Le corps sans vie d’un nouveau-né béninois découvert dans une machine à laver

Depuis le mardi 25 juillet 2023, une découverte macabre secoue l\\\’hôpital Abass Ndao de Dakar. Un jeune couple béninois victime d\\\’une tragédie. L\\\’histoire bouleversante a commencé le dimanche 23 juillet 2023, lorsque la mère, Véronique N. a été admise à l\\\’Hôpital Abass Ndao pour accoucher prématurément d\\\’une petite fille, seulement âgée de 33 semaines. Malgré la naissance prématurée, les résultats médicaux ont indiqué que l\\\’enfant se portait bien et qu\\\’elle n\\\’était en aucun cas infectée.

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Les jours suivants semblaient prometteurs, jusqu\\\’à ce que le mardi 25 juillet, un tournant tragique survienne. La mère, désireuse d\\\’allaiter son nouveau-né, a été informée qu\\\’elle devait attendre un moment pour le faire. Cependant, après avoir attendu jusqu\\\’à 12h16 sans pouvoir nourrir son bébé, elle a alerté son époux, qui s\\\’est précipité à l\\\’hôpital.

Une fois arrivé à l\\\’hôpital Abass Ndao, le père, Jean K. a demandé à voir le corps de son bébé, mais il a été informé que le corps avait déjà été emmené à la morgue de l\\\’hôpital CTO pour une autopsie. La police scientifique était déjà intervenue et avait pris en charge l\\\’affaire sans en informer les parents au préalable. Pendant plusieurs jours, les parents ont lutté pour obtenir des informations sur l\\\’état de leur bébé sans suite.

Le récit du père est poignant : « J\\\’ai attendu plus de deux heures avant qu\\\’on me fasse part du décès de notre bébé. Lorsque j\\\’ai demandé à voir le corps, on m\\\’a dit qu\\\’il avait déjà été emmené à la morgue de l\\\’hôpital CTO pour une autopsie sans nous avoir informés au préalable. »

Le pire était encore à venir. Le corps du nouveau-né avait été retrouvé dans une machine à laver à l\\\’hôpital Abass Ndao. Il a été lavé pendant un programme de 30 minutes à 90 degrés, laissant son corps complètement détruit, méconnaissable, et laissant présager une mort atroce. Les parents sont maintenant confrontés à l\\\’angoissante attente pour savoir si ce sont les restes de leur propre enfant qui ont été découverts dans la machine à laver ou non.

Le manque de transparence et le comportement soupçonné des acteurs de cette louche affaire ont soulevé de nombreuses interrogations. Pourquoi le corps du bébé a-t-il été retrouvé dans une machine à laver ? Comment cela a-t-il pu se produire sans que personne ne s\\\’en aperçoive ? Les parents demandent des réponses et appellent à une enquête approfondie et impartiale pour déterminer les circonstances exactes de la mort de leur enfant.

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L\\\’affaire soulève également des questions sur les protocoles de sécurité et de suivi des nourrissons au sein des établissements de santé du pays. Des mesures strictes doivent être prises pour garantir la sécurité des patients les plus vulnérables et éviter de tels drames à l\\\’avenir.

Face à cette tragédie et à la souffrance insoutenable des parents, la famille a décidé de mener ses propres investigations pour faire la lumière sur cette affaire troublante. Ils lancent un appel désespéré à la communauté pour soutenir leur quête de justice et de vérité, afin que de telles négligences et horreurs ne se reproduisent plus jamais dans l\\\’histoire des hôpitaux au Sénégal.

Dans un contexte où le trafic de bébé est devenu récurrent dans les hôpitaux d’Afrique, il urge de rester éveillé jusqu’à la manifestation de la vérité. Le peuple sénégalais et béninois sont aussi appelés à se rassembler autour de ce jeune couple victime et à soutenir leurs efforts pour obtenir justice. Une enquête approfondie serait en cours pour déterminer les responsabilités. Cette malheureuse situation doit être une impulsion pour améliorer les soins de santé et prévenir toute récidive dans ce pays.

