-WAP: Agriculteurs et éleveurs de l\’Alibori mieux aguerris sur le reboisement et la régénération naturelle assistée

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Démarrée le 04 Octobre à Kandi, la session de formation des formateurs sur le reboisement et la régénération naturelle assistée dans la zone riveraine au Parc W-Bénin s’est achevée ce vendredi 07 Octobre 2022. Elle s’inscrivait dans le cadre du projet Adapt-WAP et organisée au profit des agriculteurs et éleveurs des communes riveraines du Parc W-Bénin. L\\\’objectif est de renforcer leurs capacités sur les bonnes techniques en matière de reboisement, de défrichement et sur la régénération naturelle assistée.

Durant quatre jours de formation, les fruits ont tenu la promesse des fleurs, selon les différents acteurs rencontrés. À en croire Ange Kotin, agronome forestier et consultant formateur, les objectifs sont totalement atteints. « Les participants ont désormais les connaissances nécessaires pour pouvoir faire le travail à la base, ils sont maintenant des formateurs en matière de reboisement », clame-t-il.

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Le projet Adapt-WAP intervient dans un contexte où le complexe WAP fait face à des menaces liées aux mauvaises pratiques anthropiques et aux effets pervers des changements climatiques. C’est ce qui justifie la joie et la satisfaction des participants rencontrés à la sortie de cette formation. « J’attendais une formation du genre, il y a très longtemps, car, nos arbres et forêts disparaissent sous nos yeux à une allure inquiétante », a déclaré Moussa Yéro, éleveur venu de la commune de Banikoara.

Pour l’agriculteur de Malanville, Yayé Gado Sarè, le projet Adapt-WAP vient ainsi booster le développement des communes bénéficiaires. « Je remercie énormément les initiateurs de ce projet qui contribuera à la réduction des effets du changement climatique et au développement socio-économique de nos communes respectives », a-t-il déclaré.

Satisfaction de la théorie à la pratique

Sur le terrain, les participants ont été édifiés sur les techniques et les bonnes pratiques en matière de reboisement, de défrichement et de régénération naturelle assistée. C’est le site de l’Inspection Forestière de l’Alibori et un champ ‘’école’’ dans la commune de Kandi qui ont servi de cadre pour cette incursion.

A l’occasion, le Colonel des eaux et forêts à la retraite et consultant formateur, monsieur Désiré Ezin Houngbo a su montrer aux participants, les étapes et techniques à suivre pour réussir le reboisement et améliorer le défrichement.

« On nous a montré comment partir de la pépinière pour obtenir des plants », a confié, dame Rékia Kotedji, agricultrice venue de la commune de Malanville. Elle se veut être plus précise : « On nous a appris la technique de piquetage, de l’élagage, de l’éclaircie et de l’habillage des plants ».

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Désormais dotés de connaissances nécessaires, « ces participants doivent se rendre disponibles pour poursuivre la mise en œuvre de cette formation dans leurs communes respectives », pense le Colonel des eaux et forêts à la retraite, Désiré Ezin Houngbo.

Mais pour ces ambassadeurs du projet Adapt-WAP, les démarches de mise en œuvre des acquis sont déjà connues. « Une fois à la base, nous allons rendre compte à nos autorités de ce que nous sommes venus apprendre à travers cette formation et, ensuite, nous organiserons des rencontres pour sensibiliser et former nos paires sur les bonnes pratiques », a détaillé Moussa Yéro, éleveur venu de la commune de Banikoara.

Ali Bello, éleveur de Karimama, se dit aussi être outillé et engagé à répliquer la formation une fois dans sa commune. Du côté de dame Rékia Kotedji, il n’est plus question de perdre du temps. « Je viens de commander à l\\\’instant même quinze (15) mille francs de plants auprès du pépiniériste que j’irai mettre en terre une fois arrivée à Malanville » a-t-elle confié.

Venus des quatre communes riveraines du Parc W-Bénin, ces participants repartent ainsi avec des connaissances et expériences à partager avec les leurs pour s\\\’adapter au changement climatique dans leurs différentes communautés.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Paludisme au Bénin : Quid du vaccin antipaludique RTS,S ?

Au Bénin, le paludisme constitue la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans et de morbidité chez les adultes. Il représente selon des estimations, 40% des consultations externes et 25% de toutes les admissions à l’hôpital.

