Chaque 25 Avril, le monde entier célèbre la journée mondiale de la lutte contre le paludisme. Une occasion juste trouvée, pour sensibiliser et mobiliser les actions les communautés à mieux faire face à cette maladie parasitaire. Cette année 2022, le thème choisi est : « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».
A travers ce thème, l’Organisation Mondiale de la Santé appelle à investir et à innover pour trouver de nouvelles approches de lutte anti vectorielle, de nouveaux produits de diagnostic, de nouveaux médicaments antipaludiques et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.
Cependant, les progrès constatés entre 2000 et 2015 ont ralenti voire stagné ces dernières années, en particulier dans les pays à forte charge d’Afrique subsaharienne.
Cette maladie endémique au Bénin, constitue la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans et de morbidité chez les adultes. Il représente 40% des consultations externes et 25% de toutes les admissions à l’hôpital.
Selon les statistiques de Severe Malaria Observatory, le nombre de décès au Bénin lié au paludisme a diminué de 5% entre 2015 et 2019. Quant au taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, il est passé de 125 pour 1000 en 2006 à 96 pour 1000 en 2017.
Des actions concertées et urgentes
Par ailleurs, cette maladie exerce une pression économique importante sur le développement du Bénin et celui de l’Afrique à en croire le programme Zéro Palu, Les entreprises s’engagent de Speak Up Africa. C’est pourquoi ce programme s’est donné pour mission de mobiliser les entreprises afin qu’elles s’engagent aux côtés des autres acteurs du domaine pour faire barrage au paludisme.
De telles actions urgentes et concertées sont appelées de tous les vœux pour remettre le monde sur la voie qui lui permettra d’atteindre les cibles de 2030 de la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’OMS. Car, bien qu’il soit évitable et traitable, le paludisme continue d’avoir des conséquences dévastatrices sur la santé et les moyens de subsistance des populations à travers le monde.
Rappelons que d’après les estimations, en 2020, l’OMS a dénombré 241 millions nouveaux cas de paludisme et 627 000 décès liés au paludisme dans 85 pays. Plus des deux tiers des décès ont été enregistrés chez des enfants de moins de 5 ans vivant en Afrique.
Megan Valère SOSSOU