Par Constance AGOSSA
La bilharziose est une maladie causée par une infection due à des vers parasites présents en eau douce dans certains pays tropicaux et subtropicaux du monde.
Les eaux douces sont contaminées par l’urine ou les matières fécales animales ou humaines infectées. Ce parasite pénètre la peau humaine et entre dans le flux sanguin pour ensuite migrer vers le foie, les intestins et d’autres organes.
La bilharziose, communément appelée schistosomiase, est une maladie parasitaire qui sévit dans les régions tropicales et subtropicales, principalement en Afrique. Elle est provoquée par des vers parasites et peut causer une infection sévère et de lourds handicaps. Elle constitue un enjeu de santé publique d’envergure mondiale, puisqu’il s’agit de la 2ème endémie parasitaire après le paludisme.
Les origines de cette maladie parasitaire
La bilharziose est causée par des vers parasites du genre Schistosoma. Trois espèces de vers sont responsables de la plupart des transmissions à l’homme de la bilharziose : Schistosoma haematobium (bilharziose urogeÌnitale), Schistosoma mansoni et Schistosoma japonicum (bilharziose intestinale).
La bilharziose tue entre 20 000 et 200 000 personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé qui a traité plus de 60 millions de personnes en 2014. L’OMS estimait alors le nombre de personnes nécessitant un traitement préventif à plus de 250 millions. Le continent africain concentre 80-90 % des cas de bilharziose. Elle est considérée comme une maladie tropicale négligée, c’est-à-dire une maladie répandue et confinée aux régions en développement surtout en Afrique.
Les symptômes de la bilharziose
Les symptômes sont une éruption cutanée, des démangeaisons, de la fièvre, des frissons, une toux, des maux de tête, et des douleurs abdominales, articulaires et musculaires.
Mais les premiers signes d’une infection sont des éruptions cutanées, suivies quelques semaines plus tard par de la fièvre, de la toux et des douleurs musculaires. Il existe 2 formes principales de schistosomiase :
La schistosomiase intestinale : diarrhée, sang dans les selles et douleurs abdominales en sont les signes fréquents. Dans sa forme chronique, les complications sont l’augmentation du volume du foie et de la rate (hépatomégalie et splénomégalie).
La schistosomiase urogénitale : la présence de sang dans les urines trahit souvent la schistosomiase urogénitale, qui peut entraîner des lésions au niveau de la vessie, l’urètre et les reins. Il est également observé des retards de la croissance et du développement cognitif chez les enfants atteints et non-soignés.
Effet pour l’organisme humain
La bilharziose sévit chez les populations des régions tropicales et subtropicales vivant au contact d’eaux stagnantes. Les pêcheurs, les femmes au cours du lavage du linge et les enfants au cours de leurs jeux, sont particulièrement exposés.
Les larves du parasite se développent dans des gastéropodes d’eau douce et pénètrent dans l’organisme humain par la peau. Elles sont drainées par le sang jusqu’aux intestins et la vessie où elles produisent des œufs qui vont endommager les tissus et provoquer la réaction inflammatoire de l’organisme. Les eaux sont contaminées par les excréments des personnes porteuses du parasite.
Quels modes de prévention ?
La lutte contre l’endémie passe par l’assainissement des eaux stagnantes, la lutte contre les gastéropodes vecteurs du parasite, ainsi que la prévention auprès des populations des zones endémiques. Quant aux voyageurs en zone tropicale et subtropicale, ils doivent éviter de se baigner dans les lacs, les mares et les rivières. Il existe un traitement médical possible avec l’aide de votre médecin.
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