Opportunité: Les Jardins de l’Espoir recrute un (e) Secrétaire comptable
Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, l’association Les Jardins de l’Espoir JDE recrute un (e) Secrétaire comptable.
DESCRIPTION DU POSTE
Missions
Le Secrétariat étant la porte d’entrée de l’organisation, il accueille et fait transiter tous les dossiers de l’organisation.
Spécifiquement les missions à ce poste seront :
Recevoir et enregistrer les appels téléphoniques.
Tenir les différents registres :
registre courrier « arrivée » ;
registre courrier « départ » ;
registre courrier électronique « arrivée » ;
registre courrier électronique « départ » ;
cahier des appels téléphoniques et des visites ;
registre des transmissions.
Enregistrer des opérations comptables
Établir des déclarations fiscales et sociales
Classer les documents, informations et fonds documentaires d’une activité
Maitriser les procédures financières
Profil recherché
Le Secrétaire comptable doit posséder une parfaite maîtrise de la langue française et de bonnes connaissances en comptabilité générale. Il doit justifier d’une formation académique ou professionnelle en Secrétariat bureautique avec des notions de base en comptabilité ;
Il doit également avoir des compétences en :
Gestion administrative et du personnel
Classement de données et archivage
Utilisation d’outils bureautiques
Utilisation de logiciels comptables, logiciels de paie et tableurs
Modalités d’accueil
Utilisation d’outils collaboratifs (planning partagé, web conférence, réseau social d’entreprise)
Qualités majeures
Avoir de bonnes notions en gestion d’équipe ;
Avoir une grande capacité à travailler sous pression et au-delà des horaires réglementaires non seulement au bureau mais également sur le terrain;
Aimer l’agriculture et être capable de se déplacer sur les sites agricoles de l’organisation
Résidant dans les environs de la commune de Abomey-Calavi ou être prêt à y habiter ;
Être apte à présenter un parent comme garant ;
Être très autonome et immédiatement disponible.
PIECES A FOURNIR POUR CANDIDATER AU POSTE
Lettre de motivation adressée à la Présidente de Les Jardins de l’Espoir ;
Curriculum vitae ;
Une photocopie de la pièce d’identité en cours de validité.
Le dossier sera déposé sous pli fermé avec la mention : CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE, sur l’un des sites de l’association situé à Godomey-Togoudo, à côté du Maquis Da Yovo ou envoyé par mail à espoir.jardins@gmail.com portant l’objet CANDIDATURE AU POSTE DE SECRETAIRE COMPTABLE au plus tard le 25 Avril 2024 à 17 heures.
Pour plus amples informations, veuillez contacter les numéros suivants : 95 93 82 87 / 40 96 22 96.
Accès à l’énergie dans l’espace CEDEAO: Des avancées vers la durabilité énergétique
En 2013, lors de la 43ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, les États se sont engagés à un accès universel aux services énergétiques propres, abordables et durables pour l’ensemble de leurs populations à l’horizon 2030. Une décennie après et dans un rapport publié en décembre 2023, la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dresse un bilan exhaustif des avancées et des défis en matière d’énergie au sein de la sous-region ouest-africaine.
Selon Bayaornibè DABIRE, Directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, cette publication de la Direction de l’Energie et des Mines de la CEDEAO présente les chiffres clés sur l’énergie dans l’espace CEDEAO. L’édition 2023 fournit des données sur l’approvisionnement, la transformation, la consommation d’énergie, les échanges d’énergie et les principaux indicateurs environnementaux et de développement durable jusqu’à l’année 2021 a-t-il indiqué.
Ce rapport met en lumière la diversification de l’approvisionnement énergétique de la CEDEAO. Il s’agit de la biomasse énergie, du pétrole brut et ses dérivés, du gaz naturel, de l’hydroélectricité, du charbon minéral, du solaire, et d’autres sources. En 2021, cet approvisionnement est estimé à 145 785 ktep, avec une prédominance écrasante de la biomasse énergie, représentant près de 61% du total, suivi de l’hydroélectricité à 1,4% et des importations d’électricité à 0,1%.
Approvisionnement, Production, Transformation et Consommation de l’énergie en Afrique de l’ouest
Entre 2010 et 2021, l’approvisionnement total en énergie a augmenté de manière significative, passant de 103 199 ktep à 145 785 ktep. La progression la plus remarquable a été observée dans le secteur de l’énergie solaire photovoltaïque, avec une croissance moyenne annuelle de 48%, permettant une augmentation de la production d’électricité de 18 GWH à 1 500 GWH en 2021.
En ce qui concerne la production d’énergie électrique en 2021, le gaz naturel est en tête avec 42%, suivi des produits pétroliers à 37%, de l’hydroélectricité à 19%, et du solaire photovoltaïque à 1%.
La production de charbon de bois reste significative dans certains pays de la CEDEAO, avec une augmentation observée ces dernières années. La Guinée, le Libéria et le Togo se distinguent en produisant plus de charbon de bois par habitant que les autres pays, avec une moyenne de 52 kg par habitant dans l’espace CEDEAO.
En ce qui concerne la consommation d’énergie, les secteurs résidentiel et des transports sont les plus gros consommateurs dans la CEDEAO, tandis que l’agriculture en est le secteur le moins consommateur.
Accès à l’énergie et défis environnementaux
Entre 2018 et 2021, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité a augmenté de 3,3% par an, témoignant d’une tendance positive vers la durabilité énergétique. En termes d’accès à l’électricité, certains pays comme le Cap-Vert, le Mali, la Gambie, le Nigéria, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal se démarquent en offrant un meilleur accès à l’électricité que d’autres dans l’espace CEDEAO.
Le secteur des transports, en particulier le transport routier, demeure la principale source d’émissions de CO2 dans la CEDEAO, représentant environ 46% des émissions totales. Cette réalité souligne l’urgence d’adopter des politiques et des pratiques plus durables pour atténuer l’impact environnemental de cette sous-région dynamique mais confrontée à des défis énergétiques majeurs.
Sédiko DOUKA, Commissaire chargé des Infrastructures, de l’énergie et de la digitalisation, Commission de la CEDEAO pense que la décennie entamée est importante car elle doit servir de boussole et permettre de faire les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixes au regard de l’engagement pris par les Etats pour assurer l’accès à l’énergie de leurs population.
Megan Valère SOSSOU
Non-réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso : que deviennent les 60 milliards FCFA versés par les sociétés minières ?
Les différents Codes miniers que le Burkina Faso a adoptés encadrent la question de la fermeture et de la réhabilitation des sites miniers. En effet, les sociétés minières qui sont en fin d’exploitation ont l’obligation de réhabiliter le cadre ayant servi à leurs activités. Pour ce faire, elles cotisent annuellement pendant la phase d’exploitation de leur mine afin que cette manne financière puisse servir à la réhabilitation. Malgré tout, aucun site n’a été réhabilité. Alors, quel est le point des cotisations des sociétés minières ? Que deviennent ces milliards FCFA ?Pourquoi les sites ne sont pas réhabilités malgré les milliards FCFA versés par les sociétés minières ? Nous avons cherché à comprendre cette impossible réhabilitation des sites miniers fermés au Burkina Faso.
L’exploitation minière à un impact significatif sur l’environnement. Mais à la fin de l’exploitation d’une mine, la société a l’obligation de réaliser des travaux de remblaiement, de re-couverture des sols par l’utilisation des matériaux de remblaiement des fonds de carrière, excavation, puits et la reconstitution de la base du biotope par des plantations des différentes espèces, etc. C’est pour couvrir les frais liés à ces différentes opérations de restauration de l’environnement et du cadre ayant servi aux activités minières que le Code minier fait obligation pour chaque exploitant minier, de créer un compte à la BCEAO ou dans une banque commerciale où elles cotisent en fonction des éléments contenus dans le plan de gestion environnemental et social. Le montant issu de ces cotisations servira à toutes les activités de réhabilitation.
Le Code minier adopté en 2015 s’est voulu clair sur la question. En effet, en son article 141, la loi n°036-CNT portant Code minier prescrit que « tout titulaire d’un permis d’exploitation de grande ou de petite mine, d’un permis d’exploitation semi-mécanisée ou d’une autorisation d’exploitation industrielle de substances de carrières est tenu d’ouvrir et d’alimenter un compte fiduciaire à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ou dans une banque commerciale du Burkina Faso qui servira à la constitution d’un fonds pour couvrir les coûts de la mise en œuvre du programme de préservation et de réhabilitation de l’environnement. Les sommes ainsi utilisées sont en franchise des impôts sur les bénéfices. Les modalités d’alimentation et de gestion de ce fonds sont établies par voie réglementaire ».
La gestion de ces fonds cotisés par les mines relève des compétences du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). Dans ce sens, le FIE « est mobilisateur et gestionnaire du fonds. Il a œuvré à l’ouverture des comptes » par les sociétés minières, expliquent les responsables du FIE. En outre, le décret n°2017-0047/PRES/PM/MEMC/ MEEVCC/MINEFID/MATDS 15 février 2017, portant organisation, fonctionnement et modalités de perception des ressources du Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines, précise les conditions d’approvisionnement du compte ainsi que les conditions d’utilisation des fonds qui y sont versés.
Ces milliards FCFA qui dorment en banque
Selon les informations recueillies auprès de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-BF), les sociétés minières ont assuré le versement de leurs cotisations. En 2016 par exemple, le solde global de leurs cotisations était à seulement 9.110.134.041 FCFA contre 23.950.892.373 FCFA attendus en fin 2015 selon les chiffres de l’ITIE-BF. Ce qui donnait déjà un manque à gagner de 14.840.758.332 FCFA.
Par la suite, la situation semble avoir plus ou moins évolué. A la date du 31 décembre 2022 et selon le rapport d’avancement 2023 de l’ITIE, ce sont 57.128.711.498 FCFA qui ont été cotisés par 11 sociétés minières. A la même date, il était cependant attendu des sociétés minières, des cotisations à hauteur de 60.640.610.823 FCFA. En fin 2022, le manque à gagner est de 3.511.899.325 FCFA. Ce qui veut dire que le compte n’est pas encore bon pour ce fonds de réhabilitation malgré les efforts des sociétés minières. Néanmoins, « il est important de souligner que toutes les sociétés minières contribuent », précise ITIE-Burkina.
Pour l’année 2023, des sociétés ont déjà opéré des versements pour le Fonds. A la fin du premier semestre de l’année 2023, l’on apprend auprès du FIE, que 12 sociétés ont procédé au paiement des cotisations du fonds de réhabilitation et de fermeture des sites miniers. L’ensemble des cotisations depuis l’initiative du fonds de Réhabilitation en 2015 donne la somme de 60.933.070.629 FCFA à la date du 30 juin 2023.
Impossible réhabilitation ?
Cependant, cette réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso connaît des difficultés, sinon des blocages, selon les responsables du FIE. Ces derniers confirment d’ailleurs que les sites des mines en situation de fermeture n’ont pas encore été réhabilités. Selon les informations d’ITIE Burkina, à ce jour, il est fait état de « 6 mines en arrêt pour diverses raisons » et non des mines fermées.
Des sociétés minières disposent de leur plan de réhabilitation, mais peinent à les voir étudiés par un Comité. En effet, les plans de réhabilitation et de fermeture d’une mine industrielle et semi mécanisée ou une carrière industrielle sont examinés et validés par le Comité technique interministériel d’examen des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines.
Ce Comité a été créé par l’arrêté interministériel n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS du 30 octobre 2019. Composé de 24 membres, il est présidé par le Secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement. Les membres ont été officiellement installés le 9 décembre 2020. La procédure veut que chaque mine adresse son plan de réhabilitation au ministre chargé des Mines qui saisit le Président du Comité pour statuer. Malheureusement, révèlent les responsables du FIE, à la date du 30 juin 2023, aucun plan de réhabilitation et de fermeture de mine n’a été soumis au Comité.
« Les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité Interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines. »
Le FIE accuse « le manque de ressources pour le fonctionnement du Comité mis en place ». En outre, le manque de ressources nécessaires au fonctionnement des comités mis en place; le manque de textes qui fixent les modalités d’accès aux ressources et la non-tenue des comités chargés de l’examen et de la validation des plans et programmes de réhabilitation et de fermeture des mines constituent des barrières à la mise en œuvre de la réhabilitation des sites miniers, à en croire les experts du FIE.
En effet, l’article 21 de l’Arrêté n°2019-554/MEEVCC/MMC/ MINEFID/MATDCS dit que « les charges de fonctionnement du CT/EV et du Comité interministériel de suivi-contrôle sont supportées par le Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines ». Et l’article 22 ajoute que « les indemnités de session des membres du CT/EV, les frais de mission des membres du comité interministériel et suivi-contrôle et les indemnités de session du conseil d’administration du Fonds d’intervention pour l’environnement sont servis conformément aux textes en vigueur ». Le texte ne précise donc pas l’origine des indemnités et autres prises en charge, puisque les activités financées par les cotisations sont clairement citées dans le décret.
Faut-il parler de problèmes de prise en charge des membres du Comité ? Non, répond un technicien de l’ITIE-Burkina. Avant lui, nous avons tenté de poser la même question aux acteurs directs de l’Etat, mais nos demandes d’entretien avec le Ministère des Mines, celui de l’Environnement, et l’Agence nationale des évaluations environnementales, toutes datées du 5 juillet 2023 n’ont pas eu de réponse.
L’une des difficultés majeures, selon notre source de l’ITIE-Burkina, est de pouvoir disposer de ressources humaines aguerries pour faire des travaux de terrain, évaluer l’impact réel des activités minières avant de pouvoir apprécier les éventuelles propositions de plan de réhabilitation des sites. A cela, confie-t-il, s’ajoute la question sécuritaire qui ne facilite pas des travaux de ce type.
Néanmoins, selon l’Inspecteur de l’environnement Juste Bationo, la question de la prise en charge des membres du Comité technique demeure une réalité. Il explique le lien avec les questions de prises en charge par les dispositions réglementaires qui encadrent les conditions de décaissement des fonds.
