L\’OMS Bénin et le Ministère de la Santé organisent une vaste campagne de dépistage du diabète et de l\’hypertension artérielle
Pour commémorer les 75 ans de l\\\’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bureau de l\\\’OMS au Bénin et le Ministère de la Santé ont collaboré pour mettre en place une vaste campagne de dépistage du diabète et de l\\\’hypertension artérielle, ainsi que d\\\’autres facteurs de risque, dans trois départements du Bénin : l\\\’Atacora, la Donga et le Mono. Cette campagne se déroulera du 11 au 15 avril 2023 et vise à encourager la population à se rendre dans les centres de santé, les centres de jeunes et les espaces publics pour bénéficier de ces services gratuits.
Megan Valère SOSSOU
Bénin : l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé dévoile les nids d’opportunités aux nouveaux médecins
L\\\’Autorité de Régulation du secteur de la Santé au Bénin (ARS) a organisé au profit des nouveaux médecins et pharmaciens, une table ronde sur le thème :\\\ »Qui est l\\\’avenir du secteur de la santé du Bénin\\\ ». Tenue le mardi 14 février 2023 au Palais des Congrès de Cotonou, ladite séance a permis d\\\’éclairer ces nouveaux Docteurs sur la panoplie d’opportunités qui s’offre à eux dans le secteur de la santé. Les échanges ont été conduits par un panel de cinq membres, dont le ministre de la Santé le professeur Benjamin HOUNKPATIN.
Le Président de l\\\’ARS, Dr Lucien DOSSOU-GBETE a rappelé à l’occasion, la mission de la structure qui est de travailler pour l\\\’amélioration du contenu de l\\\’offre du service de santé ; l\\\’amélioration de la qualité de l\\\’offre, l\\\’amélioration de la sécurité de tous les soins dans tous les établissements publics et privés. Il a ensuite évoqué les réformes engagées par le gouvernement du Président Patrice TALON pour un secteur de la santé performant. Ces réformes aux dires du Dr Lucien DOSSOU-GBETE reposent sur trois piliers à savoir le volet institutionnel, le volet organisationnel et le volet fonctionnel.
Nombreuses sont les opportunités que le Gouvernement du Bénin offre aux médecins et aux pharmaciens rassure le ministre de la Santé, professeur Benjamin HOUNKPATIN. Ces opportunités passent d\\\’abord par la prise de trois lois qui servent de tremplin aux Docteurs pour leur permettre d’avancer. Il s\\\’agit premièrement de la loi portant protection de la santé des personnes en République du Bénin ; de la loi qui réglemente l\\\’activité pharmaceutique au Bénin. Dans ce cadre, le gouvernement a créé l\\\’agence béninoise de régularisation pharmaceutique qui est une agence qui a besoin des ressources humaines telles que les pharmaciens inspecteurs : « Vraiment, le secteur est ouvert pour vous. Vous avez beaucoup d\\\’opportunités. Grâce à la loi sur l\\\’exercice en Clientèle privée, nous avons garanti la liberté d\\\’investissement », a-t-il déclaré.
Sur le plan des ressources humaines, le ministre de la Santé a rappelé le plan quinquennal élaboré et qui est en train d’être mis en œuvre de façon méthodique pour le bonheur des Docteurs. Le professeur Benjamin HOUNKPATIN évoque le choix du gouvernement d\\\’ouvrir le chemin vers la spécialisation à travers le projet LLF. Il n\\\’a pas manqué de revenir sur les salaires qui sont considérables, mais il rassure que le Gouvernement travaille à les relever davantage pour le bien-être de tous les acteurs.
La séance a été très enrichissante et a permis aux nouveaux Docteurs de mieux cerner leur place dans le secteur de la santé ainsi que les nombreuses opportunités offertes par le Gouvernement.
