Site archéologique de Agongointo : Une richesse éco-touristique en agonie

Au Bénin où les sites touristiques sont réputés très agréables, il y en a qui se dégradent au jour le jour. Le cas du site touristique de Agongointo dans la commune de Bohicon en est une preuve.  Pendant que des alertes coulaient de part et d’autre sur son état dégradant, nous nous sommes rendus sur le site pour nous enquérir de la situation que nous n’avons pas cru un seul instant.
Mais, visiblement, cest à un site en état de délabrement avancé et touristiquement mal mis en valeur que nos yeux ont eu droit.
Ce site touristique de la ville de Bohicon qui a connu ses heures de gloire en attirant du beau monde, n’a plus fière allure. Même à bas prix à l’entrée, cette richesse naturelle mal entretenue par les hommes qui le gèrent, est désormais rarement fréquentée par les populations dorénavant et pire par les touristes étrangers.
Selon les informations recueillies des sources généralement bien informées, une éventuelle mauvaise gestion faite de népotisme et de détournement de fond serait à la base. 
«Nous ne pouvons nous prononcer. Nous n’avons pas l’autorisation de l’autorité de tutelle », a fait savoir l’un des agents rencontrés sur le site lors de notre discrète enquête.
Rappelons que le site dont il sagit est un village souterrain de Agongointo-Zoungoudo au centre du Bénin. Situé dans la commune de Bohicon, département du Zou, à 115 km de Cotonou et à 9 km d’Abomey. Il a été découvert en février 1998 à l’occasion des travaux de construction d’une rocade par une société danoise. 
Sur une superficie de 7 hectares, l’ensemble est constitué par une série de caves d’argile ferralitique situées environ 10 mètres sous terre. Construites depuis le XVIe siècle sous le règne de Dakodonou, second roi d’Abomey, ces 52 maisons auraient servi d’habitations (salons, chambres à coucher, salles de cuisine, puits, etc.) et de refuge à des guerriers.
Cet héritage historique qui s’évapore peu à peu et sur lequel nous attirons l’attention des uns et des autres surtout de l’Etat central n’est pas qu’une richesse archéologique et écologique. Il met aussi en valeur le culte vodou, l’exemple du fétiche Dan auprès d’un figuier étrangleur enroulé autour d’un baobab en est une preuve. 
Est ce un désert de compétence ? Nous ne saurions le dire.
Toujours est-il que les habitants de la grande ville Carrefour du Bénin, continuent d’espérer à une amélioration de l’état du site. Dailleurs confient-ils, il faut une alternance au niveau du pouvoir local pour redorer le blason de ce jadis attractif site éco touristique de leur localité actuellement en détresse.
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