Le Cap-Vert certifié, exempt du paludisme par l\’Organisation Mondiale de la Santé

Depuis le vendredi 12 janvier 2024, l\\\’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une nouvelle prouesse dans la lutte mondiale contre le paludisme. En effet, elle a certifié officiellement le Cap-Vert comme exempt de cette maladie. Cette réalisation marque une étape historique pour le pays, le positionnant en tant que troisième nation de la région africaine de l\\\’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme.

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Le pays rejoint ainsi un groupe sélect de 42 autres nations et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette reconnaissance de l\\\’OMS. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l\\\’OMS, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement et le peuple du Cap-Vert pour leur engagement et leur résilience dans l\\\’éradication du paludisme.

Il souligne que : « La certification par l\\\’OMS de l\\\’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l\\\’espoir qu\\\’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d\\\’un monde sans paludisme ».

Le Cap-Vert a accompli cette prouesse grâce à la mise en œuvre efficace d\\\’un plan stratégique de lutte contre le paludisme entre 2009 et 2013. Après avoir surmonté des défis majeurs liés au paludisme par le passé, le pays est désormais positionné pour bénéficier économiquement de cette certification, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB.

En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs en toute confiance, sans le risque de la maladie, anticipant ainsi une augmentation significative du nombre de visiteurs. Cette réussite témoigne du pouvoir de la persévérance, de la planification stratégique et de l\\\’engagement continu dans la lutte mondiale contre le paludisme.

Megan Valère SOSSOU




Succès retentissant du Salon International sur les Énergies Renouvelables au Cameroun

Pour la troisième fois consécutive, l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) a brillamment organisé la troisième édition du Salon International sur les énergies renouvelables au Cameroun, sous le haut patronage du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans le cadre du prestigieux événement PROMOTE 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement de renom a attiré une multitude d\\\’experts, de décideurs politiques et d\\\’entreprises, tous réunis autour du thème : « Les énergies renouvelables au Cameroun, Quels enjeux pour ses collectivités territoriales décentralisées ».

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Vue d\\\’ensemble des participants

L’objectif était de mettre en place un cadre de concertation en vue de formuler des propositions pour assurer une transition énergétique viable à travers les énergies renouvelables au Cameroun. A l’ouverture officielle, Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a mis en avant l\\\’impératif pour les communes de s\\\’engager dans les énergies renouvelables.

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Gérard NTCHOUABIA, Président de l’Association Camerounaise des Énergies Renouvelables

Il a encouragé les maires à adopter ces nouvelles formes d’énergies pour répondre aux besoins énergétiques de leurs populations. Il y va de l’avenir des générations futures, en particulier celui de la planète, a-t-il laissé entendre.

Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, a souligné l\\\’importance de l\\\’accord conclu à la COP 21 de Paris, qui a évoqué la nécessité d\\\’abandonner les énergies combustibles.

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Nina Netzer, Représentante Résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun

Elle a relevé le besoin pressant de promouvoir les énergies renouvelables au Cameroun afin de répondre aux besoins énergétiques encore non satisfaits, et plaidé pour une collaboration inclusive entre la science, la politique et la société civile.

Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Energie au ministère de l’Eau et de l’Énergie, a souligné l’importance de promouvoir les énergies renouvelables, notamment pour les collectivités territoriales décentralisées des zones rurales, où l\\\’accès au réseau électrique est limité.

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Valérie Nkue, Directeur des Energies Renouvelables et de la Maîtrise

Il a également souligné la facilité de mise en place de petites centrales solaires pour alimenter des villages entiers.

La conférence a été marquée par des débats animés au cours desquels ont été abordées les problématiques liées aux énergies renouvelables au Cameroun dans les territoires. Il s’est agi du contexte, des enjeux, de l\\\’aspect politique, législatif et réglementaire dans le domaine de l’énergie, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, de l\\\’amélioration de la santé des mères et des enfants avec les énergies renouvelables, du raccordement des installations renouvelables, de la ville durable et de la transition énergétique, de la petite hydroélectricité, de la forêt et du changement climatique, de la méthanisation, des déchets organiques et minéraux au sein des collectivités territoriales décentralisées.

