Manger de la viande du porc insuffisamment cuite peut mener à des conséquences graves
La viande de porc, un mets apprécié au Bénin pour ses saveurs variées, est au centre d’une mise en garde. Des cas récents, rapportés par l’American Journal of Case Reports, révèlent les dangers insoupçonnés de la consommation de la viande de porc insuffisamment cuite. Dans un récent numéro du journal scientifique américain, un cas saisissant a été dévoilé.
Aux États-Unis, un homme souffrant de migraines chroniques depuis plusieurs mois s’est présenté aux médecins de Floride. Des imageries médicales ont révélé la présence de kystes dans son cerveau, causés par des larves de ténia. Cette condition, appelée neurocysticercose, entraîne une infection du système nerveux central et peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé.
L’origine de cette infection, initialement mystérieuse, a été rapidement identifiée. Le patient, interrogé par les médecins, a admis avoir consommé du bacon insuffisamment cuit pendant une grande partie de sa vie. Cette révélation soulève des questions alarmantes sur les pratiques culinaires et l’hygiène alimentaire, mettant en évidence les risques associés à la consommation de viande de porc mal préparée.
Il est essentiel de comprendre que l’infection par le ténia peut résulter de diverses sources, notamment la consommation de viande crue, mal cuite ou contaminée, ainsi que l’ingestion d’eau contaminée. Ces risques, souvent sous-estimés, nécessitent une sensibilisation accrue et des mesures préventives adéquates.
Ce cas médical alarmant souligne l’importance cruciale de prendre au sérieux les dangers potentiels associés à la consommation de viande de porc insuffisamment cuite. Les chercheurs appellent à une vigilance renforcée et à une éducation du public sur les bonnes pratiques alimentaires pour prévenir de telles infections graves.
Ces récentes découvertes rappellent aux férus de la viande de porc, l’importance de la préparation adéquate des aliments et de l’hygiène alimentaire pour protéger notre santé. Une vive attention à nos habitudes alimentaires peut aider à prévenir des conséquences médicales graves et à assurer un mode de vie sain et équilibré pour tous.
Megan Valère SOSSOU
Innovation énergétique: Réduire la mortalité dans les hôpitaux grâce à l’énergie solaire
Dans de nombreux établissements de santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l’accès à un supplément d’oxygène vital n’est pas toujours garanti. Cette lacune a conduit à des initiatives innovantes visant à trouver des solutions alternatives, notamment l’utilisation de l’énergie solaire pour générer de l’oxygène de manière autonome.
Une récente étude menée dans des hôpitaux ruraux ougandais a exploré l’impact de l’installation de systèmes d’oxygène alimentés par l’énergie solaire sur la mortalité infantile due à l’hypoxémie.
Entre le 28 juin 2019 et le 30 novembre 2021, 2 409 enfants ont été inclus dans l’étude menée dans 20 hôpitaux. Après des exclusions appropriées, 2 405 enfants ont été analysés. Parmi eux, 964 enfants ont été recrutés avant la randomisation du site et 1 441 enfants ont été recrutés après. Les résultats sont sans équivoque : il y a eu une réduction significative de la mortalité à 48 heures chez les enfants hypoxémiques après l’installation des systèmes d’oxygène solaire.
Selon l’expert du Shift Project, Mathis Egnell, la production de cet oxygène a nécessité une quantité colossale d’électricité, générant également d’importantes émissions de CO2. Une alternative locale, basée sur la technologie PSA, s’est avérée prometteuse, mais reste tributaire de l’énergie électrique.
Sur les 104 décès enregistrés pendant la période de l’étude, 91 sont survenus dans les 48 heures suivant la détection de l’hypoxémie. Avant la randomisation, la mortalité à 48 heures était de 5,1%, tandis qu’elle est tombée à 2,9% après. Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’il y a eu une augmentation spectaculaire de l’utilisation de l’oxygène, passant de 50,2% avant la randomisation à 98,8% après.
Les résultats de l’étude ont également montré une réduction significative du risque relatif de mortalité infantile de 48,7%, avec un nombre de personnes nécessitant un traitement avec de l’oxygène solaire pour sauver une vie estimé à 45. De plus, aucun événement indésirable lié à l’intervention n’a été observé, renforçant ainsi la sécurité de cette approche.
En termes de coût-efficacité, l’estimation suggère un rapport coût-efficacité de 15 000 F CFA par année de vie ajustée en fonction de l’incapacité économisée, soulignant ainsi le potentiel de cette solution à la fois pour sauver des vies et économiser des ressources.
Dans un contexte où l’accès à des traitements aussi fondamentaux que l’oxygène reste un luxe pour de nombreuses populations, cette recherche démontre comment l’innovation énergétique peut contribuer à régler un problème sanitaire. Non seulement elle offre une solution pratique et économique, mais elle ouvre également la voie à une décarbonation significative des systèmes de santé, offrant ainsi une résilience énergétique pour les communautés les plus vulnérables.
Financée par Grands Défis Canada et l’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants, cette étude contrôlée randomisée offre une lueur d’espoir dans la lutte contre la mortalité infantile liée à l’hypoxémie dans les régions à faibles ressources. Ces résultats pourraient servir de modèle pour étendre l’utilisation de l’oxygène solaire et ainsi répondre aux défis persistants d’approvisionnement en oxygène dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.
Megan Valère SOSSOU
Initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » : un modèle de responsabilité sociale des entreprises en Afrique
Le 28 février 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire sur l’initiative « ZERO PALU : LES ENTREPRISES S’ENGAGENT ». L’événement a permis à M. James Wallen, responsable de l’équipe palu de Speak UP Africa, et à Mme Elisa Debordes, Directrice des Opérations de la Fondation Ecobank, de présenter l’engagement des entreprises dans la lutte contre cette maladie en Afrique.
Face aux journalistes d’Afrique, les deux intervenants ont expliqué le rôle important des entreprises dans cette lutte, souvent perçues comme des entités uniquement intéressées par le profit. Cependant, il est important de comprendre que les entreprises sont également touchées directement et indirectement par le paludisme. Cette maladie affecte les employés, créant des absences au travail et des pertes de productivité, ainsi que les clients, entraînant des réductions d’épargne et des pertes d’emploi.
Selon Mme Elisa Debordes, malgré les efforts mondiaux, l’OMS a enregistré 249 millions de cas de paludisme en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne, entraînant 608 000 décès. Face à cette réalité, M. James Wallen souligne que les bailleurs traditionnels ne sont pas prêts à augmenter massivement leurs contributions, et les gouvernements africains manquent de flexibilité budgétaire pour combler ces lacunes. Ainsi, les entreprises ressentent une responsabilité sociale et souhaitent être parties prenantes de la résolution des problèmes de développement social et économique sur le continent.
Pour répondre à cet appel, les entreprises proposent des solutions scientifiques, cliniques et financières. Cela inclut l’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, la fourniture d’un accès aux traitements et aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, ainsi que la mobilisation des ressources financières.
À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 6 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature, et la participation de 60 entreprises contributrices.
Dans un contexte où le paludisme reste une menace persistante en Afrique, l’implication active des entreprises dans la lutte contre cette maladie est indispensable pour atteindre l’objectif d’une Afrique sans palu.
Pour rappel, l’initiative « Zéro Palu! Les entreprises s’engagent » a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé national pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici 2030. Dotée d’un fonds catalytique de 60 millions de FCFA par pays, fourni par Ecobank, cette initiative s’étend sur une période initiale de mise en œuvre allant de 2020 à 2024.
Megan Valère SOSSOU
La première moto électrique voit le jour au Cameroun: une initiative de Ingénium Sarl
Le paysage automobile camerounais est en pleine mutation avec l’avènement de la première moto électrique du pays, baptisée « Babana 237 ». L’annonce de cette innovation a fait sensation sur les réseaux sociaux le lundi 19 février 2023, grâce à une vidéo virale partagée après le lancement de la foire commerciale Promote 2024 à Yaoundé.
Première moto électrique au Cameroun
À l’origine de cette avancée technologique, on retrouve la société Ingénium Sarl, spécialisée dans l’automobile et plus particulièrement dans la motorisation électrique. Cette entreprise, membre de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), a exposé cette révolution lors de la 9e édition du Salon International de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat, qui s’est tenu au prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre de Promote 2024.
