ATTEINTE DES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE: LE BÉNIN UN BON ELEVE EN AFRIQUE ?

Le « Rapport sur le Développement Durable pour le Bénin 2023 », fruit d’une collaboration entre le Gouvernement du Bénin et le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies (SDSN), vient de paraître. Cette deuxième édition du rapport, préparée par le tout nouveau Centre de Transformation ODD du SDSN, met en lumière les performances du Bénin en matière d’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Dans un contexte marqué par la pandémie de COVID-19, les instabilités géopolitiques et les changements climatiques, le monde fait face à des défis croissants dans la réalisation des ODD. Toutefois, le Bénin s’efforce de poursuivre son développement économique et social tout en veillant à inclure tous les segments de la société. Le rapport souligne les domaines prioritaires du Bénin, qui met l’accent sur le développement du capital humain et la réduction des inégalités. Environ 45,6% du budget national et 49,8% des dépenses de l’Eurobond ODD sont dédiés aux dépenses à dimension sociale.

Selon les conclusions du rapport, le Bénin est à mi-chemin dans la réalisation des ODD, avec un score de 54,4 sur 100, dépassant la moyenne pondérée par la population de la CEDEAO pour l’ensemble des 17 ODD. Les ODD 12 (Consommation et production responsables) et 13 (Lutte contre le changement climatique) semblent en passe d’être atteints. Parmi les domaines montrant des progrès significatifs au Bénin figurent les ODD 8 (Travail décent et croissance économique), 9 (Industrie, Innovation et Infrastructure) et 12 (Consommation et production responsables). Le pays est également en bonne voie pour atteindre l’ODD 10 (Réduction des inégalités), à l’horizon 2030.

Cependant, des défis subsistent, notamment pour les ODD 7 (Énergie propre et d’un coût abordable) et 11 (Villes et communautés durables), qui affichent des tendances décroissantes et nécessitent une attention particulière. Au niveau infranational, le rapport souligne les disparités entre les départements du Bénin en matière d’inégalités de revenus et de richesse, ainsi que d’accessibilité et de qualité des services.

Toutefois, des progrès significatifs sont notables dans l’égalité des sexes et la réduction de la pauvreté. Malgré des données manquantes et des défis statistiques, le rapport témoigne de l’engagement fort du Gouvernement béninois en faveur des ODD, plaçant le pays au 5e rang sur 74 pays à l’échelle mondiale pour son engagement envers l’Agenda 2030.

L’analyse du cadre institutionnel du Bénin montre que le pays dispose des capacités nécessaires pour réaliser les ODD. Depuis 2016, le Bénin a su s’approprier les objectifs et mettre en place des politiques et des législations ciblées pour accélérer les progrès. Ce rapport constitue une source d’information précieuse pour évaluer les performances du Bénin dans l’atteinte des ODD et met en évidence les efforts consentis pour assurer un développement durable et inclusif pour tous.

Le Bénin, conscient des défis qui persistent, reste résolument engagé dans la voie de l’Agenda 2030 et poursuit ses actions pour contribuer à un avenir meilleur pour les générations futures.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




7 choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin

Le gouvernement béninois a tenu sa réunion habituelle du conseil des ministres le mercredi 21 juin 2023. Parmi les sujets abordés par les membres du gouvernement figurait le dossier concernant la mise en place de l’assurance maladie obligatoire. Voici sept (07) choses à retenir de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au Bénin :