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Vue partielle des participants

Ce fut l’occasion pour Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun, de présenter les initiatives de la Société Générale en faveur de la transition énergétique, notamment à travers des offres orientées vers l\\\’énergie solaire, telles que leur pack solaire.

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Serge Nzali, Expert Environnemental et Social à la Société Générale au Cameroun

Ces solutions, affirme-t-il, offrent aux clients la possibilité d\\\’installer des capacités d\\\’énergie photovoltaïque pour compenser les coupures d\\\’électricité ou réduire leurs factures.

Il est à noter qu’un appel aux collectivités territoriales décentralisées à jouer un rôle moteur dans la promotion des énergies renouvelables a été largement lancé au cours de l\\\’événement.

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L\\\’exposition au pavillon des énergies renouvelables, qui a débuté deux jours plus tôt, a offert une vitrine des équipements et services destinés aux collectivités territoriales décentralisées, couvrant divers domaines tels que la mobilité durable, le bâtiment durable, l\\\’accès à l\\\’énergie, la cuisson décarbonée, l\\\’efficacité énergétique et bien d’autres.

Ces beaux moments se sont achevés par la cérémonie des AWARDS EnR récompensant les meilleurs acteurs de la transition énergétique au Cameroun et en Afrique durant ces deux dernières années, sans oublier la célébration des 10 ans d’anniversaire de l’ACER.

Les 22 et 23 février 2024 resteront gravés dans les mémoires comme des journées décisives pour la promotion des énergies renouvelables au Cameroun. Un succès à mettre à l’actif de l’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER) et de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du paludisme : arrivée des premières doses de vaccins au Bénin

Alors que le Cap-Vert célèbre sa certification officielle en tant que pays exempt de paludisme, le Bénin, de son côté, redouble d\\\’efforts dans la lutte contre cette maladie. Le pays reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme. Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme. Au total, 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l\\\’OMS et achetés par l\\\’UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin ce lundi 15 janvier 2023.

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La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l\\\’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.

Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. Le Ministre de la Santé a ajouté que l\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l\\\’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.

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Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l\\\’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L\\\’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d\\\’enfants liés au paludisme ».

Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d\\\’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d\\\’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d\\\’incidence du paludisme.

L’arrivée de ces doses de vaccins marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin en particulier celui vers une vaccination plus large contre l\\\’une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

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En effet, il s’agit du fruit de la manifestation d\\\’intérêt pour l\\\’introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin et approuvée par Gavi, l\\\’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.

Pour rappel, le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.

Megan Valère SOSSOU

Quelques statistiques à propos

Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021.
Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d\\\’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés.
Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme. Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué.




La première moto électrique voit le jour au Cameroun: une initiative de Ingénium Sarl

Le paysage automobile camerounais est en pleine mutation avec l\\\’avènement de la première moto électrique du pays, baptisée \\\ »Babana 237\\\ ». L\\\’annonce de cette innovation a fait sensation sur les réseaux sociaux le lundi 19 février 2023, grâce à une vidéo virale partagée après le lancement de la foire commerciale Promote 2024 à Yaoundé.

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Première moto électrique au Cameroun

À l\\\’origine de cette avancée technologique, on retrouve la société Ingénium Sarl, spécialisée dans l\\\’automobile et plus particulièrement dans la motorisation électrique. Cette entreprise, membre de l\\\’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), a exposé cette révolution lors de la 9e édition du Salon International de l\\\’Entreprise, de la PME et du Partenariat, qui s\\\’est tenu au prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre de Promote 2024.

La moto électrique \\\ »Babana 237\\\ », fruit de plusieurs années de réflexion et d\\\’ingéniosité, incarne l\\\’esprit novateur de Lucien Feuzeu, promoteur d\\\’Ingénium Sarl. C\\\’est en réponse à l\\\’augmentation constante des coûts des carburants au Cameroun que l\\\’idée de développer une alternative électrique a germé dans l\\\’esprit de ce jeune entrepreneur depuis quelques années.