La moto électrique « Babana 237 », fruit de plusieurs années de réflexion et d’ingéniosité, incarne l’esprit novateur de Lucien Feuzeu, promoteur d’Ingénium Sarl. C’est en réponse à l’augmentation constante des coûts des carburants au Cameroun que l’idée de développer une alternative électrique a germé dans l’esprit de ce jeune entrepreneur depuis quelques années.
Ce qui distingue cette moto des autres, c’est non seulement son caractère écologique, mais aussi son ancrage local. En effet, la société Ingénium Sarl s’est attachée à fabriquer localement la majorité des pièces de cette moto, à l’exception du châssis, du siège et des pneus, importés. Équipée d’une batterie rechargeable, la « Babana 237 » peut parcourir jusqu’à 120 kilomètres en une seule charge, offrant ainsi une solution de mobilité durable et efficace.
Stand de Ingénium Sarl
Reconnue pour son excellence et son engagement en faveur des énergies renouvelables, Ingénium Sarl a été honorée lors de la cérémonie des Awards de la 3e édition du Salon International sur les Énergies Renouvelables. Cette distinction, décernée dans la catégorie » PME innovation exposition pavillon ENR 2024 « , récompense l’audace et le potentiel de ce projet qui, à terme, pourrait révolutionner le paysage de la mobilité au Cameroun.
Pour rendre ce dispositif encore plus autonome et écologique, Ingénium Sarl envisage de développer des motos rechargeables grâce à l’énergie solaire photovoltaïque.
En ce qui concerne la mise sur le marché, les usagers intéressés sont appelés à patienter encore un moment. Lucien Feuzeu : « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et techniques ». Cette innovation promet déjà de marquer un tournant majeur dans l’industrie automobile camerounaise.
En outre, il convient de souligner le soutien institutionnel apporté à de telles initiatives, avec notamment la loi de Finances 2024 au Cameroun, qui accorde des abattements significatifs sur les importations de pièces d’automobiles destinées à la fabrication locale, encourageant ainsi le développement de projets innovants comme celui d’Ingénium Sarl.
Megan Valère SOSSOU
Succès retentissant du Salon International sur les Énergies Renouvelables au Cameroun
Pour la troisième fois consécutive, l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) a brillamment organisé la troisième édition du Salon International sur les énergies renouvelables au Cameroun, sous le haut patronage du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans le cadre du prestigieux événement PROMOTE 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement de renom a attiré une multitude d’experts, de décideurs politiques et d’entreprises, tous réunis autour du thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun, Quels enjeux pour ses collectivités territoriales décentralisées ».
Vue d’ensemble des participants
L’objectif était de mettre en place un cadre de concertation en vue de formuler des propositions pour assurer une transition énergétique viable à travers les énergies renouvelables au Cameroun. A l’ouverture officielle, Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a mis en avant l’impératif pour les communes de s’engager dans les énergies renouvelables.
Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables
Il a encouragé les maires à adopter ces nouvelles formes d’énergies pour répondre aux besoins énergétiques de leurs populations. Il y va de l’avenir des générations futures, en particulier celui de la planète, a-t-il laissé entendre.
Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, a souligné l’importance de l’accord conclu à la COP 21 de Paris, qui a évoqué la nécessité d’abandonner les énergies combustibles.
Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun
Elle a relevé le besoin pressant de promouvoir les énergies renouvelables au Cameroun afin de répondre aux besoins énergétiques encore non satisfaits, et plaidé pour une collaboration inclusive entre la science, la politique et la société civile.
Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Energie au ministère de l’Eau et de l’Énergie, a souligné l’importance de promouvoir les énergies renouvelables, notamment pour les collectivités territoriales décentralisées des zones rurales, où l’accès au réseau électrique est limité.
Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise
Il a également souligné la facilité de mise en place de petites centrales solaires pour alimenter des villages entiers.
La conférence a été marquée par des débats animés au cours desquels ont été abordées les problématiques liées aux énergies renouvelables au Cameroun dans les territoires. Il s’est agi du contexte, des enjeux, de l’aspect politique, législatif et réglementaire dans le domaine de l’énergie, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, de l’amélioration de la santé des mères et des enfants avec les énergies renouvelables, du raccordement des installations renouvelables, de la ville durable et de la transition énergétique, de la petite hydroélectricité, de la forêt et du changement climatique, de la méthanisation, des déchets organiques et minéraux au sein des collectivités territoriales décentralisées.
Vue partielle des participants
Ce fut l’occasion pour Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun, de présenter les initiatives de la Société Générale en faveur de la transition énergétique, notamment à travers des offres orientées vers l’énergie solaire, telles que leur pack solaire.
Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun
Ces solutions, affirme-t-il, offrent aux clients la possibilité d’installer des capacités d’énergie photovoltaïque pour compenser les coupures d’électricité ou réduire leurs factures.
Il est à noter qu’un appel aux collectivités territoriales décentralisées à jouer un rôle moteur dans la promotion des énergies renouvelables a été largement lancé au cours de l’événement.
L’exposition au pavillon des énergies renouvelables, qui a débuté deux jours plus tôt, a offert une vitrine des équipements et services destinés aux collectivités territoriales décentralisées, couvrant divers domaines tels que la mobilité durable, le bâtiment durable, l’accès à l’énergie, la cuisson décarbonée, l’efficacité énergétique et bien d’autres.
Ces beaux moments se sont achevés par la cérémonie des AWARDS EnR récompensant les meilleurs acteurs de la transition énergétique au Cameroun et en Afrique durant ces deux dernières années, sans oublier la célébration des 10 ans d’anniversaire de l’ACER.
Les 22 et 23 février 2024 resteront gravés dans les mémoires comme des journées décisives pour la promotion des énergies renouvelables au Cameroun. Un succès à mettre à l’actif de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) et de ses partenaires.
Megan Valère SOSSOU
Emplois verts au Cameroun: IASTCA propulse des techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l’emploi et pour l’auto-emploi
Dans une initiative conjointe avec l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), l’Ingenium Academy of Science and Technologies of Central Africa (IASTCA) a mis sa toute première promotion de techniciens en énergie renouvelable sur le marché de l’emploi et de l’auto-emploi.
Intervention du Président de l’ACER
La cérémonie s’est déroulée le 21 février 2024 au campus annexe de NKOMKANA, en présence de parents et d’amis, où les étudiants de la première promotion ont brillamment soutenu leurs mémoires de fin de formation après 12 mois d’un programme intensif mêlant théorie et pratique.
Le président de l’ACER, Gérard NTCHOUABIA a exprimé sa satisfaction quant aux compétences professionnelles des étudiants de cette première promotion, soulignant le rôle de l’IASTCA en tant que bras de formation du consortium ACER avec des ancrages implications internationales.
Le président du jury, Hervé Landry KEMEDY, a salué le professionnalisme des étudiants, mettant en avant leur capacité à réaliser des travaux de grande qualité dans des délais restreints.
Les lauréats ont exprimé leur joie et leur gratitude envers l’IASTCA pour leur avoir permis d’acquérir des compétences précieuses dans le domaine des énergies renouvelables, les rendant ainsi opérationnels sur le terrain.
Loic OLINGA en pleine présentation
Ces jeunes techniciens sont impatients d’intégrer le monde du travail, avec des aspirations variées allant de la création d’entreprises à la poursuite d’études pour rester à la pointe de la technologie.
Loïc OLINGA est lauréat. Il apprécie : « C’est un sentiment de joie et de satisfaction après avoir soutenu car dès le départ quand je ne connaissais pas encore IASTCA, je ne savais pas ce qu’on appelle le biogaz, ni les énergies renouvelables. Aujourd’hui grâce à IASTCA, j’ai pu me former et je suis déjà apte. Je peux déjà être opérationnel sur le terrain »
Pour son camarade Essono Anguissa Christopha, lauréat : « Je ne suis pas encore à mes limites. La technologie ne cesse de croître du coup il faut continuer d’étudier pour être à jour. »
Ange Boris NGONO en pleine présentation
Ange Boris NGONO, lauréat, a exprimé : « Je compte continuer à travailler. Ce que j’ai fait n’est que le début et j’espère ouvrir une grande entreprise pour créer des emplois. »
Le major de la promotion, Messanga FOUDA Germain, a souligné l’importance de cette reconnaissance qui l’encourage à redoubler d’efforts. À l’en croire, l’aventure n’est pas encore terminée. Lui qui travaille déjà sur un projet avec ses camarades espère voir ses camarades et lui-même devenir de futurs entrepreneurs prospères dans le secteur des énergies renouvelables.
