Diagnostic précis, traitement efficace : les dernières avancées dans la lutte contre le paludisme au Bénin

Il continue de porter les stigmates d’un comportement à haut risque en voulant traiter le paludisme qu’il s’est auto diagnostiqué. Lucas Koukoui, mécanicien auto à Saclo dans la ville de Bohicon dit avoir frôlé la mort en novembre 2023 après avoir essayé de s’auto administrer des médicaments antipaludéens sans aller en consultation médicale. Il raconte : « Toute une journée, j’ai senti une forte fièvre. J’ai donc décidé de prendre des médicaments antipaludéens ne sachant pas que ce serait le début de mes problèmes de santé. J’ai perdu brutalement du poids en quelques jours et ai frôlé la mort. »

Test de Diagnostic Radio à un patient

Comme Lucas, au Bénin, de nombreuses personnes, par souci d’économie ou de commodité, choisissent de s’auto-diagnostiquer et de s’auto-administrer des médicaments, souvent sans consultation médicale dans un contexte où les pratiques de soins traditionnels et les faux médicaments coexistent avec la médecine moderne. Pourtant, comme l’avertissent les experts, cette pratique comporte des risques graves. En effet, les symptômes du paludisme peuvent être trompeurs et ressembler à ceux d’autres affections.

Pour Dr Annabelle Ekue Hounkponou, pharmacienne et directrice générale de la Pharmacie Camp Guezo à Cotonou, le diagnostic est d’abord clinique et confirmé par un test biologique. Il se fait par l’observation d’au moins 2 symptômes caractérisant le paludisme qui sont : fièvre, frissons, sueurs, diarrhée, douleurs abdominales, détresse respiratoire, confusion, convulsions, anémie hémolytique, splénomégalie et anomalies rénales.

Le diagnostic biologique repose essentiellement sur deux techniques : l’identification au microscope du Plasmodium sur un frottis de sang périphérique ou goutte épaisse, et un Test Diagnostique Rapide qui détecte les antigènes ou les enzymes de Plasmodium dans le sang. Si le diagnostic s’avère positif au paludisme, les experts font recours à plusieurs types d’antipaludiques recommandés et homologués par l’État.

Selon Dr Annabelle Ekue Hounkponou, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont les meilleurs traitements antipaludiques disponibles à ce jour et constituent une composante essentielle du traitement recommandé contre le paludisme à falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde.

Diagnostic et traitement précis pour sauver des vies

Les CTA associent deux produits pharmaceutiques actifs dont les mécanismes d’action diffèrent, notamment des dérivés de l’artémisinine extraits de la plante Artemisia annua et un médicament associé. Le rôle de l’artémisinine est de réduire le nombre de parasites au cours des trois premiers jours de traitement, tandis que celui du médicament associé est d’éliminer les parasites restants.

À l’en croire, il existe une panoplie d’antipaludiques dont les dérivés des quinoléines à savoir quinine, méfloquine, luméfantrine, pipéraquine et primaquine, et les dérivés de l’artémisinine comme l’artéméther, l’artésunate, l’arténimol interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite et présentent une action rapide. .

Toutefois, précise-t-elle, l’utilisation de tous ces antipaludéens n’est plus recommandée en première intention, seuls sont recommandés les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine dites CTA.

En face de cette diversité d’antipaludiques pour traiter la maladie, il faut savoir faire le bon choix indique Dr Hosanna Agbangla, Médecin spécialiste en santé publique. Pour choisir le bon traitement antipaludique, a-t-il expliqué, il est important de prendre en considération le type de parasite du paludisme causant l’infection, la zone géographique à cause de la résistance aux médicaments, le statut physiologique du patient, les comorbidités du patient, et la gravité du paludisme pour l’efficacité du traitement.

Pour le spécialiste en santé publique, l’evaluation de cette effcacité, se fait par la rapidité de la régression des symptômes et la rapidité de la clairance des parasites dans le sang. Autrement, un mauvais protocole de traitement ou une prise incorrecte de médicaments antipaludiques peut entraîner une résistance et des complications ultérieures.

Des médicaments, Crédit photo: Olivier Blot, IRD

La résistance aux medicaments constitue un défi majeur dans la lutte contre le paludisme. Dans plusieurs régions en Afrique, notamment au Rwanda, en Ouganda et en Érythrée, des études récentes ont confirmé l’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine.

Avancées thérapeutiques et défis persistants

Des initiatives spécifiques visant à améliorer l’accès aux antipaludiques dans les régions touchées par la maladie sont en cours de développement. Dr Hosanna Agbangla observe qu’en plus des efforts remarquables du programme National de lutte contre le paludisme (PNLP) sur le plan national,  l’Organisation mondiale de la santé à travers ses programmes notamment le programme « Roll Back Malaria » et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme contribuent à améliorer l’accès aux antipaludiques, en particulier dans les régions où le paludisme est endémique.

Y a-t-il aussi, renchérit Dr Annabelle Ekue Hounkponou, la nouvelle initiative (T3 : Tester. Traiter. Tracer) qui vise à améliorer l’accès au diagnostic et au traitement du paludisme et intensifier la surveillance épidémiologique du programme mondial OMS de lutte antipaludique.

Même si des programmes de développement de médicaments antipaludiques sont en cours, la route est encore longue pour obtenir le prochain médicament qui remplacera l’artémisinine et ses dérivés comme traitement de première ligne, soutient Dr Annabelle Ekue Hounkponou. C’est pourquoi, elle invite les professionnels de la santé à veiller à la disponibilité et l’accessibilité des CTA dans les zones endémiques les plus reculées. Les deux experts sont unanimes.

Pour améliorer la gestion du paludisme et l’utilisation des antipaludiques, les professionnels de la santé doivent s’en tenir aux recommandations de l’OMS et du ministère de la santé à travers le programme national de lutte contre le paludisme en privilégiant les combinaisons thérapeutiques en lieu et place des monothérapies, afin de limiter l’apparition de souches résistantes aux molécules actuelles.

Aussi ont-ils ajouté la nécessité de sensibiliser à la prévention de la résistance aux médicaments, notamment en s’assurant que les patients terminent leur traitement prescrit et en les sensibilisant sur les risques de l’automédication.

Comme l’a découvert Lucas à ses dépens, les médicaments peuvent guérir, mais seulement lorsqu’ils sont utilisés de manière responsable, sur la base d’une prescription médicale appropriée.

Pour éviter de telles tragédies, il est impératif de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des symptômes du paludisme. Les tests de diagnostic et les traitements appropriés sont disponibles dans les centres de santé et les hôpitaux, offrant un moyen sûr et efficace de lutter contre cette maladie mortelle.

Megan Valère SOSSOU




Frontière Bénin – Niger: les migrants paient un lourd tribu

La fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, décrétée pour des raisons de sécurité et de contrôle des flux migratoires, a des répercussions profondes sur les migrants et les communautés vivant dans ces deux pays d’Afrique de l’Ouest. Depuis l’instauration de cette mesure, les échanges humains, commerciaux et économiques, autrefois fluides, ont été drastiquement réduits, impactant directement les populations migrantes et leurs moyens de subsistance.

Frontière Bénin – Niger

Le Bénin et le Niger partagent une frontière longue et poreuse, traditionnellement traversée par des migrants pour des raisons économiques, culturelles et familiales. Ces deux pays, situés dans la région sahélienne, ont vu leurs économies et leurs sociétés interdépendantes se développer autour des flux migratoires réguliers. La fermeture de la frontière a mis un terme brutal à cette circulation, coupant l’accès aux marchés transfrontaliers pour des milliers de travailleurs et de commerçants.

