Par Megan Valère SOSSOU
La couche d’ozone se trouve dans la haute atmosphère terrestre et nous protège contre les rayonnements ultraviolets du soleil, nocifs pour les êtres vivants. Mais il se trouve que ce protecteur naturel est fortement menacé. En prélude à l’édition 2019 de la journée mondiale réservée à sa protectio, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU declarait il y a peu que « En un peu plus de trente ans, le Protocole de Montréal n’a pas seulement permis de réduire le trou dans la couche d’ozone : il nous a montré que la gouvernance environnementale pouvait apporter des solutions aux problèmes mis en lumière par la science et que les pays pouvaient s’unir pour surmonter ensemble leur vulnérabilité. »
« Gardons la tête froide et poursuivons nos efforts : le Protocole de Montréal »
L’abandon progressif des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a non seulement aidé à protéger la couche d’ozone pour les générations actuelles et futures mais a également contribué aux efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux changements climatiques. Le thème de cette nouvelle édition de la journée mondiale de la protection de la couche d’ozone est intitulé « Gardons la tête froide et poursuivons nos efforts : le Protocole de Montréal »
Ce thème de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone de cette année est un cri de ralliement nous exhortant tous à poursuivre les travaux exemplaires menés pour la protection de la couche d’ozone et du climat dans le cadre du Protocole de Montréal. Le thème revêt deux connotations : notre travail de protection de la couche d’ozone protège également le climat et le Protocole de Montréal est un traité « cool », comme en témoignent les réussites exceptionnelles et le succès inégalé de cette convention internationale.
Il ne faut pas confondre l’ozone stratosphérique, la fameuse « couche d’ozone » qui contribue à protéger la Terre des rayonnements ultraviolets du soleil, et l’ozone que l’on respire et qui devient toxique lorsque sa concentration augmente. Cet ozone des basses couches de l’atmosphère est un polluant dit « secondaire » car il n’est pas directement rejeté par une activité.
La couche se serait en train de se reconstituer?
Le nombre et l’intensité des pointes de pollution ont diminué ces dernières années, notamment grâce à la réduction des émissions des précurseurs. En absorbant le rayonnement ultraviolet du Soleil, la couche d’ozone protège les êtres vivants à la surface de la Terre. Elle est indispensable. Mais des scientifiques ont observé dès le milieu des années 1970, une inquiétante diminution de sa concentration dans la stratosphère sous les effets délétères des fameux CFC (entre autres). Depuis le protocole de Montréal (1987), qui a abouti à une prise de conscience internationale, des mesures ont été prises pour soigner le problème. Le « trou dans la couche d’ozone » est-il en voie de guérison ? Il semble que oui. Des satellites surveillent les fluctuations de ce gaz dans la haute atmosphère, sous l’influence du Soleil et des activités humaines…
Il est observé dans le même temps une relative stagnation de la moyenne annuelle, voire une augmentation, qui évoque une hausse de 5% des moyennes annuelles sur la période 2000-2010.
Mais qu’est ce que l’ozone?
Rappellons que l’ozone ou trioxygène, est une substance de formule chimique O3 : ses molécules sont triatomiques, formées de trois atomes d’oxygène. L’ozone est ainsi une variété allotropique de l’oxygène, mais bien moins stable que le dioxygène O2, en lequel il tend naturellement à se décomposer. Il se forme à l’issue de réactions chimiques entre des composés organiques volatils (hydrocarbures, solvants…), rejetés par les activités industrielles, et divers polluants émis dans l’air (tels que les oxydes d’azote) émis principalement par le trafic routier. Ces réactions chimiques s’effectuent dans l’air sous l’action des rayons solaires, notamment les rayons UV. C’est la raison pour laquelle ces pollutions à l’ozone surviennent principalement l’été, en période de fort ensoleillement et s’il n’y a pas de vent pour le disperser.
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