Du 06 au 09 septembre 2022, une session de formation s’est tenue dans les locaux du CENAGREF à Kandi. Destinée aux producteurs de la zone périférique du parc W sur l’agroforesterie et à la petite irrigation, la formation s’inscrivait dans le cadre des activités de la 3e composante du Projet Adapt-WAP. Quatre jours durant, les différents acteurs invités y ont accordé un grand intérêt.
Sous la direction de Méryas Kouton, Ingénieur agronome forestier et consultant formateur, les participants ont été conduits sur la pépinière de l’Inspection Forestière du Département de l’Alibori, où ils sont entretenus sur l’importance, au plan régional, de certaines essences d’arbres et sur l’importance écologique, économique et médicinale de certaines espèces végétales mise en pépinière dont entre autres Annona muricata, Terminalia mantaly, Gmelina arborea etc.
Au niveau du second groupe dirigé par Maurice Awanssou, les participants ont découvert les nouvelles techniques de maîtrise d’eau pour la riziculture et le maraîchage. Il s’agit du système de goutte-à-goutte et celle de la bande perforée.
À l’issue de la formation, quatre (04) pépiniéristes, huit (08) maraîchers et riziculteurs, et vingt (20) éleveurs, et agriculteurs ont été outillés respectivement sur les techniques de production de plants en pépinière, la technique de petite irrigation et sur les techniques d’agroforesterie.
Dans le rang des participants, la satisfaction ne se cache pas. « Notre communauté d’éleveurs est de plus en plus confrontée aux effets néfastes du changement climatique. Désormais, je maîtrise mieux les techniques pour m’adapter à cette situation climatique », a laissé entendre Sidi Béliki, éleveur et agro-pastoraliste de la commune de Kandi.
Quant à Amadou Yaou et Guerra Sero, agriculteurs venus respectivement de Karimama et de Banikoara, le projet Adapt-WAP donne des techniques innovantes de lutte contre le changement climatique. Telles des sentinelles, ces participants désormais aguerris se sont engagés à répandre à leurs différentes bases les bonnes pratiques acquises.
Pour Méryas Kouton, consultant formateur en agroforesterie, les participants ont désormais les outils de sensibilisation qu’il faut pour aller convaincre leurs pairs.
« Nous souhaitons que ces différentes techniques que nous venons de leur apprendre puissent vraiment faire école, qu’ils les adoptent et qu’ils les déploient dans leurs différentes localités », a ajouté Maurice Awanssou, consultant formateur en maîtrise de la petite irrigation.
Précisons pour finir que ces producteurs-formateurs, qui viennent d’être renforcés, se chargeront à leur tour de former bientôt quatre cent quatre-vingt (480) personnes, soit cent-vingt (120) personnes par commune, sur les différentes techniques acquises.
Venance Ayébo TOSSOUKPE