Lancement officiel de Bénin Santé 2023 par le ministre de la Santé, Benjamin HOUNKPATIN
La troisième édition de Bénin Santé a été officiellement lancée ce vendredi 14 avril 2023 au palais des congrès. Une grande rencontre à laquelle prennent part d’importantes personnalités et acteurs du monde sanitaire du Bénin, de la sous-région et de l\\\’Europe. Le lancement officiel a été prononcé par le ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN, Parrain de l\\\’évènement.
C’est un rendez-vous exceptionnel post covid-19 de donner et du recevoir à en croire la Vice-présidente de la PSSP dans son mot de bienvenue aux participants et aux invités de marque. En exhortant les différentes parties prenantes à passer en beauté les prochains jours avec plus de participation dans les ateliers, master class, formation pour un partage d’expérience optimal, elle n’a pas manqué de remercier les différents partenaires et sponsors de l’événement.
Dr Clare OMATSEYE, Présidente de la Fédération Ouest Africainedes Alliances du Secteur Privé de la Santé s\\\’est montrée très émue de la forte mobilisation des acteurs du secteur sanitaire du privé et du public Béninois. Elle n\\\’a pas manqué d\\\’adresser ses félicitations et encouragements à l\\\’endroit de la Plateforme du Secteur Sanitaire Privé (PSSP) pour le succès dans l’organisation de Bénin Santé 2023.
La Représentante Résidente de l’OMS au Bénin Dr Renée Tania BISSOUMA-LEDJOU a quant à elle, appelé les acteurs à une franche et transparente collaboration entre acteurs du secteur sanitaire privé et avec les acteurs du secteur public. Elle a réaffirmé la disponibilité permanente de son institution à être du côté du gouvernement, de la PSSP pour atteindre la couverture sanitaire universelle.
L’importante annonce de l\\\’Ambassadeur des États-Unis près le Bénin
Tout comme l’OMS, l’USAID fait partie des fidèles partenaires de Bénin Santé, une initiative qui offre de nombreuses opportunités aux acteurs du secteur sanitaire privé et public pour accroître la résilience à travers le renforcement du système sanitaire béninois. Dans ce cadre et en étroite collaboration avec la PSSP, l’USAID a mis en place un réseau de jeunes logisticiens qui œuvrent au quotidien pour le renforcement de la chaîne d’approvisionnement au niveau communautaire.
Pour Brian SHUKAN, Représentant des États-Unis près le Bénin, cet engagement aux côtés des acteurs du secteur sanitaire privé au Bénin témoigne de la disponibilité du gouvernement américain à accompagner le renforcement le système de santé du Bénin. C’est pourquoi il annonce le gouvernement américain sélectionne actuellement des institutions financières au Bénin pour fournir un garanti de prêt bancaire de 20 millions de dollars US pour faciliter l’achat des équipements dans le secteur privé de la santé en garantissant la moitié du prêt aux petites entreprises qui fournissent des solutions renforçant le système de santé pour le rendre plus résiliente.
En lançant officiellement les hostilités de la troisième édition de Bénin Santé, le ministre de la Santé dit reconnaître le rôle du secteur sanitaire privé sur l’échiquier national pour l’offre des soins aux populations en zone urbaine, périurbaine et rurale.
« Nous appréhendons à sa juste valeur toute la chance que notre système de santé a d’avoir un peu plus de la moitié des besoins en soins de santé des populations comblés par le secteur privé. » C’est une force dont il faut saisir la portée, dit-il en invitant à la veille d’optimisation en s’assurant davantage de la qualité et de la sécurité des soins.
Comptant sur la volonté des acteurs, il espère des travaux de Bénin Santé 2023 que les acteurs puissent sortir plus ragaillardis, plus combatifs, plus motivés pour un accès équitable des béninois à des soins de qualité. La coupure symbolique du ruban a marqué l\\\’ouverture officielle du salon médical, l’une des quatre activités au menu de cette nouvelle édition de Bénin Santé.