Pour de nombreux migrants nigériens vivant au Bénin, la frontière représentait un lien vital avec leurs familles et leurs terres d’origine. Les allers-retours réguliers, qu’ils soient pour participer à des cérémonies familiales, transporter des marchandises ou envoyer de l’argent, étaient essentiels pour maintenir ces connexions. Aujourd’hui, avec l’impossibilité de traverser librement, beaucoup se retrouvent isolés, incapables de subvenir aux besoins de leurs proches restés au Niger.

Conséquences sociales et humanitaires

Sur le plan humanitaire, la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger exacerbe les conditions de vie des migrants, notamment ceux qui vivent dans des zones frontalières. Le manque d’accès aux soins de santé, aux services sociaux et aux aides humanitaires, déjà fragiles, s’est aggravé avec l’isolement provoqué par cette situation. De nombreux migrants se trouvent dans une impasse, incapables de poursuivre leur route vers des destinations plus prometteuses ou de retourner chez eux.

La fermeture a également engendré des tensions sociales entre migrants et communautés d’accueil, en particulier dans les zones urbaines comme Cotonou et Niamey, où la compétition pour les ressources économiques et les emplois est devenue plus rude. Ce climat tendu contribue à une marginalisation accrue des populations migrantes et à des risques accrus de xénophobie.

Face à ces défis, les autorités béninoises et nigériennes, ainsi que les organisations internationales, devront envisager des solutions concertées pour rouvrir progressivement les frontières, tout en assurant la sécurité régionale. La migration, loin d’être un problème, reste un moteur de développement pour les deux pays. Une gestion plus inclusive et coordonnée des flux migratoires pourrait non seulement protéger les migrants, mais aussi renforcer les liens économiques et sociaux entre le Bénin et le Niger.

En attendant, les migrants, pris dans l’étau de la fermeture, continuent de subir les conséquences économiques et sociales de cette situation, en espérant que des solutions durables soient rapidement trouvées pour alléger leur fardeau.

Megan Valère SOSSOU




Décès de la militante agro-écologiste Mère Jah, une grosse perte pour l’Afrique

La militante agro-écologiste et panafricaine bien connue, Ngoumou Edima Jah Evejah, plus communément appelée Mère Jah, a tragiquement rendu son dernier souffle ce vendredi 26 avril 2024 à Ouidah, au Bénin, où elle résidait. Née le 14 février 1950 à Mfounassi, dans la région de Yaoundé au Cameroun, sa vie fut dédiée à la protection de l’environnement et à la promotion de pratiques agricoles respectueuses de la nature.

Mère Jah

Mère Jah était une figure emblématique du militantisme agroécologique en Afrique, prêchant l’importance de conserver la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire. « L’agroécologie est au cœur de notre démarche promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. La valorisation des pratiques agricoles endogènes est un autre pilier de notre action, reconnaissant la sagesse et l’innovation des connaissances traditionnelles », avait-elle souligné lors de ses interventions publiques.

En tant que présidente fondatrice de l’ONG CEVASTE (Centre d’Expérimentation t de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et des Techniques Endogènes), Mère Jah s’est engagée sans relâche dans la sensibilisation des agriculteurs aux principes de l’agroécologie et à l’importance de préserver les écosystèmes naturels. Son organisation a œuvré pendant près de deux décennies en faveur des enfants, des jeunes, des femmes et des agriculteurs, visant à promouvoir un avenir durable pour le continent africain.

« Depuis près de 20 ans, notre organisation s’engage avec dévouement envers les enfants, les jeunes, les femmes et les agriculteurs. En arrivant en Afrique, notre mission était claire : servir le Bénin et contribuer à un avenir durable pour notre continent », avait-elle déclaré, soulignant ainsi son engagement envers les populations locales et l’environnement.

En tant que leader de CEVASTE, Mère Jah a régulièrement mis en avant les valeurs fondamentales de son organisation. « Nous croyons en la puissance de l’unité des êtres conscients pour régénérer la fertilité du sol. La santé de notre écosystème est vitale, et nous nous engageons à restaurer, préserver et protéger nos terres », avait-elle rappelé, soulignant ainsi son attachement à la préservation de la nature et à la nécessité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le décès de Mère Jah représente une perte immense pour la communauté africaine et le mouvement mondial en faveur de l’agroécologie. Son héritage perdurera à travers les actions de ceux qu’elle a inspirés et guidés, continuant ainsi son combat pour un monde plus durable et respectueux de la nature.

Megan Valère SOSSOU




« Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » Pr Benjamin HOUNKPATIN

Le Bénin, a franchit une étape majeure dans la lutte contre le paludisme : intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). L’annonce a été faite lors du lancement de la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Allada ce 25 avril 2024.

Dans son intervention à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé du Bénin, a exprimé sa conviction que le vaccin accélérera l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. Il a déclaré: « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) pour nos enfants constitue une grande avancée dans la lutte contre ce fléau. Je voudrais rassurer que les vaccins du Programme Élargi de Vaccination sont sûrs et efficaces et contribuent à la protection de nos enfants contre des maladies graves et mortelles ». « Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » poursuit Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé.

Cette intégration du vaccin antipaludique dans le PEV est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui reste un problème de santé publique majeur en Afrique. Selon le rapport mondial sur le paludisme, la région africaine supporte une grande part du fardeau mondial de la maladie, avec 11 pays comptant pour environ 70 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès dus à cette maladie en 2022.

Il faut noter que le Bénin a reçu récemment un total de 215 900 doses de vaccins antipaludiques, un nombre important qui témoigne de l’engagement du gouvernement à éradiquer cette maladie dévastatrice. Le ministre de la Santé n’a pas manqué de préciser que le vaccin devrait être administré aux enfants selon un calendrier de 4 doses soit à partir de l’âge 6 mois.

Pour garantir le succès de cette lutte, l’Organisation Mondiale de la Santé insiste sur la nécessité d’un engagement ferme des acteurs à tous les niveaux, en particulier dans les pays à forte charge de morbidité. Elle souligne également l’importance de financer la lutte contre le paludisme à tous les niveaux, tout en mettant en avant l’importance de la science, des données et de l’action contre les effets du changement climatique sur la santé.

En intégrant le vaccin antipaludique dans son PEV, le Bénin prend une importante mesure pour l’élimination du paludisme d’ici à 2030 avec l‘engagement de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme : la gratitude du ministre de la santé à l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises s’engagent

Le Bénin a marqué la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme avec une célébration lancée officiellement par le ministre de la Santé le jeudi 25 avril 2024 à Allada. Cette nouvelle édition prend un sens particulier, coïncidant avec deux autres événements majeurs : l’intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination et la quinzaine de mobilisation pour la solidarité.

Quelques acteurs de la lutte contre le paludisme

Cette année le thème choisi vise à promouvoir l’équité, l’égalité des genres et les droits de l’Homme dans la lutte contre le paludisme. Pour Brian Shukan, Ambassadeur des États-Unis au Bénin, c’est un thème qui met au défi les acteurs du domaine sanitaire à garantir la reconnaissance des droits à la santé comme des éléments fondamentaux des droits de l’Homme.

Brian Shukan, Ambassadeur des États-Unis au Bénin

Il met en avant l’engagement continu du gouvernement des États-Unis à soutenir le Bénin dans sa lutte contre le paludisme, affirmant que ce partenariat se traduira par des interventions à fort impact visant à améliorer la santé des femmes et des enfants.

