Vers l’éradication des grossesses précoces : l’ONG New World pour la protection des jeunes filles à Domè

Lancé il y a un mois, le projet « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », a été clôturé avec grand satisfecit ce samedi 08 juin 2024. Ce projet, mis en œuvre par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3, a mobilisé divers acteurs pour la protection des adolescentes et jeunes filles de l’arrondissement de Domè.

Vue d’ensemble, clôture du projet

Pour Gérard Totongnon, chargé de partenariat au sein du projet, il a été question non seulement de sensibiliser les jeunes filles aux risques associés aux grossesses précoces, mais aussi de les informer sur les méthodes contraceptives dans l’arrondissement de Domè à Zogbodomey.

Pour y arriver, des pairs éducateurs ont été sélectionnés, formés et déployés pour des séances de sensibilisation au sein des communautés. Babaga Martine, l’un de ces pairs éducateurs, témoigne : « Les adolescentes et les jeunes filles ont accueilli avec beaucoup d’intérêt la nécessité d’éviter les grossesses précoces. »

Tant pour la sensibilisation sur les causes et les conséquences des grossesses précoces que pour la promotion des méthodes contraceptives, les résultats ont été non seulement positifs mais ont largement dépassé les attentes.

Gérard Totognon déclare avec fierté : « Nous avons atteint largement les résultats escomptés en mobilisant plus de 500 adolescentes et jeunes filles, sur les 400 prévues par le projet. » Ces adolescentes et jeunes filles sont mieux préparées pour éviter les grossesses précoces et utiliser les méthodes contraceptives.

Une mobilisation sans précédent

Toute la communauté de Domè s’engage désormais à éliminer complètement les cas de grossesses précoces dans la commune. Cette réussite est le fruit d’un travail acharné de tous les acteurs impliqués, en particulier les pairs éducateurs formés et déployés dans les communautés. Les mérites de ces derniers ont été reconnus à travers une cérémonie de remise d’attestations.

Remise d’attestation aux pairs éducateurs

Au total, huit villages ont été couverts dans le cadre dudit projet. Il s’agit des villages de Domè-Centre, Domè Go, Domè Aga, Gohisanou, Bolame, Gaffo, Kessedjogon et Agoita.

L’initiative est saluée par Hounnongandji Donatienne, élève déléguée en classe de Terminale, qui souligne son importance dans la lutte contre ce fléau au sein des communautés rurales.

Selon Bitiboto Marie-Reine, sage-femme au centre de santé de Domè, la sensibilisation est la seule arme qui permettra de gagner la lutte contre les grossesses précoces. Elle salue le travail abattu par les pairs éducateurs dans le cadre du projet de l’ONG New World. « Il en va de l’épanouissement des jeunes filles mais aussi de leur contribution au développement local », a-t-elle laissé entendre.

Tout en exprimant sa gratitude envers l’ONG New World pour ses efforts déployés, Valérie Agbangla, du Centre de Promotion Sociale de Zogbodomey, appelle à maintenir la veille, soulignant la complexité du défi à relever.

Quant aux chefs de village, ils n’entendent pas rester en marge de la lutte. Ils se sont engagés à poursuivre l’œuvre de l’ONG New World afin de mieux protéger les jeunes filles de la communauté de Domè contre les grossesses précoces.

Les acteurs rassemblés à la clôture

Le succès du projet démontre l’importance de la mobilisation communautaire et de l’engagement collectif pour une cause commune. Les efforts conjugués de l’ONG New World, de Plan International, des pairs éducateurs, des professionnels de santé, des leaders communautaires et des jeunes filles elles-mêmes ont permis d’obtenir des résultats probants et prometteurs.

Cependant, ce projet n’est que le début d’un long chemin vers l’éradication totale des grossesses précoces. Selon Gérard Totongnon, il est crucial de maintenir une vigilance constante pour préserver les acquis du projet et faire de Domè une référence en matière de prévention des grossesses précoces.

Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement de l’ONG New World à poursuivre ses actions appelant à un soutien continu de tous les acteurs concernés afin de pérenniser les acquis du projet soutenu par Plan International.

Constance AGOSSA




Lutte contre les grossesses précoces à Zogbodomey: l’ONG New World lance un projet

Face à la récurrence des cas de grossesses précoces observés dans la commune de Zogbodomey précisément dans l’arrondissement de Domè, l’ONG New World apporte une solution. Devant un parterre d’autorités locales, de sages et de têtes couronnées, d’artisans, d’acteurs de la santé, de l’éducation, du social ainsi que de jeunes hommes et femmes de l’arrondissement, le projet a été lancé ce mercredi 08 mai 2024 à Domè.

Vue d’ensemble des participants

Le projet intitulé, « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », est porté par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3.

Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World, a souligné l’urgence d’agir face au fléau des grossesses précoces et non désirées qui affligent les jeunes filles de la commune.

« L’ONG New World avec l’appui de Plan International travaillera afin d’apporter une solution claire aux problématiques majeures liées à l’éducation sexuelle des jeunes filles et garçons par le biais des actions concrètes », a-t-elle déclaré avant de lancer un appel à tous les acteurs de l’arrondissement à se mobiliser pour la réussite dudit projet.

Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World
Dikou Moumouni, Chef d’arrondissement,
Adama OROU, Représentante de Plan International

Le Chef d’arrondissement, Dikou Moumouni, a exprimé son optimisme quant à l’impact positif que le projet pourrait avoir sur la communauté de Domè, tout en s’engageant à jouer un rôle actif dans sa réussite, notamment en facilitant la participation des pères éducateurs.

En lançant officiellement ce projet, Adama OROU, Représentante de Plan International, dit espérer que la contribution de tous les acteurs communaux et locaux à la mise en œuvre des activités du projet servira à le faire progresser et à atteindre les objectifs fixés. Car la montée des grossesses précoces constitue un problème de santé publique majeur, susceptible de compromettre l’avenir des jeunes filles en les exposant à la pauvreté et à l’exclusion sociale.

« Ce projet traduit concrètement la prise de conscience à agir et les enjeux du développement de la commune de Zogbodomey d’une part et le souci de maximiser l’impact des activités face à la réalité impressionnante des besoins de la population de Zogbodomey », a-t-elle laissé entendre. Tout en saluant le caractère participatif du projet, elle a appelé à la mobilisation de tous les acteurs locaux pour en assurer le succès.

Présentation du Projet / Déo-Gratias Bonou, Chargé de Projet
Présentation du Projet / Gérard Totongnon, Chargé de Partenariat

Les responsables ont saisi l’occasion de présenter le projet au public. Déo-Gratias Bonou, le Chargé de Projet a annoncé que le projet vise à contribuer à la protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey.

Gérard Totongnon, Chargé de partenariat, a pour sa part développé la méthodologie de réalisation du Projet. À l’en croire, il s’agit de sensibiliser 50 adolescentes et jeunes filles non seulement sur les moyens de prévention des grossesses précoces, mais aussi sur les avantages et les conséquences des méthodes contraceptives dans chacun des huit (08) villages de Domè. Pour y arriver, des pères éducateurs ont déjà été identifiés pour faciliter la sensibilisation sur le terrain at-il confié.

Une initiative salutaire, apprécient plusieurs acteurs

Ce projet a une particularité, croit Patrice Bouko, Directeur du Collège d’Enseignement Général de Domè, il n’intervient pas directement dans les écoles mais plutôt dans les communautés. Dans les communautés, se réjouit-il, « les parents y sont. Les frères et sœurs des jeunes filles y sont. Ils seront beaucoup plus imprégnés des réalités du projet. » Il appelle les pères éducateurs à restituer intégralement dans les communautés les connaissances qui seront acquises à la suite de la formation sans considération d’ordre religieux, politique.

Les participants
Participants

Valérie Agbangla, assistante sociale au centre de promotion sociale de Zogbodomey, a mis en avant le rôle du projet dans la prévention des grossesses en milieu scolaire et d’apprentissage, soulignant l’importance de la collaboration entre le centre social et l’organisation pour le bien-être des jeunes filles.

Le Major du centre de santé de Domè, l’Infirmier Diplômé d’État, DOSSOU Boris, a salué l’extension de l’initiative à l’ensemble de la communauté, soulignant qu’il vient en renfort aux actions sanitaires déjà menées en milieu scolaire.

Flora Kpadonou de Domè centre et Moîse Lokonon de Kessekpogon, deux des pères éducateurs sélectionnés, ont exprimé leur engagement à jouer un rôle déterminant et actif dans la sensibilisation des adolescents et jeunes filles, afin d’atteindre les objectifs ambitieux du projet.

Le lancement de ce projet initié par l’ONG New World marque ainsi le début d’une série d’activités en lien avec la lutte collective contre les grossesses précoces. Il témoigne de l’engagement de la jeune équipe de l’ONG New World et de la détermination des acteurs au niveau local à protéger la santé et l’avenir des jeunes filles de Zogbodomey.

Que savoir de l’ONG New World ?

Rappelons que l’ONG New World est une organisation dynamique et innovante qui participe pleinement et activement aux côtés des institutions nationales et autres partenaires à l’offre et à la disponibilité permanente de prestation de services dans divers domaines de développement dans l’unique but d’accroître la qualité de vie des populations de toutes les catégories sur toute l’étendue du territoire national. Elle intervient dans les domaines de la santé et la nutrition, de l’environnement et de la technologie, de l’information et de la communication.

Megan Valère SOSSOU