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Cette maladie parasitaire continue de faire des dégâts au sein même des communautés les plus vulnérables du pays. Pourtant, en octobre 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé a recommandé une large utilisation du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 chez les enfants dans les zones à transmission modérée à forte du paludisme. Cette recommandation s’est fondée sur les résultats d’un programme pilote actuellement coordonné par l’Organisation au Ghana, au Kenya et au Malawi, qui a bénéficié à plus de 900 000 enfants depuis 2019. Depuis l’annonce de cette innovation, la première dans ce domaine, Silence Radio. Les populations n’ont eu aucune information sur ledit vaccin, son fonctionnement, encore moins de quand la campagne de vaccination commence.
Elles se retrouvent à se demander sans cesse ce que faire le Ministère de la Santé du Bénin et ses divers projets et programmes engagés dans cette lutte ?
Le Bénin n’est il pas concerné par cette innovation ?
Alors que les données probantes et l’expérience issues du programme ont montré que le vaccin est sûr, permet de réduire les formes graves du paludisme et peut être administré en pratique. Ce vaccin RTS,S, qui est le premier vaccin jamais recommandé contre une maladie parasitaire, constitue une grande avancée scientifique et illustre ce que l’innovation permet de réaliser en pratique.

Megan Valère SOSSOU




Assemblée Générale Ordinaire à la PNUSS : Janvier HOUNGUEVOU et ses paires réaffirment leur engagement

Avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé (PNUSS), respectueuse des textes qui le régissent, a organisé sa première Assemblée Générale Ordinaire les 09 et 10 décembre 2021 à l’hôtel Miracle de Bohicon.

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Photo de famille AGO PNUSS 2021

Le respect des textes fondamentaux doit être le leitmotiv de toute association qui se veut sérieuse et ambitieuse. C’est ce qu’à compris l’équipe dirigeante de la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé, qui, conformément à ses statuts, a tenue son Assemblée Générale Ordinaire.
Après deux années et demie d’existence, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé se retrouve à la croisée des chemins pour passer en revue les actions jusque là posées et de lancer les prochains défis.
Cette rencontre qui a connu la participation des délégués venus des différents ancrages départementaux de la PNUSS, a été une véritable occasion aux membres de passer au peigne les différentes réalisations.

Satisfait de la forte mobilisation des membres à cette assemblée, le Représentant de ENABEL, André N’TCHA N’OUEMOU, dit espérer que les objectifs visés par l’Assemblée Générale Ordinaire soient atteints pour contribuer non seulement à un meilleur fonctionnement de la PNUSS grâce aux réformes mais aussi de s’adapter aux exigences de sa durabilité. Il a pour finir souhaiter que les populations puissent de plus en plus porter leurs attentes à la PNUSS afin que leurs réels besoins soient pris en compte en matière d’offre de soins de santé de qualité.

Dans son allocution d’ouverture, le Président en exercice de la PNUSS, après ses mots de bienvenue à l’endroit de tous les délégués présents à cette occasion, a fait remarquer que le but de cette première assemblée générale ordinaire de la PNUSS est d’examiner les réalisations de la PNUSS sur la période Mai 2019 à Décembre 2021 et de donner les orientations pour l’année 2022 et l’horizon 2030. Ceci, pour une meilleure contribution de la PNUSS à la promotion du droit à la santé des populations.
Il n’a pas manqué d’adresser les sincères remerciements de la PNUSS à ses différents partenaires en particulier le Programme d’Appui à la Santé Sexuelle et Reproductive et à l’Information Sanitaire (PASRIS), l’EQUITE, le Ministère de la Santé notamment la DSI, les acteurs de l’offre de soins et de services de santé, les organes de cogestion, les autorités politico-administratives et tous les autres partenaires d’appui.
A l’entame des travaux au cœur de cette assemblée générale ordinaire, les participants ont passé en revue la feuille de route de mai 2019.
Côté bilan, il est à retenir sans fausse modestie, que les rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle) brillamment présentés, ont été validés haut les mains.

De véritables avancées avec des défis grandes de taille pour la PNUSS

Du rappel de la feuille de route de mai 2019 à la présentation des rapports (moral, technique, financier et de la commission de contrôle), l’assemblée a eu de riches échanges qui ont permis de lancer les dés. Il s’agit à ce niveau des grandes orientations stratégiques de la PNUSS et des grands axes du manuel de procédure de la PNUSS
Notons que des résultats positifs ont été enregistrés malgré le contexte aussi particulier lié à la pandémie de la Covid-19. Des actions qui ont véritablement impacté les populations à la base grâce à ses démembrements locaux. C’est pourquoi, rappelle le Président, Janvier HOUNGUEVOU, il urge d’entamer un processus de renforcement de l’ancrage et d’autonomisation de la plateforme afin d’impacter davantage les communautés.
Toutefois, les recommandations et perspectives issues de ces assisses sont également à la hauteur de la vision et de la détermination de la PNUSS qui ne faiblit pas. Son Président et son staff ont donc reçu le satisfecit de leurs mandants.
Des acquis qui seront restitués à la base en vue d’une meilleure mobilisation pour la promotion du droit à la santé des populations urbaine et rurales du Bénin à en croire Eugénie ROBA. La présence de la PNUSS permet d’écouter la voix des populations face un système de santé qui opérait seul.