Megan Valère SOSSOU




LE BENIN ABRITERA DESORMAIS UN CENTRE DE RADIOTHERAPIE ET DE MEDECINE NUCLEAIRE

Le jeudi 13 juillet 2023, Son Excellence Mme Rony YEDIDIA-CLEIN, Ambassadrice d\\\’Israël près le Bénin, accompagnée du Ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN, a effectué une visite au Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), actuellement en cours d\\\’achèvement.

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Cette visite de haut niveau avait pour objectif d\\\’évaluer l\\\’avancement des travaux de construction du CHIC, en particulier des services de radiothérapie et de médecine nucléaire, qui marqueront un jalon historique pour le Bénin.

Le Bénin se prépare à accueillir, dans quelques mois, son premier centre de radiothérapie et de médecine nucléaire, une avancée majeure pour le pays dans le domaine de la santé. Ces services, intégrés au sein du Centre Hospitalier International de Calavi, joueront un rôle rucial dans l\\\’amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancer.

Ce projet ambitieux, baptisé \\\ »Les Rayons de l\\\’espoir\\\ », est piloté par l\\\’Agence Internationale de l\\\’Énergie Atomique (AIEA), dont le Bénin est membre. Grâce à la contribution de partenaires, dont l\\\’État d\\\’Israël, le pays a été sélectionné pour bénéficier de ces pôles de compétence sanitaires qui exploitent l\\\’énergie atomique à des fins civiles.

Le Professeur Benjamin HOUNKPATIN a souligné l\\\’importance de ce programme qui marque une étape cruciale dans l\\\’avancement des soins médicaux au Bénin : \\\ »L\\\’Agence Internationale de l\\\’Énergie Atomique a mis en place le projet \\\’\\\’Les Rayons de l\\\’espoir\\\’\\\’ pour soutenir les pays souhaitant développer un centre de radiothérapie et de médecine nucléaire. Ce projet est destiné à promouvoir l\\\’utilisation de l\\\’énergie atomique à des fins médicales.\\\ »

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Pour l\\\’Ambassadrice d\\\’Israël, cette visite est une occasion de témoigner du soutien de son pays à ce projet d\\\’envergure : L\\\’État d\\\’Israël a apporté une contribution significative au projet \\\’\\\’Les Rayons de l\\\’espoir\\\’\\\’. Suite à la présentation de mes lettres de créance en tant que nouvelle Ambassadrice, il était important que je puisse constater de visu les résultats concrets issus des fonds investis par les contribuables israéliens dans le cadre de ce projet\\\ », a-t-elle déclaré.

Le Centre Hospitalier International de Calavi se profile donc comme un symbole d\\\’espoir pour les patients atteints de cancer au Bénin. Cette initiative est le fruit d\\\’une collaboration étroite entre le Bénin, l\\\’Agence Internationale de l\\\’Énergie Atomique et l\\\’État d\\\’Israël, déterminés à offrir des soins de pointe et accessibles à tous. La réalisation prochaine de ce centre de radiothérapie et de médecine nucléaire marque une étape décisive dans le développement du secteur de la santé au Bénin et promet un avenir plus radieux pour les patients nécessitant des traitements de pointe.

Megan Valère SOSSOU




LA CRISE DES MORGUES AU BÉNIN: LE GOUVERNEMENT INITIE UN PROJET POUR METTRE FIN AUX PRATIQUES MACABRES

Depuis quelques années, le Bénin est confronté à une situation alarmante des morgues. De véritables mafias se sont développées autour de ces lieux de recueillement des défunts, où les corps s\\\’entassent dans des conditions insalubres, défiant toutes les normes établies. Des scènes choquantes de négligence et de manquement à la dignité des défunts qui laissent les populations indignées et désespérées.

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Au Bénin, les morgues illégales foisonnent de village en village. Dans ces morgues illégales, les corps sont empilés les uns sur les autres, jusqu\\\’à plus d\\\’un mètre de hauteur, dans un état avancé de putréfaction. Les quelques morgues aux normes sont insuffisantes pour faire face à l\\\’afflux de défunts. C\\\’est le cas de la morgue du centre national hospitalier et universitaire de Cotonou.