« Il est difficile à l’Administration de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture. »
Il y a plusieurs conditions à remplir, selon lui : « Les dépenses relatives aux travaux de réhabilitation et de fermeture des sites miniers ne peuvent être autorisées qu’après la réalisation d’une évaluation précise du coût de la réhabilitation et de fermeture des sites miniers, la transmission du rapport d’évaluation du comité technique faisant ressortir les conclusions des travaux, l’avis final, la liste des membres ayant participé aux travaux ainsi que la version définitive du plan de réhabilitation et de fermeture au Conseil d’Administration du FIE et l’établissement d’un rapport d’exécution physique et financière des travaux de l’année précédente s’il y a lieu. »
Cette autorisation des dépenses de réhabilitation est assurée par le comité technique interministériel chargé de l’évaluation et de la validation des plans de réhabilitation. De ce fait, il est difficile à l’Administration « de procéder au déblocage des fonds pour la tenue des sessions de validation des plans et programmes annuels de réhabilitation et de fermeture ». Selon le Directeur général par intérim du FIE, il faut vite trouver une solution aux différentes difficultés liées à la réhabilitation des mines.
Afin de comprendre ces blocages, nous avons adressé une correspondance au ministère en charge de l’Environnement ainsi qu’à celui chargé des Mines et au Comité. Mais jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes, nous n’avions reçu aucune réponse.
Face à toutes ces difficultés constatées dans le dispositif, l’on apprend qu’une relecture des textes régissant la réhabilitation est en cours afin de rendre le Comité plus opérationnel. Cela permettra de prendre en compte les nouvelles réalités qui s’imposent. En outre, les acteurs s’accordent à dire qu’il serait judicieux d’envisager une réhabilitation progressive des mines.
Situation environnementale déplorable
En clair, tant que les sites ne sont pas réhabilités, la situation environnementale des sites miniers demeure préoccupante. En cas de non-réhabilitation, les conséquences sont donc énormes. Ainsi, selon un expert de l’ITIE, la non-réhabilitation cause des problèmes pour les populations environnantes. Les bacs à résidus chargés de produits chimiques toxiques comme le cyanure, dit-il, peuvent contaminer la nappe phréatique et les trous béants menacent la sécurité physique des populations.
La mine de Kalsaka, dans la région du Nord, en est l’illustration. Fermée depuis 2013, la nonréhabilitation fait craindre le pire. Des animaux sont morts à l’intérieur du site qui a connu un saccage des populations, selon les témoignages de l’ancien maire. La mine de Poura est aussi une parfaite illustration. Elle n’a connu aucune réhabilitation depuis sa fermeture en 1999. Selon des témoignages recueillis sur place, les eaux souterraines de la ville de Poura ont été contaminées par des produits toxiques. Des dizaines d’animaux sont morts après avoir bu de l’eau contaminée. La mine de Zinc de Perkoa, celle d’or de Youga en arrêt risque de subir le même cas si la réhabilitation n’est pas effective. Pourtant, toutes ces mines ont versé leur cotisation au fonds de la réhabilitation. Mieux, Kalsaka et Essakane ont déposé respectivement en août 2015 et en novembre 2020 leur plan de réhabilitation auprès du ministère des Mines. Les dossiers de Kalsaka et de Essakane n’ont jamais été transmis à ce Comité, encore moins examiné. Ces 02 sociétés qui sont à jour de leur cotisation au fonds de réhabilitation et de fermeture des mines n’y ont pas accès pour débuter la réhabilitation.
Le manque de moyens est battu en brèche par une enquête réalisée en 2016 par les députés de la septième législature. Pour les députés, « les compagnies minières sont en deçà des réponses environnementales légalement et socialement attendues ». Et les députés de déplorer le fait que les ministères des Mines et de l’Environnement ne montrent aucune volonté réelle « à obtenir les mesures correctives nécessaires ».
Pire, du fait de la non-utilisation des fonds par l’Etat, certaines sociétés minières ont souhaité utiliser leurs fonds logés dans les banques pour la mise en œuvre de leur plan de gestion environnementale et sociale (PGES), ce qui est différent du plan de fermeture et de réhabilitation.
Ce manque de moyen financier est aussi battu en brèche par bon nombre d’observateurs du secteur minier qui estiment qu’il existe plusieurs moyens de financer le fonctionnement de ce Comité. Les services financiers du ministère de l’Environnement peuvent solliciter des ressources au titre des dépenses interministérielles du budget national. Il suffit d’en faire la demande au ministère des Finances ou de créer une ligne dans le budget de l’année.
Enquête réalisée par Aimé Kobo NABALOUM avec l’appui de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).
Encadré :
Situation nominative des sociétés mines
Liste des Mines en fonction : Essakane SA, Houndé Gold, Mana, Boungou, Wahghion, Roxgold, Bissa Gold, Ymiougou, Orezone, Somisa, Karma
Liste des sociétés minières en situation d’arrêt Kalsaka mining SA, Semafo Burkina SA, Somita SA, Netiana mining Company, Société des mines de Belahouro (SMB), Bouere-Dohoun Gold Operation SA et Nantou mining Perkoa.
Un réseau de biostatisticiens se met en place pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Un réseau de biostatisticiens pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre verra le jour à la fin de l’atelier de renforcement des capacités en biostatistique qui se déroule à Abomey-Calavi du 18 au 20 décembre 2023. Cet atelier, faisant suite à celui organisé en Gambie il y a un peu plus d’un an, intervient dans un contexte où le fardeau des maladies infectieuses et les problèmes environnementaux en Afrique subsaharienne demeurent parmi les plus élevés au monde. De plus, l’expertise en biostatistique, discipline appliquant la théorie et les méthodes statistiques à l’environnement, les sciences biologiques notamment la santé publique pour mieux comprendre les épidémies, est très limitée.
Dans ce contexte, les biostatisticiens de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se mobilisent pour, à partir d’une grande quantité de données existantes, contribuer à une prise de décision efficace, étant donné le faible nombre de statisticiens/biostatisticiens dans la région. « Il est crucial de former les jeunes dans ce domaine. Des initiatives sont en cours dans la région, et nous devons unir nos efforts pour des actions plus efficaces et efficientes », a déclaré le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC) et président du comité national d’organisation.
Cet atelier réunit des experts d’Afrique de l’Ouest et centrale, d’Europe et des États-Unis, ainsi que de jeunes chercheurs en début de carrière dans le domaine de la biostatistique/biomathématique. Pendant trois jours, il sera question d’examiner l’état du renforcement des capacités en biostatistiques/biomathématiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, de mettre à jour les connaissances sur les avancées récentes en biostatistique/biomathématique dans la région, et de réfléchir à la mobilisation de fonds pour renforcer les ressources en biostatistique. « L’organisation de cet atelier à Cotonou envoie un message fort.
La biostatistique concerne directement la population dans le sens où nous abordons les problèmes environnementaux et de santé auxquels elle est confrontée. Nous discuterons de la manière d’obtenir des résultats probants pour aider les décideurs à prendre des décisions efficientes », a souligné le Professeur Ngianga-Bakwin KANDALA de l’Université de Western au Canada.
En ouvrant les travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a remercié l’office des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, qui a permis la mise en place d’un hub de recherche sur la modélisation socio-écologique de la dynamique de la COVID-19 en collaboration avec l’Université de Freiburg (Allemagne) et qui soutient l’organisation de cet atelier. « Je suis convaincu que les présentations, les échanges et les discussions de cet atelier permettront de définir des stratégies visant à dynamiser davantage le réseautage et les collaborations pour le renforcement des capacités en biostatistique en Afrique de l’Ouest et du Centre », a-t-il affirmé.
Establishment of a BiostatisticiansNetwork for West and Central Africa
A network of biostatisticians for West and Central Africa will be established at the end of the capacitybuilding workshop taking place in Abomey-Calavi from December 18 to 20, 2023. Following the one organized in The Gambia just over a year ago, this workshop comes at a time when the burden of infectious diseases in sub-Saharan Africa remains among the highest globally. Moreover, expertise in biostatistics, a discipline applying statistical theory and methods to public health to better understand epidemics, is severely limited.
In this context, biostatisticians from West and Central Africa are mobilizing to contribute to effective decision-making based on a large quantity of existing data, given the scarcity of statisticians/biostatisticians in the region. « It is crucial to train the youth in this field. Initiatives are underway in the region, and we must unite our efforts for more effective and efficient actions, » stated Prof. Romain GLELE KAKAI, Director of the Laboratory of Biomathematics and Forest Estimations (LABEF/FSA/UAC) and President of the National Organizing Committee.
This workshop brings together experts from West and Central Africa, Europe, and the United States, as well as young researchers in the early stages of their careers in biostatistics/biomathematics. Over three days, the agenda includes examining the state of capacity-building in biostatistics/biomathematics in West and Central Africa, updating knowledge on recent advances in biostatistics/biomathematics in the region, and reflecting on mobilizing funds to strengthen biostatistical resources.
« The organization of this workshop in Cotonou sends a powerful message. Biostatistics directly concerns the population in the sense that it addresses the health and environmental issues they face. We will discuss how to obtain conclusive results to assist decision-makers, » emphasized Prof. Ngianga-Bakwin KANDALA from the University of Western in Canada.
In opening the proceedings, Prof. Marcel HOUINATO, Director of the Doctoral School of the Faculty of Agricultural Sciences at UAC, thanked the Federal Foreign Office of Germany, which facilitated the establishment of a research hub on socio-ecological modeling of COVID-19 dynamics in collaboration with the University of Freiburg and supported the organization of this workshop.
« I am confident that the presentations, exchanges, and discussions at this workshop will lead to strategies to energize further networking and collaborations for strengthening biostatistical capacities in West and Central Africa, » he asserted.
Climat et Biodiversité au Bénin : l’ONG Save Our Planet pour une citoyenneté active
La 4e édition tant attendue de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, organisée par l’ONG Save Our Planet, s’est ouverte le samedi 9 décembre 2023, à l’université d’Abomey-Calavi. Cet événement a rassemblé des citoyens engagés, des experts et des organisations de la société civile renommées.
En prenant la parole à l’ouverture de la conférence, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l’ONG Save Our Planet a salué la présence effective des participants et acteurs invités avant de préciser l’objectif de la Conférence. « Il s’agit d’impliquer activement les citoyens dans la formulation de recommandations stratégiques afin de renforcer les initiatives de lutte contre les changements climatiques et de préservation la biodiversité au Bénin », a précisé Megan Valère SOSSOU.
En ouvrant officiellement les travaux de la 4e édition de conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin, le parrain de l’événement, le Professeur Michel BOKO, a loué l’initiative de l’ONG Save Our Planet, soulignant le lien indissociable entre biodiversité et climat. « C’est pourquoi, je trouve votre initiative très pertinente, et je vous en félicite », a-t-il déclaré.
Le panel inaugural, animé par le Journaliste Fulbert ADJIMEHOSSOU, a jeté les bases des dialogues participatifs. Ce panel a été enrichi par le Professeur Honoraire en Climatologie Michel Boko, la Coordonnatrice LABIS Porto-Novo, Laurette Bernisse SOUALY et Directeur Exécutif de JEVEV ONG, Henri TOTIN. Les échanges ont permis aux experts d’explorer comment transformer la jeunesse et l’innovation au service du climat, de la Biodiversité et du Développement Durable. Ils ont évoqué plusieurs initiatives, dont celles de la valorisation de la jacinthe d’eau en composts, de la transformation des déchets plastiques et de la valorisation des déchets des équipements électriques et électroniques.
Dans son intervention, Henri TOTIN, Directeur Exécutif de l’ONG JEVEV a exposé le projet innovant de son organisation dans la communauté de Ganvié qui consiste à gérer autrement la problématique de la prolifération envahissante des jacinthes d’eau pour libérer le couloir de navigation sur l’eau. Une initiative qui participe au nexus Climat Biodiversité et Développement durable a-t-il indiqué.
Comme à Ganvié dans la commune de So-Ava, à Porto-Novo précisément au Laboratoire d’Innovation Sociale (LABIS), l’innovation, l’employabilité et l’engagement citoyen sont au cœur des actions. Pour Laurette Bernisse SOUALY, sa Coordonnatrice, « dans le contexte actuel, on ne peut pas parler de la citoyenneté, de l’entreprenariat, de l’employabilité sans parler des questions liées à l’environnement ».
Parlant d’innovation au service de l’environnement, le Professeur Michel BOKO encourage vivement les jeunes à innover pour répondre aux défis climatiques et écologiques. Cependant, il invite à la vigilance en matière d’innovation pour ne pas créer un autre problème pour l’environnement ou pour l’Homme se basant sur le cas de la valorisation des plastiques, dont les substances sont extrêmement dangereuses pour l’homme et pour l’environnement. Ce panel inaugural enrichissant a planté le décor aux panels de renforcement de capacité et de partage d’expérience.
Ainsi, la première intervention dans ce cadre a été menée par Carin GOGAN, Expert Senior en Suivi Évaluation et capitalisation au Projet BENKADI, qui a mis en lumière le rôle de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile (PASCiB) dans l’Adaptation basée sur les Écosystèmes du Projet Benkadi. Cette présentation a souligné l’importance de l’engagement de la société civile dans les initiatives d’adaptation locale.
Étienne Houédoté DEGBOE, Directeur Exécutif par Intérim de l’ONG SOS Biodiversity, a ensuite analysé le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, partageant les expériences fructueuses de son organisation en matière de conservation de la biodiversité au Bénin. Horace Fiacre Enock KPOSSI, MSc en Gestion des Aires Protégées et Réserves de Biosphère, a ensuite présenté des perspectives sur la gestion efficace de ces aires face aux menaces terroristes émergentes en Afrique de l’Ouest, mettant en avant l’implication des communautés locales et la mise en place de numéros verts pour renforcer la sécurité.
La particularité de ce panel en ligne est la coopération avec les experts du nord sur le rôle de l’innovation dans le nexus Climat-Biodiversité et Développement Durable. Cette session en ligne a été animée par Giraud TOGBE, journaliste scientifique au Sénégal avec pour invitées : Pauline MODRIE, Conseillère en Développement Durable, et Flore Fiers, Chargée de projet spécialisée en Innovation. Les intervenants ont souligné l’importance des petites solutions durables et de l’application pratique des innovations au quotidien au service du développement durable.