Pour rappel, la Plateforme Nationale des Utilisateurs des services de Santé a été mise sur les fonts baptismaux en Mai 2019 . Dès lors elle constitue un instrument d’amélioration de la qualité des services de soins dans les formations sanitaires.
Ses actions visent l’intégration des besoins réels des communautés dans les stratégies et politiques de santé en particulier mais a l’ambition de contribuer à l’amélioration des services sociaux de base.

Chancelle SAKANTO




COVID-19 AU BENIN : Des citoyens récalcitrants à la recherche de leur dose de vaccin

La Covid-19, cette maladie infectieuse provoquée par le coronavirus le plus récemment découvert, le SRAS-CoV-2, continue de perturber profondément tous les secteurs d’activité essentiels aux besoins vitaux de l’homme. Pour l’éviter, scientifiques et acteurs du monde sanitaire ont su mettre en place des vaccins capables de prévenir la forme grave de la maladie. En les homologuant, l’OMS a souhaité que les populations soient vaccinées le plutôt pour éviter une énième vague de décès imputable à cette pandémie.

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A l’instar des différents gouvernements des pays en voie de développement, le Bénin en recevant une quantité non négligeable de vaccin par le biais du mécanisme COVAX, a déroulé une stratégie vaccinale poussée afin de rendre effectif les vœux de l’OMS.
Des mois plus tard, le constat est moins reluisant avec un faible taux de couverture vaccinale. Aussitôt, des mesures coercitives ont été prises par le gouvernement pour hausser le taux de couverture vaccinale. Au nombre de ces mesures se trouve l’interdiction d’accès des personnes non vaccinées aux administrations publiques. S’en sont suivies plusieurs autres mesures prises par certains services déconcentrés de l’Etat au plan départemental.
Du coup, des citoyens jusque là rebellés aux vaccins pour plusieurs raisons sont désormais obligés de se mettre au pas.
Ces récalcitrants qui viennent chercher enfin leur première ou seule dose de vaccin contre la Covid-19 selon que l’on soit en face du SYNOVAC, de JONHSON-JONHSON, de ASTRA ZENECA ou de Pfizer.
En tout cas, ils n’ont pas souhaité pour une raison que ce soit, manquer les administrations publiques. Car, la survie de leurs activités en dépend.
Au centre de santé central de Bohicon, le poste de vaccination ouvert est afflué par des personnes longtemps restées dans la désinformation.
Ces citoyens qui ont voulu résister par conviction panafricaniste ou par peur de subir les pseudo-effets post-vaccinales dissipées par les rumeurs ou simplement parce qu’ils ne se sentaient pas concernés viennent de réaliser qu’il s’agit plus d’une question de santé et de sécurité publique.
La fameuse résistance ne durera pas. Puis qu’ils étaient des milliers à recevoir ces derniers jours leur dose du vaccin contre la COVID-19, dans l’espoir de pouvoir accéder aux services de l’administration publique.

D\\\’un prétexte à une raison de se vacciner

A Sodohomè Alikpa, ce mardi 30 novembre, les personnes non vaccinées en majorité des jeunes côtoyaient, ceux, venus chercher leur deuxième dose pour prolonger l’efficacité du vaccin.
Gabin T., est un agent de recouvrement dans une structure financière à Bohicon. Il déclare « Je ne croyais pas à l’existence de la maladie selon ce qui est dit via WhatsApp ». Le voilà qui lâche la vérité. La désinformation à travers les réseaux sociaux a renforcé la résistance aux vaccins.
D’ailleurs, le relais communautaire rencontré à ce poste de vaccination s’étonne de voir autant de gens recevoir une première fois leur dose de vaccin alors plus que la vaccination est lancée depuis de 03 mois. « J’en ai vacciné une vingtaine pour le compte de cette seule matinée contrairement au début », a-t-il déclaré.
Pourtant les vaccins contre la COVID-19 étaient disponibles depuis plus de trois mois pendant que le gouvernement n’avait cessé d’appeler les uns et les autres à se faire vaccinés.
À Abomey, la capitale historique du Bénin, les non-vaccinés étaient composés principalement des artisans, des autochtones, des adeptes de Vodun et surtout des jeunes qui ne sont pas du tout senti concernés.
C’est le cas de Maurice S., mécanicien auto de profession, qui, pour régulariser les pièces administratives de son enfant, candidat au Certificat d’Etude Primaire, a du se plier à la règle en vigueur.
Sur la dizaine de personnes rencontrées au centre de santé de Zakpota, se trouve des enseignants sensibilisés par leur hiérarchie à se faire vaccinés.
Plusieurs ont également dit avoir été d’abord inquiets face à un vaccin développé aussi rapidement. Toujours est il que, pour une raison ou pour une autre, la grande majorité des béninois hostiles à la vaccination contre la COVID-19 reçoit de jour en jour leur dose de vaccin. Il y va non seulement de la sécurité sanitaire de tous mais aussi, de la reprise normale des activités économiques, culturelles et touristiques, véritables secteurs tributaires du développement du Bénin.

Megan Valère SOSSOU