Face à cette situation critique, Medard Koudebi, un acteur de la société civile très engagé sur la question, n’a cessé de lancer des cris d\\\’alarme depuis plusieurs années. Malheureusement, ses appels à l\\\’action ont été confrontés à des menaces et des actes d\\\’intimidation, forçant les populations à se taire par crainte de représailles. Il y a quelques mois, l\\\’État avait ordonné le désengorgement de certaines morgues en enterrant près de 1 000 corps non réclamés dans une fosse commune. Cependant, cette mesure n\\\’a pas réglé le problème de fond lié aux morgues insalubres et illégales.

Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris une décision cruciale lors de sa séance du Conseil des ministres du 26 juillet 2023. Il a annoncé la légalisation des études de faisabilité et de dimensionnement d\\\’un projet ambitieux visant à créer un centre funéraire, une morgue, un crématorium et une école de formation de thanatopraxie.

Cette décision marque un pas en avant vers la résolution de la crise des morgues au Bénin. En créant des infrastructures modernes et conformes aux normes, le gouvernement aspire à mettre un terme aux pratiques macabres et à offrir aux familles béninoises un lieu de recueillement digne pour leurs défunts.

Le projet de centre funéraire permettra aux familles de rendre un dernier hommage à leurs proches dans des conditions respectueuses et apaisantes. La morgue aux normes garantira la préservation des corps dans des conditions adéquates, tandis que le crématorium offrira une alternative plus respectueuse de l\\\’environnement.

L\\\’école de formation de thanatopraxie jouera un rôle essentiel en professionnalisant le secteur funéraire, assurant des prestations de haute qualité et conformes aux normes internationales. Le gouvernement béninois est conscient des défis à relever pour mener à bien ce projet, mais il est résolu à apporter des solutions concrètes pour mettre fin aux pratiques déplorables dans les morgues du pays.

Megan Valère SOSSOU




Tout savoir sur l\’huile de coco avec l\’Agro-Nutritionniste Olushina ALE

L\\\’huile de coco a suscité un engouement croissant ces dernières années en raison de ses vertus supposées pour la santé et ses utilisations variées dans l\\\’alimentation et les produits cosmétiques. Pour démêler le vrai du faux, nous nous sommes entretenus avec Olushina A. J. Ale, agro-nutritionniste et data scientist, pour éclairer les lecteurs sur les bénéfices et les précautions liés à cette huile.

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Tout d\\\’abord, qu\\\’est-ce que l\\\’huile de coco ? Selon Olushina Ale, il s\\\’agit d\\\’une huile végétale extraite de la chair ou de la pulpe de la noix de coco. Cette huile a la particularité de contenir des acides gras saturés à chaîne moyenne, tels que l\\\’acide laurique, qui sont facilement digérés et convertis en énergie par l\\\’organisme.

Les vertus de l\\\’huile de coco sont nombreuses, nous explique l\\\’agro-nutritionniste. Elle est riche en antioxydants, en vitamine E et en phytostérols, qui contribuent à protéger le corps contre les dommages causés par les radicaux libres, à maintenir la santé de la peau et à réduire le cholestérol dans le corps. De plus, l\\\’huile de coco contient de l\\\’acide laurique, qui présente des propriétés antimicrobiennes et antivirales, renforçant ainsi le système immunitaire.

Mais l\\\’huile de coco est-elle vraiment bonne pour la santé ? Olushina Ale explique que, consommée avec modération, elle peut être bénéfique. Les acides gras à chaîne moyenne sont métabolisés différemment des autres graisses. Ils sont rapidement absorbés par le foie et utilisés comme source d\\\’énergie, ce qui peut favoriser la combustion des graisses et aider à la perte de poids. Par ailleurs, l\\\’acide laurique qu\\\’elle contient peut aider à lutter contre les infections et à maintenir une bonne santé.

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L\\\’huile de coco est également évoquée pour ses potentiels effets bénéfiques dans la prévention de certaines maladies. Des études suggèrent qu\\\’elle pourrait protéger contre le cancer, soulager l\\\’asthme en réduisant l\\\’inflammation des voies respiratoires et agir comme un anti-inflammatoire naturel pour soulager les douleurs de l\\\’arthrite.

Cependant, Olushina Ale attire notre attention sur une étude récente qui met en garde contre une consommation excessive d\\\’huile de coco. En effet, une étude publiée dans le \\\ »Journal of the American College of Cardiology\\\ » en 2018 a montré qu\\\’une surconsommation pourrait augmenter le taux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) dans le sang. Par conséquent, l\\\’huile de coco doit être utilisée avec modération.