Ce qui distingue cette moto des autres, c\\\’est non seulement son caractère écologique, mais aussi son ancrage local. En effet, la société Ingénium Sarl s\\\’est attachée à fabriquer localement la majorité des pièces de cette moto, à l\\\’exception du châssis, du siège et des pneus, importés. Équipée d\\\’une batterie rechargeable, la \\\ »Babana 237\\\ » peut parcourir jusqu\\\’à 120 kilomètres en une seule charge, offrant ainsi une solution de mobilité durable et efficace.

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Stand de Ingénium Sarl

Reconnue pour son excellence et son engagement en faveur des énergies renouvelables, Ingénium Sarl a été honorée lors de la cérémonie des Awards de la 3e édition du Salon International sur les Énergies Renouvelables. Cette distinction, décernée dans la catégorie \\\ » PME innovation exposition pavillon ENR 2024 \\\ », récompense l\\\’audace et le potentiel de ce projet qui, à terme, pourrait révolutionner le paysage de la mobilité au Cameroun.

Pour rendre ce dispositif encore plus autonome et écologique, Ingénium Sarl envisage de développer des motos rechargeables grâce à l\\\’énergie solaire photovoltaïque.

En ce qui concerne la mise sur le marché, les usagers intéressés sont appelés à patienter encore un moment. Lucien Feuzeu : « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et techniques ». Cette innovation promet déjà de marquer un tournant majeur dans l\\\’industrie automobile camerounaise.

En outre, il convient de souligner le soutien institutionnel apporté à de telles initiatives, avec notamment la loi de Finances 2024 au Cameroun, qui accorde des abattements significatifs sur les importations de pièces d\\\’automobiles destinées à la fabrication locale, encourageant ainsi le développement de projets innovants comme celui d\\\’Ingénium Sarl.

Megan Valère SOSSOU




CAN 2023 / Campagne Carton Rouge : Le REMAPSEN s\’engage avec l\’ARDN contre les Violences Basées sur le Genre

Les membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont récemment participé à un webinaire avec le Dr Djibril Diallo, Président Directeur Général du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), le mercredi 17 janvier. Le thème du webinaire était axé sur la « Campagne carton rouge aux violences basées sur le genre (VBG) : Enjeux, défis et perspectives ».

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La campagne de mobilisation, baptisée « Carton rouge contre les violences basées sur le genre (VBG) », a été inaugurée le 12 décembre 2023 à Abidjan, en Côte d\\\’Ivoire. Prévue sur une période de 12 mois, elle s\\\’inscrit dans le contexte de la 34ème édition de la Coupe d\\\’Afrique des Nations (CAN), qui se déroule en Côte d\\\’Ivoire depuis le 13 janvier et se clôturera le 11 février prochain.

Le Dr Djibril Diallo a souligné dans son intervention à l’entame que cette initiative, soutenue par le Comité d\\\’Organisation de la Coupe d\\\’Afrique des Nations et le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la Côte-d\\\’Ivoire, vise à sensibiliser les acteurs du football sur l\\\’importance de lutter contre les violences envers les femmes et les filles. L\\\’objectif est d\\\’obtenir des engagements concrets de leur part pour mettre fin à ce phénomène mondial et favoriser l\\\’épanouissement des femmes.

Les violences basées sur le genre (VBG), reconnues depuis des décennies comme le résultat de rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, sont un obstacle majeur à la promotion des femmes et à leurs libertés fondamentales. Cette campagne se déroulera en quatre phases clés, incluant un projet de jumelage entre des municipalités américaines et africaines, l\\\’amélioration de la qualité de l\\\’enseignement supérieur, un partenariat avec les médias pour renforcer la couverture de sujets pertinents, et la promotion des investissements entre le secteur privé américain et les opérateurs économiques africains.

Conscient du rôle des médias dans la lutte contre les VBG, le Dr Djibril Diallo a annoncé la signature d\\\’un partenariat entre le REMAPSEN et l\\\’ARDN. Ce partenariat vise à atteindre les objectifs de la campagne, en mettant l\\\’accent sur le soutien aux victimes de ces violences.