Les chercheurs Mireille ODOUNFA et Paulette GUEDEZOUME, du LABEF, ont ensuite abordé la nécessité d’introduire l’intelligence artificielle dans l’agriculture, soulignant les avantages des modèles d’apprentissage automatiques et des algorithmes pour une agriculture plus intelligente et adaptative. Dans sa présentation sur le rôle des médias dans le nexus Climat Biodiversité et Développement, Fulbert Adjimehossou, Secrétaire général du Réseau des Acteurs des Médias pour l’Eau, l’Environnement et le Climat (RAMEC), a fait une analyse anatomique de l’univers médiatique croisé aux enjeux environnementaux. Il a souligné le rôle crucial des médias dans la sensibilisation autour des questions environnementales, en particulier sur les changements climatiques et la biodiversité. Il a encouragé les médias à aller au-delà des comptes-rendus factuels et à initier des enquêtes approfondies pour mieux informer et sensibiliser les populations.
La conférence a également inclus une simulation de négociation climatique, impliquant diverses parties prenantes telles que les entreprises et les Organisations de la société civile. Cette immersion a offert aux jeunes participants une compréhension approfondie des différents aspects d’une négociation climatique, renforçant ainsi leur capacité à défendre la justice climatique.
La particularité de cette nouvelle édition de la Conférence a été la distinction honorifique « Eco Awards Benin ». En effet, l’ONG Save Our Planet a distingué ses membres les plus actifs et qui ont contribué ardemment à atteindre ses objectifs ces dernières années à travers Eco Awards Benin. Une vingtaine de membres dans plusieurs catégories. La clôture de la conférence a été marquée par l’annonce d’une déclaration citoyenne, synthèse des contributions des participants et experts, destinée aux autorités politico-administratives pour influencer les politiques de développement.
La 4e édition de la Conférence Citoyenne pour le Climat et la Biodiversité au Bénin a été un succès retentissant, soulignant l’engagement continu de l’ONG Save Our Planet dans la promotion de solutions innovantes et durables pour relever les défis environnementaux majeurs.
Venance Ayebo TOSSOUKPE
Urgence médicale en Afrique subsaharienne : Des lacunes criantes dans l’accès aux soins chirurgicaux appellent à une action immédiate
Une évaluation approfondie menée en 2022 dans 601 hôpitaux de district de 32 pays d’Afrique subsaharienne a révélé des lacunes et des disparités alarmantes dans l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et anesthésiques. Les domaines examinés comprenaient l’infrastructure, les ressources humaines, la prestation de services, la gestion de l’information, les finances, la gouvernance et le leadership.
Les résultats de l’étude, présentés lors du symposium international le 6 mai 2022, soulignent une situation préoccupante nécessitant une action immédiate. Parmi les conclusions les plus frappantes :
– 75 % des pays ne disposent pas de Plan National de Chirurgie, Obstétrique et Anesthésie ;
– La densité de professionnels de la santé spécialistes est de 1,36 pour 100 000 habitants ;
– Un hôpital de district sur quatre manque d’eau et d’électricité, et seulement un sur vingt-cinq a une connexion internet ;
– 70 % des pays n’ont pas de système d’assurance maladie universelle efficace ;
– 70,1 % des hôpitaux de district n’ont pas de salle d’opération dédiée à la chirurgie infantile ;
– Seulement 26,3 % des hôpitaux de district peuvent fournir une transfusion sanguine dans les deux heures suivant la demande.
Ces résultats mettent en lumière la vulnérabilité des systèmes de santé en Afrique subsaharienne, avec la chirurgie comme composante particulièrement négligée malgré les avancées médicales récentes. Dr Pierre M’PELÉ, Coordinateur de l’équipe scientifique, a souligné l’importance de l’action politique pour remédier à cette situation.
L’Initiative Chirurgie Afrique 2030 a été lancée pour mobiliser des investissements et des actions coordonnées en vue d’améliorer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d’anesthésie. Cette initiative se concentre sur la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d’action régional 2022-2030, avec un objectif clair d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030.
Les gouvernements africains et leurs populations sont appelés à jouer un rôle clé dans ces efforts, notamment en améliorant l’accès à des soins chirurgicaux de qualité pour tous. Le Collège Ouest-Africain des Chirurgiens, Mercy Ships, et le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique sont parmi les partenaires clés dans cette initiative.
Plusieurs partenaires internationaux ont apporté leur soutien technique et financier à l’évaluation de base et se sont engagés à continuer leur soutien dans la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar et de son Plan d’action régional 2022-2030.
Face au défi pressant, l’Initiative Chirurgie Afrique 2030 appelle à une coordination accrue des partenaires, au suivi des progrès conformément à l’évaluation de base de 2022, et à un engagement continu pour améliorer l’accès aux soins chirurgicaux, obstétriques et d’anesthésie en Afrique subsaharienne.
L’intégralité du communiqué de presse est à lire ici
Forum des Médias du REMAPSEN à Dakar : Brands on a Mission récompense l’engagement des jeunes pour la SDSR
Lors de la cérémonie de clôture, vendredi dernier à Dakar au Sénégal, du Forum des Médias organisé, par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), partenaire de Brands on a Mission (BOAM), les lauréats de la première édition des Fatima TV Youth Media Awards ont été dévoilés. Ces prix, qui célèbrent des récits novateurs portés par de jeunes Africains, s’inscrivent dans le cadre du projet African Voices de BOAM.
C’est M. Tobi Onabolu, représentant de BOAM au Bénin, qui a eu l’honneur d’annoncer les résultats. Le grand prix a été attribué à Boris-Kaloff Batata, 29 ans, du Cameroun, pour son documentaire audio, « l’abus sexuel » dans le monde du handicap, une œuvre poignante qui met en lumière les défis spécifiques rencontrés par les personnes handicapées face aux violences sexuelles.
Deux prix de distinction ont également été attribués à Uche Odiri, 35 ans, du Nigeria, pour son article « Briser le cycle : Comment les difficultés économiques menacent la santé maternelle et infantile à Lagos ». Et à Akamé Toké Bennet, 32 ans, du Cameroun, pour son documentaire sur « l’éducation, le genre et la communauté musulmane » dans l’Est du Cameroun.
Ces récompenses marquent une étape importante dans l’engagement des jeunes africains à utiliser les médias pour aborder les questions de Santé et de Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR), de justice sociale et d’égalité des sexes.
Une soirée dédiée aux récits et à l’innovation
La cérémonie, tenue dans une ambiance conviviale et rythmée par des prestations artistiques, a également mis en lumière Fatima, influenceuse virtuelle pré-adolescente créée par BOAM. Reflétant les expériences des jeunes filles africaines, Fatima est une figure centrale du projet African Voices, conçu pour promouvoir des discussions ouvertes et intergénérationnelles sur des sujets souvent stigmatisés.
Dans son discours, Tobi Onabolu a cité la professeure Myriam Sidibé, fondatrice de BOAM, qui a souligné que : « Ces prix illustrent le pouvoir des récits pour transformer les perceptions et mobiliser des actions autour des enjeux critiques de notre continent. Les jeunes Africains ont démontré qu’ils peuvent être des leaders du changement. »
Le Forum des Médias du REMAPSEN, véritable plateforme d’expression pour les professionnels et acteurs du développement, a ainsi conclu ses travaux sur une note optimiste, mettant en avant le rôle des médias et de la jeunesse dans la construction d’un avenir équitable et inclusif.
La reine d’Oussouye : une voix forte contre les violences faites aux femmes et aux filles
« Il faut briser le silence pour mieux lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique » la reine du royaume d’Oussouye.
Parmi les intervenants au Forum des Médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique figurent des leaders communautaires tels que la reine Ahan Kalidji Béatrice, une figure emblématique de la défense des droits des femmes et des filles.
Très engagée aux côtés de d’ONU Femmes pour la lutte contre les mariages précoces et les mutilations génitales féminines, elle a co-animé un panel à la deuxième journée du forum. Il s’est agi du partage de son expérience dans la lutte contre des violences faites aux femmes et aux filles.
Intronisée à l’âge de 14 ans en août 2000, Ahan Kalidji Béatrice, qui venait tout juste de réussir son examen d’entrée en 6e, codirige aujourd’hui les 17 villages de son royaume aux côtés de son époux, le roi Sibilumbaï Diédhiou. Bien que ses rêves de poursuivre ses études aient été contrariés par les traditions royales, elle s’est imposée comme une ardente militante des droits des femmes.
Son engagement l’a menée à remettre en question certaines pratiques du royaume. Traditionnellement, chaque village envoyait une jeune fille et un jeune garçon à la cour royale, mais la reine a insisté pour que ces enfants restent dans leurs familles et poursuivent leur scolarité.
Une reine engagée contre les violences faites aux femmes et aux filles
Aujourd’hui ambassadrice d’ONU Femmes, Ahan Kalidji Béatrice milite contre les mariages précoces et les mutilations génitales féminines, qu’elle considère comme des traditions néfastes pour les jeunes filles.
Parlant de la violence physique, il est inacceptable qu’un homme frappe sa femme dans le royaume d’Oussouye: «Dans le royaume d’Oussouye, il est formellement interdit à un homme de lever la main sur son épouse. Si vous frappez votre femme, c’est comme si vous frappiez votre mère », rappelle-t-elle fermement. Cependant, la forme verbale des violences faites aux femmes et aux filles serait plus grave. Son rôle de médiatrice entre les hommes et les femmes de son royaume lui a permis de comprendre les profondes cicatrices laissées par ces formes de violence.
C’est pourquoi, chaque année, lors de la fête annuelle du royaume, une journée est consacrée à la dénonciation des violences, notamment les vols, les viols et autres abus. La reine invite sa communauté à briser le silence et à s’exprimer sur ces problématiques.
Ayant elle-même été victime d’un mariage précoce, la reine d’Oussouye fait de cette lutte son cheval de bataille. À travers des campagnes de sensibilisation et d’éducation soutenues par ONU Femmes, elle œuvre pour l’éradication de ces pratiques.
Son intervention au Forum des Médias a résonné comme un appel à l’action. « Le silence alimente la perpétuation des violences », a-t-elle déclaré, invitant les participants à unir leurs efforts pour construire une Afrique où les femmes et les filles peuvent vivre sans crainte ni oppression.
Le Forum, qui s’achève ce vendredi 6 décembre 2024, a permis de savoir que des voix comme celle d’Ahan Kalidji Béatrice sont essentielles pour faire progresser la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles sur le continent.
Megan Valère SOSSOU
Forum des Médias à Dakar : Le cri d’alarme de Dr Dieynaba Ndao contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique
Le Forum des Médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, actuellement en cours à Dakar, Sénégal, offre une plateforme de partage de connaissances et d’expériences pour plusieurs acteurs et experts engagés dans cette lutte.
Dr Dieynaba Ndao, Chargée de projets Genre et Santé Sexuelle et Reproductive au Bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre d’ONU Femmes, a dressé un tableau préoccupant de la situation des femmes et des filles dans ces régions. Les données présentées lors de son intervention mettent en lumière une réalité alarmante.
« Quarante femmes sur cent en Afrique de l’Ouest ont subi une forme de violence, contre soixante-neuf sur cent en Afrique centrale », a-t-elle révélé. Une part de cette violence se manifeste désormais sur les réseaux sociaux, où quarante-cinq utilisatrices de Facebook et Twitter sur cent ont rapporté avoir été victimes de violences basées sur le genre.
Les filles ne sont pas épargnées a-t-elle déclaré, « trente-neuf d’entre elles sur cent sont mariées avant l’âge de dix-huit ans ». Par ailleurs, la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) atteint des niveaux alarmants, touchant vingt-huit femmes sur cent, avec des pics allant jusqu’à quatre-vingt-quinze sur cent dans certains pays.
Selon Dr Ndao, les violences à l’égard des femmes et des filles revêtent de multiples formes, notamment la violence exercée par un partenaire intime (physique, sexuelle ou émotionnelle), la violence économique, les mariages forcés et précoces, les mutilations génitales féminines, la traite des êtres humains, les crimes d’honneur, ainsi que les violences facilitées par les technologies numériques.
Ces violences, qui affectent des millions de femmes et de filles chaque année, trouvent leurs racines dans des structures patriarcales, des normes sociales discriminatoires et un accès limité à la justice.
Organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), avec l’appui technique et financier d’ONU Femmes et des Fonds français MUSKOKA, ce forum s’achèvera ce vendredi 6 décembre 2024. Il se positionne comme un appel à une mobilisation renforcée pour un avenir où les femmes et les filles pourront vivre libres de toute forme de violence.
PAS II : Renforcer la communication des statistiques officielles pour une Afrique plus éclairée
Le Programme Panafricain de Statistiques II (PAS II) a clôturé aujourd’hui ses rencontres stratégiques sur la communication des statistiques officielles à Casablanca, qui ont réuni durant deux jours près de 70 participants venus de toute l’Afrique. Experts en communication, représentants des Instituts Nationaux de Statistique (INS) et partenaires techniques ont partagé leurs expériences et leurs idées pour renforcer la diffusion et l’utilisation des données statistiques sur le continent.
« Vers une Afrique mieux informée : améliorer la communication des statistiques officielles pour renforcer la transparence et la gouvernance »Ces rencontres, organisées dans le cadre du partenariat stratégique entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, avaient pour objectif principal de renforcer les capacités des INS africains en matière de communication et de diffusion des données statistiques. Dans un monde où les données sont essentielles à la prise de décision éclairée, il est crucial que les statistiques officielles soient accessibles, compréhensibles et utilisées efficacement par tous.
Des recommandations concrètes pour des accessibles statistiques plus Les participants ont formulé des recommandations concrètes pour améliorer la communication statistique en Afrique, axées sur sept points clés :
• Renforcer la collaboration entre statisticiens et communicateurs au sein des INS.
• Améliorer les ressources et les capacités des unités de communication.
• Développer et mettre en œuvre des stratégies de communication partagées.
• Promouvoir la simplification et l’accessibilité des données.
• Investir dans des outils numériques modernes.
• Adopter une approche de communication centrée sur l’utilisateur.
