Écologie du Lac Ahémé : Christian Comlan VIAHO fait un diagnostic profond dans sa thèse
Écologie et Exploitation des principales espèces de l’ichtyofaune du lac Ahémé et de ses chenaux au Sud-Ouest du Bénin avant le dragage. C’est le sujet de la thèse défendue par Christian Comlan VIAHO après des années de recherches sur le lac Ahémé et ses chenaux au Sud-Ouest du Bénin. C’était à l’amphi SOKPON du Laboratoire d’Écologie Appliquée de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, dans la matinée de ce vendredi 21 octobre 2022.
L’objectif de cette recherche conduite par Christian Comlan VIAHO, est de contribuer à de meilleures connaissances et gestion des écosystèmes aquatiques à travers la caractérisation de l’environnement physico-chimique, l’analyse du peuplement et la détermination du niveau d’exploitation des principales espèces de poissons.
Après des années de dur labeur sur les eaux du lac Ahémé, les résultats de ses travaux de thèse dirigés par le Professeur Titulaire, Philipe A. LALEYE, ont enfin été présentés devant un jury composé de sept membres, présidé par le Professeur Titulaire Émile Didier FIOGBE en présence d’un public composé de parents, amis et collègues.
Cette défense de thèse marque la fin de sa formation doctorale en aménagement et gestion des ressources naturelles, option Pêche et Aquaculture. L’impétrant s’en est sorti avec la mention très honorable avec les félicitations du jury.
Quid des résultats ?
Les résultats des travaux de la thèse de Christian Comlan VIAHO sur le lac Ahémé et ses chenaux ont montré que les eaux sont caractérisées par une conductivité variant de 0 à 46,5 mS/cm, une salinité comprise entre 0 et 28,3 g/L et une teneur en oxygène dissous se situant entre 0 et 8,55 mg/L avec une profondeur allant de 0,4 à 8 m.
Au total, 76 espèces de poisson, réparties dans 59 genres et dans 38 familles ont été recensées. 41 espèces sont estuariennes, 20 espèces sont d’origine marine et 15 sont des espèces d’eau douce. La connectivité entre les plans d’eau est faible due au comblement, provoqué par l’érosion des berges, les mauvaises pratiques de pêche et le mauvais dimensionnement des infrastructures de franchissement installées lors de la construction des routes.
Les engins et techniques de pêche utilisés n’assurent pas une gestion rationnelle et durable des ressources halieutiques. La présence de stress subi par les peuplements de poisson a été également décelée.
À cet effet, l’impétrant n’a pas manqué de faire des recommandations pour l’amélioration de la gestion de cet écosystème aquatique et la durabilité des ressources halieutiques. Lesdites recommandations ont été adressées à l’endroit du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, à la Direction de la Production Halieutique, à l’Agence pour la Réhabilitation du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC) l’Agence Béninoise pour l’Environnement, à la Direction Générale des Eaux, des Forêts et des Chasses et du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Selon Martin Nani GBEDEY, Directeur Général de l’Agence pour la Réhabilitation du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC) présent à ce rendez-vous scientifique, c’est un plaisir de voir le monde universitaire s’intéresser au travail entamé par sa direction. « C’est un document de référence qui permettra de faire l’évaluation une fois que le dragage sera terminé » a-t-il indiqué.
Le nouveau Docteur, Christian Comlan VIAHO a fait remarquer que son étude fait appel aux exploitants, aux pêcheurs ainsi qu’aux décideurs de prendre des décisions hâtives dans le sens d’une gestion durable des ressources halieutiques. « Ce que nous venons de faire est juste un chemin ouvert. Après les opérations de dragage, il faut reprendre pour comparer les données que nous avons actuellement » a-t-il laissé entendre.
Rappelons que le lac Ahémé et ses chenaux font partie des zones humides du Sud-Ouest du Bénin. Ils constituent à la fois un atout écologique et socioéconomique important pour les communautés riveraines.
Constance AGOSSA
Gestion de l’Aire Marine Protégée de Donaten : Nature Tropicale ONG forme les écogardes à l’utilisation efficace de l’application SMART
Une vingtaine d’écogardes sont en formation depuis la matinée de ce jeudi 20 octobre 2022, au siège de Nature Tropicale à Cotonou (Akpakpa). Cette initiative de Nature Tropicale ONG, soutenue par Rampao, Cebios et autres partenaires, vise à renforcer les capacités des écogardes pour une gestion durable des espèces menacées des AMP.
Deux jours durant, ils seront formés à l’utilisation de l’application SMART, dans l’objectif de mener, sur le terrain, une collecte de donnée plus efficace. Par décret n°2022-003 du 05 janvier 2022, le gouvernement du Bénin créait les aires marines protégées (AMP) de Donaten et de la Bouche du Roy (Togbin).
L’urgence était de lutter contre la menace des espèces maritimes en disparition. Afin d’accompagner le gouvernement dans son initiative salutaire, et en attendant l’élaboration du plan d’aménagement et de gestion de ces AMP, l’ONG Nature Tropicale a alors pensé à encourager et à renforcer l’approche utilisée sur le terrain pour protéger au mieux ces espèces, les écogardes, précisément sur le site de Donaten. Ils sont une vingtaine venue de Donaten, Tokplégbé, Pk 6, Abatoir, Sèmè Okoun, Sèmè Kraké, Djeffa, Ekpè et tutti quanti (la couverture côtière de l’AMP de Donaten) suivre ladite formation.
Selon Joséa Dossou Bodjrenou, Président de l’ONG Nature Tropicale, ils s’agira de renforcer leur capacité sur la collecte des données scientifiques. « Nous sommes dans le cadre d’une recherche participative. Les pêcheurs, les écogardes sont sur le terrain 24/24 heures. Avant, nous leur donnions des fiches à remplir, mais maintenant avec la technologie SMART, à la suite de cette formation, ces écogardes pourront inscrire directement les données sur leur smartphone », a-t-il expliqué.
À en croire, sans se déplacer, ils peuvent transférer ces informations collectées. De plus, l’outil va permettre d’avoir des informations fiables. Aussi a-t-il confié : « Nous travaillons dans ce sens pour que, quand le plan d’aménagement et de gestion sera élaboré, on n’oublie pas ces acteurs qui font déjà de très bon travail sur le terrain ». Nature Tropicale mise donc sur une approche participative et entend faire son possible pour inclure ces premiers acteurs indispensables dans le plan du gouvernement.
C’est pourquoi les partenaires n’ont ménagé aucun effort pour accompagner cette noble initiative. En effet, selon la clarification de Marie Dossou Bodjrenou, c’est un projet que Cebios, PAPBio Rampao etc ont financé dans le cadre de l’AMP de Donaten pour appuyer les écogardes qui sont déjà sur le terrain par des équipements et une formation sur l’outil SMART afin de collecter les données sur les espèces migratrices en général. Ainsi, sur place, les matériels ont été mis à la disposition de ces 25 écogardes. Il s’agit de cinq portables android, 20 torches, et 12 imperméables.
L’outil SMART et son importance
L’outil SMART est une application téléchargeable sur playstore, et utilisable sur les smartphones. Invitée pour initier les écogardes à son utilisation, Fai CHABI-YAOURE, Spécialiste en gestion des AMP apporte quelques explications. En ce qui concerne l’utilité, cette application permet de collecter les données sur le terrain, les analyser ou les traiter dans le logiciel smart.
« Aujourd’hui, nous allons faire la phase théorique. C’est-à-dire qu’on va les montrer d’abord ce que c’est que l’outil. Comment on l’utilise. Les écosystèmes dans lesquels on peut l’utiliser et comment on essaie de collecter des données sur le terrain avec l’application smart mobile. On va les montrer comment on installe l’application sur un appareil Android et comment on démarre une patrouille ; comment on enregistre une patrouille, comment on enregistre les différentes données, à savoir les activités anthropiques et aussi l’observation de la faune sauvage », explique-t-elle de long en large.
Pour rappel, la formation se poursuit ce vendredi 21 octobre 2022, cette fois-ci dans sa phase pratique, avec les écogardes, sur l’AMP de Donaten. À noter, que pour une gestion durable de ces AMP, les OSC ne cessent de multiplier les actions de veille. En attendant le plan d’aménagement et de gestion de ces AMP, les acteurs sollicitent le soutien et l’engagement aussi bien des riverains, que du gouvernement, par le biais du CENAGREF (Centre national de gestion des réserves de faune).
Arsène AZIZAHO
Le Next Einstein Forum à la recherche de jeunes ambassadeurs
Le Next Einstein Forum (NEF) est une initiative d’engagement public de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS). Lancé en 2013, le NEF est né d’une reconnaissance qu’il n’y avait pas de rassemblement sur le sol africain où les meilleurs acteurs avaient l’opportunité de se réunir de leurs diverses communautés de la science, de l’industrie, de la société civile et de la politique, d’Afrique et d’ailleurs. le monde, pour mettre la science au service du développement mondial. De plus, il n’y avait pas de plate-forme où les sujets étaient abordés de manière stratégique et holistique, avec des opportunités de fertilisation croisée. Dans les forums existants, le public est souvent ignoré dans la conception et les résultats des forums. Les femmes, les jeunes et les personnes handicapées étaient souvent largement sous-représentés dans la participation et/ou les opportunités de prise de parole à ces forums.
Le NEF repose sur quatre piliers, dont les NEF Global Gatherings, le NEF Policy Work, la NEF Platform et la NEF Community of Scientists. Le NEF a également deux engagements transversaux : l’engagement envers l’excellence scientifique qui concerne à la fois la recherche et l’éducation et un engagement envers l’équité entre les sexes. Les ambassadeurs du NEF sont de jeunes champions STEM de moins de 42 ans, un de chaque pays africain, qui dirigent les activités d’engagement du public du NEF. Ces activités incluent le programme NEF Africa Science Week tout en développant leur propre carrière grâce aux partenariats du NEF qui offrent des opportunités de mentorat et de collaborations avec des chercheurs établis. Les ambassadeurs du NEF ont un mandat de 2 ans.