Megan Valère SOSSOU
Relation Chine Afrique : 33 médecins chinois honorés par le Bénin
33. C’est le nombre de médecins chinois ayant bravé monts et vallées pour maintenir la population béninoise en meilleure santé. Ces travailleurs médicaux chinois ont reçu la médaille d\\\’honneur du gouvernement béninois pour leur contribution exceptionnelle à la santé publique au Bénin, grâce à leur travail acharné et à leur expertise.
Depuis 1978, la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, a envoyé 26 équipes d\\\’aide médicale au Bénin, en Afrique de l\\\’Ouest, en vertu d\\\’un protocole signé entre les gouvernements chinois et béninois. Ces équipes, composées de 616 professionnels de la santé, ont sauvé des millions de vies en effectuant plus de 100 000 interventions chirurgicales. Ces médecins chinois sont venus au Bénin avec un large éventail de compétences.
Ces médecins chinois sont venus au Bénin avec un large éventail de compétences. J\\\’ai apporté des fournitures médicales et des médicaments car il y a une pénurie de matériel médical et de médicaments au Bénin. Ils ont également fourni une technologie médicale couramment utilisée en Chine, mais pas encore disponible au Bénin.
Selon Ma Jie, anesthésiste à l\\\’hôpital Yinchuan First People, les patients traités, étaient souvent dans un état critique ou nécessitaient une anesthésie générale. \\\ »Avant de partir, nous avons acheté des médicaments dont nous avions un besoin urgent et les avons donnés aux hôpitaux du Bénin\\\ », a-t-il déclaré.
L\\\’équipe chinoise de secours médicaux n’a pas manqué de forger de solides liens d\\\’amitié avec le peuple béninois, renforçant les relations entre la Chine et le Bénin. Ces relations amicales participent également au renforcement de la coopération entre la Chine et les pays africains en matière de santé publique. Toutefois, les médecins chinois continuent de contribuer à l\\\’amélioration des soins de santé au Bénin malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19.
Megan Valère SOSSOU
Interruption Volontaire de Grossesse au Bénin: le gouvernement fixe les conditions
Le Conseil des ministres du Bénin a pris une décision importante en ce qui concerne l\\\’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) lors de sa réunion du mercredi 12 avril 2023. Un décret régissant les conditions d\\\’application de cette pratique a été adopté. Désormais, seuls les médecins, les sages-femmes et les infirmiers dûment habilités pourront pratiquer l\\\’IVG dans des formations sanitaires publiques ou privées. Les établissements du secteur privé devront être agréés par le ministre de la santé et remplir des conditions techniques spécifiques.
En outre, le décret impose aux établissements de santé de fournir une prise en charge psychologique et sociale de la patiente avant et après l\\\’intervention. Le secret professionnel est également requis pour tous les intervenants dans le traitement des demandes, et la clause de conscience est garantie pour ceux dont les convictions religieuses ou philosophiques les empêchent de participer à cette pratique.
Le décret exige également que les risques associés à chaque procédure abortive soient exposés à la patiente, quelle que soit la raison de la demande d\\\’IVG. Le consentement éclairé, libre et renouvelé de la patiente est également requis avant toute intervention.
Le ministre de la santé a pour mission de faire une bonne vulgarisation de ce décret afin d\\\’assurer une application efficiente de cette pratique. Cette décision représente un pas important vers la garantie de la santé reproductive des femmes au Bénin.
Megan Valère SOSSOU
Lutte contre l’obésité au Bénin : l’activité physique recommandée comme moyen de prévention
Au Bénin, la prévalence de l’obésité globale était de 7,4%, en 2015 avec des disparités entre milieu rural et urbain et entre les sexes. Le 04 mars 2023, le monde entier célèbre une nouvelle fois la journée mondiale de lutte contre l’obésité. C’est une mobilisation qui demeure une réponse mondiale à une maladie qui gagne du terrain dans le monde. Car plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses, soit 650 millions d’adultes, 340 millions d’adolescents et 39 millions d’enfants. Et ce nombre ne cesse d’augmenter.