Outre ses applications alimentaires, l\\\’huile de coco est également très populaire dans l\\\’industrie des produits cosmétiques. Ses propriétés hydratantes et nourrissantes en font un ingrédient prisé pour les produits capillaires, les crèmes hydratantes, les baumes à lèvres, les savons et les démaquillants.

Retenons que l\\\’huile de coco est bénéfique pour la santé lorsqu\\\’elle est utilisée avec modération. Elle peut être un atout pour la perte de poids, l\\\’amélioration des niveaux de cholestérol et de glycémie. Cependant, en raison de sa teneur élevée en acides gras saturés, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de modifier son alimentation ou son régime cosmétique.

Evelyne KADJA




La France sous les projecteurs: Un appel urgent pour réinventer la coopération sanitaire en Afrique

Le mardi 20 juin 2023, l\\\’Académie Nationale de Médecine a fait entendre sa voix de manière officielle à travers un rapport adopté par une majorité de 65 voix pour, 6 voix contre et 7 abstentions. Ce rapport, porteur d\\\’une prise de position claire, met en lumière les lacunes et les défis auxquels la coopération sanitaire française est confrontée dans ses relations avec les pays à ressources limitées.


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Malgré un passé glorieux de collaboration et d\\\’expertise, la France semble ne plus être à la hauteur des attentes de ces nations en termes de soutien sanitaire. L\\\’histoire de la France dans le domaine de la coopération sanitaire avec les pays en développement remonte à plusieurs décennies. L\\\’expertise médicale, les financements substantiels et les partenariats de recherche ont constitué les piliers de cette relation. Cependant, le rapport évoque un écart grandissant entre les promesses et la réalité de cette collaboration.


Le rapport pointe du doigt des choix stratégiques qui ont préféré privilégier les activités multilatérales au détriment des actions bilatérales insuffisamment financées. Cette approche a conduit à un manque de programmation, de coordination, de suivi et d\\\’évaluation des projets.


En conséquence, le soutien aux maladies chroniques non transmissibles ainsi qu\\\’à la lutte contre les carences chirurgicales est demeuré insuffisant a mentionné le rapport.


L\\\’expertise française, qui a longtemps été un atout majeur, ne parvient plus à répondre aux besoins de gouvernance des organismes internationaux, à la formation en santé mondiale et à la coordination des actions sur le terrain, tout en interagissant avec les partenaires européens.


Face à ces constats, le rapport émet des recommandations cruciales pour rétablir la cohérence, l\\\’efficacité et la visibilité de la coopération sanitaire française. L\\\’une des propositions phares consiste à mettre en place un Haut Conseil en Santé mondiale. Ce conseil serait chargé de définir, élaborer, suivre et évaluer une stratégie globale de coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées. Cette initiative pourrait offrir une plateforme pour une planification à long terme, une coordination efficace et une mise en œuvre judicieuse des projets de santé.


Retenons que le rapport de l\\\’Académie Nationale de Médecine sonne comme un appel à l\\\’action pour la France afin qu\\\’elle revitalise sa coopération sanitaire avec les pays à ressources limitées. L\\\’objectif est de rétablir un partenariat solide, engagé et efficace, tout en faisant face aux défis émergents et en garantissant que l\\\’expertise française continue de jouer un rôle majeur dans la santé mondiale.


Megan Valère SOSSOU




All For Sciences Media annonce le lancement de l\’initiative Science Women Voice aujourd’hui

All For Sciences Media (AFoS Media) annonce le lancement de l\\\’initiative Science Women Voice (SWV) lors de sa rentrée médiatique exclusivement en ligne. Cette rencontre est prévue pour le 27 mai 2023 à 11h. AFoS Media est un média scientifique basé en Afrique qui se consacre à la vulgarisation des travaux scientifiques et couvre l\\\’actualité scientifique mondiale. Son objectif est de mettre en lumière les travaux de recherche et les innovations techniques et technologiques, tout en servant de pont solide entre les chercheurs et les populations.