NKAPKO TOGUEM Hervé est le Directeur de l’IASTCA. Il a exprimé sa satisfaction quant à la préparation de ses étudiants pour l’auto-emploi parce que, justifie-t-il, c’était le but de la fondation de l’école. « Il est question pour nous de changer le paradigme, de former des jeunes qui peuvent s’auto-employer ou avoir des capacités pour être directement employés. »Tous les regards sont désormais tournés vers la seconde promotion, avec l’espoir de voir émerger de nouveaux talents et entrepreneurs dans le domaine des énergies renouvelables dès l’année prochaine.
Megan Valère SOSSOU
Accès à l’énergie au Cameroun : Le Président de l’ACER conduit une délégation d’entreprises au Ministère de l’Eau et de l’Énergie
En marge du 3e Salon International sur les Énergies Renouvelables, inscrit dans le cadre prestigieux de PROMOTE 2024, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a accueilli une délégation de chefs d’entreprises nationales et internationales, conduite par le Président de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables, Gérard NTCHOUABIA.La rencontre, tenue dans la salle de conférence du ministère, a été l’occasion d’échanges fructueux sur les enjeux énergétiques du Cameroun.
Audience ACER / Entreprises avec le ministre
Le ministre a exprimé sa gratitude envers l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) pour son leadership diplomatique dans la mobilisation des partenaires pour la promotion des énergies renouvelables. Dans ses propos préliminaires, il a souligné la nécessité impérieuse d’accroître la capacité de production en mégawatts. Il a également salué les efforts des partenaires présents, soulignant que la solution pour répondre aux besoins énergétiques des ménages et des zones rurales réside dans les énergies renouvelables.
Remise de trophée et de tableau d’honneur au ministre
À l’issue de ces échanges constructifs, une série de protocoles d’accord ont été signés entre l’État du Cameroun et les entreprises représentées. Ces accords marquent une avancée significative dans la promotion des énergies renouvelables et soulignent l’engagement mutuel en faveur d’une transition énergétique durable.
En reconnaissance de ses efforts continus et de son dévouement dans le secteur de l’énergie, le président de l’ACER a remis au ministre de l’Eau et de l’Énergie le trophée des Awards sur les Énergies Renouvelables 2024 ainsi qu’un tableau d’honneur, symbolisant l’importance des partenariats et des actions concertées pour relever les défis énergétiques du Cameroun.
Cette rencontre témoigne de l’engagement de l’Association camerounaise pour les Énergies renouvelables (ACER) du gouvernement camerounais en faveur du développement des énergies renouvelables et de sa volonté de collaborer étroitement avec le secteur privé pour assurer un avenir énergétique durable et inclusif pour tous.
Megan Valère SOSSOU
Une alliance stratégique pour l’électrification rurale au Cameroun : EDF et upOwa unissent leurs forces
C’est dans l’élégance feutrée de l’Hôtel Hilton de Yaoundé que s’est scellée une alliance prometteuse. EDF (Electricité De France), géant mondial de l’énergie décarbonée, et upOwa, éminent fournisseur de kits solaires domestiques, ont annoncé leur partenariat pour propulser le développement des solutions d’énergie bas carbone en zone rurale au Cameroun.
Photo de l’alliance Edf et upOwa
Pour Loic Descamps, PDG d’upOwa, cette collaboration marque un tournant majeur : « Cette alliance promet de renforcer considérablement notre capacité à répondre aux besoins énergétiques croissants au Cameroun et à encourager activement l’adoption des énergies renouvelables dans la région. Nous sommes convaincus que cette alliance fructueuse ouvrira la voie à des initiatives novatrices et durables pour contribuer positivement au secteur énergétique local. »
Cette vision est partagée par EDF, comme l’explique Olivier Fesquet, directeur général de la filiale camerounaise du groupe : « Le Cameroun est un pays d’intérêt pour EDF dans lequel nous nous positionnons d’ores et déjà comme un partenaire privilégié du secteur électrique pour contribuer au développement de la production d’électricité. Ce nouvel investissement vient renforcer notre ancrage déjà fort, permettant ainsi de se rapprocher de l’objectif d’apporter des solutions bas carbone à toutes les populations. »
L’annonce officielle de cette collaboration s’est déroulée devant un parterre d’experts du domaine énergétique, en présence remarquée du ministre de l’Eau et de l’Énergie ainsi que de son homologue du Travail et de la Sécurité Sociale. Pour le ministre de l’Eau et de l’Énergie, ce partenariat stratégique entre EDF et upOwa intervient à point nommé pour répondre aux besoins énergétiques croissants en zone rurale à travers des dispositions innovantes axées sur la conservation du froid, la cuisson décarbonée et l’accès à Internet dans les régions éloignées.
L’objectif de cette alliance est également de soutenir l’expansion et la pérennité de la start-up upOwa, qui ambitionne, d’ici cinq ans, de fournir de l’énergie hors réseau (off-grid) à plus d’un million de personnes au Cameroun. Ce pays affiche un taux d’accès à l’électricité d’environ 71%, mais avec d’énormes disparités entre les zones urbaines et rurales, où il est seulement d’environ 40%, selon les données du ministère de l’Énergie.
Xavier Rouland, Directeur Off Grid à la Direction Internationale d’EDF, souligne : « EDF accroît sa présence au Cameroun et se rapproche de son objectif de connecter 1 million de foyers d’ici 2030 par le biais de solutions off-grid en Afrique. »
La collaboration entre EDF et upOwa ouvre ainsi une nouvelle ère pour l’accès à l’électricité en zone rurale au Cameroun, offrant des perspectives concrètes pour un développement durable.
Megan Valère SOSSOU
Bénin : Vers une meilleure redevabilité dans l’offre de services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents
Entre juillet et décembre 2021, le Cerrhud et l‘Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers(Belgique) ont mené une étude sur la redevabilité des ONGs et autres intervenants dans l’offre de services de Santé et droits sexuels et reproductifs vis-à-vis des adolescents et des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.
Sensibilisation sur les grossesses non désirées, Crédit Photo: Fulbert Adjimehossou
Dans le cadre de cette étude réalisée dans huit quartiers de Cotonou, les auteurs ont opté pour une approche réaliste. Selon le Dr Sara Van Belle de l’IMT, « C’est une méthodologie de recherche fondée sur le réalisme scientifique », précise-t-elle. « Elle permet d’évaluer comment le contexte et l’action individuelle et collective interagissent pour façonner les voies causales qui sous-tendent la responsabilité, un domaine trop souvent négligé par la recherche sur la responsabilité ».
Selon l’anthropologue de santé publique et chercheur au Cerrhud, Mena K. Agbodjavou, la redevabilité consiste à garantir l’accès aux services, en mettant l’accent sur la qualité des soins et le respect des bénéficiaires. Il explique : « Les organisations doivent, entre autres, travailler à prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes / adolescents à la base, pour les transférer à des niveaux supérieurs en vue de la prise de décision (réactivité). Elles devront inscrire leurs interventions dans les politiques et plans gouvernementaux (responsabilité) ; réaliser des interventions coplanifiées avec les adolescents (contrôlabilité). Également, dans une logique de redevabilité, elles doivent également rendre compte aux bénéficiaires. C’est une pratique à promouvoir ».
La redevabilité pour l’efficacité dans les interventions.
Les résultats de l’étude témoignent d’efforts louables au sein de ces communautés à Cotonou. Mena Agbodjavou mentionne l’existence d’un comité local de suivi composé du responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de l’arrondissement, du médecin coordonnateur de la zone sanitaire, d’un membre de l’association des parents d’élèves (APE), du délégué des élèves, d’un représentant des leaders religieux et d’un représentant de la mairie. En plus de faciliter les interventions dans les quartiers défavorisés, le comité est mandaté pour s’assurer de la qualité des services fournis à l’endroit des jeunes et des adolescents des zones défavorisées. Ce qui permet de porter un regard sur les aspects négligés de la SDSR dans ces zones.