Konan Kouamé Jean de l’Organisation Mondiale de la Santé au Bénin

Au nom des partenaires techniques et financiers, Konan Kouamé Jean de l’Organisation Mondiale de la Santé au Bénin a salué les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme au Bénin, insistant sur la nécessité d’investir de manière continue avec un soutien politique fort pour la prévention et la lutte contre cette maladie. À l’en croire, l’introduction du vaccin antipaludique au Bénin permettra de contrôler la maladie et de sauver des dizaines de milliers de vies chaque année.

Le Bénin introduit le vaccin antipaludique au Programme Elargi de Vaccination. Pour les différents acteurs présents, il s’agit d’un choix éclairé. En introduisant le vaccin antipaludique au Programme Elargi de Vaccination, le Bénin poursuit ses efforts avec les distributions de moustiquaires, les campagnes de chimio prévention saisonnière du paludisme et d’autres interventions à fort impact.

Des avancées pas sans l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises s’engagent

Le ministre de la Santé, Pr Benjamin HOUNKPATIN, en lançant officiellement la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, a souligné plusieurs avancées notables dans la lutte contre le paludisme au Bénin.

Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé

Il note la lutte antivectorielle intégrée, la chimio prévention saisonnière du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans, le traitement préventif chez les femmes enceintes et les nourrissons. Des dispositions qui sont toutes alignées sur la nouvelle politique de santé communautaire, a-t-il rassuré.

Dans son intervention, il a particulièrement exprimé sa gratitude envers l’initiative Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent de Speak Up Africa, soutenue par les acteurs du secteur privé notamment la Fondation Eco Bank. Fortement représentée à cette occasion, l’initiative Zéro Palu ! Les Entreprises a vu ses efforts dans la lutte contre le paludisme au Bénin salués par le ministre de la Santé, Pr Benjamin HOUNKPATIN.

Pour rappel, l’initiative “Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent” a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici à 2030. À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 06 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature ainsi que la participation de 60 entreprises contributrices.

Megan Valère SOSSOU




50 ans de vaccination en Afrique : Dr Célestin Traoré évoque les succès, enjeux et stratégies pour l’avenir

Le 17 avril 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a organisé un webinaire sur la vaccination. Ce dernier avait pour thème « 50 ans de programme élargi de vaccination : succès, défis et perspectives pour la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Le Dr Célestin Traoré, conseiller régional chargé de la vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’UNICEF, a dirigé ce webinaire.

Dr Célestin Traoré

Selon le Dr Celestin Traoré, la vaccination reste l’une des interventions les plus rentables pour stopper la propagation des maladies. Il a souligné qu’actuellement une vingtaine de vaccins sont disponibles, notamment contre la tuberculose, la fièvre jaune, la diphtérie, la coqueluche et la COVID-19. Il a également mentionné l’introduction l’année précédente du vaccin contre le paludisme, avec d’autres en cours de développement. Le Dr Traoré a cité des économistes affirmant qu’un dollar investi en vaccins équivaut à un rendement de 48 dollars. Il a également souligné les efforts de l’UNICEF pour rendre la vaccination accessible et efficace dans les pays concernés, en collaborant avec les États, les partenaires et la société civile pour garantir un approvisionnement abordable en vaccins et sensibiliser les populations grâce à des séances d’écoute sociale.

En ce qui concerne le Programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Celestin Traoré a indiqué que les progrès réalisés témoignent de l’efficacité du programme. Il a noté que la vaccination pourrait empêcher 25 millions de personnes de tomber dans la pauvreté d’ici 2030. Néanmoins, il a souligné le défi majeur consistant à augmenter la couverture vaccinale, ce qui requiert un engagement accru des autorités politiques et des communautés, ainsi que la résolution des problèmes logistiques, notamment pour les populations vivant dans des zones reculées ou en situation de crise, et le financement des vaccins.

Le Dr Celestin Traoré a également exprimé sa préoccupation face à l’existence d’enfants non vaccinés malgré les efforts déployés par l’UNICEF et ses partenaires. Il a noté qu’il y avait 6 millions d’enfants dans la région qui n’ont pas achevé leur vaccination, dont la moitié n’a jamais reçu de dose. Des stratégies de rattrapage ont été élaborées au cours de l’année écoulée pour ces enfants.

Megan Valère SOSSOU




Journée Internationale de la Terre au CEVASTE : Des acteurs agricoles mieux aguerris sur la gestion de l’eau pour l’agroécologie

Dans un contexte marqué par les défis du changement climatique, la gestion efficace de l’eau devient une priorité pour les agriculteurs engagés dans une agriculture durable. C’est dans cette optique que le Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) a organisé, en commémoration de la Journée Internationale de la Terre, une formation à l’endroit de ses membres le 22 avril 2024.

Vue d’ensemble participants

Au nombre d’une trentaine, les acteurs agricoles venus des départements des Collines, du Mono et de l’Atlantique, majoritairement composés de femmes, ont eu l’opportunité d’échanger et de renforcer les capacités sur les bonnes pratiques de gestion de l’eau pour l’agroécologie.

Les échanges au cours de cette formation, conduite par Bôla-nlé Christelle Akondé, agronome spécialisée dans la gestion de l’eau, ont porté sur les enjeux cruciaux liés à la disponibilité de la ressource en eau. Dans un langage accessible et en langue nationale fon, la formatrice a souligné l’urgence d’adopter des stratégies économiques pour une utilisation plus efficiente de l’eau, face à la réalité des changements climatiques.

Séance de formation

Elle soutient qu’il est important de renforcer la sensibilisation et les capacités au niveau des acteurs pour la gestion rationnelle de l’eau, car souligne-t-elle, l’eau reste une problématique très critique dans le contexte actuel du changement climatique. Système Oyas des pots en terre cuite, un moyen de gestion efficace de l’eau pour l’agroécologie.

En alliant la théorie à la pratique, les participants ont pu découvrir et expérimenter diverses techniques de gestion de l’eau pour l’agroécologie. Il s’agit notamment de l’utilisation des Oyas en bouteille plastique et des pots en terre cuite.

Si trop souvent, l’utilisation en eau en arrosage est bien plus élevée que le nécessaire avec des moyens de plus en plus coûteux, il est raisonnable de nos jours d’adopter la méthode des Oyas, conseille Wandibasso Esaïe, Praticien agroécologique travaillant chez la famille JAH.

Le praticien a souligné l’efficacité des Oyas en terre cuite pour une irrigation autonome et adaptée aux besoins des plantes, offrant ainsi des économies substantielles en eau, en temps et en énergie. Une réalité que partagent tous les participants à la formation, qui ont pris l’engagement de répandre cette bonne pratique pour le bien-être de l’Homme et de la Terre.

Les témoignages reflètent l’impact concret de cette formation. Dasso Athanasie de Lokossa, confrontée à la rareté de l’eau dans son environnement, envisage déjà d’appliquer ces nouvelles techniques pour optimiser ses activités agricoles.

De même, Wadotchédohoun Adéline, déterminée à surmonter les défis climatiques, compte mettre en pratique les enseignements reçus pour assurer la pérennité de ses cultures de piment et de légumes.

Elle a confié : « La saison sèche passée, mes cultures de légumes ont péri sous les chocs thermiques. Grâce à cette formation, je crois que désormais en saison sèche je peux cultiver du piment et des légumes sans inquiétude. »

Pour Ayena Cyriaque, agriculteur à Savalou, cette formation représente l’opportunité de maximiser la production agricole malgré des ressources en eau limitées. Il envisage de faire des cultures de contre-saison avec les nouvelles techniques apprises.