Condition à remplir
Doit être âgé de 42 ans ou moins (né le/après le 1er janvier 1980) ;
Résident et citoyen d’un pays africain avec une histoire de leadership et d’engagement dans la communauté résidente ;
Études supérieures ou certificats professionnels, projets personnels, réalisations démontrées en matière d’entrepreneuriat et d’innovation, etc. – un doctorat n’est pas nécessairement requis ;
Les candidats sont encouragés dans tous les domaines des STEM, y compris les sciences fondamentales, les sciences de la santé ainsi que les domaines des sciences sociales;
Excellentes capacités de rédaction et de pensée critique, et être à l’aise de travailler dans un environnement collaboratif ;
Passion démontrée pour rehausser le profil de l’Afrique dans les STEM et/ou les sciences sociales ;
Avoir un profil travail/études actif démontré par une présence active en ligne et/ou sur les réseaux sociaux ; et
Capable de communiquer couramment en anglais et en français devant un public.
Missions
Agir en tant qu’ambassadeur NEF représentant votre propre pays lors d’événements NEF :
Assistez au prestigieux NEF Global Gathering, sur invitation uniquement, aux côtés de lauréats du prix Nobel, de chefs d’État et de gouvernement et de représentants de grandes entreprises mondiales et de la société civile. Les ambassadeurs recevront des frais de voyage payés pour l’événement NEF Global Gathering;
Participer à des entretiens, à des panels et à la présentation de recherches, de travaux du NEF et d’articles sur les STEM et l’innovation, entre autres événements pendant / après le NEF Global Gathering ;
Organiser la semaine annuelle des sciences NEF Africa dans leurs pays respectifs ;
Rédiger du contenu original et du contenu croisé pour le NEF, y compris, mais sans s’y limiter, des articles de blog, des mises à jour sur les STEM dans sa communauté locale, des profils de scientifiques de votre communauté et d’autres activités pour promouvoir le NEF ;
Faire partie de la communauté de scientifiques du NEF ;
Parlez positivement du NEF aux gens chaque fois que vous le pouvez ;
Promouvoir activement le NEF sur vos réseaux sociaux et apporter régulièrement des idées à l’équipe du NEF sur les moyens de tenir la communauté en ligne informée et intéressée par le NEF ;
On s’attend à ce que vous passiez un total de 1 à 2 heures par semaine à écrire, éditer, publier des mises à jour, des nouvelles et des articles liés aux STEM en Afrique et au NEF, et à converser avec les boursiers du NEF et la communauté scientifique dans son ensemble. Les heures peuvent augmenter pendant la semaine du Rassemblement mondial du NEF et de la Semaine africaine des sciences ;
Faire des présentations aux étudiants, au public, aux classes spéciales et aux événements sur le NEF et les STEM en Afrique ; et
Autres responsabilités suggérées et recommandées par vous.
Avantages
Assistez au prestigieux NEF Global Gathering, sur invitation uniquement, aux côtés de lauréats du prix Nobel, de chefs d’État et de gouvernement et de représentants de grandes entreprises mondiales et de la société civile. Les ambassadeurs recevront des frais de voyage payés pour l’événement NEF Global Gathering;
Participer à des entretiens, à des panels et à la présentation de recherches, de travaux du NEF et d’articles sur les STEM et l’innovation, entre autres événements pendant / après le NEF Global Gathering ;
Avoir la possibilité d’organiser la semaine annuelle des sciences NEF Africa dans votre pays ;
Les ambassadeurs du NEF bénéficieront d’une exposition significative à la communauté des lecteurs du NEF ;
Avoir la possibilité de réseauter avec d’autres experts, des ambassadeurs du NEF et des boursiers du NEF, ainsi que des scientifiques de haut niveau, des spécialistes des sciences sociales et des leaders technologiques du monde entier ;
Devenez membre de la prestigieuse communauté de scientifiques du NEF ;
Après avoir terminé votre mandat, vous avez la possibilité de postuler au programme de bourses du NEF ;
Avoir l’opportunité d’influencer la politique STEM et d’innovation à travers des articles et des documents NEF et partager leur propre travail; et
Avoir la chance de présenter leurs propres projets et idées à des membres de haut niveau du NEF et de contribuer à l’établissement d’une vision globale positive de la science en Afrique.
Un panel de scientifiques éminents comprenant des membres du comité du programme scientifique (SPC) du NEF effectuera la sélection. Le processus de sélection visera les éléments suivants
Au moins 40 % des ambassadeurs NEF sélectionnés sont des femmes ;
Le candidat doit être dans son pays de résidence pendant le programme; et
Le processus de notation prendra en compte les éléments suivants :
(20%) – Études supérieures ou certificats professionnels, projets personnels, réalisations entrepreneuriales démontrées et similaires – un doctorat n’est pas nécessairement requis
Qualifications académiques exceptionnelles, telles que définies par les normes de la discipline académique de référence. Voici des exemples de réalisations remarquables :
Dossier de publication ;
Prix et autres récompenses, tels que des bourses particulièrement distinguées ou des appartenances à des cercles académiques prestigieux (par exemple, à des comités, organismes, académies de haut niveau, etc.);
Collecte indépendante de fonds auprès de sources extérieures dans le cadre d’un processus concurrentiel ;
nombre de brevets ; et
Le type et le nombre de conférences invitées lors de conférences internationales.
(20%)—Passion démontrée pour la promotion des sciences, y compris les STEM ou les sciences sociales en Afrique ;
(20 %)—Capacités rédactionnelles exceptionnelles et esprit critique aiguisé, et être à l’aise de travailler dans un environnement collaboratif et être capable de communiquer clairement avec un public en anglais ou en français ;
(30%) – Vous devez avoir une présence active sur l’un des canaux de médias sociaux ou dans une organisation réputée de votre communauté. Ce critère implique d’avoir un public solide et un engagement constant avec vos abonnés ; et (10 %)—Autres caractéristiques distinctives.
Journée mondiale de l’anesthésie : le message du Président de la Société des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs du Bénin – SMARB
Le 16 octobre, le monde entier a célébré la journée mondiale de l’Anesthésie. Cette journée commémore la première démonstration officielle de l’anesthésie à l’éther effectuée à Massachusetts Hospital de Boston par Sir William Thomas Green Morton en 1846.
Il a démontré que l’utilisation de l’éther par inhalation permettait d’effectuer une chirurgie sous anesthésie. Cette découverte a permis aux patients d’obtenir les avantages d’un traitement chirurgical sans douleur associée à une opération.
À l’occasion de la célébration de l’édition 2022, hier 16 octobre, le Professeur Eugène ZOUMENOU, Président de la Société des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs du Bénin – SMARB a passé un message, dont voici l’intitulé.
C’est l’occasion de féliciter et d’encourager tous les anesthésistes du Benin pour le travail délicat et difficile que nous faisons dans un environnement précaire et loin des normes.
C’est aussi l’occasion d’en appeler à la vigilance de chacun de nous dans notre exercice quotidien. On ne fait pas l’anesthésie pour rendre service à un chirurgien ou pour « aider » un patient.
Chaque patient que nous prenons en anesthésie est un contrat professionnel que nous signons pour remplir notre devoir, uniquement notre devoir. Assurer la sécurité du patient avant, pendant et après une intervention chirurgicale.
Et nous sommes susceptibles d’être jugés pour chaque patient pris en charge.
Travaillons chaque jour de manière à être capable de prouver que nous faisons chaque fois le mieux possible avec les moyens mis à disposition.
Refaisons le point des moyens qu’il nous faut pour que nos patients soient pris en charge avec le maximum de sécurité selon les données actuelles de la science.
C’est de notre devoir. Chacun, quelle que soit la structure sanitaire où ils se trouvent.
Je profite de l’occasion pour remercier toutes les personnes qui nous aident à prendre en charge nos patients, notamment, les infirmiers de salles d’opération, les infirmiers de salles de réveil et ceux des services chirurgicaux.
Rappelons que cette énième célébration est axée sous la thématique très importante des erreurs médicamenteuses en anesthésie.
Dégradation des voies à Parakou : La voie Camp adagbè – Kpérou guerra, le chemin de croix des parakois
Située à quelques mètres de l’aérodrome, la voie reliant le quartier Camp-adagbè à Kpérou guerra dans le premier arrondissement de Parakou est quasi impraticable du fait de sa dégradation très avancée.
En effet, depuis le démarrage de la saison pluvieuse et à l’instar de plusieurs autres axes routiers dans la ville de Parakou, les habitants du quartier Kpérou guerra ont vu leur peine s’accroître toutes les fois qu’ils ont la malchance d’emprunter cette voie. Une voie qui pourtant leur permet de joindre le quartier Camp adagbè et le reste de la ville de Parakou.
Jérôme Sognon est usager et conducteur de taxi-moto à Parakou. Il témoigne que le passage sur cette voie est un véritable calvaire. « C’est difficile pour les riverains de pouvoir circuler sur cette voie », a confié Omer Nassara, riverain et habitant du quartier Kpérou guerra. S’il est vrai que l’on peut y voir les effets des fortes pluies, la Mairie de Parakou est aussi pointée du doigt. Selon les riverains, les travaux de nivelage entrepris par la Mairie sur le site de la décharge d’ordures qui se trouve au bord de cette voie auraient bouché le passage habituel des eaux. « Ce qui aurait exposé la voie à la furie des eaux en cette période de saison pluvieuse », ont-ils affirmé.
Par ailleurs, les actes d’incivisme de certains citoyens sont aussi indexés. « Il y en a qui ramasse du sable sur les voies et cela contribue également à ce que nous déplorons aujourd’hui », a dénoncé Jérôme Sognon, usager et conducteur de taxi-moto.
Des populations oubliées à leur triste sort
Face à cette situation, habitants et usagers se disent être oubliés à leur triste sort. « Nous sommes séparés du reste de la ville de Parakou du fait de cette voie, et nous nous sentons oubliés par les autorités », a laissé entendre Jérôme Sognon. Mais le chef du quartier Kpérou guerra, monsieur Cyprien Vodounbo rassure : « Les autorités sont informées de la situation. Elles sont à pied d’œuvre pour que des solutions puissent être trouvées », a-t-il déclaré.
L’élu local se fait plus précis : « Nous avions tenu une rencontre avec le Chef d’Arrondissement et celui-ci nous a rassuré que des travaux seront entrepris sur les différentes voies en dégradation à la fin de la saison pluvieuse », a-t-il précisé. Par ailleurs, Cyprien Vodounbo invite ses administrés à un peu plus de patience. « J’invite mes administrés à prendre leur mal en patience », a-t-il lancé.
Notons que de nombreuses autres voies restent encore difficilement praticables dans la ville de Parakou, 3e ville à statut particulier du Bénin. Les autorités en charge de la ville de Parakou sont interpellées aux fins d’agir dans les meilleurs délais pour rendre les voies plus accessibles et faciliter la libre circulation des populations et de leurs biens. Toute chose qui favorise le développement local.