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Conscient de l\\\’importance de la représentation des femmes et convaincu de la nécessité de promouvoir un monde scientifique exempt de stigmatisation pour un développement efficace, All For Sciences Media lance l\\\’initiative Science Women Voice. Cette initiative médiatique a pour objectif de révéler les femmes dans toutes les disciplines scientifiques. Elle vise à contribuer à la réalisation de l\\\’Objectif de Développement Durable 5 – l\\\’Égalité des Sexes, en mettant en avant les réalisations des femmes scientifiques, leurs parcours et leurs histoires, afin d\\\’inspirer les jeunes filles et de leur offrir des modèles à suivre dans le secteur scientifique.

Science Women Voice est une initiative qui s\\\’inscrit régulièrement dans la vie des femmes passionnées de science et évoluant dans ce domaine. La rentrée médiatique exclusivement en ligne prévue pour le 27 mai 2023 à 11h sera l\\\’occasion de présenter en détail l\\\’initiative Science Women Voice.

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Le programme de la cérémonie est le suivant :

  • Cérémonie d\\\’ouverture : mettant en avant l\\\’importance des médias scientifiques, les actions d\\\’AFoS dans le domaine de la vulgarisation scientifique et des mots d\\\’encouragement adressés à toute l\\\’équipe.
  • Panel d\\\’échanges sur le thème \\\ »Femmes dans l\\\’univers de la recherche scientifique en Afrique\\\ » en présence de trois scientifiques.
  • Présentation du projet : exposé des objectifs et des actions du projet Science Women Voice, suivi d\\\’une session de questions-réponses avec le public et la projection d\\\’un échantillon de production.

Cette présentation de l\\\’initiative, qui part du constat que même le domaine de la science n\\\’échappe parfois à la marginalisation, offrira l\\\’occasion d\\\’aborder la question souvent peu abordée de la place des femmes dans le domaine scientifique. Elle constitue une opportunité de rencontrer virtuellement un groupe diversifié de femmes et d\\\’hommes scientifiques talentueux.




Médecins du Monde Suisse au Bénin pour le respect des droits en Santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes

Un atelier visant à élaborer un plan de formation du personnel des institutions de santé intégrant les besoins en Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) des adolescents et des jeunes s\\\’est tenu les mardi 30 et mercredi 31 mai 2023 à la salle de conférence Pharmacie 7 de la faculté des sciences de la santé de Cotonou.

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Cet atelier a particulièrement pris en compte les besoins des adolescents et des jeunes en situation de vulnérabilité et de marginalisation. Le plan de formation ainsi élaboré servira principalement à renforcer les compétences du personnel de santé dans les zones sanitaires ciblées par le projet RESPECT.

Des représentants des autorités sanitaires des zones sanitaires de Cotonou 6 dans le Littoral, d\\\’Abomey Agbangnizoun-Djidja dans le Zou et de Parakou N\\\’dali dans le département du Borgou ont participé à l\\\’atelier et ont validé les résultats issus de la collecte des données sur les besoins en formation en SSR du personnel de santé. Grâce aux données recueillies lors de la collecte, aux travaux de groupe et aux sessions plénières, chaque zone sanitaire a pu établir son propre plan de formation avec un budget défini.

Il convient de souligner que cet atelier s\\\’inscrit dans le cadre du programme RESPECT des Santé et Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR), mis en œuvre par Médecins du Monde Suisse au Bénin, avec le soutien technique et financier d\\\’Affaires mondiales Canada.

Megan Valère SOSSOU




Marie-Line ANSEL, une femme passionnée des bienfaits de l’artémisia contre le paludisme

Dans la quête incessante d\\\’une alternative naturelle et efficace pour lutter contre le paludisme, une femme au remarquable parcours a découvert les vertus de l’artémisia, une plante utilisée depuis des milliers d\\\’années dans la médecine chinoise.

« J’ai fait trois jours de coma. J’ai failli mourir. Je me suis rétabli heureusement sans aucune séquelle. »

Marie-Line Ansel

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D’origine française, Marie-Line Ansel habite au Bénin depuis plus de cinq ans. Lorsqu\\\’elle a déménagé au Bénin, elle s\\\’est rapidement renseignée sur les mesures de prévention du paludisme dans cette nouvelle région où le taux d’infection au paludisme est élevé.