Pourtant, l’un des leviers pour éviter les risques de morbidités et de mortalité associés au surpoids et à l’obésité est de pratiquer une activité physique régulière, bien que les problèmes de poids justement aient tendance à rendre les personnes qui en souffrent de plus en plus sédentaires.
Quand on parle d’activité physique régulière, il n’est pas question forcément d’une activité sportive. La marche, le jardinage, le bricolage, s’occuper de sa maison, sont bel et bien des activités physiques et sont bénéfiques à condition de pratiquer tous les jours. Pour les personnes qui ont perdu l’habitude de bouger, voire qui sortent très peu de chez elles, il existe également des programmes d’« activités physiques adaptées » qui, comme ce nom l’indique, sont spécifiquement élaborés pour accueillir chacun, quel que soit son âge, son état de santé ou ses capacités physiques.
L’activité physique a un rôle central dans la prise en charge du patient obèse dans l’objectif d’une perte pondérale. Elle vise essentiellement à contribuer à obtenir une balance énergétique négative. Une approche récente suggère de focaliser sur l’intensité sollicitant l’oxydation maximale des lipides. La prescription d’activités physiques doit toutefois s’adapter aux profils physiologiques et métaboliques du patient font savoir les spécialistes. Une évaluation de ses capacités physiques lors d’une ergométrie et une mesure de sa composition corporelle pourraient être des éléments centraux et déterminants de la prescription d’activités physiques.
On n’aura de cesse de le répéter, en complément d’une alimentation saine et équilibrée, les activités physiques participent à lutter contre la surcharge pondérale. En effet, en brûlant de l’énergie, il aide au contrôle et à la perte de poids. Selon les scientifiques, la reprise d’exercices va stimuler le système nerveux sympathique, et en améliorant l\\\’efficacité de l\\\’insuline (l’hormone régulatrice du taux de glucose dans le sang), aide à déstocker les graisses. Après un régime ou une perte initiale de poids, l’impact de l’activité physique sur la perte de poids est d’autant plusimportant rassurent-ils.
Adaptées, de nombreuses activités physiques et surtout sportives s’offrent au patient obèse. Nous vous en avons concocté quelques-unes, une série d’exercices sportifs favorables à la perte de poids. Il s’agit de :
Ronds bras tendus : En gardant les bras tendus devant à hauteur des épaules, réaliser de petits cercles.
Flexions : En partant de la position debout, pieds écartés, passer en position assise sur une chaise, en creusant le dos et en regardant devant soi. Les bras sont tendus devant pour s’équilibrer.
Moyens fessiers : Allongé(e) sur le côté, la jambe contre le tapis est pliée et le genou vers l’avant, l’autre jambe est tendue sur un coussin. Décoller le pied du coussin puis redescendre en gardant la jambe tendue.
Ponté pelvien : Allongé(e) sur le dos, les jambes pliées, pieds écartés, décoller les fesses du tapis en gardant le dos droit.
Gainage debout : Genoux fléchis, buste légèrement incliné vers l’avant, fesses en arrière afin de creuser le dos, tendre au maximum les bras au-dessus de la tête, maintenir l’alignement entre le bassin, les épaules et les mains.
Quadriceps : En se tenant pour rester en équilibre, dos droit, attraper un pied avec la main du même côté, amener le pied contre la fesse, basculer le bassin en arrière pour ne pas creuser le dos (vous pouvez utiliser un élastique ou une serviette si nécessaire).
Ischio-jambiers : Jambes tendues, se pencher le plus possible vers l’avant, venir attraper ses chevilles avec les mains.
Tous pour la lutte contre l’obésité et le surpoids, c’est le moment de se lancer un challenge d’exercices physiques.