Cependant, le tabou autour du sexe et de l’identité sexuelle des adolescents semble ne pas faciliter le travail au sein du comité. Des mécanismes ont été identifiés à la suite de l’étude pour favoriser une bonne redevabilité autour de l’offre des services de SDSR.
Il convient de rappeler que cette étude a été financée par le Fonds Flamand de recherche et l’Institut de médecine tropicale de Belgique.
Megan Valère SOSSOU
One Health: le Pr Brama Koné de l’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains
Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».
Professeur Brama Koné
Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: « Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste. »
Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l’importance d’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.
Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l’adoption de cette approche. « La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser, » déclare-t-il.
Il encourage également les pays africains à s’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. « Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales, » conseille-t-il.
Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l’approche One Health.
Megan Valère SOSSOU
Nutrition au Bénin: Voici les meilleures sources de vitamines pour les enfants et les femmes
Le Bénin, riche en diversité culturelle et en ressources naturelles, abrite un trésor souvent sous-estimé : ses aliments nutritifs. Dans un pays où la malnutrition demeure un défi, il est essentiel de mettre en valeur les meilleures sources de vitamines essentielles pour les femmes et les enfants, des couches sensibles de notre société.
Voici un aperçu d’alicaments régulièrement présents au Bénin
Le Moringa : Aussi connu sous le nom d’« arbre miracle », le moringa offre une gamme d’utilisations allant de la racine à la feuille. Riche en vitamines A et C, ainsi qu’en minéraux tels que le calcium et le potassium, il combat diverses affections telles que le diabète, l’hypertension et les ulcères, tout en préservant les tissus des reins, du cœur et du foie. Cette superaliment se déguste en sauce, en infusion, incorporé à des boissons ou sous forme de préparations pour desserts ou smoothies.
Le Fonio: Traditionnellement cultivé et consommé en Afrique de l’Ouest, le fonio est une céréale appréciée pour son goût délicat. Sans gluten et bénéfique pour la santé, cette céréale résistante à la sécheresse est riche en fer, acides aminés, zinc, magnésium, vitamines B1 et B3, ainsi qu’en phosphore.
Le Pois Bambara: Cette légumineuse à grains, au goût rappelant celui de l’arachide, est une excellente source de protéines, de méthionine et de sélénium. Résistante et adaptée aux conditions de sécheresse, elle offre des rendements raisonnables même sur des sols peu fertiles, tout en favorisant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et l’absorption du zinc.
Le Gombo: Véritable concentré de vitamines, minéraux et nutriments, le gombo est un précieux allié pour la santé. Il régule le cholestérol, favorise la satiété grâce à sa teneur élevée en fibres, renforce le système immunitaire et préserve la santé rénale, en particulier chez les personnes diabétiques. Riche en vitamines A, B et C, ainsi qu’en zinc, calcium et acide folique, il est recommandé pendant la grossesse.
Le Baobab: Symbole emblématique de l’Afrique, le baobab offre une multitude de bienfaits. Sa pulpe, connue sous le nom de « pain de singe », est réputée pour ses propriétés antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et analgésiques, ainsi que pour sa richesse en calcium, vitamine C, potassium, phosphore et fer. Il constitue un aliment idéal pour prévenir la dénutrition chez les personnes âgées et est très apprécié des femmes enceintes pour ses nombreux micronutriments et antioxydants.
La Patate douce, une culture omniprésente sur le continent, est une source riche en vitamine A, cruciale pour la santé oculaire des enfants et le bien-être des femmes enceintes.
Les Ignames: Riches en vitamine B6, les ignames sont un pilier de l’alimentation africaine, essentielles pour le développement neurologique des enfants.
Les Noix de cajou: En plus d’être une collation délicieuse, les noix de cajou fournissent de la vitamine K, bénéfique pour la coagulation sanguine et la santé osseuse.
Le Poisson : Les variétés riches en oméga-3 offrent une source importante de vitamine D, de calcium et de protéines, favorisant ainsi un développement sain chez les enfants.
Ces sources de vitamines essentielles témoignent de la richesse naturelle du Bénin et de son potentiel à nourrir ses populations de manière saine et équilibrée. En intégrant ces aliments nutritifs dans leur alimentation quotidienne, le Bénin peut faire un pas de géant vers une nutrition saine et durable. Le combat de plusieurs programmes et projets de développement dont le Projet CASCADE porté par l’ASCINB.
Megan Valère SOSSOU
Genre et Inclusion sociale pour l’adaptation climatique: le succès du Projet BENKADI
Dans la chaleur des grottes de Dassa-Zoumé, les jeunes, les femmes et les personnes handicapées ayant choisi de faire du maraîchage pour s’adapter aux changements climatiques, bénéficient du soutien du projet Benkadi.
«Grâce au Projet BENKADI, nous utilisons désormais des composts efficaces pour nos cultures maraîchères, économisant ainsi sur les engrais chimiques coûteux », se réjouit Rachelle ABREWA, maraîcher à Dassa-Zoumè. Son témoignage est à l’image de ceux de nombreuses autres femmes et jeunes maraîchers de la commune qui saluent la transition vers une agriculture plus adaptative aux changements climatiques, insufflée par le Projet BENKADI.
Cultures de piment avec des diguettes
Ce projet novateur a fait des jeunes, des femmes et des personnes handicapées les cibles privilégiées de ses interventions. Conscient des obstacles auxquels elles sont confrontées, notamment en matière d’accès aux ressources essentielles, telles que l’eau, l’énergie et la terre agricole, le Projet BENKADI intervient pour combler ces écarts.
Marie Odile HOUNTONDJI, épouse COMLANVI, Experte en Genre et Inclusion du Projet BENKADI, explique: « Les interventions de Benkadi sur le terrain se font surtout à travers les groupes organisés à savoir les groupements et associations dont les personnes vulnérables sont membres. Le projet a mis l’accent sur le renforcement des capacités des membres de ces groupements et associations pour leur implication effective dans les activités liées aux changements climatiques ». Ces personnes participent aux séances de sensibilisation et aux formations organisées sur le terrain à travers des ONG partenaires de mise en œuvre a-t-elle précisé.
À Dassa-Zoumè, après le consortium AVOTRIDEB ONG – CPN Les papillons, c’est CREDEL ONG qui met en œuvre actuellement les actions du projet BENKADI. Elle implique davantage de jeunes, de femmes et de personnes handicapées dans diverses initiatives liées aux interrelations entre changements climatiques, le genre et l’inclusion sociale, ainsi que sur la promotion des pratiques d’adaptation basées sur les écosystèmes.
Intervention de BENKADI, échos des bénéficiaires
Salomée KOBA, membre de la coopérative agricole Itchéléré, témoigne de l’impact transformateur des formations reçues: «Nos sols s’épuisaient, c’était inquiétant. Mais grâce au projet BENKADI, on a trouvé des astuces pratiques. On a commencé à planter du pois d’angole et du mucuna pour les enrichir et c’est vraiment efficace pour nos sols. »
Son collègue, Maurice Kadoukpè AGOSSOU vit de belles expériences. Il raconte : À travers le Projet BENKADI, nous avons eu l’opportunité de mettre en avant à l’élaboration du Plan de Développement Communal, 4ème Génération, des idées pour promouvoir le maraîchage biologique et l’utilisation des semences locales résilientes à la sécheresse.»
De plus, renchérit, Rosine KOBA, «Le projet BENKADI nous a appris des techniques précieuses comme la construction des diguettes pour préserver les cultures des inondations et le labour en pente contre l’érosion. »
Par ailleurs, les déchets agricoles servent autrement à ces maraîchers determinés à offirir des produits sains à la population. Joséphine KOBA, apprécie: «Nous avons expérimenté plusieurs fois les composts et les avions trouvés très efficaces pour nos cultures. » C’est pourquoi, poursuit-elle, «nous continuons de l’adopter. »
Un dispositif de compostage
Comme eux, Pauline AWAKADJI, Yves GBEDJI et Jeanette BADJAGOUN ont témoigné également des avantages des formations sur leurs pratiques agricoles et leur leadership, leur permettant de faire face aux défis liés aux changements climatiques.