  1. Mise en place de l’assurance maladie obligatoire au Bénin : Le gouvernement béninois a adopté une stratégie d’extension de la protection sociale pour garantir l’accès égal à la santé pour tous les citoyens béninois. Cela s’est concrétisé par la création du projet Assurance pour le Renforcement du Capital humain (ARCH).
  2. L’assurance maladie devient obligatoire : Le Parlement a voté la loi n° 2020-37 qui rend l’assurance maladie obligatoire pour toutes les personnes résidant au Bénin.
  3. Couverture des frais d’adhésion : L’État, les établissements publics et les collectivités territoriales prendront en charge partiellement ou totalement les frais d’adhésion à une police d’assurance maladie couvrant le panier de soins de base pour différents groupes de personnes, y compris les salariés du secteur public, les étudiants bénéficiant d’une allocation de l’État, les retraités, les personnes extrêmement pauvres et les autres personnes pauvres.
  4. Obligations des employeurs : Les employeurs du secteur privé et les organismes publics commerciaux sont tenus de souscrire une assurance maladie couvrant au minimum le panier de soins de base pour leurs employés, conjoints et enfants à charge. Les employeurs doivent prendre en charge au moins 80% de la prime d’assurance.
  5. Responsabilité des travailleurs indépendants : Les travailleurs indépendants et les personnes exerçant leur propre activité doivent souscrire une police d’assurance maladie pour eux-mêmes, leurs conjoints et enfants à charge.
  6. Couverture des soins de base : Le panier de soins de base comprend diverses affections telles que traumatismes, infections, accouchements, chirurgies et soins d’urgence pour différentes catégories d’âge. Les consultations, les examens de laboratoire et les hospitalisations liées aux pathologies du panier de soins de base sont également inclus.
  7. Obligation des employeurs de fournir les polices d’assurance : Tous les employeurs, à l’exception de l’État, doivent fournir à la Caisse nationale de Sécurité sociale les polices d’assurance souscrites pour leurs employés dans un délai de 12 mois à compter de la date de publication du décret au Journal officiel. Ils sont également tenus d’engager le paiement des primes.



Le secrétariat permanent du Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition recrute 202 agents enquêteurs

Le secrétariat permanent du conseil de l’alimentation et de la nutrition à travers son programme de nutrition adéquate de la femme enceinte et du suivi du fœtus (PNAFF) recrute 202 agents enquêteurs nutritionnistes et échographistes.




Drépanocytose au Bénin : Une lutte sans relâche contre une maladie inguérissable

Elle a fait de son existence, un combat acharné contre la drépanocytose. Marilyne Bango, la regrettée, a souffert de la forme la plus sévère de la drépanocytose. Une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Cette jeune femme qui n’a pas demandé à naître avec cette maladie, a vécu constamment dans une douleur insoutenable et avait développé de graves complications.

Des forces majeures qui ont eu un impact dévastateur sur sa vie sociale, la forçant à abandonner ses études supérieures et son emploi. Sa mère, son unique soutien, a épuisé toutes ses économies pour assurer les frais d’hospitalisation de sa fille, qui était en proie à des souffrances inimaginables.

Malheureusement, Marilyne Bango a perdu la vie dans cette bataille. Elle a profondément marqué le cœur des Béninois. L’histoire de cette jeune dame rappelle la nécessité de lutter contre la drépanocytose au Bénin, où le mal est devenu une préoccupation majeure de santé publique.

Selon les estimations, près de 25 % de la population béninoise porte le gène de la drépanocytose, et environ 2 % des nouveau-nés sont atteints de la maladie. Pourtant, la drépanocytose reste souvent méconnue et négligée par le grand public, ainsi que par les autorités sanitaires.

Un système de santé handicapé

Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé sont fragiles et présentent des défis considérables. Les ressources limitées, les infrastructures médicales insuffisantes et le manque de sensibilisation rendent la lutte contre la drépanocytose encore plus difficile. Les familles touchées par la maladie sont souvent confrontées à des difficultés financières pour accéder aux soins médicaux et aux traitements nécessaires.

Comme Marilyne, ils sont nombreux ces patients atteints de drépanocytose à endurer une vie de souffrance et d’invalidité. Les crises vaso-occlusives, qui provoquent des douleurs intenses sont débilitantes et récurrentes. Quant aux enfants atteints de drépanocytose, ils ont un risque accru de retard de croissance, de retards scolaires et d’infections. La maladie a également un impact économique important, car elle entraîne une diminution de la productivité et un fardeau financier accru pour les familles.

Malgré ces nombreux défis, le gouvernement du Bénin a entrepris des actions pour améliorer la prise en charge de la drépanocytose. Des centres spécialisés ont été mis en place dans différentes régions du pays pour fournir des soins médicaux et un soutien psychosocial aux patients. Des programmes de dépistage néonatal ont également été lancés pour identifier les nouveau-nés atteints de la maladie dès les premiers jours de leur vie.