Megan Valère SOSSOU
Recrutement de 64 profils dans la zone sanitaire Bèmbèrèkè – Sinendé
Dans le but de renforcer l’effectif de la zone sanitaire Bembèrèkè – Sinendé en personnel qualifié, suffisant et disponible, le bureau de zone lance le recrutement de 64 personnes. Il s’agit des Commis de Pharmacie, de caisse, des Aides-Soignantes, Secrétaires des services Administratifs, des statisticiens épidémiologistes, technicien de laboratoire, Infirmiers, sage-Femme et Médecin diplômé d’Etat.
Les dossiers de candidature sont attendus au Secrétariat du Bureau de Zone de Bèmbèrèkè – Sinendé au plus tard le vendredi 24 Avril 2023.
Cardiologie interventionnelle: Entretien avec Raymond ZEKPA, Expert en gouvernance hospitalière et Président de Benin Projects
En marge du Master Class organisé par Benin Projects en partenariat avec le Ministère de la Santé le 08 décembre 2022 sur la simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle, l’expert en gouvernance hospitalière et Président de Benin Projects, monsieur Raymond ZEKPA a accordé une interview à Venance Tossoukpe du Journal Santé Environnement.
Lire l’intégralité de cette interview ici :
Journal Santé Environnement : Bonjour monsieur le Président. Veuillez-vous présenter à nos fidèles lecteurs s’il vous plait.
Président Raymond ZEKPA : Merci monsieur le Journaliste. Je suis Raymond ZEKPA, Président de Benin Projects et Expert en gouvernance hospitalière.
Journal Santé Environnement: Quel regard portez-vous de façon générale sur le système sanitaire au Bénin et sur l’offre sanitaire en cardiologie en particulier ?
Président Raymond ZEKPA : Je voudrais d’abord saluer le dynamisme du Ministre de la Santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN qui, avec son équipe, a su mener les réformes nécessaires pour améliorer la qualité de l’offre sanitaire au Bénin. Le regard que je porte sur le système sanitaire au Bénin est positif. Il y a certes encore des choses à améliorer, des compétences à aller chercher, mais je pense que les lignes bougent depuis quelques années dans le domaine de la santé au Bénin. J’en veux pour preuve la mise en place de l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS), ainsi que la création de plusieurs agences de santé. Toute chose qui permet de réguler le secteur et de fluidifier la gouvernance hospitalière.
Pour ce qui concerne l’état des lieux de la cardiologie, je pense que c’est un secteur nouveau au Bénin. Le Bénin dispose toutefois de cardiologues de haut niveau, de cardiologues bien formés qui ont juste besoin d’une remise à niveau pour pouvoir se spécialiser dans la cardiologie interventionnelle. Je tiens à préciser que la cardiologie interventionnelle va de pair avec la chirurgie cardiaque comme avec l’endoscopie. Des efforts se font et Benin Projects est là pour accompagner le gouvernement, faire venir des compétences et des infrastructures de pointe pour permettre à nos professionnels de s’aguerrir afin de mieux soigner la population.
Journal Santé Environnement : Le 08 décembre dernier, Bénin Projects a, en partenariat avec le Ministère de la Santé, organisé un Master Class sur la simulation des pratiques de haut niveau en cardiologie interventionnelle. Que peut-on y comprendre ?