Monique CHABI, animatrice de CREDEL ONG à Dassa Zoumè, loue l’assiduité des bénéficiaires au cours des formations et la mise en œuvre effective des pratiques durables acquises.
Si le projet BENKADI a su répondre aux besoins de ses bénéficiaires, c’est parce qu’en amont un travail a été fait. Selon Mme Comlanvi « BENKADI a réalisé des études de référence respectivement sur le genre et l’inclusion sociale dans la dynamique d’adaptation basée sur les écosystèmes et sur l’appui aux jeunes la promotion des meilleures pratiques et solutions endogènes et ou innovantes dans l’adaptation et l’atténuation des effets des changements climatiques.» Ces outils comprennent des modules de formation, des films documentaires, des recueils de textes et des sessions de sensibilisation, qui ont renforcé la compréhension et l’engagement des bénéficiaires.
Coopérative Agricole Itchéléré de Dassa -Zoumè
L’implication des populations vulnérables dans les processus décisionnels est au cœur de l’approche du Projet BENKADI. L’experte souligne : « il a été nécessaire d’associer les personnes vulnérables à la constitution et aux séances de dynamisation des cadres de concertation et de dialogue multi acteurs pour la gouvernance participative inclusive des changements climatiques au niveau des secteurs de l’agriculture, de l’environnement, de l’eau et de la décentralisation. » Le leadership manifeste des femmes, des jeunes et des personnes handicapées lors de la Journée Internationale de la Femme 2023 en est un exemple concret a-t-elle rappelé.
Pour le compte de l’année 2023, les statistiques parlent d’elles-mêmes. Le Projet BENKADI a impacté plus de 900 personnes, dont un tiers de jeunes et près d’un tiers de femmes, démontrant ainsi son engagement en faveur de l’égalité des genres et de l’inclusion sociale pour l’adaptation aux changements climatiques.
Megan Valère SOSSOU
Tout savoir sur l’hypertrophie des végétations adénoïdes : un mal peu connu
Les végétations adénoïdes, également appelées amygdales pharyngiennes, sont une zone de tissu lymphoïde située derrière et en haut du palais, où les cavités nasales ou cavités sont en contact avec le pharynx. Elles font partie du système lymphatique et jouent un rôle important dans la défense immunitaire.
Chez certains enfants, ces amygdales peuvent devenir hypertrophiées, entraînant des symptômes tels que des problèmes respiratoires, des infections fréquentes de la gorge et des troubles du sommeil. En milieu hospitalier, l’hypertrophie des végétations adénoïdes représente 15 à 20% des consultations en ORL au Bénin, selon le Dr Ulrich Vodouhè, médecin ORL. Ce mal, qui semble être peu connu de la population, sévit principalement chez les enfants. Rencontrée au cours de nos enquêtes, une mère, qui a préféré garder l’anonymat, est revenue sur le cas de son enfant, à qui on aurait diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes. « Quelques semaines après sa naissance, mon fils n’arrivait pas à avoir un sommeil normal comme tous les autres nourrissons. Il souffrait souvent du rhume et de la toux, et se réveillait en pleurs. À peine faisait-il 45 minutes de sommeil. C’est après plusieurs remèdes infructueux qu’un médecin ORL lui a diagnostiqué l’hypertrophie des végétations adénoïdes », a-t-elle témoigné.
La taille des végétations adénoïdes est à son maximum chez les enfants de 2 à 6 ans. Les causes de cette maladie sont liées à une infection causant le mal de gorge, une allergie saisonnière ou permanente, des produits irritants, le reflux gastrique, augmentant le volume de cette formation lymphoïde. Les conséquences pour les enfants souffrant se résument à un retard de développement ou d’intelligence, car le manque d’oxygène dans le cerveau entraîne un retard de croissance. Il y a également une déformation du visage et des dents qui donne à l’enfant le profil d’un bec d’oiseau.
Heureusement, en cas d’hypertrophie des végétations adénoïdes, des traitements sont disponibles pour sauver les victimes, selon le médecin ORL. « Au début de l’inflammation, on peut procéder à un traitement médicamenteux ou au lavage du nez. Ce qui permet de détruire les microbes qui favorisent le développement des végétations adénoïdes et d’obtenir un taux de guérison de 60% des cas », a rassuré le Dr Ulrich Vodouhè.
« Lorsqu’il s’agit d’un stade très avancé de la maladie, on préconise une ablation chirurgicale des végétations, afin d’élargir le diamètre du cavum dans les 40% des cas restants », a-t-il ajouté. Il est donc primordial qu’en cas de rhume répétitif, de nez qui coule, de respiration bruyante, de toux ou de ronflement pendant le sommeil, les parents consultent rapidement un médecin ORL pour une prise en charge efficace de leurs enfants.
Ferrante GNIMADI, Stagiaire
Prévention de la poliomyélite au Bénin : Une campagne de vaccination démarre aujourd’hui
Du 2 au 5 février 2024, s’ouvre au Bénin, la campagne de riposte contre la poliomyélite. Il s’agit d’une campagne de vaccination inscrite dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV), qui constitue un pilier fondamental de la mise en œuvre des soins primaires et de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle.
À Parakou et ses environs, les acteurs se mobilisent pour faire de cette opération un succès. Depuis quelques jours, les relais communautaires sont déployés sur le terrain pour sensibiliser les ménages et recenser les cibles concernées, les enfants de moins de 5 ans.
Pour le Dr Akim Gouda, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali, reçu sur Fraternité FM, l’objectif est de réussir à vacciner 95% des enfants de 0 à 5 ans dans la zone sanitaire Parakou-N’dali.
Tout en rassurant les parents de la fiabilité des vaccins, le Dr Akim Gouda invite les ménages à réserver un accueil chaleureux aux agents vaccinateurs qui seront déployés sur le terrain. « Tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination sont des vaccins sûrs, car toutes les activités de vaccination sont homologuées par les instances indiquées », a-t-il rassuré.
Sont concernées par cette activité préventive, les communes de Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Toffo, So-Ava, Aguegues, Sèmè, Djougou, Bembèrèkè, Nikki, Pèrèrè, Parakou et Tchaourou.
Pour rappel, la poliomyélite est une maladie virale très contagieuse causée par le poliovirus. Elle touche principalement les enfants de moins de 5 ans et peut entraîner une paralysie touchant le plus souvent les membres inférieurs et atteindre l’appareil respiratoire. Selon l’OMS, il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. La prévention est donc la seule solution. On estime, selon l’OMS, que 1,5 million de décès d’enfants ont été évités grâce à l’administration systématique de la vitamine A lors des activités de vaccination. Cette nouvelle campagne de vaccination est donc une opportunité pour les parents de faire vacciner leurs enfants pour les épargner d’une maladie aussi dangereuse que la poliomyélite.
Venance Ayébo TOSSOUKPE
L’appétit vorace de l’industrie norvégienne du saumon menace les moyens de subsistance en Afrique de l’ouest
Les éléments clés du rapport révèlent que le secteur du saumon d’élevage norvégien extrait près de 2 millions de tonnes de poissons sauvages chaque année pour nourrir les saumons en élevage. Cette extraction massive représente 2,5 % des captures mondiales de pêche marine. Une part significative de l’huile de poisson utilisée dans l’élevage du saumon norvégien provient d’Afrique du Nord-Ouest, une région déjà touchée par une grave insécurité alimentaire.
Feedback a calculé que le poisson utilisé pour produire cette huile aurait pu nourrir jusqu’à 4 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, répondant ainsi à leurs besoins nutritionnels annuels. Les principaux responsables de cette situation sont les quatre géants de l’alimentation animale, MOWI, Skretting, Cargill et Biomar, qui fournissent la quasi-totalité de l’alimentation utilisée dans l’élevage du saumon norvégien.
Le rapport met en évidence la disproportion entre la production de saumon d’élevage en Norvège et la quantité de poisson sauvage nécessaire pour produire l’huile de poisson.
Alors que la Norvège envisage de tripler sa production de saumon d’élevage d’ici 2050, la demande en poissons sauvages pourrait être trois fois plus importante qu’en 2020. Malgré les engagements affichés en matière de développement durable, le secteur n’adopte que peu d’alternatives pour remplacer le poisson sauvage dans l’alimentation des saumons.