Il est à noter que le lancement de cette campagne se poursuivra au Burkina Faso, après avoir été déployée dans plusieurs pays d\\\’Afrique, des Caraïbes, d\\\’Amérique latine et aux États-Unis en collaboration avec l\\\’UNFPA, ONU Femmes, la FIFA et le PNUD/Afrique. L\\\’ARDN, basée à New York, agit dans plus de 80 pays avec pour objectif fondamental le renforcement des liens entre l\\\’Afrique et sa diaspora, tout en contribuant aux Objectifs de Développement Durable (ODD).

Megan Valère SOSSOU




Initiative \ »Zéro Palu! Les entreprises s\’engagent\ » : un modèle de responsabilité sociale des entreprises en Afrique

Le 28 février 2024, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l\\\’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire sur l\\\’initiative \\\ »ZERO PALU : LES ENTREPRISES S\\\’ENGAGENT\\\ ». L\\\’événement a permis à M. James Wallen, responsable de l’équipe palu de Speak UP Africa, et à Mme Elisa Debordes, Directrice des Opérations de la Fondation Ecobank, de présenter l\\\’engagement des entreprises dans la lutte contre cette maladie en Afrique.

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Face aux journalistes d\\\’Afrique, les deux intervenants ont expliqué le rôle important des entreprises dans cette lutte, souvent perçues comme des entités uniquement intéressées par le profit. Cependant, il est important de comprendre que les entreprises sont également touchées directement et indirectement par le paludisme. Cette maladie affecte les employés, créant des absences au travail et des pertes de productivité, ainsi que les clients, entraînant des réductions d\\\’épargne et des pertes d\\\’emploi.

Selon Mme Elisa Debordes, malgré les efforts mondiaux, l\\\’OMS a enregistré 249 millions de cas de paludisme en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne, entraînant 608 000 décès. Face à cette réalité, M. James Wallen souligne que les bailleurs traditionnels ne sont pas prêts à augmenter massivement leurs contributions, et les gouvernements africains manquent de flexibilité budgétaire pour combler ces lacunes. Ainsi, les entreprises ressentent une responsabilité sociale et souhaitent être parties prenantes de la résolution des problèmes de développement social et économique sur le continent.

Pour répondre à cet appel, les entreprises proposent des solutions scientifiques, cliniques et financières. Cela inclut l\\\’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme, la fourniture d\\\’un accès aux traitements et aux moustiquaires imprégnées d’insecticide, ainsi que la mobilisation des ressources financières.

À ce jour, les résultats de l’initiative sont prometteurs : 10 champions engagés, 6 millions de dollars mobilisés en contribution financière et en nature, et la participation de 60 entreprises contributrices.

Dans un contexte où le paludisme reste une menace persistante en Afrique, l\\\’implication active des entreprises dans la lutte contre cette maladie est indispensable pour atteindre l\\\’objectif d\\\’une Afrique sans palu.

Pour rappel, l’initiative \\\ »Zéro Palu! Les entreprises s\\\’engagent\\\ » a été lancée en juillet 2020. Elle vise à mobiliser les entreprises du secteur privé national pour contribuer à l’élimination du paludisme d’ici 2030. Dotée d\\\’un fonds catalytique de 60 millions de FCFA par pays, fourni par Ecobank, cette initiative s’étend sur une période initiale de mise en œuvre allant de 2020 à 2024.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice

Le Bénin est davantage exposé à l\\\’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.

La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l\\\’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l\\\’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l\\\’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l\\\’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.

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Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l\\\’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.

Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l\\\’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.

L’équation à trois inconnus

L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu\\\’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).

À l\\\’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).

Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l\\\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l\\\’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.

Megan Valère SOSSOU

Intérêt de l\\\’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale

Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d\\\’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l\\\’impact du changement climatique et l\\\’évolution démographique permet aux pays d\\\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\\\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\\\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.




Innovation énergétique: Réduire la mortalité dans les hôpitaux grâce à l\’énergie solaire

Dans de nombreux établissements de santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l\\\’accès à un supplément d\\\’oxygène vital n\\\’est pas toujours garanti. Cette lacune a conduit à des initiatives innovantes visant à trouver des solutions alternatives, notamment l\\\’utilisation de l\\\’énergie solaire pour générer de l\\\’oxygène de manière autonome.