Selon le père Jah, fervent défenseur de l’agroécologie, cette méthode date des millénaires et son efficacité a été prouvée. Il a évoqué la nécessité de transmettre ces savoirs ancestraux qui revêtent d’une grande importance pour la terre et les générations futures. « L’essentiel est d’avoir la connaissance mais aussi l’intelligence d’inventer à partir de ce qui a été appris. » a-t-il déclaré en espérant que les connaissances apprises puissent servir aux uns et aux autres.

Le CEVASTE vient ainsi de jouer sa partition en offrant une formation concrète aux agriculteurs et agricultrices en commémoration de cette nouvelle édition de la Journée Internationale de la Terre. Un acte qui témoigne de son engagement à œuvrer pour l’essor de l’agroécologie au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du cancer colorectal : Ce qu’il faut y comprendre

Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon ou du rectum, est l’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde.

En effet, ce type de cancer se développe dans le gros intestin et est souvent associé à des polypes précancéreux qui peuvent être détectés et enlevés lors d’un dépistage précoce. Pour le prévenir, il est nécessaire de connaître les facteurs de risques, les symptômes et les options de dépistage qui s’offrent aux patients ou aux victimes potentielles de la maladie.

Selon le Dr. Gilles Mensah, oncologue spécialisé en gastro-entérologie, le cancer colorectal peut toucher n’importe qui, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, et celles qui mènent un mode de vie sédentaire ou consomment une alimentation pauvre en fibres et riche en viande rouge. Il souligne également l’importance du dépistage régulier. « Les tests de dépistage, tels que les tests de sang occulte dans les selles, les coloscopies et les sigmoïdoscopies, peuvent détecter le cancer colorectal à un stade précoce » a-t-il souligné. Il est essentiel, a-t-il ajouté, que les individus discutent avec leur médecin des options de dépistage qui conviennent le mieux à leur situation.

En ce qui concerne les symptômes à surveiller, le Dr. Mensah explique que les signes courants du cancer colorectal comprennent le changement dans les habitudes intestinales, le sang dans les selles, les douleurs abdominales persistantes et la perte de poids inexpliquée. Si vous rencontrez l’un de ces symptômes, a-t-il indiqué, il est important de consulter un professionnel de santé dès que possible.

Faut-il le signaler, le cancer colorectal est une maladie grave, mais avec un dépistage précoce et une sensibilisation accrue, il peut être évité ou traité  lorsqu’il est diagnostiqué très tôt. En discutant ouvertement avec votre médecin et en suivant les recommandations de dépistage, vous pouvez prendre des mesures importantes pour protéger votre santé et prévenir cette maladie potentiellement mortelle.

Maryse Elisée HOUNSOU




Projet KÈKÈNON EKOLO: Anas SEKO veut faire des zémidjans, des ambassadeurs de l’environnement

Dans sa lutte quotidienne contre les fléaux grandissants de la pollution et de la gestion des déchets, l’environnementaliste Anas SEKO a initié le projet « KÈKÈNON EKOLO ». Un projet qui a été lancé officiellement dans la matinée de ce samedi 13 avril 2024 à Cotonou.

Vue d’ensemble des participants

L’objectif du projet, selon Anas SEKO, consiste à transformer les Zémidjans en ambassadeurs de la cause environnementale, conscients de leur rôle en tant que conducteurs de taxi-moto dans la plus grande ville du Bénin. Une initiative soutenu par plusieurs partenaires et qui s’inscrit dans une vision globale visant à éveiller les consciences environnementales au sein des communautés au Bénin.

Au lancement, des discours inspirants ont été prononcés par le chef de quartier, le président des conducteurs de taxi-moto du camp devant un parterre de conducteurs de taxi-moto, zémidjan déterminés à œuvrer pour la réussite du projet.

Arielle AKOUETE, Directrice de la promotion de l’écocitoyenneté au Ministère du Cadre de Vie

Tout en saluant l’initiative, Arielle AKOUETE, Directrice de la promotion de l’écocitoyenneté au Ministère du Cadre de Vie, a officiellement donné le coup d’envoi du projet, espérant que les objectifs puissent être atteints pour le grand bonheur des populations de Cotonou et environs.

Ismaël MAMA, Président de l’ONG Course verte Bénin est le communicateur principal de ce jour. Dans sa communication sur le thème « Gestion des déchets : enjeux et perspectives, il a attiré l’attention du public sur le devoir qui leur incombe en tant que citoyen dans la gestion des déchets au Bénin.

Ismaël MAMA, Président de l’ONG Course verte Bénin, Communicateur principal

Il n’a pas manqué de présenter des solutions pratiques, telles que l’utilisation de sacs biodégradables et le recyclage des déchets. Très intéressés et curieux, les conducteurs de taxi-moto, les “Zémidjans”, ont exprimé leurs préoccupations, notamment sur la gestion des déchets dans les poubelles mobiles. Lesquelles préoccupations ont trouvé des réponses adéquates à la satisfaction de tous.

Discussions interactives

Cette rencontre a été une occasion pour les conducteurs de Taxi Motos non seulement de comprendre les enjeux environnementaux actuels, mais aussi de s’organiser à apporter le changement dans leur communauté sur la base des enseignements acquis de la communication.

A noter que le projet qui ambitionne de faire des conducteurs de taxi-moto des acteurs clés dans la gestion des déchets, vient dans un contexte où la gestion des déchets pose de nombreuses difficultés au sein des sociétés en Afrique. Cette collaboration entre Anas SEKO et les conducteurs de taxi moto à travers le projet KEKENON EKOLO, promet un changement considérable et durable à Cotonou.

Megan Valère SOSSOU




Redevabilité en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin: La COJAS Bénin outille et donne des pistes

Du 11 au 13 avril 2024 s’est tenue la Rencontre Nationale sur la Redevabilité en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin. L’événement, organisé par la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé (COJAS-Bénin) avec le soutien de ses partenaires, a réuni un parterre d’acteurs de la société civile, d’experts et de personnalités publiques.

Travaux de groupe

Les discussions au cours de cette rencontre ont abordé des sujets liés à la redevabilité en matière d’IVG, les droits humains, les traditions et les cadres légaux et réglementaires. Plusieurs présentations ont été faites sur l’approche des droits humains et de la santé publique dans le contexte de l’avortement sécurisé. Les intervenants ont souligné l’importance de garantir les droits des individus tout en assurant un accès sûr et équitable aux services d’avortement.

L’amélioration de l’outil d’évaluation des politiques publiques en matière d’avortement sécurisé a également retenu l’attention des acteurs présents. Les participants ont travaillé sur l’identification des indicateurs clés et ont formulé des questions pertinentes pour évaluer la disponibilité, l’accessibilité, la qualité et d’autres aspects des services d’avortement sécurisé au Bénin.

Cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs de la société civile, les décideurs politiques et les professionnels de la santé de collaborer et de partager leurs connaissances pour l’amélioration de l’accès aux services d’avortement sécurisé de qualité pour toutes les femmes au Bénin.

Huguette Bokpè Gnacadja, Présidente de l’INF

À noter la présence de la Présidente de l’Institut National de la Femme, Huguette Bokpè Gnacadja. Elle s’est réjouie d’avoir pris part à un rendez-vous essentiel à la suite du Dialogue Mondial de la Jeunesse. Elle s’engage dans la lutte pour un avortement sécurisé tout en clarifiant le rôle de l’Institut National de la Femme. “L’INF a un devoir d’information et non un devoir de conseiller une personne à avorter. Nous donnons un appui psychologique afin d’aider à tenir dans la prise de cette décision d’avorter”, a-t-elle laissé entendre.

Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive COJAS Bénin

En mettant fin à la rencontre nationale de la redevabilité, Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive de la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé au Bénin, a exprimé sa gratitude envers les partenaires financiers et techniques, ainsi qu’envers toutes les institutions et personnes ayant contribué au succès de l’événement. Elle a souligné l’importance de renforcer l’engagement des parties prenantes dans la défense du droit à l’avortement et de mettre en place des mécanismes de redevabilité durables. La Secrétaire Exécutive de la COJAS Bénin a pour finir encouragé les participants à continuer le dialogue et l’action pour faire progresser les droits des femmes et garantir l’accès à des services d’avortement sécurisé au Bénin.

Vue d’ensemble participants

Rappelons que durant les trois jours d’intenses activités, les acteurs de la défense des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive au Bénin ont plongé au cœur des enjeux de la redevabilité reproductive au Bénin. Ils ont eu l’occasion de collaborer à l’élaboration d’un outil d’évaluation des politiques publiques relatives à l’avortement sécurisé au Bénin. Plusieurs recommandations sont issues de cette rencontre qui a servi de cadre à explorer les défis majeurs liés à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à l’IVG sécurisée.

Le succès de cette rencontre témoigne de l’engagement de la Coalition des Jeunes pour l’Avortement Sécurisé au Bénin (COJAS Bénin) pour la redevabilité en matière d’avortement sécurisé au Bénin avec l’implication active des jeunes.

Megan Valère SOSSOU




Opportunité: Les Jardins de l’Espoir recrute un (e) Secrétaire comptable

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, l’association Les Jardins de l’Espoir JDE recrute un (e) Secrétaire comptable.

DESCRIPTION DU POSTE

  1. Missions

Le Secrétariat étant la porte d’entrée de l’organisation, il accueille et fait transiter tous les dossiers de l’organisation.

Spécifiquement les missions à ce poste seront :

  • Recevoir et enregistrer les appels téléphoniques.
  • Tenir les différents registres :
  • registre courrier « arrivée » ;
  • registre courrier « départ » ;
  • registre courrier électronique « arrivée » ;
  • registre courrier électronique « départ » ;
  • cahier des appels téléphoniques et des visites ;
  • registre des transmissions.

  • Enregistrer des opérations comptables
  • Établir des déclarations fiscales et sociales
  • Classer les documents, informations et fonds documentaires d’une activité
  • Maitriser les procédures financières

  • Profil recherché

Le Secrétaire comptable doit posséder une parfaite maîtrise de la langue française et de bonnes connaissances en comptabilité générale. Il doit justifier d’une formation académique ou professionnelle en Secrétariat bureautique avec des notions de base en comptabilité ;

Il doit également avoir des compétences en :

  • Gestion administrative et du personnel
  • Classement de données et archivage
  • Utilisation d’outils bureautiques
  • Utilisation de logiciels comptables, logiciels de paie et tableurs
  • Modalités d’accueil
  • Utilisation d’outils collaboratifs (planning partagé, web conférence, réseau social d’entreprise)

  • Qualités majeures
  • Avoir de bonnes notions en gestion d’équipe ;
  • Avoir une grande capacité à travailler sous pression et au-delà des horaires réglementaires non seulement au bureau mais également sur le terrain;
  • Aimer l’agriculture et être capable de se déplacer sur les sites agricoles de l’organisation
  • Résidant dans les environs de la commune de Abomey-Calavi ou être prêt à y habiter ;
  • Être apte à présenter un parent comme garant ;
  • Être très autonome et immédiatement disponible.

PIECES A FOURNIR POUR CANDIDATER AU POSTE

  • Lettre de motivation adressée à la Présidente de Les Jardins de l’Espoir ;
  • Curriculum vitae ;
  • Une photocopie de la pièce d’identité en cours de validité.

Le dossier sera déposé sous pli fermé avec la mention : CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE, sur l’un des sites de l’association situé à Godomey-Togoudo, à côté du Maquis Da Yovo ou envoyé par mail à espoir.jardins@gmail.com portant l’objet CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE au plus tard le 25 Avril 2024 à 17 heures.

Pour plus amples informations, veuillez contacter les numéros suivants : 95 93 82 87 / 40 96 22 96.




Nutrition : 07 raisons de consommer du Gombo

Dans l’univers souvent méconnu des trésors nutritionnels, le gombo, ou okra, émerge comme une étoile discrète mais puissante. Originaire d’Afrique, ce légume à la texture unique, prisé pour sa capacité à lier les soupes, révèle une panoplie impressionnante de bienfaits pour la santé. Voici un regard approfondi sur sept raisons impérieuses de faire une place de choix au gombo dans votre alimentation.

Étant l’un des légumes les plus riches en vitamine C, le gombo offre une alliée précieuse dans la lutte contre l’asthme. Des études, telles que celles publiées dans la revue médicale Thorax, ont démontré que la vitamine C peut significativement atténuer les symptômes asthmatiques, surtout chez les enfants.

Avec sa forte teneur en fibres, le gombo est un atout de taille dans la bataille contre le cholestérol. Des recherches ont montré qu’une consommation modérée de gombo peut entraîner une baisse notable du « mauvais » cholestérol, contribuant ainsi à une meilleure santé cardiovasculaire.

Les études ont également révélé que le gombo peut jouer un rôle dans la régulation des niveaux de sucre dans le sang. Cela en fait un choix judicieux pour les personnes atteintes de diabète, offrant un soutien supplémentaire à leur gestion de la glycémie.

Grâce à sa teneur en vitamine C, le gombo est un véritable booster pour le système immunitaire. En favorisant la production de globules blancs et en agissant comme un puissant antioxydant, il renforce les défenses naturelles de l’organisme et combat le vieillissement cutané.

Des recherches ont suggéré que la consommation régulière de gombo pourrait réduire le risque de maladies rénales, en particulier chez les personnes diabétiques. Ces conclusions soulignent l’importance potentielle du gombo dans la promotion de la santé rénale.

Le gombo est riche en vitamines essentielles telles que A, B (B1, B2, B6), C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique. Cette combinaison de nutriments en fait un choix optimal pour les femmes enceintes, favorisant un développement cellulaire sain pour le fœtus.

Enfin, le gombo peut également être utilisé pour soulager la fièvre. Que ce soit sous forme de tisane préparée avec ses graines sèches ou en bouillon avec des graines en poudre, il offre un soulagement naturel et efficace.

Bien que souvent négligé, le gombo mérite une place de choix sur nos tables pour ses multiples bienfaits pour la santé. Que ce soit dans une soupe traditionnelle ou sous forme de plat exotique, intégrer le gombo à votre alimentation peut vous aider à atteindre vos objectifs de santé et de nutrition pour toute la population béninoise.




Avortement Sécurisé au Bénin : La COJAS Bénin tient une Rencontre Nationale sur la Redevabilité

Ce jeudi 11 avril 2024 a marqué le début de la Rencontre Nationale sur la Redevabilité (RNR) en matière de droit à l’avortement sécurisé au Bénin. Organisée par la Coalition des Organisations de Jeunesse pour l’Avortement Sécurisé (COJAS Bénin), cette rencontre, qui bénéficie du soutien de l’ODAS et d’EngenderHealth, a été officiellement ouverte à Cotonou.

Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive COJAS Bénin

Selon Kifayath Toko Chabi, Secrétaire Exécutive de la coalition, l’objectif de ces assises est de renforcer l’implication des acteurs de la défense des droits en santé sexuelle et reproductive. Il s’agit, en particulier, a-t-elle précisé, de garantir l’accès des femmes aux services d’avortement sécurisé tout en instaurant un mécanisme de redevabilité adéquat pour une meilleure compréhension.

