Décès de la militante agro-écologiste Mère Jah, une grosse perte pour l’Afrique

La militante agro-écologiste et panafricaine bien connue, Ngoumou Edima Jah Evejah, plus communément appelée Mère Jah, a tragiquement rendu son dernier souffle ce vendredi 26 avril 2024 à Ouidah, au Bénin, où elle résidait. Née le 14 février 1950 à Mfounassi, dans la région de Yaoundé au Cameroun, sa vie fut dédiée à la protection de l’environnement et à la promotion de pratiques agricoles respectueuses de la nature.

Mère Jah

Mère Jah était une figure emblématique du militantisme agroécologique en Afrique, prêchant l’importance de conserver la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire. « L’agroécologie est au cœur de notre démarche promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. La valorisation des pratiques agricoles endogènes est un autre pilier de notre action, reconnaissant la sagesse et l’innovation des connaissances traditionnelles », avait-elle souligné lors de ses interventions publiques.

En tant que présidente fondatrice de l’ONG CEVASTE (Centre d’Expérimentation t de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et des Techniques Endogènes), Mère Jah s’est engagée sans relâche dans la sensibilisation des agriculteurs aux principes de l’agroécologie et à l’importance de préserver les écosystèmes naturels. Son organisation a œuvré pendant près de deux décennies en faveur des enfants, des jeunes, des femmes et des agriculteurs, visant à promouvoir un avenir durable pour le continent africain.

« Depuis près de 20 ans, notre organisation s’engage avec dévouement envers les enfants, les jeunes, les femmes et les agriculteurs. En arrivant en Afrique, notre mission était claire : servir le Bénin et contribuer à un avenir durable pour notre continent », avait-elle déclaré, soulignant ainsi son engagement envers les populations locales et l’environnement.

En tant que leader de CEVASTE, Mère Jah a régulièrement mis en avant les valeurs fondamentales de son organisation. « Nous croyons en la puissance de l’unité des êtres conscients pour régénérer la fertilité du sol. La santé de notre écosystème est vitale, et nous nous engageons à restaurer, préserver et protéger nos terres », avait-elle rappelé, soulignant ainsi son attachement à la préservation de la nature et à la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le décès de Mère Jah représente une perte immense pour la communauté africaine et le mouvement mondial en faveur de l’agroécologie. Son héritage perdurera à travers les actions de ceux qu’elle a inspirés et guidés, continuant ainsi son combat pour un monde plus durable et respectueux de la nature.

Megan Valère SOSSOU