Président Raymond ZEKPA: Benin Projects a pris la responsabilité de faire venir au Bénin, ou de déceler sur place, des compétences de haut niveau pour participer au développement du pays. C’est dans ce cadre que j’ai pris mon bâton de pèlerin pour proposer à ceux qui le veulent, de venir voir le ‘’miracle’’ qui s’opère au Bénin. Cela m’a permis de rencontrer le Professeur Tran avec qui j’ai eu à travailler par le passé et qui est aussi membre et Vice-Président de Benin Projects. Nous avons ainsi décidé de la mise en place d’un projet de simulation pour la pratique de haut niveau en cardiologie interventionnelle, en ophtalmologie et en endoscopie. C’est dans ce cadre que, sur invitation du Président de la République, j’ai, accompagné du Professeur Tran, rencontré la haute autorité pour expliquer les tenants et les aboutissants de ce projet. Très réceptif, le Président de la République a donné son accord pour la mise en œuvre du projet. C’est à la suite de cela que j’ai été nommé, par décision du Ministre, Président du Comité mixte de suivi et de mise en place du projet. Et c’est pour anticiper sur le fonctionnement futur du centre qui sera mis en place qu’en collaboration avec le Professeur Tran, nous avons décidé d’organiser des Masters Class afin de préparer la partie béninoise à la découverte des nouvelles techniques et technologies en matière de cardiologie interventionnelle, d’ophtalmologie et d’endoscopie. Ce premier Master Class consacré à la cardiologie interventionnelle n’est que le début d’une série. Il s’agira pour les fois à venir de deux autres Masters class qui se pencheront sur l’ophtalmologie et l’endoscopie.
Journal Santé Environnement: En quoi consiste la cardiologie interventionnelle ?
Président Raymond ZEKPA : La cardiologie interventionnelle est en fait l’ensemble de tous les actes exploratoires et thérapeutiques qui sont réalisés par voie endo-vasculaire. La cardiologie interventionnelle concerne tous les domaines de la cardiologie, que ça soit les pathologies corolaires et les malformations congénitales telles que la fermeture d’une communication, une insuffisance cardiaque et tout ce qui est pathologie valvulaire.
Journal Santé Environnement : Il a été annoncé lors de ce Master Class que le projet aboutira à la mise en place d’un centre chirurgical hybride de formation en pratique de haut niveau en cardiologie interventionnelle, en ophtalmologie et en endoscopie. Quel impact un projet du genre pourrait-il avoir dans l’offre sanitaire au Bénin ?
Président Raymond ZEKPA : C’est une question très intéressante. La mise en place de ce centre hybride sera une première en Afrique et dans la sous-région. Ce centre aura à jouer deux rôles : dispenser des formations professionnelles d’excellence et de qualité au profit de nos professionnels ; et fournir des soins de qualité aux populations. C’est un projet phare pour l’Afrique et particulièrement pour l’Afrique de l’ouest qui viendra compléter l’offre de soins au Bénin tout en l’alliant à la formation continue de nos professionnels. Cela est très important dans la mesure où les techniques et technologies changent à une vitesse vertigineuse de nos jours. Il est donc nécessaire de se mettre au diapason. Mon rêve est qu’on ait au Bénin, à moyen et à long terme, un véritable hôpital virtuel où tous les professionnels, quelle que soit leur spécialité, peuvent venir compléter leur formation, s’aguerrir, se perfectionner et se donner les moyens de réussir dans leur métier. L’essentiel, comme je l’ai dit au début de cet entretien, c’est de pouvoir soigner de manière optimale et efficace la population béninoise et africaine, de limiter les évacuations sanitaires qui coûtent un budget énorme à notre État. Le Bénin est sur la bonne voie. Nous y croyons et nous y arriverons !
Journal Santé Environnement : Le Ministre de la santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN déclarait au cours du Master Class que « l’ambition à terme est de révolutionner la pratique en se positionnant comme un hub en matière de médecine de pointe ». Le Bénin a-t-il les moyens de concrétiser cette ambition ?
Président Raymond ZEKPA : Oui. Le Bénin a suffisamment les moyens de concrétiser cette ambition. Dans le Programme d’Action du Gouvernement, le budget alloué au secteur de la santé est colossal. Je peux vous rassurer que la plupart de ces projets sont inscrits dans le P.A.G et les financements nécessaires y ont été alloués. Les compétences existent également ici au Bénin comme ailleurs et peuvent contribuer à la concrétisation de cette ambition. Il faut juste que chacun y mette du sien. Je profite de cette occasion pour dire à certains de mes frères et amis de la diaspora de venir pour qu’on puisse, ensemble, construire notre pays. C’est ensemble que nous pouvons travailler pour aller de l’avant. Seul on est invisible mais ensemble on est invincible.