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Une récente étude menée dans des hôpitaux ruraux ougandais a exploré l\\\’impact de l\\\’installation de systèmes d\\\’oxygène alimentés par l\\\’énergie solaire sur la mortalité infantile due à l\\\’hypoxémie.

Entre le 28 juin 2019 et le 30 novembre 2021, 2 409 enfants ont été inclus dans l\\\’étude menée dans 20 hôpitaux. Après des exclusions appropriées, 2 405 enfants ont été analysés. Parmi eux, 964 enfants ont été recrutés avant la randomisation du site et 1 441 enfants ont été recrutés après. Les résultats sont sans équivoque : il y a eu une réduction significative de la mortalité à 48 heures chez les enfants hypoxémiques après l\\\’installation des systèmes d\\\’oxygène solaire.

Selon l\\\’expert du Shift Project, Mathis Egnell, la production de cet oxygène a nécessité une quantité colossale d\\\’électricité, générant également d\\\’importantes émissions de CO2. Une alternative locale, basée sur la technologie PSA, s\\\’est avérée prometteuse, mais reste tributaire de l\\\’énergie électrique.

Sur les 104 décès enregistrés pendant la période de l\\\’étude, 91 sont survenus dans les 48 heures suivant la détection de l\\\’hypoxémie. Avant la randomisation, la mortalité à 48 heures était de 5,1%, tandis qu\\\’elle est tombée à 2,9% après. Ce résultat est d\\\’autant plus remarquable qu\\\’il y a eu une augmentation spectaculaire de l\\\’utilisation de l\\\’oxygène, passant de 50,2% avant la randomisation à 98,8% après.

Les résultats de l\\\’étude ont également montré une réduction significative du risque relatif de mortalité infantile de 48,7%, avec un nombre de personnes nécessitant un traitement avec de l\\\’oxygène solaire pour sauver une vie estimé à 45. De plus, aucun événement indésirable lié à l\\\’intervention n\\\’a été observé, renforçant ainsi la sécurité de cette approche.

En termes de coût-efficacité, l\\\’estimation suggère un rapport coût-efficacité de 15 000 F CFA par année de vie ajustée en fonction de l\\\’incapacité économisée, soulignant ainsi le potentiel de cette solution à la fois pour sauver des vies et économiser des ressources.

Dans un contexte où l\\\’accès à des traitements aussi fondamentaux que l\\\’oxygène reste un luxe pour de nombreuses populations, cette recherche démontre comment l\\\’innovation énergétique peut contribuer à régler un problème sanitaire. Non seulement elle offre une solution pratique et économique, mais elle ouvre également la voie à une décarbonation significative des systèmes de santé, offrant ainsi une résilience énergétique pour les communautés les plus vulnérables.

Financée par Grands Défis Canada et l\\\’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants, cette étude contrôlée randomisée offre une lueur d\\\’espoir dans la lutte contre la mortalité infantile liée à l\\\’hypoxémie dans les régions à faibles ressources. Ces résultats pourraient servir de modèle pour étendre l\\\’utilisation de l\\\’oxygène solaire et ainsi répondre aux défis persistants d\\\’approvisionnement en oxygène dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Megan Valère SOSSOU




Projet Benkadi: le Bénin actualise son dossier MAB UNESCO en intégrant de nouveaux sites

Du 7 au 9 novembre 2023 à Lokossa, une étape cruciale a été franchie pour la préservation de la biodiversité au Bénin, avec la validation des plans d\\\’aménagement et de gestion de neuf nouveaux sites, dont ceux du Mono et de la basse vallée de l\\\’Ouémé. Cet événement d\\\’envergure, fruit d\\\’un travail méticuleux mené par un groupe de consultants sous l\\\’égide de MAB UNESCO, du CENAGREF et du Projet Benkadi, marque une avancée significative dans la promotion de pratiques durables de gestion des réserves naturelles.

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L\\\’intégration de ces neuf nouveaux sites dans le dossier MAB UNESCO souligne l\\\’engagement continu du Bénin envers la préservation de sa richesse naturelle et de sa biodiversité exceptionnelle. Les acteurs impliqués dans ce processus ont consacré des efforts considérables pour assurer la conformité des plans d\\\’aménagement et de gestion aux normes rigoureuses établies par MAB UNESCO.