Les populations, quant à elles, devront se montrer plus civiques vis-à-vis du bien public notamment des infrastructures routières, qui garantissent la libre circulation des personnes et des biens.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Postulez à l’appel à propositions de l’AFD pour la transition écologique
L’AFD lance un appel à propositions de recherche pour une revue systématique sur le croisement de questions thématiques concernant le secteur de l’éducation et les transitions écologiques, avec une attention particulière aux pays en développement et émergents. La revue répondra à l’une des trois questions prioritaires identifiées dans cet appel, à savoir : les effets de l’éducation sur l’atténuation des changements climatiques, sur l’adaptation aux changements climatiques, ou sur la protection et la conservation de la biodiversité. Elle permettra d’obtenir, synthétiser et évaluer les preuves disponibles sur ces questions, et d’identifier les principaux besoins en termes de production des connaissances et les leviers d’action pour les projets de développement.
L’appel est ouvert jusqu’au 15 novembre 2022 à 23h59.
La proposition retenue devra permettre d’explorer les impacts de l’enseignement général (ou du sous-secteur de l’éducation de base) et des interventions dans ce(s) secteur(s) sur : l’atténuation du changement climatique et/ou ; l’adaptation au changement climatique et/ou ; la transition écologique pour la conservation de la biodiversité.
Les propositions doivent fournir un objectif clair d’analyse de la littérature autour d’au moins une des trois questions prioritaires, précisées dans l’appel à manifestations d’intérêt.
Porteurs de projets éligibles :
L’équipe de recherche doit avoir une seule institution principale soumettant la demande et celle-ci doit être une institution académique (université, centre de recherche, laboratoire, think tank, etc.). La candidature devra préciser l’institution principale de l’équipe de recherche et les affiliations. L’institution qui soumet la candidature peut être de n’importe quel pays du monde. L’AFD encourage les équipes candidates à faire appel à des partenaires d’autres organisations pour compléter leur équipe et répondre aux exigences de cet appel.
L’équipe de recherche doit comprendre à minima un chercheur d’un pays à revenu faible ou intermédiaire (défini comme une personne ressortissant d’un pays à revenu faible ou intermédiaire résidant dans ce pays). L’AFD encourage les propositions provenant de pays à revenu faible ou intermédiaire (définis comme des ressortissants de pays à revenu faible ou intermédiaire résidant dans ce pays) et les propositions incluant de tels chercheurs dans l’équipe d’étude. L’AFD encourage également les institutions chefs de file candidates à faire appel à des partenaires d’autres organisations pour compléter leurs équipes.
Propositions multiples de revues : une même institution chef de file peut soumettre plus d’une proposition de revue systématique (avec différentes questions prioritaires pour chaque article), à condition que les chercheurs principaux aient l’expertise pour conduire l’analyse thématique proposée pour chaque revue systématique.
Géographies concernées :
Si l’intérêt de l’AFD porte principalement sur les pays à revenu faible ou intermédiaire, la revue de littérature pourra porter également sur les pays à revenu élevés, afin de mettre en exergue les lacunes existantes en termes des connaissances produites sur les pays à revenu faible ou intermédiaire, et de construire sur les connaissances collectées dans d’autres contextes.
Secteurs/thématiques concernés :
Ce travail explorera les interactions entre le secteur de l’enseignement général (ou le sous-secteur de l’éducation de base), d’une part, et la transition écologique d’autre part. En fonction des expertises des équipes, il pourra porter sur les enjeux d’atténuation du changement climatique, et/ou d’adaptation à ses effets, et/ou la transition écologique visant à conserver la biodiversité (cf. appel à manifestations d’intérêt).
La COVID-19 n’est pas encore à sa fin mais des nouvelles d’elle, rassure plus d’un. Au siège de l’Organisation des Nations Unies à New York le vendredi 23 septembre 2022, une rencontre de haut niveau s’est tenue sur la situation de la pandémie liée à la COVID-19.
Au nombre des points forts même dans les pays qui présentent des résultats mitigés, se trouvent l’efficacité de nouveaux médicaments antiviraux, le nombre élevé des travailleurs de santé vaccinés sans oublier celui des personnes âgées vulnérables à la COVID-19.
Plusieurs facteurs seraient à l’origine de ce progrès dans les pays à faible revenu. C’est le cas du système COVAX déployé dans le monde et auquel 92 pays se sont adhérés. Ce système qui a facilité l’accessibilité des vaccins aux populations à travers la livraison en temps records a permis à un moment donné, de doubler la couverture vaccinale selon le Directeur de l’OMS.
En tant que premier acheteur de vaccin et de matériel humanitaire dans le monde, l’UNICEF a largement contribué à l’atteinte de ces résultats non moins reluisants. Sa Directrice Exécutive, Catherine Russell évoque 12,4 milliards de doses de vaccins administrés sur la planète avec l’appui de l’UNICEF sans oublier la livraison de 800 congélateurs de chaine ultra froide dans 70 pays en 2021, et les 1,2 milliards d’articles d’équipements de protection fourni au personnel soignant dans 142 pays depuis 2020 et bien d’autres efforts.
Toutefois, du Secrétaire Général de l’ONU à la Directrice Exécutive de l’UNICEF en passant par le Directeur Général de l’OMS, des efforts restent à faire pour éliminer complètement la COVID-19 dans le monde. Il s’agira de renforcer la vaccination en particulier des enfants et des populations des pays de faibles revenus.
Aussi, il importe de continuer avec les dépistages pour éviter de nouveaux variants potentiels tout en rendant disponible les nouveaux médicaments antiviraux partout dans le monde. Des challenges qui appellent à des actions plus que jamais communes pour vaincre la pandémie de la COVID-19 dans le monde.
Megan Valère SOSSOU
Cancer du foie : l’incidence pourrait augmenter de 55% d’ici 2040
Le nombre de nouveaux cas et de décès de cancer de foie devrait augmenter de plus de 55% d’ici 2040. L’alerte a été donnée ce jeudi 6 octobre 2022 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
905.700 personnes ont été diagnostiquées avec un cancer du foie dans le monde et 830.200 personnes sont décédées de cette maladie en 2020. L’estimation provient d’une étude menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Et la charge mondiale ne cesse de croitre.
« Nous avons prédit que le nombre de personnes diagnostiquées ou décédées d’un cancer du foie par an pourrait augmenter de près de 500.000 cas ou décès d’ici 2040, à moins que nous ne parvenions à une diminution substantielle des taux de cancer du foie par la prévention primaire », a déclaré Harriet Rumgay, épidémiologiste au CIRC, auteure principale de l’étude publiée dans le « Journal of Hepatology ».
En se basant sur les données, les scientifiques estiment que 1,4 million de personnes pourraient être diagnostiquées avec un cancer du foie et 1,3 million de personnes pourraient mourir de cette maladie en 2040.
Le cancer du foie est l’une des trois principales causes de décès par cancer dans le monde. Pourtant, les recherches indiquent que la plupart des cas de cancer du foie pourraient être évités. Les principaux facteurs de risque sont l’infection par le virus de l’hépatite B et le virus de l’hépatite C.
Toutefois, la prévalence croissante d’autres facteurs de risque, tels que le diabète de type 2 et l’obésité, pourrait entraîner des changements futurs dans l’incidence du cancer du foie. Une étude récente du CIRC sur le rôle de la consommation d’alcool a suggéré que 17% de tous les cas de cancer du foie diagnostiqués en 2020 auraient pu être évités en réduisant la consommation d’alcool. Le tabagisme est également une cause importante de cancer du foie.
Odette M. ATEYIHO
Projet Adapt-WAP: Agriculteurs et éleveurs de l’Alibori mieux aguerris sur le reboisement et la régénération naturelle assistée
Démarrée le 04 Octobre à Kandi, la session de formation des formateurs sur le reboisement et la régénération naturelle assistée dans la zone riveraine au Parc W-Bénin s’est achevée ce vendredi 07 Octobre 2022. Elle s’inscrivait dans le cadre du projet Adapt-WAP et organisée au profit des agriculteurs et éleveurs des communes riveraines du Parc W-Bénin. L’objectif est de renforcer leurs capacités sur les bonnes techniques en matière de reboisement, de défrichement et sur la régénération naturelle assistée.
Durant quatre jours de formation, les fruits ont tenu la promesse des fleurs, selon les différents acteurs rencontrés. À en croire Ange Kotin, agronome forestier et consultant formateur, les objectifs sont totalement atteints. « Les participants ont désormais les connaissances nécessaires pour pouvoir faire le travail à la base, ils sont maintenant des formateurs en matière de reboisement », clame-t-il.
Le projet Adapt-WAP intervient dans un contexte où le complexe WAP fait face à des menaces liées aux mauvaises pratiques anthropiques et aux effets pervers des changements climatiques. C’est ce qui justifie la joie et la satisfaction des participants rencontrés à la sortie de cette formation. « J’attendais une formation du genre, il y a très longtemps, car, nos arbres et forêts disparaissent sous nos yeux à une allure inquiétante », a déclaré Moussa Yéro, éleveur venu de la commune de Banikoara.
Pour l’agriculteur de Malanville, Yayé Gado Sarè, le projet Adapt-WAP vient ainsi booster le développement des communes bénéficiaires. « Je remercie énormément les initiateurs de ce projet qui contribuera à la réduction des effets du changement climatique et au développement socio-économique de nos communes respectives », a-t-il déclaré.
Satisfaction de la théorie à la pratique
Sur le terrain, les participants ont été édifiés sur les techniques et les bonnes pratiques en matière de reboisement, de défrichement et de régénération naturelle assistée. C’est le site de l’Inspection Forestière de l’Alibori et un champ ‘’école’’ dans la commune de Kandi qui ont servi de cadre pour cette incursion.
A l’occasion, le Colonel des eaux et forêts à la retraite et consultant formateur, monsieur Désiré Ezin Houngbo a su montrer aux participants, les étapes et techniques à suivre pour réussir le reboisement et améliorer le défrichement.
« On nous a montré comment partir de la pépinière pour obtenir des plants », a confié, dame Rékia Kotedji, agricultrice venue de la commune de Malanville. Elle se veut être plus précise : « On nous a appris la technique de piquetage, de l’élagage, de l’éclaircie et de l’habillage des plants ».
