Face à la problématique d’appauvrissement des sols agricoles, la culture et la bonne gestion des résidus issus de la récolte des légumineuses herbacées se trouvent être une des solutions. Pendant que les producteurs du soja ont longtemps sous estimés les résidus après récolte du soja, des expérimentations ont prouvés que la valorisation de ces derniers améliore la qualité du sol agricole.
L’une des principales contraintes de l’agriculture en région ouest africaine, est la baisse constante du niveau de la fertilité des sols avec pour conséquence la baisse continue des rendements des cultures dont celles céréalières. Au Bénin, la production, la transformation et la commercialisation du Soja intéresse de plus en plus les petits producteurs en raison de sa forte rentabilité.
C’est environ des milliers de tonnes de soja qui sont mis les marchés locaux et internationaux. Le soja constitue donc une opportunité certaine pour le développement de l’agro-industrie au Bénin. Cela implique une relation d’affaire durable entre les différents acteurs de la filière soja, avec pour finalité l’amélioration des conditions de vie des petits producteurs et de leurs familles. Mais en réalité. En ce début de période de la récolte du soja dans les différentes contrées du Bénin, il est important d’attirer l’attention des producteurs sur la gestion des résidus issus de la récolte du soja. Car, ils sont nombreux, ces producteurs à délaisser ces résidus hors les champs de culture du soja ou souvent les brûlent.
Au vu de toutes ces contraintes, il importe de trouver une alternative de relèvement et de maintien de la fertilité des sols afin d’améliorer le rendement des cultures. C’est ainsi que pour améliorer la fertilité des sols pauvres un essai.
Les résultats ont indiqués, une amélioration du rendement du maïs au niveau où les résidus du soja sont enfouis dans le sol agricole. En moyenne, l’enfouissement des résidus de soja a accru le rendement du maïs-grain de 67% par rapport à une parcelle sans précédent de culture de soja et de 29 % par rapport à une parcelle où les résidus de soja ont été brûlés. Il est donc clair que brulé les résidus consiste à éliminer de plus les substances enrichissantes du sol.
Alors que la culture du soja est une solution à l’appauvrissement de sol car cette légumineuse apporte des éléments nécessaire pour la fertilisation des sols.
Après les récoltes du soja plus de 70 % de la biomasse produite sont brûlés.
Les légumineuses herbacées ont l’avantage d’améliorer la fertilité des sols et de réduire la pression des adventices.
L’utilisation des légumineuses à graines à forte production de biomasse sont envisagées comme une alternative.
Mais on note une faible restitution des résidus de soja au sol du fait de la pratique traditionnelle de récolte. La plupart du temps au moment de la récolte les résidus de soja sont soit brûlés ou dégagés hors de la parcelle.
Les résultats de cette expérimentation permettent d’affirmer que le soja est un bon précédent cultural au maïs. Aussi l’enfouissement des résidus mérite-t-il d’être conseillé aux agriculteurs du fait du rendement plus élevé généré par ce traitement. La culture du soja est alors une alternative pour les agriculteurs ayant quelques difficultés à intégrer les légumineuses herbacées dans leurs systèmes d’exploitation pour améliorer la qualité de leur sol. En outre, le soja en tant que légumineuse alimentaire très riche en protéines et en huile présente de multiples atouts. Il contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, génère des revenus, améliore la fertilité des sols.
A en croire les scientifiques, les résidus de culture du soja sont riches en protéines et enrichissent des matières organiques présentes dans le sol. Selon ces derniers, la conservation des racines, des feuilles et des tiges de soja sur le sol après les récoltes ajoute au sol 15 à 40 kg d’azote supplémentaires par hectare, ce qui permettra à la culture suivante d’en disposer. Cela est l’équivalent d’un demi-sac ou d’un sac et demi vide d’urée, et donnera un très bon coup de pouce à la culture suivante.