La signature des documents afférents par les communautés de gestion des nouveaux sites atteste de leur accord formel, établissant ainsi une base solide pour une collaboration efficace dans la mise en œuvre des mesures de conservation.

Cet événement a été rendu possible grâce à la coopération étroite entre MAB UNESCO, le CENAGREF et le Projet Benkadi. Ces partenaires ont travaillé main dans la main pour élaborer des plans d\\\’action concrets pour les réserves du Mono et de la basse vallée de l’Ouémé.

Megan Valère SOSSOU

Pour plus d’information, suivez ce reportage de la cellule de communication du Projet Benkadi ici




FESTISOL 2023 : l\’ONG Save Our Planet sensibilise à la préservation des semences locales

La préservation des semences locales revêt une importance cruciale pour garantir la diversité génétique des cultures et la souveraineté alimentaire des communautés. L\\\’ONG Save Our Planet, consciente de cet enjeu, a organisé, à l\\\’occasion de l\\\’édition 2023 du Festival des Solidarités (FESTISOL), une sensibilisation grand public sur la nécessité de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire.

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Vue d\\\’ensemble Festisol 2023 / ONG Save Our Planet

Tenue le samedi 18 novembre 2023 à l\\\’École Nationale Supérieure des Biosciences, Biotechnologies Appliquées (ENSBBA) de Dassa-Zoumé, cette activité a permis de sensibiliser les enfants, les adolescents, les étudiants, les agriculteurs et tout autre acteur du monde agricole sur l\\\’importance des semences locales dans le renforcement de la souveraineté alimentaire.

En prenant la parole, avant de présenter sa communication, Megan Valère SOSSOU, Directeur Exécutif de l\\\’ONG Save Our Planet, a salué la présence effective des participants invités à cette séance. Occasion pour lui de présenter aux participants l\\\’ONG qu\\\’il dirige, ses objectifs, mission et vision.

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Communication Megan Valère SOSSOU

Dans sa communication, Megan Valère SOSSOU a montré aux participants l\\\’importance de préserver les semences locales pour renforcer la souveraineté alimentaire. Il dénonce la volonté des multinationales d\\\’imposer aux agriculteurs des pays sous-développés les semences industrialisées dites améliorées, qui sont généralement non reproductibles. « On met en place des brevets qui refusent aux agriculteurs la possibilité de prélever leurs semences dans leurs propres récoltes et leur interdisent les échanges. Les agriculteurs sont ainsi mis hors du circuit de création et de production de nouvelles variétés », a-t-il dénoncé.

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Pour le communicateur, les semences locales sont la base de la création de nouvelles espèces et de nouvelles variétés, et doivent être, à ce titre, préservé. Les semences locales sont un immense trésor que nous avons reçu de nos parents qui l\\\’on reçut eux aussi des leurs, a-t-il laissé entendre.

Face aux enjeux liés à la préservation des semences locales, les participants ont été invités à s\\\’engager dans la lutte pour la préservation de ces semences, afin de leur garantir la place qui est la leur dans le système agricole au Bénin, car la préservation des semences locales peut aider à protéger les droits des agriculteurs locaux et à promouvoir une agriculture durable et équitable, a conclu Megan Valère SOSSOU.

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Table ronde/Etudiants

Il faut noter que des échanges débat ont également eu lieu au cours de cette sensibilisation grand public, où quatre jeunes étudiants débatteurs, Abel DEHOUEGNON, Luxe HOUNDIN, Evans ALLOGNON et Florentin SOGLONOU, ont partagé avec le public leurs connaissances et expériences sur les méthodes et techniques de conservation des semences locales, les opportunités qui s\\\’offrent aux jeunes en matière de lutte pour la préservation des semences locales, de même que les contraintes qui limitent l\\\’engagement des jeunes à mener efficacement la lutte pour la préservation des semences locales.

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Prestation culturelle

L\\\’effectivité de cette activité de sensibilisation est un pari gagné pour l\\\’ONG Save Our Planet à travers les membres de la Coordination Centre, qui se sont mobilisés pour la réussite de l\\\’événement.

Venance Ayébo TOSSOUKPE