Poursuivre le combat de Marilyne

Avant sa mort, Marilyne n’avait pas perdu le courage à sensibiliser ses proches. Elle partage son histoire avec réalisme et ouverture d’esprit. Une marque qu’elle a imprimée de son vivant. La sensibilisation et l’éducation sont des éléments essentiels pour lutter contre la drépanocytose qu’elle prônait.

Rappelons qu’il existe des organisations non-gouvernementales et des associations de patients qui travaillent activement pour faire connaître la maladie, réduire la stigmatisation et fournir un soutien aux familles touchées. Il est donc crucial de continuer à investir dans la sensibilisation, les services de santé et la recherche pour apporter un soulagement à ceux qui vivent avec la drépanocytose et espérer un avenir meilleur pour les générations futures.

Megan Valère SOSSOU




Soins de santé primaires au Bénin : La politique Nationale de Santé Communautaire lancée officiellement à Nikki

Le Bénin s’engage résolument dans la promotion des soins de santé primaires en mettant l’accent sur la prévention, la promotion de la santé, ainsi que la mise en place d’un système d’alerte communautaire permanent. Le vendredi 9 juin 2023, la commune de Nikki a servi de cadre au lancement de la politique nationale de santé communautaire. Le Ministre de la Santé, Monsieur Benjamin HOUNKPATIN, et sa collègue en charge du Numérique et de la Digitalisation, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, ont rehaussé l’événement de leur présence.

Cet événement marque ainsi le point de départ de cette ambitieuse initiative qui place l’individu au cœur des priorités en matière de santé. La première phase du projet cible six communes : Nikki, Kalalé, Banikoara, Bembèrèkè, Sinendé et Malanville.

Au total, 1 500 agents de santé communautaires qualifiés et 37 relais communautaires ont été déployés pour la mise en œuvre de cette politique novatrice.

Lors de cette occasion, le Ministre de la Santé a rappelé les missions assignées à ces acteurs de terrain. « Un relais communautaire sera responsable en moyenne de 200 ménages. Sa mission consistera à rendre visite à tous les foyers de sa zone de couverture au moins une fois par semaine afin de détecter les problèmes de santé, de fournir des conseils et orientations, de distribuer des fournitures médicales et de faciliter la référence des cas nécessitant une prise en charge. L’agent de santé communautaire qualifié, quant à lui, relèvera de la municipalité. Il supervisera tous les relais communautaires de son arrondissement, s’occupera des cas courants, orientera et référera les personnes vers les structures de santé appropriées pour une prise en charge adéquate », a-t-il déclaré. Il a également appelé toutes les parties prenantes à s’engager pleinement pour la réussite de ce projet ambitieux en cours de déploiement.

De son côté, Madame Aurélie ADAM SOULÉ ZOUMAROU, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a exhorté la population à soutenir cette initiative gouvernementale qui contribuera à l’amélioration qualitative de leur état de santé.

Le Maire de la commune de Nikki, Monsieur Roland Lafia GOUNOU, le Préfet du département du Borgou, Monsieur Djibril MAMA CISSE, ainsi que les représentants des partenaires techniques qui se sont succédé à la tribune, ont tous félicité le Gouvernement pour cette vision qui, sans aucun doute, dynamisera les indicateurs de santé.

La cérémonie a rassemblé les autorités politiques, administratives et sanitaires, et a reçu la bénédiction de SINAN DOUN WIROU, Premier Ministre de la Cour Impériale, représentant son Altesse SERO TOROU TOUKO SARI, Empereur de Nikki.

Megan Valère SOSSOU




Marie-Line ANSEL, une femme passionnée des bienfaits de l’artémisia contre le paludisme

Dans la quête incessante d’une alternative naturelle et efficace pour lutter contre le paludisme, une femme au remarquable parcours a découvert les vertus de l’artémisia, une plante utilisée depuis des milliers d’années dans la médecine chinoise.

« J’ai fait trois jours de coma. J’ai failli mourir. Je me suis rétabli heureusement sans aucune séquelle. »

Marie-Line Ansel

D’origine française, Marie-Line Ansel habite au Bénin depuis plus de cinq ans. Lorsqu’elle a déménagé au Bénin, elle s’est rapidement renseignée sur les mesures de prévention du paludisme dans cette nouvelle région où le taux d’infection au paludisme est élevé.

