Accès aux soins de santé au Bénin : Go Médical, une application pour la prise de rendez-vous et la gestion des dossiers médicaux

« Go médical », une application de prise de rendez-vous et de gestion des dossiers médicaux facilite les soins de santé aussi bien par les médecins que pour les patients…

Dans la clinique Citadelle du cœur à Parakou, le jeune médecin cardiologue nommé Dr. Dakpo Marius scrute son téléphone portable. Non pas pour vérifier ses messages, mais pour consulter un dossier médical électronique via Go Médical, une plateforme qui redéfinit l’accès aux soins médicaux au Bénin. « Avant Go Médical, nous passions des heures à chercher les dossiers imprimés des patients. Maintenant, tout est à portée de main », explique-t-il avec enthousiasme. « Avant, pour les soins de notre Papa, je devais passer des heures dans des files d’attente avant de prendre un rendez-vous et de payer les frais de consultation. » témoigne Sylvestre Adiba, résident à Parakou. Quand à Dame Modoukpe, elle raconte sa mésaventure avec son carnet de soin : « Lors d’un voyage de Abomey – Calavi pour Bohicon, j’avais oublié de garder sur moi mon carnet de soin. Pour un malaise exigeant à faire des analyses médicales. J’avais le choix d’aller chercher mon carnet de soin à Calavi ou à refaire les analyses. Finalement, j’ai dû refaire certaines analyses médicales avec les coûts redondants. »

Comme eux, nombreux sont ces patients à se plaindre des files d’attentes interminables et les difficultés liés à la gestion des dossiers médicaux. Des réalités auxquelles, Go Médical apporte des solutions pratiques. Depuis son lancement le 24 novembre 2017 par le jeune Gilles Kounou, Ingénieur en génie logiciel et système d’informations et fondateur de la société Open SI, Go Médical, transforme progressivement l’accès aux services de santé au Bénin. L’objectif de cette infrastructure publique numérique selon Gilles est de faciliter l’accès aux soins de santé en rapprochant le patient de son médecin. En effet, cette plateforme e-santé disponible en version mobile et web est utilisée à la fois par les patients ou accompagnants, les médecins et agents administratifs du secteur.

« J’avais besoin qu’un médecin dermatologue pour un mal. Go Médical m’aide à mieux gérer mon temps. Une fois les rendez-vous enregistrés, la plateforme envoie automatiquement des alertes aux patients pour leur rappeler leur consultation 24 heures à l’avance. Elle offre également la possibilité aux patients de choisir eux-mêmes leur créneau, ce qui simplifie les choses. » a expliqué Challa Laetitia, secrétaire principale à la clinique Baguidi-Parakou.

Aujourd’hui, Go Médical compte plus de 10 000 utilisateurs, il met à disposition des patients un éventail de services qui simplifient leur parcours en cas de soins. Il comporte l’annuaire des médecins spécialistes et généralistes du Bénin avec plus de 300 profils de plus de 60 centres de santé.

Grâce au carnet numérique de santé, les antécédents médicaux des patients sont stockés en ligne. Ce qui permet un suivi optimal, même en cas de changement de centre de santé. Romaric Agbodjanto, agent commercial et superviseur d’équipe, explique : « L’application permet de consulter l’annuaire des médecins et de prendre rendez-vous depuis chez soi en payant les frais de consultation pour soi ou pour de tiers.»

Impact sur la réduction des inégalités

Pour les professionnels de santé, la plateforme optimise la gestion des rendez-vous. Selon Dr. Philippe Emmanuel Johnson, directeur de la clinique Les Grâces à Cotonou, « Go Médical fluidifie la gestion des consultations et les rappels de rendez-vous par SMS incitent les patients à respecter leurs engagements. » Le cardiologue Dakpo Marius ajoute, « En fin de journée, je peux consulter les statistiques des patients rencontrés et ceux programmés pour le lendemain, ce qui facilite mon organisation. »

Il est difficile d’avoir un rendez-vous avec un médecin spécialiste en raison de leur effectif pour lequel ils devraient se déplacer en permanence d’un Hôpital à un autre à travers le pays.