• Promouvoir la sensibilisation et la culture statistique.« Les statistiques, un outil essentiel pour les décideurs et les citoyens. »
Ces recommandations visent à transformer la communication des statistiques officielles en Afrique, en rendant les données plus accessibles, compréhensibles et exploitables par les décideurs, les chercheurs et le grand public. Un appel à la collaboration pour une Afrique plus éclairée STATAFRIC et le PAS II appellent les INS et leurs partenaires a s’engager activement dans la mise en œuvre de ces recommandations.
« la communication statistique n’est pas qu’un uniquement un défi technique, mais une responsabilité partagée aux implications profondes pour la transparence, la gouvernance et le progrès social » a déclaré M. Adoum Gagoloum, Chef de la division des statistiques Economiques, STATAFRIC.
Prochaines étapes et perspectives d’avenir
« Les idées et stratégies développées ici doivent désormais être traduites en actions concrètes qui façonneront l’avenir de la communication statistique à travers l’Afrique » M. Adoum Gagoloum, Chef de la division des statistiques Economiques, STATAFRIC.
« Avec STATFRIC et nos partenaires, nous allons prendre en compte les résultats de cette rencontre et identifier les plans et actions possibles pour appuyer les Instituts Nationaux de nos Etats Membres pour l’amélioration de la communication des informations statistiques dans nos Etats Membres ». a souligné M. Adoum Gagoloum, Chef de la division des statistiques Economiques, STATAFRIC.
Le PAS II remercie chaleureusement l’Union Européenne, Eurostat, Expertise France et tous les participants, les partenaires et les organisateurs qui ont contribué au succès de ces rencontres stratégiques.
Megan Valère SOSSOU
Élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique : un engagement collectif des médias en Afrique
Du 4 au 6 décembre 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), avec l’appui technique et financier d’ONU Femmes et des Fonds français MUSKOKA, organise le Forum des Médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique : Respect des droits humains et autonomisation ».
Cette rencontre de haut niveau réunit une diversité d’acteurs à savoir des acteurs des médias africains, acteurs de la société civile et des experts engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.
Une mobilisation médiatique pour les droits des femmes
Selon le Président du REMAPSEN, Bamba Youssouf, « ce forum constitue un point de départ d’un engagement collectif des médias en Afrique » avec à la clé « le renforcement des productions médiatiques de sensibilisation et de plaidoyer en vue de toucher toutes les cibles notamment les plus reculées pour un monde sans violences envers les femmes. »
A la question, « Que peuvent réellement apportés les médias à cette lutte » contre les violences faites aux femmes et aux filles, le Président du REMAPSEN, Bamba Youssouf, a répondu que « les médias peuvent éduquer, sensibiliser, influer sur les comportements et mobiliser l’opinion et les décideurs pour orienter les débats politiques et inciter à des actions concrètes en faveur de la femme. »
« Les médias peuvent éduquer, sensibiliser, influer sur les comportements et mobiliser l’opinion publique ainsi que les décideurs, afin d’orienter les débats politiques et inciter à des actions concrètes en faveur des femmes », a-t-il souligné.
Dans une région encore confrontée à des crises politico-militaires, Bamba Youssouf a insisté sur le rôle crucial des médias : « Ils deviennent un outil puissant pour assurer la continuité des services de prévention et promouvoir la prise en charge des violences dans divers domaines de la vie sociale. »
Un forum sous le signe des 16 jours d’activisme
Organisé en plein cœur des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, ce forum s’inscrit dans une dynamique internationale. Bamba Youssouf a tenu à remercier ONU Femmes et les Fonds français MUSKOKA pour leur soutien essentiel dans l’organisation de cette rencontre, avant de saluer la présence du représentant du ministre de la Famille, une preuve, selon lui, de l’engagement du gouvernement sénégalais pour la cause féminine.
Arlette Mvondo, Représentante Résidente d’ONU Femmes au Sénégal, a lancé un appel vibrant en faveur d’un engagement médiatique accru pour protéger les droits des femmes et des filles. Représentant le Directeur régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, elle a insisté sur le rôle des journalistes et des communicants : « chaque reportage, chaque article, chaque image peut contribuer à bâtir un monde où les femmes et les filles ne sont plus réduites au silence par la peur et la violence, mais où leurs droits et leurs dignités sont protégés et respectés. »
Présent à cette rencontre, Oumar Samb, conseiller technique et représentant de la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maïmouna Dieye, a souligné la nécessité de renforcer la mobilisation collective. « Les violences basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques ou économiques, représentent une violation grave des droits humains.»
C’est pourquoi, en lançant officiellement, il invite les médias à être des alliés actifs de ce combat, car l’accès à l’éducation, à un emploi décent, à la santé, à la justice, au financement, entre autres, demeure des droits universels pour tout être humain.
Pour rappel, ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité des précédents forums organisés par le REMAPSEN. En 2022, à Dakar, l’accent avait été mis sur l’impact de la COVID-19 sur les programmes de prévention et de prise en charge du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2023, à Lomé, la santé infantile et la nutrition étaient au cœur des discussions.
Avec cette nouvelle édition, le REMAPSEN ambitionne de renforcer la mobilisation médiatique contre les violences basées sur le genre, pour un continent africain où les droits des femmes sont pleinement respectés et leur autonomie assurée.
Megan Valère SOSSOU
5e édition de la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat : Pari gagné pour l’ONG Save Our Planet
Lancée officiellement sous le leadership de sa Présidente Aichatou BALLA,la 5e édition de la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat s’est tenue ce samedi 30 novembre 2024 à Parakou, la cité des Koubourou.Cette initiative citoyenne, intergénérationnelle et d’envergure nationale organisée par l’ONG Save Our Planet depuis 2020, vise à impliquer activement les citoyens dans la gouvernance locale pour la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques au Bénin.
L’édition 2024 s’est tenue sous le thème « Agriculture durable, Énergie renouvelable et financement climatique : quels enjeux pour le Bénin ? » et a rassemblé une cinquantaine de participants. Les discussions ont été animées par trois experts, sous la modération du journaliste environnementaliste Venance Ayébo Tossoukpe.
Les interventions clés ont été assurées par Megan Valère SOSSOU, spécialiste du climat et environnementaliste, N’gobi Dimitri KOTO, expert en gestion des risques et catastrophes hydroclimatiques et Hassimiou DOMBOURI YAYA, géographe environnementaliste.
Dialogue ouvert, participatif et constructif
Une présentation d’œuvres visuelles en liant avec l’Environnement et le Climat a été faite par Naomie Lucrèce YABI, agronome et membre de Save Our Planet. Ces créations ont permis aux participants d’approfondir leur compréhension des enjeux climatiques et environnementaux.
Les participants ont bénéficié de plusieurs communications enrichissantes, notamment : Dispositions légales en matière de protection de l’environnement, par Bignon Nicanor KOUTON, Responsable Innovation et Technologie de Save Our Planet ;
Gestion de l’eau pour une agriculture durable, animée par Abdoul-Fadel BIO DOGO et Abdoul-Hack OROU WAGOU, membres du Réseau Béninois du Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau (RB PMJE).
Les travaux de groupe ont permis aux participants de formuler des solutions basées sur les résultats des ateliers consultatifs locaux, menés dans cinq villes : Natitingou, Dassa-Zoumè, Sakété, Porto-Novo et Abomey-Calavi. Ces propositions, synthétisées dans une déclaration finale, seront soumises aux décideurs publics pour relever les défis environnementaux et climatiques au Bénin.
Célébration et reconnaissance
Fidèle à sa tradition, l’ONG Save Our Planet a récompensé ses membres les plus engagés à travers les Eco Awards 2024. Treize (13) membres ont été distingués pour leur dynamisme, leur expertise et leur engagement exceptionnel au service des objectifs de l’ONG. De plus, les partenaires et les participants ont reçu respectivement des attestations de reconnaissance et de participation.
De la phase des ateliers locaux à la conférence nationale, plus d’une centaine de personnes ont été sensibilisées et formées sur les principes de l’engagement citoyen. Beaucoup ont exprimé leur volonté de mettre en œuvre des initiatives concrètes pour contribuer au développement durable du Bénin.
Cette 5e édition, saluée par les participants pour sa qualité organisationnelle, a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires : Journal Santé Environnement, CAEB Parakou, Réseau Béninois du Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau (RB PMJE), OPESS ONG, LANA N’SI TCHELE ONG et RASIPE ONG.
En plus d’être la pionnière des échanges citoyens sur l’Environnement et le Climat, la Conférence Citoyenne pour l’Environnement et le Climat continue de s’imposer comme une plateforme incontournable pour le dialogue et l’action en faveur de la durabilité au Bénin.
Constance AGOSSA
Rencontre stratégique au CEVASTE à Pahou : Un plaidoyer pour des politiques agroécologiques au Bénin
Face aux défis environnementaux et climatiques que subisse le Benin avec ses effets néfastes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, le Centre d’Expérimentation et de Valorisation de l’Agroécologie et des Sciences et Techniques Endogènes (CEVASTE) en partenariat avec le Réseau Africain de la Biodiversité (ABN), s’est engagé à promouvoir l’agroécologie, la gestion durable de l’eau et la préservation des sols au Bénin.
C’est pourquoi dans le cadre de son projet visant à renforcer le réseautage et influencer les politiques sur la souveraineté alimentaire, la résilience communautaire et régénération de la diversité biculturelle en Afrique, le CEVASTE a organisé une rencontre stratégique ce jeudi 28 novembre 2024 à Pahou sous le leadership du père JAH.
L’objectif de cette rencontre stratégique à en croire est de sensibiliser les décideurs et de formuler des recommandations pour l’adoption de pratiques agro écologiques. Un objectif qui a reçu l’adhésion de nombreux acteurs.
Autrement dit, selon Jean Daniel Edwens, chargé de projet au CEVASTE, il s’agit d’impulser des réformes favorables à l’agroécologie les politiques et l’opinion publique.
Cette journée stratégique a réuni une diversité d’acteurs : chefs de villages, agriculteurs, chercheurs, et membres d’organisations partenaires, notamment la Fédération d’Agroécologie du Bénin (FAEB). Ces parties prenantes ont apporté leurs perspectives pour enrichir les discussions.
Le Président de la FAEB, dans son intervention, a exposé les avantages de l’agroécologie, notamment son rôle dans la préservation des ressources naturelles. Il a également exprimé son inquiétude face à la disparition progressive de certains mets traditionnels, témoins d’une richesse culturelle menacée.
Un documentaire illustrant des techniques agroécologiques a été projeté, suscitant des échanges animés parmi les participants. Les discussions ont porté sur des stratégies concrètes pour intégrer l’agroécologie dans les pratiques agricoles et les politiques publiques.
Pour Gbedewa Bernard, chef du village de Tori-Gbedewahoué, l’agroécologie constitue une voie essentielle pour garantir la sécurité alimentaire et, par conséquent, une meilleure santé pour les communautés.
Quant aux producteurs, ils se sont réjoui et ont remercié le CEVASTE de leur avoir donné cette opportunité de renforcement de capacité et du réseautage sur l’agroécologie au Bénin. Ils ont été mieux aguerris et comptent restituer à leurs différentes bases l’importance d’adopter les techniques agroécologiques pour une prise de conscience générale.
A noter que cette activité s’inscrit dans la volonté de renforcer la visibilité de l’agroécologie comme une alternative durable et viable pour répondre aux crises environnementales.
Cette rencontre stratégique tenue dans le cadre du projet, Renforcer le réseautage, Influencer les politiques sur la souveraineté alimentaire, la résilience communautaire et régénération de la diversité biculturelle en Afrique témoigne de l’engagement du CEVASTE à promouvoir l’agroécologie, la gestion durable de l’eau et la préservation des sols au Bénin.
Jacob SOBAKIN
Amnesty International Bénin plaide pour des réformes en santé publique
Dans le cadre de la campagne nationale sur l’éducation au droit à la santé au Bénin, Amnesty International Bénin et ses partenaires ont organisé, ce mardi 26 novembre 2024, une grande caravane motorisée de sensibilisation à travers la ville de Cotonou. Une foule composée d’hommes, de femmes et de jeunes est partie de la Place de l’Étoile Rouge, la caravane a emprunté plusieurs axes stratégiques avant de s’arrêter devant le ministère de la Santé, à Akpakpa.
Sur place, Orion Biao, Coordonnateur de l’Éducation aux droits humains à Amnesty International Bénin, a pris la parole pour livrer un message poignant. « La santé est un droit fondamental de l’être humain, indispensable à l’exercice de tous les autres droits », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive. Il a également évoqué les conclusions alarmantes d’une étude menée par Amnesty International Bénin en 2023.
« Cette étude révèle que 71 % des usagers et usagères des services de santé estiment que leur droit à l’information n’est pas respecté. Le consentement aux soins, pourtant essentiel, reste un défi majeur. Pire encore, des femmes enceintes rapportent des abus allant de l’absence d’explications sur les soins reçus à des violences verbales et physiques », a-t-il dénoncé avec gravité.
Ces pratiques, a-t-il ajouté, exposent particulièrement les femmes à des vulnérabilités inacceptables dans un environnement hospitalier censé être protecteur.
Un plaidoyer fort devant le ministère de la Santé
Pour conclure, il a plaidé : « Nous souhaiterions compter sur votre sensibilité professionnelle pour accélérer les réformes et entreprendre des actions fortes visant à bannir toutes les pratiques de soins violentes et persistantes. »
Rappelons que de nombreuses personnes ont pris part à cette mobilisation, portant des messages invitant au respect du droit à la santé de la personne humaine au Bénin. Parmi les slogans inscrits sur les pancartes brandies, on pouvait lire :
« Les violences gynécologiques et obstétricales sont inacceptables. Exigeons des soins respectueux et humains. », « Chaque femme mérite un accouchement respectueux. », « La santé des femmes, c’est notre responsabilité à tous. », « Consentement, écoute, respect : des droits fondamentaux en gynécologie et obstétrique. », « Accoucher dans la dignité et le respect est un droit, pas un privilège. »
Megan Valère SOSSOU
Respect des droits humains : clé pour éradiquer la pandémie du SIDA selon le nouveau rapport de l’ONUSIDA
À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que le monde peut atteindre l’objectif de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030 – mais uniquement si les dirigeants protègent les droits humains de toutes les personnes vivantes avec le VIH ou à risque. Le message du rapport est résumé dans son titre : « Emprunter la voie des droits pour mettre fin au sida ».