Étant déjà férue de la médecine chinoise, l’Opticienne de profession et Entrepreneure dans la fabrication des savons fera la découverte d’une plante qui marie heureusement ses aspirations médicales. Soucieuse des effets indésirables des médicaments pharmaceutiques et du poids psychologique de les prendre à vie, elle s’est tournée vers l’artémisia, préconisé par la médecine chinoise pour le traitement du paludisme.

L’élément qui a mis le feu aux poudres dans sa détermination à se servir de l’artémisia, c’est quand elle a contracté le paludisme. Son cas fut d’autant plus critique puisqu’elle a développé la forme la plus grave du paludisme qui l’a plongée dans un coma pendant trois jours. Elle s’en est sortie sans séquelles, mais cet épisode dramatique a renforcé sa détermination à se servir de l’artémisia comme une solution alternative et naturelle pour prévenir les crises de paludisme.

Convaincue par les nombreuses études qui témoignent des bienfaits de l’artémisia, notre protagoniste a aussi constaté que cette plante est un puissant anti-inflammatoire et peut également jouer un rôle stabilisateur dans certaines formes de cancer. Une prise de conscience qu’elle ne cesse de partager avec les autres.

L’artémisia, une option sérieuse dans la lutte contre le paludisme

Selon Marie-Line, l’artémisia est une plante merveilleuse, car elle peut être utilisée à la fois en traitement curatif et en prévention. Il suffit de prendre un verre d’infusion tous les matins pour éviter le paludisme.

Le fait que le gouvernement béninois ait reconnu l’artémisia comme plante médicinale constitue un énorme avantage pour la population locale. Notre protagoniste souhaite ardemment que le plus grand nombre de Béninois développe cette plante chez eux ou en consomme régulièrement, plutôt que de se précipiter tardivement vers les centres de santé et de dépenser des fortunes dans des traitements médicaux.

Son témoignage est porteur d’espoir et incite à une réflexion sur les alternatives naturelles et abordables pour prévenir et traiter le paludisme. Cette maladie qui pèse lourdement sur le système de santé et constitue un frein au développement socioéconomique du Bénin.

Megan Valère SOSSOU

Pour mieux comprendre pourquoi la médecine naturelle est reléguée au second rang, nous vous invitons à suivre ce reportage de France 24 Malaria business : les laboratoires contre la médecine naturelle ?




Médecins du Monde Suisse au Bénin pour le respect des droits en Santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes

Un atelier visant à élaborer un plan de formation du personnel des institutions de santé intégrant les besoins en Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) des adolescents et des jeunes s’est tenu les mardi 30 et mercredi 31 mai 2023 à la salle de conférence Pharmacie 7 de la faculté des sciences de la santé de Cotonou.

Cet atelier a particulièrement pris en compte les besoins des adolescents et des jeunes en situation de vulnérabilité et de marginalisation. Le plan de formation ainsi élaboré servira principalement à renforcer les compétences du personnel de santé dans les zones sanitaires ciblées par le projet RESPECT.

Des représentants des autorités sanitaires des zones sanitaires de Cotonou 6 dans le Littoral, d’Abomey Agbangnizoun-Djidja dans le Zou et de Parakou N’dali dans le département du Borgou ont participé à l’atelier et ont validé les résultats issus de la collecte des données sur les besoins en formation en SSR du personnel de santé. Grâce aux données recueillies lors de la collecte, aux travaux de groupe et aux sessions plénières, chaque zone sanitaire a pu établir son propre plan de formation avec un budget défini.

Il convient de souligner que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme RESPECT des Santé et Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR), mis en œuvre par Médecins du Monde Suisse au Bénin, avec le soutien technique et financier d’Affaires mondiales Canada.

Megan Valère SOSSOU




All For Sciences Media annonce le lancement de l’initiative Science Women Voice aujourd’hui

All For Sciences Media (AFoS Media) annonce le lancement de l’initiative Science Women Voice (SWV) lors de sa rentrée médiatique exclusivement en ligne. Cette rencontre est prévue pour le 27 mai 2023 à 11h. AFoS Media est un média scientifique basé en Afrique qui se consacre à la vulgarisation des travaux scientifiques et couvre l’actualité scientifique mondiale. Son objectif est de mettre en lumière les travaux de recherche et les innovations techniques et technologiques, tout en servant de pont solide entre les chercheurs et les populations.