Dokoto Gnanki, représentante du Ministère de la Justice et de la Légalisation, a rappelé les contours de l’Interruption Volontaire des Grossesses et son cadre légal au Bénin. Elle a souligné la nécessité de parler ouvertement des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) pour accompagner les jeunes et sécuriser les familles.

Elvis Seriki de Planned Parenthood Global (PP Global) Bénin a salué l’opportunité offerte par cette rencontre pour revisiter les responsabilités des acteurs et améliorer les actions en cours.

Participants en séance
Participants en séance

Les échanges, qui ont commencé, s’annoncent très riches avec une diversité de panels de discussions sur des thématiques intéressantes. À noter que la nécessité du dialogue national des jeunes sur la redevabilité en lien avec l’IVG, les droits humains et les traditions au Bénin, ainsi que le cadre légal et réglementaire relatif à l’avortement sécurisé, feront partie des échanges entre acteurs des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) au Bénin.

Les acteurs s’expriment…

« C’est l’occasion pour les acteurs de faire une revue afin de voir où se trouvent les goulots d’étranglement en prenant d’autres mesures, clarifier le concept afin d’harmoniser la compréhension au niveau de chaque acteur, surtout ceux communautaires… » a laissé entendre Damien Seglonou de Médecins du Monde. Il a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés tout en appelant à une révision des pratiques pour surmonter les obstacles dans l’application de la loi.

Parlant d’obstacles, Aichatou Salifou, activiste des DSSR, constate que le terrain reste très hostile en termes d’application de la loi, ce qui, selon elle, ne règle pas les problèmes de décès causés par les avortements clandestins. C’est pourquoi, les présentes assises, à l’en croire, constituent une opportunité pour les jeunes de parler des défis persistants en matière d’IVG au Bénin.

Vue d’ensemble des participants

Pour Chanceline Gwladys Mevowanou, féministe béninoise, il est important de clarifier collectivement l’IVG et la redevabilité, tout en amplifiant les échanges pour le bien de tous. Quant à Conaide Akouedenoudje, juriste et facilitateur des assises, les autorités doivent prendre en compte l’approche basée sur les droits humains pour garantir l’accès à l’avortement sécurisé.

Pour rappel, l’avortement au Bénin est légal jusqu’à 12 semaines de grossesse depuis 2021 grâce au vote de la loi N°2021-12 modifiant et complétant la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin.

Les travaux, qui ont démarré ce jeudi 11 avril, prendront fin le samedi 13 avril 2024, avec à la clé la co-construction d’un outil d’évaluation des politiques en matière d’avortement sécurisé au Bénin.

Gloria TCHIDIME




Water is at the heart of farmers’ struggle to survive in Benin

Small-scale farmers and local NGOs work together to create resilience in the face of climate change in this Western African country.

A photo of rows of plants that are climbing up stakes in the ground.
Market gardening site of the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè (Image credit: Megan Valère SOSSOU)

For the residents of Dassa-Zoumè, a city in the West African country of Benin, choosing between drinking water and having enough food has become a worrying dilemma.

“Last year, our horticultural production plummeted due to water scarcity,” said Chantal Agbangla, a farmer residing in Soclogbo, a town located about 30 minutes by car from the capital of Dassa-Zoumé. “We had to travel nine kilometers to find water, mainly for our agricultural and domestic needs.”

Family farming, a pillar of the economy in Dassa-Zoumè, is more threatened than ever by climate change. Small-scale farms cover only about 2% of cultivable land in the area of Dassa-Zoumé, and their very survival seems threatened because water has become an increasingly precious commodity. Residents can no longer rely on the rainy season, as the irregularity of precipitation has made it an unreliable water source. Instead, they have embraced agroecological horticulture as a contingency plan against climate change. Agroecology emphasizes sustainable farming practices that prioritize water retention in the soil, making this type of farming more resistant to drought.

How climate change is affecting Benin

Benin is already facing climate change impacts like long periods of drought followed by intense downpours resulting in flooding. Despite its marginal contribution to heat-trapping greenhouse gas emissions, representing only 0.05% of the global total, Benin is among the nations most vulnerable to climate change.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.” Said Romanic OGOUWALE, a professor and researcher in geography specializing in climatology at the University of Abomey-Calavi, Benin’s principal public university. “A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

The climate is changing, and our journalists are here to help you make sense of it. Sign up for our weekly email newsletter and never miss a story.

In 2010, the country experienced severe flooding that affected crop production. In response to these challenges, the Beninese government is actively engaged in the implementation of strategies to reduce the country’s contribution to climate change and adapt to its effects, including providing farmers with short-cycle crop seeds that can be harvested every two months like corn, soy, peanuts, beans.

How women are responding

In Benin, women are increasingly involved in the creation of agricultural cooperatives to promote empowerment and engagement, as women play a crucial role in the agricultural sector. Like other regions of the country, in Dassa-Zoumè, several women’s agricultural cooperatives offer help to local farmers, such as the Itchèléré agricultural cooperative in Dassa.

“Even traditionally humid areas now suffer from drought,” said Yves GBEDJI from the Itchéléré agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. “We must seek alternative water sources, sometimes traveling long distances to obtain it.” The LIFO and Olodjo rivers can supply water, but they are more than five kilometers away from these rural populations, making them difficult to access, especially without transport.

Women are often faced with the dilemma of having to choose between using water for household chores such as washing dishes and laundry, or for irrigating their vegetable crops.

“At times, we are forced to use water intended for our domestic needs to irrigate our horticultural crops, leading to conflicts within households,” said Chantal Agbangla.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.

A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

Joséphine KOBA is one of the many women turning to horticulture. She is in her forties, a mother of five children and is involved in the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. She is a trainer at the cooperative on the production of compost from agricultural waste. “With the instability of the rainy season, we opted for horticulture to provide food year-round, especially in the dry season,” she said. “We grow tomatoes, peppers, vegetables, okra, and many other essential products.”

Before agroecological practices were implemented, most crops were produced with chemical fertilizers. Now, locally made compost feeds these crops. However, access to water remains a major obstacle, especially in areas where the granite rock bed makes well construction difficult.

Building wells

Several projects and programs have been launched to help these vulnerable populations of Dassa Zoumè, particularly young people and women of Soclogbo, better cope with climate change. One recent project enabled farmers to install wells for irrigation, said Yves GBEDJI, a 30-year-old local farmer. The well program is funded by the Dutch Embassy in Benin. It aims to improve the food and nutritional security of rural populations through increasing agricultural productivity and increasing income.

“As for the Benkadi project, it trained us in sustainable techniques such as reforestation, building ditches, and rational water resource management,” said GBEDJI. The Benkadi project is led by a consortium of civil society organizations grouped in four different West African countries including Benin, Ivory Coast, Burkina Faso, and Mali with a Dutch partner, Woord end Daad. This project aims to strengthen the resilience and adaptation of local populations in the face of climate change.

What’s next?

This quest for water affects vulnerable individuals in rural communities of Dassa-Zoumè, notably children, women, people with disabilities, and young people.

For Marie Odile HOUNTONDJI, gender and social inclusion expert with the Benkadi project of the Civil Society Actors Platform in Benin, more vulnerable individuals should be involved in the conversations about how to face this problem. The objective, she said, is to achieve inclusive efforts to reduce the effects of climate change, especially in agriculture.