« Malgré les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le VIH, les violations des droits humains continuent d’empêcher le monde d’éradiquer le sida », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Quand des filles sont privées d’éducation, quand les violences basées sur le genre impuni, quand des personnes risquent d’être arrêtées pour ce qu’elles sont ou qui elles aiment, ou quand accéder aux services de santé devient dangereux en raison de leur communauté, elles se voient privées des services essentiels pour sauver leur vie et mettre fin à la pandémie. Protéger la santé de tous implique de protéger les droits de tous. »
Parmi les 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,3 millions n’ont toujours pas accès aux traitements vitaux. L’année dernière, 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida, tandis que 1,3 million de nouvelles infections ont été enregistrées dans le monde. Dans au moins 28 pays, le nombre de nouvelles infections est en hausse. Pour inverser cette tendance, il est impératif que les programmes vitaux soient accessibles à tous sans crainte.
En 2023, chaque jour, 570 jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans ont contracté le VIH. Dans 22 pays d’Afrique orientale et australe, les jeunes femmes et filles de cette tranche d’âge sont trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs homologues masculins.
« Aucune fille ne devrait être privée de l’éducation et de l’information dont elle a besoin pour se protéger », a déclaré Nomonde Ngema, une militante de 21 ans vivant avec le VIH. « La discrimination et la violence envers les filles doivent être traitées comme des urgences de droits humains et de santé. »
La criminalisation et la stigmatisation des communautés marginalisées entravent l’accès aux services de santé essentiels contre le VIH. Dans la Déclaration politique de 2021 sur l’élimination du VIH/sida, les pays se sont engagés à ce qu’en 2025, moins de 10 % des pays maintiennent des cadres juridiques et politiques restrictifs limitant l’accès aux services de lutte contre le VIH. Pourtant, en 2023, 63 pays criminalisent encore les relations entre personnes de même sexe. Ces lois freinent la réponse au VIH : parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, la prévalence du VIH est cinq fois plus élevée dans les pays où ces relations sont criminalisées.
« Les lois et politiques punitives éloignent les personnes vulnérables des services essentiels pour prévenir, tester et traiter le VIH », a expliqué Axel Bautista, responsable de l’engagement communautaire chez MPact Global Action for Gay Men’s Health & Rights. « Au lieu de punir les communautés marginalisées, les gouvernements doivent garantir leurs droits humains. »
La science continue d’innover contre le sida. Les médicaments à action prolongée, qui ne nécessitent que quelques injections par an, pourraient changer la donne, mais seulement si une approche fondée sur les droits humains est adoptée pour rendre ces technologies accessibles et abordables à travers le monde.
« Les outils médicaux qui sauvent des vies ne peuvent être prévus comme de simples marchandises », a déclaré Alexandra Calmy, spécialiste du VIH aux Hôpitaux universitaires de Genève. « Les options thérapeutiques et préventives révolutionnaires en cours de développement doivent être mises à disposition sans délai pour garantir un accès universel. »
« Nous connaissons le chemin pour construire une société où chacun peut prospérer », a affirmé Jeanne Gapiya-Niyonzima, fondatrice de l’ANSS et première personne au Burundi à révéler publiquement qu’elle a vécu avec le VIH. « Si le monde veut mettre fin au sida en tant que menace de santé publique, il doit protéger les droits de chaque individu. »
Le rapport comprend dix essais rédigés par des dirigeants de la lutte mondiale contre le sida, notamment Elton John ; l’archevêque du Cap, Thabo Makgoba ; le président irlandais, Michael D. Higgins ; le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk ; et l’ancienne présidente de la Société internationale du sida, Adeeba Kamarulzaman.
Dans son essai, Elton John écrit : « Je connais le sentiment de honte et ses conséquences. Tant que le VIH sera perçu comme une maladie qui touche « les autres » et non les soi-disant « personnes décentes », le sida ne sera pas vaincu. La science, la médecine et la technologie sont peut-être le « quoi » pour mettre fin au sida, mais l’inclusion, l’empathie et la compassion sont le « comment ». »
Le président Michael D. Higgins ajoute : « Garantir la plénitude des droits humains est une nécessité pratique cruciale si nous voulons débarrasser le monde du fléau du sida. Tenir la promesse de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique est un choix politique et financier. Il est grand temps de choisir la bonne voie. »
Pour mettre fin au sida, il faut protéger les droits de chacun
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’ONUSIDA souligne que le respect des droits de l’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection est essentiel pour mettre fin au sida d’ici à 2030.
Le monde a fait d’énormes progrès pour réduire l’impact du VIH au cours des 15 dernières années.
Au niveau mondial, 30,7 millions de personnes – soit 77 % des personnes vivant avec le VIH – seront sous traitement en 2023, contre seulement 7,7 millions en 2010. Cette évolution s’est traduite par une baisse spectaculaire du nombre de décès liés au sida, qui a diminué de 51 % au cours de la même période.
Au Bénin, un total de 58505 personnes, soit 86 % des personnes vivant avec le VIH, étaient sous traitement en 2023. Cela a entraîné une baisse spectaculaire de 51% des décès liés au sida depuis 2010.
Cependant, malgré la mise au point d’une série de traitements et d’outils de prévention efficaces, le monde n’est toujours pas en mesure de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé mondiale d’ici à 2030. Les progrès sont trop lents. En effet, dans au moins 28 pays, les nouvelles infections par le VIH sont en augmentation.
Comment protéger les progrès déjà réalisés dans la lutte contre le VIH et continuer à progresser vers cet objectif vital de 2030 ?
Un nouveau rapport de l’ONUSIDA publié avant la Journée mondiale du sida, intitulé « Take the Rights Path » (Suivons le chemindes droits), montre que le respect des droits est la voie à suivre pour une riposte au VIH qui soit solide et durable.
Le monde peut mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique si les droits de l’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection sont protégés.
Le respect des droits des femmes et des jeunes filles est essentiel pour mettre fin à la pandémie de sida. La violence fondée sur le sexe accroît la vulnérabilité au VIH.
Au Bénin, selon les dernières études, la majorité des actes de violences a été dirigée contre les femmes ou filles. Ainsi 60% des femmes de 15 ans ou plus et 45% des filles ont déclaré avoir été victimes de violences basées sur le genre, notamment les violences psychologiques ou morales, les violences physiques, les violences économiques, les violences patrimoniales ou culturelles, les violences sexuelles, le harcèlement, les enlèvements et séquestrations, le lévirat et l’inceste.[1]
Le refus de l’éducation et de l’information met les gens en danger. Il est urgent d’investir dans l’éducation des filles et d’offrir une éducation sexuelle complète – un élément essentiel de la prévention du VIH.
Les obstacles à la santé doivent être levés. Par exemple, plus de la moitié des pays ont des lois qui empêchent les jeunes de se faire dépister pour connaître leur statut sérologique, à moins qu’ils n’obtiennent l’autorisation de leurs parents, ce qui fait fuir les jeunes et conduit beaucoup d’entre eux à ne pas savoir s’ils vivent avec le VIH.
Bien que de nombreux pays aient réalisé des progrès considérables pour réduire l’impact du VIH sur les enfants, l’engagement de protéger tous les enfants vivant avec le VIH et affectés par le virus n’est pas respecté. Un enfant sur trois ne bénéficie pas d’un test de dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de sa vie, la fourniture d’une thérapie antirétrovirale à vie aux femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH n’a pas augmenté au cours de la dernière décennie et la couverture du traitement du VIH est nettement plus faible pour les enfants (57 %) que pour les adultes (77 %).
Au Bénin, si l’on constate de bons progrès chez les adultes, la situation chez les enfants reste toujours aussi critique. Seuls 36% des enfants en 2023 ont accès à un traitement antirétroviral (contre 92% chez les adultes).
La criminalisation et la marginalisation de groupes de personnes, tels que les homosexuels, les transsexuels, les travailleurs du sexe et les toxicomanes, sapent également les efforts déployés pour mettre fin au sida. L’adoption d’une législation encore plus sévère à l’encontre de ces groupes dans de nombreux pays augmente les niveaux de stigmatisation et de discrimination et éloigne les gens des services de traitement et de prévention du VIH.
La réaction hostile aux droits qui menace de réduire à néant une grande partie des progrès accomplis dans la lutte mondiale contre le sida doit être combattue de front. Pour protéger la santé de chacun, nous devons protéger les droits de tous.
Il y a de l’espoir.
Dans le monde entier, un certain nombre de lois qui entravaient la fourniture de services de santé publique à des groupes de personnes vulnérables ont été supprimées. On observe également une nette tendance à la suppression des lois contre-productives qui criminalisent l’exposition au VIH, la non-divulgation ou la transmission du virus.
Depuis quelques années, le Bénin a engagé le processus de révision de sa loi sur le VIH pour alléger les dispositions pénales au regard des avancées enregistrées en matière prévention et de prise en charge de l’infection. Cette loi en cours d’adoption protègera mieux les personnes vivant avec le VIH et celles exposées au risque d’infection à VIH et leur favorisera un meilleur accès aux soins.
Selon les conclusions du rapport, les politiques climatiques actuelles placeraient la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique de 3,1 °C d’ici la fin du siècle, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris de 2015, qui visent à limiter l’augmentation des températures à1,5 °C, ou à défaut, bien en dessous de 2 °C.Ce chiffre dépasse également les prévisions antérieures de l’ONU, qui estimaient le réchauffement entre 2,5 °C et 2,9 °C.
Le rapport met en évidence l’écart critique entre les émissions actuelles, les engagements des pays (connus sous le nom de Contributions déterminées au niveau national – NDC) et les réductions nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Cet écart reflète directement l’aggravation des catastrophes climatiques : sécheresses, inondations, vagues de chaleur et autres événements extrêmes, qui se multiplient à une échelle sans précédent.
Des solutions à portée de main
Malgré ces constats inquiétants, le rapport identifie plusieurs pistes prometteuses pour réduire significativement les émissions :
Les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien, pourraient contribuer à 27 % des réductions nécessaires d’ici 2030, et à 38 % d’ici 2035.
La conservation des forêts jouerait un rôle crucial, représentant 20 % des réductions nécessaires.
L’optimisation de l’efficacité énergétique, l’électrification des secteurs clés et la réduction des combustibles fossiles dans les bâtiments, les transports et l’industrie sont également identifiées comme des leviers stratégiques.
2025 : une année décisive
L’année 2025 sera un tournant dans la lutte contre le changement climatique. À cette date, les pays signataires de l’accords de Paris de 2015 devront soumettre leurs nouveaux objectifs de réduction des émissions pour 2035. Ces engagements, qui seront discutés lors des prochaines conférences, devront refléter une ambition accrue pour limiter le réchauffement global à 2 °C, tout en continuant de viser 1,5 °C.
Les Nations Unies appellent les gouvernements, les entreprises et les citoyens à redoubler d’efforts pour combler l’écart entre les actions actuelles et les besoins urgents pour un avenir durable. Face à l’urgence, le rapport réaffirme que la transition énergétique, la conservation des écosystèmes et la coopération internationale sont plus que jamais des priorités pour éviter les scénarios climatiques les plus sombres.
Megan Valère SOSSOU
VIH pédiatrique en Afrique de l’Ouest et du Centre, une priorité absolue pour les droits des enfants
Le VIH pédiatrique demeure une crise silencieuse en Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2023, moins de 35 % des enfants vivant avec le VIH dans cette région ont eu accès à un traitement. Ce chiffre alarmant, bien en-deçà de celui des adultes, révèle non seulement un problème de santé publique mais aussi une injustice flagrante en matière de droits de l’enfant. Pour ces enfants, le droit fondamental à la santé reste inaccessible, exposant des millions de jeunes vies aux conséquences dévastatrices d’une maladie pourtant gérable.
L’importance d’une approche centrée sur les enfants
Les enfants vivant avec le VIH sont confrontés à des défis uniques : un besoin de soins spécifiques, de médicaments adaptés et de suivis médicaux continus. Pourtant, le traitement pédiatrique reste rare, difficile d’accès et, dans bien des cas, indisponible. Dans un contexte où la stigmatisation et le manque de ressources viennent amplifier les obstacles, il est de notre responsabilité collective de mettre en place une stratégie de lutte contre le VIH pédiatrique priorisant les besoins de ces jeunes patients.
Un enjeu de droits humains
Priver un enfant du traitement nécessaire, c’est porter atteinte à ses droits fondamentaux. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant affirme le droit de chaque enfant à la santé. Or, en Afrique de l’Ouest et du Centre, des milliers d’enfants sont privés de ce droit, faute de financement et de services de santé adaptés.
Chaque enfant a droit à un départ équitable dans la vie, et garantir cet accès aux soins contre le VIH, c’est lui permettre d’envisager un avenir en bonne santé. Les défis de la prévention et du dépistage Un autre enjeu critique est le dépistage précoce. Bien que les outils de prévention de la transmission mère-enfant soient disponibles, leur accès reste limité. Trop souvent, les femmes enceintes ne sont pas dépistées, et les enfants naissent sans savoir s’ils sont porteurs du virus. Cette réalité souligne le besoin de renforcer les programmes de santé prénatale et de sensibilisation, afin d’assurer un dépistage systématique et une prise en charge dès les premiers jours de vie.
Renforcer les systèmes de santé pour des soins pédiatriques équitables
Assurer un avenir sans VIH pour les enfants nécessite des engagements fermes de la part des gouvernements, des bailleurs de fonds et des partenaires. Cela implique de soutenir les systèmes de santé, de former des professionnels spécialisés dans les soins pédiatriques, et de garantir l’approvisionnement en médicaments adaptés. En outre, il est crucial d’impliquer les communautés et les familles dans les campagnes de sensibilisation, pour lutter contre la stigmatisation et encourager un environnement où chaque enfant peut bénéficier du soutien dont il a besoin.