Conscient de l’importance de la représentation des femmes et convaincu de la nécessité de promouvoir un monde scientifique exempt de stigmatisation pour un développement efficace, All For Sciences Media lance l’initiative Science Women Voice. Cette initiative médiatique a pour objectif de révéler les femmes dans toutes les disciplines scientifiques. Elle vise à contribuer à la réalisation de l’Objectif de Développement Durable 5 – l’Égalité des Sexes, en mettant en avant les réalisations des femmes scientifiques, leurs parcours et leurs histoires, afin d’inspirer les jeunes filles et de leur offrir des modèles à suivre dans le secteur scientifique.

Science Women Voice est une initiative qui s’inscrit régulièrement dans la vie des femmes passionnées de science et évoluant dans ce domaine. La rentrée médiatique exclusivement en ligne prévue pour le 27 mai 2023 à 11h sera l’occasion de présenter en détail l’initiative Science Women Voice.

Le programme de la cérémonie est le suivant :

  • Cérémonie d’ouverture : mettant en avant l’importance des médias scientifiques, les actions d’AFoS dans le domaine de la vulgarisation scientifique et des mots d’encouragement adressés à toute l’équipe.
  • Panel d’échanges sur le thème « Femmes dans l’univers de la recherche scientifique en Afrique » en présence de trois scientifiques.
  • Présentation du projet : exposé des objectifs et des actions du projet Science Women Voice, suivi d’une session de questions-réponses avec le public et la projection d’un échantillon de production.

Cette présentation de l’initiative, qui part du constat que même le domaine de la science n’échappe parfois à la marginalisation, offrira l’occasion d’aborder la question souvent peu abordée de la place des femmes dans le domaine scientifique. Elle constitue une opportunité de rencontrer virtuellement un groupe diversifié de femmes et d’hommes scientifiques talentueux.




Trachome au Bénin: « Pour notre pays, l’élimination d’une maladie à cette échelle est une grande réussite. » Pelagie Boko-Collins du Sightsavers

Sightsavers a annoncé dans un communiqué de presse publié le 17 mai 2023 sa grande satisfaction quant à l’élimination du trachome au Bénin. Il s’agit de 3, 4 millions de personnes qui ne sont plus à risque de perdre la vue à cause de cette maladie des yeux, dévastatrices. Pour Pelagie Boko-Collins qui dirige l’équipe de la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) de Sightsavers, cette prouesse n’a pas été sans le travail acharné, l’engagement et la collaboration des gouvernements, des agents de santé, des bénévoles et des organisations comme Sightsavers. Elle a déclaré : « Pour notre pays, l’élimination d’une maladie à cette échelle est une grande réussite. »

Avec cette réalisation, le Bénin devient donc le sixième pays africain à éliminer le trachome cécitant en tant que problème de santé publique. Cependant, le trachome reste l’une des premières causes de cécité dans le monde et continue d’affecter les populations de plus de 40 pays, dont la grande majorité se situe en Afrique. Elle touche principalement des communautés rurales et marginalisées.

À ce sujet, Pelagie Boko-Collins estime que « …. Investir dans l’élimination des maladies liées à la pauvreté, c’est renforcer les systèmes qui garantissent l’accès aux soins de santé à tous. Un investissement intelligent visant à éliminer les maladies tropicales négligées pourrait se traduire par des économies à hauteur de plusieurs milliards de dollars par la suite. »

Notons que cette bonne nouvelle avait été annoncée par l’Organisation Mondiale de la Santé 24 h avant, soit le 16 mai 2023. L’élimination de la maladie témoigne de la nécessité d’investir dans la lutte mondiale contre les maladies tropicales négligées comme le trachome.

Selon les récentes statistiques de l’OMS, le nombre de personnes à risque de contracter le trachome a chuté de 92 % au cours des 20 dernières années, passant de 1,5 milliard en 2002 à 125 millions aujourd’hui.