Journal Santé Environnement : Jusqu’à quand faut-il attendre pour constater l’effectivité de ce projet ?
Président Raymond ZEKPA : Nous avons une feuille de route à laquelle nous tenons. Ce Master Class que nous avions organisé le 08 décembre dernier est une étape pour préparer la ressource humaine dont nous aurons besoin pour faire fonctionner le centre. Je ne peux pas vous donner une date fixe mais je peux vous dire que la mise en place de ce centre sera effective à moyen terme. Benin Projects jouera pleinement sa partition et je ne doute pas de la détermination du Ministre de la santé et de toute son équipe, très dynamique. Je vous exhorte donc à la patience. Nous tiendrons notre promesse. Je suis un homme de parole et je ne lâche jamais.
Journal Santé Environnement : Nous arrivons au terme de cet entretien. Qu’avez-vous à dire pour conclure monsieur le Président ?
Président Raymond ZEKPA : Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’avez offerte. Je voudrais préciser que Benin Projects ne s’intéresse pas qu’au domaine de la santé et de la gouvernance hospitalière. Nous intervenons dans tous les domaines qui contribuent au développement d’une nation.
Je remercie tous les cadres du ministère de la santé qui ont rendu le séjour de notre délégation agréable. J’invite, une fois encore, tous ceux qui aiment ce pays à venir contribuer à son développement.
Journal Santé Environnement : Merci monsieur le Président. Nous vous souhaitons de passer un très bon séjour.
Président Raymond ZEKPA : Merci.
Le REMAPSEN s’imprègne de l’état du VIH pédiatrique au Bénin et en Afrique francophone
Le VIH chez l’enfant polarise moins l’attention. Pourtant la négligence de cet aspect de la maladie pourrait mettre à mal les efforts fournis dans la lutte contre le VIH SIDA de manière générale. Le REMAPSEN Bénin (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement) a initié une mini conférence sur le sujet ce jeudi 29 décembre 2022 à cotonou avec des spécialistes du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA)
La mini conférence a été animée par le directeur exécutif du Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA) Dr Gérès AHOGNON et le point focal au Bénin le Prof Léhila BAGNAN TOSSA. Selon les estimations du spectrum 2021, sur les 69 000 personnes infectées par le VIH au Bénin, 6 400 sont des enfants. 51 % des enfants infectés sont de sexe féminin. Ce sont là, des chiffres communiqués au cours de la rencontre. Les deux conférenciers ont dressé l’état des lieux du VIH pédiatrique en Afrique de l’ouest et du centre. L’efficacité de la lutte contre le VIH pédiatrique dépend de la prise en charge des mères séropositives. « Dans la plupart de nos pays, la femme enceinte, surtout au cours du dernier trimestre, soit on ne la trouve plus, soit le suivi au cours du dernier trimestre n’est pas correct » explique Dr AHOGNON. Pour Dr Géres AHOGNON, une femme enceinte qui est bien suivie et qui prend correctement ses médicaments, a 90 % de chance d’avoir un enfant séronégatif, si son accouchement se passe dans les conditions optimales. La lutte contre le VIH pédiatrique souffre de sous financement et d’un manque d’acteurs impliqués.
Ces dernières années, le nombre de femmes séropositives prises en charge tend à diminuer déplore Dr Gérès Ahognon . D’où la nécessité de renforcer les programmes PTME (prévention de la transmission mère-enfant). Plus il y aura des femmes sous traitement, moins il y aura d’enfants infectés souligne t-il. Parmi les objectifs dans cette lutte, c’est d’atteindre 95% d’enfants dépistés, 95% sous traitement et 95% avec une charge virale indétectable. Dans la région Afrique francophone, seulement 35 % des enfants connaissent leur statut, 35% sous traitement et seulement 27% ont une charge virale indétectable.