Un appel à l’action pour les droits des enfants
Il est temps que la communauté internationale et les gouvernements locaux reconnaissent le VIH pédiatrique comme une urgence humanitaire et une priorité pour les droits de l’enfant. Les enfants n’ont pas choisi de vivre avec le VIH, mais nous avons le pouvoir de leur offrir les soins et le soutien qu’ils méritent. Chaque jour sans action est un jour de souffrance pour ces jeunes. Nous devons donc nous mobiliser, accroître les ressources et les efforts pour garantir que chaque enfant en Afrique de l’Ouest et du Centre puisse accéder à un traitement de qualité et vivre une vie pleine et épanouie. L’avenir des enfants vivant avec le VIH dépend de nos actions aujourd’hui. Assurons-nous de respecter leur droit à la santé et à un avenir en bonne santé.
Op-Ed de Berthilde GAHONGAYIRE, Directrice du Bureau Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Afrique de l’ouest et du centre: L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes en lutte contre la mortalité maternelle et infantile
Des agences des Nations unies ont lancé mardi 19 novembre à Dakar un programme de consultation régionale dénommé ”Chaque femme, chaque nouveau-né partout”, par lequel les acteurs concernés ont l’ambition d’apporter des réponses indiquées au défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes comptent travailler ensemble à travers ce programme pour ”accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile”, a expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Samba Cor Sarr à l’ouverture du forum de lancement.
Il a relevé que “la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde”.
En 2020, ”près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement”, a souligné docteur Sarr devant des participants venus de 25 pays du continent. Il a ajouté que pendant la même période, “près de 95 % de morts maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles”.
“L’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans, son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde en 2022”, a rappelé le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
De concert avec les ministères en charge de la Santé des pays concernés, les agences onusiennes en question comptent mettre au centre de leurs objectifs, le programme “Chaque femme, chaque nouveau-né”, partout en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’objectif poursuivi à travers cette consultation régionale est de ”concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile”, selon Samba Cor Sarr.
Le directeur régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a justifié la pertinence de cette consultation par la nécessité d’aller “plus vite dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile”.
Il a rappelé qu’une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, là où toutes les 17 secondes un nouveau-né perd la vie.
”Il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030″, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, il a relevé que ”la mobilisation, l’engagement des autorités étatiques seront au cœur des solutions”.
Cette consultation régionale prend fin vendredi.
SOURCE: Agence de Presse du Sénégal ( APS)
COP 29 : « Le financement climatique n’est pas de la charité», Secrétaire général de l’ONU
Le mardi 12 novembre 2024, lors du Sommet mondial pour l’action climatique de la COP29, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la révolution des énergies propres était inéluctable, mais que le monde devait agir plus rapidement pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 °C. Il a appelé les nations à se concentrer sur trois priorités urgentes : réduire les émissions de 43 % d’ici 2030, doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 pour protéger les communautés vulnérables et garantir un financement climatique équitable pour les pays en développement. Le financement climatique, a-t-il souligné, n’est pas une œuvre de charité, mais un investissement vital dans notre avenir commun.
C’est précisément ce que la présidence de la COP29 espérait réaliser le 15 novembre 2024, lors de la Journée de la paix, du secours et du relèvement de la COP29 à Bakou, où elle a annoncé l’adoption de l’« Appel à la trêve de la COP » par 132 nations, avec le soutien de plus de 1 000 institutions mondiales, représentants du secteur privé, organisations de la société civile et personnalités influentes.
Inspirée de la Trêve olympique, cette initiative appelle à un arrêt temporaire des opérations militaires pendant la conférence afin de promouvoir la paix et la préservation de l’environnement.
Plusieurs pays africains, dont le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Soudan, le Mali et le Niger, ont adhéré à cette initiative, ce qui montre la volonté de l’Afrique de prendre l’initiative de donner la priorité à la protection de l’environnement. Il est toutefois frappant de constater que les grandes puissances mondiales engagées directement ou indirectement dans des conflits importants – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et Israël – n’ont pas encore approuvé la trêve. Cela soulève d’importantes questions sur l’engagement mondial à lutter contre les émissions militarisées et sur les implications plus larges de cette initiative pour le succès.
De la rencontre initiée par la plateforme des entreprises, de l’investissement et de la philanthropie sur le climat
Le 14 novembre 2024, la plateforme des entreprises, de l’investissement et de la philanthropie sur le climat (BIPCP) de la COP29 a réuni plus de 1 000 dirigeants d’entreprises, de la finance et de la philanthropie pour discuter du rôle essentiel du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique. L’un des moments forts de l’événement a été l’annonce par des groupes d’investisseurs gérant plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs d’élaborer une vision et un plan d’action unifiés pour mobiliser les capitaux privés sur les marchés climatiques. L’événement, organisé par la présidence de la COP29, le ministère azerbaïdjanais de l’Économie et AZPROMO, a mis l’accent sur la création d’écosystèmes inclusifs pour rendre l’action climatique pratique et réalisable pour les entreprises du monde entier.
Le même jour, le dialogue de l’Initiative de Bakou pour le financement, l’investissement et le commerce climatiques (BICFIT) de la COP29 a été lancé , une initiative essentielle pour intégrer la finance, l’investissement et le commerce dans l’agenda climatique mondial. Approuvée par les présidences actuelles, passées et futures de la COP, l’initiative vise à garantir que les stratégies financières s’alignent sur les actions climatiques définies dans l’Accord de Paris.
Yêyinou Laura Estelle Loko du Bénin gagnante du Prix TWAS-Abdool Karim en sciences biologiques 2024
La TWAS a annoncé la liste des récompenses pour 2024 ce 14 novembre. L’Académie a décerné 25 distinctions à des scientifiques du monde en développement pour leurs réalisations exceptionnelles.
Le Conseil de la TWAS a annoncé aujourd’hui une nouvelle liste de 25 lauréats. En effet, la présidente de la TWAS, Quarraisha Abdool Karim, a dévoilé les noms des lauréats des prix, y compris la conférence de la médaille TWAS, lors de l’assemblée générale de la TWAS. Les assemblées générales de la TWAS sont des sessions à huis clos pour discuter des questions relatives à l’Académie et ont lieu tous les deux ans. Parmi les 25 distingués se trouve une scientifique béninoise, Yêyinou Laura Estelle Loko.
« Pour sa contribution au développement de méthodes de lutte biologique respectueuses de l’environnement contre les insectes ravageurs et pour ses réalisations dans l’amélioration des connaissances et la conservation des ressources phytogénétiques en République du Bénin. »
Yêyinou Laura Estelle Loko est professeure agrégée de zoologie et de génétique et directrice de l’École nationale supérieure des biosciences appliquées et des biotechnologies ( ENSBBA ), Bénin. Elle est lauréate du prix OWSD – Elsevier Foundation Award for Early-Career Women Scientists in the Developing World 2023, lauréate du One Planet Fellowship (2020) et lauréate de la bourse régionale postdoctorale L’Oréal-UNESCO pour les femmes en sciences de l’Afrique subsaharienne (2014).
Loko a déclaré : « Ce prix est un grand honneur et une motivation pour continuer à faire de la science ma passion et à contribuer au développement durable. »
A noter que les prix de l’Académie sont des distinctions spéciales destinées aux scientifiques du Sud global, conçues pour apporter une reconnaissance particulière à leurs réalisations. Ces distinctions comptent parmi les plus prestigieuses pour la recherche et l’application de la science et de la technologie au développement durable dans le monde en développement. En 2024, l’assemblée générale de la TWAS s’est déroulée en ligne et a été coordonnée par le secrétariat de la TWAS à Trieste, en Italie.
Megan Valère SOSSOU
Journée Mondiale des toilettes 2024 : Une campagne panafricaine pour l’assainissement
EAU AFRIQUE mobilise pour répondre à l’urgence des toilettes scolaires en Afrique
La question de l’accès à l’assainissement reste un défi majeur à l’échelle mondiale. Selon un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF, un tiers de la population mondiale, soit environ 2,1 milliards de personnes n’a pas accès à l’eau potable, et au moins 1,7 milliard d’individus ne disposent pas de services d’assainissement de base, tels que des toilettes privées ou des latrines.
En Afrique subsaharienne, la situation est particulièrement critique. Un rapport de l’UNESCO révèle qu’une fille sur dix manque l’école pendant son cycle menstruel, ce qui représente environ 20 % de l’année scolaire. Le manque d’accès à des toilettes propres et sécurisées constitue un obstacle significatif à l’éducation, à l’égalité et à la sécurité des enfants.
Face à ce constat alarmant, Eau Afrique, un organisme panafricain engagé dans les enjeux de l’eau et de l’assainissement, lance une campagne ambitieuse : #ToilettesScolairesUrgences, prévue du 2 décembre 2024 au 1er mars 2025.
Le diagnostic : des toilettes en crise
Malgré leur rôle fondamental, les toilettes restent un sujet tabou en Afrique. Dans les établissements scolaires et universitaires, les infrastructures sanitaires sont souvent insuffisantes, vétustes ou non conformes.
Ces conditions entraînent des problèmes de santé récurrents, notamment des infections urinaires chez les élèves, et accentuent le désintérêt pour leur utilisation. Par ailleurs, certains jeunes évitent ces espaces perçus comme insalubres ou insécurisés, ce qui compromet leur intimité et leur bien-être.
La campagne vise à sensibiliser les acteurs de la communauté éducative aux problématiques de santé liées à l’usage des toilettes et impulser des actions collectives pour remédier la crise de l’assainissement et de l’hygiène en milieu scolaire et universitaire.
Il s’agira d’une part de mobiliser les jeunes autour de la question des toilettes dans une approche globale d’hygiène et de bien-être et d’autre part d’encourager des comportements respectueux de l’environnement et une prise de conscience individuelle et collective.
Du Bluezoom au Konnect
Des ciné-débats autour du documentaire, « Toilettes Scolaires Urgences » seront organisés dans les écoles et universités. Ces projections, suivies de discussions avec des experts de la santé et de l’hygiène, offriront un espace d’information et de réflexion sur les défis liés aux sanitaires scolaires.
Il sera diffusé des récits d’expériences via des outils digitaux, imprimés et audiovisuels. Les témoignages de jeunes, parents, enseignants et décideurs seront partagés pour engager une mobilisation collective.
Rappelons que depuis 15 ans, Eau Afrique agit pour le développement humain durable en Afrique à travers des programmes novateurs axés sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Fort de son expertise, l’organisme est un partenaire clé des acteurs du développement durable sur tout le continent.
Avec cette campagne, elle souhaite transformer un enjeu souvent négligé en priorité absolue, en mobilisant l’ensemble des parties prenantes pour des infrastructures sanitaires dignes et adaptées.
Megan Valère SOSSOU
Préservation des sols et Sécurité alimentaire : l’IFDC plaide pour une utilisation raisonnée des engrais minéraux
Au cours du rendez-vous du REMAPSEN organisé par la coordination Bénin du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’International Fertilizer Development Center (IFDC) Bénin-Togo plusieurs préjugés ont été levés sur les engrais minéraux. Intitulé « IFDC en action après le sommet de Nairobi : focus sur la santé des sols et l’innovation agricole pour un développement durable », cette rencontre entre acteurs des médias et spécialistes du sol a permis de démystifier les nombreux préjugés sur les engrais minéraux.
Selon Ekoue DOSSA, Directeur de la Santé des Sols et de la Productivité Agricole à l’IFDC, la matière organique est le fondement de la santé des sols. Il a expliqué que l’association de matières organiques et de matières minérales est essentielle pour assurer une bonne santé des sols, condition sine qua non pour des rendements agricoles durables. Il a exposé les pratiques permettant de préserver la fertilité des sols.
Bonne dose du bon engrais au bon moment et au bon endroit
L’usage des engrais minéraux nécessite le respect de quatre règles d’or. Pour le spécialiste Dossa Ekue, les engrais minéraux sont indispensables pour maintenir la fertilité des sols, mais nécessitent une utilisation raisonnée. Les quatre règles d’or pour optimiser l’efficacité des engrais minéraux et limiter leur impact environnemental :
1. Choisir le bon engrais: Adapter le type d’engrais aux besoins spécifiques de la culture et aux caractéristiques du sol.
2. Appliquer la bonne dose : Éviter tout excès pour prévenir la pollution par ruissellement qui peut affecter les nappes phréatiques et nuire à la santé humaine.
3. Appliquer au bon moment : Fertiliser au moment où la plante en a le plus besoin pour une meilleure absorption.
4. Appliquer au bon endroit : Placer l’engrais à proximité des racines pour en maximiser l’utilisation par les cultures.
En respectant ces principes, soutient le spécialiste, il est possible d’améliorer les rendements agricoles tout en réduisant la pollution environnementale.
Un sol en santé est un sol qui soutient durablement la production agricole sans compromettre la santé humaine et animale ni polluer l’environnement a-t-il indiqué.
Pour maintenir la santé des sols, l’IFDC recommande des pratiques agricoles durables et encourage les agriculteurs à procéder à des diagnostics de leurs sols, afin d’apporter les corrections nécessaires.
Le Directeur Pays de l’IFDC, M. Abalo Adodo, présent à la rencontre a invité les participants à devenir des ambassadeurs de l’IFDC auprès des agriculteurs. « Votre rôle est crucial pour promouvoir une agriculture durable, capable de faire face aux défis de l’insécurité alimentaire », a-t-il déclaré en insistant sur l’importance d’une information équilibrée et scientifique sur les engrais.
Towanou ABALO
IFDC et REMAPSEN unissent leurs efforts pour promouvoir la santé des sols et l’innovation agricole en Afrique
Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’International Fertilizer Development Center (IFDC) a organisé le Rendez-vous du REMAPSEN pour comprendre ses actions en faveur de la santé des sols et de l’innovation agricole durable.
L’événement qui s’est tenu au siège de l’IFDC Bénin-Togo, ce vendredi 08 novembre 2024 a réuni une trentaine de journalistes membres du REMAPSEN Bénin autour du thème : « IFDC en action après le Sommet de Nairobi : Focus sur la santé des sols et l’innovation agricole pour un développement durable ».
À l’ouverture, Michael Tchokpodo, Coordonnateur du REMAPSEN au Bénin a rappelé la vision et la mission du REMAPSEN. C’est un réseau fondé le 13 juin 2020 à Abidjan et qui vise la promotion de la santé et de l’environnement en Afrique. Sa mission est de sensibiliser et d’informer sur les enjeux sanitaires et environnementaux.