Désormais dotés de connaissances nécessaires, « ces participants doivent se rendre disponibles pour poursuivre la mise en œuvre de cette formation dans leurs communes respectives », pense le Colonel des eaux et forêts à la retraite, Désiré Ezin Houngbo.
Mais pour ces ambassadeurs du projet Adapt-WAP, les démarches de mise en œuvre des acquis sont déjà connues. « Une fois à la base, nous allons rendre compte à nos autorités de ce que nous sommes venus apprendre à travers cette formation et, ensuite, nous organiserons des rencontres pour sensibiliser et former nos paires sur les bonnes pratiques », a détaillé Moussa Yéro, éleveur venu de la commune de Banikoara.
Ali Bello, éleveur de Karimama, se dit aussi être outillé et engagé à répliquer la formation une fois dans sa commune. Du côté de dame Rékia Kotedji, il n’est plus question de perdre du temps. « Je viens de commander à l’instant même quinze (15) mille francs de plants auprès du pépiniériste que j’irai mettre en terre une fois arrivée à Malanville » a-t-elle confié.
Venus des quatre communes riveraines du Parc W-Bénin, ces participants repartent ainsi avec des connaissances et expériences à partager avec les leurs pour s’adapter au changement climatique dans leurs différentes communautés.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
66 enfants décédés: 04 sirops contre la toux et le rhume dans le viseur de l’OMS
L’organisation mondiale de la Santé a décidé d’ouvrir une enquête après la mort de 66 enfants en Gambie qui auraient pris des sirops « hors norme ».
L’alerte de l’OMS concerne quatre produits non-conformes aux normes identifiés en Gambie. Il s’agit de la solution orale de prométhazine, du sirop contre la toux Kofexmalin, du sirop pour bébé Makoff contre la toux et du sirop Magrip N Cold.
Ces produits, fabriqués contre la toux et le rhume fabriqués en Inde, seraient à l’origine du décès de 66 enfants. Selon le directeur général de l’OMS, les médicaments contaminés « pourraient avoir un lien avec des lésions rénales aiguës et le décès de 66 enfants ». « L’OMS mène une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde », a déclaré Dr Tedros, directeur général de l’OMS.
En effet,les autorités sanitaires gambiennes ont indiqué le 9 septembre 2022 avoir ouvert à la mi-juilletune enquête sur la mort récente de 28 enfants pour insuffisance rénale aiguë et demandé aux hôpitaux et aux cliniques de ne plus utiliser du sirop de paracétamol. Le 23 septembre, Banjul a ordonné le rappel de tous les médicaments contenant du sirop de paracétamol ou de prométhazine.
Le document technique de l’alerte de l’OMS renseigne que « l’analyse en laboratoire d’échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables ». Le diéthylène glycol et l’éthylène glycol sont toxiques et peuvent être mortels.
Les effets toxiques peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort. « Les produits de qualité inférieure mentionnés dans cette alerte sont dangereux et leur utilisation, en particulier chez les enfants, peut entraîner des blessures graves ou la mort », indique l’Oms.
Ces sirops pourraient avoir été distribués dans d’autres pays en Afrique et en Asie. Ainsi, par mesure de précaution, l’Oms recommande à tous les pays de détecter et de retirer ces médicaments de la circulation.
Odette M. ATEYIHO
Le reboisement et la régénération naturelle assistée au cœur d’une session de formation du Projet Adapt-WAP à Kandi
Prévue pour se tenir du 04 au 07 Octobre 2022, la session de formation des formateurs sur le reboisement et la Régénération Naturelle Assistée (RNA) s’est ouverte ce mardi 04 Octobre 2022 à l’hôtel SAKA KINA de Kandi. Cette session de formation se tient dans le cadre du projet Adapt-WAP Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari (WAP).
Marquée par la forte présence des bénéficiaires composés d’agriculteurs et d’éleveurs des communes riveraines du Parc W-Bénin, l’ouverture officielle de cette session de formation a également connu la présence des responsables en charge du projet, ainsi que d’importantes personnalités du département de l’Alibori dont le Préfet Ahmed Bello Ky-Samah.
À sa prise de parole, Benoît Nouhoheflin, Commandant des Eaux, Forêts et Chasse, et Coordonnateur National du projet Adapt-WAP, n’a pas manqué de saluer la présence remarquable de tous les acteurs invités à cette cérémonie. « Je voudrais vous saluer pour avoir répondu à l’appel du projet Adapt-WAP et du CENAGREF. Je voudrais remercier et féliciter tous les partenaires qui nous accompagnent dans la mise en œuvre de ce projet », a-t-il déclaré avant de rappeler les objectifs liés à la présente session de formation.
« Il s’agit de façon globale, d’améliorer les connaissances des populations locales autour du Parc W, à se réapproprier la notion de reboisement et des défrichements améliorés et de façon spécifique, de renforcer les capacités des agriculteurs et éleveurs sur les techniques de reboisement et des défrichements améliorés », a-t-il précisé.
Très honoré, le Préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah n’a pas caché ses impressions. « Je suis très honoré de présider cette cérémonie, fort-simple consacrée à l’ouverture de la session de formation des formateurs sur le reboisement et la Régénération Naturelle Assistée, au profit des communes riveraines du Parc W-Bénin », a-t-il exprimé. « Je voudrais également vous exprimer mes vifs remerciements et vous souhaiter la chaleureuse bienvenue pour avoir effectué le déplacement à Kandi, la Cité des Saka et des Kandissounon à cette présente session de formation », a-t-il ajouté.
À en croire Léon Fantodji, Chef de l’Inspection Forestière de l’Alibori, la Direction de l’Inspection Forestière ne ménagera aucun effort pour accompagner la mise en œuvre du projet Adapt-WAP dans le département de l’Alibori.
Pour Benoît Nouhoheflin, Coordonnateur National du projet Adapt-WAP, il est clair que ce projet est en phase avec la vision du gouvernement en ce qui concerne l’amélioration du cadre de vie et du bien-être. C’est pourquoi il invite les participants à y accorder une attention particulière. « Je vous invite à suivre attentivement les enseignements issus de cette formation, car vous constituez le socle et le levier sur lesquels s’appuieront la mise en œuvre et la poursuite des activités de ce projet », va-t-il signifier.
Du côté du Préfet Ahmed Bello Ky-Samah, l’on est très optimiste quant à la qualité des enseignements qui seront donnés à cette vingtaine de participants, visiblement très avisés. « Je demeure persuadé que de meilleures approches sortiront de cette session de formation pour la promotion du reboisement dans les communes riveraines du Parc W-Bénin) » , a-t-il conclut avant de déclarer ouverte, la session de formation des formateurs sur le reboisement et la Régénération Naturelle Assistée dans les communes riveraines du Parc W-Bénin.
Il faut signaler que cette session de formation se fera en phase théorique et pratique.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
2e EPU de l’AOLB : satisfecit total des participants
Au lendemain de l’atelier de renforcement de capacités organisé par l’Association des ORL libéraux du Bénin (AOLB) à travers son programme Epu (Enseignements post universitaires), les participants expriment leur satisfaction. De la pertinence des thématiques, à l’originalité de l’initiative, ces professionnels de santé confient leur impression, mais aussi et surtout montrent leur disposition à une meilleure prise en charge de leurs patients.
En effet, pour plus d’un, cet enseignement est salutaire. Selon le Dr Hasmiou Bodjinou, Chirurgien Dentiste, les Epu s’avèrent une nécessité pour tous les agents de santé, car soutient-il, c’est au cours de ces échanges scientifiques qu’ils arrivent à partager les expériences vécues dans leurs pratiques quotidiennes. Aussi, leur permettent-ils d’actualiser leurs connaissances pour une meilleure prise en charge de leurs chers patients.
Pour le Dr David Orphise, c’était enrichissant. ‹‹ Une belle initiative donc ››, clame Dr Amaël Adahè, médecin ORL. En tout cas, à en croire Hasmiou, cette initiative de l’AOLB vient à point nommé. ‹‹ Et il faudra fortement l’encourager ››, avoue le Chirurgien Dentiste, avant de revenir sur la quintessence des thématiques. Si pour Adahè, les thèmes étaient très enrichissants, ils ont permis à plus d’un de prendre de nouvelles dispositions pour une meilleure prise en charge des patients, aussi bien en ORL que dans d’autres spécialités.
‹‹ Personnellement, c’était un grand plaisir d’avoir participé à cet atelier. Cela m’a permis de mieux cerner les infections en ORL et en tant que spécialiste de la cavité buccale, ceci faciliterait certainement une prise en charge multidisciplinaire avec les collègues ORL ››, martèle Dr Hasmiou Bodjinou.
Faut-il le rappeler, ce 2ᵉ Epu qui a eu lieu samedi 1er octobre dernier, portait sur le thème : « Antibiothérapie et gestion de la douleur en ORL ». L’amélioration de la prise en charge des populations vient donc d’être actée, conclut Dr Amaël Adahè. Les regards sont ainsi tournés vers le troisième Epu, qui aura probablement lieu avant la fin de l’année, d’après une confidence du Président de l’AOLB, Dr Serge Kpanou.
Arsène AZIZAHO
Les techniques chinoises offrent aux producteurs de maïs du Bénin un moyen de s’adapter au changement climatique
Les formations dispensées dans ce pays d’Afrique de l’Ouest aident les agriculteurs à utiliser des variétés tolérantes à la sécheresse, mais le soutien financier fait défaut.
Megan Valère Sossou
Un centre de formation conseille l’utilisation de variétés modernes de maïs à haut rendement, mais des obstacles à l’accès demeurent (Image : Godong / Alamy)
En 2018, Epiphane Fagbohoun a perdu la quasi-totalité de sa récolte de maïs doux à cause d’une vague de sécheresse et de canicule qui a frappé le département du Plateau au Bénin. Ces intempéries inattendues ont flétri ses plants de maïs pendant leur phase de floraison. « N’ayant plus de revenus, j’ai dû emprunter de l’argent pour survivre », a-t-il déclaré.
Puis en 2020, de fortes pluies dans le département voisin de l’Ouémé ont fait sortir le fleuve Ouémé de son lit, anéantissant les cultures de maïs sur 15 des 23 hectares de Richard Houeto dans la commune d’Avrankou. « Deux producteurs de maïs sur trois ont été touchés d’une manière ou d’une autre par les inondations dans la commune », a-t-il déclaré.