Étant déjà férue de la médecine chinoise, l’Opticienne de profession et Entrepreneure dans la fabrication des savons fera la découverte d’une plante qui marie heureusement ses aspirations médicales. Soucieuse des effets indésirables des médicaments pharmaceutiques et du poids psychologique de les prendre à vie, elle s\\\’est tournée vers l’artémisia, préconisé par la médecine chinoise pour le traitement du paludisme.

L\\\’élément qui a mis le feu aux poudres dans sa détermination à se servir de l’artémisia, c’est quand elle a contracté le paludisme. Son cas fut d\\\’autant plus critique puisqu\\\’elle a développé la forme la plus grave du paludisme qui l\\\’a plongée dans un coma pendant trois jours. Elle s\\\’en est sortie sans séquelles, mais cet épisode dramatique a renforcé sa détermination à se servir de l’artémisia comme une solution alternative et naturelle pour prévenir les crises de paludisme.

Convaincue par les nombreuses études qui témoignent des bienfaits de l’artémisia, notre protagoniste a aussi constaté que cette plante est un puissant anti-inflammatoire et peut également jouer un rôle stabilisateur dans certaines formes de cancer. Une prise de conscience qu’elle ne cesse de partager avec les autres.

L’artémisia, une option sérieuse dans la lutte contre le paludisme

Selon Marie-Line, l’artémisia est une plante merveilleuse, car elle peut être utilisée à la fois en traitement curatif et en prévention. Il suffit de prendre un verre d\\\’infusion tous les matins pour éviter le paludisme.

Le fait que le gouvernement béninois ait reconnu l’artémisia comme plante médicinale constitue un énorme avantage pour la population locale. Notre protagoniste souhaite ardemment que le plus grand nombre de Béninois développe cette plante chez eux ou en consomme régulièrement, plutôt que de se précipiter tardivement vers les centres de santé et de dépenser des fortunes dans des traitements médicaux.

Son témoignage est porteur d\\\’espoir et incite à une réflexion sur les alternatives naturelles et abordables pour prévenir et traiter le paludisme. Cette maladie qui pèse lourdement sur le système de santé et constitue un frein au développement socioéconomique du Bénin.

Megan Valère SOSSOU

Pour mieux comprendre pourquoi la médecine naturelle est reléguée au second rang, nous vous invitons à suivre ce reportage de France 24 Malaria business : les laboratoires contre la médecine naturelle ?




Soins de santé primaires au Bénin : La politique Nationale de Santé Communautaire lancée officiellement à Nikki

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Le Bénin s\\\’engage résolument dans la promotion des soins de santé primaires en mettant l\\\’accent sur la prévention, la promotion de la santé, ainsi que la mise en place d\\\’un système d\\\’alerte communautaire permanent. Le vendredi 9 juin 2023, la commune de Nikki a servi de cadre au lancement de la politique nationale de santé communautaire. Le Ministre de la Santé, Monsieur Benjamin HOUNKPATIN, et sa collègue en charge du Numérique et de la Digitalisation, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, ont rehaussé l\\\’événement de leur présence.

Cet événement marque ainsi le point de départ de cette ambitieuse initiative qui place l\\\’individu au cœur des priorités en matière de santé. La première phase du projet cible six communes : Nikki, Kalalé, Banikoara, Bembèrèkè, Sinendé et Malanville.

Au total, 1 500 agents de santé communautaires qualifiés et 37 relais communautaires ont été déployés pour la mise en œuvre de cette politique novatrice.

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Lors de cette occasion, le Ministre de la Santé a rappelé les missions assignées à ces acteurs de terrain. \\\ »Un relais communautaire sera responsable en moyenne de 200 ménages. Sa mission consistera à rendre visite à tous les foyers de sa zone de couverture au moins une fois par semaine afin de détecter les problèmes de santé, de fournir des conseils et orientations, de distribuer des fournitures médicales et de faciliter la référence des cas nécessitant une prise en charge. L\\\’agent de santé communautaire qualifié, quant à lui, relèvera de la municipalité. Il supervisera tous les relais communautaires de son arrondissement, s\\\’occupera des cas courants, orientera et référera les personnes vers les structures de santé appropriées pour une prise en charge adéquate\\\ », a-t-il déclaré. Il a également appelé toutes les parties prenantes à s\\\’engager pleinement pour la réussite de ce projet ambitieux en cours de déploiement.