M. Abalo Adodo, Directeur Pays de l’IFDC, a ensuite partagé la vision de l’organisation pour l’agriculture à travers la lutte contre l’insécurité alimentaire sans porter atteinte à l’environnement. Il a souligné que l’IFDC travaille également à soutenir les producteurs via des solutions numériques facilitant la visibilité et l’accès aux marchés agricoles. Une plateforme numérique dédiée permet ainsi de suivre la disponibilité des engrais tant au niveau régional que national, favorisant une meilleure intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les chaînes de valeur agricoles.
« Pour nourrir une population croissante, il est indispensable d’optimiser les rendements de manière durable », a déclaré le Directeur Pays de l’IFDC. C’est pourquoi, soutient-il, l’IFDC encourage également des pratiques agricoles innovantes, telles que la combinaison d’engrais organiques et minéraux, pour pallier les déficiences en nutriments dans les sols africains.
Pour y arriver, affirme-t-il, « Nous réalisons un diagnostic des sols pour identifier les nutriments manquants et procédons à un apport ciblé, afin de préserver la santé des sols et celle des consommateurs ».
Il a pour finir exhorté les agriculteurs à se tourner vers les conseillers agricoles, détenteurs des connaissances et des solutions développées par la recherche. « Écoutez les vulgarisateurs agricoles », a-t-il insisté, soulignant leur rôle clé dans la diffusion des innovations pour une agriculture plus saine et résiliente en Afrique.
Towanou ABALO
LCI Career expo, le plus grand évènement au Maroc dédié à l’employabilité des jeunes organisé à HEM Casablanca
Les 13 et 14 novembre 2024, le campus de HEM Casablanca sera le théâtre du LCI Career Expo, un forum de recrutement d’une ampleur sans précédent au Maroc. Organisé par le groupe LCI Éducation, cet événement rassemblera plus de 90 entreprises nationales et internationales de renom, offrant aux étudiants et jeunes diplômés une opportunité exceptionnelle de rencontrer les acteurs majeurs du monde professionnel.
Un pont entre le monde académique et l’entreprise
Des entreprises de premier plan au rendez-vous
Destiné aux étudiants de HEM Business & Engineering School et du Collège LaSalle tous deux membres du réseau d’universités LCI Education, ainsi qu’à ceux d’autres établissements d’enseignement supérieur. le LCI Career Expo vise à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes talents marocains. Les participants auront l’occasion de dialoguer directement avec des recruteurs, de se familiariser avec les exigences du marché du travail et de postuler à des offres de stages ou d’emplois. « Notre objectif est de créer un espace d’échange privilégié entre les étudiants et le les entreprises Tant nationales qu’internationales. Cet événement est une occasion unique pour les jeunes de se projeter dans leur future carrière et pour les entreprises de dénicher des talents à même de les accompagner dans leurs développements futurs », souligne Bouchra By, Directrice générale et Vice-Présidente de LCI Education au Maroc.
Parmi les 90 entreprises présentes, on compte des multinationales et des leaders nationaux couvrant un large éventail de secteurs : Finance et banque : Attijariwafa Bank, Banque Populaire, BMCI, CFG Bank. Industrie et énergie : ACWA Power, Aluminium du Maroc, PSA/Stellantis, Yazaki. Technologies et télécommunications : Intelcia, Orange, Foundever, Webhelp. Distribution et commerce : Marjane Group, Label’Vie, Decathlon, Electroplanet.
Conseil et services : Deloitte, KPMG, NYB Consulting, Cercle RH. Ateliers et conférences pour préparer son avenir professionnel
En parallèle des stands de recrutement, le forum proposera une série d’ateliers et de conférences animés par des experts du secteur des ressources humaines et de l’employabilité.
Un contexte économique favorable aux opportunités
Cet événement intervient dans un contexte où le marché de l’emploi marocain montre des signes de dynamisme. Les secteurs de l’offshoring, de l’industrie automobile et des nouvelles technologies sont en pleine expansion, offrant de nombreuses opportunités aux jeunes diplômés.
Témoignages d’anciens participants
Les précédentes éditions du forum ont déjà porté leurs fruits. « J’ai pu décrocher un stage chez L’Oréal grâce au LCI Career Expo, qui s’est transformé en emploi permanent. C’est une chance unique de rencontrer directement les recruteurs », témoigne Amal, diplômée de HEM en 2022. Informations pratiques Dates : 13 et 14 novembre 2024 Horaires : de 9h00 à 17h00 Lieu : Campus de HEM Casablanca, Quartier Californie, Route de Nouaceur. Accès : Ouvert à tous les étudiants et jeunes diplômés sur inscription.
Créée en 1988, HEM Business & Engineering School est une institution de référence dans l’enseignement supérieur privé au Maroc. Avec des campus à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger, HEM propose des formations en management, ingénierie et sciences politiques. L’école est reconnue pour son approche pédagogique innovante, son ouverture à l’international et son engagement en faveur de la recherche appliquée.
À propos du groupe LCI Éducation
Présent sur cinq continents, le réseau canadien LCI Éducation compte 23 campus et plus de 2 000 collaborateurs impliqués chaque année dans la formation de plus de 20 000 apprenants à travers le monde. Le groupe met son expertise au service des étudiants et des entreprises, en offrant des programmes harmonisés et respectueux des cultures locales. LCI Éducation a été nommé parmi les sociétés les mieux gérées au Canada.
Megan Valère SOSSOU
Appui à la mise en œuvre du projet Benkadi Bénin : Vers la durabilité des groupes de réflexion sur le changement climatique à Ouinhi
Dans la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, l’ODDB ONG a récemment mené des activités pour assurer la durabilité des groupes de réflexion locaux sur les changements climatiques dans la commune de Ouinhi. Ces rencontres, organisées du 8 au 14 octobre 2024, visent à renforcer la capacité de prise de décision et à soutenir les actions de plaidoyer sur des questions climatiques. Alors que le projet devrait s’achever en 2025, la pérennisation de ces groupes reste un enjeu majeur pour continuer à sensibiliser et agir à long terme.
La première rencontre qui s’est tenue le 8 octobre à la mairie de Ouinhi à réunir les membres du comité d’élaboration et d’intégration des actions d’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération. Présidée par le Secrétaire Exécutif de la mairie, Abdoulassidou AROUNA, cette réunion a permis d’approfondir la compréhension des objectifs du cadre et à revoir l’acte de formalisation du comité. Les discussions ont abouti à l’identification de certaines lacunes dans la composition et les objectifs du cadre initial.
Analyse du fonctionnement des cadres de concertation
La deuxième activité, qui s’est déroulée du 10 au 14 octobre, a pris la forme de visites au sein de la commune et d’ateliers d’échanges avec les huit cadres de concertation existants à Ouinhi. L’objectif de cette phase était de collecter des informations sur le fonctionnement de ces groupes, les thématiques abordées, les résultats obtenus, ainsi que les défis rencontrés. Répartis en groupes de travail, les participants ont rempli des outils de capitalisation afin d’évaluer les approches de plaidoyer, de lobbying et de prise de décision participative.
Ces échanges ont permis de dresser un bilan exhaustif, analysé sous la forme d’une matrice FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Il s’est agi de mieux comprendre le rôle du comité d’élaboration et d’intégration des actions d’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération et d’identifier les ajustements nécessaires pour assurer leur durabilité au-delà de la fin du projet.
Une nouvelle structure pour un cadre de concertation durable
À l’issue de ces activités, le groupe de réflexion mis en place par le projet Benkadi a adopté un nouveau nom et une structure améliorée pour mieux s’intégrer dans la dynamique communale de Ouinhi. Rebaptisé cadre de concertation sur les actions d’adaptations face aux effets des changements climatiques, ce groupe inclut désormais des acteurs étatiques et non étatiques. De plus, son financement a été intégré au budget de la mairie, qui pourra également solliciter des partenaires potentiels pour en assurer le bon fonctionnement.
La commune de Ouinhi s’est engagée à prendre un arrêté qui entérinera les modifications apportées à l’ancien acte de formation. Ce document officialisera les ajustements et assurera un cadre légal pour le fonctionnement continu du groupe de concertation. Ces initiatives du projet Benkadi au Bénin, démontrent la volonté des acteurs d’intégrer durablement les réflexions sur les changements climatiques dans les processus décisionnels de la commune de Ouinhi.
Megan Valère SOSSOU
Dialogue communautaire à Abomey : sensibilisation sur les droits à la santé et les violences gynécologiques
Un dialogue communautaire a rassemblé plusieurs acteurs ce samedi 2 novembre 2024 à Vidolé, dans la ville d’Abomey. Organisé par le Journal Santé Environnement en partenariat avec Amnesty International Bénin ce dialogue s’inscrit dans le cadre de la campagne pour le droit à la santé. L’objectif principal était de contribuer à l’amélioration du respect du droit à la santé en sensibilisant les différents acteurs sur les mécanismes de recours en cas de violations.
Cette rencontre a rassemblé une grande diversité de participants, parmi lesquels des élus locaux, des leaders féminins d’associations, des infirmières, des sages-femmes et des membres des comités de gestion des centres de santé d’Abomey.
A l’entame, Megan Valère SOSSOU a exposé le contexte et les objectifs de la campagne d’Amnesty International, permettant aux participantes de mieux comprendre l’importance de cette initiative. Une vidéo explicative de vingt minutes a été projetée pour sensibiliser aux violences gynécologiques et obstétricales. Madame Annick NONONHOU, sage-femme, juriste, et présidente du Réseau des Sages-femmes Amis des Patients (RSAP), a approfondi ces questions, abordant les aspects juridiques et les droits des patientes.
Des témoignages et échanges d’expériences ont enrichi les débats, révélant plusieurs défis au respect du droit à la santé, notamment un personnel de santé insuffisant et des équipements inadéquats dans les centres de santé.
La deuxième partie de la session a été dédiée à une présentation sur les droits des patients et les recours possibles en cas de violation, animée par Monsieur Megan Valère SOSSOU. Il a rappelé les droits fondamentaux des patients : bénéficier de soins de qualité, choisir librement leur praticien, être informé sur leur état de santé, et donner un consentement éclairé. Il a également abordé le droit d’introduire une plainte auprès d’un service de médiation en cas de non-respect de ces droits.
Échanges interactifs avec un engagement collectif
Des témoignages d’acteurs de terrain, comme celui de Madame Lucie Edwige BESSE, sage-femme à Zoumou, ont démontré les démarches internes pour traiter les cas de violations du droit à la santé. William DJISSA, représentant de l’autorité sanitaire, a souligné la nécessité d’une collaboration respectueuse entre agents de santé et usagers pour garantir ces droits.
Les participantes ont posé des questions, partagé leurs expériences et pris l’engagement de promouvoir le respect des droits de santé dans leurs communautés. Ils ont également promis de transmettre les informations acquises pour sensibiliser davantage leurs entourages.
Adèle Zohou, sage-femme au centre de santé de l’arrondissement de Djegbe, a exprimé son ressenti : « Nous sommes heureuses d’apprendre ces pratiques qui respectent davantage le corps de la femme. Cependant, notre pays n’a pas encore les moyens d’adopter pleinement ces approches. » A l’en croire, le défi est de taille, il est facile d’entendre ces beaux messages, mais leur application reste difficile, vu le contexte actuel et les défis auxquels nos services de santé font face.
Hortense Atakla, sage-femme à Adjahito, dans le centre-ville d’Abomey, a quant à elle souligné un important besoin : « Une formation approfondie serait nécessaire pour mettre en œuvre efficacement ces nouvelles pratiques visant à renforcer le respect du droit à la santé de chacun. »
Assohoto Carole, commerçante à Abomey, a apprécié l’initiative : « Si ces informations sont réellement appliquées, elles permettront de réduire les taux de mortalité dans les maternités. »
Aux termes de cette rencontre, une trentaine de participants à savoir : élus locaux, femmes leaders, infirmières, sages-femmes et membres des comités de gestion ont été mieux informés sur les violences gynécologiques, le droit à la santé et les recours possibles. Ce dialogue communautaire organisé à Abomey, a contribué à la dynamisation de la communication entre les citoyens, les professionnels de santé et les autorités locales, pour le respect des droits de santé au Bénin.
Hornella ADOGBO-MEDAGBE
MOROCCOCANNA: Un opérateur socialement et éthiquement engagé
Le développement de la filière médicale du cannabis au Maroc se confirme de jour en jour. Une dynamique qui permet d’ores et déjà d’améliorer les revenus et de stimuler l’activité des agriculteurs de cette filière. Moroccocanna est un opérateur qui s’engage dans cette filière strictement encadrée et réglementée. L’entreprise est, en effet, en pole position dans ce secteur. Elle se dédie à la production de produits cannabinoïdes de très haute qualité, cultivés et transformés au Maroc. Guidé par les principes de qualité, d’innovation et de durabilité, l’opérateur œuvre à offrir des produits naturels et authentiques dans le strict respect des normes officielles.
Moroccocanna : des valeurs partagées
Un riche héritage marocain et une expertise pointue dans la culture du cannabis caractérisent le travail de Moroccocanna. Combinant des traditions séculaires et des pratiques agricoles modernes pour produire des produits cannabinoïdes de premier choix, l’engagement de l’entreprise pour une qualité et une authenticité constantes guide l’ensemble de sa chaîne de valeur, de la semence à la récolte, en passant par la transformation.
La commercialisation des produits Moroccocanna est déjà opérationnelle auprès des professionnels de ce secteur. La gamme des produits inclut notamment diverses huiles de CBD, des résines, des fleurs, de la biomasse isolée et d’autres dérivés du cannabis. Le catalogue de Moroccocanna est étendu et répond aux attentes des distributeurs. Chaque produit est testé avec rigueur conformément aux normes internationales établies en la matière, garantissant une expérience hautement sûre et efficace pour les clients.
Produits commercialisés par Moroccocanna
Moroccocanna propose un éventail de produits issus de cannabinoides et ses dérivés dont : FLEUR, RÉSINE, POLLEN, ISOLAT, BIOMASS, HUILE, PRODUITS COSMÉTIQUES, PRODUITS ALIMENTAIRES
Moroccocanna : des ambitions très fortes
À préciser que Moroccocanna adhère au principe des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement. L’opérateur travaille en étroite collaboration avec les communautés locales et les agriculteurs afin de promouvoir des systèmes de culture responsables qui préservent les ressources naturelles.