Une partie du maïs de Richard Houeto à Gbozounmè, Avrankou, Ouémé (Image : Megan Valère Sossou)
La culture du maïs est très répandue au Bénin. Selon le recensement agricole de 2019, près de 80% des agriculteurs produisent du maïs. Dans des régions comme l’Ouémé et le Plateau, elle s’apparente à un patrimoine familial, la culture remontant à plusieurs générations.
Cette situation a provoqué d’importants manques à gagner pour les agriculteurs, dont beaucoup ont des dettes impayées auprès des institutions de microfinance.
Nicaise Ganhounouto, agent de crédit et responsable d’Alidé, une agence de microfinance à Bohicon, a déclaré : « A ce jour, aucune structure d’assurance et de microfinance au Bénin ne couvre les risques climatiques liés au financement du secteur agricole. »
Alors que le changement climatique rend les conditions météorologiques extrêmes, plus fréquentes en Afrique de l’Ouest, les agriculteurs doivent s’adapter afin de protéger à la fois leurs moyens de subsistance et la sécurité alimentaire au sens large.
Qu’est-ce que l’adaptation au climat ?
Il s’agit de modifier les pratiques économiques et sociales pour mieux répondre aux réalités climatiques actuelles et futures.L’objectif est de « préparer l’avenir » de l’économie et de la société, de réduire les risques liés au changement climatique et de saisir les opportunités de changement positif que ce processus peut impliquer. L’adaptation est nécessaire dans tous les secteurs, de l’agriculture à la production d’énergie, en passant par le logement et les infrastructures de transport. Elle devrait être l’un des principaux sujets de discussion lors de la COP27 de cette année, qui se tiendra en Égypte du 6 au 18 novembre, tout comme la question de l’argent nécessaire à son financement.
Gildas Djohy, chercheur en agroclimatologie à l’université béninoise de Parakou, suggère que les producteurs de maïs du Bénin puissent varier les dates de semis en fonction des pluies, qui arrivent désormais généralement en retard. Ils devraient continuer à adopter des variétés de maïs sélectionnées pour avoir un cycle de récolte plus court, ajoute-t-il. L’aménagement des bas-fonds humides pour la culture du maïs, et la culture associée avec le soja ou l’arachide, permettraient de maximiser l’espace, d’augmenter les revenus et de tirer le meilleur parti de la saison des pluies.
La proposition de la Chine pour la culture du maïs
Les partenaires internationaux du développement du Bénin ont un rôle majeur à jouer dans l’augmentation de la productivité. Depuis les années 1970, la Chine a intensifié son aide au développement agricole du Bénin, par la formation aux techniques de culture, la mécanisation et la transformation, notamment du maïs.
Il existe un certain nombre de centres Chine-Bénin dans le pays, axés sur des domaines tels que l’agriculture, la santé et le développement économique et commercial. Ils fournissent des services aux entreprises chinoises présentes sur le marché béninois et aux entreprises béninoises intéressées par le marché chinois, et organisent des formations pour les communautés locales.
En janvier 2010, un tel centre a ouvert ses portes dans la commune de Sèmè-Kpodji, dans l’Ouémé. Le centre de démonstration agricole Chine-Bénin a été construit dans le cadre d’un accord, conclu en 2006 lors du 3e Forum sur les relations Afrique-Chine, visant à établir 14 centres de démonstration agricole à travers l’Afrique. Pour construire le centre, le ministère chinois du commerce a accordé au gouvernement béninois 3 milliards de francs CFA (environ 6,5 millions de dollars à l’époque). Depuis, il mène des recherches et des formations sur les nouvelles techniques de culture.
Vingt parcelles de démonstration pour le maïs à haut rendement ont été mises en place par le centre. Il est conseillé aux agriculteurs de semer les graines individuellement, contrairement à la méthode traditionnelle béninoise qui consiste à semer trois graines par trou. La méthode traditionnelle ne donne pas un grand rendement, selon Delphin Adoko, un agriculteur d’Adakplamè, dans la commune de Kétou, qui a suivi une formation au centre de Sèmè-Kpodji.
Un champ de maïs appartenant à Delphin Adoko à Plateau, au Bénin (Image : Megan Valère Sossou)
Le centre promeut également les variétés de semences à cycle court, qui peuvent donner des récoltes en 60 à 90 jours, par rapport aux variétés traditionnelles qui prennent environ 120 jours. En 2014, le centre a mené des recherches sur les performances des variétés de semences de maïs au Bénin. Cela a conduit à de bons résultats de trois variétés chinoises à haut rendement – Guidan 162, Jinyu No.8 et Xianyu 335 – qui sont toutes vendues aux agriculteurs par le centre. Ces semences sont relativement résistantes aux conditions de sécheresse et sont prêtes à être récoltées en 80 à 84 jours.
Gérard Agognon, directeur général adjoint du centre de Semè-Kpodji, explique que les techniques modernes de production de maïs vulgarisées par le centre permettent d’optimiser l’utilisation de l’espace, d’utiliser des engrais organiques locaux et de faire un usage modéré des engrais chimiques.
Succès et défis
Dans l’Ouémé et le Plateau, de nombreux maïsiculteurs ont adopté les techniques enseignées par le centre agricole chinois, et les vulgarisent au-delà des frontières des départements.
Selon Léopold Biaou, chef du service de formation opérationnelle et entrepreneuriale au ministère de l’Agriculture du Bénin, ces techniques ont permis d’augmenter les rendements moyens nationaux d’une à plus de cinq tonnes par hectare et par saison agricole.
Cependant, bien qu’Agognon qualifie de modérée l’utilisation d’engrais avec la nouvelle méthode, elle reste significative. Pour un hectare de maïs cultivé, il faut appliquer 12 sacs d’engrais chimiques, indiquent Epiphane Fagbohoun et Delphin Adoko.
Des agriculteurs béninois lors d’une formation par des experts chinois au centre de Seme-Kpodji (Image : Seraphin Zounyekpe / Alamy)
Cela représente un coût important et une barrière d’accès pour les agriculteurs béninois, dont la plupart sont des petits exploitants. L’accès aux engrais chimiques est géré exclusivement par le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le coût des engrais, déjà élevé, est devenu encore plus prohibitif depuis que Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne ont fait grimper les prix. Selon la Banque africaine de développement, les prix des engrais ont augmenté de 300 % depuis le début de la guerre, et l’Afrique est confrontée à une pénurie d’engrais de 2 millions de tonnes métriques.
Le centre conseille une utilisation modérée des engrais et des pesticides, mais les agriculteurs restent méfiants face à la charge financière. Les agriculteurs interrogés n’ont toutefois pas exprimé d’inquiétude quant aux risques de l’utilisation d’engrais sur la santé des sols et la qualité de l’eau potable.
Un problème similaire d’accessibilité se pose avec le degré de mécanisation requis. La majorité des agriculteurs béninois ne disposent pas de tracteurs ou de semoirs pour faciliter l’application de ce qu’ils apprennent pendant la formation. Le coût d’achat et d’entretien des machines, la rareté des pièces de rechange et le prix de l’essence sont autant d’obstacles majeurs.
Il n’est donc pas surprenant que, selon le recensement agricole national de 2019, seuls 10 % des producteurs béninois aient accès à des variétés modernes de semences de maïs – telles que EVDT STR 97 et DMR, et les variétés chinoises Guidan 162, Jinyu No.8 et Xianyu 335 – et ils sont probablement encore moins nombreux à les cultiver.
« Après la formation, chaque agriculteur est laissé à lui-même », explique
Delphin Adoko, agriculteur.
Le manque de soutien financier offert aux agriculteurs a fortement limité l’impact des programmes de formation et des techniques qu’ils promeuvent. Dans son rapport de 2015 sur le changement climatique et la sécurité alimentaire, la FAO a recommandé de prendre en compte les besoins socio-économiques des communautés dans la mise en œuvre des mesures de résilience agricole.
« Un point crucial à prendre en compte dans la création de moyens de subsistance agricoles résilients est le coût des actions à entreprendre et en particulier les implications sur les flux financiers au niveau des ménages », indiquait le rapport.
De la pandémie à la guerre en Ukraine, en passant par l’intensification des impacts du changement climatique, la production de maïs au Bénin est confrontée à de nombreux défis. La méthode enseignée au Centre de démonstration agricole Chine-Bénin à Sèmè-Kpodji présente une solution possible, mais l’oubli du durcissement des vents financiers pour les agriculteurs béninois limite son potentiel. Tous les acteurs agricoles qui se sont entretenus avec China Dialogue souhaitent que la méthode soit étendue à tout le pays, mais il faut d’abord s’attaquer aux obstacles à l’accès.
Cet article a été réalisé grâce à une subvention du Africa-China Reporting Project du Wits Centre for Journalism de l’Université de Witwatersrand, Johannesburg, et du China Dialogue Trust. Les opinions exprimées sont celles des auteurs.
Megan Valère Sossou est journaliste d’investigation environnementale, directrice éditoriale du Journal Santé Environnement, et point focal Bénin Centre du RAMEC (Réseau des acteurs des médias pour l’eau, l’environnement et le climat).
2e enseignement post-universitaire de l’AOLB : l’utilisation abusive des antibiotiques préoccupe les ORL du Bénin
Afin de prévenir au mieux la résistance en vogue face à l’utilisation abusive des antibiotiques, l’Association des ORL libéraux du Bénin (AOLB) a tenu son deuxième enseignement post-universitaire le samedi 1er octobre 2022.
L’hôtel Azalaï de Cotonou a servi de cadre à ce rendez-vous de renforcement de capacités, qui a réuni Oto-rhino-laryngologistes (ORL), médecins généralistes, pédiatres, anesthésistes, autour de la question de l’antibiorésistance.
« Antibiothérapie et gestion de la douleur en ORL ». La thématique qui a servi de tremplin à cette initiative de l’AOLB tire toute sa portée dans ce sens où le sujet est d’actualité. En effet, l’utilisation abusive des antibiotiques dans les infections ORL a favorisé l’apparition de la résistance aux antibiotiques. « Un problème de santé publique », reconnaît Gérard Semassa, médecin généraliste.
Abondant dans le même sens, Dr Serge Kpanou confirme qu’aujourd’hui, il y a une résistance sur le terrain concernant l’utilisation anarchique de l’antibiotique. « Raison de plus pour qu’on s’asseye afin de trouver un consensus », a laissé entendre le Président de l’AOLB. D’ailleurs, à l’en croire, il importe d’organiser des réunions de consensus entre les spécialistes ORL notamment dans le privé, afin d’harmoniser et d’actualiser leurs points de vue sur les données microbiologiques, les manifestations cliniques et l’antibiothérapie adaptée dans les infections ORL.