Le VIH pédiatrique au Bénin
90% des enfants séropositifs ont été contaminés par leurs mères. Le Professeur Léhila BAGNAN précise qu’au second semestre 2021, la transmission de la mère à l’enfant (transmission verticale) est de 1,8 %. Les chiffres se sont améliorés depuis 2019.
Quid des trois 95 au Bénin ?
Dans le pays, 42 % des enfants sont dépistés, 96% sous traitement et 70% ont une charge virale indétectable. « Ce qui veut dire qu’au niveau du suivi, il y a un problème » note le médecin.
Pour mener à bien cette lutte, elle propose le dépistage systématique de tous les enfants qui viennent à la consultation et à la vaccination.
Par ailleurs, les enfants ont généralement du mal à prendre leurs médicaments. C’est aussi un frein au traitement. La période de l’adolescence n’est souvent pas favorable au traitement.
Dr BAGNAN pense que les prochains défis résident dans le renforcement du personnel et la disponibilité des intrants (Test de dépistage).
La prise en charge pédiatrique au Bénin est une réalité mais il y a une stagnation de la file active a conclu Dr BAGNAN TOSSA. Selon le Professeur, même si la plupart des indicateurs sont au vert, il faut une synergie d’actions entre les acteurs pour obtenir de meilleurs résultats.
Rappelons que le VIH (virus de l\\\’immunodéficience humaine) est un virus qui attaque le système immunitaire, rendant les personnes infectées plus vulnérables aux infections et aux maladies. Selon l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 3,5 millions d\\\’enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde, dont environ 90 % se trouvent en Afrique subsaharienne.
Megan Valère SOSSOU
Don de sang, spéciale Noël au Centre de Santé à Vocation Humanitaire, Hôpital \’\’La croix\’\’ de Zinvié
Les membres du groupe de prières Divine Miséricorde du Vicariat d\\\’Abomey-Calavi font œuvre utile pour sauver des vies humaines à la période des fêtes de fin d\\\’année à l\\\’hôpital \\\ »La Croix\\\ » de Zinvié. Il n\\\’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu\\\’on aime (jean15.9-17). C\\\’est dans cette logique que les membres du groupe catholique de prières la Divine Miséricorde du Vicariat d\\\’Abomey- Calavi ont massivement effectué le samedi 24 décembre 2022 dernier le déplacement au centre hospitalier \\\ »La Croix\\\ » de Zinvié.
Objectif, donner un peu de leur sang, pour sauver des vies humaines, dans le but d\\\’éviter les décès liés aux différentes formes d\\\’anémies, notamment en période de fêtes de fin d\\\’année. Ce don de Sang est un acte de générosité, une œuvre de miséricorde, tant corporelle que spirituelle qui viendra suppléer aux pénuries de poches de produits sanguins labiles (PSL) en cette période.
Donner du sang, c\\\’est sauver des vies humaines. Et les membres du groupe de prières \\\ »Divine Miséricorde du Vicariat d\\\’Abomey- Calavi sont très heureux d\\\’avoir fait don de ce liquide très précieux. Ce don de Sang au centre hospitalier \\\ »La Croix\\\ » de Zinvié a pris fin par une descente des membres du groupe de prières Divine miséricorde du vicariat d\\\’Abomey- Calavi au service de la néonatalogie et de la pédiatrie. Le but de cette descente est de souhaiter un joyeux Noël à ses bouts de choux. Une enveloppe financière a été remise à chacune de ces belles créatures divines pour fêter les réjouissances de fin d\\\’année dans la joie.
Tout en remerciant, le père Bruno HOUNKONNOU, Responsable des campagnes de don de Sang et le Père Narcisse AVAGBO, Aumônier à l\\\’hôpital \\\ »La Croix\\\ » de Zinvié, les membres de la divine miséricorde du vicariat d\\\’Abomey Calavi ont promis réitérer cet acte de miséricorde corporelle et spirituelle dans les prochaines années.