As the residents of Dassa-Zoumè struggle daily to access water, vital for their survival and that of their crops, one truth remains evident: In the face of the urgency posed by climate change, their resilience and determination stand as their most valuable assets.

Dans un contexte où le droit à la santé est de plus en plus mis à mal à travers le monde, plusieurs facteurs menacent la santé et le bien-être de millions de personnes. Maladies, catastrophes naturelles et conflits armés ont un impact dévastateur, entraînant décès, handicaps, souffrances et détresse psychologique.

Megan Valère SOSSOU




Première Nationale des Documentaires sur l’Assainissement au Bénin: Des films appellent à l’action en faveur de l’accès à l’assainissement

Le jeudi 4 avril 2024 restera gravé dans les mémoires des cinéphiles et des acteurs engagés pour l’hygiène et l’assainissement au Bénin. Au Chant d’Oiseau de Cotonou, s’est ouverte la première nationale des documentaires sur l’assainissement du Projet régional Clap Assainissement. Une matinée cinéma qui a retenu l’attention des acteurs invités, offrant une tribune unique pour débattre des principaux défis et solutions envisageables dans la quête d’un accès universel à l’assainissement d’ici 2030.

Clap Assainissement

Grâce à l’initiative du Partenariat National de l’Eau du Bénin et de Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA) avec le soutien de Niyel, le public a eu le privilège de découvrir les œuvres inspirantes de deux jeunes réalisateurs : Onésiphore Adonai et Ineck Houngbédji. Les films, intitulés respectivement « Gbafo, l’arôme de l’eau » et « Tòdji, au rythme de l’eau », ont ouvert une fenêtre sur la réalité quotidienne de communautés confrontées aux défis de l’assainissement au Bénin.

Panel de discussions

Cette rencontre a également été marqué par un panel de discussion animé, réunissant des représentants de diverses structures publiques, projets et ONG œuvrant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Des figures éminentes telles que la Direction Générale de l’Eau (DGEau), la Direction Départementale de la Santé du Littoral (DDS Littoral), le Secrétariat Général du Développement Social (SGDS), AGIREau, USAID MuniWASH, RAMEC, RB PMJE, les Mairies de Cotonou, Sô-Ava et des Aguégués ainsi que de jeunes ONGs dont l’ONG Save Our Planet représentée par son Directeur Exécutif, Megan Valère SOSSOU étaient présents pour débattre et comprendre les principaux enjeux et des solutions innovantes dans le secteur de l’assainissement.

Vue d’ensemble des participants

A la suite de ce panel d’échange à l’occasion de cette première nationale, plusieurs recommandations ont été émises par le Cadre  de concertation des Acteurs Non Etatiques du secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Il s’agit d’établir une agence spécialisée dans le domaine de l’Hygiène et de l’Assainissement, d’introduire une année dédiée à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, de finaliser les textes d’application de la loi sur l’hygiène pour une mise en œuvre efficace et enfin de développer un programme national exhaustif pour promouvoir l’hygiène et l’assainissement à l’échelle nationale.

Cette première nationale revêt une importance particulière dans le cadre du projet régional Clap assainissement, offrant une plateforme aux jeunes réalisateurs pour sensibiliser et mobiliser en faveur d’un changement de paradigme.

Au terme de cette journée, l’élan collectif pour un Bénin plus propre et plus sain se trouve renforcé. Les films présentés et les discussions eues ont démontré que l’assainissement n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi de volonté politique et d’engagement communautaire. L’appel à un sursaut national lancé lors de cet événement résonne comme une urgence pour garantir un accès équitable aux services d’assainissement, en particulier pour les communautés de Gbafo (Commune Zogbodomey) et Todji (Ganvié) au Bénin.

Constance AGOSSA




Protection de la zone littorale au Bénin : Voici les grandes lignes à retenir de la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018

Le Bénin, en tant que pays côtier, fait face à une pression croissante sur son littoral due à l’action humaine et naturelle. Au cours de ces dernières années, les activités humaines ont significativement dégradé cette zone. En réponse à cette situation préoccupante, le gouvernement béninois a initié un processus législatif visant à réguler et protéger le littoral.

Les journalistes en séance avec le Projet WACA RESIP Bénin

Les réflexions et actions entamées ont donné naissance à la loi N°2018-10 du 2 juillet 2018, portant protection, aménagement et mise en valeur de la zone littorale. Cette loi, composée de 110 articles répartis en six livres, vise à définir un cadre juridique pour la protection, l’aménagement et la gestion de la zone littorale. Cette zone qui regroupe les communes riveraines de l’océan Atlantique jusqu’à 50 km sur le continent, couvre une vingtaine de communes des département du Couffo, du Mono, l’Atlantique et du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau.

Vue d’ensemble des participants

Pour garantir l’efficacité de cette loi, plusieurs décrets d’application ont été adoptés le 5 juillet 2023. Ces décrets couvrent divers aspects, tels que les techniques de pêches et d’aquaculture, les conditions d’autorisations et normes de rejet, la mise en conformité des documents d’urbanisme avec la loi. Il s’agit aussi de la creation de la cellule nationale de protection et de gestion du littoral, l’interdiction d’enlèvement, de capture et de detention des espèces animals protégés, la gestion et la valorisation des déchets.

Cependant, adopter une loi ne suffit pas. Sa mise en œuvre et sa vulgarisation sont tout aussi importantes. C’est pourquoi le Programme de gestion du littoral ouest africain (WACA) Résip Bénin a réuni les professionnels des médias le mercredi 03 avril 2024 au siège du projet pour les présenter les enjeux de la loi et ses décrets d’application.

Coodonnateur Hamidou Séko et la Juriste Pulchérie Donoumassou

Si le 4e pouvoir a été invité à cette rencontre, c’est au regard du rôle essentiel qu’il joue dans la diffusion d’informations et dans la sensibilisation du public. Pour Pulchérie Donoumassou, Juriste environnementaliste, Cheffe du service de la surveillance environnementale au ministère du cadre de vie, les médias constituent un maillon de la chaîne pour la vulgarisation de la loi. Des propos soutenus par le Coordonnateur Hamidou Séko, qui ne doute point qu’à la suite de la rencontre des messages justes, précis et clairs seront partagés avec les populations locales.

Présentation de Dr Abdou Salami Amadou

Le cadre juridique en matière de protection de la zone littorale est désormais solide selon Dr Abdou Salami Amadou, spécialiste en eaux et forêts du projet WACA Résip Bénin. Les populations sont invitées à prendre connaissance de cette loi et ses différents décrets d’application.

Encore faut-il rappeler que le projet WACA Resip prévoit des initiatives de sensibilisation des acteurs locaux et des citoyens afin de garantir que personne ne soit ignorant de cette législation.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du VIH : la lutte efficace contre le SIDA

Le VIH, le virus à l’origine du sida, continue de représenter l’un des défis majeurs en matière de santé publique à l’échelle mondiale. Alors que la recherche sur le traitement et la guérison progresse, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre sa propagation. Voici un aperçu des principales méthodes de prévention du VIH.

Le Traitement Préventif Antirétroviral (TPrAR) implique la prise quotidienne d’antirétroviraux avant l’exposition au VIH pour réduire le risque d’infection. Elle s’est avérée hautement efficace chez les personnes exposées à un risque élevé de VIH.

L’échange de Seringues, cette approche encourage la réduction des comportements à haut risque tout en offrant des ressources et des outils pour minimiser les risques de transmission du VIH, tels que l’échange de seringues pour les usagers de drogues injectables.