De son côté, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a exhorté la population à soutenir cette initiative gouvernementale qui contribuera à l\\\’amélioration qualitative de leur état de santé.

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Le Maire de la commune de Nikki, Monsieur Roland Lafia GOUNOU, le Préfet du département du Borgou, Monsieur Djibril MAMA CISSE, ainsi que les représentants des partenaires techniques qui se sont succédé à la tribune, ont tous félicité le Gouvernement pour cette vision qui, sans aucun doute, dynamisera les indicateurs de santé.

La cérémonie a rassemblé les autorités politiques, administratives et sanitaires, et a reçu la bénédiction de SINAN DOUN WIROU, Premier Ministre de la Cour Impériale, représentant son Altesse SERO TOROU TOUKO SARI, Empereur de Nikki.

Megan Valère SOSSOU




Drépanocytose au Bénin : Une lutte sans relâche contre une maladie inguérissable

Elle a fait de son existence, un combat acharné contre la drépanocytose. Marilyne Bango, la regrettée, a souffert de la forme la plus sévère de la drépanocytose. Une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Cette jeune femme qui n’a pas demandé à naître avec cette maladie, a vécu constamment dans une douleur insoutenable et avait développé de graves complications.

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Des forces majeures qui ont eu un impact dévastateur sur sa vie sociale, la forçant à abandonner ses études supérieures et son emploi. Sa mère, son unique soutien, a épuisé toutes ses économies pour assurer les frais d\\\’hospitalisation de sa fille, qui était en proie à des souffrances inimaginables.

Malheureusement, Marilyne Bango a perdu la vie dans cette bataille. Elle a profondément marqué le cœur des Béninois. L’histoire de cette jeune dame rappelle la nécessité de lutter contre la drépanocytose au Bénin, où le mal est devenu une préoccupation majeure de santé publique.

Selon les estimations, près de 25 % de la population béninoise porte le gène de la drépanocytose, et environ 2 % des nouveau-nés sont atteints de la maladie. Pourtant, la drépanocytose reste souvent méconnue et négligée par le grand public, ainsi que par les autorités sanitaires.

Un système de santé handicapé

Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé sont fragiles et présentent des défis considérables. Les ressources limitées, les infrastructures médicales insuffisantes et le manque de sensibilisation rendent la lutte contre la drépanocytose encore plus difficile. Les familles touchées par la maladie sont souvent confrontées à des difficultés financières pour accéder aux soins médicaux et aux traitements nécessaires.

Comme Marilyne, ils sont nombreux ces patients atteints de drépanocytose à endurer une vie de souffrance et d’invalidité. Les crises vaso-occlusives, qui provoquent des douleurs intenses sont débilitantes et récurrentes. Quant aux enfants atteints de drépanocytose, ils ont un risque accru de retard de croissance, de retards scolaires et d\\\’infections. La maladie a également un impact économique important, car elle entraîne une diminution de la productivité et un fardeau financier accru pour les familles.

Malgré ces nombreux défis, le gouvernement du Bénin a entrepris des actions pour améliorer la prise en charge de la drépanocytose. Des centres spécialisés ont été mis en place dans différentes régions du pays pour fournir des soins médicaux et un soutien psychosocial aux patients. Des programmes de dépistage néonatal ont également été lancés pour identifier les nouveau-nés atteints de la maladie dès les premiers jours de leur vie.

Poursuivre le combat de Marilyne

Avant sa mort, Marilyne n’avait pas perdu le courage à sensibiliser ses proches. Elle partage son histoire avec réalisme et ouverture d’esprit. Une marque qu’elle a imprimée de son vivant. La sensibilisation et l\\\’éducation sont des éléments essentiels pour lutter contre la drépanocytose qu’elle prônait.

Rappelons qu’il existe des organisations non-gouvernementales et des associations de patients qui travaillent activement pour faire connaître la maladie, réduire la stigmatisation et fournir un soutien aux familles touchées. Il est donc crucial de continuer à investir dans la sensibilisation, les services de santé et la recherche pour apporter un soulagement à ceux qui vivent avec la drépanocytose et espérer un avenir meilleur pour les générations futures.

Megan Valère SOSSOU