Une approche qui réjouit les participants. C’est du moins ce qu’on retient du médecin généraliste Gérard Semassa qui exprime ses sentiments après avoir judicieusement suivi cette formation. « Je suis fasciné par cette belle initiative. C’est un genre de mini-formation qu’on n’a pas l’habitude de recevoir, surtout lorsqu’on finit les études à la faculté » a-t-il confié avant de clamer : « Je suis donc vraiment satisfait ».
« Je suis fasciné par cette belle initiative. C’est un genre de mini-formation qu’on n’a pas l’habitude de recevoir, surtout lorsqu’on finit les études à la faculté » a-t-il confié avant de clamer : « Je suis donc vraiment satisfait ».
Gérard SEMASSAMédecin Généraliste
« La satisfaction y est puisque nos professeurs ont apporté l’expérience du domaine. Quant à nous, nous en avons appris et nous repartons sur de nouvelles bases. À ce jour, il faut s’en tenir à l’infection, avoir la preuve avant de remettre un antibiotique à un patient ».
Dr Serge KPANOU
« Une prise en charge qui soit adéquate et qui permette de contribuer à diminuer la résistance qu’on est en train d’observer par rapport à l’utilisation de l’antibiotique »
Gérard SEMASSA Médecin Généraliste
En outre, en tant que médecin, ce séminaire lui a permis d’ajuster ses pratiques en termes de prise en charge infectieuse surtout, des patients. « Une prise en charge qui soit adéquate et qui permette de contribuer à diminuer la résistance qu’on est en train d’observer par rapport à l’utilisation de l’antibiotique », martèle-t-il.
Cette joie n’est pas seulement dans le rang des participants ; elle l’est aussi chez les organisateurs. C’est ce qu’a exprimé Dr Serge Kpanou. « La satisfaction y est puisque nos professeurs ont apporté l’expérience du domaine. Quant à nous, nous en avons appris et nous repartons sur de nouvelles bases. À ce jour, il faut s’en tenir à l’infection, avoir la preuve avant de remettre un antibiotique à un patient ».
Le message du Pr Wassi Adjibabi à travers sa présentation sur le thème « Antibiothérapie en ORL », est donc passé. Par ailleurs, la douleur étant l’un des trois motifs d’appel au médecin, le MCA Ulrich Vodouhe a abordé avec l’assistance la « gestion de la douleur en ORL ». Un pan que côtoie au quotidien le clinicien ORL. A la fin, les participants ont été gratifiés d’attestations de participation.
Faut-il le rappeler, l’AOLB est une jeune association ayant pour ambition d’impacter positivement et durablement la pratique de l’ORL au Bénin et dans la sous-région. Elle a été créée le 05 mars 2022 et fédère l’ensemble des praticiens ORL du secteur privé du Bénin. Pour accomplir sa mission, elle s’est donnée des axes stratégiques dont l’organisation d’enseignement post-universitaires dans le cadre de la formation continue. La présente activité constitue la deuxième de cette année et « une troisième est en vue d’ici décembre », a confié le Président.
Arsène AZIZAHO
A Kandi, des agriculteurs et éleveurs seront formés sur le reboisement et la régénération naturelle assistée
Dans sa démarche d’accompagner les communautés à améliorer leurs moyens de subsistance par la mise en œuvre des actions concrètes d’adaptation face aux effets des changements climatiques, le Projet Adapt-WAP compte former une vingtaine d’agriculteurs et d’éleveurs de la zone riveraine du parc W. Ce sera du 04 au 07 Octobre 2022 à Kandi.
L’objectif de cette session de formation est d’améliorer les connaissances des populations riveraines du Parc W-Bénin à se réapproprier les notions de reboisement, de la régénération naturelle assistée (RNA) et des défrichements dans les communes riveraines du Parc W-Bénin.
En provenance de Banikoara, de Karimama, de Kandi et de Malanville, les participants seront outillés pendant quatre sur les techniques de reboisement et des défrichements améliorés.
Rappelons que la zone du complexe WAP est soumise à de multiples pressions et menaces marquées par des sécheresses prolongées entraînant des mouvements pastoraux incontrôlés, des inondations menaçant la sécurité des populations et des plaines. Cette zone est également marquée par la perte de récoltes, des feux de brousse incontrôlés entraînant la dégradation et la réduction des zones forestières.
L’expansion des terres agricoles au détriment des surfaces forestières, ce qui engendre la pression sur les ressources naturelles, la perte de services écosystémiques et la baisse du potentiel de séquestration du carbone, l’ensablement des cours d’eau entrainant chaque année leur tarissement rapide.
Le Projet régional » Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier WAP » Adapt-WAP est venu à point nommé pour y remédier.
Conduit au Bénin par le Centre National de Gestion des Réserves de Faunes (CENAGREF) à travers le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable avec l’appui technique de l’Observatoire du Sahara et du Sahel-OSS, il vise à renforcer la résilience des écosystèmes face au changement climatique et à améliorer les moyens de subsistance des populations du complexe WAP.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
Lutte contre le cancer du col de l’utérus: l’accès des femmes handicapées aux soins de santé au chœur d’un plaidoyer
Organismes internationaux, associations et organisations de la société civile s’évertuent au quotidien afin d’améliorer la vie des personnes handicapées. Mais la situation laisse à désirer au Bénin.
Alors que maints projets s’amplifient dans ce sens, le Consortium ONG ‘‘La Grande Vision Plus’’ et ‘‘Para Médecine pour le Bien-être des populations’’ mutualisent leur effort dans le cadre d’un microprojet de lutte contre le cancer du col de l’utérus. Un atelier de plaidoyer a alors été initié afin de mener des réflexions sur l’accessibilité des femmes handicapées aux soins de santé. Ledit atelier s’est déroulé le mercredi 28 septembre 2022 à la maison de la société civile, à Cotonou.
Environ 15 % de la population mondiale, soit 1 milliard de personnes, vit avec un handicap, d’après le premier rapport mondial sur le handicap. Elles constitueraient donc la plus large minorité au monde. Au Bénin, dans le rang des femmes handicapées, la situation est encore plus critique, quant à leur accessibilité aux soins de santé. D’aucuns succombent alors aux maladies silencieuses comme le cancer du col de l’utérus.
C’est pour palier précisément à ces inégalités qui vont à l’encontre des droits de l’homme et du cadre législatif des personnes handicapées au Bénin que ce plaidoyer est initié. « C’est sur ce type de thématiques que les associations doivent pouvoir se mobiliser », se réjouit Armand Vignon, Directeur de la maison de la société civile qui sert d’hôte au dit atelier.
Si pour Joël Djègo, Point focal handicap de la Mairie de Cotonou, le présent atelier de plaidoyer est une occasion tant attendue, « la cible défendue est tout aussi sensible », a précisé Sabine Donette Agbo, responsable des personnes handicapées et des personnes du 3e âge au Centre de promotion sociale de Wologuèdè.
Quid du plaidoyer ?
Dans sa présentation du plaidoyer, Mikaël Pierre-Désiré Viegbe, Chef de file du projet, passe au crible les types de handicap, l’approche inclusive, les obstacles à l’accessibilité des femmes handicapées aux soins de santé et les recommandations. On retient notamment la stigmatisation ; l’accessibilité aux informations, aux soins, aux soignants, aux ressources financières, et à la prise en charge, comme obstacles. « Il urge donc de prendre des décrets d’application pour les lois qui souffrent encore dans les tiroirs ; de créer des centres spécialisés de dépistages et de prise en charge pluridisciplinaire du cancer du col de l’utérus, etc. », a suggéré Mikaë Viegbe dans le plaidoyer.
Quid du microprojet ?
« Ma vie de femmes handicapées face au cancer du col de l’utérus ». C’est autour de ce microprojet que s’inscrit l’atelier de plaidoyer à l’accessibilité des femmes handicapées aux soins de santé et à une prise en charge pluridisciplinaires du cancer du col de l’utérus. Visant à contribuer à l’atteinte du troisième ODD, ce projet permettra surtout de soutenir les femmes handicapées et épouses des hommes handicapés membres du réseau RAPHaL dans l’accès à l’information au dépistage et à la prise en charge du cancer du col de l’utérus.
Ainsi, 75 femmes handicapées seront informées, éduquées et dépistées sur le cancer du col de l’utérus à l’arrivée. À mi-chemin, 11 femmes ont été déjà dépistées sur les 34 sensibilisées. À l’issue de ce dépistage, on dénombre 9 cas négatifs, 1 cas positif et 1 neutre, selon la présentation de Romaric Legonou, Consultant Formateur en Management des Organisation et Gestionnaire de Projet, sur l’état d’avancement des activités du projet.
À noter que les documents de plaidoyer ont été remis aux différents acteurs et représentants, notamment les journalistes, pour porter l’information à tous les acteurs. Aussi, le consortium a-t-il distingué certains acteurs clé qui n’ont ménagé aucun effort pour se rendre disponible depuis le début du projet.
Arsène AZIZAHO
Les institutions régionales ouest-africaines en marche vers la COP27
Dans la perspective de la 27ième Conférence des Parties (COP27) de la Convention Cadre des Nations Unies contre les Changements Climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Sharm El-Sheik en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, les institutions d’intégration régionale ouest-africaines se préparent activement pour une participation commune.
Premier jalon de cette participation conjointe, l’atelier régional de préparation aux négociations climat.
Cette coopération régionale renforcée est le fruit de plusieurs années de partenariat, notamment autour de la préparation des négociations internationales sur le climat. Historiquement, les institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS et BOAD) s’unissent et organisent chaque année un atelier régional de préparation aux COPs avec les négociateurs des Etats membres pour discuter des priorités et enjeux de la région. Comme à l’accoutumée, les discussions de cette année seront animées par le Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO et feront l’objet d’une position commune régionale qui sera publiée à l’ouverture de la COP27.
L’atelier se tient du 27 au 29 septembre à Lomé au Togo avec une nouvelle composante scientifique coordonnée par le CILSS. Des travaux de mesure et de suivi du carbone en Afrique de l’Ouest seront présentés pour notamment approfondir les connaissances des négociateurs sur le potentiel de stockage de carbone des différents écosystèmes rencontrés dans leurs pays.