L’impact sur l’Afrique de l’Ouest est dramatique, avec des conséquences directes sur la sécurité alimentaire. Le poisson provenant des zones de pêche au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest aurait pu nourrir des millions de personnes, mais est détourné pour alimenter l’industrie du saumon norvégien. En 2021, la Norvège a exporté 118 000 tonnes de saumon vers la France, représentant 70% de la consommation de saumon dans le pays.
Des experts et représentants d’organisations ont réagi au rapport. Natasha Hurley, directrice de campagnes de Feedback, dénonce l’expansion de l’aquaculture industrielle comme un « colonialisme des temps modernes ». Marie Suzanna Traore, secrétaire exécutive du RAMPAO, souligne que la pêche artisanale est vitale pour les communautés autochtones, tandis que Dr. Aliou Ba de Greenpeace Afrique appelle à l’arrêt immédiat de ces pratiques destructrices.
Le rapport appelle le gouvernement norvégien à stopper la croissance du secteur du saumon d’élevage, exiger une transparence totale dans la chaîne d’approvisionnement et s’assurer que les objectifs de développement global ne soient pas compromis. Les entreprises, dont les producteurs de saumon et d’aliments pour animaux, sont également appelées à divulguer de manière transparente leurs approvisionnements, cesser de s’approvisionner dans des zones exacerbant l’insécurité alimentaire et mettre fin à l’utilisation de poissons sauvages dans l’alimentation animale.
Megan Valère SOSSOU
Boîte d’info
Pour satisfaire l’appétit de l’aquaculture mondiale pour le poisson sauvage, l’industrie de la farine et de l’huile de poisson s’est développée en Afrique de l’Ouest ces dernières années. Au cours de ces dix dernières années, le nombre d’usines de farine et d’huile de poisson en Afrique de l’Ouest est passé de 5 à 49. Les producteurs norvégiens d’aliments pour animaux s’approvisionnent en huile de poisson produite à partir de captures issues de la Principale zone de pêche 34 de l’Atlantique Centre-Est, telle que définie par la FAO (« FAO 34 »). Il s’agit de la zone située au large de la côte ouest de l’Afrique, qui s’étend du détroit de Gibraltar jusqu’à l’embouchure du fleuve Zaïre.
L’IA dans la santé, l’agriculture et l’environnement: le LABEF/UAC mobilise les chercheurs africains
Depuis ce lundi 29 janvier 2024, le Bénin accueille la Conférence Humboldt sur l’Intelligence Artificielle en Agriculture, Santé et Environnement. Organisé par le Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), cet atelier constitue une occasion pour les chercheurs de dévoiler les avancées dans ces domaines.
L’Afrique peut s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour faire face à de nombreux défis entravant son développement, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et de l’environnement. La richesse des travaux présentés depuis ce lundi à la Conférence Humboldt sur l’Intelligence Artificielle en Agriculture, Santé et Environnement qui se déroule à Abomey-Calavi en est une preuve.
Cette conférence, organisée avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne), mobilise des experts et des chercheurs du Bénin, du Cameroun, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, du Cap-Vert, de la Guinée et de l’Allemagne.
« Il est utile que les chercheurs dans le domaine de l’IA fédèrent les efforts, harmonisent les pratiques et les objectifs de recherche pour plus d’impact. C’est à juste titre que nous organisons cette conférence sur l’IA pour présenter les résultats de recherche, les perspectives, ainsi que les collaborations », a déclaré le Professeur Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC).
En réalité, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique constituent l’un des axes de recherche de ce laboratoire, membre de Artificial Intelligence for Africa Development. Actuellement, un post-doctorat, 6 doctorants et des mastorants travaillent sur des thèmes de recherche en lien avec les applications de l’IA en santé, en agriculture et en environnement.
Le Directeur du LABEF/FSA/UAC a saisi l’occasion pour remercier la Fondation Alexander von Humboldt pour son appui. « Depuis 2007 que je suis entré dans la famille Humboldt à travers la bourse post-doctorale, la fondation ne cesse de soutenir différentes initiatives que je porte. Une présentation sera faite sur la fondation et ses activités pour permettre à tous d’être informés et de postuler à leurs programmes de financement », a-t-il martelé.
Des avancées significatives
Les communications présentées au cours de cette conférence dévoilent les réalisations et avancées du point de vue scientifique, ainsi qu’au niveau des start-ups de l’IA dans les domaines de la santé, de l’agriculture et de l’environnement en Afrique. Il en est de même des défis liés à la mise en œuvre et au déploiement des technologies d’IA dans ces trois secteurs en Afrique et des projections.
Pour le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, l’Afrique reste le continent de l’avenir, et des innovations sont nécessaires dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et de l’environnement pour améliorer la sécurité alimentaire sur le continent, la gestion des maladies et l’accessibilité aux soins de santé, ainsi que la gestion des écosystèmes environnementaux et naturels.
« Le gouvernement de la République du Bénin en a d’ailleurs fait une grande priorité à travers le Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, avec par exemple le projet Sèmè City dont le campus est en cours de construction à Ouidah sur environ 350 hectares et devrait être opérationnel pour la rentrée 2025 », a-t-il fait savoir.
Dans son discours, la représentante de la Fondation allemande Alexander Von Humboldt, le Dr. Charlotte Baeuml, a souligné que l’intelligence artificielle est l’une des choses les plus importantes de notre époque à mettre au service de la santé, de l’agriculture et de l’environnement.
« Le déploiement du numérique en agriculture peut constituer un véritable levier pour contribuer à la transformation des systèmes agricoles et alimentaires face aux effets néfastes des changements climatiques », explique le doyen Professeur Bonaventure Ahohuendo, doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC.
Le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Prof Félicien Avléssi, a souligné que l’intelligence artificielle s’offre comme une opportunité pour résoudre certains problèmes majeurs, optimiser certaines activités humaines du secteur agricole comme le semis, l’entretien des cultures et les récoltes. Cette conférence va permettre de discuter des projections de l’intelligence artificielle dans la santé, l’agriculture et l’environnement en Afrique.
Isidore ATINDEYETIN
Le LABEF/UAC outille docteurs, doctorants et mastorants
Plusieurs centaines de docteurs, doctorants et mastorants des Universités du Bénin et de la Sous-région Ouest Africaine suivent depuis ce mercredi 24 janvier 2024, en ligne et en présentiel, une formation en écriture scientifique et éthique scientifique. Une opportunité qui leur a été offerte par le Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF), avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne).
Dans son intervention à l’entame de la formation, le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), a souligné l’importance d’une publication scientifique de qualité. «La publication scientifique vous permet de vous faire connaître en tant que chercheur dans votre domaine, d’y faire avancer les connaissances pour une meilleure prise de décision par les politiques, mais également d’accroître votre crédibilité dans la soumission de projets de recherche pour financement par les bailleurs. Les partenaires financiers ne vont pas investir dans un projet hasardeux sans s’assurer de votre capacité à produire de la connaissance. Il y a également des intérêts professionnels », a-t-il expliqué.
Cette formation intervient dans un contexte où le plagiat et les revues prédatrices sont devenus des fléaux majeurs, au point qu’il est devenu primordial que le chercheur soit sensibilisé et outillé pour les éviter. Ainsi, en procédant au lancement des travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a salué l’initiative avant d’inviter les participants à se départir de ces mauvaises pratiques en se formant et en mettant de la rigueur scientifique dans leur travail. « Ce n’est pas le nombre de pages qui compte, mais la qualité du contenu. Faites attention à la qualité de vos travaux et au plagiat », a-t-il martelé.
678 mastorants, doctorants et docteurs se sont inscrits pour participer à cette formation qui se déroule du 24 au 26 janvier 2024. « Cela témoigne de l’intérêt de la formation, et nous ferons en sorte de multiplier de telles opportunités de formation », a rassuré le Prof. Romain GLELE KAKAI. Outre le directeur du LABEF, la formation est assurée par d’éminents chercheurs, notamment le Directeur de Recherche Guy MENSAH, le Professeur Achille ASSOGBADJO, et le Professeur Sylvain KPENAVOUN.
De nombreux conseils ont été prodigués concernant les caractéristiques d’un manuscrit de qualité, le processus de soumission et les attentes pour espérer un retour favorable.
Megan Valère SOSSOU
Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice
Le Bénin est davantage exposé à l’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.
La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.
Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.
Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.
L’équation à trois inconnus
L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).
À l’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).
Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.
Megan Valère SOSSOU
Intérêt de l’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale
Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l’impact du changement climatique et l’évolution démographique permet aux pays d’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.
CAN 2023 / Campagne Carton Rouge : Le REMAPSEN s’engage avec l’ARDN contre les Violences Basées sur le Genre
Les membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont récemment participé à un webinaire avec le Dr Djibril Diallo, Président Directeur Général du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), le mercredi 17 janvier. Le thème du webinaire était axé sur la « Campagne carton rouge aux violences basées sur le genre (VBG) : Enjeux, défis et perspectives ».
La campagne de mobilisation, baptisée « Carton rouge contre les violences basées sur le genre (VBG) », a été inaugurée le 12 décembre 2023 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Prévue sur une période de 12 mois, elle s’inscrit dans le contexte de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se déroule en Côte d’Ivoire depuis le 13 janvier et se clôturera le 11 février prochain.
Le Dr Djibril Diallo a souligné dans son intervention à l’entame que cette initiative, soutenue par le Comité d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations et le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la Côte-d’Ivoire, vise à sensibiliser les acteurs du football sur l’importance de lutter contre les violences envers les femmes et les filles. L’objectif est d’obtenir des engagements concrets de leur part pour mettre fin à ce phénomène mondial et favoriser l’épanouissement des femmes.
Les violences basées sur le genre (VBG), reconnues depuis des décennies comme le résultat de rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, sont un obstacle majeur à la promotion des femmes et à leurs libertés fondamentales. Cette campagne se déroulera en quatre phases clés, incluant un projet de jumelage entre des municipalités américaines et africaines, l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, un partenariat avec les médias pour renforcer la couverture de sujets pertinents, et la promotion des investissements entre le secteur privé américain et les opérateurs économiques africains.
Conscient du rôle des médias dans la lutte contre les VBG, le Dr Djibril Diallo a annoncé la signature d’un partenariat entre le REMAPSEN et l’ARDN. Ce partenariat vise à atteindre les objectifs de la campagne, en mettant l’accent sur le soutien aux victimes de ces violences.
Il est à noter que le lancement de cette campagne se poursuivra au Burkina Faso, après avoir été déployée dans plusieurs pays d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique latine et aux États-Unis en collaboration avec l’UNFPA, ONU Femmes, la FIFA et le PNUD/Afrique. L’ARDN, basée à New York, agit dans plus de 80 pays avec pour objectif fondamental le renforcement des liens entre l’Afrique et sa diaspora, tout en contribuant aux Objectifs de Développement Durable (ODD).
Megan Valère SOSSOU
Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin
Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l’OMS et achetés par l’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.
La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.
Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.
Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d’enfants liés au paludisme ».
Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d’incidence du paludisme.
L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.
En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d’intérêt pour l’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.
Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.
Megan Valère SOSSOU
Quelques statistiques à propos
Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021. Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés. Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.
Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l’Organisation Mondiale de la Santé
Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.
Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l’éradication du paludisme.
Il souligne que : « La certification par l’OMS de l’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l’espoir qu’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d’un monde sans paludisme ».
Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.
En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.
Megan Valère SOSSOU
Agriculture Biologique et Écologique au Bénin: Les prouesses de Ecological Organic Agriculture Initiative à l’honneur
Dans la quête résolue du Bénin pour instaurer une agriculture respectueuse de l’environnement, Ecological Organic Agriculture Initiative (EOAI), sous la houlette du Professeur Davo Simplice Vodouhè, Coordonnateur national, dévoile ses avancées significatives lors de l’atelier bilan tenu à Bohicon le vendredi 29 décembre 2023.
Atelier Bilan / EOAI
Cet événement majeur a rassemblé divers acteurs engagés du secteur public au secteur privé, des universitaires aux acteurs des médias et les membres de l’équipe de pilotage de l’EOAI. L’objectif principal était de faire un bilan approfondi des activités menées au cours de cette phase de l’initiative. Les différents piliers ont été passés en revue. Il s’est agi des résultats obtenus, des obstacles surmontés, des leçons apprises, et des perspectives prometteuses au niveau de chaque pilier.
L’entomologiste, Aimé BOKONON-GANTA souligne que ces progrès témoignent d’un avenir prometteur pour ce secteur au Bénin. Il met en avant l’intérêt croissant des autorités politico-administratives, en particulier au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, démontrant ainsi une prise de conscience au plus haut niveau.
Djibril AZONSI, du Groupe de Presse Le Rural, a chaleureusement salué les résultats obtenus, appelant à une implication renforcée des médias à toutes les étapes du programme. Il a souligné la disponibilité des médias à collaborer étroitement pour une diffusion optimale des résultats, soulignant ainsi l’importance de leur rôle dans la sensibilisation et le plaidoyer.
Le Professeur Davo Simplice Vodouhè, fervent défenseur de l’agriculture biologique et écologique à la fin de la rencontre a remercié les différents acteurs invités. Reconnaissant le pas qui a été fait dans l’élaboration de la stratégie de promotion de l’agriculture biologique et écologique, il a insisté sur l’impératif de ne plus tarder dans les actions. Il a appelé à une réflexion approfondie sur l’institutionnalisation de la production agricole écologique et biologique au Bénin, ainsi qu’à un partenariat solide avec les médias pour accroître la visibilité des actions entreprises.
Julien BOKINNI du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, n’a pas manqué d’exprimer sa profonde satisfaction au regard de la dynamique créée au cours de cet atelier bilan. Selon lui, les résultats partagés ne sont pas de simples diapositives, mais le reflet d’un engagement collectif envers une agriculture respectueuse de l’environnement et bénéfique pour tous. Ces résultats, affirme-t-il, marquent le début d’une transformation positive et durable pour l’agriculture au Bénin.
Plusieurs recommandations ont été formulées à la fin de cet atelier bilan pour être prises en compte pour davantage d’impacts significatifs en faveur de l’agriculture écologique et biologique au Bénin.
Alors que plusieurs nations africaines, dont le Togo, mènent de grands efforts dans le domaine de l’agriculture biologique et écologique, le Bénin ne manque pas à l’appel. Il trace avec détermination sa voie vers une agriculture respectueuse de l’environnement.
Rappelons que Ecological Organic Agriculture Initiative est une initiative continentale dirigée par l’Union Africaine et mise en œuvre dans neuf pays africain dont le Bénin. Elle a pour objectif de contribuer à l’intégration de l’agriculture biologique écologique dans les systèmes nationaux de production agricole d’ici 2025 afin d’améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, l’accès au marché et le développement durable en Afrique.
Megan Valère SOSSOU
Adaptation au changement climatique : l’AbE comme cheval de bataille du projet Benkadi au Bénin
La PASCIB à travers son projet Benkadi a marqué sa présence à la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin organisée par l’ONG Save Our Planet à l’université d’Abomey-Calavi, le samedi 09 décembre 2023.
Présentation Carin GOGAN
Au cours de cette rencontre qui a réuni un nombre important d’acteurs de la société civile, du secteur privé, d’acteurs locaux et de jeunes citoyens, le représentant du Projet Benkadi, Carin GOGAN, Expert Senior en suivi évaluation et capitalisation du Projet Benkadi a présenté la PASCIB et son projet Benkadi.
Il a focalisé l’attention des participants sur les expériences du projet Benkadi en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques.
Encore désignée par Adaptation fondée sur les Ecosystèmes (AfE) ou Solutions fondées sur la nature (SfN), selon l’expert, l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) est une stratégie d’adaptation aux changements climatiques qui s’appuie sur des solutions fondées sur la nature et sur les services écosystémiques.
A l’en croire, elle relie les approches traditionnelles de conservation de la biodiversité et des écosystèmes au développement socio-économique durable dans le cadre d’une stratégie globale pour aider les communautés à s’adapter au changement climatique.
C’est pourquoi, explique-t-il, cette approche dans le cadre du projet Benkadi consiste à la vulgarisation des bonnes pratiques de gestion durable des sols, de la gestion intégrée des ressources en eau, de la lutte contre la pollution environnementale.