Bien que ces méthodes de prévention soient efficaces, des défis persistent. L’accès à ces services reste limité dans de nombreuses régions du monde en raison de contraintes financières, de la stigmatisation et de la discrimination. De plus, l’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager l’adoption de pratiques plus sûres et pour combattre les idées fausses et la discrimination liées au VIH.

Dans la lutte contre le VIH, la prévention reste un pilier essentiel pour réduire la propagation de ce virus dévastateur. Explorer les différentes méthodes de prévention disponibles, leurs avantages, leurs défis et leur impact est crucial pour promouvoir une santé globale et un avenir sans sida.

Maryse HOUNSOU




Cancers chez les enfants en Afrique : Des experts sonnent l’alarme pour des actions urgentes

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son cinquième webinaire de l’année 2024 le mercredi 27 mars sur la prévalence alarmante du cancer pédiatrique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Sous la direction de deux experts, le Docteur Issimouha Dille, Chargée de la lutte contre le Cancer au bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Afrique, et le Professeur Atteby Jean-Jacques, Chef du service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Mère/Enfant de Bingerville en Côte d’Ivoire, ce webinaire a réuni plusieurs journalistes membres du REMAPSEN en Afrique.

Un enfant aux soins

En lançant les échanges, Madame Sybille Mengué, modératrice du webinaire a rappelé le contexte mondial du cancer pédiatrique, soulignant qu’aujourd’hui, plus de 400 000 enfants sont touchés par cette maladie. Des statistiques préoccupantes ont été mises énoncées, démontrant que seulement 3% des cas sont diagnostiqués précocement en Europe et en Amérique du Nord, tandis que ce chiffre grimpe à plus de 50% en Afrique.

Docteur Issimouha Dille

Dans sa prise de parole, Docteur Dille a dressé un tableau sombre de la situation en Afrique de l’Ouest et du Centre, où seulement un enfant sur cinq bénéficie d’une prise en charge adéquate, bien en-deçà de l’objectif fixé à 60% d’ici 2030 selon les Objectifs du Développement Durable. Alors que 80% des cas sont curables sur le continent, seuls 1 sur 500 enfants atteints de cancer survit en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec 90% de ces cas concentrés dans les pays à faible revenu.

Professeur Atteby Jean-Jacques

Le Professeur Atteby a quant à lui partagé des données alarmantes sur la situation en Côte d’Ivoire, révélant qu’entre 200 et 250 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. L’hôpital Mère/Enfant de Bingerville, qu’il dirige, traite une grande partie de ces cas, bien que le défi de l’accès aux équipements et aux médicaments reste préoccupant.

Les experts ont également souligné l’urgence d’améliorer la collecte de données et la qualité des registres médicaux en Afrique de l’Ouest et du Centre, un aspect crucial pour un diagnostic précoce et une prise en charge efficace.

En réponse aux questions des journalistes sur les causes, les coûts de traitement et l’accès aux médicaments, les intervenants ont mis en avant les initiatives de l’OMS pour renforcer les capacités des pays africains et améliorer l’accès aux soins pour les enfants atteints de cancer.

Ce webinaire a servi de rappel de l’urgence d’agir face à la crise du cancer pédiatrique en Afrique. L’engagement international et l’action collective sont indispensables pour garantir un avenir meilleur pour ces enfants et leurs familles.

Il est impératif que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile unissent leurs forces pour relever ce défi de santé publique majeur et offrir aux enfants africains une chance de survie et d’espoir.

Megan Valère SOSSOU




Hygiène dans les toilettes : Les bidets FLB comme une alternative saine et durable

L’évolution du climat mondial exerce une influence profonde sur de nombreux aspects de notre vie quotidienne, y compris sur nos pratiques d’hygiène et d’assainissement. En vue de proposer aux communautés des solutions innovantes pour une hygiène intime optimale, confortable et respectueuse de l’environnement, Amir Azouzi et ses collaborateurs conçoivent des bidets hygiéniques nouvelle génération, consommant moins d’eau et énergétiquement indépendants.

Amir Azouzi et son produit

Cette initiative dénommée « Fini La Bouteille » se veut être un projet innovant, qui révolutionne les pratiques d’hygiène dans un contexte de changement climatique. Dans un entretien accordé au célèbre média environnemental du Bénin, le Journal Santé Environnement, Amir Azouzi, l’un des principaux responsables de ce projet, partage les motivations et les ambitions de cette initiative innovante.

À l’en croire, l’idée de concevoir les bidets « Fini La Bouteille » (bidets FLB) est partie du constat que le papier toilette utilisé dans les toilettes classiques exige une grande consommation d’eau et induit une forte pression sur les ressources forestières. « Le papier toilette nuit énormément à la planète, étant donné qu’il faut 178 L d’eau pour fabriquer un seul rouleau de papier toilette, et que chaque jour, on abat 24 mille arbres pour fabriquer du papier toilette », a indiqué le concepteur Amir Azouzi. À l’en croire, le projet « Fini La Bouteille » vise à réduire de 80 % la consommation de papier toilette. Il précise qu’en utilisant les bidets FLB, une famille de quatre personnes économise environ 100 euros par an en papier toilette.

En plus d’être autonomes en électricité, les bidets FLB sont moins coûteux et ne nécessitent pas une grande consommation d’eau à l’utilisation. Contrairement à certaines toilettes classiques qui peuvent coûter des milliers d’euros, le bidet FLB est vendu à 70 euros environ, a précisé Amir Azouzi, soulignant le bénéfice économique des produits FLB.

Le bidet FLB : un matériel pratique et inclusif

Amir Azouzi a également souligné le caractère pratique et inclusif des bidets FLB. Avec les bidets FLB, précise-t-il, il suffit juste d’appuyer sur un bouton et le jet d’eau se charge de faire le nettoyage à votre place. Ce qui permet aux personnes vulnérables, notamment les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap, de faire aisément leurs besoins sans aucune assistance. « Nous recevons des messages des utilisateurs, qui témoignent que nous leur avons littéralement changé la vie », a-t-il laissé entendre.

« Fini La Bouteille » : Un état d’esprit, un engagement au profit de la planète

Amir Azouzi

Au-delà des bidets hygiéniques conçus et commercialisés, le projet « Fini La Bouteille » est activement engagé dans des actions éco-citoyennes à fort impact environnemental. Sur les réseaux sociaux, « Fini La Bouteille » a créé une grosse communauté de milliers de followers, la FLB FAMILY, une communauté impliquée et engagée pour la préservation de la planète. Au Sud du Maroc, « Fini la Bouteille » ambitionne de planter 1 million d’arbres pour lutter contre la désertification, a souligné Amir Azouzi.

Pour atteindre cet objectif, « Fini La Bouteille » s’est engagé aux côtés de l’association AÏCHA, une association fortement engagée dans la lutte contre la sécheresse et la désertification dans cette région désertique du Maroc. « Pour chaque bidet vendu, nous plantons un arbre dans la région », a précisé Amir Azouzi. Le but étant, à l’en croire, de faire un maximum d’actions de ce genre, pour engager et éduquer la population africaine sur les dangers de la désertification.

« Fini La Bouteille » est donc, au-delà d’un simple concept écologique, une alternative pratique, saine et durable pour le bien-être des communautés et de la planète, dans un contexte où les changements climatiques ont de graves répercussions sur les modes de vie des communautés. Faut-il le préciser, les bidets FLB sont disponibles au Maroc et peuvent être également acquis sur le site Web : https://www.finilabouteillemaroc.com

Merci de prendre le temps d’écouter la version audio en podcast sur notre Radio en ligne dédiée à la Santé et à l’Environnement ici

Venance Ayébo TOSSOUKPE