Entreprise innovante autant que responsable, Moroccocanna investit dans la recherche et le développement pour améliorer sans cesse ses produits et ses process. Elle croit également à la nécessité de redonner de l’importance aux communautés locales, à travers des initiatives sociales et économiques, ce qui en fait un opérateur socialement et éthiquement engagé.
La part de marché visée par Moroccocanna n’est pas encore déterminée, mais d’ores et déjà l’entreprise se positionne en tant qu’acteur-clé de l’écosystème marocain sur ce marché. Elle œuvre à profiter de l’émergence de ce marché et de son futur prometteur pour en être une locomotive au niveau national, mais aussi international.
Cette ambition se traduit d’ores et déjà par l’importance de l’effort d’investissement programmé en matière de production et de transformation. L’enveloppe prévisionnelle est, en effet, de plus 3 milliards de DH, ce qui en dit long sur la dynamique annoncée de Moroccocanna sur son marché. À l’export, les principaux débouchés ciblés à l’international sont les deux périmètres géographiques les plus importants au monde dans cette activité : l’Europe et les États-Unis, en l’occurrence.
On ne saurait occulter le volet de l’engagement socio-économique de l’entreprise ! Il existe en effet une Charte Éthique qui encadre le travail de Moroccocanna avec les producteurs. «Nous souhaitons mettre en avant l’humain et la préservation de l’environnement. D’où notre cahier des
charges et nos protocoles tournés vers la pérennité et le respect de chaque acteur de la chaîne de valeur. Les agriculteurs sont mis à l’honneur. C’est pourquoi notre traçabilité de produit ne représente pas seulement un suivi, mais une histoire derrière chaque produit. L’histoire de l’agriculteur sera associée au produit final pour permettre au consommateur de mettre un visage et une histoire de vie derrière ce qu’il consomme !», explique-t-on auprès du top-management de Moroccocanna.
Megan Valère SOSSOU
Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique
Le mardi22 octobre 2024, Speak Up Africa a distingué les acteurs qui ont marqué l’année 2023 dans le domaine du développement durable en Afrique lors de la 5ème édition du Prix du Leadership Speak Up Africa qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal. Ce prix annuel lancé en 2019 par Speak Up Africa vise à reconnaître et célébrer les personnes ainsi que les organisations qui font preuve d’un leadership exemplaire dans le secteur de la santé publique et qui ont eu un impact positif sur le développement durable en Afrique.
Pour cette 5ème édition, cinq personnalités et organisation de divers secteurs ont été distinguées lors du Prix Speak Up Africa du Leadership pour leur engagement et leurs réalisations dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées ou encore la promotion de l’accès universel à l’assainissement et l’égalité des genres.
Il s’agit de :
Farida Tiemtore, Fondatrice des Héroïnes du Faso, Voix EssentiELLES du Burkina Faso et Membre du Conseil des Jeunes du Fonds mondial a été distinguée pour son travail et son engagement à l’échelle communautaire sur les questions de l’égalité des genres ;
Dr. Ibrahima Socé Fall, Directeur du Programme des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son rôle essentiel dans la priorisation et l’augmentation de la visibilité sur ce groupe de maladies ;
Amadou Gallo Fall,Président de la Ligue Africaine de Basketball, pour son leadership et la collaboration directe avec Speak Up Africa dans le cadre du programme de mentorat « Les LeadHERs d’Afrique rencontrent la BAL4HER » visant à renforcer l’égalité des genres et le leadership féminin dans les industries du sport en Afrique ;
Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme pour son leadership dans les efforts communs d’élimination du paludisme à l’échelle mondiale ; et
Oumou Kalsom Diallo, pionnière de la santé digitale au Sénégal et Membre Fondateur du Réseau des femmes africaines dans la santé digitale (AWIDH), avec Africa CDC et Speak Up Africa, mis en place depuis octobre 2022.
« C’est un honneur pour moi de recevoir le Prix du Leadership de Speak Up Africa. Nous sommes confrontés à de nouveaux défis en matière de lutte contre le paludisme, à l’image du changement climatique ou de la résistance aux médicaments et insecticides, c’est pourquoi le Partenariat RBM redouble d’effort pour rassembler les acteurs de la lutte contre le paludisme afin de dynamiser et mutualiser nos efforts communs et pour en finir avec cette maladie. » déclaré Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat pour en finir avec le paludisme.
Farida Tiemtore, Fondatrice et Présidente des Héroïnes du Faso et Voix EssentiELLES du Burkina Faso n’a pas manqué de réitérer l’engagement son organisation à continuer à agir aux côtés de Speak Up Africa pour renforcer l’impact et le leadership des femmes des jeunes au niveau des plateformes et instances de prise de décision sur le continent. « « Je suis ravie de faire partie d’un mouvement et d’une initiative régionale qui visent à magnifier la place des femmes dans les instances de prise de décisions, en tant que jeune burkinabè, c’est un immense honneur de recevoir cette reconnaissance qui me motive d’autant plus à apporter des changements transformationnels au niveau du Burkina Faso, du Conseil des jeunes du Fonds mondial ou des réseaux Voix EssentiELLES. »
Célébré en 2024, la remise du Prix du Leadership a conclu la « Journée Speak Up Africa : « Sortir des sentiers battus : Célébrer le leadership et promouvoir la collaboration » » qui a rassemblé plus de 100 partenaires gouvernementaux, techniques, financiers et de mise en œuvre afin de promouvoir initiatives, mouvements et campagnes innovantes et impactantes en Afrique.
« Aujourd’hui, Speak Up Africa célèbre le leadership africain dans l’atteinte de nos objectifs communs et mondiaux de développement durable. Un leadership que l’organisation catalyse, promeut et amplifie à travers chaque partenariat stratégique et chaque moment clé. L’architecture de la santé et du développement mondiale se ficelle grâce aux individus que nous célébrons et que nous avons rassemblé aujourd’hui et nous leurs en sommes reconnaissantes et reconnaissants » a conclu Yacine Barro Bourgeault, Présidente du Conseil d’administration de Speak Up Africa.
A noter que le Prix du Leadership Speak Up Africa ne se limite pas à des distinctions, mais il incarne un mouvement, une vision d’une Afrique portée par des champions du développement durable. À travers l’engagement de ces leaders, c’est une Afrique résiliente, inclusive et tournée vers l’avenir qui se construit chaque jour, inspirant des générations entières à transformer leurs communautés. En honorant ces parcours, Speak Up Africa rappelle que le leadership africain est le pilier essentiel de la santé publique et du progrès durable sur le continent.
« À l’écoute de tes signes » : le documentaire de Cynthia Hégron, un plaidoyer pour l’inclusion sociale des sourds au Bénin
« À l’écoute de tes signes » est le titre du documentaire qui a retenu toute l’attention lors du Colloque International sur l’Éducation Inclusive à Porto-Novo, ce lundi 28 octobre 2024. Réalisé par Cynthia Hégron, journaliste reporter d’images indépendante, en collaboration avec l’organisation ASUNOES-Bénin CAEIS, ce documentaire vise à sensibiliser à l’inclusion des personnes sourdes au Bénin, à mieux comprendre leur parcours, leurs obstacles et leurs réussites. Axé sur l’inclusion des personnes sourdes au Bénin, le documentaire, fruit de cette collaboration a été présenté en avant-première au grand public.
Produire un documentaire qui examine de près l’inclusion des sourds en milieu scolaire et professionnel est inédit dans la sphère médiatique béninoise. Pour Cynthia, il était essentiel de faire découvrir ce documentaire, en priorité, aux personnes sourdes ainsi qu’aux autorités et aux acteurs nationaux et internationaux œuvrant pour leur inclusion et leur épanouissement. L’intérêt de Cynthia pour ce sujet a débuté il y a un peu plus d’un an, lorsqu’elle a réalisé un reportage pour France 24 au Centre d’Accueil et d’Éducation Inclusive des Sourds à Porto-Novo, à l’occasion de la Journée mondiale des sourds.
Elle raconte : « J’ai été frappée par le fait que, dans une même classe, enfants sourds et entendants apprennent et communiquent ensemble. Dans cet établissement, le véritable handicap est finalement de ne pas connaître la langue des signes. L’inclusion entre entendants et sourds y existe depuis trente ans grâce à son fondateur, M. Raymond Sekpon. J’ai pu continuer à travailler sur ce sujet et découvrir la difficulté pour une personne sourde d’accéder à l’université en raison du manque d’interprètes, ainsi que les obstacles à l’obtention d’un emploi correspondant à ses aspirations. »
Histoires de résilience et de détermination
Le documentaire, inspiré par ce constat marquant, a permis à Cynthia de découvrir une résilience et une détermination remarquables chez les personnes rencontrées, avec un véritable désir d’évoluer. Elle confie avoir été touchée par ces histoires, certaines difficiles à entendre, d’autres inspirantes pour la communauté sourde. C’est pourquoi elle recommande de promouvoir la reconnaissance de la langue des signes comme langue officielle au Bénin, ajoutant que, si cela venait à être fait, le Bénin deviendrait un pionnier en Afrique francophone.
Parmi les récits marquants, celui de Réel, un garçon de 14 ans, a profondément touché la réalisatrice. Elle raconte :
« L’histoire de Réel, un jeune garçon de 14 ans, m’a particulièrement touchée. J’ai rencontré sa mère pour recueillir le témoignage d’une famille et comprendre comment des parents entendants parviennent à maintenir la communication avec leur enfant sourd. Elle m’a raconté que son fils avait été diagnostiqué, dans sa petite enfance, malentendant d’une oreille et sourd de l’autre. Les parents avaient souhaité lui donner accès au monde des entendants grâce à un appareillage auditif. Lorsqu’ils se sont rendus dans une clinique au Bénin pour réaliser le moule de l’appareil, le personnel soignant a commis une grave erreur : en prenant l’empreinte, ils ont perforé le tympan de l’enfant et laissé un corps étranger dans son oreille, sans en informer les parents. Cet incident a considérablement réduit les chances de Réel d’être appareillé et l’a profondément affecté. Depuis, il s’est replié sur lui-même, et son oreille reste sujette à des infections qui n’ont jamais complètement guéri. »
L’espoir d’un dialogue inclusif
À travers ce documentaire, Cynthia espère encourager un dialogue plus inclusif et ouvrir l’accès aux études supérieures et au monde professionnel pour les personnes sourdes. Elle est convaincue qu’avec ASUNOES-Bénin, ce message résonnera auprès des spectateurs et contribuera à une meilleure compréhension du handicap auditif.
Le Centre d’Accueil et d’Éducation Inclusive des Sourds, géré par ASUNOES-Bénin, incarne cette vision de l’inclusion en intégrant sourds, malentendants et entendants dans les mêmes classes. Cette initiative, qui permet aux élèves de suivre leur scolarité jusqu’au baccalauréat, est unique en Afrique de l’Ouest francophone. A noter que ce documentaire a reçu le soutien de Atinssa.org, l’ONG New World, de Solidarité Sans Frontière – 2SF et de Respaix.
Constance AGOSSA
Biodiversité au Bénin : L’ONG NABEN initie au rugby pour la restauration des écosystèmes à Agonvè
Le vendredi 25 octobre 2024 a eu lieu au complexe fluvio-lacustre d’Agonvè le lancement officiel du projet, intitulé « Tackling Nature’s Challenges : Initiation au Rugby pour la Restauration des écosystèmes forestiers et humides d’Agonvè ». Une initiative de l’ONG Naben, en partenariat avec l’association Grandir avec le Rugby, le service des Eaux Forêts et Chasse, Ecological Esquads-Benin et soutenue financièrement par Play For Nature. L’objectif est de promouvoir la protection de l’environnement et la restauration des écosystèmes dégradés à travers le sport, tout en initiant les jeunes (élèves) à la pratique du rugby.
Cette cérémonie de lancement a rassemblé de nombreux acteurs locaux et régionaux de la biodiversité pour sensibiliser la communauté à la préservation de la nature à travers le sport. L’initiative est également inscrite dans une démarche pédagogique en initiant les jeunes, en particulier les élèves, à la pratique du rugby, un sport porteur de valeurs de solidarité et de respect de l’environnement.
Chams-dine Affo, forestier et responsable de la section communale Eaux, Forêts et Chasse de Zangnanado, ne doute pas que la préservation de nos ressources naturelles est essentielle pour faire face aux défis environnementaux d’aujourd’hui. C’est pourquoi affirme-t-il, « Il est important pour chacun de nous de prendre soin de l’environnement en plantant des arbres en abondance »
Habib Agossou, chargé du projet invite les parents à permettre que les enfants puissent prendre part activement au projet afin de permettre que les résultats soient atteints.
« Le sport en général et particulièrement le rugby renforce la santé humaine tout en sensibilisant au respect de la nature », a déclaré, le représentant de l’association Grandir avec le Rugby, Gildas Houkpatin, qui a introduit la première communication de la journée sur le thème : ‘Sport et Écologie : un duo gagnant pour la protection de l’environnement.
Les différentes présentations ont permis de souligner les bienfaits de la restauration des écosystèmes pour les communautés locales et la biodiversité, rappelant que le changement climatique nécessite des actions collectives et locales pour une résilience renforcée.
Les acteurs présents ont ensuite participé à une plantation d’arbres symbolique, marquant le début du processus de réhabilitation du complexe fluvio-lacustre. Des plants de palétuviers et de Ceiba pentandra ont été introduits dans le paysage. Aux côtés des élèves, les sages et têtes couronnées de la localité ont également pris part aux activités, démontrant leur soutien et leur implication active dans la protection de leur environnement.
Le moment marquant de cette journée a été l’initiation au rugby. En effet, les élèves, encadrés par l’équipe de l’association Grandir avec le Rugby, ont découvert ce sport et ses valeurs : engagement, persévérance et respect – autant d’attributs nécessaires pour mener à bien des projets de protection de l’environnement.
Le succès de cette première semaine dédiée au lancement du projet ouvre la voie à des actions futures pour la préservation des écosystèmes locaux à Agonvè.