Le communiqué de presse soutient que ce succès est le fruit de plusieurs années d’efforts continus menés par le Gouvernement du bénin et un réseau de soutien auquel l’organisation à but non-lucratif Sightsavers participe par le biais d’actions financées par des donateurs internationaux de grande notoriété tels que la Fondation Bill et Melinda Gates, la Children’s Investment Fund Foundation, la Fondation ELMA et Virgin Unite.

Il renseigne qu’au Bénin, le plan d’élimination du trachome a été soutenu par plusieurs partenaires comme l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la Family Health International (FHI360), le Research Triangle Institute (RTI) et l’Initiative internationale contre le trachome (ITI). Pfizer Inc a également fait gratuitement don de millions de doses du traitement Zithromax® qui ont été distribuées en porte-à-porte par des bénévoles communautaires.

Quant à Sightsavers, elle est une organisation internationale présente dans plus de 30 pays à revenu faible et intermédiaire où elle lutte contre la cécité évitable. Son objectif consiste à soigner et à éliminer les maladies tropicales négligées, tout en défendant l’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap. Aussi faut-il noter que Sightsavers a pour finalité de faire émerger un monde où la cécité évitable n’existe plus et où les personnes souffrant de handicaps font partie intégrante de la société, à égalité avec les autres.

Rappelons que le trachome se caractérise par un retournement des cils vers l’intérieur, frottant sur le globe oculaire et causant des douleurs. Sans traitement, elle entraîne une cécité irréversible.

Megan Valère SOSSOU




L’Association des ORL Libéraux du Bénin a tenu son 3e enseignement post-universitaire

L’Association des Oto-Rhino-Laryngologistes (ORL) Libéraux du Bénin (AOLB) a organisé le samedi 13 mai 2023 au Millénium Popo Beach Hotel de Grand-Popo, son troisième enseignement post-universitaire. La thématique centrale était axée sur la Méatotomie moyenne et ethmoïdectomie par voie endoscopique endonasale. Elle a été animée par deux principaux conférenciers, le Professeur Basilide TÉA et le Docteur Adjobi KOUASSI.

Dr Serge KPANOU, Président de l’AOLB, a accueilli les médecins participant à cette rencontre en les invitant à profiter de cette occasion unique de partage d’expériences et de convivialité. Une invitation qui a donné place à la première conférence présentée par le Docteur Basilide TEA, Professeur titulaire d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, et Président de la Fondation ORL en Côte d’Ivoire, sur la Méatotomie moyenne et ethmoïdectomie par voie endoscopique endonasale.

Dans ses échanges avec les participants, le Professeur TEA a souligné l’importance de se tenir à jour et de s’adapter aux dernières avancées pour offrir aux patients des soins de qualité, accessibles et moins coûteux. Il a expliqué les éléments clés d’une intervention chirurgicale endonasale, tels que la nécessité d’effectuer des analyses préalables, de préparer préchirurgicalement le patient et d’utiliser un matériel adéquat.

Il a également rappelé l’importance de demander de l’aide à un collègue plus expérimenté plutôt que de risquer de nuire au patient en effectuant une chirurgie endonasale mal maîtrisée. Une vidéo pratique illustrant une intervention chirurgicale endonasale a été visualisée et appréciée par les participants.

La deuxième communication qui a suivi, était axée sur la tarification des actes en ORL. Elle a été conduite par le Docteur Josias SOHINTO et le Docteur Christelle YEDE, spécialistes ORL et membres du Bureau Exécutif de l’AOLB. Dans leurs différentes interventions, ils ont fait savoir la nécessité d’adapter les tarifs en vigueur aux réalités des coûts de la vie et des exigences actuelles de la médecine moderne, tout en harmonisant les tarifs pour éviter la concurrence déloyale entre confrères. Selon les médecins participants à ce troisième enseignement post-universitaire, cette communication est venue à point nommé.

Notons que l’événement a été sponsorisé par la firme PHARMA 5, qui a rappelé aux médecins présents les différents produits pharmaceutiques disponibles pour lutter contre les rhinites allergiques et autres affections ORL, notamment les antibiotiques.

Megan Valère SOSSOU