1- Impact des perturbations des services
Durant la pandémie, les pays et leurs partenaires ont réussi à éviter le pire des scénarios prévus par l’OMS en ce qui concerne le nombre de décès dus au paludisme, en mettant sur pied une riposte urgente et acharnée. Pour autant, les perturbations modérées dans les services de lutte contre le paludisme ont contribué à l’augmentation
considérable des nombres de cas (14 millions) et de décès (69 000) entre 2019 et 2020.
2- Nouvelle méthodologie de l’OMS et charge mondiale du paludisme
Le Rapport sur le paludisme dans le monde de cette année applique une nouvelle méthodologie statistique pour calculer le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans depuis 2000. Cette nouvelle méthodologie est employée dans le cadre de toutes les activités de l’OMS et fournit des estimations plus précises quant aux causes de mortalité chez les jeunes enfants pour toutes les maladies, y compris le paludisme.
Par rapport aux analyses précédentes, l’adoption de cette nouvelle méthodologie révèle des nombres plus importants de décès dus au paludisme sur toute la période 2000-2020. En 2020, le nombre de décès dus au paludisme a été estimé à 627 000 au niveau mondial.tagnation des progrès dans la lutte
contre le paludisme avant la pandémie
Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au
moment où la COVID-19 a frappé.
3- Stagnation des progrès dans la lutte
contre le paludisme avant la pandémie
Avant même l’émergence de la COVID-19, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme avaient tendance à stagner et le monde n’était plus en bonne voie d’atteindre les objectifs pour 2020 de la stratégie mondiale contre le paludisme de l’OMS. Afin de relancer la dynamique, l’OMS et ses partenaires avaient initié une nouvelle approche pilotée à l’échelon national pour contrôler le paludisme dans les pays où il sévit le plus, approche qui commençait d’ailleurs à porter ses fruits au
moment où la COVID-19 a frappé.
4- Inégalité des progrès au niveau mondial
A une échelle mondiale, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme restent inégaux. Selon le rapport, de nombreux pays où la charge palustre est faible progressent résolument vers l’objectif d’élimination de la maladie. Deux pays, El Salvador et la Chine, ont été certifiés exempts du paludisme en 2021. La plupart des pays où la charge palustre est élevée ont néanmoins enregistré une régression et perdent du terrain.
5- Écarts importants et croissants en matière de couverture des outils recommandés par l’OMS
Au niveau mondial, les progrès dans la lutte contre le paludisme durant les deux dernières décennies ont été accomplis, pour une large part, grâce à l’intensification et l’utilisation massives des outils recommandés par l’OMS pour prévenir, détecter et traiter la maladie. Les données les plus récentes démontrent ces progrès, tout en mettant en lumière les lacunes importantes et parfois croissantes dans l’accès à des outils susceptibles de sauver la vie des personnes exposées au risque du paludisme.
6- Convergence de différentes menaces en Afrique subsaharienne
La situation demeure précaire, surtout en Afrique subsaharienne, où la charge du paludisme atteint encore des niveaux inacceptables et où la convergence de plusieurs menaces représente un défi supplémentaire face aux efforts à déployer pour contrôler la maladie. Dans le même temps, la pandémie n’est pas encore terminée et le rythme de la reprise économique reste incertain. Faute d’une accélération immédiate des mesures, les objectifs essentiels pour 2030 de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS ne seront pas atteints et d’autres reculs pourraient être enregistrés.
Ressources nécessaires pour atteindre les objectifs ciblés par la lutte mondiale contre le paludisme.
En 2021, l’OMS a mis à jour sa stratégie mondiale contre le
paludisme pour tenir compte des enseignements tirés de
ces cinq dernières années. Atteindre les objectifs de cette stratégie, y compris une réduction de 90 % de l’incidence du paludisme et de la mortalité associée d’ici 2030 dans le monde entier, va nécessiter de nouvelles approches et une forte intensification des efforts, soutenues par de nouveaux outils et une meilleure mise en œuvre des outils existants. Il sera également essentiel de renforcer les investissements.