Pour Emmanuel Gbavou, développeur mobile et web, l’amélioration de la qualité des soins dans le secteur sanitaire au Bénin passe par la mise en place d’un système automatisé de gestion des dossiers patients, une solution essentielle pour moderniser et rendre favorable les services de santé.

A Go Médical, en plus de la prise de rendez-vous et la gestion des dossiers médicaux, il est possible de se géo localiser par rapport aux pharmacies de garde et de connaitre le prix des produits pharmaceutiques.

L’une des fonctionnalités phares de Go Médical est la téléconsultation, qui permet aux médecins d’offrir des avis à distance, une avancée cruciale pour les patients vivant dans des zones reculées. Des initiatives de ce type reçoivent le soutien du ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Lors d’une rencontre de haut niveau à Cotonou, avait indiqué que les technologies de l’information et de la communication (TIC) possèdent un potentiel considérable pour améliorer la qualité, l’accès et la sécurité des soins de santé au bénéfice des patients.

Cependant de nombreux défis restent encore à relever selon les acteurs. Il s’agit des difficultés liées à la connectivité et l’analphabétisme numérique qui continuent de freiner l’utilisation massive de la plateforme. Le Bénin compte 12 535 929 d’habitants selon le RGPH 2021. Pour cette taille de population, il n’y a qu’un médecin pour 13 913 habitants selon les dernières données recueillies au Service de gestion du système d’information partagées par la Direction de la programmation et de la perspective du ministère de la santé. De 6 769 914 à 10 008 749 respectivement en 2002 et en 2013, le Bénin a connu une croissance de sa population de plus de 3 500 000.

Selon le rapport 2021 de la Direction de la programmation et de la perspective du ministère de la santé, 12 535 929 béninois se partagent 803 centres de santé publique sans oublier les cliniques privées installées avec une meilleure organisation chaque béninois pourra avoir accès aux soins de santé.

Avec la croissance démographique, il est vrai que les hôpitaux ou centres de santé connaissent une affluence mais il est irréfutable de se servir du numérique pour contenir le flux d’usagers.

Go Médical envisage d’intégrer un service de livraison de médicaments à domicile, ce qui répondrait aux besoins des patients les plus vulnérables. Avec une adoption croissante et des fonctionnalités toujours plus performantes, cette plateforme est un exemple prometteur de la manière dont la technologie peut améliorer les systèmes de santé en Afrique.

Cet article est rédigé dans le cadre de la bourse du Programme de journalisme sur les Infrastructures Publiques Numériques (IPN) de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) en collaboration avec Co-Develop.

Megan Valère SOSSOU




Les Jardins de l’Espoir outille les femmes à la logistique agricole et aux normes qualité agro écologique

Dans le cadre de ses projets « Assurance qualité et maîtrise financière des systèmes agroécologiques paysans » (AQSAEP) et Promotion des Pratiques AgroEcologiques (ProPAE), l’ONG Les Jardins de l’Espoir a organisé une formation du 7 au 9 janvier 2025 au profit des femmes des communes de Tori – Bossito, de So – Ava, d’Abomey – Calavi, de Ouidah et de Sèmè – Kpodji.

Formation à la gestion de la logistique agricole

S’adressant principalement aux femmes, aux jeunes filles mères et aux femmes vulnérables du département de l’Atlantique, ce projet place la femme au cœur de ses activités. « Les femmes jouent un rôle important dans l’alimentation des ménages. Elles ont besoin d’être mieux outillées pour augmenter leurs revenus et devenir autonomes financièrement », a expliqué la présidente de Les Jardins de l’Espoir, Raoudath Bouraima. Elle a souligné que cette formation s’inscrit dans le cadre d’une série d’ateliers destinés à promouvoir l’agroécologie, gage d’une bonne santé et d’un environnement sain.

Cet atelier de formation était axé sur la gestion logistique des produits issus des fermes agroécologiques, de la production à la vente.

Avec une approche basée sur la participation interactive, les différents formateurs ont su susciter l’intérêt des femmes et maintenir leur implication tout au long des trois jours.