L’Afrique de l’Ouest, une région unie dans la lutte contre les changements climatiques
Pour symboliser cette collaboration régionale, un pavillon ouest-africain sera érigé à la COP27, COP africaine. Co-piloté par la Commission de la CEDEAO et la BOAD en partenariat avec l’UEMOA et le CILSS, ce pavillon sera équipé d’une salle de conférences et constituera une plateforme de choix pour valoriser l’action climat des institutions régionales ainsi que celle de leurs Etats membres, renforçant ainsi la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale climat.
Plus qu’un symbole, ce pavillon témoigne de la volonté des institutions régionales de renforcer leur coopération autour du défi commun que constitue la question des changements climatiques. Cette approche vise une meilleure coordination et efficacité de la réponse à apporter au bénéfice des populations de la région.
Le maître mot de cette coopération est la complémentarité entre les mandats régionaux respectifs et l’action des Etats membres. C’est l’intervention coordonnée des différents leviers des institutions régionales qui leur sont propres (financements, renforcement de capacités, dispositif politique et règlementaire, ressources scientifiques) qui permettra un soutien efficace et effectif aux Etats membres dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) sous l’Accord de Paris sur le climat. Cette coopération répond ainsi à un principe de solidarité régionale et incarne l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
2022, une année symbolique de l’engagement climat des institutions régionales ouest-africaines
L’année 2022 marque l’aboutissement du processus d’élaboration de la Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO et son plan d’actions à l’horizon 2030, adoptés par la Quatre-Vingt-Huitième Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO tenue du 30 juin au 1er juillet 2022 à Accra au Ghana. Pilotée par la Commission de la CEDEAO, la stratégie régionale incarne la collaboration entre institutions régionales ouest-africaines. La BOAD, l’UEMOA et le CILSS ont été parties prenantes au processus d’élaboration et seront partenaires dans la mise en œuvre.
En adoptant cette stratégie, la CEDEAO s’engage aux côtés de ses quinze (15) Etats membres pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région, en cohérence avec sa Vision 2050, en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de la CEDEAO peuvent relever ce défi. C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat.
Diabète de type 1 : La prévalence pourrait doubler d’ici 2040
Une étude publiée le 13 septembre 2022 dans la revue The Lancet tire la sonnette d’alarme sur la charge mondiale de diabète d’ici deux décennies.
Les scientifiques mettent en garde. Une nouvelle étude de modélisation estime que 8,4 millions de personnes vivaient avec le diabète de type 1 Dt1 dans le monde en 2021. Mais cette charge va accroître pour atteindre entre 13,5 et 17,4 millions de personnes d’ici 2040. C’est presque le double.
Et ça inquiète. « Nos résultats mettent en garde contre des implications négatives substantielles pour les sociétés et les systèmes de santé. Il existe une opportunité de sauver des millions de vies dans les décennies à venir en élevant la norme de soins pour le Dt1 et en augmentant la sensibilisation aux signes et symptômes du Dt1 pour permettre un taux de 100 % de diagnostic dans tous les pays », déclare Prof. Graham Ogle, l’un des auteurs de l’étude. Il est affilié à Sydney Medical School, Université de Sydney.
Le diabète de type 1 en trois points
Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang : on parle d’hyperglycémie. Dans le cas du diabète de type 1, ce dérèglement se caractérise par l’absence totale de production d’insuline. Le sujet dépend donc d’injections quotidiennes d’insuline ou d’une pompe à insuline pour assurer sa survie. Longtemps considéré comme un « diabète de l’enfant », le DT1 peut survenir à tout âge.
Cette étude a permis de répondre au besoin de données sur le diabète, en fournissant des estimations de modélisation, fournissant une base plus significative pour le changement des soins et des politiques de prise en charge du diabète de type 1.
Ainsi, dans le cadre de ces travaux, les chercheurs ont modélisé des données sur la prévalence du DT1 chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte dans 97 pays, ainsi que des données sur l’incidence au fil du temps de 65 pays et des données sur la mortalité de 37 pays pour prédire l’incidence, la prévalence et la mortalité du DT1 en 2021 pour 201 pays, avec des projections de la prévalence future jusqu’en 2040.
Des implications
En 2021, le modèle a estimé à 8,4 millions, le nombre de personnes dans le monde vivant avec le Dt1. Parmi ces personnes, 18 % avaient moins de 20 ans, 64 % avaient entre 20 et 59 ans et 19 % avaient plus de 60 ans. Ces résultats révèlent que numériquement plus d’adultes que d’enfants sont diagnostiqués chaque année, avec un âge moyen de 32 ans. « Nos résultats soulignent le besoin urgent d’améliorer la surveillance et la collecte de données sur l’incidence, la prévalence et la mortalité du Dt1 dans les populations adultes, un domaine où les données sont particulièrement rares », a souligné Prof. Dianna Magliano, l’un des auteurs.
Les pays au rouge
Les États-Unis, l’Inde, le Brésil, la Chine, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie, le Canada, l’Arabie saoudite et l’Espagne sont les dix pays dans lesquels la prévalence est plus élevée. Ils représentent 60 % des cas mondiaux de DT1.
Les décès mondiaux dus au DT1 ont été estimés à 175 000 en 2021. Parmi ceux-ci, 35 000 cas, soit 20 % ont été attribués à un non-diagnostic, dont 14 500 en Afrique subsaharienne. « L’Afrique subsaharienne compte 357 000 cas de DT1 ou 4 % de la prévalence mondiale, mais 23 % des vies perdues chaque année, soulignant le besoin urgent d’accroître la sensibilisation sur les signes et symptômes du DT1 », a recommandé Prof Kim Donaghue, l’un des auteurs de l’étude.
Au regard de ces indicateurs, il faudra, selon les auteurs, des initiatives pour améliorer la surveillance du DT1 dans le monde et encourager les programmes de couverture sanitaire universelle, afin que les soins du DT1 soient disponibles et abordables pour tous.
Mitondé Odette ATEYIHO
Pêcheurs, pisciculteurs et mareyeuses de la zone riveraine du parc W s’engagent aux côtés du projet Adapt-WAP
Démarrée le 20 septembre 2022 à Kandi, la formation sur les techniques de pêche durable, de pisciculture, de la transformation et la conservation des produits halieutiques dans la zone périphérique du parc W initiée par le projet Adapt-WAP s’est achevée le vendredi 23 septembre sur une note de satisfaction.
Cette formation qui avait réuni une vingtaine de participants, acteurs de la pêche et de la pisciculture venus des différentes contrées de Malanville, Kandi, Banikoara et Karimama. Elle s’est déroulée avec une andragogie qui a permis que d’aborder les sujets non pas avec des cours magistraux, mais avec des jeux facilitant l’assimilation des différentes notions.
De la théorie à la pratique sur le terrain tout a été rendu possible pour que les participants s’imprègnent des techniques de gestion durable des ressources halieutiques. Que ce soit le choix du site d’élevage, le choix du poisson à élever, l’alimentation du poisson, la pêche du poisson, la vente du poisson et la transformation du poisson, aucun aspect n’a été occulté aux curieux participants. Dans leur rang, les appréciations sont diverses.
Garba Loukman est pêcheur venu de Malanville. Il se réjouit : « J’ai été émerveillé de savoir comment faire des brochettes avec le poisson de type clarias. Si on ne vous dit pas, vous allez croire que c’est de la viande ». À l’en croire, si cette technique venait à être répandue, elle permettrait de préserver la faune sous la pression humaine dans la zone riveraine du parc W.
Sa collègue mareyeuse, Bani Alfaridéri, de Banikoara ne pense pas garder pour elle seule les savoirs acquis à la suite de la formation. Elle affirme, « …Par exemple, le flirtage du poisson c’est une pratique rare dans notre communauté que je viens d’apprendre grâce au projet Adapt-WAP ».
Contrairement à ce que pensait, Gounbi Gounou Sani, pisciculteur à Karimama, il y a bien plusieurs méthodes d’élever et d’alimenter les poissons. Il pense que la formation en pisciculture et le mareyage servirait aux jeunes de sa localité à s’auto employer.
Quant à Moussiliath KPOTEGUI et Noéline IBLOU, toutes mareyeuses, elles disent avoir compris que l’adoption des règles d’hygiène du transport des poisson à leur conservation en passant par la transformation avec des fours et de fumoirs donnent de la plus-value aux produits.
Très reconnaissant envers le projet Adapt-WAP, les participants rencontrés sont convaincus de l’enjeu et ont profité de cette aubaine pour solliciter un appui en matériel pour arriver à tenir le pari d’une réplique efficace au sein des communautés à la base.
Pour le consultant formateur principal, Martial KOUDERIN, Ingénieur agronome, Pisciculteur et Secrétaire Général de l’Interprofession Poisson d’Élevage du Bénin, la tendance au niveau mondiale, des ressources halieutiques reste stagnante en termes production. Il importe, argumente-t-il, d’adopter la pêche durable. Il se réjouit que les participants y aient nourri un intérêt particulier tout au long de la formation.
Il attend désormais d’eux un changement de comportement. « Il faudrait désormais que leurs actions et stratégies d’exploitation des ressources naturelles changent » dira-t-il.
Conscient que nul n’est censé ignorer la loi, le consultant formateur n’a pas manqué de partager avec ces derniers la réglementation en vigueur en matière de pêche et de pisciculture.
Puis qu’ils ont compris qu’il est nécessaire de pêcher de manière responsable, dit-il, qu’ils utilisent désormais des engins autorisés, et particulièrement commencent à poser les premiers pas par rapport à la pisciculture. Car elle est la seule alternative durable pour combler le déficit, des produits halieutiques a-t-il ajouté.
Rappelons que cette formation riche en apprentissage a été possible grâce au projet Adapt-WAP mis en œuvre par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et conduit par le CENAGREF au Bénin à travers le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable.
Sylvain KOUNDE
Projet AgriJob Booster Bénin recrute 198 jeunes pour divers postes
Dans le cadre de l’appui à l’insertion professionnelle dans l’emploi salarié de 300 jeunes pour l’année 2022, le projet AJB Bénin lance le présent appel à candidature pour la sélection des demandeurs d’emplois qui seront accompagnés par les Mentors pour l’insertion dans l’emploi salarié. Les candidatures féminines sont fortement encouragées (environ 60%).
Cotonou accueille la 37ème édition du prestigieux Congrès de la SARAF
Le Bénin a l’honneur d’organiser la 37ème édition annuelle du prestigieux Congrès de la SARAF à Cotonou, du 23 au 25 novembre 2022.
