Publié le: 20 mai 2022 Par: Journal Santé Environnement Commentaire: 0

Ce siècle s’apparente à celui des virus. A peine le monde entier sort difficilement la tête de la grave crise sanitaire liée au coronavirus, qu’il se trouve coincé à la porte par un autre.

En effet, depuis quelques jours, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, le Canada, l’Italie, les Etats Unis et la France ont annoncé avoir recensé des cas suspects ou confirmés du virus de la variole du singe. Une maladie d’origine africaine qui serait peu contagieuse et très peu mortelle.
Cependant, la multiplication de ces foyers apparents en Europe et en Amérique constitue un phénomène rare en particulier le nouveau mode de transmission, la contamination par voie sexuelle, préoccupe les scientifiques.
«Nous observons des transmissions parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes», ce qui est «une nouvelle information que nous devons étudier convenablement pour mieux comprendre la dynamique» de transmission, déclare Ibrahima Socé Fall, Directeur Général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence, à Genève.
Pourtant cette zoonose endémique en Afrique de l’Ouest et centrale, ne transmettait qu’entre humains avec pour modes de transmission connus jusqu’alors, les gouttelettes respiratoires et les lésions cutanées qui, lorsqu’elles sont grattées, font tomber des croûtes susceptibles d’être touchées par une autre personne.
Appartenant à la même famille que celui de la variole humaine, la variole du singe a un nom trompeur. Car, son origine ne proviendrait pas des singes, mais d’autres mammifères. Si le réservoir animal n’a toujours pas été formellement identifié, il semblerait que les rongeurs et écureuils en soient à l’origine. C’est en 1970 que le premier cas humain a été détecté au centre de l’ex-Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo, chez un enfant de 9 ans.
Les symptômes de la variole du singe apparaissent en deux temps. Ils recouvrent d’abord fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent ensuite survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d’autres parties du corps dont les parties génitales, les paumes des mains et les plantes des pieds.
Jusqu’à présent et tout comme la Covid-19 à ses débuts, aucun vaccin spécifique ne permet de se protéger de la variole du singe.
Alors que la mortalité de la variole humaine était de plus de 30%, la variole du singe est jugée beaucoup moins dangereuse avec une létalité entre 1 et 10% dans les pays africains, sachant que ces populations vivent «dans des conditions d’hygiène mauvaises», rappelle le virologue Antoine Gessain à Libération.
Par rapport à d’autres maladies, comme la grippe ou le Covid-19, le virus de la variole du singe se transmet donc plutôt difficilement. Il se caractérise par un temps d’incubation plutôt long, entre une et deux semaines. Mais, une personne infectée ne peut contaminer les autres que lorsque les signes cliniques comme les boutons sur la peau apparaissent rassurent les scientifiques.
Toutefois, toutes ses maladies zoonoses révèlent la mauvaise relation qu’entretient l’Homme avec son environnement (les animaux, les végétaux, le climat, l’eau etc…).

Megan Valère SOSSOU

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