Marthe Kinigbé est une participante à la formation. Elle déclare « C’est une excellente initiative. Produire, c’est bien, mais savoir conserver est important pour éviter les pertes. Grâce à cette formation, je suis mieux préparée pour préserver mes produits et les commercialiser efficacement. »

Une initiative qui change la donne

« Ces formations nous permettent d’éviter les pertes post-récolte et d’augmenter nos revenus. Par exemple, moi je plante de la patate douce sans la mettre sous terre, et je produis des engrais naturels en plus. Je compte appliquer les connaissances acquises dans mes activités pour rentabiliser. Je remercie Les Jardins de l’Espoir et ses partenaires pour cet appui, » a souligné Agballia Yolande, venue de la commune de Ouidah.

Du côté des formateurs, l’approche pédagogique a été pensée pour maximiser l’engagement et l’apprentissage des participantes.

Pour le formateur Serge Koutchoro, spécialiste en renforcement des capacités et conservation sociale, cette formation contribue à l’atteinte des objectifs du développement durable. Il s’est agi d’amener les femmes à changer leurs approches en matière de collecte, stockage et conservation des produits pour une meilleure valorisation sur le marché.

L’autre volet de l’atelier, assuré par la formatrice Ezéchielle Bouet Kouanou, ingénieure en contrôle qualité des aliments et produits de santé, a porté sur les normes de qualité agroécologique des produits et les méthodes de conservation.

À ce niveau, les participantes ont appris plusieurs techniques, notamment l’entreposage des produits, l’accès aux clients, ainsi que l’essentiel à maîtriser avant, pendant une récolte et au cours de l’acheminement vers les consommateurs.

Un suivi de terrain pour pérenniser les acquis

Au-delà de la formation, le projet AQSAEP prévoit un accompagnement continu pour s’assurer de l’application des connaissances sur le terrain. Des animateurs de terrain sont chargés de ce suivi.

Nicherolle Larissa Aissi, est animatrice à Tori-Bossito. Elle se réjouit : « Les échanges ont été interactifs et les femmes se sont montrées très motivées à appliquer les connaissances acquises. »

Vue d’ensemble des participantes

Les Jardins de l’Espoir n’attend pas moins des bénéficiaires. « Nous attendons que les bénéficiaires non seulement maîtrisent la logistique agricole et le mécanisme de stockage et de conservation, mais aussi le transport des produits vers le marché fermier pour une meilleure valorisation des efforts consentis, » a laissé entendre Noël Obognon, Directeur exécutif de Les Jardins de l’Espoir.

« Depuis quelques mois, nous bénéficions d’un accompagnement précieux. Je partage ces nouvelles connaissances avec mes collègues et espère voir ces sessions devenir permanentes, » a confié Houézé Pauline, saluant la qualité des formations.

Comme elle, Jeannette Anoumou et Donatienne Dansou, venues de So-Ava, ont également témoigné de l’efficacité de la formation. Pour les différents acteurs, les trois jours d’atelier ont eu le mérite de combler les attentes.

Avec le soutien continu de ses partenaires, Les Jardins de l’Espoir, à travers ce projet, amorce la transformation des systèmes agricoles traditionnels en des modèles résilients, durables et équitables. Il promeut une agroécologie inclusive, respectueuse de la santé et de l’environnement, tout en contribuant à l’autonomisation des femmes rurales. Pour rappel, cet atelier de formation a été effectif grâce à Agroecology Fund et  SUCCO à travers le projet ProPAE.

Edwige B. BINAZON




Menace sur une aire marine protégée au Bénin : Un député au cœur de la controverse

Malgré l’existence de dispositifs légaux visant à protéger les ressources marines, notamment le décret 003-2022 du 05 janvier 2022 portant création des aires marines protégées de Donaten et de la Bouche du Roy en République du Bénin, une affaire suscite une vive indignation dans les localités de Hiyo et Hounmanse.