C’est sous le thème, « L’Anesthésie-Réanimation d’Afrique francophone et les objectifs de développement durable » que plus de 500 praticiens de la discipline, médecins et paramédicaux africains et européens vont passer en revue les derniers développements en Anesthésie, Réanimation et Médecine d’Urgence. Ils vont réfléchir sur l’application des dernières avancées de ces disciplines au contexte africain.
Les sujets de réflexion principaux porteront sur la réduction de la mortalité maternelle, la réduction de la mortalité infantile et juvénile, l’anesthésie-réanimation des victimes de traumatologie routière, la prévention et le traitement des infections graves, l’anesthésie-réanimation chez les patients atteints de cancers, la prise en charge des brûlures graves et bien d’autres.
Rappelons qu’un pré-congrès se tiendra deux jours avant ledit congrès. Il permettra d’assurer la formation pratique des jeunes diplômés. Une très belle semaine scientifique en perspective selon le Professeur d’Anesthésie-Réanimation, Eugène ZOUMENOU, Président du Comité d’organisation.
Les inscriptions sont ouvertes icihttps://evenements.smarb.bj/congres-saraf-2022/registration
Constance AGOSSA
La gestion des aires marines protégées de Togbin et Donaten au cœur d’un atelier du projet Benkadi à Grand-Popo
Le 05 janvier 2022, le gouvernement du Bénin a créé à travers le décret n°2022-003, les aires marines protégées (AMP) de Donaten et de la Bouche du Roy (Togbin). Une initiative unanimement saluée par les acteurs de la société civile de protection de l’environnement.
Pour lancer le processus d’élaboration du plan de gestion et définir les projets d’activités à mettre en œuvre pour la conservation des ressources et l’exploitation judicieuse et durable de ces deux aires marines protégées, la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) aux côtés du Centre national de gestion des réserves de faune (CENAGREF) a réuni à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo ce jeudi 22 septembre 2022, plusieurs acteurs de la société civile, des cadres des mairies et des agents de la sécurité publique impliqués dans la protection de ces aires.
« Les travaux doivent nous amener à doter toutes les parties prenantes d’une feuille de route très claire, qui définit l’action concrète à mener, à court, à moyen et à long terme, dans le cadre de la gestion des aires marines protégées de Donaten et de la Bouche du Roy » a déclaré Aurélien Atidégla, Président de la PASCiB à l’ouverture, indiquant qu’un plan de suivi et de mise en œuvre des recommandations de l’atelier sera également élaboré.
Constant Houndénou est le Conseiller technique au développement durable et représentant le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable à cette rencontre. Il rappelle que les aires marines protégées créées, permettront d’une part de sécuriser la mangrove et les ressources halieutiques disponibles dans ces écosystèmes et d’autre part, de générer des bénéfices socio-économiques pour les populations riveraines.
Cet atelier initié dans le cadre du projet Benkadi au Bénin vient à point nommé acter le processus d’élaboration du plan de gestion des deux aires marines protégées concernées, dira Abdel-Aziz Baba Moussa, Directeur Général du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF). Car une chose est de créer, mais une autre est de gérer. Le tout n’est pas d’avoir ces documents, mais il faut pouvoir les mettre en œuvre a-t-il laissé entendre.
Approche participative pour la gestion des aires marines protégées au Bénin
La diversité des participants à cet atelier justifie l’approche participative de ce processus qui bénéficie de la disponibilité et de l’accompagnement du ministère du cadre de vie et du développement durable rassure le Conseiller, Constant Houndénou avant de lancer officiellement les travaux dudit atelier.
Sans doute, les acteurs sont engagés à mutualiser leurs efforts pour la conservation des aires marines protégées. Selon Joséa Dossou Bodjrenou, Directeur de l’ONG Nature Tropicale, la rencontre permettra à chaque acteur de savoir le rôle à jouer et comment jouer sa participation pour l’atteinte des objectifs escomptés par le gouvernement en créant les aires marines protégées.
Dans le même sens, Alexine Atioukpe, Chef division eau et assainissement à la mairie de Cotonou est aussi convaincu. « Au terme de cet atelier, le service environnement de la mairie de Cotonou va s’approprier des résultats de cet atelier afin d’accompagner au mieux la protection des tortures marines, au niveau de l’aire marine protégée de Donaten », a-t-elle confié.
Pour rappel, les aires marines protégées au cœur de ces échanges, regorgent d’une riche diversité biologique menacée ou en voie d’extinction, à savoir, les tortures marines, les lamantins d’Afrique, les baleines et les dauphins et diverses espèces de poissons et de crustacés, etc.
Arsène AZIZAHO
Lutte contre le paludisme au Bénin: la découverte des chercheurs
Malgré les efforts consentis par les organisations internationales dans la lutte contre le paludisme, cette maladie tropicale reste un problème majeur de santé publique au Bénin, où les enfants restent la couche la plus vulnérable. Une équipe de chercheurs dont deux du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières ont analysé la distribution spatiale de la maladie chez les enfants âgés de moins de 5 ans.
L’objectif était de comprendre la distribution spatiale du paludisme et sa relation avec l’âge des enfants. À cet effet, une enquête épidémiologique et clinique transversale a été menée à l’aide d’examens parasitologiques et de tests de diagnostic rapide (TDR).
Des entretiens ont été réalisés avec 10367 enfants de 72 villages dans deux districts sanitaires du Bénin. Les résultats indiquent que la prévalence de la maladie au niveau des enfants est modérée au sud (34,6%), mais est plus élevée au Nord (77,5%). Dans le sud, la prévalence de l’infection à P. falciparum et des cas cliniques de paludisme étaient similaires selon l’âge.
En revanche dans le nord, les enfants de moins de six mois étaient moins fréquemment infectés que les enfants plus âgés. Les auteurs ont conclu qu’une cartographie intégrée et périodique du risque de l’infection à Plasmodium falciparum et des cas cliniques rendra les interventions plus fondées sur des évidences scientifiques en mettant en évidence les progrès ou les lacunes dans la lutte contre le paludisme.
Le projet Adapt-WAP œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques autour du parc W au Bénin
Face à la baisse de la production halieutique due à la surexploitation des plans et cours d’eau à travers l’usage des techniques et engins de pêche prohibés, le projet Adapt-WAP initie une formation à l’endroit des acteurs de la pêche continentale traditionnelle dans le département de l’Alibori.
L’objectif de cette formation est non seulement d’inculquer un changement au sein de ces acteurs pour une gestion durable des ressources halieutiques associée à la pisciculture, mais aussi de leur apprendre les techniques améliorées de la transformation des produits de pêche avec une plus-value pour les communautés riveraines du complexe WAP.
Au nombre d’une vingtaine, ces participants constitués de mareyeuses. eurs, de pisciculteurs, de pêcheurs et de transformatrices des produits halieutiques sont venus de Karimama, de Malanville, de Banikoara, et des contrées de Kandi.
À l’ouverture officielle le mardi 20 septembre 2022 à l’Hôtel Saka Kina de Kandi, le premier adjoint au maire Bouko YAYA a souhaité au nom de Madame le Maire de la commune de Kandi les bienvenus aux participants présents à l’invitation du projet Adapt-WAP.
Quant à Jeannot FRANCISCO, Secrétaire Exécutif de l’AVIGREF, l’initiative de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la gestion des parcs est le signe qu’un pas important a été franchi. À l’en croire, cette formation répond à juste titre au besoin des populations riveraines du parc W au niveau du Bénin. Il reste certain que leurs préoccupations seront comblées à l’issue de la formation.
Selon le Chef de l’Inspection de Forestière de l’Alibori, Léon FANTODJI, il est urgent d’œuvrer à la maitrise de l’eau pour que les activités liées à la pêche soient davantage économiques et rentables. Ce faisant, pense-t-il, le département de l’Alibori pourra se permettre d’exporter des poissons vers le Niger ou d’autres régions. Les revenus permettront aux populations de se porter mieux, les parcs aussi a-t-il ajouté.
Au Coordonnateur du projet Adapt-WAP, Benoît NOUHOHEFLIN, de préciser que cette session de formation est une étape très importante et constitue le socle pour les formations à venir. Elle est un levier sur lequel le dispositif s’appuie pour impacter activement les populations à la base, a-t-il indiqué avant de remercier toutes les parties prenantes à sa réussite.
Il n’a pas manqué d’exhorter les participants à prêter une attention particulière aux enseignements et à en tirer profit.
Le Préfet de l’Alibori Ahmed Bello KY-SAMAH, dans son allocution d’ouverture officielle de la session de formation, a chaleureusement remercié les participants pour avoir bravé monts et vallée afin d’être à la formation. Il demeure persuadé que de la session sortiront de meilleures approches pour la pêche dans les cours d’eau autour des parcs nationaux.
Rappelons que cette formation, dirigée par deux experts consultants du domaine, va durer quatre jours alternés entre théorie et pratique. Elle permettra d’aguerrir les acteurs invités sur les techniques de pêche durable, les techniques de pisciculture, la transformation et la conservation des produits halieutiques. Ces mêmes acteurs en formation sont appelés à répercuter les notions apprises à leurs différentes bases.
Sylvain KOUNDE
Gestion durable des ressources halieutiques dans l’Alibori : le Projet Adapt-WAP initie une formation des acteurs
Des mareyeuses. eurs, des pisciculteurs et pêcheurs de Karimama, de Banikoara, de Kandi et de Malanville sont invités à une session de formation des formateurs en techniques de pêche durable, de pisciculture, de transformation et de conservation des produits halieutiques dans les communes riveraines du parc W-Bénin.
Une activité qui s’inscrit dans le cadre du Projet Adapt-WAP. Elle vise à inculquer un changement au sein des acteurs pour une gestion durable des ressources halieutiques associée à la pisciculture et apprendre sur les techniques améliorées de la transformation des produits de pêche avec une plus-value pour les communautés riveraines du complexe WAP.
Cette formation dure quatre (04) jours avec deux (02) jours de formation théorique et deux (02) jours de formation pratique avec au menu la découverte des techniques de pêche durable ; des techniques de pisciculture ; de transformation et de conservation des produits halieutiques.
Une session de formation à l’issue de laquelle les pêcheurs, mareyeurs, transformatrices des produits halieutiques verront non seulement leurs capacités renforcées, mais aussi prendront conscience de l’évolution des tendances en matière de pêche durable. Encore faut-il rappeler qu’elle permettra aussi d’outiller des acteurs pour la pisciculture afin d’accompagner la production de poisson pour aider le renouvellement dans les eaux naturelles.