Participants à la conférence
Il s’agit de façon concrète de promouvoir l’agriculture biologique, l’agriculture de contre-saison, le reboisement, l’agroforesterie, l’irrigation gravitaire, la sélection variétale. La disponibilité d’Innovations technologiques agricoles dans plusieurs spéculations, le recours aux plantes fertilisantes, l’aménagement durable, l’association culturale et la diversification des cultures.
L’Adaptation basée sur les Ecosystèmes au cœur du projet Benkadi
Carin GOGAN a abordé plusieurs autres stratégies entrant en ligne de mire pour l’adaptation basée sur les écosystèmes en termes de préservation de la biodiversité, de mesures AbE sensibles au genre de lutte contre l’érosion côtière, de lutte contre la pollution environnementale et du dialogue multi-acteurs.
A noter que dans le cadre du même projet Benkadi, plusieurs perspectives sont en vue à savoir : la formalisation du cadre de dialogue multi-acteurs, le renforcement des capacités des acteurs sur la GoPA des Aires Marines Protégées, le renforcement des capacités des acteurs communaux sur le crédit carbone, l’adoption d’une politique Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les entreprises, l’appui aux communautés de pêcheurs/chasseurs pour la diversification des activités économiques et la réalisation de Ceinture verte avec la cocoteraie et les palétuviers. Des perspectives qui sont d’un grand intérêt pour les communautés vulnérables aux changements climatiques au Bénin.
Vue d’ensemble à la fin
Rappelons qu’au terme de sa mise en œuvre, il est attendu comme principal changement au Bénin que les communautés vulnérables aux effets des changements climatiques dans le secteur agricole et les ressources en eau améliorent leur résilience à travers une participation efficace au dialogue politique sectoriel orienté vers l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE).
Ce premier panel d’échange et de partage d’expérience au cours de la 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a offert l’opportunité à la cinquantaine de participants de découvrir la PASCIB, son projet Benkadi, et les avancées de ce dernier en matière de promotion de l’Adaptation basée sur les Ecosystèmes (AbE) dans sa lutte contre les changements climatiques au Bénin.
Constance AGOSSA
Retour sur le Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition à Cotonou
Le vendredi 22 décembre 2023, la salle de conférence de l’UNICEF Bénin a servi de cadre à l’atelier de restitution de Cotonou sur le premier Forum Régional des Médias sur la Santé Infantile, la Vaccination et la Nutrition. Un rendez-vous important qui a rassemblé une vingtaine de journalistes, membres du REMAPSEN, toutes catégories de presse confondues.
Dans son discours d’ouverture, Mickael TCHOKPODO, le coordonnateur national du REMAPSEN au Bénin, a souligné le rôle essentiel de l’UNICEF dans la concrétisation de cet événement. « Si l’initiative du forum a prospéré, c’est grâce au soutien indéfectible du bureau régional de l’UNICEF, qui a vu dans l’idée de ce forum la preuve de l’engagement des journalistes pour une cause noble : les enfants, l’avenir de toute nation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa conviction que cet atelier marquera le début d’une collaboration durable entre l’UNICEF Bénin et le REMAPSEN Bénin.
Aude Rigot, Cheffe du Bureau UNICEF Bénin, a ouvert officiellement l’atelier en félicitant la coordination du REMAPSEN Bénin pour le respect de son engagement. Elle a salué l’organisation de l’atelier de restitution du premier forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition, qui s’est tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé, au Togo. C’est une chance pour le REMAPSEN de tenir cet atelier à quelques jours du prochain cycle de programme de Coopération 2024 – 2026 de l’Unicef Benin.
Au cœur des débats, un panel dédié à la santé infantile, la vaccination, et la nutrition au Bénin, animé par les experts Nicole Paqui, Bonaventure Muhimfura, et Amany Faustin Yao. Cet atelier a été l’occasion d’échanger sur l’état des lieux, les progrès réalisés, et les perspectives à venir en matière de santé infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que sur la vaccination des enfants et la nutrition.
De façon générale, il est à retenir que de 2019 à 2023, des avancées significatives ont été accomplies en termes de baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, passant de 115 pour mille en 2014 à 80 pour mille en 2022, soit une réduction de 35 points.
Malgré ces progrès encourageants, il demeure impératif de persévérer les acquis, car certaines données continuent de susciter des inquiétudes. Notamment, le constat selon lequel 43% des nourrissons de moins d’un an n’ont pas bénéficié de tous les vaccins recommandés demeure préoccupant. De plus, il est alarmant de noter qu’un sur deux enfants de moins de 5 ans présente un retard de croissance, signalant ainsi une problématique persistante à résoudre.
La rencontre a également été marquée par la lecture des recommandations issues du forum régional porté sur le thème « Rôle et responsabilité des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique ». Ces recommandations offrent une feuille de route précieuse pour les médias engagés dans la promotion de la santé en Afrique.
Cet atelier de restitution à l’UNICEF Bénin est une preuve de plus de l’engagement des médias béninois en faveur de la santé des enfants, de la vaccination et de la nutrition. Il témoigne du pouvoir des médias dans la sensibilisation et la promotion des enjeux sanitaires. Un rendez-vous qui laisse entrevoir une collaboration fructueuse entre l’UNICEF et le REMAPSEN Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Restitution de la COP28 au Bénin: 350Africa.org et ses partenaires partagent les grandes décisions avec la communauté universitaire
Alors que la Conférence des Parties (COP) 28 sur le climat se refermait à Dubaï il y a une semaine, 350Africa.org, en collaboration avec le Renewable Energy Coalition, Afrika Vuka et JVE Bénin, a organisé une séance de restitution des grandes décisions avec la communauté universitaire.
Les participants
Cette séance de restitution a eu lieu dans l’après-midi de ce mercredi 20 décembre 2023, au jardin botanique de l’Université d’Abomey Calavi, offrant un cadre naturel propice au partage d’information et à la mobilisation.
L’intervenant principal, Christian HOUNKANNOU de 350Africa.org, a mis en lumière les avancées significatives de la COP28. Il a signifié qu’au début de la COP, une attention particulière a été accordée au mécanisme de financement des pertes et préjudices pour les pays touchés par les changements climatiques. Des discussions qui se sont soldées par l’adoption d’un mécanisme financier concret.
Entre autres décisions clés, il a noté le triplement de la capacité de développement des énergies renouvelables et le doublement de la capacité de l’efficacité énergétique. La question cruciale de la sortie des énergies fossiles a également été abordée. À ce sujet, informe Christian HOUNKANNOU, la décision de la COP a spécifié clairement que les États puissants doivent faire des efforts substantiels pour une transition progressive vers les énergies renouvelables.
Une mesure salutaire qui permettra aux États de réviser leurs Contributions Déterminées au niveau National pour mettre davantage l’accent sur la promotion des énergies renouvelables. Christian a rappelé l’importance cruciale de cette démarche, soulignant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’énergie.
La meilleure solution aux changements climatiques est d’investir dans les énergies renouvelables, a-t-il laissé entendre avant d’appeler à un renforcement de l’engagement au niveau local, en particulier parmi les jeunes. La promotion des énergies renouvelables, en plus de contribuer à la lutte contre le changement climatique, offre des opportunités de création d’emplois, incitant à orienter les études universitaires dans cette direction.
Plusieurs jeunes délégués ayant participé à la COP 28, à savoir Anas SEKO et Bio Bangana Tabaraka, ont enrichi ce partage d’informations sur les décisions de la COP 28.
Des participants ragaillardis face à l’urgence climatique
L’événement a été marqué par la participation active de jeunes hommes et femmes engagés. C’est le cas de Thibaut ASSOUADELOR, en tant que jeune activiste climatique, il dit avoir pris part à cette rencontre de restitution pour s’informer davantage sur les enjeux climatiques actuels et les décisions qui engagent le Bénin.
Aubierge Djoko, étudiante en gestion de l’eau et changements climatiques, a exprimé sa préoccupation face à l’évolution mondiale actuelle et souligné la nécessité de se tenir informée des progrès notables dans les négociations climatiques. Elle espère que ces avancées auront un impact réel sur les communautés vulnérables au Bénin et dans le monde entier.
Rappelons qu’une prestation artistique a également donné de la couleur à l’événement, ajoutant une dimension créative à la lutte contre les énergies fossiles. Il a été un cadre idéal pour ceux qui n’ont pas pu assister à l’événement de rester informés et mobilisés.