Un député est accusé d’avoir acquis 24 hectares de mangrove dans une aire marine protégée (AMP), un espace pourtant classé comme patrimoine naturel à préserver. Selon les informations recueillies, le député aurait acheté ces terres à des individus ne disposant d’aucun titre légal de propriété sur cette zone. Située sur un bras de la lagune côtière, au cœur de l’AMP, cette transaction aurait été conclue pour une somme dont une grande partie aurait déjà été versée. Il s’agit d’un projet d’extraction de sable dans l’aire marine protégée.

Carte AMP Bouche du Roy

Une communauté indignée

La mangrove, essentielle pour la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques, est protégée par des lois nationales et internationales. Cette vente illégale constitue une violation flagrante du décret 003-2022, qui interdit toute exploitation ou appropriation privée des aires marines protégées.

Au cours d’une audience publique tenue le samedi 4 janvier 2025, les populations locales ont exprimé une opposition catégorique à cette transaction. Habitants, pêcheurs, et défenseurs de l’environnement se sont mobilisés pour dénoncer cet acte qu’ils qualifient de pillage environnemental.

Les populations demandent à rencontrer le promoteur pour exiger des explications. Une résolution qui unanime appelle à l’annulation immédiate de la transaction et à des sanctions à l’encontre des auteurs de cette vente illégale.

Un enjeu environnemental et juridique majeur

Cette affaire témoigne des défis persistants liés à la protection des écosystèmes fragiles au Bénin. Les aires marines protégées, notamment les mangroves, jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité et la protection des moyens de subsistance des communautés locales.

Selon des experts environnementaux, si cette transaction est entérinée, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres violations et menacer la survie de cet écosystème vital.

Face à cette situation, les organisations de la société civile et les défenseurs de l’environnement appellent à une enquête urgente pour faire la lumière sur cette affaire. La restauration intégrale des terres à l’état naturel et l’application stricte des dispositions du décret 003-2022.

Megan Valère SOSSOU




Protection de l’environnement et numérique : le casse-tête des déchets électroniques

L’essor du numérique et la digitalisation des activités humaines nécessitent des équipements devenus indispensables ; mais, usés, ces équipements deviennent d’énormes déchets souvent mal gérés.

Des plaquettes d’équipements électroniques

« Quand mon ancien téléphone s’est arrêté de fonctionner, je ne savais pas où le jeter. Aucun point de collecte n’était disponible dans mon quartier. Je l’ai gardé à la maison, comme beaucoup de gens le font ici », raconte Serge Toassegnitche, Directeur d’école primaire à Zakpota. Comme lui, des milliers de Béninois se retrouvent confrontés à un dilemme lorsqu’un appareil électronique arrive en fin de vie.

 Selon le rapport Global E-waste Monitor en 2020, 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produites à l’échelle mondiale en 2019. Le Bénin quant à lui, a généré 9 200 tonnes de déchets électroniques la même année. Ces déchets d’équipements électriques et électroniques représentent le flux de déchets solides qui connaît la croissance la plus rapide au monde en raison du développement numérique.

Ces déchets d’équipements électriques et électroniques générés au Bénin constituent une menace silencieuse selon Géraud Koudakpo, spécialiste de l’assainissement à l’ONG Save Our Planet. « Ces déchets, classés comme ‘’déchets chimiques’’, contiennent des substances toxiques comme le plomb et le cadmium, qui, une fois libérées dans la nature, contaminent les sols, les eaux et l’air », a-t-il déclaré.

Face à ces constats inquiétants, certains acteurs, tant privés que citoyens, commencent à prendre des initiatives pour limiter les impacts de ces déchets.

Responsabilités sociétales et citoyennes

En 2021 à Cotonou, l’Entreprise Ericsson et le réseau de téléphonie mobile MTN Bénin se sont associés pour recycler les équipements électroniques et électriques en fin de vie, dans le cadre d’une initiative dénommé Ericsson Product Take-Back Program. Une collaboration qui a permis la collecte, la mise hors service, le transport et le recyclage de plus de 123 tonnes métriques de déchets d’équipements électriques et électroniques. « Chez MTN, nous croyons aux bienfaits d’une planète saine et nous nous sommes engagés à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2040. Nous reconnaissons notre devoir d’atténuer les effets négatifs du changement climatique et de soutenir la préservation de l’environnement… », avait déclaré, Uche OFODILE, PDG de MTN Bénin dans un communiqué de presse.

À Porto-Novo, des jeunes réunis au sein de l’ONG Voix et Actions Citoyennes organisent des campagnes de sensibilisation et des ateliers pour une meilleure gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques. Elias Guivi est l’un d’entre-deux. Il est activiste pour l’économie circulaire. « Nous avons initié Blodothon qui signifie littéralement Marathon de réparation. Un atelier collaboratif qui promeut la réparation, la customisation des déchets d’équipements électriques et électroniques… » a-t-il confié.

En l’espace d’une année, plus de 30 ateliers collaboratifs ont été organisés avec à la clé des centaines d’équipements électroniques réparés. Près de 500 apprenants appartenant à plus de 20 groupes pédagogiques ont été sensibilisés à l’utilisation durable des appareils électriques et électroniques.

Des initiatives louables mais qui restent insuffisantes face au défi que posent ces déchets au quotidien pour de nombreux acteurs du secteur.

 « Après plusieurs réparations, beaucoup de clients préfèrent acheter de nouveaux téléphones et abandonnent parfois les anciens chez moi. Voici, je me retrouve avec de plus en plus de déchets électroniques », raconte Yves Atonhonton, Maintenancier électronique à Bohicon.

C’est pourquoi, Sahoudatou Orèdola PIO, Juriste spécialiste de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pense que les entreprises qui fournissent des équipements électriques et électroniques doivent collaborer avec les entreprises de réparation pour une meilleure gestion des déchets. Cependant, les efforts des entreprises et des initiatives citoyennes ne suffisent pas à eux seuls. L’Etat a un grand rôle de veille à jouer.

Responsabilité de l’Etat

Le Ministère du cadre de Vie, des transports en charge du développement durable à travers la Direction Générale du Climat et de l’Environnement (DGEC) multiplie les séances de sensibilisation à l’endroit des acteurs locaux sur l’utilisation de ces déchets.

Dans le même temps, la loi n° 2017-20 portant code du numérique en République du Bénin en son Article 32 oblige tout équipementier, opérateur, importateur et distributeur à respecter les normes environnementales. « Le Bénin ne dispose pas d’une politique claire sur la gestion des déchets électriques et électroniques. Ce manque d’encadrement pousse les utilisateurs et fournisseurs de services à adopter des méthodes d’élimination inappropriées avec des conséquences sur la santé communautaire et l’environnement. », déplore la spécialiste RSE.

Pourtant, au plan international le Bénin est signataire de plusieurs conventions sur les déchets électriques et électroniques reconnus comme dangereux. Il s’agit des conventions de Rotterdam, de Bamako, de Stockholm et de Bâle.

Pulchérie Donoumassou Simeon, Point Focal de la Convention de Bâle au Bénin à la DGEC, pense que les défis sont encore nombreux et entiers en ce qui concerne les méthodes de gestion des déchets électriques et électroniques au Bénin.

« Il n’existe pas encore de procédure formellement établie par les textes… mais il serait très important que l’Etat mette en place une procédure en termes d’accompagnement des personnes qui importent ces équipements. » Il y va de la santé des populations et de la protection de l’environnement a-t-elle indiqué.

Dans le cadre de la formalisation du secteur, il est envisagé le recensement des acteurs et la coordination des importations des équipements électriques et électroniques a-t-elle expliqué en soulignant que les techniciens réparateurs seront des maillons essentiels.

Le Bénin dans son élan pour le développement numérique doit veiller aux impacts environnementaux. Il s’agira de développer des solutions pour gérer les déchets électroniques de manière responsable.

Pour y arriver, il est essentiel que les pouvoirs publics, les entreprises, et les citoyens s’unissent pour relever ensemble ce défi environnemental, sans quoi, la transition numérique ne peut être durable.

Cet article est rédigé dans le cadre de la bourse du Programme de journalisme sur les Infrastructures Publiques Numériques (IPN) de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) en collaboration avec Co-Develop.

Megan Valère SOSSOU